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Nouvelle ville, nouveau départ...

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MessageSujet: Nouvelle ville, nouveau départ... Nouvelle ville, nouveau départ... EmptyDim 17 Juil - 11:36

Nouvelle ville, nouveau départ... British-Airways


Et voilà, le grand jour était enfin arrivé, la petite Violet allait pour la première fois quitter le cocon familial pour s'envoler vers d'autres horizons -la Californie en l'occurrence-. Il y a quelques mois, aux vues de ses brillants résultats et de l'obtention de son diplome, sa famille lui avait proposé de partir étudier à San Fransisco, dans la prestigieuse Université de Berkeley. Violet avait toujours rêvée de partir explorer les contrée lointaine, son objectif restait les pays scandinaves, mais elle n'avait rien contre quelques années au soleil après presque 20 ans dans la grisaille anglaise. Financièrement elle ne pouvait pas réaliser son rêve, elle s'était donc contentée d'explorer la Grande Bretagne, qui à elle seule rassemble déjà pas mal de choses fantastiques.
Abby, la mère de Violet s'était beaucoup renseignée et Berkeley était l'une des meilleures école. La jeune femme ne pourrait y suivre que le cursus de designer pour lequel elle hésite toujours avec celui d'architecte, mais elle pourrait certainement trouver des cours dans ce domaine. De plus, Abby savait que le cousin de Violet, Drew était inscrit dans cette école et cela la rassurait de savoir qu'un membre de la famille serait quand même là pour soutenir et aider Violet en cas de problème.
Soit, chaque membre de la famille McCaw avait longuement réfléchit aux conséquences qu'impliquait le fait que Violet partent aussi loin et dans une école aussi chère. Cependant chacun d'entre eux avaient souhaité rester solidaire et aider la brunette, même ses frères qui devraient se serrer la ceinture dorénavant. Violet toucherait des bourses, mais cela ne suffirait pas et elle devra travailler, tout comme ses frères. Cela ne représentait pas une grosse contrainte pour eux puisque leurs parents leur avaient toujours inculqué la valeur de l'argent. Violet savait qu'il fallait travailler dur pour pouvoir gagner sa vie mais cela ne lui faisait pas peur, elle était du genre très débrouillarde et déterminée. La jeune femme fut en revanche très émue que ses frères se « sacrifient » de la sorte pour elle et elle leur en fut très reconnaissante. Ces derniers n'avaient pas hésité une seconde, l'ainé Andrew arrivaient au bout de ses études de médecine et commencerait à exercer à la fin de l'année, il promit d'aider ses parents avec l'argent qu'il gagnerait. Les jumeaux quand à eux n'avaient pas de réel objectifs dans la vie. Il se plaisaient bien à la ferme, ils avaient d'ailleurs poussés leur parents à ouvrir un magasin pour vendre leurs produits et ça marchait très bien. Ils ne voyaient donc aucun inconvénient à se mettre entre parenthèse quelques années pour leur sœur qui, elle, avait de réels projets plein à la tête.

Ce jour là tout le monde avait fait le trajet pour accompagner Violet à l'aéroport. Les aurevoirs furent déchirants pour Violet qui n'avait jamais quitté sa famille plus de quelques semaines. De plus vu le prix de l'avion ils ne savaient pas quand ils pourraient se revoir, mais ce ne serait certainement pas avant les prochaines grandes vacances... dans un an donc... En maigres consolations ils se promirent de s'appeler sur skype mais cela ne remplacerait pas tout. Ses longues escapades dans les plaines, ses discussion sans fin avec ses frères, la ferme, Alice, les soirées au pub, le club de Rugby... Et tant d'autres choses! Violet était aussi effrayée de devoir vivre en ville, elle qui n'avait jamais quitté sa paisible campagne. Elle avait peur de tout ce tumulte inconnu.
Mais il ne fallait pas penser à tout ça, la belle le savait, elle devait plutôt se concentrer sur le futur et ce qui l'attendait à Berkeley. Il y avait pleins de choses positives et c'est sur cela qu'elle devait se concentrer et tournée toutes ses pensées.

Lorsque l'avion de la BritishAirwaves décolla la brunette sentit son cœur se serrer et les larmes lui monter, mais ce n'était pas qu'à cause de son chagrin. Violet n'était jamais monté dans un engin de ce genre et elle était un peu, non, totalement angoissé. Disons qu'elle ne trouvait absolument pas naturel que quelque chose d'aussi lourd puisse planer dans les airs. Et le fait que cette montagne soit abandonnée à la traversée de l'Atlantique, à quelques milliers de mètres de cette masse d'eau qui formait un véritable mur d'acier et le tout à des centaines de km/h, faisant qu'à la moindre erreur ils se décomposeraient tous en quelques secondes, ne diminuait pas le stress de la jeune femme, bien au contraire. Au fond d'elle elle aurait aimé faire machine arrière et redescendre immédiatement mais malheureusement pour elle il était bel et bien trop tard. L'avion survolait déjà la campagne londonienne...
Violet allait devoir prendre son mal en patience durant les quelques 11 heures de vol qui la séparait de San Francisco. Cela allait être long... très long, et les divers films, magasines et plateau repas n'y changeraient rien. De toutes manières Violet ne pourrait rien avaler tant elle était contrarié. Elle ne pouvait pas non plus dormir a force de ruminer tous ses souvenirs. Pourtant cela semblait nécessaire face aux 8 heures de décalage horaire qui l'attendaient et ses dernières nuits blanches qui l'avait vraiment affaiblies. La jeune femme avait préféré passer ce temps précieux à discuter avec ses frères et à fêter son départ avec ses amis. La pauvre allait arriver à Berkeley totalement claquée et désorientée.

La belle s'endormit toute de même sans s'en rendre compte, exténuée. Elle fut réveillée par des enfants qui jouaient au loup. Bien que cela eut l'air d'irriter pas mal de passagers Violet se mettait aisément à leur place, elle les aurait même rejoint volontiers. 11 heures enfermés dans la même boite c'était tout simplement intenable! Elle même décida d'aller faire un petit tour. Lorsqu'elle revient elle se risqua à jeter un œil par le hublot, à son grand soulagement ils survolaient enfin de la terre et ils ne devraient plus trop tarder maintenant.
En effet, une hôtesse se mit à distribuer les formulaires d'entrée sur le territoire.. Vous savez les fameux questionnaires reflétant la paranoïa américaine (et un peu leur imbécillité) et où l'on vous demande pourquoi vous venez en Amérique, si vous ne transportez pas ceci ou cela, et surtout si vous êtes un terroriste? Comme si on allait avoir la bêtise de cocher cette case... Violet lu et relu le questionnaire attentivement avant de le rendre.


Après avoir atterrit, Violet suivit la foule dans les couloirs du terminal jusqu'à la douane. Il s'y dressait de nombreuses files de gens exténués et énervés par le voyage qui tapotait du bien. Il était vrai que cette queue donnait vraiment envie de sortit le plus vite possible. Violet angoissait un peu de son arrivée sur le continent américain et du fameux passage de la douane. Mais finalement tout se passa bien, elle tomba sur un petit jeune de type hispanique, pas mal du tout au passage mais surtout très sympa. Il remarqua tout de suite l'air totalement perdu et déstabilisé de Violet lors du relevé d'empreintes. Il la questionna ensuite sur le but de son voyage, il lui indiqua le chemin à suivre pour récupérer ses bagages et lui souhaita bonne chance pour ses études futures.
Bien que rassurée, Violet ne traina pas et s'empressa, comme le reste de la foule, d'aller récupérer son bagage, un gros sac de randonnée qu'elle chargea sur ses fines épaules. Il était presque plus grand qu'elle mais elle n'avait droit qu'à 20kg, elle avait donc dû sélectionner ce qu'elle emmenait. Elle n'avait garder que les choses de valeur et s'était séparée du reste pour pouvoir tout racheter sur place.

Une fois dehors, Violet comprit dans quelle galère elle s'était mise.... Elle fut impressionnée par le brouhaha de la rue avec tous ses passants, ses taxis, ses bus... Elle se dirigea vers la station de tramway mais se rendit compte qu'elle n'avait pas de quoi acheter un billet. Elle décida donc de marcher et de voir où cela la mènerait... Seulement après quelques minutes de marche elle se retrouva totalement perdue. Elle avait beau regarder son plan dans tous les sens, ce qui par ailleurs devait lui donner l'air complètement stupide, elle n'y comprenait rien... Elle avait pourtant un bon sens de l'orientation, mais aucune rue ne correspondait... Un conducteur finit par s'arrêter à son niveau et l'interpella. Surprise, Violet se retourna et se dirigea vers la fenêtre ouverte d'où l'homme s'exclama:

« Alors Mademoiselle, on est perdue ? Un petit coup de main ? »

En s'approchant elle découvrit un très bel homme, la 50 aine mais avec un charme fou ce qui lui coupa le souffle quelques instants. Elle avait été marqué par l'accent de l'homme, identique à celui de ses séries, cela l'amusa mais très vite elle se rendit compte que son propre accent devait sonner comme celui d'une campagnarde. Ce qu'elle assumait tout à fait, pas timide de nature elle répondit franchement au conducteur.

« Oui en effet, je viens juste d'arriver » d'un geste elle désigna l'aéroport quelques rues plus loin. « mais je crois que je me suis complètement emmêlée les pinceaux. Je souhaites aller à Berkeley, vous pouvez m'indiquer le chemin ? »


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MessageSujet: Re: Nouvelle ville, nouveau départ... Nouvelle ville, nouveau départ... EmptyDim 17 Juil - 20:34

    L’été, parfois, il est plus agréable de parcourir la ville de San Francisco en voiture qu’à pieds. Le véhicule possédant le très gros avantage d’être pourvu de la climatisation, ce qui n’était généralement le cas pour aucune paire de chaussures, même des chaussures de marche.
    Alcide conduisait Elyott à un match de foot organisé chez un de ses copains, à l’autre bout de la ville. Une rencontre amicale durant laquelle le petit bonhomme allait certainement pouvoir bien s’amuser tout en se défoulant et en passant du bon temps avec ses amis. C’était toujours sympa, ce genre d’après-midi et, très souvent, le petit garçon avait plein de choses à raconter à son parrain en rentrant. Des moments que van Stexhe appréciait beaucoup, maintenant qu’il s’y était habitué et que la valeur de tels instants lui apparaissait bien réelle. En effet, le soir, quand il fermait les yeux et qu’il repensait à l’émotion que l’enfant mettait dans ses récits, l’homme avait toujours envie de sourire, s’émerveillant en solitaire des moments d’éternité qu’il partageait avec son filleul…

    Toutefois, avant que ne viennent ces instants privilégiés entre le jeune Weelsher et son tuteur légal, ce dernier devait faire quelques courses pour la maison. Le bric à brac habituel : les céréales préférées de l’enfant – celles que l’homme devait souvent chercher pendant bien longtemps dans le magasin parce qu’il avait la fâcheuse habitude de se perdre facilement dans les rayons –, des ingrédients divers pour préparer des goûters au petite bonhomme – pas toujours évident non plus, alors pour le moment, le professeur achetait les pâtes à gâteaux toutes faites, qu’il suffisait de verser dans un moule et de mettre au four –, des fruits, des légumes, de temps en temps une petite bricole pour se faire plaisir ou pour faire plaisir à Elyott… Bref, le minimum vital, en quelque sorte.

    Au supermarché, van Stexhe était tombé par hasard sur Tasha et Oxana. Il aimait beaucoup la petite Oxana… du haut de ses six ans, cette petite le rendait complètement gaga. Il avait joué avec elle, ignorant presque Mrs Vodianova, et n’avait pratiquement pas vu le temps passé. Heureusement que la fillette était plutôt douée pour s’y retrouver dans les grands magasins, car elle put aider l’homme à trouver facilement tout ce qui était indiqué sur sa liste de commissions, lui facilitant ainsi la tâche, non sans le gratifier de tout un tas de sourires que l’enseignant avait pu apprécier à leur juste valeur, celle de l’innocence.

    De tels moments, c’était l’idéal pour se détendre dans un grand magasin… parce que pour Alcide, dès qu’il passait les portes d’un supermarché, son objectif premier était d’en sortir, de préférence avec tous les éléments notés sur sa liste de courses.
    Cette fois, donc, ayant fait cette rencontre assez agréable, van Stexhe était sorti du supermarché d’assez bonne humeur. Il était détendu, malgré tous les mauvais moments ce que représentaient pour lui la corvée des commissions. Rien à voir, aujourd’hui, et donc, en remplissant son coffre avec tout ce qu’il avait acheté, l’homme s’était surpris à siffloter. Oui, il était de bonne humeur. Et ça lui donnait presque envie de partager ça avec quelqu’un. Une femme de préférence, parce que c’était avec les femmes qu’il passait tous les meilleurs moments de sa vie. Bon, les pires aussi, parfois, mais de manière générale, Alcide retenait plutôt le positif.

    Quand il alla reporter le caddy là où il fallait garer ces véhicules non motorisés, le professeur de psychologie et de critique avait pensé à Eileen. Tiens, et s’il l’appelait ? Peut-être qu’il pourrait partager sa bonne humeur nouvelle avec elle… Mais il se ravisa. Eileen était la maman d’une amie d’Elyott. Et ce n’était peut-être pas l’idéal de lui proposer une partie de jambes en l’air un jour où elle devait sans doute s’occuper de Maïa. Bon… Lexie, alors. Le professeur l’appela, mais il tomba sur sa messagerie vocale. Bon sang, le sort s’acharnait. Il laissa un simple message de quelques mots à peine :
    "J’avais envie de toi… mais tant pis. Ce sera pour une prochaine fois."

    Et raccrochant, Alcide se rendit compte que cela le contrariait plus que ce qu’il aurait voulu. Il fit défiler l’un après l’autre tous les noms du répertoire de son téléphone, cherchant une donzelle pouvant lui apporter encore un peu plus de bonheur que ce qu’il ressentait pour le moment, mais non, après quelques autres essais, il fut bien obligé de constater que toutes les femmes qui, habituellement répondaient directement – ou presque – présentes à ses appels n’étaient pas vraiment disponible en ce jour et à cette heure. Oh, il y avait moyen plus tard pour certaines, mais van Stexhe commençait déjà à se sentir contrarié.

    Sur le parking, il s’alluma une cigarette qu’il se mit à fumer, adossé à son Audi, les bras croisés. Il vissa ses lunettes de soleil sur son nez et prit plusieurs grandes inspirations de fumée pour essayer de rester calme. Il détestait le sentiment de frustration qui commençait à l’envahir. Il s’était déjà plusieurs fois dit que le goût d’une intense frustration lui rappelait le goût de l’huile de foie de morue qu’on lui faisait prendre quand il était petit. Et ça n’arrangeait en rien le sentiment de son impuissance de penser cela, mais ça avait le mérite, au moins, de permettre de se dire que ça finirait bien à un moment ou un autre. Comme l’huile de foie de morue avait une fin également. Au collège jésuite où il était interne, il avait dû en prendre chaque jour, mais une fois sorti de cette école secondaire, l’homme avait tout à fait rompu avec l’huile de fois de morue, sans plus jamais avoir le moindre contact avec cette horrible substance liquide et gluante.
    Elyott avait de la chance de n’avoir jamais connu ça, tiens.

    Au bout de quelques minutes, Alcide écrasa sa cigarette et jeta le mégot dans une poubelle, puis il ouvrit sa portière et s’installa au volant. Il comptait rentrer chez lui, vider son coffre, ranger les courses, peut-être lire un peu ou regarder si la télévision proposait quelque programme intéressant, puis après cela, il pourrait aller chercher son filleul. D’après ce qu’il avait compris, la maman d’un des copains du petit garçon allait amener un goûter pour tous les enfants. Ce qui signifiait que la pâte à gâteau serait pour le lendemain. Ce n’était pas plus mal. Faire cuire ce genre de trucs sans avoir Elyott à côté de lui, ça n’avait aucun intérêt.
    L’homme démarra, une fois qu’il eut établi mentalement son itinéraire, et quitta le parking du supermarché pour emprunter la route qui allait le mener à une autre rue, elle-même devant le mener à un axe important qui lui permettrait ensuite de rejoindre son quartier. Mais à cette heure-ci, malheureusement, le trafic était tout de même assez dense et Alcide fut obligé de changer son programme après être resté coincé plus d’un quart d’heure dans un bouchon causé par un feu rouge.

    Il prit une rue sur sa droite, fuyant le carrefour bloqué et choisissant des rues moins fréquentées. Le chemin serait plus long, mais van Stexhe savait bien qu’il arriverait tout de même plus vite chez lui. Il roulait à vitesse normale, ralentissant parfois pour laisser passer les usagers faibles qui avaient la priorité, puis, au bout de quelques minutes, alors qu’une vieille dame traversait devant lui, en prenant bien son temps, Alcide laissa son regard se porter sur le trottoir. Il aimait bien observer les gens, souvent, il y avait des scènes marrantes qui se passaient sous ses yeux sans qu’on en ait vraiment conscience. Tiens, un type qui venait de marcher dans la déjection d’un caniche dont le propriétaire semblait jurer ses grands dieux que son clébard était bien élevé et ne faisait pas ses besoins sous les semelles des gens. Un peu plus loin, une femme qui avait sans doute acheté de nouvelles chaussures à talons et qui n’y était pas encore habituée, à voir comme elle se tenait… et encore plus loin, une jeune fille aux cheveux châtain, un énorme sac de randonnée sur le dos, qui tournait et retournait une carte dans tous les sens. Marrant, ça lui rappelait l’époque où il partait en camp avec ses potes à l’adolescence, quand les animateurs les larguaient au milieu de nulle part avec pour consignes de retrouver le campement… Dans ces cas-là, parfois, ça faisait plaisir qu’on propose un coup de main…

    Ce fut donc ce que fit Alcide, ouvrant la fenêtre convoyeur pour s’adresser à la demoiselle. Il lui demanda si elle était perdue et s’il pouvait l’aider. Dès que la jeune femme ouvrit la bouche, van Stexhe reconnut un accent britannique. Elle lui dit qu’elle venait d’arriver et qu’elle était complètement paumée. Elle devait se rendre à Berkeley.


    "Mettez votre sac derrière et montez. À pieds, vous n’êtes pas là d’arriver. Et je dois passer devant le campus, de toute manière."

    D’une pression sur un bouton, van Stexhe déverrouilla les portières de son véhicule, permettant ainsi à la jeune femme de prendre place. Si la vieille dame n’avait pas été si près de son but, il serait sorti pour aider la demoiselle en s’occuper de son bagage, mais s’il avait fait cela, il y avait de fortes chances que le conducteur de derrière se serait énervé sur lui. Et ça, en Amérique, c’était bien quelque chose qu’Alcide n’appréciait pas. Autant il avait constaté, lors de ses voyages, que les gens conduisaient souvent différemment en fonction du pays dans lequel ils vivaient, autant aux États-Unis, la courtoisie au volant semblait n’avoir jamais existé.

    La jeune femme prit place sur le siège convoyeur et Alcide put relancer son moteur, puisque la mémé était arrivée de l’autre côté du passage pour piétons. Puis, baissant un peu le volume de l’auto-radio qui diffusait les Cranberries, l’homme jeta un petit coup d’œil à sa passagère avant de lancer la conversation.


    "Alors, première fois à San Francisco ? Vous rejoignez une amie à Berkeley, peut-être ?"

    Van Stexhe n’avait pas souvent embarqué d’auto-stoppeurs ou d’auto-stoppeuses dans sa vie. Ça lui était arrivé lorsqu’il était étudiant, à Louvain et à Bruxelles, parfois aussi lors de certains voyages, mais ici, c’était plutôt rare. Et, fait amusant, il avait presque oublié comme c’était sympa de prendre des gens en stop. Une fois, il y avait bien vingt ans de cela, Al avait conduit une jeune femme qui partait en vacances dans le même coin que lui. Ils s’étaient rapprochés et la route avait été bien plus agréable que s’il avait été seul, ce n’était pas peu dire.

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MessageSujet: Re: Nouvelle ville, nouveau départ... Nouvelle ville, nouveau départ... EmptyDim 17 Juil - 22:27

Violet avait lu l'étonnement dans le regard du conducteur lorsqu'elle avait prononcé ses premières paroles. Était-ce à cause de son accent bien prononcé ? Il est vrai qu'il était très marqué à l'image de l'accent gallois ou écossais, mais très différent de l'accent typique londonien que l'on entend partout. Dans tous les cas il devait être bien différent de celui des californiens. L'homme avait il comprit d'où elle venait ? Son regard vif et malin la dévisageait, comme si il essayait de la percer... Où sa surprise était-elle seulement due à la naïveté de Violet de vouloir marcher jusqu'à Berkeley. Il était vrai que la brunette n'avait absolument pas pensé à se renseigner sur l'itinéraire et les transports à emprunter pour se rendre à Berkeley, il ne lui était même pas venu à l'idée qu'ici en Amérique ses maudites livres ne luis seraient d'aucune utilité... Elle s'était d'ailleurs sentie très bête lorsqu'elle s'en était rendue compte devant l'arrêt de bus, elle qui d'habitude est si prévoyante, sérieuse et perfectionniste. Quitter les siens l'avait décidément bien perturbée mais ce n'était rien comparé à tous les changements qu'elle allait vivre et auxquels elle devrait faire face et s'adapter en Californie. Enfin bref, à en jugé l'expression du conducteur, elle devait être très loin de Berkeley, ce qu'il confirma en lui adressant à nouveau la parole.

"Mettez votre sac derrière et montez. À pieds, vous n’êtes pas prête d’arriver. Et je dois passer devant le campus, de toute manière."

Violet fut à la fois surprise et enjouée de cette invitation spontanée. Il lui était clair maintenant que rejoindre Berkeley à pied était totalement utopiste et c'est pourquoi elle accepta l'invitation sans hésité. L'homme avait déverrouillé les portières de sa voiture pour laisser monter l'étudiante. Il s'agissait d'une très jolie Audi, qui, au passage devait coûter une fortune. Le type de voiture dont Violet rêvait mais elle était bien consciente qu'il lui faudrait des années pour pouvoir se le permettre, et encore... Bref, la jeune femme ne se fit pas prier pour monter et s'exécuta encore plus rapidement lorsqu'elle remarqua l'impatience du conducteur derrière, il n'avait vraiment pas l'air aimable et semblait plus du style chauffard adepte du klaxons... La belle déposa son gros sac sur la banquette arrière et pris place à côté du conducteur sans oublier de boucler sa ceinture et de remercier son sauveur.

L'espace d'une seconde elle se demanda si elle avait bien fait de monter en voiture... Après tout, elle était nouvelle ici, elle ne connaissait absolument rien n'y personne. Elle ne savait rien de cet homme, il aurait ou être n'importe qui, un kidnappeur, un tueur en série... La brunette avait déjà fait du stop a de nombreuses reprises, disons que c'était même une adepte et une experte, mais chut! Mr et Miss McCaw n'étaient pas au courant, George n'aurait jamais accepter que sa petite fille, son petit bébé, aussi débrouillarde soit elle, fasse du stop, c'était bien trop dangereux... Le fait est que Violet adorait vadrouiller mais n'avait que peut d'argent, le stop était donc le moyen de transport le plus économique. En revanche elle ne l'avait jamais pratiqué seule et toujours avec un garçon, justement pour éviter tout désagrément.

Si sa décision lui paraissait maintenant un peu inconsciente, Violet n'était pas du genre à s'en faire facilement et elle ne se laissa pas démonter pas ces pensées idiotes. De toute manière maintenant qu'elle y était elle n'allait certainement pas sauter par la fenêtre! Et puis elle n'était pas du tout craintive et en cas de problème elle savait se défendre. En effet, c'était un des points positifs que de grandir avec trois grands frères, ils vous en font baver, ça c'est certain, mais au moins après vous savez où frapper! En grandissant elle avait même eut des cours personnalisés de la part de ces derniers, juste au cas où ils ne soient pas toujours là pour la défendre. Un pressentiment ou une simple formalité? ... Mais de toute manière, Violet en tant qu'adepte de rugby n'avait absolument aucun soucis pour rentrer dans le tas!

La voiture avait reprit sa course depuis quelques secondes déjà lorsque l'homme baissa le volume de la radio. C'était Zombie des cranberries, un groupe, mais surtout une chanson que Violet adorait tout particulièrement bien que son histoire ne soit pas très gaie. La jeune femme n'était vraiment pas fière de cette page noire de l'histoire de la Grande Bretagne et de toutes les abolitions commises durant des années. De toute manière elle n'avait jamais compris l'intérêt de s'entre-tuer quelque soit le conflit et le pays. Elle détestait la violence et trouvait ça trop bête car pour elle la vie est bien trop belle mais surtout bien trop courte pour qu'on ne s'évertue à la massacrer ainsi...
Soit, le conducteur pris l'excellente décision de rompre le silence et de lancer la conversation ce qui enchanta Violet. Elle adorait parler, de tout et de rien, le fait est qu'elle ne savait jamais s'arrêter !

"Alors, première fois à San Francisco ? Vous rejoignez une amie à Berkeley, peut-être ?"

Violet sourit a son interlocuteur avant de lui répondre.

« Oui effectivement, je ne suis jamais venue en Amérique auparavant. En fait je ne suis jamais allée bien loin. Je viens d'Angleterre, du Sud Ouest pour être un plus précise. Jusqu'à aujourd'hui je n'ai jamais quitté mon île. »

« Mais je ne connais encore personne, enfin si, mon cousin est inscrit à Berkeley depuis quelques années, mais je ne viens pas lui rendre visite. En fait je viens y étudier moi aussi. »


En même temps qu'elle parlait, Violet observait l'environnement qui l'entourait, les gens, les maisons puis les rues qui défilaient devant ses yeux. Tout était très différent de chez elle et la jeune fille y était très attentive...
Soudain elle retourna la tête en direction du conducteur et s'exclama.

« Au fait, je m'appelle Violet et toi ? 'Fin je veux dire et vous ? »

Violet était une jeune femme directe et franche, elle ne pensait pas toujours à ce qu'elle allait dire et à la manière dont elle allait le dire ce qui avait le don de lui attirer quelques ennuis. Là en l'occurrence elle s'était un peu laissé aller, se mettant trop à l'aise avec son interlocuteur. Du coup elle culpabilisa un peu et ses joues se tintèrent légèrement d'une rougeur due au gène.

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MessageSujet: Re: Nouvelle ville, nouveau départ... Nouvelle ville, nouveau départ... EmptyLun 18 Juil - 18:27

    Prendre une jeune fille en stop, c’était quelque chose qu’Alcide n’avait pas fait depuis longtemps. À vrai dire, chaque fois que quelqu’un montait dans sa voiture, c’était une décision qui avait été prise à l’avance et pas sur un coup de tête. Cette fois, c’était donc tout à fait différent. Et ça lui paraissait normal, d’un côté, de proposer ainsi son aide à une jeune femme perdue dans San Francisco, puisque lui-même avait pu profiter, quand il était plus jeune, de bonnes âmes bienveillantes ayant accepté de le déposer çà ou là, au gré du chemin qu’il parcourait. L’homme ne poursuivait nulle mauvaise intention, en fait, et c’était bien cela la magie de l’auto-stop. Une sorte de connivence qui se créait sous l’habitacle d’un véhicule partagé avec une inconnue pour quelque temps. L’idée plaisait bien au professeur.
    Une fois que la jeune voyageuse avait embarqué, van Stexhe avait relancé le moteur de sa voiture allemande, préférant éviter de faire enrager le chauffeur se trouvant derrière lui et qui semblait déjà suffisamment en rogne sur la vieille dame qui traversait. Al avait guetté ses réactions grâce au rétroviseur central de son Audi et, de fait, le bruit du moteur de ce type indiquait clairement qu’il s’agissait d’un homme relativement pressé. Ou nerveux. Ou les deux.

    Sur la route, le professeur avait baissé le volume de la musique, pour permettre à une discussion de prendre naissance et, selon toute apparence, cela avait l’air de faire plaisir à la passagère qui s’empressa de répondre aux deux questions que lui posa l’homme. Alors comme ça, elle venait d’Angleterre – l’accent britannique se faisant ressentir chaque fois qu’elle ouvrait la bouche, à vrai dire, le Belge aurait pu s’en douter – et c’était bel et bien la première fois qu’elle quittait sa terre natale pour traverser l’océan. Intéressant… Elle parla aussi d’un cousin, étudiant à Berkeley, et de ses intentions d’étudier, elle aussi, dans la prestigieuse université californienne.
    Lui, de son côté, écoutait attentivement ce que disait la jeune femme. Il restait concentré sur la route, mais ne pouvait s’empêcher de regarder aussi sa passagère, de temps en temps, et de songer qu’il était plutôt bien tombé, pour la première auto-stoppeuse qu’il prenait dans le coin.

    Leurs regards se croisèrent quand la jeune femme retourna la tête vers lui, se présentant tout de go et lui demandant par la même occasion à qui elle avait affaire. La voyant rosir, peut-être bien à cause du tutoiement qu’elle venait d’utiliser à son égard, le quinquagénaire sourit et reporta son attention sur la route.


    "Alcide…" Il ne savait pas trop s’il devait la laisser ou non le tutoyer, ne sachant pas du tout s’il n’allait pas la retrouver dans l’un de ses amphithéâtres un jour ou l’autre, aussi s’empressa-t-il de la questionner. "Qu’avez-vous choisi d’étudier, Violet ?" Lui, en tout cas, il la vouvoyait, comme il vouvoyait tous ses étudiants, par respect pour eux, par politesse et puis aussi parce qu’il aimait bien utiliser le « vous » en s’adressant aux personnes, tout simplement.

    Un autre carrefour, un autre feu rouge. L’Audi allait être immobilisée trois bonnes minutes, aussi van Stexhe se tourna-t-il vers sa passagère, désireux d’en dire un peu plus tout de même :
    "J’enseigne à Berkeley. Nous aurons sans doute l’occasion de nous y voir de temps en temps."

    Et, quand il la voyait comme ça, à côté de lui, l’idée de la revoir par la suite n’avait rien pour lui déplaire. Maintenant qu’il avait la certitude que la jeune fille venait d’Europe et qu’elle mettait les pieds dans le coin pour la première fois, il lui trouvait un charme un peu rustique, l’imaginant très bien porter les robes légères, en lin ou en coton, à motifs redondants… Des vêtements conçus pour la vie campagnarde. Il la voyait aussi très bien dans une saynète présentant une jeune bergère au beau milieu de nulle part, dans une immense prairie calme et retirée… Et lui, il s’imaginait très bien dans le rôle de l’amant qui venait rejoindre la jeune bergère dans sa prairie…

    Le feu passa au vert et il fallut quelques secondes pour qu’Alcide redémarre, juste le temps de se sortir de ses pensées. Il se sentit alors un peu obligé, comme pour s’excuser de sa distraction, d’expliquer un peu à l’auto-stoppeuse quelques petites choses au sujet de la ville.


    "Vous verrez que la vie en Californie est régie par des normes qu’on n’imaginerait pas. Le campus de Berkeley est vaste et vous pourrez vous y loger sans problème. Peut-être même aurez-vous l’occasion de vous lier avec un ou une colocataire de votre confrérie…" Il expliquait les choses doucement, laissant chacun de ses mots faire écho dans l’esprit de la jeune femme, et il lui arrivait fréquemment d’observer sa passagère sous toutes les coutures, essayant de deviner la confrérie qui lui conviendrait le mieux. "Dans les films et les séries, la Californie c’est la plage, le soleil, les fêtes à tout bout de champ… eh bien, la réalité n’est pas bien éloignée de ces clichés, à vrai dire. Tenez, là, sur votre droite, le grand bâtiment, ce n’est ni un consulat ni une ambassade… c’est un centre commercial…"

    C’était quelque chose de propre aux Américains, ça… la folie des grandeurs, en quelque sorte. Installer des infrastructures commerciales encourageant au maximum à la consommation – voire, le plus souvent, à la surconsommation – dans des bâtisses ayant plus de cachet que les lieux réservés à la vie sociale et politique. Au début, ça avait un peu interpelé Alcide, mais il avait fini par s’y habituer.
    Et puis, la vie à San Francisco, ça avait son charme, finalement. Un charme différent, auquel on ne s’attendait pas forcément lorsqu’on y débarquait pour la première fois…
    L’homme ponctuait le chemin de quelques commentaires, essayant de permettre à Violet de repérer quelques bâtiments et quelques parcs qui pouvaient être agréables.


    "Pour vos soirées, il y a de tout en ville. Le Manhattan Lounge est la meilleure boîte du coin, à mes yeux, mais je suppose que vous préférerez quelque chose de moins tape-à-l’œil… Enfin, au terme d’une longue journée, une petite pause au Lounge permet toujours de bien décompresser…"

    Il parlait, bien évidemment, de la boîte de strip-tease de la ville. Un club plutôt sympathique, où les danseuses dénudées étaient aussi gracieuses que félines. Van Stexhe adorait ça. Encore un coup d’œil vers sa passagère, un regard plus axé cette fois vers sa poitrine. Oui, elle avait des atouts, cette petite, à n’en pas douter… Dommage qu’elle les cache de cette manière.

    "N’hésitez pas à vous mettre à l’aise, Violet, il me semble que le climat d’ici est bien différent de celui d’Angleterre… Evitez donc de mourir de chaud, je n’aimerais pas devoir vous conduire à l’hôpital…" Et, avec un sourire en coin, il ajouta, sur le ton de la rigolade : "Après tout, c’est à l’opposé d’où nous allons… un fameux détour."

    Sans avoir trop l’air de faire ce qu’il faisait, Alcide était en train de suggérer à sa passagère de se dévêtir quelque peu. Le prétexte de la chaleur était crédible, mais la véritable raison était qu’il désirait pouvoir la reluquer de manière un peu plus aisée. Chacun ses méthodes…
    L’homme avait branché la climatisation, mais il préférait tout de même essayer ce biais-là, savait-on jamais… il pouvait très bien tomber sur une jeune femme au corps divin, camouflé sous des vêtements qui ne la mettaient pas forcément en valeur… On ne jugeait pas un livre à sa couverture, après tout.

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MessageSujet: Re: Nouvelle ville, nouveau départ... Nouvelle ville, nouveau départ... EmptyMar 19 Juil - 15:29

Immédiatement le chauffeur répondit à Violet en se présentant à son tour. Ainsi ce dernier se dénommait Alcide... Alcide, c'était là un très joli prénom. Du grec signifiant « confiant dans sa force » il n'aurait pu tomber mieux que sur ce personnage qui semblait si charismatique. En effet, Alcide donnait l'impression d'un homme fier et confiant, d'une force tranquille, généreuse mais dont il fallait tout de même se méfier...

Curieux ou alors tout simplement envieux de trouver un sujet de conversation, Alcide détourna son attention sur les études de la jeune femme, lui demandant ainsi ce qu'elle avait choisit d'étudier à Berkeley.
Elle fut surprise d'entendre l'homme la vouvoyer, cela n'avait pas dû se produire depuis qu'elle avait quitté l'école tenue par les bonnes sœurs. Au lycée tout était beaucoup moins strictes, et même carrément plus cool. Il n'était pas rare, et même plutôt habituel qu'élèves et professeur se tutoie. C'était là une toute autre sorte de relation qui rapprochait. Les professeurs n'était pas pour autant moins respectés. Le fait est que depuis des années Violet n'avait ni vouvoyé ni été vouvoyé et cela lui fit bizarre sur le moment..
Dans la foulée, Alcide lui appris qu'il enseignait lui même à Berkeley et qu'ils auraient certainement l'occasion de s'y revoir. A ces mots, Violet repensa aux doutes qu'elle avait brièvement eut à propos de l'homme lorsqu'elle s'était installée à ses côtés dans la voiture. Elle se sentait bien stupide d'y avoir songé ne serait-ce qu'une seconde. Le fait elle qu'elle était maintenant persuadée de ne courir aucun risque.

Enfin bref! Pour ce qui concernait ses études, pour elle ça avait toujours été une évidence, Violet adorait l'art sous toutes ses formes et ce depuis toute petite. La photographie, la musique, la peinture sont pour elle une vraie passion à laquelle elle s'adonne régulièrement mais le dessin à toujours été un don chez elle. Cette chose qui lui est propre et qu'elle ne partage avec personne d'autre, même pas ses frères. A de nombreuses reprises le dessin lui avait été d'un grand secours en lui permettant de se réfugier dans ce monde qui lui appartenait et ou elle pouvait s'abriter de tous ses soucis. En grandissant sa passion avait évolué, s'affirmant de plus en plus. La belle était depuis particulièrement attirée par le design d'intérieur et l'architecture. Elle n'avait jamais pu choisir entre ces deux domaines qui l'attiraient chacun à sa façon. De plus elle considérait inutile le fait d'avoir un bel intérieur si la structure en elle même n'était pas à la hauteur, et vis versa... Berkeley ne proposait malheureusement que la filière design mais Violet comptait trouver des options ou des cours dans d'autres structures pour combler cela. Et c'est ce qu'elle expliqua au professeur.

«J'ai choisit d'étudier l'Art et plus spécialement l'architecture mais cette option n'existe pas à Berkeley donc j'ai choisit le design. C'est une option que j'ai déjà prise au lycée et j'ai beaucoup aimé. Et puis j'essaierais de trouver des cours ailleurs pour l'architecture. »

« Et vous? Vous enseignez quelle matière ? Il me semble que ce campus est immense mais effectivement, nous pourrons être amenés à nous rencontrer de nouveau»

Cette fois Violet n'avait pas oublié de le vouvoyer et c'était bien mieux comme ça maintenant qu'elle savait qu'il était enseignant, peut être même enseignait-il un de ses cours... Mais finalement elle se sentait presque soulagée de déjà connaître quelqu'un sur le campus. Qui sait, elle aurait peut être besoin d'aide pour ci ou ça durant ces deux mois de vacances et elle doutait du fait que d'autres étudiants restent sur le campus durant leur summer break.

Trop occupée à découvrir cette nouvelle ville qui dorénavant serait sienne, essayant de mémoriser chaque ruelles et chaque bâtiments remarquables, Violet ne remarqua même pas l'intensité avec laquelle le professer l'observait, et encore moins son absence au passage du feu vert. Cela dit, la jeune femme était-elle aussi perdue dans ses pensées, elle ne e faisait certes pas tout à fait le même film qu'Alcide. Non, elle rêvait plutôt de sa vie future à San Francisco, essayant d'imaginer les gens avec qui elle sympathiserait, les lieux où elle aimerait se rendre... Y aurait-il seulement un endroit à la hauteur de son Quantocks tant aimé ?

L'homme interrompit les pensées de la belle par une brillante initiative, celle de justement lui présenter les divers lieux devant lesquels ils furent amenés à passer. Violet pu ainsi découvrir les parcs, les plages, l'architecture des bâtiments qu'il n'hésitait pas à commenter. Il répondit à certaines de ses questions en lui parlant de la région.

"Vous verrez que la vie en Californie est régie par des normes qu’on n’imaginerait pas. Le campus de Berkeley est vaste et vous pourrez vous y loger sans problème. Peut-être même aurez-vous l’occasion de vous lier avec un ou une colocataire de votre confrérie… Dans les films et les séries, la Californie c’est la plage, le soleil, les fêtes à tout bout de champ… eh bien, la réalité n’est pas bien éloignée de ces clichés, à vrai dire. Tenez, là, sur votre droite, le grand bâtiment, ce n’est ni un consulat ni une ambassade… c’est un centre commercial…"

Plage, soleil, et fêtes à tout bout de champ... Violet n'allait pas s'en plaindre, quel jeune étudiant irait d'ailleurs s'en plaindre? Ce n'est pas parce que Violet était très attachée à sa petite campagne tranquille qu'elle n'en était jamais sortie et qu'elle n'aimait pas faire la fête, bien au contraire... A moins d'une heure de chez elle se trouvait la ville de Bristol réputée pour ses arts, mais surtout sa population étudiante. Berceau de divers style musicaux la ville possède de nombreux nightclub et bars, pour le plus grand bonheur des jeunes. Violet et ses frères s'y rendaient régulièrement que ce soit pour des concerts divers et variés, des nuits en boite ou des soirées spéciales comme les fameux Ramshackle... La plage il l'avaient aussi, avec de super spots de surf à moins d'une heure et des paysages à couper le souffle. Des plages certainement plus pures que celle de la côte californienne. Non, ce qui allait changer Violet était sans surprise le soleil et la chaleur... N'exagérons rien, ce n'était pas non plus totalement inexistant en Angleterre, il y avait régulièrement du soleil et les mois de printemps et d'été avaient de très bonnes températures. Cependant on ne peut pas comparer ce qui est comparable. D'ailleurs, Alcide se permit de lui rappeler.

"N’hésitez pas à vous mettre à l’aise, Violet, il me semble que le climat d’ici est bien différent de celui d’Angleterre… Évitez donc de mourir de chaud, je n’aimerais pas devoir vous conduire à l’hôpital…"

Il est vrai que Violet s'était empressée de monter dans le véhicule pour ne pas gêner la circulation puis elle avait immédiatement été captivée par ce qui l'entourait. Trop occupée elle ne s'était plus souciée de la température et de l'épais pull sous lequel elle commençait à cuire. Certes ce dernier ne la mettait pas du tout en valeur mais elle y était sentimentalement très attachée puisqu'il s'agissait de celui de son équipe de rugby, couleurs qu'elle avait toujours porté fièrement. De plus la jeune femme avait craint d'avoir un peu froid dans l'avion. D'ailleurs elle avait bien fait, avec leur climatisation il faisait vite frais lorsqu'on s'endormait. Soit, la remarque du professeur lui fit prendre conscience de la chaleur qu'il faisait dans l'habitacle, et maintenant qu'elle y pensait elle n'aurait pas pu garder ce pull une minute de plus.

« Vous avez raison, j'étais tellement occupée à regarder un peu partout que je ne me suis même pas rendue compte de cette chaleur. »

Ainsi la jeune femme retira son vieux pull pour laisser apparaître un élégant polo rouge. Ce dernier moulait sa fine silhouette, faisant ressortir ses délicates épaules sur lesquelles tombait sa douce chevelure brune. Un petit décolté laissait suggérer les formes de la jeune femme. Enfin Violet se retourna pour déposer son pull sur la banquette arrière, effleurant le professeur par la même occasion, ce dont elle ne se rendit pas du tout compte. Elle reprit la conversation comme si de rien était, car pour elle il n'y avait rien, justement.

« En effet, c'est bien mieux maintenant! Ce serait dommage de venir ici pour rester cacher de ce beau soleil! Vous vivez à San Francisco depuis longtemps ?»

La brunette dévisageait maintenant le professeur. Ses beaux yeux bleus et ses lèvres d'un rouge éclatant ressortaient encore plus avec la pâleur de son teint. La pureté de son visage faisait pensé à ceux de ces vieilles poupées de porcelaine.



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MessageSujet: Re: Nouvelle ville, nouveau départ... Nouvelle ville, nouveau départ... EmptyJeu 21 Juil - 10:18

    L’atmosphère dans l’habitacle de l’Audi tournait presque à la conversation cordiale. Non, à la réflexion, les instants passés à discuter dans le véhicule étaient bel et bien cordiaux. Violet posait des questions, Alcide y répondait. Et vice versa.
    Évidemment, l’homme n’en disait pas trop. Il ne parlait que très rarement de lui-même et, lorsqu’il le faisait, c’était parce qu’il estimait que les questions à son sujet n’avaient rien de trop personnelles. En l’occurrence, ici, pour le moment, rien ne l’empêchait de répondre aux interrogations de sa jeune passagère. Il lui expliqua ainsi qu’il était enseignant dans l’université où elle s’était inscrite, ce qui, allez savoir pourquoi, conféra à l’ambiance quelque chose d’un peu moins frais, comme si une barrière tombait, sans que l’homme ait pu songer qu’une barrière existait.

    À son tour, il avait interrogé la demoiselle, poliment – comme on le lui avait appris quand il était enfant et comme on le lui avait forcé à pratiquer lorsqu’adolescent il était interne chez les jésuites –, au sujet de son choix d’études. Un sujet que tout professeur abordait facilement, parce que c’était dans ses cordes, tout simplement, et que oui, peut-être que cette jeune fille allait un jour ou l’autre faire partie de ses étudiants.
    Bingo. Les premiers mots de Violet, cette évocation de l’art, cela fit aussitôt tilt dans la tête de van Stexhe. Le domaine de l’art était vaste, certes, mais il n’était pas en reste sur le sujet. La jeune fille apporta quelques précisions, parlant d’architecture et de design et précisant encore par la suite qu’elle essaierait de trouver des cours d’architecture ailleurs. À la réflexion, c’était un peu dommage que l’architecture n’ait pas trouvé sa place dans les filières proposées à Berkeley. Alcide aurait adoré enseigner aux futurs dessinateurs des plans de l’avenir… mais bon, on ne pouvait pas tout avoir. Et Berkeley était déjà une université suffisamment grande et réputée. Ouvrir une section d’architecture serait déloyal par rapport aux établissements proposant ces études dans la région.
    Soit. Ainsi Violet avait choisi le design. C’était une filière qui avait toujours semblé un peu absconse pour Alcide. A ses yeux, les designers étaient presque autant des inventeurs que des artistes. Des descendants spirituels de Leonardo Da Vinci, en quelque sorte, l’aspect ultra technique et innovation en moins, puisque les designers actuels se cantonnaient à embellir des objets existant déjà. Ce qui plaisait bien au professeur belge dans ces études-là, c’était les matières à travailler. C’était en ce sens qu’il comparait souvent les designers à des inventeurs de génie : ces étudiants étaient les rois du recyclage, donc des sauveurs potentiels de planète. Oui, parfois, il fallait chercher loin… mais une jeune femme venue tout droit de la campagne britannique allait sans doute apporter une touche d’écologie à tout cela. Du moins, avec son idéalisme et son fol espoir habituels, c’était ce que songeait l’homme.


    "Rien ne vous empêche de poursuivre vos études une fois votre diplôme de design en poche, Violet. Il vaut mieux s’occuper d’une chose à la fois. Cela prend plus de temps, mais les résultats sont bien meilleurs… et puis, accrochez-vous à ce projet de faire de l’architecture, un jour ou l’autre, vous aurez certainement l’occasion de le réaliser."

    En tout cas, à ses yeux, il fallait y croire. Et lui, eh bien, il y croyait. C’était aussi simple que cela… L’homme était doté d’une indécrottable espérance en toute chose et il songeait toujours que la plupart des rêves étaient réalisables à condition de s’accorder le droit d’y croire. Était-ce de l’idéalisme ? de la rêverie pure et simple ? Alcide n’avait jamais cherché à le savoir. Ce qu’il savait, c’était qu’à l’époque ou il était étudiant, n’ayant plus la force de croire dans les relations humaines, il avait cru en ses études et les avait multipliées, année après année, faisant de son curriculum vitae un papier bien rempli, ne fût-ce que par les diplômes décrochés, à la base, dans le seul but de se jeter dans le boulot pour n’avoir pas à penser trop.

    "Je donne principalement cours de psychologie. Cependant, j’ai quelques heures de critique historique et il m’arrive d’organiser des séminaires de critique d’art. C’est dans ces derniers qu’il existe une petite chance pour moi de vous avoir dans ma salle de cours…"

    L’art, c’était une passion. D’ailleurs, les séminaires de critique d’art, van Stexhe les organisait par simple volonté de pouvoir parler d’art avec les jeunes. Il aimait l’échange d’idées, la confrontation de points de vue et le partage, tout simplement, alors axer tout cela sur des œuvres d’art, plus ou moins célèbres, pour arriver à ce que chacun puisse retenir des éléments pouvant lui être utiles pour ses projets, eh bien c’était une excellente idée aux yeux d’Alcide.
    La critique historique… enfin, la critique des sources de l’information, pour donner l’intitulé du cours en entier, était intéressante, mais Alcide était un peu moins passionné par le sujet. Il s’agissait surtout d’apprendre aux futurs historiens et aux futurs journalistes comment traiter un document, comment l’analyser et comment être sûr de pouvoir s’en servir. C’était valable pour tous types de documents et, bien qu’il privilégie les articles et textes, van Stexhe n’avait rien contre le fait d’utiliser de temps à autre des objets, du concret. Généralement, ça plaisait bien plus aux étudiants, surtout ceux qui étaient dans la branche d’archéologie.
    Restait la psychologie… à vrai dire, cette matière-là n’était pas réellement une passion pour Alcide. Il avait fait ses études dans le domaine parce qu’il était lancé, en quelque sorte, et que, désireux d’enseigner, il avait fait sa psycho-péda dans la foulée de ses études. Ce qui intéressait surtout l’homme dans la psychologie, c’était le travail que l’on pouvait faire sur l’esprit, de manière générale.
    C’était quelque chose qui l’avait toujours attiré. A fortiori lorsqu’Ana l’avait laissé tomber et qu’il était parti pour essayer de se reconstruire en testant un tas de méthodes moins orthodoxes les unes que les autres…

    L’homme n’en dit pas plus. Si la jeune femme souhaitait avoir de plus amples informations, il était tout à fait ouvert à la discussion et disposé à répondre, bien sûr, mais il ne le ferait pas de lui-même.
    Alcide préférait, et de loin, jouer le rôle du guide touristique, expliquant à sa passagère les différents bâtiments remarquables devant lesquels ils passaient, lui montrant certains hauts lieux de la ville pour la vie estudiantine et n’hésitant pas non plus à ajouter son grain de sel en laissant s’échapper l’un ou l’autre trait d’esprit de temps en temps.


    "Vous aimez cette architecture moderne, Violet ?" Les bâtisses qui semblaient faites uniquement de verre et de métal, on s’y habituait, mais ce n’était pas du tout ce que préférait van Stexhe. "Je trouve que ça manque un peu d’histoire, tout ça… C’est beaucoup trop impersonnel à mon goût…"

    Et c’était logique, pour un type ayant développé une quasi adoration pour les XVIe et XVIIIe siècles, tout ceci n’avait pas vraiment de charme. Et c’était bien ce qui poussait Alcide à se dire qu’il ne finirait certainement pas sa vie dans cette ville de San Francisco.
    La chaleur étant ce qu’elle était, van Stexhe avait invité sa passagère à se mettre à l’aise et celle-ci sembla tout à fait disposée à suivre cette invitation, puisqu’elle ôtait ce pull épais qui devait lui donner l’impression d’être dans un thermos ou quelque chose comme ça.
    Il sourit à sa remarque, parce que Violet lui disait qu’il avait raison, mais aussi parce qu’il trouvait tout à fait charmant l’idée d’être tellement absorbé par quelque chose – en l’occurrence l’observation des lieux – qu’on en oubliait des règles élémentaires pour son propre bien-être.

    Alcide ne put s’empêcher de regarder la jeune femme enlever ce gros pull et laisser apparaître, petit à petit, un polo de couleur rouge qui suggérait bien mieux la silhouette de cette fille. Mince, l’air fragile dans ce vêtement rouge – tandis que le pull de rugby avait tendance à lui donner un air plus solide et nettement moins féminin – et des petits seins qui devaient chacun tenir très facilement dans la main.
    De deux choses l’une : soit le pull épais empêchait les phéromones de la jeune femme d’arriver jusqu’à lui, soit l’imagination de l’homme était en train de lui faire penser à un tas de choses auxquelles il n’était pas censé songer en compagnie d’étudiantes… Le contact de la peau de Violet lui effleurant le bras poussa Alcide à opter pour la première solution.

    Un effleurement, comme une caresse. Violet faisait semblant de rien et continuait à parler, mais pour l’homme, il était plus qu’évident qu’il n’y avait pas dans cette voiture que deux personnes qui allaient se croiser à l’université de temps en temps. Non, ils étaient avant tout un homme et une femme. Et lui, cette légère caresse contre son bras, cela le confortait dans ses idées de scénario champêtre ou même ce scénario très habituel où il faut tout apprendre à une personne toute innocente… Bon sang, Alcide adorait ces jeux-là…

    Elle parlait et lui, il était absorbé par la couleur rouge qui était accordée parfaitement entre son polo et ses lèvres… Elle avait une peau très pâle, opaline, et cela faisait ressortir son regard et ses lèvres. Des lèvres finement dessinées, mais assez charnues pour qu’on ait envie de les mordiller…
    Alcide sursauta presque en entendant la question de la jeune femme. Vivait-il à San Francisco depuis longtemps ? Sur le moment, il lui fallut un peu de temps pour faire le calcul, parce qu’il était plus que distrait de la conversation un instant plus tôt à peine.
    Il se repassa le film de sa vie dans cette région en vitesse rapide et en arrière, revoyant le moment où il avait bossé pour un journal – c’était le moment où il avait fait la connaissance de Matthis, ça – puis le moment où il était descendu de l’avion qui l’amenait aux États-Unis depuis le Chili. Un an déjà qu’il ne travaillait plus dans ce journal… Et il y avait travaillé pendant presque deux ans. Oui, finalement, le calcul était plus simple que ce que l’homme avait cru au départ.


    "Il va y avoir trois ans que je suis dans les parages, Violet. Mais j’ai l’impression d’être ici depuis bien plus longtemps que cela…"

    Faire connaissance, discuter, c’était fort sympathique, tout cela, mais le désir qui animait l’enseignant n’était pas fait que de paroles et de connaissances à partager. Sans son gros pull, sa passagère l’attirait bien plus que ce qu’il aurait cru en la voyant dehors, tout à l’heure, avec son gros sac de randonnée et son allure de fille perdue. Alcide était son sauveur, en quelque sorte, arrivé sur son fier destrier pour éloigner la donzelle du danger et l’amener en sécurité, à Berkeley… mais était-il seulement capable de se retenir, de se taire et de garder ses pensées peu chastes pour lui tout seul ? C’était loin d’être une évidence.

    "Vous avez l’air presque exotique, ici, vous savez… Votre teint d’opale… il y a des années que je n’ai pas vu de peau si pâle…" Remontant la manche de sa chemise pour montrer son avant-bras, il continua, comme si c’était tout à fait normal, approchant son bras de celui de la jeune femme : "Regardez ça… même sans aller se prélasser sur une plage, on bronze, ici."

    Pourquoi faisait-il cela ? Pour un autre contact avec elle, tout bonnement. Van Stexhe sentait les poils de son bras droit se hérisser, comme s’ils étaient chargés d’électricité statique, et cette sensation se mettait à l’envahir.
    Violet était en train, sans le savoir, de l’électrocuter doucement, annihilant peu à peu la moindre petite once de sagesse qu’il pouvait avoir en lui. Le petit sourire que van Stexhe affichait n’aurait trompé personne parmi les gens qu’il côtoyait fréquemment : son côté sale gosse allait faire surface et il allait finir par faire une connerie. Comme d’habitude. Une bonne paire de claques aurait pu lui remettre les idées en place, mais demander à une jeune fille tout à fait inconnue de le gifler, ce n’était pas la meilleure idée qui soit non plus. Alors tant pis. Adviendrait ce qui devrait advenir…

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MessageSujet: Re: Nouvelle ville, nouveau départ... Nouvelle ville, nouveau départ... EmptySam 23 Juil - 19:42

"Rien ne vous empêche de poursuivre vos études une fois votre diplôme de design en poche, Violet. Il vaut mieux s’occuper d’une chose à la fois. Cela prend plus de temps, mais les résultats sont bien meilleurs… et puis, accrochez-vous à ce projet de faire de l’architecture, un jour ou l’autre, vous aurez certainement l’occasion de le réaliser."

Voici quels étaient les conseils du professeur. Prendre le temps et se réserver pour une seule spécialisation. Cela semblait en effet être une sage décision qui, en plus, comportait divers avantages. La jeune femme aurait ainsi plus de temps à consacrer à diverses activités comme par exemples sortir avec ses amis ou explorer la région. Mais cela comportait aussi un inconvénient majeur, celui de l'argent. Aurait-elle les moyens financiers pour commencer d'autres études après Berkeley? Violet n'osait même pas se risquer à espérer une telle chose. Tout était bien compliqué et ne dépendait pas que d'elle malheureusement... Dans tous les cas, Violet savait désormais qu'elle croiserait à nouveau la route du professeur puisque ce dernier organisait de temps à autres des séminaires sur l'art. Ce serait donc une bonne opportunité pour garder contact avec l'Homme qui lui avait sauvé la mise le jour de son arrivée. Qui sait, d'ici là ils en rigoleraient surement.

S'en suivit tout un débat sur l'architecture.. ."Vous aimez cette architecture moderne, Violet ? Je trouve que ça manque un peu d’histoire, tout ça… C’est beaucoup trop impersonnel à mon goût…" avait commenté le professeur.
Violet, quand à elle, avait un avis plutôt partagé. Elle était née avec ce modernisme qui évoluait en même temps qu'elle grandissait. Cette nouvelle architecture ne la choquait donc pas autant que le professeur, c'était plus quelques chose d'habituel qu'elle appréciait même. Ces grandes fenêtres, ces espaces... Pour elle tout était question d'agencement et ces nouvelles structures offraient autant de possibilités que d'autres, voire plus. Bien sur, elle n'aurait pas construit ce genre d'habitation n'importe où, de grandes baies vitrées n'ont pas vraiment de sens si elles donnent sur une rue passante, quoique ce fut le cas des vieux immeubles aux Pays Bas... Ceci dit, une grande maison à l'écart, faites de murs blancs, assez carrée et avec de grands volumes donnant sur la mer, ça Violet l'imaginait assez bien. Le fait est que pour elle, la priorité était d'intégrer au mieux la maison avec son environnement. Violet ne supportait pas la vue de toutes ses résidences pavillonnaires, sans identité, moches, qui poussaient à toutes vitesse telles de mauvaises herbes. Rien ne la mettait plus de mauvaise humeur que de voire ces horreurs!
De plus, la jeune femme restait quand même attachée aux vieilles architectures démontrant les différents styles et techniques au fil des âges. Violet aimait beaucoup l'époque baroque avec cet aspect massif et chargé, ces colonnades, ces dômes, ces couleurs mais surtout ces imposants escaliers... Mais la jeune femme appréciait encore plus le style georgien inspiré de l'architecture classique de la Renaissance qui s'était imposée dans les pays anglophones entre 1720 et 1840 sous les règnes de George Ier et George II. Moins tape à l'œil, les bâtiments étaient construits de façon parfaitement symétrique, de part et d'autre d'une entrée souvent surmontée d'une imposte et entourée de petites fenêtres. Les principaux matériaux étaient la brique et la pierre, ceux que Violet préférait avec le bois. Les couleurs dominantes étaient assez sobres: rouge, brun et blanc. Cependant de nouvelles alternatives firent vite leur apparition avec des style plus gothiques ou de type néoclassiques. Les couleurs se diversifièrent donnant des résultats plus surprenant les un que les autres.
C'est ainsi que se fit la particularité de certains quartiers georgien en Irlande où, pour différencier sa maison, chacun peignait sa porte de la couleur de son choix. Cela était venu, parait-il, d'un vieil homme alcoolique qui chaque nuit en rentrant du pub ne retrouvait pas sa maison voir pire, se trompait de porte... Son camarade de beuverie lui avait alors suggéré de repeindre sa porte pour pouvoir la repérer... Visiblement cela eut du succès et aujourd'hui, ces rues pourtant identiques et sobres sont mises en valeur par toutes ces couleurs.

"Oui j'aime assez, bien sur je pense qu'il ne faut pas en mettre partout mais d'un côté il faut aussi laisser une trace de notre passage, dans quelques centaines d'années ce sera cette architecture qui sera peut être considérée comme historique."

Au fil de la route la conversation se poursuivie, ponctuée par les explications d'Alcide mais aussi par les questions et réponses de chacun. Cela faisait inévitablement passer le temps plus vite et Violet aurait été incapable de dire depuis combien de temps ils roulaient et ignorait tout de la distance qu'il restait à parcourir. Pour l'instant ils longeaient la côte et la jeune femme regardait avec envie ses kilomètres de plages qui n'en finissaient pas. Elles étaient bien différentes des petites criques où la brunette avait l'habitude de se rendre, incroyablement plus grandes et bondées de monde, en tout cas, l'eau devait y être bien plus chaude qu'à Croyde. La jeune femme avait finit par s'habituer à la fraîcheur de l'eau même si y rentrer lui arrachait toujours une sacrée grimace.

Petit à petit le conducteur et sa passagère se découvraient et s'est ainsi que Violet appris que l'Homme vivait ici depuis 3ans. Ça ne représentait pas autant de temps que ça au final et peut être était-ce la raison pour laquelle Alcide se montrait aussi gentil avec elle, il savait ce qu'on pouvait ressentir lorsqu'on met les pieds dans un nouveau pays... Quoique, l'homme n'avait pas précisé d'où il venait, après tout, peut être était-il originaire d'une autre ville d'Amérique. Cela intrigua la jeune femme qui s'empressa de lui demander:

«Si vous n'êtes là que depuis trois ans, d'où êtes vous originaire ? »

La conversation se poursuivie et Alcide lança même une petite blague à propos de la pâleur de la peau de la brunette, pas vraiment habituée à voir le soleil...

"Vous avez l’air presque exotique, ici, vous savez… Votre teint d’opale… il y a des années que je n’ai pas vu de peau si pâle…"

Exotique... Violet n'avait pas pensé à ce détail mais à en voir les promeneurs dans la rue elle était maintenant certaine de ne pas passer inaperçue par ici. Elle qui espérait pouvoir se fondre dans la masse comme si de rien était, elle aurait très certainement à subit les regards interloqués de ceux qui croiseraient son chemin.
En même temps qu'il avait dit ces mots, l'homme avait remonté sa manche pour comparer la teinte de sa peau avec celle de la belle et la différence était flagrante. Il faudrait bien du temps a notre belle pour obtenir un teint aussi brun. Le contact de sa peau avec celle d'Alcide ne choqua pas Violet parfois si innocente et naïv. Elle se contenta de rire et de lui répondre.

«Oui effectivement en Angleterre nous n'avons pas vraiment le même soleil. Et de toutes manières, même quand on en a je ne bronze pas. Mais je dois bien avouer que j'ai quelques craintes quand aux premiers soleil par ici, j'espère ne pas devenir écarlate! »

Elle ajouta ensuite.

« Fait-il toujours aussi beau et aussi chaud par ici ? Et les femmes sont-elles toujours aussi dévêtues?»

Violet avait remarqué depuis un moment, un certains nombre de jeune femme se pavanant dans des tenues toutes plus légères les unes que les autres, voire en haut de maillot de bain, bien trop petit pour leurs attributs, bien évidemment. La belle n'était pas choquée, les anglais était eux même assez dépravés et elle avait certaines connaissances qui ne portaient pas plus de tissus, mais elle avait toujours trouvé ça vulgaire et impoli. Il y avait tant d'autres manières plus raffinées d'être sexy et de séduire...

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MessageSujet: Re: Nouvelle ville, nouveau départ... Nouvelle ville, nouveau départ... EmptyMar 26 Juil - 18:59

    Cette jeune auto-stoppeuse, à côté d’Alcide, lui rappelait énormément sa jeunesse. Un jour, il devait avoir un peu plus de vingt ans, il avait pris en stop une jeune femme d’à peu près son âge avec qui il s’était envoyé en l’air un peu avant de la déposer à destination. Dans son souvenir, c’était un excellent moment qu’il avait partagé avec une inconnue… et les réminiscences de ce moment-là revenaient en mémoire de l’homme à vitesse grand V tandis qu’il ne parvenait pas à se concentrer sur les paroles de sa passagère. Il l’observait toujours, du coin de l’œil, laissant de plus en plus son regard s’attarder sur la poitrine que ce polo rouge cachait.

    Était-ce une impression ou y avait-il quelque chose qui était en train de se passer ? Van Stexhe n’écoutait plus, il repensait à l’aventure qu’il avait eue avec Sarah, l’auto-stoppeuse, une trentaine d’années plus tôt. Alors, l’architecture de San Francisco, même si c’était lui qui avait lancé le sujet, c’était devenu le cadet de ses soucis.

    Bien sûr, ils avaient discuté un peu d’eux, chacun dévoilant quelques bribes de son existence, mais cela n’avait que peu d’importance. Alcide sentait naître en lui un désir tout à fait différent de celui de découvrir qui était sa passagère. Il avait envie surtout de la découvrir nue, contre lui, il avait envie de tenir ces seins qui lui semblaient tout petits, il avait envie de lui embrasser le creux du cou, de la serrer contre son torse et de s’unir à elle, juste un moment, comme il l’avait fait avec Sarah.

    C’était de telles idées qui peuplaient désormais les pensées du professeur et, à vrai dire, il n’arrivait pas à les chasser, si tant est qu’il essayait un peu. La jeune femme lui parlait des bâtiments de la ville et cela résonnait en lui comme s’il s’était agi d’une chanson. Un fond sonore plutôt doux, qui faisait partie d’un décor…

    Distrait dans sa conduite, il y eut un moment où Alcide ralentit fortement, s’arrêtant à quelques centaines de mètres du quartier où l’on voyait, derrière des arbres en tous genres, s’élever les bâtiments de l’université californienne de Berkeley. Alors, il répondit à sa passagère.


    "Regardez, Berkeley est là-bas…" Il lui indiqua le bâtiment qui semblait immense, avant de répondre à la question posée. "Je viens d’Europe, Violet. Je suis né à Bruxelles."

    Peut-être que s’il n’était pas passé par divers pays et régions avant d’atterrir à San Francisco, Alcide aurait, lui aussi, arboré un teint aussi pâle que celui de cette jeune fille, mais ça, il ne le saurait jamais.
    Il eut un sourire lorsqu’elle parla de devenir écarlate. Non, il ne pouvait pas l’imaginer en peau rouge, avec un énorme coup de soleil. Ça devait faire très mal, en plus… Il allait falloir que Violet fasse attention, si elle avait la peau fragile, car les brûlures du soleil, ici, était souvent autrement plus conséquentes que celles dont on pouvait écoper dans les régions moins chaudes du globe terrestre.

    La jeune fille lui demanda alors de lui parler un peu de la météo des lieux… et elle demanda aussi si les femmes étaient toujours aussi peu vêtues. Alcide ne put s’empêcher de rire.


    "Il fait parfois bien plus chaud encore… et les femmes se dévêtent facilement, par ici…" La fin de ses paroles, van Stexhe la laissa s’échapper d’une voix plus basse, comme s’il partageait un secret avec sa passagère.

    Il s’était garé à l’ombre, un peu à l’écart, et l’Audi aux vitres fumées offrait un cadre relativement intime, avec en musique de fond un morceau des Beatles, cette fois, qui emplissait l’habitacle d’une absence de silence complet.
    Alcide regardait l’auto-stoppeuse en ayant de plus en plus envie de se rapprocher d’elle. Il détacha sa ceinture, comme s’il allait lui montrer quelque chose hors du véhicule, mais il ne sortit pas, se contentant de se pencher un peu vers Violet, approchant doucement la main de la cuisse gauche de la belle...


    "Vous vous habituerez vite au mode de vie du coin, Violet, ne vous en faites pas…"

    Et là, pris par le désir croissant en lui, l’homme laissa sa main atterrir sur la cuisse juvénile, tandis qu’il s’avançait pour embrasser la demoiselle. Il en avait envie… et ce genre de pulsions, il avait toujours eu un mal fou à les réprimer.


[HJ : sorry pour ce post court, j’espère que tu auras matière à répondre tout de même]
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MessageSujet: Re: Nouvelle ville, nouveau départ... Nouvelle ville, nouveau départ... EmptyMer 27 Juil - 12:18

Depuis qu'Alcide avait questionné Violet sur ses études cette dernière avait enclenché le mode «moulin à paroles» et ne s'arrêtait plus de poser des questions et de commenter ce qu'elle voyait. Le professeur, content d'avoir de la conversation lui répondait alors avec grand plaisir tantôt surpris, tantôt amusé pas la douce insouciance et parfois même la tendre naïveté de la jeune anglaise. Cependant, depuis quelques minutes quelque chose semblait perturber le professeur qui se contentait de lui répondre en acquiesçant par un petit signe de tête ou par quelques «hum hum»... Violet commençait alors à se sentir un peu mal à l'aise, avait-elle dit ou fait quelques chose de mal ? Un froid commença à se faire sentir.

Heureusement Alcide coupa court à cette culpabilité passagère. Et lui annonça leur arrivée à Berkeley désignant d'un signe de la main d'immenses bâtiments entourés d'arbres. La belle en reconnue certains puisqu'elle avait minutieusement inspecté les brochures envoyées par l'école lors de son inscription. Le campus lui avait alors semblé immense comparé à son ancien lycée et elle pouvait maintenant le confirmer, les bâtisses semblaient s'étendre jusqu'à perte de vue et Violet était bien contente d'avoir rencontré le professeur. Il devait connaître le campus comme sa poche maintenant et il lui serait d'une grande aide pour trouver l'accueil. Ainsi, elle s'attendait à ce que l'homme lui demande où elle avait besoin d'être déposée mais ce ne fut pas le cas. En fait Alcide ralentissait de plus en plus et avait même finit par s'arrêter sur le bord de la route. Il détacha alors sa ceinture et se tourna vers la jeune femme comme pour lui parler ou lui montrer quelques chose. Violet crut donc être arrivée et détacha à son tour sa ceinture avant de jeter un coup d'œil aux environs. Pourtant, aucune de ces luxueuses habitations ne semblait être l'accueil ce qui semblait plutôt logique vu la distance les séparant encore du campus, l'accueil devait se situer au centre de ce dernier, vers les bâtiments administratifs. Mais alors pourquoi s'arrêter maintenant ? Van Stexhe habitait-il une de ses maisons ? Ou voulait-il simplement continuer à pieds ?

En réalité les intentions du professeur envers Violet étaient toutes autres mais elle ne l'avait pas vu venir, trop occupée à observer cette nouvelle ville et toutes ses surprises... Une surprise... Elle allait en avoir une bonne! L'homme avait profité du temps pendant lequel elle regardait dehors et s'était rapproché d'elle. Lorsque cette dernière se retourna pour le questionner elle se retrouva à quelques centimètres d'Alcide. Il lui susurra alors quelques mots à l'oreille mais la belle était trop surprise et surtout bien trop mal à l'aise de cette étrange et soudaine proximité avec le professeur pour y prêter attention. Sans qu'elle ait le temps de réagir il posa une main sur la cuisse de Violet puis l'autre au niveau de son coup avant de se mettre à l'embrasser. Tout s'était passé extrêmement vite et la belle n'avait pas réussit à l'éviter, elle essaya cependant de protester, de le repousser puis de reculer mais Van Stexhe l'empêchait de dire un mot, plus elle le repoussait et tentait de lui échapper plus l'homme s'avançait vers elle et la tenait plus fermement. La jeune femme se retrouva ainsi bloquée contre la portière, totalement démunie et choquée mais surtout très énervée. Elle ne supportait pas de se sentir ainsi impuissante et vulnérable, dans une dernière tentative elle réussie à repousser l'homme, lui assénant au passage une gifle cinglante.

«Vous êtes malade ou quoi !!!!»

Violet s'énervait rarement et il en fallait beaucoup pour la faire sortir de ces gonds, mais là s'en était trop! Comment avait-il pu oser la toucher comme ça alors que d'ici quelques semaines il serait peut être amené à lui donner un cours? Comment pourrait elle le regarder, faire comme si de rien était ? Et puis même sans ça, elle lui avait accordé sa confiance, elle lui avait parlé comme à un ami durant le trajet et lui il avait profité de sa faiblesse, de sa solitude.... Avait-il prémédité tout ça depuis le début, depuis le moment où il l'avait vu seule, avec son gros sac complètement perdue?
Si au début elle avait trouvé l'homme très charmant et même plutôt canon, la jeune femme le trouvait maintenantterriblement répugnant, elle venait d'ailleurs de s'essuyer la bouche avec un air de profond dégout. Elle était folle de rage et cela lui donnait un air encore plus sexy... Ses pommettes avaient rougies et ses beaux yeux bleus étaient maintenant remplis d'une fureur digne d'une lionne. L'homme venait de la trahir et elle détestait ce sentiment. Elle se sentait stupide de s'être confié à lui comme cela et encore plus de l'avoir considéré comme un ami. Le temps du trajet elle s'était réjouit de connaître enfin quelqu'un à San Francisco, quelqu'un qui aurait été là si elle avait besoin d'aide, qui lui aurait fait visiter les environs ou avec qui elle aurait juste pu parler d'art... mais l'homme venait de tout gâcher et elle ne voulait plus rien avoir à faire avec lui...
Un profond sentiment de solitude envahit la brunette. La pauvre se sentait complètement perdue et bafouée. Même si ça n'avait été qu'un simple baisé pour Alcide, cela représentait bien plus pour la jeune femme peu expérimentée en amour et qui gardait encore le mauvais souvenir de cette main caressant sa cuisse...
Elle n'était là que depuis quelques heures et la belle regrettait déjà sa petites campagne bien tranquille et sa famille. Peut être n'aurait-elle jamais dû en partir!


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