La jeune femme venait d'arriver à Berlin, enfin depuis vingt quatre heure déjà. Elle c'était baladée dans les rues, rien de plus normal à vrai dire. Ce soir là, elle avait mal dormi, très mal dormi mais elle ne savait pas pourquoi. Avait-elle attrapée un virus ? Elle n'en savait rien mais une chose était sûre, elle était malade et pas qu'un peu. Son ventre lui faisait mal et elle c'était promis d'aller chez le médecin dès le matin même. Elle se réveilla vers sept heure, sept heure trente avec un envie de vomir. Elle était à trois mois et demi de grossesse et ne savait pas si c'était normal qu'elle soit aussi mal, à se vider presque tous les matins. La jeune femme courra dans sa chambre pour atteindre la salle de bain et plus précisément les toilettes. Comme depuis deux jours, la blondinette régurgita tout son dîner de la veille. Cela la fatiguait plus qu'autre chose et elle avait un rendez vous à quatorze heure, heure berlinoise. Elle ne savait même pas si elle serait capable de sortir de sa chambre et de l'hôtel. La blondinette se rafraichit le visage et elle leva la tête en direction du miroir. Elle avait vraiment une sale mine. Les maux de ventre n'étaient pas son seul problème. Il y avait aussi Maël, le beau Maël avec qui elle avait eu une relation dans un endroit peu romantique. Une fois et hop, la blondinette avait le cerveau retourné. Elle se sentait mal, elle avait envie qu'il soit là pour lui tenir la main dans le moment qu'elle venait de vivre. Elle se sentait seule, elle était seule mais elle faisait tout merder toute seule. Maël l'avait appelé une fois, enfin elle n'avait reçu qu'un de ses appels mais elle était en rendez vous à la mairie de Paris à cet instant même, elle n'avait donc pas pu décrocher et elle ne c'était pas sentit le courage de rappeler. Rappeler pour quoi ? Tenter de ne pas craquer à l'autre bout du fil ? Elle ne savait plus quoi faire mais une chose était sûre. Elle se traîna jusqu'à son lit et se plongea sous les couvertures. Elle ferma les yeux et sentit son portable vibrer sur la table de nuit. Mais qui pouvait bien appeler à cette heure si matinale ? Enfin, à San Francisco il n'était pas Sept heure vingt. Elle pensait donc que c'était Lia ou bien Leen qui venait prendre de ses nouvelles. La jeune femme chercha son portable à tâton et finit par l'attraper. Elle appuya sur la touche verte, toujours les yeux fermés et lança Allô? La jeune femme attendit quelques secondes sans aucune réponse. Qui pouvait bien être l'interlocuteur ? Elle n'en savait rien et se sentait de plus en plus mal. Elle posa sa main sur son front et lança S'il y a quelqu'un au bout du fil et que je ne réponds pas, c'est que je suis aux toilettes hein. Les deux monstres que j'ai dans le ventre me rende malade La malade, là, c'était elle. Elle venait de lancer cela, comme si elle était sûre que c'était une de ses deux amies. Comme si personne d'autre ne pouvait l'appeler, prendre de ses nouvelles. La jeune femme restait là, immobile, portable à l'oreille attendant un signe de vie de son interlocuteur. Elle n'avait pas toute la matinée devant elle, enfin si, vu la personne qu'elle avait à l'autre bout du téléphone mais ça, elle ne le savait pas. Enfin, elle espérait que ce soit quelqu'un de prof et pas l'université de Berkeley qui l'appelait parce qu'elle n'était plus là depuis quatre jours, sinon c'était la honte assurée.

La jeune femme était mal, elle allait mal que ce soit physiquement ou moralement. Depuis qu'elle avait couché avec Maël, elle était dans un espèce d'entre deux. Continuer à faire semblant de le détester et ne pas lui parler ou bien se rendre à l'évidence, il l'avait touché et pas qu'un peu. Elle ne pensait plus qu'à lui et cela la déboussolait. Elle ne voulait pas faire cela, elle ne voulait pas être, en quelque sorte, dépendante d'un jeune homme dont elle ne savait pas grand chose. Peut être qu'il était joueur, amoureux de Lou et puis, c'est tout. La jeune femme ne savait pas grand chose du beau mâle à la crête -comme elle le surnommait personnellement- et cela la déboussolait énormément. Pour rajouter une couche à son état, elle commençait à vraiment sentir sa grossesse qui se voyait de plus en plus. Les nausées matinales étaient quotidiennes et elle n'en pouvait plus parce que cela l'épuisait. Elle était morte de fatigue et sa fatigue lui faisait dire n'importe quoi. Elle confia à son interlocuteur, encore inconnu, qu'elle risquait de le quitter pour aller vomir. Après tout, ce n'était pas une honte, cela arrivait à toutes les jeunes femmes enceintes. La jeune demoiselle attendit quelques secondes et entendit la voix de Maël à l'autre bout du fil. La jeune femme ouvrit grand les yeux et sursauta. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il rappelle. Elle ne s'attendait pas à ce que ce soit lui. Il venait de l'appeler alors qu'il était tard, très tard à San Francisco. Quelques films commençaient à naître dans la tête de la jeune femme mais elle préféra briser le silence Merde, euh désolée Maël... Je.. fin désolée, je n'ai pas vu qui appelait sinon... Bref, ça va?! Des excuses mélangées pour s'excuser de sa petite phrase pas franchement gaie. La jeune femme était déboussolée une fois de plus et elle venait aussi de se coller la honte. Enfin, ça elle en avait l'habitude, ce n'était pas comme si, après leur rapport, elle avait fait une phrase des plus philosophiques. Elle était toujours assez sûre d'elle en temps normal mais devant Maël, c'était l'apocalypse. Elle se sentait toute idiote et vulnérable. Elle lui avait demandé comment il allait parce qu'elle voulait, en quelque sorte, comme prendre soin de lui. C'était Holly tout crachée, s'occuper des autres avant d'elle mais là, c'était elle en premier. En même temps, de Berlin, elle ne pouvait pas franchement s'occuper de quelqu'un. La jeune femme était mal à l'aise avec ce blanc pesant qui se sentait depuis l'outre atlantique. Elle sortit de son lit et se dirigea vers la fenêtre. La jeune femme avait besoin de voir qu'elle n'était pas dans un doux rêve -enfin, dans un rêve, Maël serait à côté d'elle. Elle ouvrit les rideaux et avait une vue plongeante sur l'Alexanderplatz. Elle ne rêvait donc pas, bien heureusement pour elle. Cela faisait près de dix secondes qu'il n'y avait eu aucun bruit de l'autre côté du téléphone. Il devait sûrement y avoir un léger temps de décalage, ou pas.

La jeune femme était collée à la fenêtre, attendant une réponse du jeune homme. Elle ouvrit sa porte fenêtre et se dirigea sur le petit balcon qu'il y avait. Elle avait besoin d'air, d'air frais et doux pour lui remettre les idées en place et faire descendre les degrés de sa chaleur corporelle. Elle était, au bord du pas de la fenêtre en petite nuisette et écoutait Maël. Des reproches, cela l'étonnait peu de la part du jeune homme. Il lui reprochait de ne pas avoir décroché mais le jeune homme ne savait même pas pourquoi elle n'avait pas décroché. Cela lui faisait mal, hop une douleur de plus. Après tout, elle n'était plus à cela près. Ces derniers, elle souffrait beaucoup et pour rien. La petite remarque du jeune homme prouvait donc qu'il avait appelé et cela aurait du lui faire chaud au cœur mais bien au contraire, cela lui faisait mal. Il semblait lui faire un reproche, comme si elle ne voulait pas lui parler mais loin de là. Elle n'avait juste pas osé appeler. Elle n'avait pas su quoi faire, quoi dire et cela se voyait ici vu la vanité de leur conversation. La jeune australienne respira profondément, prenant une grande bouffée d'air berlinoise et dit On fait aller. Je vais aller chez le médecin je suis pas bien ces derniers temps... J'aurais décroché. Et je n'ai reçu qu'un appel de toi mais j'étais occupée... La jeune femme avait envie d'en rester là mais elle lui devait quelques explications après son départ précipité. Elle se devait surtout, pour elle, de s'expliquer un minimum. Tu as du appeler lorsque j'étais dans l'avion pour Paris, ou bien Berlin... Et j'avais vu ton autre appel mais j'étais en rendez vous à la mairie de Paris, je ne pouvais pas décrocher et je n'ai pas eu le courage de rappeler, j'avais peur que, comme une petite vengeance, tu ne répondes pas Les larmes commençaient à piquer les yeux de la jeune femme. Elle ne savait plus sur quel pied danser avec le jeune homme. Elle était persuadée qu'il y avait eu quelque chose, quelque chose de fort mais en même temps, elle ne savait pas si tout cela avait été sincère, si elle avait touché le jeune homme ou si ce n'avait été qu'un petit jeu. Elle ne savait rien et voulait poser les choses, ce qui ne serait pas facile puisqu'elle n'avait ni le moral, ni la patiente pour. Elle regardait devant elle, au loin, dans le vague, comme pour tenter de faire arrêter ces images dans sa tête. Elle se repassait, en boucle, leur moment ensemble. La façon dont ils avaient fait l'amour ensemble, la façon dont il l'avait embrassé, la force qu'elle sentait dans ses faits et gestes. Cela lui manquait. Il lui manquait et c'était mauvais signe. C'était signe qu'elle s'attachait à lui, malgré leur pseudo haine qui la bouffait de plus en plus. Elle espérait que Maël ne prenne pas mal ses paroles parce que là, ce serait la fin, la fin de son petit monde qui dépérissait depuis quelques temps déjà.

La jeune femme avait disparu dans la nature depuis six bons jours maintenant. Elle avait disparu à l'autre bout de la planète pour se ressourcer, pour ne pas passez dans le couloir où elle était tombée dans les bras du jeune Sigma. Elle voulait éviter cette longue rangée de casier et aussi, voire surtout, Maël. Elle se trouvait lâche, très lâche. Elle avait fait tout ce qu'elle détestait. La jeune australienne devenait vraiment quelqu'un d'autre, quelqu'un qui pensait plus à elle qu'aux autres même si elle tentait de prendre soin, à distance, du jeune homme. Elle n'avait pensé qu'à elle en partant et cela lui brisait le cœur, cela lui faisait vraiment mal puisqu'elle se sentait ridicule. Plutôt que d'affronter le jeune, de vive voix, face à face, elle avait préféré sauter dans un avion, et la voilà. À Berlin en ce jeudi quatorze avril. Elle se détestait, elle avait envie de pleurer mais elle ne devait pas craque, pas devant Maël, enfin au téléphone avec le jeune homme. Elle entendit un léger « oh » sortir de la bouche du jeune homme mais il n'en dit pas plus. Il ne disait pas un mot, elle non plus. Ce blanc pesait de plus en plus et elle se sentait de plus en plus mal, les crampes d'estomac revenaient de plus belle. Le stress et l'impuissance dont était frappé la blondinette n'arrangeait rien à la chose. Elle décida de fermer la porte fenêtre, puisqu'elle commençait à trembler de froid vu sa légère tenue et alla dans la salle de bain. Elle se sentait mal, très mal. Son corps tout entier avait pris l'unique décision de la faire souffrir. Lorsque Maël tenta de raccroche la jeune femme soupira légèrement, très légèrement pour que le jeune homme ne l'entende pas. Une larme coula le long de sa joue. S'il raccrochait, elle ne le verrait plus, ne l'entendrait plus avant quelques temps et ça, c'était impensable pour elle. Elle ne pouvait pas couper comme ça alors qu'elle allait mal et qu'il en était pour beaucoup. Elle s'était permis de s'attacher au jeune homme alors qu'elle n'avait jamais voulu cela. Il jouait au chat et à la souris, à se taquiner, se haïr et ils étaient tombés dans le panneau de la chair. La jeune femme tenta de se ressaisir et lança Non... S'il te plait Maël. Elle renifla légèrement, les larmes coulaient de plus en plus sur son visage. Elle était mal et ne voulait pas être seule. Le jeune homme avait beau être à l'autre bout du monde, elle avait besoin de lui, de sa force et même s'il ne semblait pas être au meilleur de sa forme, elle avait besoin de lui. Assise, sur le tapis de la salle de bain, elle dit Je suis partie sur un coup de tête, j'avais besoin de réfléchir et j'avais un entretien en France, puis en fin d'après midi à Berlin mais les réponses seront négatives... Je suis enceinte, tu comprends, c'est un énorme problème pour l'administration... Enfin, pourquoi il y a cette fichue tension? On a fait l'amour et... Cela ne revient pas à tuer un homme à ce que je sache... Maël, pitié dit quelque chose avant que je craque pour de bon et que je sois seule à des milliards de kilomètres de tout, de toi... Elle venait bien de dire qu'elle était à des milliards de kilomètres de lui, celui qui faisait battre son cœur. Cela semblait insensée, cela montrait qu'elle s'attachait à lui mais trop tard, c'était fait plutôt dit. Elle attrapa un bout de papier toilettes et essuya ses larmes puisque personne n'était là pour le faire... Par sa faute.

Holly semblait mâche vu la façon dont elle avait exposé les choses. Elle avait eu un entretien et le prochain était cet après midi même. La blondinette était fatiguée et las de devoir ouvrir la bouche pour sortir quelque chose. Elle était assise sur son tapis de salle de bain et pensait à tout. À sa sortie avec Charles Édouard au San Francisco's Mall, à sa petite matinée avec Maël dans les toilettes pour homme. Enfin, tout se bousculait, un vrai pêle mêle. La jeune femme n'avait franchement pas envie de parler de ça au téléphone, elle n'avait pas envie d'aller étaler sa vie sentimentale comme ça mais elle avait besoin d'une chose que le jeune homme ne semblait pas avoir compris. Elle avait besoin d'entendre sa voix -niaise elle est- de se dire qu'elle n'est pas si seule que ça même si là, en nuisette fine sur son tapis de salle de bain, adossée au mur, elle était des plus seules. Enfin, les larmes commençaient à perler le long de son petite visage mais elle ne devait rien montrer. Enfin, le fait de lui avoir demandé de rester prouvait déjà pas mal de chose au jeune mâle à la crête, mais il ne devait pas en avoir de plus. Elle était faible, fatiguée et à bout de nerf mais soit, elle essayait de ne pas lui montrer. Il avoua ne pas vouloir parler de ça par téléphone, préférant la voir et lui parler de vive voix. La jeune femme balaya ses larmes d'un coup de main rapide et dit Oui... Je sais bien, c'est pareil pour moi mais là, je deviens un peu folle, à tourner dans ma chambre. Enfin, je peux attendre encore un peu, je comprends ne t'inquiète pas Est ce qu'elle comprenait vraiment ? Sûrement. Ce n'était pas franchement le genre de sujet que l'on abordait comme ça, au téléphone. C'était un sujet sérieux, leur relation. Peut être pas amoureuse mais une relation quand même. Ils étaient passés de la haine à l'ambigue en moins de deux et cela se sentait et risquait de se sentir lorsqu'ils seraient, enfin, l'un en face de l'autre. Holly révassait vaguement, très rapidement. Elle se demandait comment elle allait réagir en le voyant, comment elle allait faire pour aller le voir, lui parler et surtout, quoi lui dire. Elle n'en savait rien mais bon, ce n'était pas bon de prévoir. La blondinette fut tirée de ses pensées lorsqu'il lui demanda quand elle rentrait. Il s'intéressait donc à elle, ce qui lui fit du bien. Enfin, pas un immense bien non plus mais cela lui faisait plaisir. Elle regarda en face d'elle et dit Dimanche... Dimanche soir il me semble. Enfin, je ne sais pas si je pars de Berlin dimanche soir ou si j'arrive à l'aéroport de San Francisco dimanche soir. Enfin, un truc du genre. Je peux toujours aller voir dans mon sac à main mais je dois me relever de mon petit carrelage de salle de bain, ça c'est une autre affaire En une semaine elle n'avait pas pris des kilos, enfin pas plus que cela mais manger des croissants au beurre tous les matins lorsqu'elle était à Paris et là, manger des oeufs et du jambon dès le lever, elle avait pris un peu de poids et son ventre grossissait de plus en plus. Elle allait finir par exploser. Enfin, rien n'était prévu avant le mois de juillet voire d'aout si les jumeaux avaient de la place pour rester jusqu'à terme. La blondinette ferma les yeux. Rien que de penser à la nourriture, elle sentait l'odeur du bon oeuf avec le jaune tout moelleux à des kilomètres d'elle. Les nausées semblaient être passées.

La jeune femme se réveilla avec un petit moral ce matin là. Avec le voyage à Cancun, la plus part des personnes que côtoyait la petite blonde étaient tous partis pour s'amuser alors qu'elle devait se reposer et prendre soin d'elle. Elle aurait tout à fait pu se reposer au Mexique mais le trajet en avion lui avait été refusé par son gynécologue. Il fallait éviter de brusquer les futurs bambins alors elle était coincée à San Francisco à donner des cours de droit et de langues étrangères pour le moment. Cela ne lui plaisait pas vraiment de savoir que Maël était parti pour quelques jours mais bon... Elle attrapa son portable et envoya un message à ce dernier. Qu'il le veuille ou non, elle pensait à lui et aujourd'hui, quinze juillet, était son anniversaire ; elle n'allait pas passer à côté de cela. La blondinette tapota quelques secondes sur son clavier et envoya le message « Bon anniversaire. Amuse toi bien au Mexique. Bisous, Holly » S'amuser au Mexique, elle espérait fortement qu'il ne s'amuserait pas trop mais bon, elle n'était pas là pour voir ce qui se passait et ce qu'il faisait. Même si Jordan et Ayleen étaient là bas pour jeter un coup d'oeil sur lui mais bon, Holly ne voulait pas qu'il se sente fliqué. Chacun sa vie, même si pour la jeune blonde, le couple était là.

S'il y a bien une chose qu'Holly avait compris depuis qu'elle était née, c'était que la vie n'était pas toujours belle et toute rose. Maël était parti à Cancun et elle tentait de l'accepter comme elle pouvait et surtout de lui faire confiance. Elle ne voulait pas paraître lourde avec lui mais elle devait qu'elle n'avait pas quelques craintes vis à vis de ce départ vacancier. Un petit message ferait donc l'affaire, comme si elle lui rappelait qu'elle était là, qu'elle l'attendait et qu'il ne devrait pas faire trop de bêtise puisque tout se sait. La jeune femme reposa son téléphone à côté d'elle après avoir envoyé son SMS. Elle se doutait bien que Maël aurait autre chose à faire que d'être collé à son téléphone. C'est donc avec une certaine surprise qu'elle sentit son portable vibrer dans ses mains et qu'elle regarda l'écran de ce dernier. La réponse du jeune homme la fit sourire, il n'y avait pas à dire... « J'aurai bien voulu venir aussi, il n'y a pas à dire mais bon, j'ai quelques obligations... Mais on pourra toujours fêter ça lorsque tu reviendras. » La jeune femme eut un léger sourire en envoyant son message. Oui, il y avait des tas de façons de fêter un anniversaire dont certaines qu'Holly aimerait bien la seule à pouvoir le faire..

Holly n'avait jamais été très méfiante envers autrui, elle accordait rapidement sa confiance aux gens et ce n'était pas franchement conseillé dans certains cas. Elle aurait du garer quelque chose de ses anciennes tromperies, trahisons en tout genre, elle aurait du retenir la leçon et pourtant, elle continuait dans son trop plein de confiance en autrui en parallèle de son manque de confiance en elle. Elle accordait facilement cette confiance mais avec une certaine méfiance, qui se ressentait dans son quotidien. Elle avait confiance en Maël, elle ne voyait pas pourquoi il pourrait aller voir ailleurs mais après tout, leur couple était tout nouveau et on n'était jamais sûre de rien, c'était une fatalité. La jeune femme avait donc pensé à des tas de choses, des tas de manières de tenir le jeune homme en haleine pendant son séjour au Mexique. Elle n'avait pas parlé avec lui sur le temps de ce voyage et autre mais elle espérait qu'il serait de retour pour l'accouchement. Il n'était peut être pas le père des jumeaux mais bon... La jeune femme ria légèrement lorsqu'elle lut le dernier message du jeune français. Il avait mordu à l'hameçon et c'était donc le moment de lui montrer qu'il était du rester ici pour X raisons. Elle chercha une photo dans son dossier et sourit légèrement en la regardant. La jeune femme n'avait jamais été vulgaire ou autre mais elle avait décidé de se bouger et quoi de mieux que de montrer ses formes à l'homme auquel on tient. La photo montrait la jeune femme en petite culotte noire en dentelle, avec ses mains sur ses seins, histoire de ne pas tout dévoiler. Elle tapota sur son clavier « Des tas de choses mais ça serait dommage de tout dévoiler... » Par là, elle parlait de dévoiler son corps mais aussi ce qu'elle lui prévoyait pour son retour ; s'il revenait avant qu'elle passe une bonne heure à hurler parce que les jumeaux se montrent.

Holly tentait de prendre un peu plus confiance en elle avec les jours qui passaient à une vitesse... phénoménal. Elle avait peur de tout perdre une nouvelle fois et elle avait donc décidé de se bouger, de faire son maximum pour ne plus passer pour la petite blonde un peu trop potiche pour son âge. Pas mal de monde pensait qu'Holly était le genre de jeune femme un peu cruche sur les bords, qui préfèrent se laisser marcher sur les pieds plutôt que de se bouger le popotin. Ils n'avaient peut être pas franchement tord mais cela était l'ancienne Holly, celle qui avait peur de tout et préférait faire profil bas plutôt que de s'affirmer. Enfin, avec sa grossesse, la blondinette avait du affronter le regard des gens, les remarques et maintenant elle s'en sortait plutôt bien. Elle essayait de forger son caractère et on pouvait dire qu'avec tout ce qu'elle était entrain de vivre, elle avait de quoi se forger. Maël était un amour avec la jeune femme mais leurs rendez vous finissaient souvent en queue de poisson. Un devait partir, l'autre était appelé au boulot et autres. Ils ne pouvaient jamais finir la soirée tranquillement, et surtout, ensemble. Cela agaçait fortement la jolie jeune femme mais elle faisait avec, un jour ou l'autre il ne pourrait plus partir et elle non plus à vrai dire. Enfin, elle avait décidé de lui faire un petit cadeau -en quelque sorte- histoire de lui montrer ce qu'il loupait à être parti pour le Mexique. Holly, perverse sur les bords et manipulatrice ? Jamais ! Elle savait juste profiter de ses atouts et elle savait aussi comment s'y prendre avec le jeune homme. Un long message disant qu'elle pensait à lui ne ferait absolument pas le même effet que la photo d'elle à moitié nue, si ce n'est pas nue. La réponse du beau brun la fit rire aux éclats. Elle le connaissait pas si mal que cela son petit Maël. Possessive sur les bords, oui oui.. « C'est bien oui mais ça serait frustrant tu ne penses pas ? Enfin, je dis ça, c'est pour toi hein. Après je serais nue et seule, ça serait bien dommage » Non non, Holly ne jouait pas sur la corde sensible du beau -magnifique même- brun. Elle n'avait pas de photo d'elle juste en petite culotte et l'idée de le faire sur le champ ne la gênait pas tant que cela...