the great escape
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“Va en enfer ! D'accord, tu m'y accompagnes” ★ CAM&CALY

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“Va en enfer ! D'accord, tu m'y accompagnes” ★ CAM&CALY Empty
MessageSujet: “Va en enfer ! D'accord, tu m'y accompagnes” ★ CAM&CALY “Va en enfer ! D'accord, tu m'y accompagnes” ★ CAM&CALY EmptyMer 6 Juil - 19:51

    “Va en enfer ! D'accord, tu m'y accompagnes” ★ CAM&CALY Tumblr_ljanyqjorh1qhvxceo1_500

    Je me sentais comme un chien qui a pissé sur la moquette et qui attend que son maître se rende compte pour recevoir sa raclée. Et un certain lundi soir, la raclée est tombée. Ca m’a fait un bien fou.




Une passe à mon coéquipier de droite, tentant de me démarquer ensuite, je lui tendais les mains pour qu’il me relance le ballon. Un pas, deux pas, ley-up et panier. Deux nouveaux points pour mon équipe, je tapais dans la main de Gabriel en passant à côté de lui pour revenir défendre. La sueur perlait mon front alors que nous nous donnions à fond pour gagner ce match. Contre nous, des fanfreluches d’étudiants, que nous n’allions pas tarder à abattre, comme un château de carte sur lequel nous serions entrain de souffler. Non seulement nous étions arrivés à égalité, mais en plus, le chronomètre affichait plus que quelques secondes avant la fin du temps imparti. L’adrénaline montait alors que nous devions à tout prix récupérer ce ballon pour tenter de marquer. Et ce fut Gabriel qui souffla un bon coup sur le château. Une interception, une passe et il marquait. 54-52, game over for them. Le sport, douce invention pour évacuer chaque pore de son être, chaque pensée et renforcer l’esprit de solidarité. Ne jamais montrer ses faiblesses, toujours attaquer là où l’adversaire s’y attend le moins. Imposer une tactique, un suspens. Visualiser le tendon d’achille de l’adversaire et l’abattre au moment propice. A ce moment-là, j’avais la personnalité digne d’un iota. Je pratiquais souvent du sport avec quelques iotas, dont Gabriel qui au fil du temps s’imposa comme l’un de mes très bon amis. Mais intégrer les iotas, hors de question. Ma confrérie me plaisait parfaitement, elle était certes un peu calme mais le trio infernal était bien là pour la rendre moins monotone qu’elle n’y paraissait. En parlant de trio infernal, je voulais bien entendu parler de Camille, Nathaniel et moi. Les trois larons inséparables, prêt à semer leurs conneries sur leur passage, à égayer la journées des alphas, à les rendre plus éveillés que jamais. Infatiguables ces trois-là, au grand dam de quelques confrères. « Cameron, elles sont où tes piles qu’on puisse te les enlever cinq minutes ». Un pouffement, une tape dans le dos suivi d’un petit « elles sont dans ton cul » et je repartais de plus belle en riant. Huit ans d’âge mental. Les héros des dessins animés prenaient souvent place dans mon corps et dans ma tête. Peter Pan, Spiderman, Lucky Luke. Ils avaient habités les matins de mon enfance et habitaient toujours ma tête. Comme un enfant qui ne voulait pas grandir. Moi je rêvais de partir au pays de Peter Pan, de me marier avec Wendy et de me battre avec le capitaine crochet. D’être un de ces superhéros entouré de belles filles à sauver. Les belles filles je les avais. Ca ne me gradait pas au rang de superhéros, à mon plus grand désarroi. Oui je sais, il faudrait que je grandisse un peu et que j’arrête de faire mon grand gamin. I know, I know. Mais la vie semblait tellement plus belle et facile dans les contes de fées. Le gentil aimait la princesse et triomphait du méchant. Puis ils se mariaient, faisaient beaucoup d’enfants et vivaient heureux. Sauf que je n’étais qu’à moitié gentil, je n’aimais pas de princesse et je ne voulais encore moins des enfants. Ou du moins, pas dans l’immédiat. Ma jeunesse était encore loin à bousiller à cause d’un spermatozoide égaré. Et comment pouvais-je m’occuper d’un enfant alors que j’en étais encore un. « Bon allez mec, je rentre, à bientôt ». Je choppais mon sac de sport, mon skate sur lequel je sautais, les deux pieds joints et c’était parti pour la maison de confrérie. Slalom entre les passants sur les trottoirs comme je savais si bien les faire, je me stoppai alors brusquement devant une boulangerie. Les yeux parcourant la vitrine avec des yeux émerveillés devant tant gâteries. Les couleurs qu’émanaient les différents fruits sur les gâteaux me piquaient les yeux. J’étais comme fasciné et décidai alors d’écouter mon ventre qui criait famine depuis maintenant quelques minutes. Un éclair au chocolat dans une main, les deux pieds foulant le sol pour faire rouler mon skate, j’avais repris le chemin de mon appartement. La perspective de me retrouver avec Calypso, ma colocataire depuis quelques semaines, ne m’enchantait pas vraiment, mais soit, pour le moment je n’avais rien d’autres de prévu, si ce n’était un décrassage de ma peau.

« Il y a quelqu’un ??!!! ». Aucunes réponses, la sorcière n’était pas rentrée. Great, j’allais pouvoir profiter un peu de mon temps libre en étant tranquille et surtout sans avoir à supporter les sautes d’humeur de mademoiselle. D’ordinaire accueillant et sociable, Calypso m’avait tout de suite refroidi quand elle avait emménagé avec moi. Trop questionnant, trop encombrant, trop tout pour la jeune femme. Trop vivant, trop bruyant, trop joyeux, elle voulait peut-être que je me tape une dépression pour lui faire plaisir ? C’était vraiment très mal me connaître. Changer pour quelqu’un, même pas cap. Je n’avais déjà jamais changé mon caractère pour Rowan, la seule que j’avais aimé, alors le changer pour une inconnue qui débarquait avec sa mauvaise humeur, et puis quoi encore. En me parlant comme elle l’avait fait, la jeune alpha n’avait pas su où elle fourrait les pieds. Cameron il était bien gentil, mais Cameron il ne se laissait pas marcher sur les pieds non plus. Faire chier mon monde ? Mon passe temps favori. Enfin surtout ceux qui le méritaient le plus. Comme ma chère colocataire. Dès les premiers jours, la cohabitation n’avait pas été chose aisée. Les mesquineries, les coups bas, les noms d’oiseaux s’interposaient entre chacune de nos paroles. Dégages, tu sers à rien, va te pendre, tout autant d’expressions qui exprimaient l’affection que nous avions l’un envers l’autre. Elle me qualifiait de chieur de service et elle avait totalement raison. La voir énerver devenait mon jeu favori quand nous étions tous les deux dans l’appartement. Hop un coup d’épaule en passant à côté d’elle, son fruit de jus préféré vidé, sa chaine hifi cassée, oups ça c’était vraiment un malheureux accident. A ce jeu, il n’y avait pas de gagnant, pourtant nous ne pouvions nous empêcher de laisser faire l’autre et répliquions à la moindre attaque. Je devais bien admettre qu’elle était une adversaire redoutable, mais il m’en fallait beaucoup plus pour me faire plier malheureusement. Ou heureusement. Personne ne m’a jamais forcé à faire les choses, ce n’était pas aujourd’hui que cela allait commencer. Mon indépendance, je la vivais pleinement, que cela plaise aux autres ou non. Tant que moi j’étais bien et heureux, le reste m’importait peu. A part mes amis. La loyauté, valeur sure qui demeurait en moi depuis mon plus jeune âge. Si tu veux venir me casser la tête, tu peux volontiers mais surtout, tu ne touches pas à mes potes parce que sinon c’est moi qui vais venir te casser la tête. C’est notamment ma loyauté qui m’avait poussé à détester les omégas, enfin un oméga et un iota plus précisément. Parce qu’ils pensaient sérieusement qu’ils pouvaient s’en prendre à l’un de mes meilleurs amis sans qu’il n’y ait de répercussions ? La bonne blague. Notre confrérie jugée calme et sans histoires, les deux compères devaient sans doutes jubiler de leur victoire, sans se doute une seule seconde de la contre attaque qui se préparait. Ils nous en avaient pas fallu beaucoup pour que Nathaniel et moi nous mettions d’accord sur le fait que oui, vengeance il y aura. Mais plus elle prenait de temps à se réaliser, plus l’attention et la vigilance des deux fautifs allaient s’estomper et plus la contre attaque allait faire mal. La vengeance est un plat qui se mange froid, you know it.

Je sortais d’une douche de quelques minutes, juste de quoi me rendre frais et propre, sans la couche de sueur et l’odeur qui s’en dégageait. Petit coup de peigne avant d’aller m’habiller. Porte qui claque, bruit de pas et de trousseau de clés, Calypso venait de rentrer. Gosh. Le pas pressé pour rejoindre ma chambre et n’avoir la désagréable surprise de la croiser, je fermai la porte derrière. Vieux short de basket, je restai torse nu à la vue de la chaleur qui se dégageait dans l’appartement. Merde, confortablement installé sur mon lit, l’ordinateur portable installé sur les genoux, je venais de me rendre compte que j’avais laissé choir mon téléphone portable à côté du lavabo, dans la salle de bain. Soupir et je me dirigeai vers la salle de bain. Alors que je récupérai mon cellulaire, un objet attira mon attention. Une sublime montre, d’homme à priori. Elle n’était pas à moins, sachant que jamais un tel objet n’avait atterri à mon poignet. J’avais une sainte horreur des montres, une des principales causes de mes retards à répétitions. Mais celle-là semblait tellement chère et si lourde, que la curiosité m’envahit et je l’enfilai à mon poignet. Seigneur, qui pouvait porter un truc pareil. Même un hippopotame serait capable de se plier sous le poids de ce gros joujou. « Pose cette montre immédiatement ». Un sursaut et je laissai tomber la montre par terre. Bim, un fracas au sol. Je l’avais mal refermé et la voix froide de Calypso sortie de nulle part m’avait pris au dépourvu. « T’es folle de me faire peur comme ça, un peu plus et j’avais une crise cardiaque ». Je ramassai la montre. « Elle est à qui ? Et tu pourrais être un peu plus aimable quand tu me parles Calyoupi ». Un petit surnom de merde, bien mielleux et vomitif, bien comme elle les aimait. J’attendais la réplique de ma chère colocataire qui allait sans doute être des plus violentes. Oui je l’avais cherché et j’allais sans doute la trouver. A moins que ça ne soit elle qui me trouve. Le jeu venait de commencer et ça tombait rien, je n’avais rien d’autres à faire de ma soirée.
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Zachariah La Tour Dubois
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Zachariah La Tour Dubois
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MessageSujet: Re: “Va en enfer ! D'accord, tu m'y accompagnes” ★ CAM&CALY “Va en enfer ! D'accord, tu m'y accompagnes” ★ CAM&CALY EmptyJeu 7 Juil - 16:31

    “Va en enfer ! D'accord, tu m'y accompagnes” ★ CAM&CALY Tumblr_ln731w41nf1qbajdgo1_500
    AARON Lili Lili,take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand you'll see that you can breath without not back up some much stuff you got to understand. for every step in any walk any town of any thaught i'll be your guide



    Un œil d’ouvert. Puis le deuxième. Le soleil de ce début d’été filtrait à travers les rideaux de ma chambre et les rayons me caressaient le visage. Comme réveil, j’ai déjà connu pire. Tendant l’oreille vers un bruit quelconque, seul le silence me répondit. Un sourire satisfait plana le temps d’une fraction de seconde sur mes lèvres. Pas de Cameron dans les parages, c’était sûr et certain. Comment pouvais-je le certifier avec autant d’aplomb ? Oh, eh bien c’est bien simple. Lorsque mon cher et tendre colocataire se trouvait dans l’appartement, il prenait un malin plaisir à mettre la musique à fond, à claquer les portes des placards de la cuisine, à bondir comme une espèce de kangourou dans le couloir tout en passant et repassant plusieurs fois devant la porte de ma chambre. Bref, un boulet dans toute sa splendeur. On dit qu’un garçon n’est pas mature avant d’avoir atteint un certain âge … Je peux d’ores et déjà affirmer que concernant l’autre fanfreluche qui me sert de colocataire, c’est la stricte vérité. Rien n’est exagéré. Au contraire, pour lui nous sommes même en dessous de la réalité. Je vis avec un gamin incapable de penser à autre chose que rire, s’amuser et faire chier. Le seul point positif est qu’il ne fait pas traîner ses chaussettes et ses caleçons sales un peu partout dans les pièces. Encore heureux, j’ai envie de dire. Sinon la troisième guerre mondiale serait en marche. Déjà que ce n’est pas l’amour fou alors si en plus d’être stupide, il était bordélique et limite crade … Je l’aurai jeté par la fenêtre. Pas assez de force pour le faire ? Pas de problème, j’aurai engagé et payé des hommes de main pour qu’ils le fassent. Garce moi ? Pensez-vous donc. Juste : Quand je n’aime pas quelqu’un, je ne fais pas semblant. Bref, je me suis levée de bonne humeur. Fait assez rare, qui mérite d’être soulignée. Comme quoi, il en faut peur pour être heureux : Pas de Cameron dans mon champ de vision et c’est le paradis sur terre. Je voulais prendre mon petit déjeuner en musique mais ma chaîne étant cassée et complétement irréparable – merci Cameron d’avoir malencontreusement foutu un coup de pied dedans en rentrant dans ma chambre – il ne me restait plus qu’à trouver une solution alternative. A savoir prendre la sienne. Sans gêne, je suis rentrée dans son antre qui sentait singulièrement le fauve – ouvrir la fenêtre pour aérer, tu connais ? – et je me mis en tête de faire fonctionner sa chaîne. Quelques CD ne traînaient pas loin, j’en pris un au hasard avant de l’insérer dedans. Il y avait quelques ratés … Poussiéreuse la chaîne de monsieur Bush-Adams ? Faut croire que oui. Après deux ou trois coups de ma part, elle fut réduite au silence … Arf’, pas de chance mon gars, toi non plus tu te retrouves sans rien à présent. Fière de moi, je repartis le pas léger et la mine réjouie. Vraiment, quelle excellente journée. La matinée s’écoula tranquillement. Après m’être préparée tranquillement en profitant au maximum de la salle de bain et de la douche – pour une fois que nous ne nous battions pas pour savoir qui allait pouvoir vider le ballon d’eau chaude – je suis partie dans le centre-ville de San-Francisco pour faire quelques emplettes. Je ne suis pas une accro névrosée du shopping mais j’avais laissé une bonne partie de ma garde-robe en Angleterre et je ne comptais pas m’habiller avec des haillons ici-même donc je n’avais pas le choix. Chaussant mes lunettes de soleil Chanel sur le bout de mon nez, j’étais fin prête pour partir en expédition. Au passage, je suis allée jusqu’à la confrérie des Gamma pour prendre ma meilleure amie Vraona afin qu’elle vienne avec moi et qu’elle me donne son avis sur tous les vêtements. Elle avait un goût plus sûr que le mien. Ravie de pouvoir jouer les conseillères, elle n’hésita pas une seule seconde avant d’accepter de m’accompagner. Nous voilà donc, notre duo infernal à la conquête des plus grands magasins de la ville. Les heures qui suivirent furent un véritable supplice. Et vas-y que j’entendais des « Caly, essaye cette robe. » ou bien des « Non, pas ce pantalon, il est affreux ! Regarde plutôt l’autre, à ta gauche. » Au secours quoi. Vra me faisait essayer mille et un vêtements et comme une conne, j’obéissais à ses instructions. J’avais l’impression de n’être qu’une poupée qu’elle habillait à sa guise. Si je l’avais voulu, j’aurai facilement pu me rebeller mais je voyais bien que cela lui faisait plaisir alors … Les mains chargées de sacs – la gamma avait au moins acheté autant que moi alors qu’elle n’avait strictement besoin de rien – nous sommes rentrées à l’université. Vra, heureuse comme tout de retrouver sa confrérie, moi à reculons rien qu’à l’idée de me retrouver en tête à tête avec Cameron. Cependant, je ne lui montrais rien et après avoir déposé une bise sur ses joues, j’ai marché en direction de ma sonorité.

    Pour bien montrer à mon colocataire que j’étais de retour, j’ai claqué la porte d’entrée avec force. J’ai par la suite balancé mes clefs sur la table. Le bruit de ces dernières retentit assez fort pour permettre au jeune homme de constater ma présence si ce n’était pas encore le cas. Sans faire l’effort d’aller voir où il se trouvait ne serait-ce que pour le saluer, je suis directement allée dans ma chambre pour y ranger tous mes paquets. Et c’est à ce moment-là que je me suis rendue compte que quelque chose clochait chez moi. Mon poignet était nu. Or ce n’était jamais le cas. Depuis la mort d’Andrew, je portais constamment sa montre sur moi. Une manière comme une autre de l’avoir toujours auprès de moi. C’est pathétique je sais mais l’opinion des autres m’importe peu. Tout ça pour dire que je commençais sérieusement à m’inquiéter. Où est-ce que j’avais bien pu la mettre ? Réfléchis Calypso, réfléchis. Dans ma tête les images de la journée défilaient et sur aucune d’entre elles, je n’avais le bijou sur moi. Par conséquent, je l’avais laissé quelque part dans l’appartement. … La salle de bain. J’étais tellement d’humeur festive de ne pas avoir vu la tête de Cam’ ce matin que j’avais totalement zappé de la remettre en sortant de ma douche. Sans perdre un instant, je me suis rendue dans cette pièce. Pas de chance mon colocataire s’y trouvait déjà … Avec la montre de mon petit ami au poignet. Oh mon dieu, je vais le tuer. M’approchant de lui sans faire de bruit, je lui dis d’une voix froide et sèche : « Pose cette montre immédiatement. » Ces quatre mots n’avaient l’air de rien et pourtant il voulait tout dire. S’il n’obéissait pas dans la seconde qui suivait, j’étais capable de lui faire avaler son gel douche de force. Et je ne plaisantais pas. S’il y avait bel et bien un objet auquel on ne devait pas toucher, c’était la montre d’Andrew. « T’es folle de me faire peur comme ça, un peu plus et j’avais une crise cardiaque ». Si tu savais à quel point ta vie m’importe peu mon pauvre garçon, tu en serais terrifié. Haussant un sourcil vaguement perplexe, je répliquais par le moins du monde émotionnée. « Loupé, tu m’as l’air d'être toujours aussi vivant. » Du grand Calypso. Dans le genre adorable en toute circonstance, vous pouvez compter sur moi. Le bim qui avait retentit un instant auparavant, parvint alors jusqu’à mes oreilles. Fermant les yeux, je comptais jusqu’à trois avant d’exploser. Pendant ce temps, Cameron s’était baissé pour ramasser la montre. Oui, parce que cet abruti venait de la faire tomber. Maladresse de merde, mec de merde … Il est à jeter en entier lui. Une fois qu’il l’eut de nouveau entre ses mains, je la lui arrachais sans douceur tout en lui lançant un regard féroce. Si elle avait la moindre éraflure, il aurait signé son arrêt de mort. Par un miracle quelconque, elle ne paraissait pas avoir souffert de sa chute. J’aurai presque pu lui pardonner cet affront si sa voix emplie de curiosité n’avait pas agressé mes oreilles dans la foulée. « Elle est à qui ? Et tu pourrais être un peu plus aimable quand tu me parles Calyoupi ». C’est moi qui était en plein rêve ou il pensait réellement que nous allions nous faire des confidences comme de vieux potes ? Et c’est quoi ce surnom sorti de je ne sais où ? Il veut me faire péter les plombs lui, ce n’est pas possible autrement. Je n’avais qu’une envie : Lui fracasser la tête contre le mur. Toutefois, je me contentais d’un simple « Va te faire foutre, c’est assez aimable pour toi ? » avant de lui tourner le dos et de claquer derrière moi la porte de la salle de bain. Des fois qu’il ait l’idée de me suite dans le but de me persécuter encore et toujours avec des questions à deux balles. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, il avait réussi à ruiner ma journée qui était jusque-là parfaite en tout point. Maintenant, je voyais rouge et je n’avais qu’une idée en tête : Me venger. Oui, je suis loin de ressentir des scrupules à ce niveau. En faire baver aux autres est l’un de mes loisirs favoris. Montre en main, je me suis dirigée vers mon armoire et j’y ai fourré l’objet entre deux piles de vêtements histoire que Cameron n’aille pas la retrouver un jour, par pur hasard et qu’il la refasse tomber. « Tu veux jouer, on va jouer. » murmurais-je pour moi-même avant de ressortir en quatrième vitesse. Bon analysons la situation. Il a touché à mes affaires personnelles, il est normal que je lui rende la pareille. Œil pour œil, dent pour dent comme le veut la loi de Talion. C’est alors que j’aperçus dans le couloir son skate. Aaaaaaaaaaah … S’il y a bien une chose à laquelle il tenait, c’est bien ce machin à roulettes. Un sourire mauvais se dessina sur mes lèvres et sans m’attarder plus longtemps, je saisis le skate puis, je me rendis à la cuisine. Une fois dans la pièce, j’ouvris la fenêtre et je balançais gaiement l’objet. Sans me soucier si quelqu’un était en dessous au passage. En me retournant, je vis que Cameron était entre temps arrivé. Faussement désolée, j’haussais les épaules. « Oups. » Main devant la bouche comme si je m’en voulais de ce geste largement prémédité. Laissant la fenêtre ouverte pour qu’il regarde lui-même l’étendu des dégâts si cela lui chantait, je passais à ses côtés la tête haute. « C’est sûr que maintenant, il va moins bien marcher. » Calypso Hell brightside : One point.
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MessageSujet: Re: “Va en enfer ! D'accord, tu m'y accompagnes” ★ CAM&CALY “Va en enfer ! D'accord, tu m'y accompagnes” ★ CAM&CALY EmptyDim 31 Juil - 5:08

    “Va en enfer ! D'accord, tu m'y accompagnes” ★ CAM&CALY Tumblr_llwf727qD61qk37h9o1_500

    Mais tu vois, si être intello ça veut dire aimer s'instruire, être curieux, attentif, admirer, s'émouvoir, essayer de comprendre comment tout ça tient debout et tenter de se coucher un peu moins con que la veille, alors oui, je le revendique totalement: non seulement je suis une intello, mais en plus je suis fier de l'être •• CAN'T STOP




Mon caractère n’avait jamais été des plus simples, je le savais. Mes parents, durant mon enfance, m’en avaient souvent fait la remarque. Trop de caractère, trop d’énergie, trop de tout. Un petit gars hors norme comme affectionnait ma grand-mère. Si une personne m’avait bien toujours comprise et aidée, c’était bien elle. Je tenais mon intelligence d’elle paraitrait-il. Quotient intellectuel supérieur à la moyenne qui avait scellé notre lien déjà très présent depuis ma naissance. Elle seule avait toujours su me comprendre, répondre à la moindre de mes interrogations sans jamais faire ressentir une onde d’agacement. Elle était patiente, calme, dévouée pour moi. Souvent elle prenait la relève des mes parents qui m’envoyait chez elle quand ils semblaient fatigués de moi comme ils l’affirmaient. Ma mamie m’offrait les meilleurs gâteaux du monde et les plus tendres des câlins. Des gâteaux si moelleux que mes papilles gustatives s’y perdaient. J’aimais dormir chez elle, dans son grand lit entre ses draps qui sentaient bon la lavande et le parfum de sa lessive. Il me suffisait de fermer les yeux pour ressentir ces odeurs et la sensation de sa main sur mon visage qui me calmait lorsque je faisais des vilains cauchemars croyant que Shipper le renard viendrait me voler tous mes bonbons pour les donner à Dora l’exploratrice que je détestais. Avec sa coupe à la playmobil et sa voix aigue, cette bitch m’avait toujours fait flipper. Le seul que je pouvais à peu près saquer était Babouche et encore, c’était juste son nom que je trouvais drôle. Ma mamie possédait aussi le même esprit imaginaire que le mien. Nous pouvions passer deux bonnes heures le soir à raconter une histoire, allant dans les moindres détails de l’habit des personnages, de leurs habitudes, leurs envies, leur physique. Nous inventions des histoires rocambolesques que je tentais de raconter par la suite à mes parents mais ces derniers se contentaient alors de soupirer, faire un geste de la main en me demandant de les laisser tranquille, parce qu’ils travaillaient, ou étaient fatigués ou avaient mal à la tête. Oui mais voilà, c’était bien ça le problème avec eux, ils avaient sans cesse mal à la tête. Comme si leur crâne avait adopté un marteau qui tapait sans cesse. Un jour j’ai essayé de l’imaginer ce marteau, qui frappait, frappait, frappait fort dans leur tête et puis j’ai rigolé tout seul en les regardant. Mes parents n’ont pas beaucoup apprécié la chose qui pensaient que je me moquais d’eux et j’ai été puni. Quitte à être puni, autant l’être pour quelque chose d’amusant. Quand ma sœur est née et qu’elle fut en âge de comprendre à peu près les choses, je me suis mis à lui raconter toutes les histoires que nous nous étions créées avec ma grand-mère. Ma petite sœur était une spectatrice hors du commun. Ses petites boucles blondes retombantes sur son visage et ses grandes binocles me fixant, elle m’écoutait comme si j’étais le père noël lui apportant tout les jouets qu’elles avaient souhaité en secret. Elle avalait mes paroles, me posait cent mille questions pour connaître la suite de l’histoire et je me prenais au jeu, poussant dans les détails encore et encore. Ma petite sœur était la meilleure petite sœur que j’aurai pu avoir. Il était rare de nous voir nous disputer et quand cela arrivait, quelques minutes plus tard je retournais la voir pour un câlin de réconciliation. Quand elle est morte, ma vie s’est brusquement arrêtée. Et j’ai décidé de vivre cette putain de vie à fond, pour elle. Parce qu’elle était pleine de vie et qu’elle m’aurait engueulé si je m’étais laissé mourir dans une dépression fictive. Je la voyais déjà, parmi les anges, m’offrant son petit sourcil froncé comme quand elle était contrariée ou pas d’accord avec ce que j’osais lui affirmer. Du de ses quinze ans, elle avait toujours su s’affirmer sans pour autant avoir un sale caractère. Ma petite sœur était simplement une battante, croquant la vie à pleine dent, vie qui lui avait vite été retirée, à notre plus grand damn. Elle me manquait chaque jour mais me suivait dans chacun de mes pas et quelque part, je ressentais autour de moi comme un sentiment de sécurité. Elle veillait sur moi, à sa manière.

« Pose cette montre immédiatement ». Seigneur dieu, la vipère venait de rentrer et semblait être d’une humeur de chien. Pour changer tiens. Mon dieu mais ses parents ne lui avaient-ils jamais appris à sourire, voir même rigoler ? Ou au moins à être polie et quelque peu agréable ? A priori non puisqu’elle s’entendait à vouloir jouer la rabat-joie, me gueulant dessus dès qu’elle en avait les moyens. Ce n’était pas que ses dires grostesques et désobligeants m’exaspéraient à peine avais-je franchi la porte de l’appartement. Tel un chien en furie elle ne me parlait pas mais m’aboyait clairement dessus. Un bonjour n’avait jamais tué personne à ce que je sache. A moins que je ne sois pas au courant mais cela m’étonnerait fortement. Comment avais-je fait pour me mettre en colocation avec elle ? Pourquoi ne me décidais-je pas à prendre un appartement avec Camille, un de mes meilleurs amis ? Je n’en savais fichtrement rien. Un peu masochiste sur les bords, mais surtout ravi de pouvoir emmerder à plein temps ma colocataire préférée, finalement ce mode de vie me convenait assez la plupart du temps. Elle m’évitait au maximum, ce qui me laissait souvent l’appartement pour moi tout seul et ce n’était pas plus mal. « S’il te plait, merci, ces mots ne font à priori pas parti de ton vocabulaire. Pourtant ce sont des formules très pratiques quand on veut que ce qu’on demande soit exaucée ». Bitch, j’allais t’apprendre à parler moi. Il ne s’agissait que d’une vulgaire montre, il n’y avait pas l’utilité d’en faire tout un fromage. Je n’allais ni la casser, ni la garder pour moi. Quoique. En entendant sa réclamation prononcée si froidement, l’envie de la faire tourner en bourrique s’était incrustée en moi. Si elle me l’avait demandé gentiment quelques secondes plus tôt, peut-être lui aurais-je rendu sans faire de vagues. Mais si il y avait bien une chose que je détestais par-dessus tout, qu’on me parle comme elle venait de le faire. La courtoisie ne semblait pas l’étouffer. « Ah bien vivant pour te faire chier, ouais ça c’est sur. Tu es ma raison de vivre tu sais ». Ironie quand tu nous tiens. Oups la montre venait de m’échapper des mains et d’embrasser tendrement le carrelage. Chose qui ne semblait pas beaucoup plaire à ma chère colocataire puisqu’elle me l’arracha immédiatement après des mains. Le regard qui tue en bonus. Dieu que j’avais peur ! Si elle avait eu des munitions à la place de ses pupilles bleutées, combien de fois m’aurait-elle déjà tué la garce. Plus d’une fois ça s’en était certain.« Oooooh j’en attendais pas moins de ma part. Je veux bien aller me faire foutre, mais uniquement avec toi ». Petits mouvements de lèvres comme si j’allais la gratifier d’un baiser sur la joue et à la vue de sa moue dégoûtée, je partais dans un fou rire. Aucuns sourires ne naissaient sur le visage de mamie Calypso, comme c’en était étonnant. Je la vis alors tourner les talons pour partir en trombe je ne savais où. Probablement dans sa chambre à planquer sa montre pour ne pas que je la retrouve tiens. Ma douce Calypso, pour quel abruti fini me prends-tu. Comme si je ne me doutais pas qu’elle la plaquerait au fond de son armoire, entre deux piles de vêtements ou ces quelques culottes de grand-mère. Alors que je finissais de me contempler dans le miroir, tirant toutes les grimaces possibles et inimaginables, comme quand j’étais petit et qu’avec ma petite soeur nous jouions à celui qui imiterait le monstre le plus laid et le plus méchant, j’entendis alors un grand bruit de fracas. Je sortais de la salle de bain pour immédiatement m’apercevoir du coup de pute que venait de me faire Calypso. Mon skateboard ne se trouvait plus à sa place habituelle. Quelle garce, mais quelle garce. Je me précipitais à la fenêtre, passant devant Calypso qui ne semblait pas regretter son acte pour le moins du monde. Putain complètement foutue la planche de skate à deux cent euros. Triple bitch. La fureur s’était toute emparée de moi. Elle venait délibérément de commettre l’irréparable. « T’as intérêt de me le repayer, sale conne. Tu n’imagines pas à quel point ça coute cher un skate pareil. Skate offert par ma petite sœur, putain mais jamais je te le pardonnerai ». C’était ça qui me faisait le plus mal. Pas qu’il soit complètement out, bien que cela m’ennuyait fortement, mais surtout qu’il s’agissait du dernier cadeau que ma sœur avait pu m’offrir avant de mourir. Cet objet avait été la dernière chose qui me restait d’elle, qui me rattachait à elle. Son dernier souvenir que je pouvais toucher. Et Calypso venait de l’exploser en mille morceaux. Une vengeance, vite, une me fallait détruire aussi un bout de la vie de Calypso pour lui rendre la pareille. On ne touchait pas à mes affaires ainsi sans en subir de lourdes conséquences. Je regardais furtivement autour de moi quelques secondes. Là, repéré, un vieux vase pourri que je n’avais jamais supporté mais qui appartenait à je ne savais qui dans la famille de la jeune femme et qui lui semblait important. Tel un automate, je me dépêchais de me rendre aux devants de l’objet. Ni une ni deux je m’en emparais et le laisser tomber délibérément à mes pieds. Et un vase affreux en moins, un. « Oups ». Mine gênée, sans pour autant l’être. On ne touchait pas à mes souvenirs de famille dans que je touche aux tiens chère Calypso. Elle voulait la guerre, elle allait l’avoir. Foi de Cameron.
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Zachariah La Tour Dubois
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Zachariah La Tour Dubois
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MessageSujet: Re: “Va en enfer ! D'accord, tu m'y accompagnes” ★ CAM&CALY “Va en enfer ! D'accord, tu m'y accompagnes” ★ CAM&CALY EmptyDim 14 Aoû - 21:10


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    « Le temps file, le temps n’attend personne. Le temps guérit toutes les blessures. Tous autant que nous sommes nous voulons plus de temps. Du temps pour se relever, du temps pour grandir, du temps pour lâcher prise. Du temps. » Lors de mon arrivée à Berkeley, j’avais cru stupidement que ma colocation avec Cameron se passerait bien. Après tout, il ne fallait qu’un peu de temps pour que nous puissions nous apprivoiser l’un à l’autre. Nous n’étions pas des bêtes sauvages mais des êtres humains civilisés. La cohabition se ferait sans mal. J’ai gardé cet aspect en tête moins de trente minutes. Juste le temps pour le jeune homme de commencer ses questions des plus intimes. Enfin, moi je le voyais comme cela, après pour certains, ils diront que je n’ai fait que psychoter. Il ne cherchait qu’à me connaître en essayant de découvrir mes nombreuses facettes mais il n’en fallu pas plus pour me braquer à vie. Je n’ai pas un caractère facile, je l’admets volontiers mais ce dernier se révèle mille fois plus épouvantable quand on essaye de s’incruster dans ma vie privée. C’est ce que ce pauvre Cameron a fait. Je dis « pauvre » car je ressens un semblant de compassion à son égard. Il n’a rien compris à mon attitude, il a juste pensé être tombé sur la pire des chieuses du monde. Dans un sens, il n’a pas foncièrement tort. Il m’arrivait de temps à autre de ressentir un élan de pitié pour lui. Les jours où j’étais d’humeur massacrante, dieu seul sait comment j’arrivais à me retenir de ne pas l’étriper alors que souvent il n’avait rien fait de particulièrement catastrophique. Cependant, il suffisait d’une parole malheureuse pour que je sorte de mes gonds. Aujourd ‘hui ne faisait pas figure d’exception. Aucune parole de travers, juste une action qui allait lui coûter chère par la suite : Oser porter la montre d’Andrew. Parmi tous les bibelots de l’appartement, il aurait pu toucher à n’importe lequel que cela ne m’aurait rien fait. Mais cette montre là … La porter à son poignet et c’était la guerre assurée. Quand je l’avais aperçu avec, le cadran s’était reflété dans la lumière du soleil et une montagne de souvenir plus dévasteurs que jamais s’était immiscé dans ma tête. La déchirure avec laquelle je vivais continuellement s’était encore un peu plus ouverte laissant dans ma poitrine une plaie béante, impossible à refermer. Une putain de douleur qui m’aurait fait crier si je n’avais pas serré les dents. La douleur peut se manifester sous différentes formes. Ça peut être un petit pincement, une légère irritation, une douleur lancinante, une douleur que l’on supporte tous les jours. Moi c’est tout cela à la fois. La perte de l’homme que j’aimais est le genre de douleur que l’on ne peut pas ignorer. Une douleur si grande, qu’elle bloque tout le reste. Et fait disparaître le reste du monde ! A cet instant plus rien ne comptait, plus rien n’avait d’importance à mes yeux si ce n’était de récupérer ce foutu bijou pour le mettre en lieu sûr. Pour le cacher le plus loin de Cameron. Qu’il ne pose plus jamais les doigts dessus, qu’il ne la regarde plus, qu’il n’y pense même plus. Ma douleur faisait disparaître ces pointes de compassion. Je ne pensais plus à rien. La seule émotion que je pouvais encore ressentir c’est à quel point on souffre quand on a le cœur en mille morceaux. La façon dont on gère notre douleur dépend de nous. La douleur ... On l’anesthésie, on la surmonte, on l’étreint, on l’ignore ... Et pour certains d’entre nous, la meilleure façon de gérer la douleur, c’est de foncer tête baissée. Comme en ce moment. Foncer tête baissée avec une envie meurtrière coincée au fond de moi. J’avais la chanson de Rihanna dans la tête, quand elle dit « Oh mama, mama, I just shot a man down. » Je rêvais de faire subir le même traitement à Cameron. Ô douce vengeance. Mais ce qui m’en empêcha, ce fut une nouvelle fois, cette douleur qui me tenaillait le ventre. Mieux valait ne pas le tuer, cela ne m’apporterait que des ennuis. La douleur ... On doit tous arriver à la surmonter. Espérer qu’elle disparaisse d’elle-même, espérer que la blessure qui la cause se referme. Il n’y a pas de solutions, pas de remèdes miracle. On doit respirer à fond et attendre qu’elle s’estompe. Plus facile à dire qu’à faire. Se donner des conseils, c’est bien gentil mais les appliquer est une toute autre affaire. La plupart du temps, on peut gérer la douleur. Mais parfois, la douleur s’abat sur vous quand vous vous y attendez le moins. Elle vous attaque en traître et ne vous lâche pas. Aujourd’hui le traître a pris forme en la personne de mon colocataire. La douleur ... Vous devez juste continuer à vous battre parce que de toute façon vous ne pouvez pas l’éviter. Et la vie en fournit toujours plus, à chaque minute qui passe, elle en donne toujours plus. Tout en faisant irruption à ses côtés, je lâchais d’une voix plus que sèche une recommandation comme quoi il devait laisser la montrer au plus vite. Sinon, il pouvait s’attendre aux pires représailles de sa vie.

    Le ton de sa voix à mon égard me donna une furieuse envie de lui arracher les yeux avec les dents pour ensuite les donner en pâture à n’importe quel animal à portée de main. Bordel, que l’on me donne la patience de ne pas le trucider sur place parce que si cette dernière volait en éclats, je ne donnais pas cher de la peau de ce sale con d’Adams-Reeder. Mes yeux se fermèrent un bref instant. Juste le temps pour moi de souffler un bon coup pour éviter de commettre l’irréparable. Les ouvrants, je plantais mon regard dans celui vide de toute expression de l’autre bleu pâle qui me faisait face. « Je t’explique. Ce n’est pas une demande, c’est un ordre. Un putain d’ordre que tu vas exécuter sans perdre une seconde. » Calypso Hell Brightside ou la gentillesse incarnée sur cette terre remplie de brutes. La politesse … Je t’en foutrai de la politesse moi. Il me faisait bien rire avec ses phrases toutes faites bien comme il le faut. Pourquoi mettre autant de blabla quand on veut quelque chose ? On ordonne, l’autre exécute et tout le monde est heureux. Pas besoin de faire trente-six mille manières avant. Il n’y avait que Cameron pour se formaliser de si peu. Sa réplique suivante ne me fit ni chaud ni froid. Limite, s’il n’avait rien dit, cela ne m’aurait pas fait plus d’effet. Comme quoi je lui accordais énormément d’importance. Pour seule et unique réponse, je levais les yeux au ciel et mon expression oscilla entre désespoir d’être en présence d’un homme aussi débile et irritation qu’il essaye de m’énerver encore un peu plus. A sa place, je me ferai tout petit. Mais non, lui provoquait encore et toujours. Il ne l’emporterait pas au paradis, j’en fais le serment. Alors que je me jurais de le faire rôtir en enfer, cet abruti congénital fit tomber ma montre au sol. Là, il fallut que je prie tous les bons dieux existants pour ne pas exploser et lui refaire au passage la tête au carré. La lui reprenant avec toute la brutalité dont j’étais capable, je partis de la salle de bain en l’envoyant se faire foutre. Sa tirade et son approche mon m’embrasser me répugna et il s’en rendit compte sans mal. A sa réponse, je lui lançais un doigt d’honneur sans prendre le temps avant de claquer la porte de me retourner pour voir s’il était choqué ou s’il en riait. J’avais déjà ma vengeance en tête. Et elle allait faire mal. Très mal. Son skate atterri rapidement avec fracas sur en contrebas. Adieu pirouettes d’adolescent attardé, il n’aurait plus que ses petites jambes pour aller en cours ou en ville. Pas de chance mon garçon. Je vis qu’il venait de faire irruption dans la cuisine, lieu de mon châtiment envers sa petite personne. Sa rage me fit esquisser un rictus mauvais. Oh le voilà qui montait sur ses grands chevaux. Je ne te rends que la monnaie de ta pièce Cameron, ancre-toi ça dans ta cervelle de pauvre dégénéré de la vie. « Je ne te payerai rien du tout. Je m’en balance de ton skate de merde. Et rassure-toi : que tu ne me pardonnes pas, ne m’empêchera pas de dormir comme un bébé ce soir. » Affirmais-je sans l’ombre d’un remord tout en passant à dix centimètres de lui avec l’idée de partir dans ma chambre pour défaire mes paquets. Cependant, le jeune homme mue par un courage que je n’aurai pas soupçonné brisant un vase qui m’appartenait. Ou plutôt qui appartenait à ma mère décédée. Vestige et seule souvenir que j’avais d’elle. Oh le salaud. Cet objet n’avait pas une valeur sentimentale énorme mais c’est le seul qui me faisait penser à ma génitrice de temps à autre. Avisant l’un de ses casquettes – fétiches ou pas, je m’en tape complet – je me suis ruée sur elle pour la prendre entre mes mains. Pas le temps de réfléchir, il fallait tout de suite que je passe à l’action. Ma main droite fouilla dans l’une de mes poches et l’instant d’après, j’extirpais avec une satisfaction jubilatoire mon briquet. L’avantage d’être une fumeuse c’est que l’on a toujours l’une de ces petites choses sur soi. Je me suis alors retournée pour bien faire face à mon colocataire. Oh oui Cameron, regarde-moi bien parce que d’ici peu, tu vas encore me détester un peu plus. Et sans attendre qu’il ouvre la bouche pour me stopper, je mis le feu à son accessoire préféré. J’eus tout d’abord un peu de mal car mettre le feu à un bout de tissu n’est pas chose aisée mais la combustion fit rapidement effet. Jetant sa casquette à ses pieds, je souris victorieuse. Comme si j’avais gagné un trophée ou bien la guerre. Il m’avait peut-être cassé le vase de ma mère mais je lui rendais coup pour coup. Et ce, sans le moindre scrupule. Après tout, c’est lui qui avait débuté les hostilités en mettant la montre d’Andrew. « Faut aussi que je t’en rachète une c’est ça ? Parce qu’après le skate offert par la sœur, tu vas me dire que c’est la casquette offert par ta bien aimée ? » Cruelle, vous avez dit cruelle ? J’assume parfaitement toutes mes paroles et tous mes actes. Je me moquais éperdument de lui et le pire dans tout ça, c’est que je le faisais sans vergogne. A croire que son mal être et sa peine me passait complètement par-dessus la tête. Eh bien à la réflexion faite … Oui, ça m’est totalement égal. Pas de chance pour toi mon cher Cameron, t’es vraiment tombé sur un os avec moi.

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MessageSujet: Re: “Va en enfer ! D'accord, tu m'y accompagnes” ★ CAM&CALY “Va en enfer ! D'accord, tu m'y accompagnes” ★ CAM&CALY EmptySam 10 Sep - 0:39



    Je suis occupé. En fait comme vous le voyez je ne suis pas occupé, c’est une façon polie de vous dire de dégager.




Tout le monde se posait la question de savoir pourquoi Calypso et moi étions colocataires. Tous nos amis et tout ceux qui nous connaissaient se posaient cette question. Nous aussi d’ailleurs. Calypso et moi, c’était le jeu du chat et de la souris. C’était à celui qui énerverait le plus l’autre. Celui qui ferait le plus de bruit pour être sur d’avoir bien réveillé l’autre. Celui qui finirait de manger le plat préféré de l’autre. Celui qui resterait le plus longtemps dans la salle de bain, vidant au passage tout le ballon d’eau chaude. Celui qui s’accaparerait la télé en premier. Celui qui ferait le plus chier l’autre. Et à ce jeu-là, il n’y avait aucun gagnant et surtout aucunes limites. La jeune femme avait autant d’imagination que moi quand il s’agissait de trouver quoi faire pour mener l’autre à bout. Je devais bien avouer qu’elle était une adversaire redoutable et que je ne m’ennuyais pas une seconde avec elle. Les répliques les plus cinglantes jaillissaient de nos bouches à longueur de journée. Les objets aimaient faire un tour dans l’espace très fréquemment et moi je riais de nos déboires. Je n’avais pu trouver meilleur adversaire. Si la haine prenait souvent le dessus sur notre relation, au fond je pensais apprécier cette jeune femme au caractère si trempé. Sinon je doutais de continuer à pouvoir vivre à elle. Et pourtant depuis maintenant quelques semaines nous étions colocataires sans en avoir envie d’en changer. La réflexion de changer de colocataire avait traversé mon esprit plus d’une fois, mais la réticence de tomber sur quelqu’un d’ennuyeux, de chiant, de con et de moche me poussait à continuer la cohabitation avec Calypso. Elle n’était peut-être pas parfaite mais les rares fois où nous ne nous battions pas, elle n’était pas la fille chiante à s’incruster dans ma chambre et dans ma vie. Bien au contraire. Je ne savais pas grand-chose sur elle autant qu’elle n’en connaissait pas plus sur moi et mon histoire. Et ce n’était pas plus mal finalement. Nous habitions ensemble, point. On s’accommodait avec nos différences, notamment de caractère, on s’ignorait quand l’envie d’être seul se faisait ressentir. Mais à priori aujourd’hui, l’heure de l’ignorance était révolue.

Son aboiement sur ma personne pour la simple cause que j’avais délibérément porté sa malheureuse montre avait suscité en moi l’envie d’en savoir plus mais surtout l’envie de me venger de la crasse qu’elle venait de me faire. Madame n’avait pas aimé qu’on touche à ses affaires alors madame avait touché aux miennes. A mon skate plus précisément. Au skate offert par ma petite sœur. Horreur, malheur, jeune demoiselle, tu venais simplement de signer ton arrêt de mort en balançant cet objet par la fenêtre, comme s’il n’était qu’un vulgaire mouchoir qu’on foutait à la poubelle après avoir trainé dans notre poche. Toucher à ce skate c’était comme toucher à la mémoire de ma sœur défunte. C’était comme m’enfoncer un énorme poignard dans le cœur avec lequel on s’amusait délibérément à l’enfoncer et à le tourner dans toutes les parties de mon cœur. Le seul souvenir tactile de ma sœur venait de s’envoler en mille morceaux. D’être brisé en mille morceaux. Tout ça par simple esprit de vengeance. Tout ça pour une stupide montre. A ce moment précis, j’aurai aimé ne pas savoir garder mon self contrôle et foncer sur Calypso pour lui faire autant de mal qu’elle venait de m’en faire. J’aurai aimé qu’elle comprenne à quel point ce qu’elle venait de faire signait définitivement un point de non retour dans nos relations. On pouvait toucher à n’importe quoi dans cet appartement. Elle aurait pu touché à mes fringues, à ma bagnole, à mes cours, à n’importe quoi, mais pas à ça. Pas à cet objet qui représentait tant à mes yeux. On ne touchait pas à ma sœur ni à ce qui me ramenait à elle. Mais ça, Calypso ne pouvait pas le savoir bien sur. Elle ne pouvait pas le deviner mais je lui en voulais. Et si elle ne s’était pas trouvée fièrement devant moi, tout sourire après avoir fait son action, j’aurai probablement laissé échapper ses perles salées qui menaçaient de s’échapper et de rouler sur mes joues. Mais ma fierté m’empêchait de craquer devant elle. Hors de question qu’elle me voit dans cet état et qu’elle me considère comme un gamin pleurnicheur qui ne supportait pas qu’on vienne de lui casser son jouet. J’avais trop de fierté pur cela. Elle me prenait déjà pour un grand gamin, mais ça au pire je n’en avais pas grand-chose à faire puisque c’était un de mes principaux traits de caractère. Mais jamais au grand jamais je ne laisserai l’occasion à cette garce de jouir de la vision de mes larmes.

« Et moi je m’en balance de ta montre de merde, je ne l’ai pas cassé à ce que je sache alors de quel droit tu t’es permise de toucher à un objet d’une telle valeur à mes yeux. De toute façon, j’en ai rien à foutre de ton fric, ce skate là était bien plus important que n’importe quel autre que tu aurais pu me racheter. Mais ça, ça te dépasse hein, madame j’ai pas de cœur ». Des insultes qui fusaient, des doigts d’honneur qui se bousculaient, l’après-midi avec Calypso se déroulait à une vitesse folle et avec un amour infini. J’espérais pouvoir la toucher, la faire réagir avec mes mots, que je choisissais avec une prudence sans conteste. Elle avait touché à mon skate, la vengeance ne tarderait pas. Et quelques secondes après son vase se brisait accidentellement sous ses yeux. Mince alors, quelle maladresse de ma part. Je la regardais, comme si j’étais désolé alors que je n’attendais qu’une chose, qu’elle réagisse, qu’elle me hurle dessus, qu’elle s’enfuit en courant, n’importe quoi pourvu qu’elle fasse quelque chose. Mais cette garce n’en fit rien et elle se contenta de se ruer sur un autre de mes objets fétiches, ma casquette. Je n’eu ni le loisir, ni le temps de réagir et de me ruer sur elle qu’elle avait déjà son briquet en main et brûlait sous mes yeux ce qui faisait parti de mon identité. Bitch. Oui, porter une casquette faisait parti de moi, de mon code vestimentaire et tout les gens qui me connaissaient avaient l’habitude de voir toutes mes différentes casquettes que j’achetais aux quatre coins du monde. Il fallait que je me contrôle si je voulais tenter de garder ne serait-ce qu’un semblant de self-control. Calypso commençait à me connaître assez pour savoir quels étaient les gestes et les mots qui allaient provoquer en moi colère et décontenance. Une nouvelle fois le sang ne fit qu’un tour dans mon corps. J’écrasais ma casquette avec mon pied pour arrêter le feu avant que l’appartement ne brûle. « C’est sur que toi, t’es pas ton bien-aimé qui va t’offrir quelque chose, puisque même mon grand-père qui a alzheimer ne voudrait pas de toi ». Et bim prends ça dans ta jolie petite gueule ma Calypso. Et ni une ni deux, je me précipitais dans sa chambre, ne tenant plus et voulant absolument lui rendre la monnaie de sa pièce. Ou du moins essayer car même si je me refusais à l’admettre et que de toute manière, jamais je ne l’avouerais devant elle, la jeune femme avait clairement gagné la partie au moment où mon skate avait fracassé le trottoir se cassant en mille morceaux. Arrivant dans sa chambre comme une furie, allant plus vite que Buzz l’éclair et Bip Bip réunis. Le tout était d’agir vite avant que Calypso ait le temps de m’arrêter. Mais arrivé dans sa chambre, je me rappelais que chaque porte pouvait fermer à clé. Ce fut avec soulagement que je vis que Calypso avait laissé prôner la clé dans la serrure. Hop je m’enfermais à double tour, écrasant presque au passage les doigts de la jeune femme qui tentaient d’ouvrir la porte. Je n’écoutais même pas les injures de Calypso qui me faisaient l’effet d’une douce mélodie dont je ne me lassais pas d’entendre. Mes yeux balayaient à grande vitesse sa chambre et je décidais de foncer droit sur sa chaine hifi. J’ouvrais la fenêtre au passage, j’arrachais tous les fils qui reliaient sa chaine à la prise électrique et vérifiant qu’il n’y avait personne en dessous de la fenêtre, je laissais m’échapper des mains sa chaine hifi, s’écrasant avec perte et fracas dehors. Mais je ne comptais pas m’arrêter là. Elle avait réussi à me pousser à bout et la pauvre allait prendre très très cher. Enfin ses affaires personnelles à ce moment précis. J’ouvrais son placard où étaient soigneusement rangés toutes ses affaires et ne cherchant pas à faire attention pour ne rien froisser, je choppais une pile de vêtements que je jetais par la fenêtre, jusqu’à que son armoire soit pratiquement vide. Oui je n’avais pas touché à ses petits strings, quelle horreur. Puis ce fut sa couette et ses draps qui passèrent par la fenêtre tandis que Calypso se déchainait contre la porte pour que je lui ouvre. Crève bitch. « Ne t’inquiètes pas, j’ai bientôt fini. Heureusement que je fais un peu de rangement, c’était vraiment le bordel ici ». La faire enrager encore et encore, tel était mon plaisir aujourd’hui. Son matelas et ses coussins suivirent le même chemin que sa chaine hifi et ses fringues. J’allais me décider à lui ouvrir la porte pour qu’elle contemple mon œuvre quand un dernier objet attira mon attention. Son sac à main. Objet dont aucunes femmes ne pouvaient se passer, y laissait toute sa vie à l’intérieur. Hop il suivit le même chemin que ses compères. Je pris bien le soin de le vider par la fenêtre avant de le jeter avec le reste. Puis j’ouvrai la porte sur une Calypso à priori très, mais alors très énervée. Great. « C’est bien rangé maintenant non ? Non ne me remercie pas, c’est pas la peine ». Mon visage arborait un fier sourire que j’exagérais juste pour faire encore enrager un peu plus ma colocataire. Elle avait voulu la guerre, elle l’avait eue, qu’elle ne vienne pas se plaindre. Cameron : 2, Calypso : 2, balle au centre, qui gagnerait la balle de match ?
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