Même s'il n'y avait fait qu'un passage éclair, il y a plus d'un an, Charlie se sentait toujours étrangement a l'aise dans la maison de confrérie des Sigmas. C'était comme s'il y avait grandit, et qu'il avait toujours sa place réservée autour de la table. Il adorait y retourner, voir ses confrères, apprendre a connaître les nouveaux, et parler d'art durant des heures, autour d'un café. Il se sentait souvent encore plus chez lui que sous son propre toit, lorsqu'il visitait les oranges. Il n'y avait pas de prise de tête, tout le monde s'aimait, et voilà. Il avait la paix, l'impression d'être libre, et que la vie, pour une fois, suivait son cours normalement, sans le moindre petit problème. Il lui arrivait souvent d'aller y passer du temps, souvent le matin, quand tout le monde se réveillait, se plaignait et était moins alerte. Il préparait du café pour cette petite armée d'artiste, et agissait comme un adulte bien veillant; Depuis l'arrivée de Sidney dans sa vie, ainsi que la mort de son père, Charlie avait changé, du tout au tout.
Avant, il était celui qui courrait partout, a la recherche d'une blague a faire, ou d'un sens a sa vie. Aujourd'hui, il était plus calme, il avait ralenti, prit un coup de vieux, et ses questions trouvaient lentement des réponses; Certaines agréables, d'autres moins. Il avait réalisé qu'il n'allait certainement pas finir seul, comme il l'avait toujours redouté, mais qu'il ne finirait peut-être pas avec les personnes qu'il espérait voir a ses cotés jusqu'à la fin. Il avait réalisé que la naissance et la mort étaient des évènements très liés. Que dans la vie, tout n'était pas tout noir ou tout blanc. Il avait réalisé que ça ne servait à rien d'avoir des plans précis, que les jours étaient tellement différents les uns des autres qu'on ne pouvait tout simplement pas prévoir; il devait juste apprendre a naviguer a travers les iceberg et tenter de ne pas couler. Tout cela avait l'air magnifique, il devenait lentement mais surement, un adulte; mais Charlie était d'avis contraire. Il avait l'impression qu'il ne faisait que s'approcher de la mort, pas après pas. Alors, pour se changer les idées, il allait visiter les Sigmas, se sentir jeune encore un peu, comme il l'avait fait ce matin là; c'était d'une pierre deux coups, comme il devait s'y rendre, de toute façon, comme c'était son point de rencontre avec la belle esmeralda.
Il était arrivé tôt le matin, avait prit soin de ses petites oranges comme un vrai père poule, puis s'occupait de tout ranger, avec l'aide de quelques confrères. C'est à ce moment là que la porte d'entrée fit entendre un grincement familier; quelqu'un entrait. Charlie regarda l'heure rapidement; l'heure du rendez vous, un peu dépassée. Déjà? Le temps passait si vite? Il rangea le plat qu'il avait dans les mains avant de se rendre à l'entrée, ou esme était déjà. Elle s'excusa d'être en retard avant de lui faire une bise amicale. Il lui sourit, étant lui même un retardataire dans la vie de tout les jours, il ne pouvait pas lui en vouloir.
« Hey! C'est pas grave tu sais, je n'avais pas remarqué l'heure de toute façon. »
Charlie prit la direction du salon, marchant lentement, question de laisser son amie parler. Là bas, ils serait plus confortables; il n'aimait pas l'idée d'être près d'une porte, là, à parler. Il voyait cela comme une invitation à partir; et il avait toujours une certaine crainte que quelque chose arrive, surtout depuis qu'il avait vécu cette histoire avec Woody. Esmeralda lui posait des questions, a savoir si la vie était belle. « Moi ça va bien, je survis. » il essayait de mentir le moins possible, il n'était pas prêt a dire qu'il n'allait pas si bien que ça; Parler des évènements de l'été était encore trop douloureux. « Bela va bien, je pense. Et Sid, on s'habitue tranquillement; il commence a bien dormir, c'est coule, et a ramper aussi, on dirait un petit escargot. »
Charlie prit place sur un canapé, suivit d'Esme, qui poursuivit, en lui parlant de faire des projets pour la confrérie. Il avait bien essayer de se creuser la tête un moment, à la recherche d'une idée, pour en entrainer d'autres. Puis, illumination. Il regarda sa camarade, sourire au lèvres. « Tu sais Esme, ce qu'il y a de bien chez les sigmas, c'est justement... qu'on a pas besoin d'idée précise. Ça vient tout seul. On a juste besoin d'un lieu et d'une heure, et tout suit. Quelqu'un va arriver avec quelque chose, et tout va suivre, c'est ça les oranges. » C'était probablement pour ça qu'il avait autant aimé être président. Tout était si naturel chez les sigmas. Don't worry be happy et profites en au max, parce que ça peut s'arrêter n'importe quand.