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Pour voir plus clair, t'en fais pas on a de l'eau bénite ! Ҩ Ezéckiel

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MessageSujet: Pour voir plus clair, t'en fais pas on a de l'eau bénite ! Ҩ Ezéckiel Pour voir plus clair, t'en fais pas on a de l'eau bénite ! Ҩ Ezéckiel EmptyVen 8 Juil - 22:35

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Enfin le contrat était officiellement signé avec Berkeley. C’était une grande victoire pour l’ardente Abbygail Vodianova, désespérant de voir un évènement positif lui arriver. A l’extérieur, elle s’était comportée comme un parfait futur professeur : De manière convenable, polie, sans oublier de remercier Maria, sans qui elle n’aurait jamais pu intégrer un poste aussi prestigieux. Mais à l’intérieur, c’était à peine si elle ne hurlait pas de joie. C’était comme l’accomplissement d’un rêve, un chemin tortueux et sombre qui laissait entrevoir une pâle lumière à son bout. N’importe quel futur professeur n’aurait pas nécessairement été impatient de tester les locaux à sa disposition…A sa place, beaucoup auraient attendu la veille de la rentrée pour prendre connaissance de leurs salles, mais Abby ne pouvait pas se permettre d’attendre plus longtemps. Elle avait donc demandé immédiatement à la directrice la permission de s’entraîner dans une salle de danse de l’université à chaque fois qu’elle le voudrait ; permission qui lui avait été évidemment accordée. C’est ainsi qu’elle se mit à fouler pour la première fois le sol de la faculté mondialement connue de Berkeley, non plus en tant qu’élève surdouée dans sa discipline, mais bien en tant que professeur souhaitant faire son fameux « tour du propriétaire ». L’heure était sans doute tardive, et ses collègues déjà en poste faisaient sûrement leurs casiers en accueillant avec une joie non dissimulée des vacances bien méritées, mais Abby marchait le regard fier vers une salle de danse, lieu qu’elle allait occuper pour le reste de la nuit. Il n’était que sept heures et n’importe qui aurait pu constater la fatigue physique qui était la sienne : Après des semaines d’épreuves, la jolie blondinette aurait été en droit de partir à l’autre bout du monde pour des vacances…Mais au lieu de cela, elle revêtait un pantalon très serré, des chaussures à talons hauts et un débardeur très court afin de pouvoir dépenser le peu d’énergie lui restant avec cette ardeur qui avait toujours été la sienne. Abby se moquait bien de l’image qu’elle donnait d’elle-même, cela n’avait jamais été que le cadet de ses soucis. Si bien qu’elle pénétra à l’intérieur de cette fameuse salle sans même prendre la peine d’en refermer la porte, déposant son sac en bandoulière sur la première chaise qu’elle trouva à portée de sa main, avant de se diriger vers la chaîne hi-fi afin d’y insérer une compilation de diverses musiques sur lesquelles elle avait envie de s’entraîner. Telle qu’elle était partie, ce n’était pas seulement une compilation dont elle allait se servir, mais plusieurs. La musique avait d’ailleurs à peine commencé que déjà, elle s’échauffait à l’aide de grands mouvements parfaitement maîtrisés. Abby s’appropriait chaque note en interprétant à sa façon ce qu’elles lui faisaient ressentir. Voir la jolie russe danser, c’était un peu comme admirer une œuvre d’art, en vérité : Elle n’avait pas qu’une façon de danser, elle en avait des dizaines, chacune en adéquation parfaite avec son humeur du moment. En l’occurrence, c’était la colère et la volonté d’aller toujours plus loin qui primaient. Ses mouvements, à la fois gracieux et saccadés par moment, lui permettait d’extérioriser tout ce qu’elle ne parvenait jamais à exprimer par les mots. De plus, à qui diable pourrait-elle confier sa détresse ? Il y avait des semaines qu’Abby ne voyait personne, ne parlait à personne et s’enfermait dans cette petite bulle de protection faisant facilement d’elle une pierre totalement insensible aux malheurs des autres. Abby n’avait aucune énergie pour autrui. C’était à peine si elle en trouvait pour elle-même, alors oser lui demander de s’intéresser aux autres, c’était comme réclamer une température caniculaire au pôle nord.
    ABBY – « Qui est là ? »

Ne jamais oublier que la jolie demoiselle avait été aveugle pendant trois ans. Aussi, malgré le fait qu’elle danse la plupart du temps les yeux fermés et que la musique masque facilement tout bruit alentour, elle avait néanmoins discerné la présence de quelqu’un. Du moins, c’était ainsi qu’elle l’avait ressentit et c’est ce qui l’avait mise en alerte pendant quelques secondes. Il fallut qu’une nouvelle chanson commence pour que son esprit soit à nouveau rivé sur la danse et n’y prête plus la moindre attention, mais ce qu’elle ignorait, c’était qu’elle avait vu juste : Il y avait bien certains collègues qui passaient près de la salle depuis de nombreuses minutes et qui l’observaient de loin, elle, cette véritable poupée de porcelaine parfaitement inaccessible qui allait certainement en choquer plus d’un avec ses méthodes spéciales et son franc parler inimitable. Mais personne ne peut rester longtemps insensible au charme slave, pas même le plus insensible des hommes. Abby avait beau avoir de nombreux côtés choquants, lorsqu’on la voyait danser comme si sa vie entière en dépendait, personne ne pouvait se prétendre capable d’en détacher facilement le regard. La preuve, elle alternait mouvements lents et virulents, grâce et colère, valse et tango…Abby ne semblait avoir aucune limite, au même titre qu’un peintre, doté de son imagination, de sa muse et d’un pinceau pouvait se prétendre capable de tout représenter. Cependant, son activité fut brutalement stoppée. Ce n’était pas un défaut de la compilation, qui continuait à laisser échapper un son parfaitement audible, mais bien la présence de quelqu’un d’autre qui l’avait littéralement coupée dans son élan. Il avait fallut qu’elle ferme les yeux pendant quelques minutes, s’élance de toutes ses forces dans un mouvement complexe et ce fut le drame : Abby percuta de plein fouet la personne présente également dans la salle, s’écroulant littéralement sur elle dans un vacarme terrible. Il fallut quelques secondes à la jolie russe pour reprendre ses esprits, ouvrir les yeux et se rendre compte de ce qui s’était passé : Ce n’était pas une femme qu’elle avait percuté, mais bien un homme, et qui plus est ne lui était pas inconnu. Dans un premier temps, elle demeura interdite, et ce alors que leurs regards venaient juste de se croiser. Ce n’est qu’après une prise de conscience plutôt brutale, au moins autant que leur collision, qu’elle se releva avec une extrême souplesse et aida son compagnon à en faire autant en se saisissant de sa main. Le choc n’avait pas été uniquement physique, évidemment. Abby se souvenait comme si c’était hier de cet homme au charme diablement hypnotique, dont elle n’avait pas pu s’empêcher de goûter les lèvres. Ce baiser l’avait marquée…Nettement plus qu’elle ne saurait le dire. C’était justement pour cette raison qu’elle avait pris la fuite, alors qu’elle passait sa première bonne soirée depuis des siècles.
    ABBY – « Nom de dieu…Mais qu’est-ce que vous faites là ?! »

Son accent russe était nettement plus véridique aujourd’hui, alors qu’elle s’exprimait avec un mélange d’amertume, de surprise et de panique. Difficile de fuir cette fois, alors qu’elle n’était pas franchement en terrain connu et que sa visite était des plus inattendues. Peut-être n’eut-elle pas la réaction rêvée, du reste, mais il fallait se mettre à sa place : Abby avait une vie des plus chaotiques, surtout en ce moment. La moindre complication pouvait lui être fatale et c’était justement pour éviter tout désagrément de ce genre qu’elle avait fuit cet homme, pourtant illustre inconnu au bataillon, mais qu’elle avait l’impression de connaître depuis des années. Il lui fallut un temps considérable pour se rendre compte que sa main était restée dans celle de son interlocuteur, dont la chaleur la rassurait avec la même virulence que ce fameux soir où ils s’étaient connus. Abby l’enleva brutalement avant de tâcher de reprendre le contrôle d’elle-même : Elle commença par calmer les battements effrénés de son cœur passablement malmené, reprit une expression de visage relativement impassible et se permit même de pousser un soupir pour s’encourager avant de reprendre, avec plus de distance :
    ABBY – « Vous êtes là pour un cours de danse, peut-être ? Ou pour occuper la salle ? Dans un cas comme dans l’autre, vous devrez attendre. D’une, parce que j’étais là avant vous, et de deux, parce que je ne vous dois aucun service d’aucune sorte. »

Si on ne la connaissait pas du tout, son discours pouvait passablement heurter autrui et ne pas paraître en adéquation avec le fait qu’elle soit un futur professeur. Abby restait fière et immobile dans l’adversité, et cette fois, elle n’avait nulle intention de fuir. Soit il allait accepter qu’elle reste ici, ou il lui faudrait s’en aller de lui-même si cette donnée était trop insupportable. Dans un cas comme dans l’autre, elle paraissait nettement plus sûre d’elle que lors de leur dernière entrevue, bien qu’il reste néanmoins un petit rien de fragilité qu’il était facile de deviner rien qu’en regardant son beau visage de porcelaine avec attention.
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MessageSujet: Re: Pour voir plus clair, t'en fais pas on a de l'eau bénite ! Ҩ Ezéckiel Pour voir plus clair, t'en fais pas on a de l'eau bénite ! Ҩ Ezéckiel EmptySam 9 Juil - 15:38

Cela faisait depuis plusieurs bonnes semaines que je m’étais installé à Berkeley. Je dois dire que l’environnement était assez agréable, je m’y étais vite plut. Après avoir mené une vie de globe-trotter pendant quelques années, me poser réellement quelque part m’avait fait le plus grand bien. Le climat était agréable, bien plus doux que mon Angleterre habituelle. Je m’y étais très vite adapté je dois dire, et puis la plupart de mes collègues s’étaient montrés très sympa et agréable pour m’accueillir. Et surtout, j’adorais ce que je faisais. Même si certains élèves avaient un don inné pour me taper sur le système, globalement les quelques semaines de cours effectués avaient été des plus positives. Bien qu’arriver avant la fin de l’année scolaire, suite au départ en retraite du vieux professeur Anderson que je remplaçais, pouvait s’avérer très compliqué pour les jeunes étudiants. Certains ne s’étaient pas gardés de me le faire savoir. D’autres étaient même allé jusqu’à dire qu’ils préféraient les cours magistraux de M. Anderson, où il passait toute l’heure assis sur sa chaise à dicter bêtement le cours. Ces élèves-là, je les emmerdais. J’avais mes méthodes, ma façon d’enseigner bien propre à moi, je n’allais très certainement pas changer ça parce qu’une bande d’intello de première me le demandait. J’avais effectué mes cours comme je l’entendais, et continuerait à faire de même l’année prochaine, et peut être même celle d’après encore. Avoir un travail dans une université telle que celle-ci était une excellente opportunité professionnelle, si bien que j’espérais y rester en fonction autant de temps que possible.

Les vacances scolaires avaient débuté depuis quelques jours, suite aux résultats du dernier semestre qui venaient d’être dévoilé sous peu. Enfin pour moi, ce n’était pas totalement des vacances, il me restait toujours quelques cours à assurer pour les étudiants les moins studieux qui allaient devoir effectuer leur rattrapage. Et puis pour ceux qui le désiraient, je faisais quelques cours particuliers pendant l’été ce qui en fait ne me laissait pas totalement libre de mon temps. Mais ce n’était pas autant chargé qu’en période de cours, ce qui me laissait encore disponible pour vaquer à mes loisirs personnels.

Enfin pour le coup, aujourd’hui je n’avais pas été capable de grand-chose. Avec la soirée de la veille je n’avais pas eu toutes mes idées en place. Je n’avais eu qu’un seul cours, mais je m’étais débrouillé pour arriver une demi-heure en retard. Gueule de bois et enseignement ne font pas bon ménage je dois dire, mais bon après tout c’était supposé être les vacances n’est-ce pas ? Bien qu’en réalité je n’avais pas vraiment besoin de vacance pour ce genre de chose. Mais bon, mine de rien à cause de mon retard j’avais été contraint de terminer plus tard alors que j’avais pourtant prévu d’aller à la salle d’entrainement avec un collègue en sortant. Enfin bon, sauf qu’en arrivant également une demi heure en retard, il ne m’avait pas attendu et était partit. Je n’étais pas le plus grand sportif de la terre, mais essayais de faire un minimum d’entrainement. Sauf que quand j’étais seul, je me retrouvais facilement démotivé, ce qui ne m’incita absolument pas à continuer bien longtemps. Et là du coup, je préférais carrément ne pas commencer. Ce n’était pas le jour pour faire un effort de toute manière. En sortant de la salle, toujours vêtu de mon jogging et de ma bouteille d’eau qui en réalité ne m’avait pas servit à grand chose, je me retrouvais dans les couloirs et mon attention fut attiré par une mélodie, directement en provenance de la salle de danse. Enfin non, ce n’était pas vraiment la mélodie qui me fit avancer, mais plutôt la jeune femme qui s’y trouvait. N’importe qui passant simplement par là pourrait la voir gracieusement danser à travers le pas de la porte. Elle semblait me dire quelque chose. Je ne saurais dire – étant donné qu’elle était de dos – où je l’avais rencontré mais en tout cas il était presque certain que je la connaissais. C’était bien pour ça que ça m’intriguait et que je me décidai à venir entrer dans cette même pièce. Il y avait quelque chose d’assez merveilleux dans sa démarche pleine de grâce. Je n’avais sans doute pas été le seul ici à m’égarer quelque minutes pour l’observer, sauf que je ne put m’empêcher d’entrer et m’approcher plus près afin d’essayer de satisfaire ma curiosité. Elle avait sans doute peut être du deviner ma présence, me demandant qui était là, mais je restais silencieux ne voulant pas l’interrompre. J’attendais qu’elle se retourne.

Je m’approchai un peu plus lorsque je cru reconnaitre sa chevelure. Peut-être étais-je en train de rêver mais je reconnu parfaitement la belle inconnue de l’autre soir lorsqu’elle se retourna, ferma les yeux et… prit de l’élan pour venir me percuter. Ouille. Je n’eu pas le temps de réagir que je m’étais déjà retrouvé par terre, essayant de me remettre de cette collision, ou plutôt de ma surprise de revoir cette douce jeune femme auquel il m’était arrivé de resonger plus d’une fois. Je demeurai hébété pendant quelque secondes, ne bougeant pas au vu de la surprise que cela venait de me faire. Elle finit cependant par se relever, et je ne su quoi faire d’autre si ce n’est de même en allant saisir la main qu’elle me tendait.
« Nom de dieu…Mais qu’est-ce que vous faites là ?! » Me demanda-t-elle, sur un ton que je jugeais assez dur. Ce qui me perturba, à vrai dire j’espérais ne pas l’avoir dérangé, même si c’était probablement le cas. Essayant de me relever et de retrouver un équilibre normal, je ne su quoi répondre jugeant que si jamais je lui disais la vérité, cela pouvait paraitre quelque peu déplacé. Le contact de sa main dans la mienne me perturbait, mais il ne me rappelait que trop celui que j’avais eu dernièrement avec ses lèvres pour que je puisse avoir l’idée d’y mettre fin. En l’espace de ce cours instant, je ne sus quoi répondre alors qu’elle se dégagea brutalement – encore une fois, de mon contact me regardant d’un air ferme, reprenant la parole. « « Vous êtes là pour un cours de danse, peut-être ? Ou pour occuper la salle ? Dans un cas comme dans l’autre, vous devrez attendre. D’une, parce que j’étais là avant vous, et de deux, parce que je ne vous dois aucun service d’aucune sorte. » Je fronça les sourcils. Complètement pris au dépourvu par son discours des plus glacial, contrastant totalement avec le peu que j’avais put connaitre d’elle. Elle semblait sure d’elle et mécontente, ce qui ne pouvait m’inciter qu’à me reprendre quelque peu. D’autant plus que je n’appréciais pas que les étudiantes me parle de cette manière, aussi envoutante pouvait-elle être. Parce que oui, pour moi elle ne pouvait qu’être une étudiante, venant s’entrainer avant que les cours ne reprennent. J’avais suffisament eu le temps de me familiariser avec le personnel professeur de cette université, pour savoir parfaitement qu’elle n’en faisait pas partit. Ce qui faisait d’elle une élève qui me devait donc le respect, comme n’importe quelle autre. Bien que c’était difficile de se le dire, étant donné le peu de différence d’âge que j’avais avec les étudiants – encore plus mentalement, mais cela n’empêchait pas d’instaurer un minimum de rapport d’autorité qu’il convenait d’avoir. « Un cour de danse ? Non mais j’ai une tête à savoir danser peut être ? » L’idée ne m’enchantait guerre, à vrai dire j’étais un des plus piètre danseur qu’il puisse pouvoir exister, enfin hormi quand j’étais bourré étrangement. Mais c’est vrai que le fait que je sois en tenue de sport, qui plus est une bouteille d’eau à la main, pouvait quelque peut prêter à confusion. Mais bon, j’aurais très bien put me reconvertir dans la danse, et être son professeur, donc parfaitement en droit d’occuper cette salle moi aussi. « Attendez-vous voulez peut être que je prenne mon tiquet pour faire la queue ? » Répliquais d’un air ironique avec un petit rire en réponse à sa remarque qui selon elle devait me faire attendre avant de disposer de ces lieux. « Je vous signale que disposant de l’autorité professorale mademoiselle, il en est de mon droit de jouir de ces locaux en même temps que vous. Et que vois soyez là avant, je m’en fiche un peu. » Ajoutais-je d’un ton ferme, peu disposé à me laisser faire. Et surtout, parce que j’étais du genre à dissimuler ma gêne derrière une assurance sans faille. En vérité, qu’elle soit une étudiante, ou je ne sais quoi, ne changeait rien au fait que la soirée que j’avais passé avec elle était merveilleuse, mais cependant, cela n’avait pas semblé être réciproque. J’avais un égo sans doute trop grand – comme beaucoup d’homme – pour pouvoir accepter ce genre de situation, et particulièrement celle que j’étais en train de vivre où je n’étais définitivement pas près à avouer que la seule raison de ma présence ici n’était autre qu’elle, et que je m’étais quelque peu égaré à l’admirer en train de danser comme une déesse. « Et d’une, je ne vous ais demandé aucun service. Et de deux, j’ai le droit moi aussi de venir danser. » Ajoutais-sur un ton qui se voulais d’être ferme, exactement de la même manière dont elle avait parler. Cependant, j’avais du mal à dissimuler le peu de sérieux que j’avais au prononcé de ma dernière phrase, ne pouvant masquer un léger petit sourire. Non mais sérieux danser ? T’as pas trouvé plus débile comme escuse Ez ? Bah faut croire que non hein…
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MessageSujet: Re: Pour voir plus clair, t'en fais pas on a de l'eau bénite ! Ҩ Ezéckiel Pour voir plus clair, t'en fais pas on a de l'eau bénite ! Ҩ Ezéckiel EmptySam 9 Juil - 23:34

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Si l’impétueuse Abbygail Vodianova avait été fidèle à son tempérament froid et colérique, probablement l’aurait-elle envoyé sur les roses immédiatement, et ce à la première réplique. Mais la danse avait cet effet formidable sur elle, il annihilait tout sentiment négatif et lui permettait de se détendre de la façon la plus bénéfique qui soit. Sa première réaction fut donc de laisser se dessiner un petit sourire amusé sur ses lèvres, avec que celui-ci ne se transforme en véritable rire. On ne pouvait pas dire que cela lui était arrivé souvent, ces derniers temps. Entre ses soucis financiers et personnels, la jolie russe avait versé maintes larmes et ne s’était pas permis la moindre pause humoristique. Sans doute la présence de ce parfait inconnu était-elle la meilleure chose lui étant arrivée depuis des semaines. Abby n’avait pas su voir l’opportunité s’ouvrant à elle de prime abord : D’une part, parce que la collision avait été bien trop brutale et soudaine pour qu’elle puisse y voir le moindre attrait positif ; et d’autre part parce que le choc de revoir ce compagnon d’une soirée si spéciale l’avait troublée avec trop de virulence pour qu’elle se permettre de voir le bon côté de la chose. Cette nouvelle rencontre était étrange, après tout. Au moment même où elle souhaitait découvrir et étrenner les locaux de Berkeley, où elle allait enseigner la danse d’ici un mois et demi, elle côtoyait pour la seconde fois un jeune homme tout à fait charmant et qui avait l’audace de la faire rire. Pour la surprendre, il l’avait surprise…Et personne ne pouvait se prétendre capable d’en faire autant en ce moment à part lui. Abby arqua donc un sourcil en apprenant qu’ils allaient être collègues : S’il avait ce droit professoral comme il faisait d’énoncer sans détour, c’est qu’il occupait sûrement un poste au sein de Berkeley. Peut-être l’occupait-il déjà lors de leur rencontre, mais jamais la jolie russe n’aurait pu s’en rendre compte ou même s’y intéresser : A ce moment-là, elle n’avait pas prévu de rendre une visite tout à fait intéressée à Maria O’Berkeley afin de lui quémander une place dans son équipe. Mais les faits étaient là. Tous deux professeurs de cet établissement mondialement connu, dont le niveau pourrait faire rougir bon nombre de facultés à travers le monde, et incapable de se parler franchement de ce qui s’était passé ce fameux soir : Abby ne voulait même pas y penser. Ressasser cet évènement, c’était se mettre en danger. C’était risquer également d’avoir l’irrépressible envie de recommencer et ainsi se mettre dans une situation impossible…La jolie blonde avait suffisamment reçu de coup de massue sur la tête pour cinquante prochaines années : Il était donc temps de ne se concentrer que sur l’instant présent, et en l’occurrence ce rire cristallin et amusé qu’elle offrait à son interlocuteur sans même éprouver la moindre retenue. Cela contrastait agréablement avec ce ton sévère et glacial dont elle avait précédemment fait preuve, et qui avait sans doute eut pour effet logique d’irriter au plus haut point ce bel inconnu en face d’elle.
    ABBY – « Vous savez que vous n’êtes pas crédible une minute ? Enfin, moi ce que j’en dis…Vos lèvres prétendent vouloir danser mais je ne suis pas sûre que malgré votre tenue vous soyez très préparé à un cours de danse ! Je ne me moque pas, au contraire…Ou si peu ! L’idée du ticket est intéressante, surtout lorsque l’on sait que j’ai autant de droit professoral que vous et qu’ici, c’est ma salle. A moins que votre dada ce soit la danse…Vous êtes sur mon territoire, monsieur le conquistador des bacs à sable ! »

N’allez pas croire que la jolie Abbygail se montrait insultante à l’égard de ce parfait inconnu. Son ton était amusé, presque enjoué, aussi surprenant que cela puisse paraître. Disons qu’elle préférait le prendre à la légèreté et faire en sorte de pardonner son attitude glaciale précédente ainsi plutôt que de devoir s’excuser avec des mots précis. Ce n’était pas son sang russe qui lui donnait cette fierté souvent déplacée, mais plutôt l’éducation qu’elle avait reçue, au sein de la Mafia Russe et de tous ses travers. Mais son interlocuteur, si séduisant soit-il, ignorait complètement son environnement d’origine tout comme ce genre de petits travers. Il n’avait en aucun cas à connaître ce genre de choses, mais elle ne pouvait pas non plus lui en vouloir de rester sur la défensive et d’être dans l’expectative : Pour beaucoup, Abby faisait peur. Pour d’autres, elle était seulement une demoiselle dangereuse, à la limite de la mante religieuse, à fuir à tout prix…Et pour une petite minorité, vraiment minuscule et insignifiante, Abby était un mystère à part entière que beaucoup de pseudo historiens seraient ravis d’analyser et de comprendre.
    ABBY – « Je vais vous accorder le bénéfice du doute…Parce qu’on va dire que c’est Noël, métaphoriquement parlant. Dites-moi la danse que vous souhaitez expérimenter et je serais ravie de pouvoir assister au spectacle. Si on pousse la plaisanterie, on pourrait même faire une battle de danse, pourquoi pas ? »

Avant tous ses ennuis, il arrivait fréquemment à Abby de se rendre dans un petit salon où elle se mesurait à d’autres danseurs doués. C’était sa façon de s’entraîner avec ardeur pour empocher une seconde fois la première place à Blackpool, le concours mondial dont elle avait rêvé toute sa vie avant de le gagner. Mais ce n’était pas réellement pour l’entraînement qu’elle poussait cet inconnu à la bataille de danse : C’était plutôt pour le tester, pour voir jusqu’où son petit mensonge allait le conduire et si sa fierté à lui le conduirait jusqu’à accepter de se mesurer à elle. Après tout, on apprend bien mieux avec un danseur doué, n’est-ce pas ? S’il ne l’était donc pas au départ, peut-être le serait-il davantage en sortant de la salle. Abby se dirigea donc vers son sac en bandoulière, dont elle sortit une pochette contenant énormément de CD de musique différents. Il y avait l’embarras du choix et s’il souhaitait réellement danser dans cette même salle, Abby sentait qu’elle n’allait certainement pas être déçue du voyage.
    ABBY – « Je vous laisse le choix de la musique, vous avez vu, je suis bon prince. Ou alors, vous vous avouez vaincu et j’accepte votre nom comme récompense suprême de cette victoire brillante par forfait. Je sais que vous m’avez prise pour une étudiante en entrant…Enfin, je suppose que vous l’avez fait. Je suis certainement plus jeune que vous, et il y a quelques mois, vous auriez eu raison. Mais comme tout le monde, j’évolue, je vieillis et je cherche du travail ! Ca vous embouche un coin hein ? »

Tout dans la provocation, le savoir faire et la séduction on ne peut plus dissimulée…Abby avait un charme inimitable. Souvent irritant, voire même insupportable, mais il était difficile de détester la jolie russe ; et pour cause, elle savait être odieuse deux minutes et adorable la seconde d’après. Mais cet homme était certain de ne pas s’ennuyer une minute en sa compagnie si jamais il décidait de rester et de tenter le diable. C’était là tout le problème épineux lorsque l’on côtoyait cette belle blonde : C’était une rose aux multiples épines, dont il fallait supporter le danger réel avant de pouvoir en apprécier le parfum délicat et enivrant. Cela étant, le masque de la danseuse professionnelle finit par tomber l’espace de quelques secondes, moment durant lequel elle se rapprocha, son regard d’un bleu saisissant étant redevenu sérieux, au même titre que son beau visage de porcelaine. La raison ? Une question la taraudant depuis que ses yeux avaient croisé ceux de ce parfait inconnu dont elle aurait aimé connaître le nom…
    ABBY – « Vous pouvez me haïr à la seconde même où je vais poser cette satané question conne…Mais tant pis, à la guerre comme à la guerre : Je n’ai pas oublié ce qui s’est passé ce soir là. Je ne connais rien de vous, je vous ai embrassé et pourtant, vous ne m’en avez pas voulu et vous acceptez même ma façon de m’exprimer…Irrespectueuse. Je n’ai rien fait de charmant à votre égard et pourtant vous êtes encore là…Pourquoi ? Si je vous disait que je n’ai pas le moindre regret, est-ce que vous me croiriez ou allez-vous prendre vos jambes à votre cou comme je l’ai fait il y a quelques semaines ? »

Avant même de poser ces questions là, Abby savait que c’était un terrain dangereux, glissant, pénible pour l’un comme pour l’autre. Mais elle n’était pas du genre à avoir peur de son ombre, et elle accordait même une importance tout à fait étonnante à ce qu’il pouvait bien penser d’elle. Contrairement aux apparences, elle n’était pas une femme facile, se jetant dans les bras du premier venu pour son bon plaisir…Ce soir là, elle était mal. Elle l’était toujours d’ailleurs, la seule différence, c’est qu’elle avait repris entretemps son masque d’impassibilité. Abby paraissait être une pierre, les trois quart du temps…Mais s’il commençait à la cerner, il verrait certainement qu’elle était aussi fragile qu’un fétu de paille, que l’on aurait pu briser en le prenant avec trop de dureté.
    ABBY – « Je suis russe et boire n’est pas une habitude pour autant. Je voulais juste que vous sachiez que c’est pas mon genre d’embrasser n’importe qui, et que…Enfin ce n’est pas pour me moquer de vous ou abuser de votre confiance. J’étais mal, j’ai agis de manière épidermique et c’est tombé sur vous. Vous ne me devez rien, vous ne m’avez rien demandé, mais peut-être pourrais-je me rattraper d’une autre manière ? A ceci près que je ne connais rien de vous et que ça va être dur pour moi de savoir ce qui vous conviendrait ! Oh, et…Ce soir là, il ne me semble pas vous avoir vouvoyé. Ca vous choque si je repasse au tutoiement ? »

Tout en déglutissant avec un brin de difficulté, Abby s’était légèrement écartée pour reposer sa pochette à CD ne lui étant plus d’aucune utilité désormais. S’il était réellement là pour danser, il ne tenait qu’à lui de lui réclamer une danse…Mais s’il comptait agir comme elle s’y attendait, alors il aurait tôt fait d’entamer une vraie conversation avec elle, basée sur la franchise, comme lors de leur première rencontre, et non sur des mensonges cupides et inutiles.
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MessageSujet: Re: Pour voir plus clair, t'en fais pas on a de l'eau bénite ! Ҩ Ezéckiel Pour voir plus clair, t'en fais pas on a de l'eau bénite ! Ҩ Ezéckiel EmptyLun 11 Juil - 0:20

« J’ai le droit moi aussi de venir danser. » Non mais sérieusement, je n’aurais pas put sortir plus grosse connerie que celle-ci. Loin de moi était l’idée de venir me trémousser dans tout les sens, qui plus est devant quelqu’un, et encore plus si ce quelqu’un s’avérait être cette inconnue. En vérité, j’avais un problème avec la danse depuis le jour où une de mes amies m’avait forcé à prendre des cours. Parce que soit disant je dansais comme un pied – c’était le cas – et parce que soit disant le jour de mon mariage je me ridiculiserais au moment de la danse entre les époux. Heureusement – ou pas – ce moment embarrassant n’était jamais arrivé. Mais étant donné les raisons à cela, il était certain que je n’avais pas à m’en réjouir. Et de toute façon il était bien loin ce temps-là, tellement loin que j’avais vraiment l’impression d’être aujourd’hui dans une autre vie. Quelque part c’était un peu ça. Berkeley, c’était un peu une nouvelle vie. Une nouvelle vie que je n’aurais jamais put prévoir, mais une nouvelle vie quand même. Et pour le moment, elle me convenait plutôt bien. Même s’il y avait toujours quelques problèmes du passés qui venait ressurgir à moi de temps à autres… Je savais très bien que j’avais un problème sérieux avec la drogue, mais j’étais peut être trop têtu, trop fier, pour me l’avouer, me disant que tout allait bien. Je ne voulais pas prendre le risque de replonger, ou pire encore perdre ce nouveau travail qui m’enchantait, alors je préférais faire une croix sur les ennuis. Préférant fuir mes responsabilité et faire comme si de rien n’était. Pour l’instant, cette méthode marchait plutôt bien alors pourquoi devrais-je l’abandonner ?

En tout cas il n’y avait que le hasard – et rien que le hasard – qui aurait put me conduire finalement à rentrer dans cette salle, et très certainement pas l’envie de faire quelques pas. Le hasard faisait-il bien les choses au point de directement me mener directement face à cette jeune femme qu’il m’avait déjà fait rencontrer ? Il faut croire. Quelque chose d’assez hypnotique m’intriguait chez elle, ajoutons à cela une attirance certaine, et vous me retrouvez en plein milieu d’une salle de danse en train de me sentir franchement très con. C’était pour ça que j’avais usé de ma répartie afin que bien évidemment elle ne le remarque pas. Loin de moi l’idée de vouloir être gêné devant une simple étudiante. Cependant, je compris bien assez vite que je m’étais trompé de ce point de vue. Elle n’était pas plus étudiante que moi, autrement dit, elle n’était autre que la très probable nouvelle enseignante en danse. Ce qui faisait de moi un intrus par ici ou plutôt, comme elle venait de me le faire remarquer « un conquistador des bacs à sables ». Je me grattai l’arrière du crâne, ne sachant quoi répondre sur le coup. Me sentant légèrement idiot d’avoir tenté d’user de mon autorité de professeur qui pour le coup ne m’avait pas servie à grand-chose. Et maintenant, j’étais mal à l’aise. C’était toujours plus facile d’avoir du répondant devant des étudiants – que parfois, je l’avoue, je m’amusais à casser comme bon me semblait. Au moins, mes paroles précédentes avaient eu le mérite de la sortir de sa froideur, puisque je l’avais vu rire, et sentais de l’amusement dans les propos qu’elle me tenait. « Je vais vous accorder le bénéfice du doute…Parce qu’on va dire que c’est Noël, métaphoriquement parlant. Dites-moi la danse que vous souhaitez expérimenter et je serais ravie de pouvoir assister au spectacle. Si on pousse la plaisanterie, on pourrait même faire une battle de danse, pourquoi pas ? » Je ne put m’empêcher d’émettre un petit rire à l’entente de ses paroles. Je savais très bien que je n’étais pas crédible en danseur, mais qu’aurais-je put faire d’autres que jouer sur cette carte pour justifier ma présence ici ? « Et bien parce que c’est Noël je vous fais cadeau de la victoire. Et puis pour la battle de danse, pardonner moi de décliner cette proposition. Je n’ai pas envie de me confronter à un talent comme vous en la matière. » Ajoutais-je pour la flatter – parce que oui, elle avait du talent, et surtout parce que je ne souhaitais pas vraiment me mesurer à elle. Incontestablement je ferais un peu tâche à côté, même si bien évidemment cela n’était que prononcé sur le ton de la plaisanterie. Mais j’étais joueur, alors pourquoi l’aurais-je interrompu alors que je pouvais toujours continuer dans ce sens ? Ce qui au moins, pourrait toujours me faire éviter la question fatidique qui justifierait ma présence ici.

« Je vous laisse le choix de la musique, vous avez vu, je suis bon prince. Ou alors, vous vous avouez vaincu et j’accepte votre nom comme récompense suprême de cette victoire brillante par forfait. Je sais que vous m’avez prise pour une étudiante en entrant…Enfin, je suppose que vous l’avez fait. Je suis certainement plus jeune que vous, et il y a quelques mois, vous auriez eu raison. Mais comme tout le monde, j’évolue, je vieillis et je cherche du travail ! Ca vous embouche un coin hein ? » « Effectivement, je suis carrément sur le cul ! Trouvez du travail aussi vite par temps de crise ? Je trouve ça absolument remarquable. Je vous aurais presque tiré mon chapeau si j’en avais un. » Ajoutais-je sur un ton quelque peu… Plaisantard. L’humour, était bien ma meilleure arme face à n’importe qui, et en l’occurrence face à cette belle créature qui avait tout pour me perturber. Aussi bien le répondant que le charme envoutant. Cependant, j’étais suffisamment malin pour ne pas me laisser avoir si facilement, ne désirant en aucun cas me taire face à la provocation qu’elle me faisait. Au contraire, j’y répondais, et d’avantage parce que cela m’amusait que parce que ses paroles me vexaient. Il en fallait vraiment beaucoup pour que cela soit le cas de toute manière, parce que je prenais beaucoup trop de chose à la légère et surtout avec un certain degré d’humour qui ne me manquait absolument pas. C’était pour cela, que la façon dont elle m’avait parlé depuis tout à l’heure, me faisait d’avantage rire que m’agaçait. Elle ne manquait pas d’audace au moins. Certes, s’il s’était avéré comme je l’eu cru qu’elle était une élève, je ne l’aurais très certainement pas laissé me parler ainsi, mais puisque nous étions sur un même pied d’égalité, pourquoi devrais-je l’arrêter ?

« Vous pouvez me haïr à la seconde même où je vais poser cette satané question conne…Mais tant pis, à la guerre comme à la guerre : Je n’ai pas oublié ce qui s’est passé ce soir là. Je ne connais rien de vous, je vous ai embrassé et pourtant, vous ne m’en avez pas voulu et vous acceptez même ma façon de m’exprimer…Irrespectueuse. Je n’ai rien fait de charmant à votre égard et pourtant vous êtes encore là…Pourquoi ? Si je vous disait que je n’ai pas le moindre regret, est-ce que vous me croiriez ou allez-vous prendre vos jambes à votre cou comme je l’ai fait il y a quelques semaines ? » Je ravalais mon sourire, face à ce sujet de conversation beaucoup plus sérieux que le précédent. Et beaucoup plus difficile à aborder surtout. Etais-je con au point de préféré me riddiculiser en évoquant des talents de danseurs que je n’avais pas, plutôt que d’évoquer le baiser que nous avions eu l’occasion de partager ? Et bien je pense que oui. Ce n’était pas moi qui m’était enfuit en courant, et puis l’intensité de ce moment avait été telle que j’étais mal à l’aise que ce soit elle qui y eut mit fin aussi… brutalement. « Et bien voyez-vous, je suis à deux doigt de partir en courant là. Non parce que c’est vrai, c’est tellement dérangeant de ce faire embrasser par une aussi charmante jeune femme. Et puis il est vrai que vous êtes des plus irrespectueuses, c’est tellement pas normal que vous vous exprimiez de la sorte face à quelqu’un qui viens vous importuner et vous déranger alors que vous êtes sur votre territoire. » Ajoutais-je, le plus sérieusement du monde, alors que bien évidemment je ne l’étais pas. Au cas où vous ne l’auriez pas compris, l’ironie était l’une de mes meilleures amies. Cependant, il y avait ce petit sourire en coin, ce regard pétillant que j’abordais qui arrivait facilement à me trahir concernant ce que je venais de dire, et que je ne pensais absolument pas bien entendu. « Et si je vous disais que je suis là, uniquement parce que je n’ai cessé pendant ces dernières semaine me demander ne serait-ce que l’intitulé de votre prénom, seriez vous alors éprise d’une envie incontrôlable de partir en courant ? Vous savez, vous pouvez partir maintenant, à quelque minutes près vous allez arriver à l’heure pour le match de foot. » Ajoutais-je en regardant ma montre, feignant une fois de plus, de prendre l’air le plus sérieux du monde alors que j’étais encore en train de plaisanter. Evidemment que je le faisais, je n’avais pas envie d’instaurer un climat de malaise par rapport aux révélations que nous venions de nous faire, qui aurait très bien put rendre ce moment désagréable.

« Je suis russe et boire n’est pas une habitude pour autant. Je voulais juste que vous sachiez que c’est pas mon genre d’embrasser n’importe qui, et que…Enfin ce n’est pas pour me moquer de vous ou abuser de votre confiance. J’étais mal, j’ai agis de manière épidermique et c’est tombé sur vous. Vous ne me devez rien, vous ne m’avez rien demandé, mais peut-être pourrais-je me rattraper d’une autre manière ? A ceci près que je ne connais rien de vous et que ça va être dur pour moi de savoir ce qui vous conviendrait ! Oh, et…Ce soir là, il ne me semble pas vous avoir vouvoyé. Ca vous choque si je repasse au tutoiement ? » « Il n’y a absolument aucun problème, et vous n’avez en aucun cas besoin de vous rattraper, vous n’avez rien fait de mal. Mettons ça sur le comble de l’alcool et oublions cet incident, pour repartir sur de bonne base ? » Ajoutais-je cette fois ci, très sérieusement. Evitant pour le coup, toute plaisanterie ridicule et inadaptée à ce moment de franchise. Je n’allais pas lui reprocher de faire ce qu’elle avait fait, encore moins parce que même si elle était partie, j’avais aimé. Et je n’oublierais certainement pas, contrairement à ce que je venais de lui sortir, mais sans doute avais-je dis ça pour la mettre d’avantage à l’aise ? Je n’avais pas envie qu’elle se fasse des idées à mon sujet et surtout, je n’avais peut être pas envie d’admettre clairement ce qui était pourtant si évident – cette jeune femme exerçait en moi une attirance certaine qui me dérangeait quelque peu. Parce que je préférais encore une fois, fuir ce genre de responsabilité, comme toujours. Et je sais, j’étais peut être idiot, mais mon caractère remplie de fierté m’empêchait vraiment de faire autrement. « Et sachez, mademoiselle – ou peut être madame ? Qu’il m’en faut beaucoup plus que cela pour me vexer. Alors soyez sans crainte, vous pouvez me tutoyez à votre aise et me balancer toutes sorte de remarques afin de me faire déguerpir de vos locaux. » Ajoutais-je avec un petit sourire, en profitant pour insister sur le madame – ne sait-on jamais si elle était mariée. « Je m’appelle Ezéckiel Litovski. Je suis professeur de droit à Berkeley, et accessoirement sportif à mes heures en allant fréquenter la salle d’entrainement juste à côté. » Dis-je afin de justifier ma tenue de sportif et ma présence en ces lieux m’ayant donné l’audace de franchir cette porte une fois que je l’avais vu. Me présentant, je m’avançais jusqu’à elle pour lui tendre cordialement la main – comme un collègue aurait put le faire. « Et pour tout te dire, je préfère largement le tutoiement. » Je lui fit un petit clin d’œil, en référence au fait qu’effectivement la dernière fois il n’y avait aucune politesse de ce genre entre nous et c’était beaucoup plus agréable d’ailleurs. Particulièrement pour une personne comme moi, peut friand des convenances et trucs du genre. « Ah oui, et j’ai oublié de t’avouer que bien qu’étant sportif à mes heures, je ne sais absolument pas danser. » Finissais-je par finalement avouer avec un petit rire, après l’avoir fait marcher jusque là– ou pas, étant donné le peu crédibilité que j’avais eu.

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MessageSujet: Re: Pour voir plus clair, t'en fais pas on a de l'eau bénite ! Ҩ Ezéckiel Pour voir plus clair, t'en fais pas on a de l'eau bénite ! Ҩ Ezéckiel EmptyMar 12 Juil - 0:04

Pour voir plus clair, t'en fais pas on a de l'eau bénite ! Ҩ Ezéckiel Tumblr_lnojpz02hK1qbeua3o1_500


    ABBY – « Match de foot ? J’ai une tête à regarder un match de foot sérieusement ? Tu débloques ma parole ! »

Aucune brutalité n’était présente dans les dires de la jolie russe, absolument aucune. Au contraire, elle était diablement amusée par la situation et en oubliait même presque toute cette gêne précédemment ressentie. Du moins, jusqu’à ce qu’il lui demande son prénom de manière relativement singulière…Durant ces dernières semaines, elle avait cruellement perdu l’habitude d’être courtisée, et s’il n’y avait sûrement aucun sous entendu dans le discours de son interlocuteur, elle ne pu s’empêcher de sourire à nouveau de manière amusée pour masquer ce trouble étant le sien. Abby avait toujours préféré sourire et faire l’autruche plutôt que d’accorder une importance trop incontrôlable à ses propres émotions. Ce n’était pas de l’égoïsme, bien au contraire, mais plutôt une façon de se protéger toute aussi radicale que l’ironie dont faisait preuve son collègue et compagnon de l’instant. A chacun sa façon de supporter les aléas de sa propre vie, mais il est vrai qu’elle n’avait de cesse de se demander pourquoi au juste elle l’avait embrassé avec cette ardeur, que dis-je, cette passion irrépressible et qui ne l’avait que guère touchée auparavant. Il y a un début à tout, certes, mais Abby était davantage cette femme à la fois glaciale et irrévérencieuse plutôt qu’une demoiselle passionnée, intrigante et attirante. Il n’y avait que ce soir là où elle s’était permis un tel écart, et elle n’était pas certaine d’avoir très envie de renouveler l’expérience de sitôt…A ce moment là, elle s’était bêtement mise en danger, en lui racontant des épisodes clefs de sa vie alors qu’il n’était qu’un inconnu. Sans doute l’était-il encore aujourd’hui, mais le temps des présentations était néanmoins venu : Ils ne courraient plus l’un après l’autre, ils se parlaient comme deux adultes tout à fait normaux, et cela bien qu’ils aient eu au préalable des débuts plutôt chaotiques et inattendus. Abby accueillit avec toute la bonne volonté du monde l’introduction d’Ezéckiel, presque ravie de constater qu’il avait lui aussi des origines autres qu’américaines. Non pas qu’une telle chose l’aurait choquée, ou faite fuir, mais il était toujours agréable d’avoir affaire à un melting pot. Après tout, Abby était russe, tout comme elle l’avait énoncé précédemment, et sans rabâcher à longueur de temps ses origines aux oreilles de n’importe qui, elle était fière de son pays et de sa langue natale. C’était sûrement la raison pour laquelle elle était rarement grossière en s’exprimant en russe, afin de ne surtout pas paraître irrespectueuse. Il n’était pas une chose qu’elle n’aimait pas en Russie, du reste…Mais plutôt que de devenir aussi glaciale qu’un vent rude en pleine Sibérie, Abby n’hésita pas à lui tendre la main, pleine de bonne volonté. Certes, un petit reste de gêne demeurait et risquait d’être accroché à son esprit un moment encore, mais ce n’était qu’un détail…Il fallait à tout prix qu’elle passe outre si elle souhaitait avancer sans trop de crainte.
    ABBY – « Repartir sur de bonnes bases, voilà qui est parfait. Je suis enchantée de faire ta connaissance donc, mon cher collègue…Il serait dommage qu’on se reproche à jamais ce baiser si parfait soit-il, non ? Surtout si l’on est amené à se croiser régulièrement ici. Et contrairement à ce que tu penses, c’est mademoiselle, pas madame…Je crains fort que le mariage n’ait jamais fait que me fuir, hélas. »

Tout en ponctuant ses dires d’un clin d’œil, Abby laissa échapper un petit rire légèrement jaune et amer. Par trois fois elle avait manqué d’être mariée, et n’était jamais restée que la fiancée frustrée et abandonnée. A croire qu’une sorte de fatalité la poursuivait encore et encore, sans qu’elle ne puisse en connaître la vraie raison. Ce n’était pas l’important et loin d’elle l’envie d’importuner Ezéckiel avec ce genre de détail insignifiant, surtout qu’elle ne s’était toujours pas présentée à son tour.
    ABBY – « Abbygail Vodianova. J’irais bien jusqu’à dire que c’est un honneur, mais je ne voudrais pas passer une pommade qui ne sentirait pas la rose, si tu vois ce que je veux dire…Tu as des origines quelconques ? Ce n’est pas pour être indiscrète, mais j’ai toujours eu un faible pour les originaires des pays de l’est. Je suis déracinée ici, je suppose que ça vient de là. Personnellement, je viens tout juste d’être embauchée par la directrice d’ici afin de reprendre le poste de professeur de danse, laissé vacant en plein milieu d’année. Très sportive à mes heures aussi, donc pas de panique, je crois que j’ai de quoi me mettre à ta hauteur sans problème…Jogger peut-être ? »

Surtout depuis son accouchement, la demoiselle avait pour coutume de courir chaque matin au moins deux ou trois heures. Sans aller jusqu’à lui proposer de courir ensemble, ils pouvaient néanmoins envisager de causer de la chose. C’était toujours plus agréable que de s’exprimer longuement sur le fait qu’ils s’étaient cherchés chacun de leur côté et que cette attirance ayant été la leur aurait pu très mal tourner. Abby lui serra donc la main avec une politesse plutôt maîtrisée, sans fioriture, avant de s’éloigner très légèrement pour s’emparer de sa pochette à disques ainsi que de son sac en bandoulière. Puisqu’il se rendait dans la salle de sport, elle pouvait l’accompagner et ainsi éviter de l’empêcher de se dépenser comme il le voulait…Il était très facile pour Abby de s’entraîner et de s’étirer longuement là bas, il était en revanche nettement plus complexe pour Ezéckiel de faire du sport intensif sans machine et sans une salle immense au parquet ciré.
    ABBY – « Plutôt que de te faire déguerpir, je vais plutôt t’accompagner à la salle de sport. J’ai un besoin fou de me défouler sur quelque chose d’autre que sur la trombine de quelqu’un, tu saisis ? Je suis prisonnière de mon caractère de merde, en fait…Tu as pu t’en apercevoir, je ne suis pas vraiment fan des conventions. Ca doit être mon sang glacé qui parle. On va donc privilégier le punching ball hein ! Ca m’évitera de finir au frais pour un temps considérable… »

Pour ponctuer ses paroles, Abby offrit un sourire carnassier et moqueur afin d’accentuer le petit côté ridicule de la situation. Il était relativement tard, et il n’y avait sûrement qu’eux pour se perdre dans les couloirs de Berkeley, le lieu de leur travail, à une heure pareille, mais Abby n’en n’était pas fâchée. Ce n’était pas tous les jours qu’elle pouvait parler à quelqu’un et faire fi des conventions comme bon lui semblait. Sans chercher à tirer sur la corde raide, le fait qu’il n’ait pas énormément de goût pour la politesse exacerbée n’était pas tombée dans l’oreille d’une sourde. Ils firent donc ensemble, en toute légèreté, le chemin jusqu’à la salle de sport, tombant malheureusement sur un autre professeur de Berkeley semblant à l’affût du potin comme un véritable concierge et on ne peut plus prêt à faire éclater ouvertement une joute verbale comme Abby les aimait tant. Le premier réflexe de cet importun fut de les défier en les provoquant ouvertement : S’ils l’écoutaient avec attention, ils devaient se considérer comme deux ratés revenant sur leurs pas pour tâcher d’améliorer leur façon piètre d’enseigner. N’importe qui aurait donc pu avoir envie de faire ravaler son dentier à cet imbécile de première, mais la jolie russe eut une bien meilleure idée : Plutôt que de répondre à de la bêtise pure par de la connerie, elle prit une immense inspiration avant d’attendre le moment propice pour déverser son venin. Il n’était pas utile de foncer tête baissée et de se retrouver dans le bureau de la directrice comme une enfant venant d’être punie. Abby avait passé l’âge des petits règlements de compte dignes de la cours de récré…Mais sa patience avait évidemment des limites. Aussi, après un « tu peux pas te la fermer sérieusement ? » dicté sur un ton à la fois glacial et cynique, la jolie blonde guetta la réaction de son autre collègue avant d’arquer un sourcil de défi. Qu’il ose seulement s’opposer physiquement à elle et ils allaient se marrer deux minutes. Il fallait dire qu’elle n’était pas de celles qui ont peur du moindre coup de vent, et quitte à se prendre une gifle qu’elle n’aurait de cesse de lui faire payer ensuite, autant que ce soit pour une raison véridique…
    ABBY – « Si tu n’as vraiment rien d’autre à foutre que de venir nous emmerder alors vas-y, gâche ta précieuse salive, monsieur le conspige de service. Mais ne compte pas sur moi pour poursuivre tes délires digne d’un Casanova des bacs à sable…Même si j’avais deux minutes à perdre, pas dit que je te les accorde. Tu veux peut-être qu’on sorte toi et moi ? On verra tout de suite lequel fais mal à l’autre…Mais je te préviens, je ne suis pas du genre à prendre des coups sans les rendre au centuple. »

Au contraire, en ayant été élevée dans un monde on ne peut plus masculin, et mafieux de surcroît, rendre les coups qu’ils soient métaphoriques ou véritables n’était pas un problème une seconde. D’ailleurs, ledit collègue dû sentir le côté sérieux de sa manœuvre, car il s’éclipsa sans même demander son reste. Abby n’avait pas encore envie d’en plaisanter étant donné qu’elle était aussi tendue qu’une corde d’arc à cause de ce petit accès de colère, mais cela ne l’empêcha aucunement de se tourner vers Ezéckiel en attendant de reprendre définitivement le dessus…Elle tâcha de sourire de manière sincère, avant d’ajouter dans un souffle :
    ABBY – « Mais quel abruti ce mec ! Tu as déjà eu affaire à lui pour qu’il t’agresse comme ça ? Enfin, nous agresse tu me diras…Incroyable ! Y’en a, ils ont vraiment un manque cruel d’occupation pour emmerder les honnêtes gens comme ça…Ca me dépasse ! Désolée, c’était peut-être un peu choquant comme réaction, mais je n’ai pas pour habitude de me laisser marcher sur les pieds. C’est la porte ouverte à tout sinon, et comme tu le sais on va dire que ma vie est un chaos complet en ce moment, alors…Respire Abby, respire, ça va passer. Je crois que je vais doublement avoir envie de me défouler du coup ! Je sens que comme cible sur le punching ball, la tête de cette abruti serait parfaite, non ? »

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MessageSujet: Re: Pour voir plus clair, t'en fais pas on a de l'eau bénite ! Ҩ Ezéckiel Pour voir plus clair, t'en fais pas on a de l'eau bénite ! Ҩ Ezéckiel EmptyMer 13 Juil - 20:19

Si pour le coup, lorsque j’avais rencontré pour la première fois cette Abbygail Vodianova je n’avais pas la moindre idée de qui elle était et encore moins de son identité en revanche j’avais appris des tas d’autres choses à son sujet. Peut-être était-elle le genre de femme à ne livrer ses émotions que très rarement si bien que ce jour-là – sous l’effet de l’alcool – elle avait ressentit le besoin de parler à tout ce qu’il y avait de plus inconnu ? Si c’était cela qui l’avait poussé à me révélé presque l’intégralité de sa vie assez chaotique malheureusement, et bien je comprenais tout à fait. Je n’étais moi-même pas quelqu’un de très expressif en la matière, me cachant derrière un masque impénétrable pour ne finalement rien laissé transparaitre de ce que j’avais put vivre, de ce que je ressentais tellement. Ajoutons à cela pour ne laisser planer aucun doute, une dose d’humour parfois peut être assez critique je l’avoue, et ça faisait Ezéckiel. Ezéckiel qui n’était pas du genre à faire dans la confidence. Mais j’imaginais parfaitement, qu’après un chapitre douloureux de votre vie, vous pouviez parfois avoir l’envie de vider tout ce que vous avez au fond de vous, et en l’occurrence parler. Sans doute éprouverais-je moi-même un jour ce besoin à force de tout garder pour moi ? A vrai dire, à l’heure qui l’était, je n’avais pas le sentiment que cela pouvait être utile. Mais si lors de cette soirée, j’avais put aider la jeune femme ne serait-ce qu’en l’écoutant, et bien voilà qui me paraissait être une bonne chose. Même si je n’étais sans doute pas la meilleure personne à qui l’on pouvait confier un secret, ou quoi que ce soit, j’étais au moins capable de garder ça pour moi. Et puis au moins, ses révélations ne m’avait pas fait partir en courant, c’était déjà une bonne chose. Il est vrai que d’autre personne, aurait put être dérangé d’apprendre disons ce genre de chose, choqué sans doute aussi, perturbé. Ce n’était pas vraiment le mot qui pourrait me décrire lorsqu’elle m’avait annoncé son passé d’aveugle, conter ses origines, son accident et ce que sa guérison avait occasionné. Bien que contrairement à ce que l’on pouvait penser, cela ne m’avait pas laissé insensible, ce n’était pas pour autant que j’en fusse effrayé, ou quoi que ce soit. A vrai dire, je venais d’un milieu assez précaire, le monde de la rue n’était pas connu pour être des plus doux, donc avec le temps j’avais apprit à ne plus être choqué par ce genre de chose, ni quoi que ce soit d’ailleurs. C était ce qui expliquait ma réaction plutôt calme face à ses révélations. Sans pour autant en être désintéressé, au contraire, bien que j’avais peut être put le laisser transparaitre. Ce n’était qu’une façade, pour ne pas montrer que dans le fond ça me touchait. Mais je détestais me montrer compatissant ou attristé par quoi que ce soit, car personnellement je n’aimais pas que l’on vienne pleurer sur mon sors, ou encore pire avoir pitié, ce qui expliquait peut être mon stoïcisme face à la jeune russe, qui en réalité n’en était pas.

Tout comme à présent, on pouvait fortement croire que j’avais fait abstraction de ça ou peut être oublié. Ce qui n’était pas le cas en aucun cas je voulais qu’elle se sente mal à l’aise par rapport à cela, ce qui expliquait pourquoi je n’avais pas remis ce sujet sur le tapis. C’est pour ça que j’émis l’idée de « repartir sur de bonne base » n’ayant pas sincèrement envie d’instaurer un malaise quelconque entre nous, sachant qu’en tant que collègues, nous serions forcément amenés à nous revoir. D’où le fait que j’avais choisi la simplicité plutôt que d’éventuelles complications qui auraient très bien put naitre au vu de l’emprise que ce baiser avait exercé sur moi, et sur elle sans doute. Et ce fut un soulagement certain, de finalement être arrivé à parler normalement essayant de faire abstraction comme je le pouvais de cette histoire, après que l’on se soit présenter de façon assez commune en fait, finissant par se serrez la main de bonne grâce s’échangeant chacun nos prénoms après une présentation assez sommaire. J’étais assez doué pour me voiler la face, c’était sans doute une très bonne chose au vue de la situation.

« Plutôt que de te faire déguerpir, je vais plutôt t’accompagner à la salle de sport. J’ai un besoin fou de me défouler sur quelque chose d’autre que sur la trombine de quelqu’un, tu saisis ? Je suis prisonnière de mon caractère de merde, en fait…Tu as pu t’en apercevoir, je ne suis pas vraiment fan des conventions. Ca doit être mon sang glacé qui parle. On va donc privilégier le punching ball hein ! Ca m’évitera de finir au frais pour un temps considérable… » Je ne sais pas pourquoi, mais j’étais vraiment soulagé de sortir de cette salle de danse, où je n’étais absolument pas dans mon élément lorsqu’elle proposa de migrer vers la salle d’entrainement. Ce qui était une très bonne idée, parce qu’à la base, j’étais venu ici pour faire du sport, et il n’y avait aucune heure pour ça. Et puis je songeais avec un sourire certain à l’entente de ses paroles après avoir approuvé son idée, que ça lui permettrait au moins de se défouler sur autre chose que moi-même. Il est vrai qu’elle avait l’air d’avoir un sacré caractère que je ne pouvais cependant lui reprocher étant donné que dans mes mauvais jours, j’étais parfois assez grognon et désagréable. Et puis ce n’était pas à mes yeux une mauvaise chose, j’avais toujours eu une préférence nette pour les femmes de caractères justement, même si parfois ça m’avait attiré bien des ennuis étant donné que je n’étais pas toujours très tendre – là tout de suite j’étais en train de songer à une folle furieuse qui m’avait un jour poursuivi avec une poêle dans toute une rue parce que j’avais eu la mégarde de l’importuner … Croyez moi après cet épisode, je n’avais pas recommencer hein. Parce que loin de moi était l’idée de terminer un jour comme un steak haché … « Effectivement, je viens moi-même des pays de l’Est. De Pologne exactement. Et ton accent me dit que tu es russe. Tu sais que je pourrais te détester pour ça ? Parce qu’à chaque fois que je voyais un russe quand j’étais gosse, c’était parce qu’ils venaient importuner ma famille, moi avec. L’armée rouge n’a jamais été connue pour être des plus cordiales. » Ajoutais-je bien évidemment sur le ton de la plaisanterie reconnaissant parfaitement son accent similaire aux soldats de l’URSS bien présent dans mon pays à l’époque où j’y habitais encore. Quand j’étais petit, à cause de ça les russes me faisait peur, cependant l’histoire avait bien avancé depuis ce qui expliquait que je pouvais aisément rire de cette petite anecdote aujourd’hui. Et puis ça me faisais d’avantage plaisir qu’autre chose de rencontrer quelqu’un venant d’un pays presque frontalier au miens, ce qui devais nous faire des points communs certains du point de vue de notre culture. Notamment, parce que je parlais quelque mots de russe étant donné qu’à mon époque, la politique soviétique avait tenté de mettre en avant cette langue et son apprentissage dès mon plus jeune âge, à l’école avant l’annexion beaucoup de cours se faisait dans cette langue, alors qu’à la maison nous parlions d’avantage le polonais. Bien évidemment, en dix année j’avais dès lors put acquérir une maitrise minime de la langue, que je n’avais pourtant pas pratiqué depuis bien longtemps.

Alors que nous étions en pleine conversation, un élément perturbateur sur notre chemin vint cependant à l’interrompre. Je détestais que l’on me coupe la parole, d’où le fait que la présence de cet individu me dérangea. Je l’avais croisé, et il ne faisait pas franchement partit de mes meilleures amis en plus. J’appréciais un tas de personne parmis mes collègue fort sympathiques, mais il y’en a d’autre que je ne portais pas franchement dans mon cœur, comme lui. J’essayais cependant de rester calme, car je savais que si je m’énervais réellement, je pouvais facilement réagir au quart de tour et lui en coller une s’il critiquait ne serait-ce qu’une fois de plus ma façon d’enseigner, mais je me savais capable de bien trop de dégat quand je m’y mettais alors autant essayer de se contenir non ? Heureusement, Abby intervint avant qu’un drame potentiel puisse se produire et heureusement d’ailleurs, je n’avais pas envie d’avoir un avertissement ou me faire virer pour des conneries aussi grosses que lui. De toute façon s’il venait à tenter quoi que ce soit contre elle parce qu’elle avait eu l’audace de le remballer, croyez-moi je n’aurais pas put m’empêcher d’intervenir. Mais quelques choses me disaient qu’à ce sujet, elle n’aurait peut être visiblement pas besoin de moi au vu de ses paroles. « Si tu n’as vraiment rien d’autre à foutre que de venir nous emmerder alors vas-y, gâche ta précieuse salive, monsieur le conspige de service. Mais ne compte pas sur moi pour poursuivre tes délires digne d’un Casanova des bacs à sable…Même si j’avais deux minutes à perdre, pas dit que je te les accorde. Tu veux peut-être qu’on sorte toi et moi ? On verra tout de suite lequel fais mal à l’autre…Mais je te préviens, je ne suis pas du genre à prendre des coups sans les rendre au centuple. » Je me retins de sourire, comme je le disais et l’avais bien assez remarquer, elle ne manquait pas de caractère ce qui était loin de me déplaire à vrai dire. En tout cas, cette mauviette ne tarda pas à filer, apeuré sans doute ce qui me fit vraiment marrer sur le coup. Et je ne me retenais pas d’ailleurs.

« Mais quel abruti ce mec ! Tu as déjà eu affaire à lui pour qu’il t’agresse comme ça ? Enfin, nous agresse tu me diras…Incroyable ! Y’en a, ils ont vraiment un manque cruel d’occupation pour emmerder les honnêtes gens comme ça…Ca me dépasse ! Désolée, c’était peut-être un peu choquant comme réaction, mais je n’ai pas pour habitude de me laisser marcher sur les pieds. C’est la porte ouverte à tout sinon, et comme tu le sais on va dire que ma vie est un chaos complet en ce moment, alors…Respire Abby, respire, ça va passer. Je crois que je vais doublement avoir envie de me défouler du coup ! Je sens que comme cible sur le punching ball, la tête de cette abruti serait parfaite, non ? » Je lui fit un petit sourire, non pas parce que je me moquais d’elle non, mais parce que je n’avais que très rarement croisé de fille aussi énergique que cette Abbygail Vodianova qui me semblait spéciale à tout point de vue, mais dans le bon sens. Après tout, heureusement qu’elle était intervenue… Et puis elle avait raison de ne pas se laisser faire, il y avait déjà suffisament de moutons sur terre comme ça et personnellement je préférais les bergers. « Ouai j’ai déjà eu à faire à lui. C’est un connard. Je sais pas ce qu’il a, ça doit être un frustré de la vie, un complexé, ou un mal baisé pour qu’il défoule sur les autres de cette manière. « Lui répondis-je permettant de prononcer de genre de familiarité maintenant que l’on était passé au tutoiement , ne mâchant pas mes mots. Vu sa gueule au mec, ça ne m’étonnerait guère de voir juste. Et non je n’étais pas méchant, juste réaliste et à vrai dire il le méritait bien. Je n’étais pas très tendre avec les gens que je n’appréciais pas, sans doute était-je peut être trop impulsif mais il y avait certaine chose que je peinais à accepter comme son attitude franchement pitoyable. « Tu as bien fait de le remettre à sa place, son putain d’égo a du en prendre un coup et je trouve ça personnellement très jouissif. » Après tout, je suis sur que le traitement que venait de lui influer la russe était d’avantage pénible pour lui que le potentiel coup de poing que j’aurais put lui faire s’il avait continué à nous emmerder. Arrivé devant la porte de la salle, je la poussa en lui laissant le passage constatant qu’elle était pratiquement vide. Après tout, qui était assez fou pour venir faire du sport à cette heure là ? Personne, et c’est bien justement pour ça que j’adorais m’y rendre à cette heure-ci. Et puis après tout, c’était les vacances, beaucoup d’étudiants tout comme beaucoup de professeurs avaient déserté – malheureusement pas notre cher ami de tout à l’heure – ce qui laissait Berkeley d’avantage vide qu’à l’habitude. J’adorais ne pas croiser trop de monde, ça me donnait l’impression que je pouvais faire ce que je voulais sans que l’on puisse me le reprocher. En fait non, ça ne me donnait pas seulement l’impression, ça me faisait faire ce que je voulais. Ce qui ne changeait pas tant que ça d’habituellement à dire vrai, mais me poussait d’avantage à agir un peu comme je le voulais. Genre fumer dans les locaux par exemple. J’avoue, c’était ma principale et plus fréquente digression. En fait j’avoue avoir comme plus gros péché la cigarette, s’en était presque maladif à quel point je ne pouvais pas m’en passer, alors que je passais mon temps à dire que je voulais arrêter. Parce qu’officiellement, je n’étais pas fumeur, non, j’étais « en train d’arrêter », sauf que ça faisait des années que ça durait quoi. « Je te laisse ton ami le punching ball, je crois que tu en as plus besoin que moi. Amuse toi bien. » Ajoutais en la taquinant avec un sourire, passant derrière l’objet la fixant en lui tendant la balle, enfin le punching ball plutôt. « Pour ma part je vais plutôt allez vers mes copines les haltères, ne sait-on jamais ça pourrait toujours me servir pour donner une raclée à l’autre crétin. Non pas que je suis partisan de la violence hein, mais quand on me provoque un peu trop je ne suis pas très sympa comme garçon. Mais chacun ses défauts comme on dit n’est ce pas ? Tu as un caractère de merde, et moi je suis trop impulsif quand je m’y mets. » J’émis un léger rire allant poser ma bouteille d’eau à la fenêtre pour aller me poser vers une barre que j’allais tenter de soulever « Et n’y vois pas un reproche là dedans au contraire. Le monde aurait d’avantage besoin de femme comme toi pour remettre à leur place les petits merdeux comme lui. Les gens sont tellement cons par moment… Enfin j’avoue, que par moment j’en suis un aussi. Et je ne dis pas ça pour te faire peur, non. C’est la vérité. Mais ne t’en fais pas, je sais aussi être loyal quand il le faut, ce que tu m’as dis l’autre soir, je n’irais pas le répéter rassure-toi. » Avouais-je beaucoup plus sérieux, surtout pour la rassurer vis-à-vis de ça afin qu’elle ne s’inquiète pas trop sur ce sujet. Je respirai un grand coup avant d’essayer de soulever une fois la lourde barre avec quelques poids à chaque extrémité, ce qui n’était pas facile parce que je n’avais pas forcément le gabarit d’un souleveur d’haltère. « Et en plus, je n’ai pas réellement envie de subir le même sort que ce punching ball. » Ajoutais-je posant la barre en soufflant un coup levant légèrement la tête pour la regarder en face de moi avec un de mes sourires les plus charmants, en général quand je le sortais celui là, on arrivait pas à bien m’en vouloir bien longtemps pour mes bêtises. Enfin reste avoir si sa marchait avec la jeune professeur de danse.
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MessageSujet: Re: Pour voir plus clair, t'en fais pas on a de l'eau bénite ! Ҩ Ezéckiel Pour voir plus clair, t'en fais pas on a de l'eau bénite ! Ҩ Ezéckiel EmptyDim 17 Juil - 21:03

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Pour détester Abbygail, il fallait n’avoir aucune patience, aucun sens de l’humour et ne pas savoir goûter le deuxième degré. En d’autres termes, nombreuses étaient les personnes sachant tout à fait la haïr en cas de besoin et l’adorer dès lors qu’il fallait qu’elle rende service. Heureusement pour elle, Abby avait de la défense et se moquait éperdument de ce que l’on pouvait bien penser d’elle, y compris si on la détestait…Jamais elle n’aurait pu haïr quelqu’un parce qu’il venait de Pologne ou d’un tout autre endroit sur cette bonne planète, pour l’excellente raison qu’elle adorait le mélange des cultures. Elle aimait apprendre des autres, se mêler aux diverses coutumes locales d’un pays donné et éprouvait un profond respect à l’égard de ceux qui se pliaient volontiers aux mœurs de leur contrée dans un autre pays. Pour ce qui concernait Abby, elle appréciait toujours autant la vodka, ne passait pas un mois entier sans se rendre à un ballet russe et n’oubliait rien de la fierté qu’elle ressentait à être russe. Jamais elle n’aurait pu prendre une autre nationalité, ou en ajouter une à celle figurant d’ors et déjà sur ses papiers d’identité : A ses yeux, aucune autre identité ne pouvait valoir ce côté patriotique qu’elle avait dès lors que le mot « Russie » était prononcé. Aussi, en premier lieu eut-elle le réflexe de sourire de manière amusée alors même que son collègue se présentait à elle, lui dévoilant ses origines polonaises en ajoutant une touche humoristique comme il avait si bien su le faire jusque là. Abby n’éprouva pas le besoin de rétorquer quoi que ce soit à ses diverses remarques, attendant de s’être défoulée sur le punching ball de la salle de sport avant de s’exprimer à nouveau : Ce n’était pas de la rage froide comme un alizé de Sibérie qu’elle ressentait à son égard en particulier, mais bien à celui de cet importun les ayant coupés en pleine conversation. Ce n’était pas digne d’une jeune femme de son envergure que de frapper ainsi contre un sac, gants de boxe placés sur ses mains…Mais il fallait dire qu’elle retenait tellement de chose depuis si longtemps qu’elle ne pouvait décemment s’empêcher d’être violente, incontrôlable et surprenante. Elle n’avait cure du fait qu’Ezéckiel la prenne pour une folle tout juste échappée d’un asile, car dans le fond, elle avait toujours su qu’un petit séjour dans un établissement de ce genre ne pouvait que lui faire le plus grand bien. Ce qui la retenait, c’était la peur de l’inconnue, le peu d’envie que sa conscience la poussait à avoir afin de passer pour une folle, et le fait qu’elle ne soit pas malade en soit. Abby avait certes quelques problèmes neurologiques, mais c’était la machine qui était défaillante en elle-même, certainement pas l’esprit, la réflexion et encore moins sa façon de s’exprimer ou d’interagir avec autrui. La preuve, elle n’avait pas frappé Ezéckiel lorsqu’il lui avait avoué être Polonais, elle ne l’avait pas insulté et si elle avait été légèrement abrupte en premier lieu, c’était uniquement pour se protéger. N’importe quel psychologue un tant soit peu futé ne pouvait que s’en rendre compte, et il n’y avait qu’à l’observer pour se faire, à vrai dire.

ABBY – « Je vais sûrement passer pour l’alcoolique de service mais tant pis je me lance : Je t’ai dis quoi exactement, l’autre soir ? J’ai souvenir de t’avoir rencontré, embrassé…Mais le reste, c’est le trou noir. Comme si je n’avais pas été moi-même le temps d’une soirée, tu saisis ? Je n’ai pas de regret, c’est pas le propos, mais j’ai l’impression d’avoir tout loupé. Ce n’est pas du tout mon genre de faire dans la confidence, du reste…Quoi que j’ai pu te confier, il y a sûrement du vrai et du faux, d’où l’intérêt que je puisse rétablir la vérité et éviter d’être honteuse plus longtemps. »

Si elle avait su l’intégralité de ce qu’elle avait pu confier ce soir là, la jeune femme se serait probablement terrée immédiatement dans un trou de souris dont elle ne serait pas ressortie de sitôt. Il n’y avait aucune crainte à avoir vis-à-vis d’Ezéckiel, qu’elle pensait tout à fait honnête, mais la vie d’Abby était loin d’être simple. Non seulement à cause de sa famille, mais également de ses problèmes de santé. Elle ne pouvait décemment pas se permettre de faire dans la confidence avec n’importe qui, et si ce collègue n’était plus tout à fait un inconnu, on ne pouvait pas dire non plus qu’il était vital dans l’existence de la jeune femme et qu’elle le connaissait depuis des lustres. Ce fut sans doute pourquoi elle finit par détacher ses gants de boxe, sourire aux lèvres, et ce non sans mal, avant de s’approcher des altères où le jeune homme s’exerçait avec beaucoup de vigueur et d’attention. Loin d’elle l’intention de se rincer l’œil en toute impunité, mais quitte à être à nouveau proches pour une soirée, Abby ne voulait pas passer à côté d’un seul détail pouvant être déterminant pour toute la carrière qu’elle ferait ici, à Berkeley. Elle finit donc par s’asseoir à même le sol, genoux ramenés contre le reste de son corps frêle avant qu’elle ne soupire et ne laisse échapper un petit rire amusé. En d’autres circonstances, elle se serait maudite et insultée intérieurement. Mais face à lui, Abby se mettait presque à être respectueuse envers elle-même, très étonnement.

ABBY – « Pour répondre à ce que tu disais tout à l’heure, je n’ai strictement rien contre les Polonais…D’accord, je suis russe et je suis fière de mes origines, mais ça ne fait pas de moi une communiste et autre adoratrice de Staline…On peut passer outre, je pense. Tu trouves que je suis rouge, toi ? Même si mes joues piquent un petit fard, interdiction de faire la moindre remarque hein, ça ne comptera pas ! Mais foutue pour foutue, je dois dire que j’ai été fiancée peu de temps à un Bulgare. Rien à voir avec la Pologne je te l’accorde mais j’ai fais beaucoup avec les Pays de l’Est, pendant très longtemps. J’aime mes origines…Ce sont mes origines qui ne m’aiment pas, je le crains ! Tu as déjà pensé à te marier avec quelqu’un possédant les mêmes origines que toi, dont tu aurais eu des enfants portant des prénoms en adéquation avec tes origines ? Pas moi. Je ne me serais jamais mariée à un russe, parce qu’il aurait fallut passer par la bénédiction de mon père et ça, il n’en n’était pas question. Et puis j’adore le mélange des cultures. J’ai toujours eu la jambe en l’air. »

Pour le coup, les joues d’Abby se mirent à piquer un fard relativement monumental lorsqu’elle se rendit compte du quiproquo qu’elle venait de créer sans même y accorder la moindre attention : Elle n’avait pas la jambe en l’air dans le sens où ses conquêtes étaient peu nombreuses et qu’elle aimait la stabilité, mais plutôt parce qu’elle avait fait de nombreux voyages étant aujourd’hui la force de son expérience. Aussi, pendant quelques instants, la jeune femme demeura bouche bée, parfaitement consciente de la bêtise dont elle venait de faire preuve et qui la poussa à se relever et à brandir les mains devant elle en signe d’erreur monumentale. Il ne manquait plus qu’il la considère comme une fille facile, en plus du baiser inattendu qu’elle lui avait donné la fois passée, pour qu’elle soit possédée par l’irrépressible envie de finir la soirée dans un trou de souris.

ABBY – « Ce n’est pas du tout du tout ce que j’ai voulu dire, ne va surtout pas te faire des idées ! Non j’aime bien séduire, enfin séduire c’est un bien grand mot, mais je respecte trop les autres pour oser leur faire ça…Enfin je veux dire les prendre et les jeter ! Enfin pas les prendre au sens prendre…Merde je n’arrive pas à m’exprimer de manière claire, c’est atrocement confus, et puis je parle affreusement vite là non ? »

Passant nerveusement une main contre sa nuque, Abby était complètement confuse et perdue. C’était la première fois que sa langue si aiguisée d’ordinaire lui faisait défaut et qu’elle s’embrouillait elle-même de la pire façon qu’il soit. Elle finit donc par cesser de parler quelques instants, afin de prendre le temps de respirer à fond pour mieux reprendre la parole de plus belle :

ABBY – « J’aime bien le voyage, voilà ! Aucun rapport avec la choucroute mais au moins c’est clair, net, précis, sans bavure et surtout personne ne se fait d’idée ! Non parce que je ne sais toujours pas ce que j’ai bien pu dire comme horreur la dernière fois sur mon existence piètre et compliquée, donc je préfère prévenir que guérir afin d’éviter tout dommage collatéral. Je suis pathétique, n’est-ce pas ? Ne m’en veux pas, d’habitude je m’exprime de manière très claire mais là je crois que l’épisode avec l’autre tarte m’a complètement déboussolée. Il mériterait une bonne salade de phalanges celui-là pour lui apprendre à vivre ! Tu n’es peut-être pas porté sur la violence, mais j’avoue que ça m’arrive de temps en temps. Je n’ai pas ta carrure et je n’impressionne pas vraiment, je suis un poids plume ! Je m’accroche donc à ce que j’ai, à savoir un caractère de merde… »

L’admettre, c’était déjà on ne peut plus honnête en soit. Mais Abby déglutit néanmoins avec difficulté, ses gants de boxe toujours aux mains alors qu’elle ne parvenait pas à les enlever toute seule. Le pire dans tout cela ? Elle ne ressentait pas la moindre honte, elle était plutôt tentée de rire, comme en attestait ce petit sourire amusé qui s’était brusquement dessiné sur ses belles lèvres rosées.
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MessageSujet: Re: Pour voir plus clair, t'en fais pas on a de l'eau bénite ! Ҩ Ezéckiel Pour voir plus clair, t'en fais pas on a de l'eau bénite ! Ҩ Ezéckiel EmptyLun 25 Juil - 21:45

C’était bien connu, l’alcool en faisait parfois beaucoup trop dire, ou beaucoup trop faire. J’étais très bien placé pour le savoir, n’arrivant même plus à compter le nombre de connerie que j’avais put faire sous l’effet d’une bouteille de whisky. Et par moment je n’étais d’ailleurs même pas capable de m’en rappeler, ce qui valait mieux sans doute. Particulièrement pour cette fois où je m’étais réveillé avec une perruque et un accoutrement plus qu’improbable… Oui je le sais, l’alcool c’est mauvais. Mais bon ce n’est pas pour autant que je me décide de ne pas boire à chaque fois que je me rends en soirée. Et puis à force, de toute façon j’ai appris à ne plus avoir honte de quoi que ce soit. Autant s’amuser tant qu’il en est encore temps non ? Enfin c’était ma philosophie. Bien qu’elle n’ait malheureusement pas toujours été d’actualité lorsque l’on m’avait remémoré cette soirée que j’avais passé à danser sur un bar avec une perruque blonde sur la tête… Là il était normal que cette fois-là, j’aurais vraiment du ne pas aller m’amuser. Enfin d’un côté, heureusement que je ne m’étais pas rappeler du quart de ce que j’avais put faire, sinon à coup sur je serais resté enfermé chez moi pendant plusieurs jours après cette petite mésaventures. Bref, tout ça pour dire que je connaissais parfaitement les ravages que pouvait causer une boisson alcoolisée, ce qui fait que je n’avais guère été surpris par l’attitude d’Abby l’autre soir. D’avantage par ses révélations, qu’elle aurait sans doute préférer garder pour elle. Ce qui était parfaitement compréhensible, mais bon maintenant, à moins de me faire un lavage de cerveau, je ne pourrais pas vraiment oublier ce qu’elle m’avait confié. Même si bien évidemment ça aurait simplifié les choses, pour moi, et surtout pour elle je pense. Forcément, elle ne devait pas se sentir très à l’aise à l’idée qu’un quasi-inconnu en sache bien trop sur sa propre vie. En tout cas à sa place, c’était ce que j’aurais ressentis. Ce qui expliquait pourquoi j’essayais de ne pas la mettre trop mal à l’aise vis-à-vis de ça, essayant d’avoir l’air détendu. Ce que j’étais parfaitement d’ailleurs, enfin plus qu’elle visiblement très attirée par le punching-ball. Pendant que j’essayais de soulever mes haltères, prendre un peu de masse musculaire ne pourrait pas me faire de mal après tout.

« Je vais sûrement passer pour l’alcoolique de service mais tant pis je me lance : Je t’ai dis quoi exactement, l’autre soir ? J’ai souvenir de t’avoir rencontré, embrassé…Mais le reste, c’est le trou noir. Comme si je n’avais pas été moi-même le temps d’une soirée, tu saisis ? Je n’ai pas de regret, c’est pas le propos, mais j’ai l’impression d’avoir tout loupé. Ce n’est pas du tout mon genre de faire dans la confidence, du reste…Quoi que j’ai pu te confier, il y a sûrement du vrai et du faux, d’où l’intérêt que je puisse rétablir la vérité et éviter d’être honteuse plus longtemps. »

Ces paroles là ne me surprenèrent guère. A vrai dire, pouvais-je d’avantage être surpris que je ne l’eu été d’autre soir par cette jeune femme ? Je ne pense pas. Bien évidemment qu’elle devait avoir oublié tout ce qu’elle avait put me dire. Moi aussi à vrai dire certaines choses m’échappaient, pas toute, mais quelques détails. Mais bon, j’avais tout de même retenu le plus important, c’était certains. Concentré dans ce que je faisais, je ne répondis pas tout de suite à sa question alors qu’elle s’était rapproché pour s’assoir près de l’appareil sur lequel je m’exerçais. Je la regardais discrètement du coin de l’œil, avant qu’elle ne reprenne une nouvelle fois la parole.


« Pour répondre à ce que tu disais tout à l’heure, je n’ai strictement rien contre les Polonais…D’accord, je suis russe et je suis fière de mes origines, mais ça ne fait pas de moi une communiste et autre adoratrice de Staline…On peut passer outre, je pense. Tu trouves que je suis rouge, toi ? Même si mes joues piquent un petit fard, interdiction de faire la moindre remarque hein, ça ne comptera pas ! Mais foutue pour foutue, je dois dire que j’ai été fiancée peu de temps à un Bulgare. Rien à voir avec la Pologne je te l’accorde mais j’ai fais beaucoup avec les Pays de l’Est, pendant très longtemps. J’aime mes origines…Ce sont mes origines qui ne m’aiment pas, je le crains ! Tu as déjà pensé à te marier avec quelqu’un possédant les mêmes origines que toi, dont tu aurais eu des enfants portant des prénoms en adéquation avec tes origines ? Pas moi. Je ne me serais jamais mariée à un russe, parce qu’il aurait fallut passer par la bénédiction de mon père et ça, il n’en n’était pas question. Et puis j’adore le mélange des cultures. J’ai toujours eu la jambe en l’air. »

Je ne put m’empêcher d’émettre un petit rire à l’entente de ses paroles. Non seulement parce la contenance de ce qu’elle venait de dire, mais encore plus quand elle parlait de mariage. Sujet sensible que voulez vous, mais le simple fait qu’elle venait de me demander si j’avais déjà penser à me marier et avoir des enfants me faisaient marrer. En fait je ne pensais pas du tout à ça, absolument pas, alors penser à ça avec quelqu’un de mes origines – ou pas – encore moins en fait. Mais pour le coup, j’étais d’accord avec ce qu’elle disait, le mélange des cultures c’était bien. Très bien même. Bien que je dois avouer je ne pensais absolument pas à ce genre de chose bien souvent, du moment que la fille me plait moi vous savez ça me va. Qu’elle soit Russe, Bulgare, Chinoise, ou même n’importe quoi, et bien en fait je m’en fiche, je fonctionne d’avantage au feeling je crois. Je ne suis pas quelqu’un d’assez cérébral pour penser à ce genre de chose, même si je vous l’accorde c’était intéressant d’élargir ses horizons, disons que je n’y aurais jamais vraiment pensé avant qu’elle ne me le dise. J’écoutais ses paroles, tout en continuant à soulever quelques poids, multifonctions tu connais ? D’ailleurs je ne put m’empêcher de rigoler légèrement – très légèrement – à l’entente de la fin de sa phrase, que je ne sut véritablement comprendre d’ailleurs. Quand on me parlait de jambe en l’air, forcément je pensais directement à … voilà vous savez quoi. Non pas que j’avais l’esprit pervers – juste un peu – mais j’étais un homme après tout. Cependant ce n’était pas dans ce sens là qu’elle voulait me dire qu’elle avait la jambe en l’air, comme elle se justifia immédiatement après en se rattrapant, même si je l’avais bien deviné quand même.

« Ce n’est pas du tout du tout ce que j’ai voulu dire, ne va surtout pas te faire des idées ! Non j’aime bien séduire, enfin séduire c’est un bien grand mot, mais je respecte trop les autres pour oser leur faire ça…Enfin je veux dire les prendre et les jeter ! Enfin pas les prendre au sens prendre…Merde je n’arrive pas à m’exprimer de manière claire, c’est atrocement confus, et puis je parle affreusement vite là non ? » Je ne pouvais m’empêcher de rire une nouvelle fois. Elle ne cherchait très probablement pas à l’être, mais croyez-moi sur le coup, je trouvais qu’Abbygail était assez drôle. J’avais tout de même compris le quiproquo bien avant qu’elle ne s’explique, mais de là à penser qu’elle était du genre à réellement avoir la jambe en l’air – au sens pervers du terme cette fois – non. Je n’étais pas allé jusqu’à penser ça tout de même. Enfin d’ailleurs n’avait même pas médité sur la question, en fait je n’avais même pas songé à quoi que ce soit de ce genre même. Je ne me posais pas ce genre de question même. J’acquiesa d’un signe de tête avec un sourire pour lui dire que oui, effectivement elle parlait un peu vite. Je n’arrivais pas vraiment à la suivre, elle m’en disait beaucoup sans que je ne puisse avoir le temps de répondre, alors qu’elle essayai de se rattraper l’air confuse. Ce que je trouvais amusant plus qu’autre chose en fait. La laissant respirer et dire ce qu’elle avait à dire une bonne fois pour toute.

« J’aime bien le voyage, voilà ! Aucun rapport avec la choucroute mais au moins c’est clair, net, précis, sans bavure et surtout personne ne se fait d’idée ! Non parce que je ne sais toujours pas ce que j’ai bien pu dire comme horreur la dernière fois sur mon existence piètre et compliquée, donc je préfère prévenir que guérir afin d’éviter tout dommage collatéral. Je suis pathétique, n’est-ce pas ? Ne m’en veux pas, d’habitude je m’exprime de manière très claire mais là je crois que l’épisode avec l’autre tarte m’a complètement déboussolée. Il mériterait une bonne salade de phalanges celui-là pour lui apprendre à vivre ! Tu n’es peut-être pas porté sur la violence, mais j’avoue que ça m’arrive de temps en temps. Je n’ai pas ta carrure et je n’impressionne pas vraiment, je suis un poids plume ! Je m’accroche donc à ce que j’ai, à savoir un caractère de merde… » Je la laissa terminé de parler avant de finalement me relever et me mettre en position assis face à elle qui galérait plus qu’autre chose à enfiler ses gants de boxe. Elle semblait d’avantage sur les nerfs qu’autre chose, probablement à cause de l’individu comme elle venait si bien de le dire. Je la comprenais, ça m’arrivait par moment aussi hein, mais là pour le coup j’étais carrément calme et serein, toujours un brin amusé par l’attitude d’Abby qui m’avait de nouveau fait décrocher un sourire. A force elle allait vraiment croire que je me moquais d’elle mais ce n’était pas du tout ça. C’était juste que… Je sais pas.. Quelque chose m’amusais plus que me gênait dans cette situation. C’était peut être elle ? C’était peut être moi ? En tout cas j’étais plutôt content de ne pas être mal à l’aise. Ce qui aurait put être le cas figurez vous. Mais personnellement je détestais éprouver de la gène ou quoi que ce soit du même genre, ce qui fait que mon attitude actuelle m’arrangeait en fait.

Ma première réaction avant de répondre à sa fatidique question fut de me pencher vers elle pour retirer ses gants de boxe tant elle semblait éprouver de la difficulté avec. « Voilà, déjà là ça sera mieux sinon tu pourrais y être jusqu’à demain. Et je me doute bien que tu ne compte très certainement pas dormir avec ça. Surtout en plein mois de juillet. » Ajoutais-je en posant les gants par terre à côté d’elle émettant un petit rire, avant de reprendre la parole d’un air léger. « Ou alors puisque t’aime bien voyager, il faudra faire un petit détour en Alaska, je pense que des gants ça pourra toujours t’être utile par là bas. Pour y avoir été je peux dire qu’il y fait très froid ! Ou alors peut être préférerais-tu la Sibérie ? C’est plus proche de chez toi au moins. Et pour info, je n’ai absolument plus rien contre les russes. Ni n’importe qui d’ailleurs. Toute les nationalités sont même bonne à connaitre non ? Tu parle à un globe trotter là, donc ça serait assez hypocrite de ma part d’aller dire le contraire. » Je ria une nouvelle fois légèrement, avant de finalement me reprendre me grattant l’arrière de la tête pour réfléchir. Réfléchir à ce qu’elle m’avait dit l’autre fois. Alors, par où commencer déjà ? Si je dois dire la seconde d’avant j’étais détendu, là ça me mettait mal à l’aise. Mal à l’aise de savoir autant de chose sur elle, alors que je n’étais rien, pas un ami, pas un copain, ni quoi que ce soit d’autre pour cette jeune femme pour qu’elle fut poussée à me faire ce genre de révélation que le quasi inconnu que j’étais pour elle n’était pas supposé connaitre. Restant un instant silencieux, je me releva pour en profiter pour aller boire un peu dans la bouteille d’eau que j’avais posé sur le rebord de fenêtre, la ramenant pour aller m’assoir de nouveau sur le banc en face d’elle.

« Alors pour te répondre, sur ce que tu m’as dis l’autre fois… Et bien pas mal de chose. Tu parles beaucoup quand t’es bourrées, tu le sais ? » Ajoutais-je pour la taquiner avant d’essayer de reprendre mon sérieux que j’avais du mal à garder bien longtemps d’ailleurs. C’était plus fort que moi, je n’arrivais pas à le rester, je n’aimais pas l’être aussi il faut dire. [color=CadetBlue] « Tu m’as raconté cet accident que tu as eu, qui t’as fait perdre la vue… Et arf, je devrais arrêter de boire je ne me souviens pas de tout dans les moindres détails.[/colord] » Bravo Ez, niveau confident je te trouve génial, non seulement tu oublie plein de truc mais en plus tu n’arrive même pas à être sérieux. Bon si c’était ce qu’elle avait cherché en l’espoir d’une soirée en me racontant son passé, je crois qu’elle était tombé sur la mauvaise personne je crois. « Je n’ai pas envie que ça te mette mal à l’aise que je sache hein ? Même si je dois avouer que je ne suis très certainement pas la meilleure personne à qui l’on puisse raconter ce genre de truc. » Avouais-je en toute franchise, comme je l’étais parfois beaucoup trop d’ailleurs. « Tu m’as aussi raconté que tu étais aveugle, avant. Et après ça, je me souviens que l’on est allé trinquer dehors avec une bouteille de Bourbon volée dans le bar. » Par contre pour me rappeler des conneries, bizarrement là j’étais toujours le premier hein. Je ne savais pas qui de nous deux avait eu la brillante idée de se choper une bouteille pour terminé à discuter dehors, mais en tout cas le reste de la discussion c’était terminé dehors. Elle ou moi, avait tout de même du avoir le minimum d’esprit pour se dire qu’il valait mieux parler à l’abris des regards. « D’ailleurs ce Bourbon était un délice. Ce que je préfère avec la France c’est leur vin… Ah oui, donc après on est allé discuter à l’extérieur, dans un parc précisément, sur un tourniquet sous le regard méfiant d’une balançoire en forme de lapin… » bon certes, c’était inutile de sortir ça, mais je lui disais ce dont je me souvenais hein… Même si j’avoue, c’était totalement inapproprié de ma part de sortir ça dans ce genre de conversation. « Et après tu m’a raconté comment tu avais été guérie. Que ça n’avait pas été facile, et qu’en plus ça t’avais entrainé des crises parfois difficile à gérer. Et puis globalement je crois que c’est tout. Enfin, c’est déjà beaucoup. Enormément même. Oh tu sais, je pense que tu avais besoin de quelqu’un à qui parler sans problème, et j’étais là. Et il n’y a aucun mal là-dessus. Si ça a put t’aider, ça me fait plaisir. Et par ailleurs, je ne te trouve pas du tout pathétique ni quoi que ce soit d’autre. Mais plutôt courageuse. Tu devrais avoir une meilleure opinion de toi-même tu sais ? » Il faudrait vraiment que j’arrête si franc par moment, sans doute étais-je complètement à côté de la plaque. Mais que voulez vous, elle venait de dire qu’elle était pathétique, avait un caractère de merde, et semblait croire que je pouvais lui en vouloir. Ce qui n’était absolument pas le cas, je n’avais pas envie qu’elle pense du côté négatif de la chose. « C’était plus facile de parler de ça autour d’un bon vin n’est-ce pas ? » Je souriais, essayant de me remémorer encore d’autres détail qui m’échapperait même à moi pendant quelque temps encore sans doute.

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