Est-ce normal ou c'est la grossesse qui me rend comme cela ? Depuis quelques temps, je regrette le passé. J'ai beau être plus ou moins heureuse, j'ai toujours envie de le revoir, de sentir à nouveau ses bras musclés m'entourer et me protéger, j'ai envie de sentir ses lèvres sur les miennes, j'ai envie de lui tout simplement. Maël avait été une des meilleures choses dans ma vie malgré le mal qu'il m'a fait. On dit qu'entre l'amour et la haine il n'y a qu'un pas et c'est vrai. Je ne sais pas vraiment où je dois me placer par rapport à ce con***d qui m'a tant fait souffrir, mais que, pourtant, j'ai aimé plus que ma propre vie. Aujourd'hui comme tous les jours, j'avais cours. Après m'être levée aux aurores et avoir fait une marche matinale dans le soleil levant de Berkeley - je ne pouvais plus courir, il fallait bien que je continue à entretenir ma silhouette malgré que je deviendrai, d'ici peu, aussi grosse qu'une patate, je m'étais douchée et habillée. J'étais partie avec Aubrey et nous nous étions quitté, comme tous les jours, à l'entrée du bâtiment universitaire pour que chacune rejoigne l'amphi où elles avaient cours. Après une journée complète de cour, j'étais exténuée. Fatiguée par l'université et par ce début de grossesse, je n'avais qu'une seule envie, c'était dormir. Malheureusement, je ne pouvais pas parce que j'avais du travail à faire et j'avais promis à un élève d'un de mes cours de l'aider à finir sa disserte. Passant une main de mes cheveux et poussant un long soupir, je me mis en marche vers la bibliothèque où j'avais donné rendez-vous à cette personne. Une fois arrivé là-bas, je m'assis à une table et commençai à travailler en attendant qu'il arrive. La chance n'étant jamais de mon côté, l'élève que je devais aider ne se présenta jamais à l'endroit fixé et je me suis encore une fois retrouvé seule alors que j'avais d'autres choses à faire. Comme on le dit toujours, trop bonne trop c**ne et cette adage m'allait parfaitement.
Ayant besoin d'air et étant un peu en mal d'amour malgré le monde qui m'entourait, je me rendis sur le toit. J'avais toujours trouvé cet endroit si calme, si reposant, en un mot : magique. Le toit, cette vue sur l'université m'avaient, malgré la hauteur, toujours donné un sentiment de sécurité. Difficilement, je gravis les escaliers qui menaient jusqu'à la terre promise, mon petit coin de paradis. Heureusement pour moi, il n'y avait personne. Au contraire de d'habitue où, souvent, derrière une cheminée, un couple se bécotait, un drogué prenait sa dose ou une bêta prenait du plaisir avec sa dernière conquête. Pour une fois que j'étais seule, je me réjouis. Soudain, une crampe d'estomac m'obligea à m'asseoir. Fausse alerte ! Je n'allais pas accoucher. Après, j'aurais trouvé cela bizarre à trois mois de grossesse sachant que le terme était dans six mois. Soudain, j'entendis le craquement distinct du sol. Je fis volte-face et levai la tête me retrouvant nez-à-nez avec mon ex, Maël. Stupéfaite, je ne sus décrocher mon regard de l'homme que j'avais jadis aimé. Après quelques secondes de silence, je fus la première à parler.
Qu’est-ce que tu fais là ?
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Sujet: Re: Pourquoi est-ce si difficile de te détester ? - Maël Lefèvre Lun 4 Avr - 13:14
Des mois qu'ils ne s'étaient pas parlés. Oui, des mois. Le temps passait à une vitesse folle, et bien que le jeune homme regrettait amèrement son histoire avec Lou, il s'était fait une raison au fil du temps. Et ce temps, il ne l'avait pas vu passé. Il avait désormais l'impression que toute cette histoire était à des années lumières d'eux, et que par conséquent, rien ne semblait grave, tout était on ne peut plus normal. Mais les apparences sont trompeuses, et ça, Maël l'avait apprit avec les années. Visiblement, pour la jeune femme, la page était définitivement tournée. Comment il savait une telle chose ? Tout simplement parce qu'il y a quelques jours de cela, il avait apprit qu'elle était enceinte. Enceinte oui. Il était tenté de dire que fort heureusement, il était certain que ce n'était pas lui le père, mais à vrai dire, il ne savait pas si c'était une bonne ou une mauvaise chose. D'accord, il n'était pas prêt à devenir papa, ça c'était sûr, mais en même temps, le fait qu'elle attende un enfant d'un autre homme voulait bel et bien dire qu'elle avait oublié Maël, qu'elle avait tiré un trait sur leur histoire et qu'elle ne reviendrait plus jamais dessus. Le beau français devait bien avouer que pendant un temps, il avait espéré que tout s'arrange, qu'elle revienne sur sa décision de rompre pour qu'ils puissent enfin filer une nouvelle fois le parfait amour, comme au bon vieux temps. Mais rien de tout ceci ne s'était produit. Au contraire, la jeune femme ne faisait que l'ignorait lorsqu'elle ne pestait pas sur lui pour un oui ou pour un non. D'accord, il avait fait une erreur en allant voir ailleurs, il s'en rendait bien compte. Inutile donc à ses yeux d'enfoncer le clou chaque jour en lui rappelant ce qu'il avait pu lui faire. Qu'elle se rassure, il avait bonne mémoire. Maël n'avait pas commis beaucoup d'erreur dans sa vie, il n'avait pas souvent eu l'occasion de faire souffrir quelques personnes autour de lui étant donné qu'il ne s'était jamais vraiment attaché à quelqu'un, et surtout pas ici, à Berkeley, sachant qu'il devrait repartir dans quelques mois. A croire qu'il avait eu drôlement tord de commencer une histoire avec Lou dès son arrivée. Il n'était pas prêt pour ce genre de chose, et surtout il ne savait pas vraiment s'y prendre. Les histoires de couple n'étaient jusqu'à présent pas trop son truc, il n'avait pas beaucoup d'expérience en la matière. C'était tellement plus facile de coucher sans sentiments, sans que ça n'ait d'impact dans une vie. C'est en tout cas ce que le jeune Lefevre avait toujours fait. Cela ne lui déplaisait pas, bien au contraire, mais il espérait bien avoir l'assurance qu'il faut, plus tard, pour vivre autre chose que ça. Il l'avait connu, avec Lou, mais à vrai dire tout ceci l'avait quelque peu refroidit. Et comment ! Plus seul que jamais, il ne comptait se reposer sur personne, étant donné qu'il avait bien vu qu'il ne pouvait compter que sur lui-même. Il pouvait paraître égoïste dans certains cas et pour certaines personnes, mais c'est ce qu'il était. Il ne pensait qu'à lui, et ses actes le prouvaient bien.
En tout cas, l'heure était venu pour lui de se rendre à sa seule heure de cours de la journée. Son emploi du temps lui plaisait plutôt bien, il avait le temps de s'adonner à ses activités entre temps, et bien que le programme semblait chargé, il ne donnait que le minimum de lui même. Des capacités, ça oui il en avait. Il n'était pas bête contrairement à ce que certains pouvaient penser, loin de là. Seulement l'idée de l'école, que ce soit au collège ou au lycée ne lui avait jamais plu. Encore, le concept de la faculté était limite, mais à ses yeux, c'était déjà mieux que ce qu'il avait pu connaître auparavant. Et puis lui qui avait toujours imaginé qu'il passerait malheureusement toute sa vie à Paris, il était heureux de voir la chance qu'il avait eu de se rendre ici, qu'importe s'il s'en montrait digne ou non. Là n'était pas la question, étant donné qu'il était déjà persuadé qu'il n'était pas le seul à ne pas avoir sa place ici. C'est ce qu'on ne cessait de lui répéter, et pourtant, il était parvenu à passer dans deuxième année sans trop d'effort, et il avait eu l'immense plaisir de partager à cet échange. A l'heure d'aujourd'hui, il n'avait vraiment aucune idée de ce qu'il allait faire par la suite. S'il comptait poursuivre ses études ici, ou alors rentrer à la capitale, chose qu'il n'avait vraiment pas envie. Qui sait, peut-être que la chance sera avec lui... En attendant, la sonnerie mit fin à son supplice. Encore un peu et oui il s'endormait. C'était certain, on ne pouvait pas le qualifier d'élève modèle. Il n'avait d'ailleurs jamais voulu devenir un de ces lèche-bottes pathétique, ce n'était définitivement pas son genre. Finalement, après son cours, il hésita entre diverses options : soit rentrer chez lui, ou plutôt regagner sa chambre universitaire, ne sachant pas vraiment ce qu'il allait y faire, soit s'installer dans un coin accompagné de sa guitare, soit regagner le toit, l'un des endroits les plus calmes ici. Il hésita un court instant entre la deuxième et la troisième option avant de finalement choisir la dernière. Avec un peu de chance, il serait entièrement seul, tout ce qu'il aimait donc. Il eu besoin de quelques minutes avant d'arriver à destination. L'endroit semblait désert. Semblait oui, car assise dans un coin, elle était là. Celle qui avait su pénétrer en lui pour finalement lui briser le cœur, bien qu'elle ne s'en rendait pas tout à fait compte. C'était une grave erreur que d'avoir entamer une relation avec elle sachant que tout ceci ne les mènerait pas bien loin. Ils étaient sans doute deux à le penser. Finalement, aucun des deux n'osait prendre la parole, de peur de dire quelque chose de trop sans doute, et Maël resta là, sur place, quelques instants, avant que la jeune femme ne se décide à ouvrir la bouche. Qu'est-ce qu'il faisait là ? La réponse semblait pourtant évidente. « Comme toi, je viens profiter du calme et de la vue » Il s'avança de trois ou quatre pas, pour finalement être à sa hauteur, ou plutôt en l'occurrence à ses côtés. « Je crois que je ne vais pas me risquer à m'installer au bord, au cas où tu aurais envie de me pousser dans le vide... » Ce qui serait, soit dit en passant, très compréhensible...
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Sujet: Re: Pourquoi est-ce si difficile de te détester ? - Maël Lefèvre Lun 4 Avr - 21:44
Il n'avait pas changé. Il était toujours aussi parfait, aussi beau. Je me souviens de notre rencontre dans cet avion qui nous avait amené ici, le moment où je lui ai pris la main sans m'en rendre compte parce que j'avais peur des turbulences, tout s'est moment de bonheur qui en découlèrent et toutes ces secondes où j'étais au paradis seulement parce que j'étais dans ses bras. Nous étions ce petit couple que tout le monde connaissait. Lou sans Maël, ce n'était pas Lou. Maël sans Lou, ce n'était pas Maël. Malheureusement, une dispute et une soirée dans un bar où il avait couché avec ma meilleure amie avaient réussi à tout gâcher. Encore une fois, j'avais été trop bête. J'avais été trop naïve pour croire qu'il serait différent des autres, pour croire qu'il m'aimait et comme à chaque fois, je me suis plantée. J'avais eu mal, très mal. Aujourd'hui, il était devant moi comme dans mes souvenirs. J'avais rêvé de ce moment même si j'en avais peur. Je l'avais tant espéré bien qu'il ait brisé mon coeur en un million de morceaux que j'ai eu tant de mal à recoller. Je l'avais aimé comme je n'avais jamais aimé. Aujourd'hui, il est à la fois mort et vivant, je l'aime autant que je ne le déteste. Mon regard était toujours sur lui et je n'arrivais pas à m'en décrocher. Ce n'est qu'après un moment de silence que je pris la parole en lui demandant ce qu'il faisait ici. Maël me répondit qu'il y faisait la même chose que moi, il profitait du calme et de la vue. Je détournai le regard pour observer l'horizon. A nos pieds s'étalait l'université et quand on regardait devant soit et qu'il n'y avait pas de brouillard, on pouvait voir jusqu'à San Francisco. Dans mon dos, le jeune homme reprit la parole. Il ajouta qu'il ne se risquerait pas à s'asseoir au bord de peur que je ne le pousse dans le vide. Je détournai la tête de cette vue reposant pour jeter un regard noir à l'homme que j'ai aimé.
Tu crois vraiment que moi et ma petite force, on arriverait à te pousser dans le vide ? Je veux bien admettre que je te porte autant dans mon cœur que ma pire ennemie et qu’encore aujourd’hui, j’ai envie de te tuer, mais je n’oserai jamais le faire.
Je croisai les bras autour de ma poitrine tout en continuant de fixer Maël. Depuis notre rupture, je m'étais toujours demandé pourquoi. Pourquoi m'avait-il fait ça ? Combien de fois l'avait-il fait ? Est-ce qu'il m'avait vraiment aimé ou s'était-il amusé avec moi comme on s'amuse avec une petite voiture ? Toutes ces questions, j'avais envie de les poser, mais je n'avais pas la force de me disputer avec Maël maintenant et surtout pas ici. Je replongeai donc mon regard dans la contemplation du paysage. Malgré moi, les larmes commencèrent à couler. La grossesse sûrement. D'un geste de la main, je les essuyai. Il fallait que j'aborde le sujet même s'il me faisait mal. Après une grande inspiration et essayant de reprendre mes esprits, je pris la parole.
Est-ce que tu m’as aimé ? Je veux dire...est-ce que tu aurais été capable de te jeter sous un train pour me sauver la vie ? Parce que moi, oui ! Je l’aurais fait. Je t’aimais, Maël. Dans ma tête, j’avais déjà des projets d’avenir et puis, tu t’es tapé ma meilleure amie. Est-ce que tu l’as fait exprès pour me faire mal ou est-ce que tu te l’es faite par pure coïncidence ?
J’avais toujours le regard plongé vers l’horizon. Je n’avais pas peur de Maël, loin de là, mais je n’avais pas envie qu’il me voit pleurer et encore moins d’être face à face avec cette flamme de colère dans ses yeux. Avant aujourd’hui, nous n’avions jamais abordé ce sujet puisqu’on ne se parlait plus et que la dernière fois, il avait signé la fin de notre couple.
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Sujet: Re: Pourquoi est-ce si difficile de te détester ? - Maël Lefèvre Sam 9 Avr - 16:46
Le jeune homme qui était tombé follement amoureux de Lou il y a quelques mois de cela n'aurait jamais imaginé qu'ils en arriveraient à un tel point. Non, tout d'abord, il n'aurait jamais imaginé la tromper, et surtout, il n'aurait jamais pensé que la rupture avec la demoiselle allait être si brutale et si dure à vivre. Car oui, il avait beau paraître fort et sûr de lui, tout ceci l'avait affecté, bien plus qu'il ne voulait l'avouer. Il n'avait même pas eu l'occasion ces derniers mois de lui dire à quel point il était désolé, et aussi à quel point il s'en voulait d'avoir tout fichu par terre. Il avait aussi été tenté de lui dire qu'avec lui, elle aurait dû savoir à quoi s'attendre. Il n'était pas fréquentable, c'était certain, et surtout, maintenant il savait qu'il était l'homme à éviter, qu'il ne fallait absolument pas qu'une jeune femme tombe amoureuse de lui, car tout ce qu'il allait réussir à faire, c'était la faire souffrir, lui faire du mal autant qu'il le pouvait si on ne l'arrêtait pas. Très franchement, pendant des semaines, il avait cru que la jeune blonde était parvenue à le changer. Il était un homme nouveau en sa présence, et cela lui plaisait plus qu'autre chose. Il avait découvert cette toute nouvelle sensation, et avait apprit à l'apprécier même. Et puis du jour au lendemain, tout s'était envolé, comme par magie, mais surtout à cause de Maël. Dommage, tout ceci lui avait plu, mais après son erreur, il s'imaginait bien qu'elle ne lui pardonnerait pas, et si jamais elle le faisait, jamais rien ne serait comme avant. Il avait bien conscience de tout ceci, seulement parfois, il aimait espérer, même si ces espérances en question ne faisait pas partie du domaine du réaliste malheureusement. Si le jeune homme avait encore certains sentiments pour la jeune française ? Bien évidemment, ces quelques mois n'allaient pas s'effacer ainsi, du jour au lendemain. Surtout que Lou avait été la seule et l'unique qui avait su faire battre son cœur, par conséquent non, il ne pouvait rien oublier. Il se souvenait de chaque moment passés ensemble, des moindres détails qui avait pu les faire rire, sourire, ou même s'aimer plus fort que tout. Par conséquent, non, le jeune Lefevre ne comprenait pas vraiment comment tout ceci avait pu s'arrêter ainsi, en une soirée. Encore, si Holly n'avait pas eu la très bonne idée d'aller raconter à la jeune blonde tout ce qu'elle avait pu voir ce soir là, il aurait pu trouver le moment plus ou moins parfait pour en parler à la demoiselle. Aussi, il aurait pu tout lui cacher, étant donné que mentir, il fallait bien l'avouer, c'était vraiment son truc. Mais malheureusement, il n'avait eu le temps de rien. Le lendemain, il avait été la revoir afin de s'excuser suite à leur dispute, et une plus grosse encore s'était déclenchée. Elle était déjà au courant. A partir de ce moment, il s'en était voulu certes, mais à ses yeux, il n'était pas le vrai coupable de cette rupture. Sa cible avait donc été Holly. A vrai dire oui, il s'était longuement voilé la face, et à ses yeux, il n'avait pratiquement rien fait de mal. Il n'était déjà pas prêt à assumer une relation longue durée, alors imaginez une telle rupture. Ainsi, il s'était ligué contre le monde entier, comme à son habitude, et s'était deux fois plus renfermé dans sa coquille. Aujourd'hui, bon sang que ça allait être difficile de le faire sortir de là. Il n'avait jamais vraiment fait confiance aux gens, ce qui expliquait au final qu'il était été si jaloux et si possessif envers la jeune Lou. Peu sûr de lui, voilà ce qu'il était. Et à ses yeux, c'était désormais définitif, il n'était pas fait pour les relations amoureuses, il n'était pas fait pour l'amour, et pour la vie en communauté en général. C'est vrai, c'était un solitaire, pur et dur, pas étonnant donc qu'il ne parvenait pas à se lier réellement d'amitié avec quelqu'un, qu'il ne parvenait pas à se donner corps et âme à une demoiselle. Enfin, le corps était une étape tellement facile à ses yeux, mais pour le reste, c'est là que ça bloquait. A chaque fois qu'on lui parlait de célibat, il en gardait un goût amer, oui, il avait parfois honte de ce qu'il était devenu avec le temps. Il avait honte de ses parents qui l'avaient rendu au fil du temps aussi aigri. Mais à cet instant précis, ce dont il avait le plus honte, c'était de se retrouver face à elle, sans même savoir quoi lui dire. Il l'avait aimé, et ce depuis la toute première fois où il avait croiser son si beau regard dans cet avion, et même après tout ce qu'ils avaient partagé, il ne savait à présent pas quoi dire. Ni même comment réagir face à elle. L'humour, bien qu'il n'était pas fort doué pour cela lui était apparu comme une évidence, seulement dans sa tête, ça sonnait beaucoup mieux. Ainsi, il baissa la tête, et décida de s'installer quand même là où il avait dit qu'il ne le ferait pas, suite aux arguments de la jeune femme. Oh non, il était certain qu'elle n'aurait pas de difficulté à le pousser, mais elle n'était pas capable de le faire. Elle n'était pas cette fille cruelle que Maël avait en quelque sorte décrit. Lui si malheureusement. Un silence de mort s'installa ensuite entre les deux jeunes gens, mettant le jeune français particulièrement mal à l'aise. C'était fou, tous les deux, ils avaient toujours su quoi se dire, et là, rien. Nada. Comme c'était triste. Fort heureusement, la demoiselle eu l'idée de rompre le silence, mais allez donc savoir si en ce moment, c'était une bonne ou une mauvaise chose. S'il l'avait aimé qu'elle disait ? Bien sûr qu'il l'avait aimé, plus que quiconque, et oui, il aurait pu mourir si elle le lui avait demandé. Elle le savait. Cette erreur ne changeait strictement rien à ce qu'il pouvait ou avait pu éprouver. « Bien sûr, je ne comprends même pas comment tu peux poser la question... » En fait si, il comprenait parfaitement, mais qu'importe, façon de parler sans doute. « Peut-être un peu des deux. Tout ce que je sais, c'est que je t'en voulais ce soir là, et puis je suis tombé sur elle, par hasard... Mais dis-moi, si j'avais tout nié, qui aurais-tu cru ? Moi ou cette Holly ? Aurais-tu été sûre à cent pour cent qu'elle était sincère avec toi, et pas moi ? Enfin je sais pas, elle avait sûrement une idée derrière la tête en venant te dire tout ça, quand on sait ce qu'il c'est passé il y a quelques jours avec elle... » Il faisait d'une pierre deux coups. Il l'a faisait douté sur la sincérité de son amie qui n'en était probablement pas une, et prenait sa revanche en même temps... Tout ce qu'il espérait, c'est que Lou ne lui en veuille pas plus encore.
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Sujet: Re: Pourquoi est-ce si difficile de te détester ? - Maël Lefèvre Mer 27 Avr - 17:17
Je me rappelais chacun des mots d'Holly. Ces paroles m'avaient blessé et le font encore aujourd'hui quand je pense à notre histoire. J'avais confiance en Maël, il était la meilleure chose qui me soit arrivée depuis que j'avais quitté mon Montpellier natal et il avait tout foutu en l'air. Encore aujourd'hui, j'ai un pincement au coeur quand je pense à cet homme, j'ai un goût de trop peu dans la bouche, l'amertume d'une belle histoire qui s'est terminée trop tôt. Yeux rivées vers le paysage, les larmes continuaient de couler malgré que j'essaye de les cacher. Maël s'installa finalement à côté de moi et je rentrai dans le vif du sujet, la discussion qui faisait mal, celle qu'on n'avait pas encore abordée à tête reposée : notre rupture et ses causes. J'écoutai Maël parler. Il me répondit qu'il m'avait aimé et qu'il ne comprenait pas pourquoi je posais la question. Pourquoi ? « Pour la simple et bonne raison que tu ne trompes pas quelqu'un quand tu l'aimes » était ce que je voulais lui répondre, mais je m'abstins. Je ne voulais pas qu'on se crie encore une fois dessus, je ne voulais pas que cette discussion, la première depuis notre rupture, se passe encore dans les larmes et la colère. Après un bref instant de blanc, Maël finit de répondre à mes questions. Il me dit qu'il avait couché avec ma meilleure amie par pure coïncidence et pour me faire du mal. Puis il me demanda qui j'aurais cru s'il avait nié l'affaire ? Il insista en demandant si j'aurais été sûre à cent pourcent qu'Holly ne me mentait pas. Toujours dans son élan, il dit qu'elle avait sûrement quelque chose derrière la tête en m'avouant ce qu'elle avait vu ce soir là contenu de ce qu'elle avait fait ces derniers jours. Qu'avait-elle fait ? Je me le demandais bien et je n'allais pas tardé à le découvrir, mais pour le moment, ce qui préoccupait mon esprit était autre. J'essayais de trouver une réponse aux questions de mon ex. Qui est-ce que j'aurais cru ? Je n'en savais fichtre rien, sûrement lui plus qu'elle, mais pourquoi n'avait-il pas nié alors ? Pourquoi m'avait-il dit la vérité ? J'aurais préféré qu'il me mente même si je l'aurais découvert un jour ou l'autre. Au vu de ce qu'il nous était arrivé, c'était la meilleure solution. Je tournai mon regard trempé de larmes vers Maël.
Je t’aurais sûrement cru, mais pourquoi n’as-tu pas menti quand tu as vu que je savais ? Pourquoi as-tu pris le risque de tous m’avouer alors que tu savais qu’il y avait une chance pour que tu me perdes ? Pour te dire franchement, je ne savais pas si Holly était sincère, c’est pourquoi je t’ai demandé si c’était vrai. Tu me connais et tu sais bien que je bois la plupart de ce que l’on me dit sans pour autant aller vérifier si c’est vrai. Pourquoi penses-tu qu’elle avait quelque chose derrière la tête ? Qu’a-t-elle fait ces derniers jours qui te fait dire ça ? Holly est resté quand on a rompu, elle m’a tenu la main même si je lui en ai beaucoup voulu de nous avoir fait rompre. Elle était là et elle m’a aidé à me reconstruire. Comment peux-tu croire qu’elle soit si machiavélique ?
Je fixai Maël attendant une réaction de sa part. Dans ma tête, tout était chamboulé. La haine et l’amour était en passe de se mélanger, mais je ne pouvais me le permettre. Maël avait sûrement tourné la page et puis notre histoire était terminée, à quoi bon s’acharner. Comme je l’avais fait bien des minutes avant de répondre à l’homme que j’aimais peut-être encore, je tentai d’essuyer les larmes qui coulaient sur mon visage.
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Sujet: Re: Pourquoi est-ce si difficile de te détester ? - Maël Lefèvre Dim 1 Mai - 0:14
C'était étrange à quel point Maël pouvait s'en vouloir pour ce qu'il avait fait subir à Lou. C'est vrai, ce n'était pas du tout son genre d'avoir cet air de chien battu devant une demoiselle, il était aussi loin d'être l'être humain totalement sociable, à qui ça ne dérangeait pas de présenter des excuses sincères. Il n'aimait absolument pas se rabaisser à tout ceci, étant donné qu'il valait tellement mieux à ses yeux. Oui, il se surestimait, un peu comme tout le monde en même tant. Il n'était vraiment pas ce genre de gars, et pourtant, il avait trouvé la force, il y a quelques mois de présenter ses plus sincères excuses à la jeune femme, car oui, il avait été sincère, oui, il avait pensé chaque mot qu'il avait pu prononcé, bien que cela était aujourd'hui dur à admettre. Cependant, il ne pouvait s'empêcher de s'en vouloir de l'avoir rendu malheureuse, tout du moins, c'est ce qu'il pensait. Après tout, il ne savait pas à quel point il avait compté pour elle, combien de temps elle l'avait pleuré, et pour dire vrai, il ne voulait pas le savoir au risque de se sentir deux fois plus minable. Il ne pouvait pas nier qu'à ses yeux, elle faisait partie des femmes presque parfaites. Après tout, elle était parvenue à le toucher au plus profond de lui-même, au moment où il doutait le plus sur le fait d'avoir un cœur. Enfin, il en avait un, comme tout le monde bien évidemment, mais façon de parler simplement. Ainsi oui, il ne pouvait que s'en vouloir, et son entourage lui avait bien fait comprendre qu'il avait bien raison de réagir ainsi. Enfin, sur le fait de s'en vouloir, pas de la tromper, puisque c'était sans contestation une très mauvaise idée. À vrai dire, il ne savait pas vraiment ce qui avait pu lui prendre. Il était très heureux avec elle, nageait dans le bonheur même, et il avait profité d'une simple dispute de couple pour aller s'envoyer en l'air avec la première venue. Et histoire de faire bien mal, cette demoiselle n'était autre que la meilleure amie de Lou. Ça pour avoir fait d'une pierre deux coups... Enfin, la dernière question de Lou le lendemain avait été si cela lui avait plu ou non, si le jeu en valait vraiment la chandelle. Pas vraiment non, mais dans le fond, il avait peut-être juste cherché à se mettre à l'abri de ses propres sentiments, de blesser la jeune femme avant qu'elle ne le fasse. C'était tellement plus facile ainsi, et puis de toute façon, le beau brun avait l'habitude de passer pour le méchant alors, un peu de plus ou un peu de moins, ça ne changeait vraiment plus grand chose. Alors oui certes, tromper lorsqu'on aime, ce n'est pas vraiment logique, mais en tout cas pour le jeune français, ça avait du sens. Mais ça bien évidemment, Lou ne pouvait pas s'en rendre compte, tout simplement parce qu'elle n'aurait peut-être pas été capable de lui faire une telle chose. On ne peut pas dire qu'ils sont restés assez longtemps ensemble pour que le jeune brun puisse affirmer une telle chose, mais autant dire que lorsqu'il la connaissait par cœur ou presque, il ne mentait. La moindre de ses petites mimiques l'avait fait fondre comme jamais. Il s'était sentit comme une toute nouvelle personne à ses côtés, et il est vrai qu'il aimerait de nouveau connaître, ressentir cette sensation qu'il ne connaîtrait peut-être plus jamais, en tout cas pas avec elle, c'était presque certain. Il fallait être fou pour pardonner l'infidélité, et dans le cas contraire, le jeune homme aurait eu vite fait de faire une croix sur elle. Il était donc totalement compréhensible qu'elle lui en veille encore et toujours, jusqu'à lui demander de partir d'ici sans doute. Mais dans ce cas précis, pas à ce point. Non, elle avait même entamé la discussion, pour essayer de comprendre les actes du jeune homme à la crête en quelque sorte. Il est vrai qu'après cette histoire, il n'avaient pas eu l'occasion de discuter tous les deux. Elle s'était défoulée sur lui, et depuis, elle l'évitait comme la peste. Mais malgré tout, Maël ne pouvait pas nier que cela lui faisait du bien de la voir, peut-être pas au mieux de sa forme certes, mais bon. D'ailleurs, en parlant de ça, il ne savait même pas comment aborder le sujet de sa grossesse, alors qu'elle n'avait même pas eu la gentillesse de le prévenir. Qui sait, c'était peut-être le sien au fond. Mais enfin, là n'était pas la question. Au fond, il en voulait toujours à Holly d'avoir en quelque sorte causé la rupture du couple, même si c'était bien Maël qui s'en était tapé une autre. Alors oui, pourquoi la croire elle plus que lui ? Bien qu'il n'était pas blanc comme neige. De toute façon, il n'avait même pas cherché à nier les faits dans le passé, tout simplement parce qu'à ses yeux, Lou méritait bien la vérité. Une vérité qui fait mal certes, mais elle était digne de celle-ci, pas d'un homme qui se défile à chaque fois. « Qu'est-ce que tu voulais que je fasse ? Que je te mente ? Vraiment ? Je ne crois pas que tu méritais que je t'en inflige plus. Et puis, je n'aurait même pas été capable de te regarder en face, de me regarder en face aussi. » Pour une fois qu'il avait fait preuve de sincérité, elle aurait préféré qu'il lui mente, c'était bien la meilleure ça... D'ailleurs, en parlant de mentir, il ne pouvait pas le faire maintenant ? Il ne se sentait pas d'aborder le sujet Holly, même si c'était lui qui venait de le lancer exprès sur le tapis histoire de se venger d'elle, de tout ce qu'elle avait pu lui faire. Il baissa les yeux un instant, faisait en sorte d'éviter le regard de la blondinette. « Disons que … rien juste une hypothèse. » Le voilà le mensonge. En même temps, comment lui dire qu'il s'était fait Holly dans les toilettes pour hommes de la faculté sans passer pour une ordure ou sans la blesser ? Son esprit de vengeance n'était pas si fort que ça tout de même.
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Sujet: Re: Pourquoi est-ce si difficile de te détester ? - Maël Lefèvre Lun 23 Mai - 22:29
J’aurais préféré un mensonge si ça avait pu me protéger, me protéger de cette douleur lancinante qu’est la tromperie. J’aimais Maël et je crois que s’il m’avait menti, je l’aurais cru. Après tout, pourquoi pas ? On avait beau m’avoir dit du mal de lui, il restait l’homme que j’aimais et pour rien au monde, je n’aurais mis sa parole en doute. Je sais que j’aurais été aveugle si je l’avais cru alors qu’il me mentait, mais c’est bien le principe de l’amour, non ? Les larmes continuaient de couler malgré le cœur que je mettais à essayer de les arrêter. Maël se demandait si vraiment j’aurais voulu qu’il me mente. Il ajouta que je ne le méritais pas et qu’il n’aurait plus pu me regarder en face ni se regarder en face s’il avait agi de la sorte. J’haussai les épaules. Je ne savais pas s’il était sincère, mais ça n’avait pas d’importance.
J’aurais préféré, oui. Cependant, je l’aurais aussi mal pris si je l’avais appris beaucoup plus tard. Dans chacun des cas, nous étions perdants.
Je baissai la tête. C’est vrai que si j’avais appris plus tard ce qu’il m’avait fait, je lui en aurais voulu de me l’avoir caché et d’avoir continué de faire comme si de rien n’était. Peut-être aurais-je passé l’éponge, mais je ne pense pas. La tromperie est la pire des conneries qu’un type peut faire quand il est en couple, du moins pour moi. Dès lors, je ne suis pas sûr que je lui aurai pardonné. Une question s’imposa alors à moi et , avant que je ne m’en rende compte, je l’avais déjà posé.
Crois-tu que notre histoire était faite pour s’arrêter là ? Crois-tu vraiment qu’on n’aurait pas pu continuer ? Je veux dire...J’aurais pu passer ma vie à tes côtés, alors, penses-tu vraiment que c’était impossible au point que le destin ait voulu que tu couches avec ma meilleure amie ce soir-là ?
Je relevai la tête et plongeai mon regard, sec depuis quelques minutes déjà, dans celui de Maël. Il avait à la fois le regard mélancolique et gênée. Surtout quand il me répondit à propose d’Holly. Je compris alors qu’il me cachait quelque chose. Rien ne trahissait ce mensonge, mais je connaissais Maël autant que ma propre mère et ce même si nous n’avions été ensemble que quelques mois. Je fronçai les sourcils.
Une hypothèse ? Tu en es vraiment certain ? Maël, c’est mon amie s’il y a quelque chose qu’elle a fait et que je ne sais pas, je suis en droit de te demander de me dire ce que c’est !
Je fixai toujours mon ex. Soudain, bébé se fit sentir. Mon visage se crispa et je fermai les yeux tout en posant une main sur mon ventre. Futur boxeur, ce p’tit là.
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Sujet: Re: Pourquoi est-ce si difficile de te détester ? - Maël Lefèvre Mar 31 Mai - 19:42
Pourquoi Maël n'avait pas tenté de mentir à Lou lorsqu'elle avait tout découvert. C'est vrai, tout aurait pu être si simple si le beau brun avait nié tout ce que Holly avait pu raconter à son sujet à la demoiselle. En même temps, il se demandait bien ce qui lui était passé par la tête à celle-la. Si la jeune blonde n'avait évoqué aucune rupture, c'était bel et bien parce que jamais il n'avait rompu. Tout du moins à ce moment précis. Non, ils s'étaient contentés de se disputer, violemment certes, mais de se disputer seulement. Enfin, ça avait tout de même suffit à ce que le beau brun aille boire quelques verres dans un bar et se faire la meilleure amie de la jeune femme. Quelle idée avait-il eu là. Au final, il avait tout perdu. Absolument tout, mais surtout la seule jeune femme qui avait été capable de le faire sortir de sa coquille. Et autant dire que ça n'avait vraiment pas été une tâche facile à accomplir. Mais la jeune femme avait tenu bon, et finalement, ils en étaient arrivés peu à peu à se déclarer officiellement en couple. Lorsqu'il y repensait, le jeune français en avait des frissons. Jamais il n'aurait imaginé découvrir une telle chose en venant ici. Non, il s'attendait à voir du pays, découvrir de nouvelles têtes, de nouvelles traditions, parce qu'un peu comme tout le monde, l'Amérique l'avait toujours fait rêvé. Au lieu de cela, dans l'avion qui le menait à San Francisco, il avait croisé le regard de la jolie blonde, et le coup de foudre tout simplement. Et le jeune Lefevre n'avait pas tenté plus que cela d'y échapper non. Il savait que c'était totalement impossible, et il savait aussi qu'il ne tiendrait pas bien longtemps. Et puis surtout, qui aurait pu se douter qu'il s'attacherait à ce point là à quelqu'un ? Même pas lui, c'est pour dire. Ça n'arrivait donc pas que dans les films, ces grandes productions américaines qui faisaient passer l'amour pour la chose la plus merveilleuse qu'il soit alors qu'elle peut aussi vous anéantir complètement. C'est en tout cas ce qu'avait ressentit Maël, mais aussi sans aucun doute Lou. Certes, il avait commis la faute, mais cela ne l'empêchait pas de s'en vouloir, de regretter, et de vouloir réparer ses erreurs. Malheureusement, lorsque le regard rempli de larmes de la jeune femme s'était posé sur lui, il avait compris que ce serait peine perdue, qu'ils ne parviendraient tout simplement pas à surmonter ça. Et c'était bien dommage, car qu'importe ce que les autres avaient pu dire à ce sujet, le beau brun à la crête tenait réellement à elle. Et puis, qu'est-ce qu'il s'en fichait des préjugés des autres. Enfin, aujourd'hui, il semblerait que la jeune femme ait totalement tourné la page. Dans un sens, cela rassurait le jeune Sigma, qui n'aurait sans doute pas supporté une seconde de plus la faire souffrir davantage. Mais en même temps, tomber enceinte d'un autre voulait bel et bien dire qu'elle l'avait oublié, qu'il était sorti de ses pensées pour ne plus jamais en revenir, car oui, il ne se faisait pas d'illusions à ce sujet. À moins que l'enfant soit au final de lui. Il ne savait pas de qui elle était enceinte pour dire vrai, on lui avait simplement fait comprendre qu'elle l'était. Tout d'abord Holly, ensuite Lia, il n'y avait donc plus aucun doute. Mais cette question demeurait encore et toujours dans son esprit. Après tout, c'était tout à fait possible lorsqu'on ignorait pas le fait qu'une fois ou deux, ils s'étaient permis d'avoir des rapports non-protégés, pensant qu'ils pouvaient se faire confiance. Finalement, il avait sans doute été la plus grosse erreur de la vie de la jeune femme. Espérons simplement qu'il ne soit pas la cause de la deuxième, autrement dit l'enfant. Car oui lui considérait cela comme une erreur. Après, il ne savait pas ce que pensait la jeune femme à ce sujet, et n'était pas prêt de le savoir s'il n'évoquait pas lui-même cette grossesse. À croire qu'elle n'avait vraiment pas envie de le mettre au courant... Quoi qu'il en soit, là n'était pas la question pour le moment. Alors vraiment ? Elle aurait préféré qu'il lui cache la vérité ? Elle se pensait vraiment pas assez digne pour avoir le droit à la vérité ? C'était bien le moins que le jeune brun avait pu faire. Mais à vrai dire pour le moment, ils tournaient un peu en rond. Elle savait parfaitement qu'il l'avait aimé, comme jamais il n'avait aimé quelqu'un d'ailleurs, puisqu'auparavant, il ignorait totalement que ce pouvait bien dire le mot amour. Ses questions n'avaient donc pas de sens, mais en même temps, d'un autre côté, il y avait celles auxquelles il ne pouvait vraiment pas répondre. « Honnêtement j'en sais rien. Tu me poses des questions auxquelles je n'ai absolument pas de réponse. Je sais que j'ai fais le con. Peut-être que sans ça, on en serait pas là tous les deux. Nan, j'aurais aimé qu'on en soit pas là. » Car cette situation était après tout beaucoup trop inconfortable. Et voilà en plus de tout cela, le sujet tant attendu : Holly. À vrai dire, le beau brun la tenait sa vengeance, mais en même temps, il ne voulait pas être aussi bas. Pas pour Holly non, mais bel et bien pour Lou. Il ne voulait pas la faire souffrir, ou plutôt, il ne voulait plus le faire à présent. « Rien comme je te l'ai dis, juste une hypothèse. Je pense que j'ai mal choisi mes mots. » Dans le fond oui, heureusement qu'il était un très bon menteur. C'est sans doute pourquoi elle l'aurait cru si jamais il lui avait dis que jamais il ne l'avait trompé et que jamais il n'oserait le faire. De toute façon, qui pouvait promettre ce genre de chose ? On ne sait après tout pas de quoi la vie serait faite demain. Voyant la jeune femme se crisper, le jeune brun grimaça. Elle lui rappelait qu'ils devaient encore évoquer un autre sujet, tout aussi délicat en réalité. « Dis moi, tu comptais me le dire un jour que tu étais enceinte ? Qui sait, c'est peut-être le mien. » Bon sang il n'espérait pas une telle chose. Mais en même temps, c'était fort possible.
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Sujet: Re: Pourquoi est-ce si difficile de te détester ? - Maël Lefèvre Jeu 23 Juin - 18:56
Dans l'histoire, je n'avais jamais été toute blanche. J'avais ma part de responsabilité dans notre rupture. Pourquoi j'avais fait une montagne d'un sms qu'il avait reçu ? Pourquoi je m'étais emportée ? Pourquoi avais-je été aussi jalouse ? Oui, j'avais mis le feu aux poudres, mais c'est bel et bien lui, Maël, qui avait fait exploser toutes nos chances de nous remettre ensemble en couchant avec un autre, qui plus est ma meilleure amie. J'étais naïve et j'avais cru Holly, mais le fait qu'il n'ait jamais nié, c'était ça qui m'avait fait souffrir le plus. Il avait admis son geste. Dans un sens, cela forçait le respect parce qu'au fond, ça prouvait qu'il avait été sincère avec moi, mais à être trop sincère, il m'avait perdu. Laissant le silence s'installer quelques secondes, j'avais très vite repris la parole, lui demandant s'il croyait que notre histoire aurait pu continuer ou si elle était vouée à l'échec dès le début. J'essayais de le fixer dans les yeux, mais c'était difficile. Il me répondit alors qu'il n'en sait vraiment rien. Maël ajouta que j'avais des questions auxquelles il n'avait pas de réponses, ce qui me fit sourire. J'avais l'art de poser des questions où il n'y avait pas vraiment de réponse. Enfin, il ajouta qu'il avait fait le con et que sans ça, nous n'en serions pas là aujourd'hui, qu'il aurait aimé qu'on n'en soit pas là. Je méditai ces paroles et comme à moi-même, je prononçai quelques mots.
Moi non plus, j’aurais aimé que nous n’en soyons pas là.
La discussion changea du tout au tout ensuite. On se mit à parler d’Holly. J’avais demandé à Maël de me dire ce qu’il savait sur Holly, mais il invoqua une hypothèse. Les quelques paroles sincères qu’il venait de prononcer ne me firent pas douter du mensonge qu’il était en train de me raconter. J’haussai alors les épaules, le sujet était clos au contraire de celui que mon ex venait de mettre sur le tapis : ma grossesse. Aïe ! Comment savait-il ? Je ne l’avais dis qu’à très peu de monde. Comment pouvait-il être au courant ? Qui l’avait mis dans la confidence ? Je déglutis péniblement. Je n’osai dorénavant plus soutenir son regard. Il m’avait demandé quand est-ce que je comptais lui dire et avança aussi la possibilité que cet enfant soit le sien. Cette hypothèse était fausse pour deux bonnes raisons, la première était que le père était Nikolaï Duma et la seconde que j’étais enceinte de six mois et que nous avions rompu en novembre. Sans que je ne m’en sois aperçue, mes joues s’étaient empourprées. C’est donc avec des pommettes tomates que je pris la parole.
Euh...Je...Comment...Au départ, ce n’était pas prévu que je te le dise. Ce n’est pas ton enfant, ça ne peut pas être ton enfant. Qui t’as dit que j’étais enceinte ? Maël, qui t’as parlé de ma grossesse ?
J’avais la voix tremblante. Ce n’est pas le fait qu’il sache qui me posait le plus problème, c’était que la personne qui lui avait dit ait été, par inadvertance, le répéter à l’université entière. Je ne voulais pas avoir les regards trop braqués sur moi, je ne supportais pas ça.
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Sujet: Re: Pourquoi est-ce si difficile de te détester ? - Maël Lefèvre
Pourquoi est-ce si difficile de te détester ? - Maël Lefèvre