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Quand la vie vous prend à défaut.

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MessageSujet: Quand la vie vous prend à défaut. Quand la vie vous prend à défaut. EmptyMer 7 Sep - 19:26

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« All my love is for you. »

Le blanc des murs était toujours aussi perturbant. On se serait facilement cru à l’hôpital, et pourtant il ne s’agissait que de la salle d’attente du médecin généraliste de Maria fraîchement mariée à Edward O’Malley. Voilà déjà vingt minutes qu’elle attendait là son tour. L’impatience commençait à la frapper et cela se percevait aisément car elle commençait à jouer avec ses doigts, un élastique entre ceux-ci. Le pauvre était durement torturé en ce moment, mais cela valait mieux plutôt qu’elle ne se mette à frapper du talon, ce qui énerverait tout le monde présent dans cette pièce. Il y avait une vieille femme certainement âgée d’une soixante-dizaine d’années qui lisait paisiblement le journal, pendant qu’un petit garçon jouer avec les jouets laisser à disposition, surveillé rigoureusement par sa mère qui n’hésitait pas à élever la voix lorsqu’il commençait à trop s’agiter. « Mademoiselle O’Berkeley, c’est à vous. Le docteur Gowan vous attend dans son cabinet. » Enfin ! Eut-elle envie de hurler. Mais fort heureusement, Maria se retint et se contenta de saluer poliment les personnes qui lui avaient silencieusement tenu compagnie puis se dirigea avec hâte là où on l’avait invité à se rendre, voulant remonter son sac correctement sur son épaule, mais une légère douleur à la main droite la prenant. « Merde ! » Jura-t-elle dans un murmure pour ensuite pousser un soupir d’agacement, ce n’était pas la première fois que sa main lui faisait un coup pareille.

« Bonjour, ma belle. » La salua poliment le médecin qui avant d’être son médecin était une amie assez proche de la brunette. Elle l’invita à s’asseoir face à elle après une brève étreinte habituelle entre les deux femmes. « Alors, dis-moi doc’, pourquoi tu voulais me voir au juste ? » Demanda innocemment Maria, ne s’attendant certainement pas à voir le visage de son amie se renfermer comme ce fut le cas. « Quoi ? » Continua Maria, ne comprenant pas le comportement soudain de son amie, alors qu’elle n’avait sans doute aucune raison d’en venir à tirer une tête pareille…enfin…n’est-ce pas ? « Avant toute chose, je voulais te dire que j’ai trouvé la cérémonie absolument magnifique et… » Maria décida de l’arrêter tout de suite, la brunette connaissait parfaitement ce genre de dialogue dans le vide. Le tautologisme dont elle faisait preuve présentement n’était pas les habitudes de Victory. « Vic’, qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi tu voulais me voir ? » Ce n’était pas la peur qui prenait progressivement possession de la brunette, mais quelque chose qui y ressemblait malgré tout beaucoup. Le médecin lui demanda de bien vouloir la laisser faire un bref examen avec le capteur d’oxygénation qu’elle avait préalablement posé sur son bureau. Maria, n’y comprenant rien la laissa faire, un peu sur les nerfs quand même. Une fois l’examen fait, la brunette observa tous les faits et gestes de son médecin. Quelque chose clochait, elle l’avait vu à la seconde où l’examen avait été terminé. « Vic’ tu commences à me faire flipper là, qu’est-ce qui se passe exactement ? » La jeune femme face à elle à nouveau assise semblait mal à l’aise, et cela fut confirmé lorsqu’elle se passa une main dans les cheveux. Ça, ça voulait tout dire. « Est-ce que tu vois double parfois ? » La brunette lui répondit par la négative, en aucun cas cela ne lui était déjà arrivé, et fort heureusement apparemment. « Très bien, est-ce que tu sens que tes paupières sont lourdes ? » Une deuxième fois, Maria répondit par la négative. « Parfait, une faiblesse musculaire quelconque ? » Là, Maria tiqua brutalement. « Maria ? Est-ce que tu as la moindre faiblesse musculaire ? » Maria se pinça violemment les lèvres. « Oui… » Le médecin ferma les yeux, apparemment résolue quant à la situation. « Pour…pourquoi ? Qu’est-ce que ça veut dire ? »

(…)

« Tu as ce qu’on appelle une myasthénie, une infection auto-immune de la jonction neuromusculaire, le point de contact entre les nerfs et les muscles. On ne sait pas encore pourquoi mais le système immunitaire du corps, qui aide normalement à lutter contre les infections, attaque les récepteurs de l'acétylcholine des muscles. » Maria avait entendu sans vraiment écouter, trop perdue. « Est-ce…est-ce que c’est grave ? » Et là, le verdict fut sans appel, pour son plus grand désespoir. « C’est une affection grave, mais en général c’est non mortelle. La plupart des personnes atteintes de myasthénie possèdent la même espérance de vie que le reste de la population, seulement...dans ton cas…les muscles thoraciques peuvent s'affaiblir au point que le patient peut difficilement respirer par lui-même et peut avoir besoin d'un ventilateur pendant un certain temps. » Ce fut comme un énorme coup de massue que Maria se prit sur la tête. Elle était malade. Elle. Maria. Malade. Tout sonnait faux, ou creux…elle ne savait plus vraiment bien en ce moment. « Est-ce que je…tu sais…je vais… » Victory Gowan fit tout son possible pour rassurer son amie en lui assurant qu’ils allaient faire tout leur possible pour améliorer sa capacité pulmonaire, le plus rapidement possible surtout. « Je vais te prendre un rendez-vous pour la semaine prochaine à l’hôpital, c’est très important il faudra que tu y ailles. » Sans qu’elle ne puisse contrôle quoique ce soit, les larmes se mirent à couler le long de ses joues, elle n’arrivait pas à croire que cela pouvait être possible. Bien-sûr, elle avait lu des tonnes de choses sur les gens atteints de maladie l’apprenant du jour au lendemain et devant faire face à cela, mais jamais Maria n’aurait pu penser qu’elle devrait elle-même être confronter à cela. Non. Pas elle. Pas alors qu’elle venait de se marier, qu’elle… NON !

Le rendez-vous entre le médecin et la brunette dura une heure, une heure durant laquelle Victory expliqua les détails à son amie en tâchant de la rassurer – ce qui ne fonctionna pas le moins du monde malheureusement. La seule chose qui préoccupait vraiment la brunette maintenant, c’était la manière avec laquelle elle allait annoncer cela à son mari, Edward. Elle…était malade.

(…)

« Mamaaaan ! » Ambre sauta dans les bras de sa mère en la voyant rentrer, Maria qui n’avait plus le sourire prit subitement conscience de ce qu’elle avait appris plus tôt et serra sa fille contre elle aussi fort qu’elle le put. Il se pourrait que ce soit l’une des dernières fois qu’elle puisse vraiment le faire. Relâchant finalement sa fille après que celle-ci lui ait clairement fait comprendre qu’elle l’étouffait, Maria alla trouver refuge dans la cuisine alors qu’elle avait entendu au loin la voix de son mari qu’elle devrait confronter à un moment ou à un autre… Comment allait-elle lui annoncer ça ?
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MessageSujet: Re: Quand la vie vous prend à défaut. Quand la vie vous prend à défaut. EmptyJeu 8 Sep - 20:56

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« Il va marcher ?! » Je tournais légèrement la tête vers Ambre alors qu'Aaron avait pris appui sur ses deux jambes tandis que je lui tenais les mains. La réponse de sa sœur me fit sourire. « Non, il est encore trop jeune. Tu ne peux pas imaginer comme c'est long d'apprendre pour un bébé ce qui nous paraît à nous très facile. » Aaron se tenait droit, visiblement peu à l'aise dans sa nouvelle position, bien qu'un peu rassuré que je le tienne. Au final, il esquissait un large sourire avant de gazouiller. « Il va parler quand ? » Je m'agenouillais et attrapais Aaron que je calais doucement dans le creux de mes bras. « Quand il sera prêt. Dans quelques mois s'il est aussi doué que son papa. » Nouveau sourire en coin. Je confiais le bébé à Ambre qui souhaitait visiblement le prendre dans ses bras. Elle a toujours été d'un tempérament brusque et pourtant, quand elle tenait son petit frère, elle devenait la fillette la plus douce du monde. Bien évidemment, je ne les quittais pas des yeux et étais prêt à intervenir en cas de dérapage. La scène me faisait sourire alors que je me relevais. Je récupérais Aaron qui tendais encore ses petites mains vers les cheveux de sa grande sœur pour jouer avec.

Aujourd'hui, c'est après midi avec les enfants. Maria avait rendez-vous chez le médecin, sans que je ne sache réellement pourquoi. Elle non plus n'en avait aucune idée. J'imaginais un test de routine pour savoir si tout allait bien après l'œdème cérébrale qu'elle avait pu faire l'année dernière. Ainsi je me retrouvais avec Ambre et Aaron, tout en tentant de travailler un peu. J'avais donné des cours ce matin, ce qui expliquait le fait que j'étais encore vêtu de façon assez chic, c'est à dire d'une chemise blanche à carreaux noirs, sous un pull foncé, malgré un simple jeans. Ma fille de cinq ans avec moi dans mon bureau, je faisais des recherches sur ordinateur alors qu'elle dessinait et coloriais je ne sais trop quoi, feutres et crayons répandus sur le bureau ainsi que sur le sol. Ah l'enfance ! C'était tellement mieux !

Au final, elle avait bien rapidement abandonné le coloriage, trouvant plus ingénieux de remplir mes cheveux de barrettes alors que je travaillais. Je me laissais faire et l'énervais parfois gentiment en bougeant la tête dans tous les sens. « Mais arrête ! J'ai pas finis ! » Elle me faisait rire. Puis on entendit la porte s'ouvrir. Là, Ambre quitta rapidement la pièce pour accueillir sa mère. « Tu me laisses en plan comme ça jeune fille ?! », lançais-je assez fort pour qu'elle puisse m'entendre de l'entrée. Je l'imaginais déjà en train de rire, fière d'elle alors que je souriais. Je retirais les barrettes comme je le pouvais avant d'enregistrer mon travail et de quitter mon bureau. J'avais envie de retrouver Maria, de l'embrasser, de la serrer contre moi.

Nous étions à présent mariés et très heureux, bien que nous n'ayons pas encore pu faire notre lune de miel comme prévu. En effet, entre nos boulots respectifs – la bonne idée de se marier fin août – et l'accouchement de Cheyenne pendant la fête, nous avions vu nos projets bousculés. Tant pis, nous ferons cela durant les vacances de la Toussaint. Je trouvais la brunette dans la cuisine, dos à moi. Je m'approchais d'elle et enroulais son corps mince de mes bras, amoureusement, et déposais avec envie et sensualité mes lèvres sur sa nuque. « Tu m'as manquée. Ambre s'est proclamée coiffeuse avant que tu arrives et tu n'imagines même pas ce qu'elle a pu me faire endurer. » Sourire en coin. Maria n'eut aucune réaction visible. Je venais face à elle, étonné. « Un problème ? », lui demandais-je, sans vraiment comprendre. Je ne faisais pas encore le lien avec l'hôpital dans la mesure où dans ma tête, c'était quelque chose de banal, une simple consultation de routine.
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MessageSujet: Re: Quand la vie vous prend à défaut. Quand la vie vous prend à défaut. EmptyDim 11 Sep - 21:55

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« All my love is for you. »

Alors qu’elle l’avait entendu arriver dans la cuisine, Maria prit sur elle lorsqu’Edward entoura sa taille de ses bras et qu’il embrassa amoureusement sa nuque tout en lui avouant que leur fille lui en avait fait voir des vertes et des pas mûres au cours de la journée. Elle aurait voulu sourire, mais cette amertume au fond de la gorge l’en dissuada bien rapidement, lui rappelant à son bon souvenir ce qu’elle venait d’apprendre. Il se pourrait que ce soit finalement elle, celle qui était jusqu’alors considérée comme étant en bonne santé, qui ne voit pas ses enfants grandir. « Un problème ? » Lui demanda-t-il avec tout le naturel qu’on lui connaissait. Elle savait que lui annoncer la vérité devait être sa priorité, malheureusement Maria ne parvenait pas à trouver la force d’ouvrir la bouche pour lui dire la vérité. C’était à croire qu’il y avait toujours et qu’il y aurait toujours quelque chose pour se mettre en travers de leur chemin. Ainsi, n’auraient-ils jamais la chance de pouvoir vivre heureux ensemble sans avoir à se demander de quoi demain serait fait ? Apparemment pas. Une larme échappa à la surveillance de la brunette et vînt alors violemment s’écraser contre l’une des deux mains de l’Irlandais ce que Maria vit sans trop savoir comment. Maintenant, il savait qu’elle était fragile. Voilà pourquoi la brunette se retourna brusquement et embrassa avec une passion sans équivoque son mari. Ils venaient à peine de se marier et voilà qu’il fallait qu’on lui apprenne qu’elle était atteinte d’elle ne savait trop quelle maladie idiote qui pourrait alors la priver de l’amour de son mari et de leurs enfants. Mais qu’avait-elle seulement fait pour mériter cela honnêtement ? Avait-elle si mal agit au cours de son existence ? Ce n’était pourtant pas ce qui lui avait semblé jusqu’alors. Ses deux mains contre les joues de son compagnon, la brunette mit toute la ferveur possible dans le baiser échangé. Il était présentement primordial à Maria qu’il sache combien son amour pour lui était vrai et pur. « Je t’aime. » Lui chuchota-t-elle alors que leurs lèvres venaient à peine de se détacher. Présentement, Maria O’Berkeley aurait donné n’importe quoi pour ne pas savoir ce qu’elle savait depuis moins de deux heures maintenant.
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MessageSujet: Re: Quand la vie vous prend à défaut. Quand la vie vous prend à défaut. EmptyDim 11 Sep - 22:27

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Mes yeux se posèrent sur Maria. Je ne comprenais pas vraiment son comportement, ni son silence, et encore moins le fait qu'elle se renferme sur elle-même de la sorte. Comme si elle me cachait quelque chose au final. Je n'aimais absolument pas cette situation. J'aurai préféré mille fois la voir sourire, qu'elle me raconte sa journée, que l'on profite de la présence de l'autre, dans le canapé à manger des cochonneries. Au final elle viendrait se blottir contre moi. Et nous trouverions ainsi le sommeil, couchés ensemble dans le sofa. Oui, c'était ce dont j'avais envie ce soir, et surtout pas de voir une larme couler le long de sa joue. Là, je fus interpellé. Que se passait-il à la fin ?

Là, un tas de questions débarqua dans mon esprit, comme des furies. Je finis par faire la rapprochement avec l'hôpital, car c'est ce qui paraissait le plus logique. En effet, avant de partir, quelques heures plus tôt, elle était encore joyeuse et amusée par les frasques de notre fille. Là, son comportement venait de changer du tout au tout. J'en déduisais donc qu'il s'était passé quelque chose à l'hôpital pour la mettre ainsi dans cet état. Nos regards s'échangèrent. Je la questionnais avec les yeux bien que je restais silencieux. Et d'un coup, elle me fit davantage face pour capturer mes lèvres. Sa réaction arriva à me surprendre davantage. Je me laissais néanmoins faire, me contentant de la réceptionner en passant mes bras autour d'elle.

Quand nos lèvres se détachèrent, elle murmura un « Je t'aime. » contre ma bouche qui étrangement, ne me rassura pas une seule seconde. J'ouvrais les yeux et croisais de nouveau son regard alors que je venais de reculer la tête. Sa petite déclaration ressemblait à un adieu et je détestais ce genre d'impression. Comme s'il était arrivé quelque chose de grave. Avait-elle apprit une mauvaise nouvelle ? Sa meilleure amie n'allait-elle pas bien ? Au risque de paraître égoïste, j'aurai préféré cela à l'idée que ce soit Maria qui n'aille pas bien. N'était-ce pas un simple examen de routine ? On venait de détecter quelque chose chez elle ? À cette pensée, mon cœur loupa un battement avant de prendre une course folle. Non, ça n'était pas possible. Mais pourquoi donc ce silence ? Il commençait à me conforter dans mon idée et je n'appréciais pas du tout cela.

« Dis moi s'il te plaît... » Mon regard se montrait aussi insistant que ma voix alors que mon visage se voyait désormais emprunt d'une expression inquiète. Terriblement inquiète même. « Maman ? » Je tournais la tête vers Ambre qui venait d'arriver dans la cuisine. Je me tournais vers la fillette et me plaçais à sa hauteur. « Vas jouer dans ta chambre, on arrive. » Elle ne broncha pas, se contenta de lever les yeux vers sa mère, puis repartie aussi vite qu'elle était venue. Pour ma part je me retournais vers ma femme, l'air grave.
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MessageSujet: Re: Quand la vie vous prend à défaut. Quand la vie vous prend à défaut. EmptyDim 11 Sep - 22:42

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« All my love is for you. »

« Dis-moi s’il te plait. » Ou comment réduire les dernières défenses de la brunette en poussières en quelques dixièmes de seconde à peine. Elle baissa automatiquement le regard jusqu’à voir sa fille arriver dans la cuisine. Fort heureusement, Edward géra à merveille la situation si bien que la fillette quitta les lieux aussi vite qu’elle y était entrée et retourna dans sa chambre. Puis son mari revînt vers elle, lui faisant ainsi bien vite comprendre qu’il fallait qu’elle parle, qu’elle lui explique, qu’il comprenne. « Viens. » Elle le prit par la main et l’emmena dans leur chambre à coucher et elle se saurait seule avec lui. Aaron était en sécurité là où il était présentement et Ambre était suffisamment grande pour passer quelques minutes seule dans sa chambre. Ainsi, sachant ses enfants à l’abri du danger, Maria se permis de se réfugier quelques instants avec son mari dans leur chambre pour avoir une discussion plutôt difficile mais cependant inévitable.

Tous les deux assis au bord de leur grand lit double, Maria prit l’une des deux mains de son mari dans l’une des siennes et prit une grande inspiration. Le plus difficile serait sans doute de commencer, mais par la suite, il suffirait de laisser faire les mots… Et c’est ce qu’elle fit. « Je suis malade. » Furent malheureusement ses tout premiers mots, sans doute les plus difficiles à prononcer soit dit en passant. Cependant, c’étaient également ceux qu’elle ne pouvait pas ne pas dire. Puis, ce fut au tour des termes plus approfondis comme « myasthénie », « faiblesse musculaire importante » ou encore « oxygénation pulmonaire » de faire leur apparition. Elle le sentit à la main de l’homme dans la sienne qu’il paniquait, sa main tremblait presque, et des larmes au coin des yeux firent petit à petit leur apparition. « Elle veut que je fasse des examens plus approfondis dans la semaine à l’hôpital, delà on saura exactement à quel stade j’en suis et quel traitement sera le plus adapté à ma situation. » Ces mots étaient aussi difficiles qu’ils pouvaient être crus à employer, malheureusement Maria était obligé de tout lui dire, jamais elle n’aurait pu lui cacher sa maladie, cela aurait tout bonnement était injuste envers ceux qu’elle aimait. Mais malgré cela, Maria refusait catégoriquement que la petite Ambre soit mise au courant tant qu’eux-mêmes n’en savait pas plus que ce qu’ils savaient dorénavant. Maria avait besoin d’être « sûre ».

Caressant alors la joue de son compagnon, la brunette se pinça fortement les lèvres s’interdisant alors la moindre marque de faiblesse. Elle devait se montrer forte face à la situation. Et puis, rien n’était encore perdu.
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MessageSujet: Re: Quand la vie vous prend à défaut. Quand la vie vous prend à défaut. EmptyLun 12 Sep - 20:10

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Je ne supporterai pas le silence de Maria encore très longtemps. Elle allait me rendre fou. Je comprenais que quelque chose de grave venait de se produire et j'avais besoin de savoir quoi exactement, même si au plus profond de moi, je me disais que l'ignorance restait probablement la meilleure solution. Car oui, quand ma femme m'expliquera le problème, il est fort probable que je regretterai d'avoir été aussi curieux. Enfin, si on peut appeler ça de la curiosité. Je suis avant tout très inquiet pour elle. Et j'avais besoin de savoir si je pouvais l'aider, d'une quelconque manière. « Viens. » Mon rythme cardiaque ne baissait pas alors que je suivais Maria jusqu'à notre chambre à coucher. Ici, nous serons tranquilles et surtout seul. Elle ne voulait pas que les enfants entendent ? Enfin... surtout Ambre, car Aaron n'avait pas encore l'âge de comprendre le langage des adultes. En somme, tout cela ne faisait qu'augmenter sans pitié mon angoisse. Je faisais les cent pas dans la pièce, alors que Maria avait déjà pris place sur le lit. Elle me demanda d'un simple regard de m'asseoir. Je capitulais très rapidement et venais m'asseoir à contrecœur à côté d'elle. Je sentais que les prochaines minutes alors être très difficiles.

Un silence s'installa entre nous alors que je sentais la main légèrement froide de Maria attraper la mienne beaucoup plus chaude et sèche. Je tournais la tête vers elle et croisais son regard. Je voulais savoir et en même temps, je la suppliais du regard pour qu'elle ne ruine pas mon moral. Mais ce n'était pas possible de concilier les deux visiblement. Et là, les mots tombèrent comme une pluie de poignards. « Je suis malade. » Mon cœur loupa un nouveau battement. Souhaitait-elle vraiment que je fasse une crise cardiaque ? Si c'était une blague, elle était très mauvaise et je lui en voudrais pour le restant de mes jours. Mais ce n'était apparemment pas le cas. Je connaissais parfaitement chacune des mimiques de la brunette et celles qu'elle avait en ce moment signifiaient qu'elle était sincère, même si elle aurait volontiers préféré que tout ceci soit faux.

Puis elle m'expliqua la maladie dont elle était atteinte. Je ne comprenais pas tout bien évidemment. Mais ce que j'avais saisi, c'est que cela se traduisait par une grande faiblesse musculaire, un état de fatigue important et surtout, une difficulté à respirer. Je tentais de contrôler du mieux possible mes tremblements. Non, ce n'était pas possible. « Elle veut que je fasse des examens plus approfondis dans la semaine à l’hôpital, delà on saura exactement à quel stade j’en suis et quel traitement sera le plus adapté à ma situation. » Je baissais la tête. Cela ne finira-t-il donc jamais ? Ne pouvait-on pas avoir une vie simple et calme ? Je suis d'accord qu'il ne faut pas tomber dans la routine, mais il ne faut pas exagérer non plus.

Je me relevais subitement et plaçais mon index ainsi que mon pouce contre l'extrémité intérieure de mes yeux pour combattre une envie de verser des larmes. « Je vais prendre l'air. », murmurais-je rapidement avant de quitter la pièce pour quitter la maison. Une fois dehors, je pris une grande bouffée d'air avant de me déchainer sur un vase en donnant un violent coup dedans, le faisant ainsi valser et s'écraser contre le sol en mille morceaux. Je m'asseyais sur les marches et passais ma tête contre mes genoux en glissant mes mains dans mes cheveux. Je ne suis pas prêt pour ce genre d'épreuve.
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MessageSujet: Re: Quand la vie vous prend à défaut. Quand la vie vous prend à défaut. EmptyLun 12 Sep - 20:49

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« All my love is for you. »

Maria savait pertinemment que ce qu’elle faisait présentement était inhumain. Elle-même se trouvait présentement inhumaine, cependant Maria savait pertinemment que si elle ne disait pas tout de suite la vérité à son compagnon les choses n’iraient certainement pas en s’améliorant. « Je vais prendre l’air. » Ces quelques mots furent suffisants à la brunette pour donner à cette dernière la soudaine envie de pleurer, cependant Maria se fit violence refusant clairement de laisser place à la tristesse. Elle n’en avait tout bonnement pas le droit, elle devait avant toute autre chose se battre et vaincre cette état dans lequel elle se trouvait dorénavant être plongée. Elle s’en sortirait ! Il ne pouvait en être autrement de toute manière. Se passant donc une main lente dans les cheveux ramenant ceux-ci en arrière, Maria soupira longuement puis se décida à aller rejoindre son compagnon se fichant complètement d’avoir tout juste entendu le bruit d’un vase ou quelque chose comme cela se fracasser au sol. Il fallait qu’elle le voit, qu’elle le rassure un minimum. Voilà pourquoi elle se releva subitement, quitta sa chambre à coucher et quitta la maison sachant qu’elle trouverait sans aucun doute son compagnon à l’extérieur de celle-ci. Et ce fut véridique. Refermant la porte derrière elle lorsqu’elle fut bien dehors, Maria alla rejoindre son compagnon qui n‘était pas loin mais qui paraissait sacrément perturbé par ce qu’il venait d’apprendre. « Je suis désolée. » Lui lança-t-elle en essayant de venir trouver refuge dans les bras chauds et réconfortants d’Edward. Elle-même ne vivait pas bien – du tout – la nouvelle mais malheureusement devait malgré tout faire avec. « Je ne voulais pas te cacher que… » Elle se tut subitement, incapable de dire la suite.

Si seulement elle n’avait pas su, rien de tout ceci ne serait véritablement arrivé. Cependant, qui sait ce qui aurait suivi dans l’ignorance ? Dorénavant, les médecins allaient pouvoir gérer son cas et peut-être même parvenir à trouver un traitement juste quant à sa situation et la sauver. Pitié, qu’ils y parviennent. Elle ne voulait pas mourir. Elle voulait voir ses enfants grandir, elle voulait encore se réveiller dans les bras chauds de son mari, elle voulait voir le soleil se lever et se coucher dans l’espoir et le bonheur d’un lendemain. Elle ne voulait pas voir tout ceci s’éteindre une bonne fois pour toute. Non, Maria refusait cette possibilité. Elle avait encore tellement de choses à vivre…
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MessageSujet: Re: Quand la vie vous prend à défaut. Quand la vie vous prend à défaut. EmptyLun 12 Sep - 21:16

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J'avais besoin de me retrouver seul durant quelques minutes pour prendre du recul et peut-être accepter un minimum la situation et ce que je venais d'apprendre. Maria était malade. À la base, c'était moi celui qui devait voir ses jours comptés. Pas elle. Je refusais qu'elle vive le même calvaire que moi. Et les enfants alors ? Il était évident que je ne les verrais pas grandir, c'était prouvé. Mais si la brunette non plus n'était plus présente pour eux, qui le serait ? Ce n'était pas quelque chose d'envisageable. J'avais besoin de savoir que O'Berkeley serait en mesure de s'occuper des enfants et de les voir grandir car moi, je n'en aurai pas la possibilité. Et non, elle ne pouvait pas vivre le même calvaire que moi. Se demander si l'on se réveillera le lendemain matin ? Être énervé contre le monde entier pour nous voir victime d'une telle malédiction. Car oui, pour moi, c'en était une de savoir que l'on a de véritables trésors comme enfants, mais qu'on se les verra arracher quelques temps plus tard.

Puis j'entendis la porte d'entrée s'ouvrir. Je savais qu'il s'agissait de Maria. Voilà pourquoi je ne relevais pas la tête maintenant. Je sentis sa présence à côté de moi. « Je suis désolée. » Elle vint contre moi et instinctivement, je relevais la tête et passais mes bras autour de son corps pour la serrer à l'intérieur de ceux-ci. Comme si ma présence la protégerait de cette maladie. Je l'espérais naïvement. Je posais mon menton sur le dessus de sa tête et une larme coula le long de ma joue pour se stopper en route en s'écrasant contre ma barbe naissante. Je la chassais d'un revers de la main discret. Mes lèvres se plaquèrent contre la tempe de Maria. « Je ne voulais pas te cacher que… »

Je me devais d'être fort, pour elle. C'était mon travail de mari. Elle avait besoin que je la rassure, que je lui dise que tout se passera bien. Et dans le fond, j'y croyais. « Tout va bien se passer mon ange. », lui murmurais-je en la serrant un peu plus contre moi, tout en évitant bien sûr de l'étouffer. Je reculais doucement la tête et l'obligeais à me regarder dans mes yeux. Mon index fit la route le long de son nez, avant de s'échouer sur ses lèvres délicieuses. « On a encore beaucoup de choses à vivre tous les deux. Donc ne t'inquiète pas, tout se passera très bien. » Oui, bien sûr, j'essayais également de me convaincre. Comment ne pourrais-je pas avoir peur de toute façon ? Bien évidemment, ce n'était pas possible. La femme de ma vie venait de m'annoncer qu'elle était atteinte d'une maladie dont le stade pouvait se montrer gravissime. Donc forcément, quelque part, je ne pouvais être que stressé.

« Des gens s'en sortent tout de même, non ? », lui demandais-je, un peu d'inquiétude dans la voix, ce que je voulais masquer le plus possible.
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MessageSujet: Re: Quand la vie vous prend à défaut. Quand la vie vous prend à défaut. EmptySam 17 Sep - 17:38

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« All my love is for you. »

Ce fut en sentant les bras d'Edward se refermer un peu plus sur elle que Maria eut enfin la sensation de respirer de nouveau – ce qui était on ne peut plus contradictoire face à la situation. Il voulait la protéger, il le lui avait dit et elle pouvait le sentir dans ce simple geste qu'était le fait de resserrer ses bras autour de son corps frêle. « Tout va bien se passer mon ange. » Si seulement il pouvait avoir raison. Maria aurait donner absolument n'importe quoi pour que son époux dise vrai et que tout ceci s'arrange, mais elle n'était pas folle et savait pertinemment qu'elle venait tout juste de poser le pied dans un tourbillon dont il serait sans aucun doute extrêmement difficile de sortir. Il lui fit relever la tête, fit passer son index sur son visage pour finalement lui dire « On a encore beaucoup de choses à vivre tous les deux. Donc ne t'inquiète pas, tout se passera très bien. » Il avait raison. Ils avaient en effet encore tant à vivre ensemble. Cette soudaine maladie n'allait certainement pas avoir raison de tout ce qu'ils avait construit jusqu'alors. C'était tout bonnement hors de question.
« Des gens s'en sortent tout de même, non ? » La question à laquelle Maria aurait finalement dû s'attendre depuis le tout début qu'elle lui avait fait l'annonce de sa maladie. Elle se contenta de hocher positivement de la tête pour ensuite entourer ses bras autour de son cou tout en plongeant son nez dans son cou également. C'était vrai, certaines personnes s'en sortaient, mais comme le lui avait dit Victory, c'était selon l'étendue de la maladie. Tout se jouerait auprès d'examens médicaux plutôt épuisants et difficiles, mais au moins ils sauraient – elle, surtout.

XXX

« Tu veux bien me prendre dans tes bras ? » Sa question était totalement idiote, mais Maria ressentait le besoin d'être protégée par son compagnon comme jamais. Ils avaient exceptionnellement décidé de changer le plan de la soirée, Edward avait demandé à la nourrice de venir s'occuper des enfants pendant qu'eux sortiraient pour prendre un peu de temps pour eux deux. Voilà donc pourquoi ils avaient pris la décision de se balader au bord de la mer. Ils avaient pris la voiture, Edward avait refusé que Maria prenne le volant préférant qu'elle se repose – ce qui n'avait pu que faire sourire la brunette qui n'avait cependant pas eu le courage de le contredire et s'était donc laissée faire.

Observant les vas-et-viens des vagues, leurs yeux cherchèrent bientôt à fixer le magnifique coucher de soleil qui se donnait à eux. Maria aurait donné beaucoup pour pouvoir revenir quelques jours en arrière, elle aurait encore été insouciante, heureuse et nouvellement mariée mais surtout pas malade. Aujourd'hui, tout venait de basculer, tout avait changé. Et ce, même entre eux deux. Il suffisait de voir leur comportement pour comprendre qu'ils avaient tout aussi peur l'un que l'autre de ce que demain pouvait leur réserver.
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Quand la vie vous prend à défaut.

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