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like spinning plates ♦ evan&lesproches

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MessageSujet: like spinning plates ♦ evan&lesproches like spinning plates ♦  evan&lesproches EmptyVen 22 Avr - 23:25

like spinning plates ♦  evan&lesproches 940245hospital
●● THE GREAT GIG IN THE SKY
LIKE SPINNING PLATES Did you say it ? I love you. I don't ever want to live without you. You changed my life. Did you say it ? Make a plan, set a goal, work towards it. But every now and then, look around. Drink it in. 'Cause this is it. It might all be gone tomorrow.


    Il paraît que lorsque l’on meurt, toute sa vie défile devant soi. Les meilleurs moments, comme les pires. Tout ça, en l’espace d’une nano seconde, avant d’expirer son dernier souffle. Mais si les morts avaient la possibilité de parler, de revenir quelques minutes, ils diraient probablement que rien n’est plus faux. Evan, pour sa part, n’aurait su le dire. Pour la bonne et simple raison qu’elle ne l’était pas, morte. Pour l’instant, tout ce qu’elle savait, ce qu’elle était calme, incroyablement calme, sereine même. Mais quelque chose n’allait pas. C’était le genre de calme avant la tempête, ou avant le drame, au choix. Elle se trouvait à la plage, déserte, mais cela ne semblait pas la surprendre, comme si elle y avait été en le sachant, comme si ses pas l’avaient machinalement guidée là, et qu’elle savait ce qu’elle y trouverait. Rien, le néant le plus total. Même le sable qu’elle faisait glisser entre ses doigts semblait irréel. Rien ne semblait avoir de consistance, ni le sol sur lequel elle était assise, ni la mer qui se trouvait à quelques mètres d’elle à peine. Même le soleil semblait briller d’un éclat étrange, peu naturel. Assise, contemplant le spectacle qui s’offrait à elle, la jeune femme se sentait vide, mais paisible. C’était une sensation étrange, d’être l’esprit libre de toute pensée, comme si plus rien n’avait d’importance, comme si elle avait tout oublié, depuis son entourage jusqu’à sa perception d’elle-même. Elle ne réfléchissait à rien, car elle n’avait rien à quoi réfléchir, elle se contentait d’attendre quelque chose, sans savoir ce que c’était. Elle aurait pu décider de partir, de se rendre autre part, là où il y aurait du monde, mais elle n’en fit rien. Elle n’avait jamais été quelqu’un de particulièrement solitaire mais se trouver ici, sans personne, était incroyablement rassérénant. La plage comme elle en avait toujours rêvé, il n’y avait même pas l’écho des vagues. Absolument rien d’autre qu’elle. Et soudainement, imperceptiblement, l’atmosphère changea. Elle se fit plus lourde, malgré le soleil qui brillait toujours, plus pesante, et elle comprit que quelque chose n’allait pas. Sa conscience semblait reprendre peu à peu le dessus et elle commença à se rendre compte qu’elle n’aurait pas du se trouver là, qu’il y avait quelque chose d’étrange à cette situation quelque peu surréaliste. Elle n’avait pas envie de partir mais elle se sentit obligée de le faire bien malgré elle, comme si son corps la guidait, déconnecté de son esprit. Des bruits se firent entendre, au loin. Des voix, qu’elle avait l’impression de connaître sans parvenir à les replacer sur des personnes réelles. Des bruits, qu’elle ne réussissait pas à définir même s’ils lui paraissaient familiers. Elle se sentit arrachée de sa torpeur, et ce fut le noir complet. Plus rien, ni plage, ni mer, ni soleil, ni douceur, ni sérénité, seulement le noir le plus total. Et puis elle ouvrit les yeux.

    Il lui fallut plusieurs secondes, pour s’habituer à la luminosité de l’endroit dans lequel elle se trouvait, ou pour même comprendre ce qui se passait. Elle se sentait un peu perdue, comme si elle se réveillait d’un incroyable rêve, et qu’elle devait brusquement retourner à la réalité. Petit à petit, ses yeux se firent à la lumière, et elle parvint à les ouvrir complètement. Le bruit incessant qu’elle avait entendu à la toute fin se fit de nouveau entendre, régulier, comptant avec la régularité d’un métronome les battements de son cœur. Elle ne comprenait pas. Une seconde plus tôt, elle était ailleurs, et maintenant elle se retrouvait allongée, dans un lit, quelque part. Elle cligna des yeux plusieurs fois, pour s’assurer qu’elle pouvait les maintenir ouverts, et observa l’endroit dans lequel elle se trouvait. Des murs blancs aveuglants, un lit, dans lequel elle se trouvait, une fenêtre à quelques mètres d’elle et partout des instruments qu’elle n’identifiait pas. Elle tourna légèrement la tête, apercevant un moniteur cardiaque, dont provenaient ces bruits réguliers. Elle tenta d’associer les éléments les uns avec les autres, avec difficulté néanmoins, car encore un peu endormie. Elle devina sans trop de problèmes qu’elle se trouvait à l’hôpital. Les raisons de sa présence ici restaient néanmoins très obscures. Elle recommençait à sentir son corps, ce qui n’avait pas été le cas dans l’espèce de rêve – du moins c’était ainsi qu’elle interprétait la plage – à un détail près, en essayant de les plier, elle se rendit compte qu’elle ne sentait pas ses orteils. Elle tenta de bouger ses jambes, mais du faire face à la même situation, elle ne les sentait pas non plus. Ce qui commença à l’inquiéter. Il y avait quelque chose d’étrange à toute cette situation, elle n’était pas vraiment sûre de tout comprendre. Elle réalisa qu’elle tenait quelque chose dans sa main, et tourna la tête vers cette dernière. Ce quelque chose était en réalité une autre main, et elle tourna la tête plus encore, avant d’apercevoir Plastic, endormi sur un fauteuil juste à côté de son lit, lui tenant fermement la main. Evan ferma les yeux, fronçant les sourcils. Elle se sentait fatiguée, mais pourtant en alerte. Elle avait l’impression d’être amnésique, à ne pas se souvenir de ce qui se passait et de comment elle avait pu atterrir dans une chambre d’hôpital. Et surtout pourquoi elle avait un atroce mal de tête et pourquoi elle ne sentait pas ses jambes. Elle enleva doucement sa main de celle de Plastic, ce qui eut probablement pour effet de le réveiller. Il ouvrit péniblement les yeux, l’air encore endormi. Les traits tirés du jeune homme l’inquiétèrent, ils lui donnaient l’impression qu’il n’avait pas dormi depuis des jours, ce qui semblait étrange puisque quelques heures plus tôt elle… elle…elle ne savait pas. Plus, du moins. Qu’était-il arrivé au juste ? Elle se sentait complètement perdue, incapable de reconstruire le puzzle de sa mémoire. « Plas, qu’est-ce qui se passe, qu’est-ce que je fais là ? » fit-elle d’une voix faible. Elle avait l’impression de s’être endormie quelques minutes, et que durant ces quelques minutes, tout avait changé autour d’elle.
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MessageSujet: Re: like spinning plates ♦ evan&lesproches like spinning plates ♦  evan&lesproches EmptySam 23 Avr - 18:18

like spinning plates ♦  evan&lesproches Stock08
I'd hate anything to happen to her.

Je sentais mes doigts se crisper, mes yeux qui piquaient, ma bouche qui baillait approximativement toutes les douze secondes. Je sentais mes cheveux qui devenaient de plus en plus sales au fur et à mesure que le temps passait, mes paupières qui devenaient lourdes, l’atmosphère devenant de plus en plus lourde aussi. J’entendais les bruits sourds des chaussures en caoutchouc des infirmières dans le couloir, j’entendais l’alimentation artificielle qui s’égouttait elle aussi. Ma barbe me grattait parce que ça faisait deux jours que je ne m’étais pas rasé, mon t-shirt était froissé parce que j’avais passé la nuit dedans, n’ayant pas le courage ni l’envie de rentrer chez moi pour me changer, me laver ou quoi que ce soit d’autre. J’étais dans un état incroyable, j’avais presque mal aux articulations à force de rester toute la journée le cul posé dans cette chaise en bois inconfortable. Mais j’étais prêt à subir toutes ces incommodités pour la simple et bonne raison que, pour une fois, mon égoïsme ne prenait pas le dessus. J’avais décidé – ou plutôt non, ça s’était imposé – d’arrêter de penser à moi. Parce que ce n’était pas moi qui était raccordé à toutes ces putains de machines. Non, ce n’était pas moi, c’était Evan. Et si ça me mettait mal à l’aise, si ça me mettait en colère et que j’avais envie de pleurer en même temps que tout détruire, c’était parce que j’étais amoureux d’elle. Cash, comme ça. Non, je ne dis pas ça parce que j’ai peur de la perdre ou quoi que ce soit. Si j’en suis maintenant sûr et certain, c’est peut-être en partie parce que le choc de la voir dans cet état m’avait mis la puce à l’oreille, mais c’était surtout parce que l’idée me trottait en tête depuis un temps, déjà. Enfin, ce n’était pas « l’idée », non. C’était quelque chose qui s’était imposé tout seul. Et si ça m’avait fait du bien de le réaliser et que je me sentais encore plus serein face à notre relation, maintenant que je voyais Evan comme ça, j’avais le cœur brisé. J’étais amoureux pour la première fois de ma vie, ça ne faisait qu’un mois et mes ailes s’étaient déjà brisées.

Quand Catahleen m’avait annoncé par téléphone qu’Evan était mal au point, je pensais à une grippe intestinale ou a une jambe cassée. Je n’aurais jamais pensé à un coma de deux jours. Jamais. C’est pour ça que je n’avais presque pas bougé de cette pièce et que je n’avais presque pas lâché sa main, lui répétant toutes les cinq minutes que je l’aimais en espérant que ça puisse la réveiller. J’avais la main moite à tenir la sienne, mais aussi horrible que ça puisse paraître, j’étais heureux de sentir de l’humanité dans la poignée que j’échangeais avec elle tant elle paraissait… Presque morte. J’avais peut-être eu les larmes aux yeux pendant quelques temps, surtout hier, quand ça faisait vingt-quatre heures qu’elle ne se réveillait pas et que les médecins m’ont dit qu’il fallait commencer à s’inquiéter. Quand ils me disaient « rattrapez-vous à la foi », j’avais vraiment envie de pleurer. J’ai beau être chrétien, quand un médecin, homme de science, parle de Dieu, ça veut bien dire que l’espoir n’est pas là. Ou plutôt si, qu’il ne reste que de l’espoir. Alors, forcément, ça me donnait envie de chialer. Je m’interdisais de dormir pour être certain d’être là si jamais elle se réveillait. J’avais énormément réduit ma consommation de tabac, d’ailleurs, car dès que j’avais envie d’une clope j’avais l’impression qu’elle bougeait son petit doigt ou un truc du genre. Alors je restais et au final je ne fumais pas pendant deux heures. J’avais poussé le vice jusqu’à draguer l’infirmière en chef du service pour qu’elle aille me chercher du café dès que j’en voulais. Je voulais juste être auprès d’Evan, réveillé et beau, quand elle serait à nouveau parmi nous. Pour la partie « beau », c’était déjà raté parce que mon manque de temps avait contribué a mon manque d’hygiène. Mais j’aurais au moins voulu être réveillé et, histoire de me contrarier, Evan avait décidé de se réveiller quand je m’étais endormi. J’étais probablement mignon adossé contre le dossier de ma chaise en lui donnant la main, mais ce n’était pas l’impression que je voulais donner, parce que quand elle a ôté sa main de la mienne et que je me suis réveillé, c’est elle qui me regardait. Mais c’était elle la malade, ça n’était pas à elle de me voir me réveiller. J’aurais bien aimé assister à son retour parmi nous – les trucs paranormaux, les enlèvements aliens et les âmes qui se détachent de l’enveloppe corporelle lors d’une plongée dans le coma, c’est le genre de trucs qui m’excite grave. Mais quoi qu’il en soit, Evan était réveillée. J’ai alors ressenti une foule de sentiments qui se succédaient. D’abord de la joie, de la pure joie, la joie qui vous fait avoir un énorme sourire, un vrai jusqu’aux oreilles, qui était suivi de près par une sorte de soulagement. Evan était maintenant là, elle me regardait, elle avait bougé. Je la sentais ici et je n’avais plus à avoir peur de la perdre, désormais. Mais l’inquiétude a alors pointé le bout de son nez, ainsi qu’une énorme prise de conscience. Evan… Elle ne devait se souvenir de rien, peut-être seulement de l’impact. Et j’allais devoir tout lui rappeler. Oui, ça allait être ma tâche, forcément, non seulement parce que j’étais la seule personne présente dans la pièce mais aussi parce qu’en tant que petit ami et tout ce que je pouvais être d’autre à ses yeux, je me devais d’être là pour elle. D’assumer. Je voulais lui tenir la main et lui dire que, désormais, tout allait bien.

Je me suis tout d’abord laissé aller à quelques secondes de « je te souris, je te fais un bisou, je soupire un grand coup pour te montrer que j’ai eu peur et je reste tendre ». Et puis Evan a posé une question inévitable. « Plas, qu’est-ce qui se passe, qu’est-ce que je fais là ? » Le problème c’était que je ne savais pas par où commencer. Je lui avais repris la main, j’avais dégagé une mèche de ses yeux, ravalé ma salive. J’avais l’impression de l’avoir vue renaître ou quelque chose comme ça. Je me suis alors reconcentré et je me suis rappelé que l’infirmière – Shelley ou quelque chose comme ça – m’avait demandé de faire quelque chose si jamais elle se réveillait. J’ai alors pris un verre d’eau qui était sur la table de chevet et je lui ai tendu. « Tiens, bois ça, c’est important. » Elle devait probablement avoir la gorge sèche étant donné qu’elle n’avait plus rien bu par voie orale depuis plus de quarante-huit heures. Je la regardais avec une espèce de sourire niais, c’était mignon à en crever. Mais il fallait que je réponde à cette fuckin question. « Tu… Evan, on est le jeudi vingt-et-un avril. 2011. » J’ai jugé utile de le rajouter, et j’aurais pu lui faire une blague de mauvais goût en lui faisant croire qu’on était en 2020. Mais quitte à faire ça, j’aurais aussi pu faire un remake musical et lui chanter « Evan lève-toi ton enfant a grandi ». Mais c’aurait été de mauvais goût, je vous le dit. J’ai encore une fois ravalé ma salive, j’ai froncé les sourcils et j’ai assumé ce que je devais faire. Maintenant, les détails médicaux, je ne les connaissais pas, mais si j’étais à sa place j’aurais aimé qu’elle me dise ce qu’il se passait au lieu que ça soit un médecin inconnu qui s’en occupe. Alors je me suis dit que c’était probablement la même chose pour elle. « T’as eu un accident de voiture, Evan. Avant-hier, et tu ne t’es pas réveillée depuis… Apparemment, ton état est stable, mais je vais devoir appeler les médecins pour qu’ils s’assurent que… D’ailleurs, tu vas bien ? T’as pas mal quelque part ou quelque chose comme ça ? » Je me suis pincé le nez d’une main, cachant ma bouche parce que je venais d’avoir un réflexe de soulagement, une sorte de bâillement bizarre qui m’avait filé les larmes aux yeux. C’était con, je me sentais faible tout à coup, faible de voir à quel point Evan avait du pouvoir sur mes sentiments. « Mais… Ca va, maintenant. T’es réveillée. Tu m’as fait peur, tu sais. » J’ai essayé d’esquisser un sourire, et alors que j’allais lui faire part de mes sentiments – maintenant qu’elle était réveillée elle allait pouvoir l’entendre en live, que je l’aimais – toute une équipe médicale est rentrée et a commencé a regarder les machines, appuyer sur des boutons, guidés par un médecin en longue blouse avec un bloc-notes A4 d’hôpital qui a commencé à lui poser plein de questions tout en touchant diverses parties de son corps. Auscultation régulière.
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MessageSujet: Re: like spinning plates ♦ evan&lesproches like spinning plates ♦  evan&lesproches EmptyDim 24 Avr - 1:37

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    Essayer de se souvenir de quelque chose sans y parvenir était une sensation plutôt frustrante, c’était comme essayer de retenir de l’eau entre ses mains. Evan tentait de remettre les éléments en place, mais n’y parvenait pas. Et plus elle essayait, plus elle s’énervait de ne pas y arriver et ainsi de suite, un cercle vicieux dont elle n’arrivait pas à se libérer. Mais maintenant qu’elle s’était réveillée, qu’elle savait à peu près où elle était & que Plastic se trouvait à ses côtés, elle se sentait un peu mieux, et supposait qu’elle trouverait des réponses à ses questions. « Tiens, bois ça, c’est important. » Evan acquiesça, prenant le verre que le jeune homme lui tendait sans protester. Ce n’est qu’en le buvant qu’elle réalisa à quel point elle était déshydratée. Elle avait l’impression que son corps se remettait en marche lentement, petit à petit. Toutefois, étancher sa soif ne lui apportait aucune réponse, et tout en reposant le verre sur la petite table à côté d’elle, elle planta son regard dans celui du jeune homme. Le sourire qu’il lui adressait ne la rassurait en rien. En d’autres circonstances, elle aurait peut-être trouvé ça mignon, mais en attendant, la patience n’étant pas une de ses plus grandes vertus, elle commençait à perdre son calme. Au bout d’un temps infiniment long à son goût, il se décida enfin à lui répondre. « Tu… Evan, on est le jeudi vingt-et-un avril. 2011. » Elle fronça les sourcils. Non, impossible. Petit à petit, des bribes de souvenirs de sa journée lui revenaient en mémoire. Elle se rappelait très bien par exemple s’être réveillée dans sa chambre, d’avoir pris le petit-déjeuner en compagnie de Callel – événement suffisamment rare pour que ça l’ait marquée – et elle se souvenait également très bien de la voix du présentateur à la radio annonçant qu’ils étaient le mardi 19 avril, et que le temps s’annonçait radieux, très ensoleillé avec une température plus haute que celles de saison. « Jeudi 21 avril, la bonne blague ! T’es sûr que c’est moi qui suis malade ? Parce que là j’ai l’impression que t’as perdu tous tes repères. On est mardi. J’en mettrai ma main à couper ». Le regard qu’il lui lança suite à cette remarque commença à la faire paniquer. Ils étaient mardi, pas vrai ? C’était évident. Parce que s’ils étaient effectivement jeudi… elle avait un blackout de deux jours, et même ses pires gueules de bois n’avaient jamais eu cet effet-là. Deux jours de trou noir, durant lesquels elle ne se rappelait de rien. Même l’espèce de rêve à la plage commençait à s’estomper, et elle devait admettre qu’elle avait beaucoup de difficulté à discerner la réalité du reste.

    Pour la première fois depuis qu’elle était éveillée, Evan pensa à autre chose qu’à sa situation. Elle était très contente que Plastic soit à côté d’elle, en ce moment-même, il avait d’ailleurs probablement passé un long moment à la veiller, mais elle réalisa que lorsqu’elle l’avait vu, lui, elle avait ressenti un petit quelque chose qu’elle pouvait comparer à de la déception. Sur le coup, elle l’avait simplement interprété comme le fait que venant de se réveiller, elle n’était pas tout à fait alerte, mais en réalité c’était autre chose. Elle s’était attendue à voir William ici. Il avait été la première personne à laquelle elle avait pensé, ce qui était triste à dire étant donné que ce n’était pas lui qui semblait avoir pris soin d’elle, il n’était même pas présent, et Evan aurait mieux fait de ne pas oublier que son petit ami était Plastic. Et que quelques semaines plus tôt elle aurait pu retrouver William mais qu’elle ne l’avait pas fait. Comme quoi, même à l’article de la mort, ou presque, elle arrivait encore à penser à des choses aussi superficielles que ses histoires de cœur, ce qui prouvait qu’elle n’allait pas si mal que ça. Plas’ finit par lui expliquer tout ce qui s’était passé, tandis qu’elle écoutait attentivement, avec l’espoir que les souvenirs lui reviennent enfin. « T’as eu un accident de voiture, Evan. Avant-hier, et tu ne t’es pas réveillée depuis… Apparemment, ton état est stable, mais je vais devoir appeler les médecins pour qu’ils s’assurent que… D’ailleurs, tu vas bien ? T’as pas mal quelque part ou quelque chose comme ça ? »

    Ce fut à ce moment précis que certains détails de cette journée lui revinrent en mémoire, brusquement, soudainement. Elle se revoyait parfaitement assise dans sa voiture. Elle n’était plus très sûre de ce qu’elle faisait, d’où elle se rendait, mais elle était certaine de se revoir dans la voiture. Elle se rappelait d’un jeu de couleurs, un feu rouge qui passait au vert, à un carrefour. Et après, le reste devenait franchement flou. Elle se rappela d’un énorme coup de klaxon qui l’avait fait lever les yeux, vers la vitre. Et elle se rappelait également d’une voiture fonçant à toute vitesse sur elle. Après ça, plus rien. Deux jours. Woh. C’était long, deux jours. Et surtout ce n’était pas très bon signe. Elle avait été inconsciente pendant deux jours. Plastic semblait être resté à ses côtés durant tout ce temps, à en juger par sa barbe qui poussait de façon assez anarchique. Lorsqu’il lui demanda si elle avait mal quelque part, elle se mit à sourire, mais cela ressemblait plus à une grimace qu’à autre chose. « Oh non, je n’ai pas mal quelque part. J’ai mal partout. J’ai l’impression que chaque centimètre carré de ma peau a été roué de coups ». Sa voix était encore assez faible et elle ne s’était rendue compte de la douleur qu’une fois qu’elle avait repris pleinement conscience de ses esprits et de son corps, surtout. L’Oméga avait l’air incroyablement rassuré de la voir se réveiller. Elle avait du être dans un sacré état pendant deux jours. Et lui aussi d’ailleurs. « Mais… Ca va, maintenant. T’es réveillée. Tu m’as fait peur, tu sais. » Elle aurait bien voulu lui répondre qu’elle était désolée, mais étant donné qu’elle avait un peu de difficulté à recoller tous les morceaux entre eux, elle ne savait pas si elle devait vraiment se sentir désolée, justement. « Fallait pas… » fit-elle en frottant ses paupières. Elle rouvrit brusquement les yeux. « Et Andréa ? Qu’est-ce qu… » elle n’eut pas le temps de finir sa phrase. Une armada de médecins venaient de faire leur entrée. Elle n’avait aucune idée de comment ils avaient su qu’elle était réveillée mais peu importait au fond. Ils vérifièrent tout, ses perfusions, le moniteur cardiaque, ainsi que son corps, qu’ils auscultèrent sous à peu près tous les angles. Quelque chose clochait, toutefois. Le fait que les coups de marteau sur le genou, pour vérifier ses réflexes, ne lui ait fait aucun effet et qu’elle ne l’ait même pas ressenti en réalité. Tentant de se persuader que ce n’était rien de méchant, elle trouva néanmoins le besoin de poser la question à un spécialiste, histoire de se rassurer. « Dites, docteur, c’est normal que je ne sente pas mes jambes ? » Les médecins échangèrent un regard qui ne fit que l’inquiéter un peu plus, le genre de regard gêné, qui signifiait que non, ne pas sentir ses jambes n’était pas normal. Génial. Ils lui sortirent une excuse qu’elle jugea franchement bidon, du genre que ce n’était probablement rien de grave et qu’ils allaient devoir faire quelques analyses et ils partirent comme si Evan avait la peste. Et après on se demandait pourquoi elle n’aimait pas les hôpitaux. Elle reporta son attention sur Plastic. « Je pense qu’ils se foutent de moi ». Elle allait continuer à se plaindre du service médical lorsque la porte s’ouvrit à nouveau, laissant entrer un William qui semblait plutôt inquiet. Plastic, William et elle dans la même pièce ? Allez, avec un peu de chance ils auraient la décence de ne pas s’engueuler devant la pauvre malade qu’elle était.
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MessageSujet: Re: like spinning plates ♦ evan&lesproches like spinning plates ♦  evan&lesproches EmptyDim 24 Avr - 14:11

    like spinning plates ♦  evan&lesproches 664813_clemence-poesy-parisienne-paris-127-h « Some things we don't talk about. Better do without and just hold a smile. Falling in and out of love. Ashamed and proud of, together all the while. You can never say never. While we don't know when. But time and time again. Younger now than we were before
    Don't let me go
    »




    FLASH BACK

    « Mesdames et messieurs, l’embarquement pour le vol 761 à destination de Burbank est imminent, je répète, l’embarquement pour le vol 761 à destination de Burbank est imminent ». Voilà, c’était mon vol. Celui qui devait m’emmener à ma passion. Oui j’avais recraqué. J’avais accepté la proposition de film du père de Plastic. Je reprenais ma carrière d’acteur. J’hésitais encore à prendre cet avion. Mon contrat avait des exigences claires, je pouvais rentrer tous les week end pour retrouver mon fils, étant donné que le tournage du film n’était qu’à trois heures d’avion d’ici. Mais je n’avais pas parlé à Evan depuis que j’avais accepté le film. Je ne savais même pas si elle était au courant. Depuis ma demande en mariage pour la jeune femme, la communication entre nous avait été légèrement coupée. Je ne doutais pas que Plastic avait du s’empresser d’aller lui déclarer qu’enfin je repartais, qu’encore une fois on ne pouvait pas me faire confiance et que ma passion me rattraperait toujours. Oui peut-être. Mais cette fois-ci c’était différent. Parce que je ne partais pas à l’autre bout du monde. Et je revenais tous les vendredis pour avoir mon fils le week end avec moi. Et ça c’était le plus important. Mes yeux rivés sur le tableau qui annonçait les départs, j’avais encore quelque secondes pour changer d’avis avant de m’avancer vers les zones d’embarquement. Quelques secondes dans une vie, c’est court. Mais en quelques secondes, tout peut changer. Et j’allais vite le découvrir. Mon portable se mit à sonner. J’avais tant bien que mal à l’extraire de ma poche alors que le dernier appel pour mon vol retentissait. Un nom : Catahleen. Merde alors, pourquoi m’appelait-elle alors qu’elle me détestait, depuis que j’avais abandonné sa meilleure amie et son filleul. Quelque chose de grave était arrivé, c’était forcément ça. Mon cœur se mit alors à taper de plus en plus fort dans mon thorax. Je décrochais, frébile. [i]« William, excuse moi de te déranger mais je devais te mettre au courant. Evan a eu un accident, c’est grave, elle est dans le coma ». Evan, accident, coma. Ces mots résonnaient dans ma tête. Je ne savais plus où j’étais, je ne voyais plus la foule se presser autour de moi, je n’entendais plus les appels de mon vol. Quelques secondes et ma vie venait de basculer. « Je heuu.. j’arrive ». Je raccrochais, faisant demi-tour et me mettant à courir jusqu’au parking souterrain où était garée ma voiture. Au diable ce putain de film, je n’en avais plus rien à faire. Je courrais à perdre haleine, bousculant les gens au passage qui se retournaient sur moi, visiblement exaspérer. Je ne prenais même pas la peine de m’excuser, la vie de Evan était en danger et il était hors de question que je perde encore des précieuses secondes à aller la rejoindre.

    FIN DU FLASHBACK


    « Andréa arrête de pleurer mon ange, on va bientôt aller voir maman ». Je n’avais pas dormi de la nuit. Comme depuis deux jours. Ces deux jours interminables. Deux jours d’horreur, deux jours d’angoisse, deux jours d’enfer. Evan ne s’était toujours pas réveillé. J’étais venue la voir dès que Plastic n’y était pas, mais ce fut de courte durée à chaque fois, ce dernier prenant son rôle de petit ami très au sérieux. Andréa était infecte depuis ces deux jours. Je n’arrivais pas à le calmer. Lui non plus n’avait pas beaucoup dormi. Et les seules fois où il arrivait à s’endormir, c’était dans mes bras. Sa maman lui manquait, comme à tout le monde. Je n’avais jamais aussi eu peur de ma vie que quand j’avais appris pour l’accident d’Evan. La peur de la perdre m’avait tortué le bide et le cœur. Et c’était à ce moment là que je m’étais rendu compte de l’ampleur des sentiments que j’éprouvais pour la jeune femme. Le père de Plastic avait essayé de me joindre un nombre inimaginable de fois depuis ces deux jours. Il n’avait, à mon avis, pas beaucoup apprécié que je le plante, mais de toute manière je filtrais tous les appels, ne répondait qu’à Catahleen qui m’avait assuré de m’appeler dès qu’Evan serait réveillé. Si j’avais pu, j’aurais été être à la place de Plastic, être celui qui lui tiendrait la main et la rassurerait quand elle ouvrirait les yeux. Oui mais voilà je n’étais plus que le vulgaire ex et père de son enfant, je n’avais rien à faire dans cette chambre, assis à ses côtés. Et puis, je n’avais pas de nounou pour Andréa et je ne voulais pas quitter mon fils. Lui non plus ne voulait pas me quitter d’ailleurs, dès que je m’éloignais dans une autre pièce de la maison, il se mettait automatiquement à pleurer, rampant à quatre pattes à ma poursuite. J’étais exténué, à fleur de peau, tellement apeuré à l’idée de perdre Evan que j’en avais pleuré comme un gosse cette nuit alors qu’Andréa s’était enfin endormi dans mes bras. J’avais peur. Comment pourrais-je me reconstruire si elle venait à s’éteindre ? Pute de vie, tu n’as pas le droit de me prendre la femme de ma vie. Tu as déjà pris mon père, dégages maintenant. Si seulement quelqu’un pouvait entendre mes prières et mes souhaits. Qu’elle ne meurt pas non. Que je meurs à sa place, mais pas elle. Elle était trop précieuse. Je finissais d’habiller Andréa, pleurant encore qu’il n’aimait pas qu’on le dérange alors qu’il jouait tranquillement. Je voulais aller à l’hôpital, je voulais la voir. Avec Andréa. J’espérais que si elle ressentait la présence de son fils à côté d’elle, elle se réveillerait. Elle n’avait pas le droit de l’abandonner. Andréa n’était encore qu’un bébé qui avait besoin de sa mère. Sonnerie de portable, un nouveau sms. Je finissais d’enfiler son tee-shirt à Andréa avant d’attraper mon téléphone qui était dans ma poche. Trois mots « elle est réveillée ». Je du relire le sms plusieurs fois avant de véritablement en comprendre le sens. En fait j’avais surtout du mal à réaliser et je du me contenir pour ne pas littéralement exploser de joie et courir comme un dératé dans toute la maison. Je reportais alors mon attention sur Andréa qui me regardait, ayant visiblement compris que quelque chose s’était produit. « Maman est réveillée mon cœur, maman est réveillée ! ». Je l’embrassais sur le front avant de finir de l’habiller. Il fallait qu’on y aille, tout de suite. Il fallait que je la voie. Vingt minutes plus tard, après avoir fini d’habiller Andréa et d’avoir sauté dans la voiture, j’arrivais enfin à l’hôpital, mon fils dans les bras. Arrivé devant la chambre, je croisais des médecins qui ressortaient de la chambre de ma bien aimée. Bien évidemment, Plastic était présent dans la chambre alors que j’entrais doucement, serrant Andréa contre moi. Mais à vrai dire je m’en fichais. Je ne regardais qu’Evan, lui offrant un petit sourire. Elle était bien vivante. Et toujours aussi belle en plus. Andréa aussi affichait un sourire. Il tendait d’ailleurs les bras vers sa maman. « Salut ». C’était un petit salut avec une petite voix. J’étais ému de voir qu’elle allait bien. Non je n’allais pas pleurer, mais j’étais tellement soulagé. Toute la pression connue pendant ces deux jours était entrain de s’évaporer. Evan était vivante, bel et bien vivante. « On a eu tellement peur Evan. Tu vas bien ? Enfin qu’en disent les médecins ? Je n’ai pas eu le temps de leur parler ». Je ne calculais pas Plastic, préférant l’ignorer. Et surtout, toute mon attention était captivée par Evan, oubliant tout ce qu’il se passait autour. J’arrivais presque à imaginer que nous n’étions que tous les trois dans cette pièce, elle, moi et notre fils.

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MessageSujet: Re: like spinning plates ♦ evan&lesproches like spinning plates ♦  evan&lesproches EmptyDim 24 Avr - 18:02

like spinning plates ♦  evan&lesproches 940245hospital
●● THE GREAT GIG IN THE SKY
LIKE SPINNING PLATES Did you say it ? I love you. I don't ever want to live without you. You changed my life. Did you say it ? Make a plan, set a goal, work towards it. But every now and then, look around. Drink it in. 'Cause this is it. It might all be gone tomorrow.


    C’était bon de le voir ici, de savoir qu’il s’en souciait. Après la façon dont elle l’avait rejeté quelques semaines auparavant, il aurait été plus que compréhensible qu’il ne daigne pas faire acte de présence ; d’autant plus qu’il était censé partir en tournage. En temps normal, la nouvelle l’aurait dévastée, mais après tout elle n’avait aucun droit sur lui et de ce que Plastic lui avait dit – car oui, pour en rajouter une couche, c’était son père qui avait insisté pour que William soit l’acteur principal – il reviendrait tous les vendredis, pour le week-end, pour s’occuper de son fils. Dès lors, elle ne pouvait ni lui reprocher de ne pas être là pour son fils, ni de ne pas être là pour elle. Mais malgré ça, il venait quand même pour la voir, pour s’assurer qu’elle allait bien. Qui plus est, il venait avec Andréa, qu’elle avait abandonné deux jours durant, bien qu’involontairement. Autant de choses pour la réconforter. Bien sûr, elle ne pouvait quand même pas s’attendre à ce qu’il se montre aimable avec Plastic, et ne fut pas surprise de le voir l’ignorer royalement. Bon, pour la réconciliation a priori elle pouvait toujours attendre. « Salut ». Elle lui adressa un sourire, encore un peu faible, car après tout elle n’était réveillée que depuis quelques minutes, mais un sourire qui se voulait rassurant, du genre je sais que j’ai frôlé la mort, mais tout va bien. Presque bien. L’ombre de ses jambes qu’elle ne sentait toujours pas planait au-dessus d’elle et elle avait un peu de mal à s’en débarrasser. La réponse pas franchement satisfaisante des médecins n’avait fait que l’inquiéter un peu plus. « Salut ». Nouveau sourire. Lui aussi avait les traits tirés. Mais il n’avait probablement pas passé les deux jours à l’hôpital à son chevet, à cause d’Andréa, et ce n’était pas plus mal. « On a eu tellement peur Evan. Tu vas bien ? Enfin qu’en disent les médecins ? Je n’ai pas eu le temps de leur parler » Elle avait l’impression que ça allait devenir la question à la mode, est-ce qu’elle allait bien. L’espace d’un instant, elle fut tentée de répondre que dans un lit d’hôpital après deux jours de coma ça lui paraissait un peu difficile d’aller bien, mais ils ne faisaient que se soucier d’elle, et une telle réponse aurait été franchement indécente. Quant aux médecins… ils n’étaient même pas capables de répondre à une question simple, alors leur demander ce qu’ils pensaient de son état de santé aurait probablement été trop leur demander. Bande d’incapables. « C'est ce que j'ai cru comprendre...Ils n’en disent pas grand-chose pour l’instant. Il faut que je fasse un tas de tests et d’autres trucs. Mais apparemment j’ai eu de la chance de m’en sortir.»

    Les souvenirs lui revenaient avec un peu plus de précisions, et à présent elle revoyait avec acuité la voiture foncer sur elle, et le conducteur au volant. Elle ne savait pas ce qu’il en était pour lui, s’il s’en était tiré ou non, mais après tout, c’était lui qui avait volontairement ou non percuté sa voiture. « Et celui qui a fait ça… il va bien ? » la question n’était adressée à personne en particulier, et elle se mordit les lèvres, fronçant les sourcils, un signe qui trahissait son anxiété. Une anxiété qui disparut bien vite lorsqu’elle vit son fils tendre les bras dans sa direction. Elle tenta de faire de même mais une douleur lancinante la traversa tendit qu’elle levait les bras. Elle les reposa sur son lit, maussade, et adressa un sourire contrit à William. « Je dois pas aller si bien que ça, finalement. » Les médecins n’avaient pas vraiment eu l’occasion de lui dire ce qu’elle avait, elle les avait juste entendus prononcer quelques mots lorsqu’ils l’auscultaient, du genre traumatisme, fracture et autres réjouissances du même genre. A priori, l’accident l’avait plutôt salement amochée. Ce qui voulait probablement dire qu’elle ne sortirait pas d’ici avant plusieurs jours, voire plusieurs semaines, et qu’elle serait condamnée à rester toute la journée dans le lit à se tourner les pouces. Merveilleux. Une question qui était évidente mais qui ne lui avait pas traversé l’esprit jusqu’à présent franchit ses lèvres. Cette fois-ci, elle était adressée à Plastic et à William. « Comment vous avez su ? Que j’avais eu un accident, je veux dire ». C’est vrai, elle s’était toujours posée la question de savoir comment les proches pouvaient être prévenus, ce n’était pas vraiment le genre de choses que l’on montrait dans des films ou des séries. Elle se demanda si l’un des deux avait prévenu l’autre, alors qu’elle savait pertinemment qu’ils ne s’appréciaient pas outre mesure, loin s’en fallait. La Sigma tenta un mouvement pour se relever et se mettre en position assise. Elle essaya de prendre appui sur ses mains et de se soulever mais tout ce qu’elle parvint à faire fut de s’arracher un cri de douleur. Elle ferma les yeux, attendant que celle-ci passe. Elle tenta également de bouger ses orteils mais en fut encore incapable. Elle savait que c’était mauvais signe, mais tant qu’elle pouvait essayer d’y remédier, elle le ferait. Il était déjà assez frustrant de se retrouver dans un lit d’hôpital, si en plus elle n’avait plus l’usage de ses jambes, les semaines à venir allaient être particulièrement joyeuses. Une infirmière entra dans la chambre, salua Plastic avant de s’adresser à Evan, lui demandant si la douleur qu’elle devait ressentir était supportable. « Si par supportable vous voulez dire atrocement douloureuse, alors, oui, elle est supportable ». Le message sembla compris par l’infirmière, qui tout en lui adressant un sourire compatissant, lui annonça qu’on allait lui donner une dose de morphine normalement suffisante pour la calmer. Merveilleux. Elle n’avait pas du tout l’impression d’être une handicapée de service. La jeune femme finit par s’enjoindre au calme. Bien sûr qu’elle n’était pas en pleine forme, c’était normal, et personne ne le lui reprochait. Ce qui n’était pas une raison pour qu’elle se plaigne. Tout le monde faisait ce qu’il pouvait pour elle. William et Plastic ne s’adressèrent pas la parole durant tout le temps que l’infirmière passa dans la pièce. Lorsqu’elle finit par sortir, elle fit une tentative sans toutefois y croire vraiment. « Est-ce qu’il y a une chance que vous vous adressiez la parole comme des gens civilisés ? Pour moi ? S’il vous plaît ». La dernière chose dont elle avait besoin là tout de suite, c’était une guerre froide pendant sa convalescence.
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Zachariah La Tour Dubois
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MessageSujet: Re: like spinning plates ♦ evan&lesproches like spinning plates ♦  evan&lesproches EmptyLun 25 Avr - 11:54


    Quarante-huit heures auparavant :

    Assise sur le canapé en cuir blanc de l’appartement, les genoux repliés sous le menton je discutais avec Stiyzanna. Elle me racontait les dernières frasques des Epsilon, le tout assez théâtralement ce qui avait le don de me faire rire. Nos deux confréries étaient pour ainsi dire incompatibles et pourtant, une véritable alchimie s’était instaurée entre Sti et moi dès notre première rencontre. Alors que je commençais à lui raconter comment s’était passée ma soirée de la veille, mon cellulaire s’était mis à vibrer sur la petite table basse. Plaisantant sur le fait qu’il devait s’agir de Fleur qui voulait certainement nous prévenir de son retard, j’avais décroché tout en répondant avec un ton on ne peut plus joyeux. Le tout sans prendre la peine de vérifier qui était mon interlocuteur. Et c’est lorsque j’avais entendu une voix grave que tout avait basculé. « Vous êtes bien Cata’ ? » Etonnée, par le son de cette voix inconnu, je pris quelques secondes avant de répondre. Le temps pour moi de psychoter un minimum en me demandant si je n’avais pas affaire à un tueur psychopathe du genre de Scream. Puis j’avais affirmé que oui c’était bel et bien moi mais on sentait que mon ton était hésitant. L’homme avait repris rapidement. « Pardon de vous déranger mais vous étiez le dernier numéro appelé dans le téléphone de Mlle Callaway. Elle a un eu un accident de voiture … Grave. Nous venons de l’emmener à l’hôpital et il faudrait que vous veniez également si vous êtes disponible. » Evan, ma sigma était blessée et à l’hôpital à présent. Machinalement, je répondis oui et mon interlocuteur raccrocha sûrement pressé de retourner au chevet de mon amie. De mon côté, j’avais tenu un certain temps le téléphone collé à mon oreille, incapable de bouger. La peur m’avait envahi. Mon cerveau refusait de fonctionner correctement et mes muscles étaient comme paralysés. J’étais tétanisée à l’idée de me dire que j’allais peut-être la perdre. Elle ne pouvait pas s’envoler comme ça vers d’autres cieux, j’avais encore bien trop besoin d’elle. Sans parler d’Andréa qui avait également besoin de sa maman. Mon regard s’était levé pour rencontrer celui de la jeune russe qui était face à moi. D'une voix tremblotante, les yeux embués de larmes, je lui avais redit mot pour mot ma conversation avec l’infirmier ou l’ambulancier. Peu importe de qui il s’agissait en fin de compte. A la fin de mon monologue, les larmes que j’avais retenu, ne purent s’empêcher de jaillir et il fallut attendre une bonne demi-heure avant que je ne puisse retrouver un semblent de self control. Entre temps, Fleur était arrivée et il avait fallu la mettre au courant. Comme je n’étais pas forcément en état, Stiyzanna s’était chargée de cette sale besogne. Ensuite, j’avais prévenu Camille et Nathaniel. C’est d’ailleurs grâce à ce dernier que j’avais pu appeler Plas, le petit ami d’Evan. Pour finir, j’avais réussi à joindre William. A chaque fois les mêmes mots sortaient de ma bouche et à chaque fois, j’avais cette furieuse envie de fondre en larmes …

    Quarante-huit heures plus tard :

    Face au miroir de la salle de bain, je brossais mes cheveux. Ils étaient lisses depuis près d’un quart d’heure mais je ne l’avais même pas remarqué. Depuis deux jours, j’agissais comme un automate. La nuit je n’arrivais pas à dormir, je somnolais faiblement et quand l’aube pointait le bout de son nez, je me hâtais de me lever pour me rendre sans tarder à l’hôpital au chevet de mon amie. Parfois, je me trouvais en présence de William, mais le plus souvent j’étais avec Plastic. Les filles venaient aussi régulièrement et nous passions des heures assis tous ensemble autour du lit d’Evan qui ne semblait pas déterminée à se réveiller pour le moment. Reposant ma brosse, j’ai esquissé un pauvre sourire face au miroir. Le teint blafard et des cernes sous les yeux … Je ressemblais plus à Michael Jackson dans Thriller plutôt qu’à une jeune femme de vingt-deux ans en pleine forme. Cependant, je ne foutais royalement de mon apparence physique pour une fois. Seul comptait l’état de santé d’Evan qui ne s’améliorait pas vraiment. Le moral au plus bas, je revins dans ma chambre pour voir que Sti’ dormait encore. En effet, depuis que nous avions appris la terrible nouvelle, elle avait pris ses quartiers dans notre appartement afin d’aller en même temps que Fleur, Nathaniel ou moi à l’hôpital. Sans faire de bruit, je pris un gilet gris anthracite et alors que je m’apprêtais à quitter la chambre, je sentis mon portable vibrer dans ma poche. Une frayeur sans nom m’envahit. Depuis le coup de fil deux jours plus tôt, je me sentais nauséeuse à chaque fois que mon téléphone se manifestait. La boule au ventre, je le pris et je pus lire « elle est réveillée. » Nul besoin de préciser autre chose. Mon visage s’éclaira pour la première fois en quarante-huit heures et c’est avec une force non soupçonnée que j’ai réveillé Stiyzanna en lui expliquant la situation avant d’aller faire de même avec Fleur. Les filles furent tout aussi excitées que moi et moins d‘une heure plus tard, nous débarquions dans la chambre de notre amie. Plastic et William était déjà présents. Lorsque j’aperçus Evan, les yeux ouverts, je ne pus m’empêcher d’être infiniment soulagée. Certes, ses traits étaient tirés, elle ne semblait pas être au meilleur de sa forme mais au moins, elle était vivante. Et c’était bel et bien cela le plus important. Une larme, de joie cette fois-ci, roula lentement sur ma joue. Pour ne pas montrer mon émotion, ma main droite passa rapidement dessus et je me suis approchée d’Andréa pour l’embrasser sur le front. Mon filleul avait lui aussi compris qu’aujourd’hui était un grand jour car il était vif et plein de vie. Puis je me suis mise aux côtés d’Evan. J’avais la gorge nouée mais je réussis à prendre la parole. « Si tu savais à quel point, j’ai eu peur. J’ai cru que … » Que tu allais mourir. Ne commence pas à jouer dans le tragique Catahleen et tais-toi.

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MessageSujet: Re: like spinning plates ♦ evan&lesproches like spinning plates ♦  evan&lesproches EmptyLun 25 Avr - 22:05

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I'd hate anything to happen to her.

Couchée dans son lit d’hôpital, immobile, Evan avait réellement l'air mal au point. Et son dialogue n’était pas là pour me rassurer étant donné qu’elle me disait qu’elle avait mal. Evan est une femme forte, je le sais bien, je l’ai toujours su, alors si elle me disait qu’elle avait mal c’est que c’était probablement grave. J’ai eu envie de pleurer d’un coup – je ne l’ai pas fait, mais c’aurait été un mélange de larmes de soulagement du fait qu’elle soit enfin réveillée et de tristesse, voir de panique, de la voir dans cet état. Elle était d’une pâleur extrême et ses yeux étaient comme ceux d’un mort, transparents tant ils étaient restés fermés longtemps. Je ne sais pas pourquoi, j’avais l’impression que comme elle était tombée dans un coma, quand elle se réveillerait elle serait comme une fleur, encore à courir partout comme une folle et en pleine forme. Un peu comme si elle sortait du centre de soins Pokémon, ouais. Mais non, ce n’était apparemment pas comme ça. Donc, comme un con, j’avais les larmes aux yeux et je devais lui paraître sacrément niais. « Oh non, je n’ai pas mal quelque part. J’ai mal partout. J’ai l’impression que chaque centimètre carré de ma peau a été roué de coups. » J’ai acquiescé la tête et j’ai ravalé la boule qui s’était placée en travers de ma gorge. Je lui ai esquissé une espèce de sourire de travers, un truc bizarre qui ne ressemblait pas à grand chose, et je lui ai juste dit un truc du style « ça va aller », peut-être pas très réconfortant, je l’admets, mais je ne savais pas trop quoi dire tant j’étais rempli d’émotion. Puis elle a essayé de faire des politesses qui me semblaient ridicules en me disant « Fallait pas… ». Mais si, justement, il le fallait, parce que je le répète encore, j’étais fou amoureux d’elle et j’étais passé à ce stade de la passion qui me faisait penser qu’il aurait été impossible de vivre sans elle. Et en fait, ça l’était, en ce moment. J’avais envie d’être avec elle, consciente ou pas. Consciente de préférence, mais faute de mieux j’avais passé quarante-huit heures à son chevet. Alors comprenez qu’il m’a semblé risible d’entendre de sa bouche « fallait pas ». Risible dans le sens où j’ai finalement eu une sorte de rire nerveux, un ricanement bizarre mais sympathiquement effacé. « Si, crois moi, si. »

J’avais saisi sa main et je m’apprêtais à dire les trois mots, mais Evan a coupé court en me parlant de quelque chose qui était définitivement plus importante à ses yeux – et je n’aurais pas su lui en vouloir. « Et Andréa ? Qu’est-ce qu… » Elle n’a pas eu le temps de finir sa phrase mais je me suis douté de ce qu’elle allait demander. Quoi qu’il en soit, je me suis naturellement reculé quand la horde de médecins est arrivée dans la pièce. J’ai juste acquiescé en regardant Evan pour lui faire comprendre qu’Andréa allait bien et qu’il était entre de bonnes mains. Ouais, normal, il était avec William. « Dites, docteur, c’est normal que je ne sente pas mes jambes ? » Cette phrase a coupé court le cours de mes pensées. En fait, c’était plus la réaction inquiétante de l’équipe médicale que la phrase en elle-même – on aurait pu comprendre que ses jambes soient « endormies » après un coma de deux jours, mais si c’était quelque chose de normal, ils ne se seraient pas échangé un tel regard. J’ai froncé les sourcils et j’ai attendu qu’ils sortent de la pièce pour reprendre ma place à côté d’Evan. « Je pense qu’ils se foutent de moi. » À vrai dire, je pensais aussi qu’ils se foutaient d’elle – de nous – mais je pensais aussi que ça n’aurait pas été judicieux de l’alarmer à ce sujet. « Boh, c’est des professionnels. T’es restée couchée pendant deux jours, c’est probablement normal que tes jambes soient endormies. Elles vont revenir dans quelques minutes, normalement. » Je disais peut-être une connerie, mais c’était aussi ce que j’espérais. J’ai quand même posé une main sur le bas de sa cuisse, délicatement, sans aucune arrière-pensée et avec une couverture séparant nos peaux pour voir si elle y réagissait. « Tu ne sens vraiment rien ? » J’ai a peine eu le temps d’entendre sa réponse que William est rentré dans la pièce avec un ange sur les bras. J’étais furieux qu’il soit resté à Berkeley, en fait, parce qu’il avait un contrat et qu’il l’avait rompu pour un simple caprice de star. Il pouvait dire ce qu’il voulait sur « il faut que quelqu’un garde Andréa », il y avait une vingtaine de personnes tout à fait capable de le faire sur le campus. À mes yeux, il n’avait rien à faire ici, ni à l’hôpital, ni à San Fransisco. Mais j’avais ravalé ma fierté parce qu’au fond je savais bien qu’Evan serait heureuse de le voir. Ou peut-être pas, qui sait. Quoi qu’il en soit, il restait important pour elle.

« On a eu tellement peur Evan. Tu vas bien ? Enfin qu’en disent les médecins ? Je n’ai pas eu le temps de leur parler. » Je me suis écrasé, je ne l’ai même pas salué. Il essayait probablement de faire comme si ils étaient une famille, tous les trois, et il m’excluait totalement de la pièce. J’allais peut-être me taire, mais je n’allais pas disparaître pour autant. « C'est ce que j'ai cru comprendre...Ils n’en disent pas grand-chose pour l’instant. Il faut que je fasse un tas de tests et d’autres trucs. Mais apparemment j’ai eu de la chance de m’en sortir. » Je n’ai pas répondu, évidemment, parce qu’elle s’adressait apparemment à William. Je comprenais qu’elle n’avait d’yeux que pour son fils, et j’espérais que si elle ne portait le regard que du côté de William, c’est parce qu’il portait Andréa sur ses bras. Je n’ai donc pas pris la peine de répondre à quoi que ce soit. « Et celui qui a fait ça… il va bien ? » Là par contre, j’ai encore une fois ravalé ma salive. Il ne fallait pas lui cacher, non, évidemment. Mais je ne savais pas non plus comment lui annoncer. Cependant, j’estimais que j’avais aussi le droit de lui annoncer quelque chose. Je ne voulais pas avoir le rôle de la distraction, non, pour une fois je convoitais celui du type qui peut aussi faire des annonces sérieuses. « Ce… Il a eu moins de chance que toi, on va dire. » Ouais, bon, c’était dit avec pas beaucoup de tact, je l’avoue. Je lui ai fait un sourire compatissant. Enfin, pas vraiment un sourire, plus un regard.

« Comment vous avez su ? Que j’avais eu un accident, je veux dire. » J’ai encore une fois pris l’initiative de la parole. « Les secours ont téléphoné à Cata parce qu’elle était la plus récente de ta liste d’appels… Elle l’a dit à Nath qui m’a prévenu. » Je ne voyais pas trop le but de savoir comment j’étais au courant de l’accident mais bon, la question était là et je lui devais une réponse. Puis l’infirmière Shelley est rentrée et m’a salué. Je lui ai fait un signe de tête très sobre et elle a du comprendre qu’elle devrait s’écraser maintenant que ma petite amie était réveillée. Quand elle est ressortie après avoir pris des nouvelles d’Evan, il y a eu un blanc qu’elle a percé. « Est-ce qu’il y a une chance que vous vous adressiez la parole comme des gens civilisés ? Pour moi ? S’il vous plaît. » J’ai jeté un coup d’œil à William. Je ne savais pas trop quoi lui dire, en fait, à part un truc concernant le film ou quelque chose comme ça. Je n’avais même pas envie de faire d’effort. Pourtant, Evan et son regard suppliant m’imposaient de le faire, ledit effort. Et je n’avais pas envie de la décevoir, alors un peu de bonne volonté de ma part n’aurait fait de mal à personne. D’un autre côté, j’avais déjà essayé de m’ouvrir à William une fois, le soir de la Saint-Valentin, en lui proposant de l’aide qu’il avait refusée. C’était peut-être le choc d’avoir appris notre relation combiné à la mort de son père qui l’avait fait réagir ainsi, n’empêche qu’étant quelqu’un de plutôt rancunier. Il fallait savoir que c’était le point de vue d’Evan qui pesait le plus lourd dans la balance, voilà pourquoi j’ai fait un effort. Un énorme effort. « Tu sais pas si Estrella compte revenir sur le campus ? » J’avais dit ça d’un ton neutre, on aurait dit un gamin de sept ans qui s’excusait, tout gêné, d’avoir tiré les couettes de la rousse de la classe, mais au moins je faisais mine de m’intéresser à quelque chose.

Heureusement que Cata, Fleur et Stiyzanna sont arrivées car la situation était tout de même pesante. « Si tu savais à quel point, j’ai eu peur. J’ai cru que … » Ouais, je pense qu’on a tous complété cette phrase dans notre tête de la même manière. Et combiné aux pleurs de Cata, la chambre devenait beaucoup trop remplie pour moi. C’est pourquoi je me suis levé, laissant la place à une des plus proches amies d’Evan. Je lui ai caressé le bras. « Je vais un peu vous laisser, je reviens dans une vingtaine de minutes. Je vais aller boire un café. » Je leur ai souri et j’ai proposé à Fleur de s’asseoir. Je suis sorti, sortant déjà une Camel Black de mon paquet et la glissant entre mes lèvres. J’étais soulagé qu’Evan soit réveillée et bien que je n’aurais pas aimé quitter son chevet, je me doutais que trop de monde dans la pièce aurait pu la mettre mal à l’aise.

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MessageSujet: Re: like spinning plates ♦ evan&lesproches like spinning plates ♦  evan&lesproches EmptyMer 27 Avr - 13:19

    Une journée tout ce qu'il y avait de plus banale pour la jeune étudiante, profitant de cette journée de relâche, pour une fois pas de cour, pas de devoir, absolument rien ! La liberté totale, et quoi de plus plaisant que ça ? La mâtiné était passée bien rapidement. A vrai dire ayant révisé toute la soirée de la vieille et une bonne partie de la nuit , Fleur avait récupérée. Enfin surtout dormi, et quand elle ouvrit un oeil pour la première fois son réveil affichait déjà 12h30. La jeune femme se leva tranquillement, prit une longue douche chaude, et après une petite séance habillage-coiffure-maquillage elle prit donc la décision de prendre un bon petit déjeuner pour attaquer cette journée. Ou plutôt cette après midi. Au programme détente, peut être une virée shopping, un tour à la plage ou dans le parc, un passage dans un café ... Fleur décida finalement d'essayer de concilier tout ça. N’oubliant pas que plus tard elle avait rendez vous avec sa petite bande de copine qu’elle aimait tant, incluant sa meilleure amie.

    Elle prit son sac à main, escarpins et sortit de la maison des Alphas, Jason avait passé la nuit avec elle, elle l’emmena donc chez les grand parent de Drew en priant pour qu’il ne soit pas la et revint dans son logement puisqu’elle avait oublié son téléphone. Elle referma la porte derrière elle et sortit de l'université. Elle passa par le parc histoire de se promener tranquillement, Fleur aimait les choses simples, un peu rêveuses également, elle aimait parfois se retrouver seule pour penser à tout et à rien, s'évader un peu du monde universitaire des confréries, des cours. Bien que cela ne lui déplaisait pas le moins du monde, bien au contraire. Fleur aimait sentir le soleil brillait sur son visage, sur ses bras et sur ses longues jambes dénudés par son mini short, il y avait tout de même un léger vent qu'elle sentait passer dans ses boucles brunes. Puis l'étudiante marcha plus en direction du centre ville, c'était assez paradoxale mais elle appréciait tout autant cette ambiance, cette agitation qu'il y régnait. Elle passa devant quelques vitrines pour faire du lèche vitrines. Cependant lèche vitrine pour Fleur ne consistait pas qu'à regarder, elle était obligée de dépenser de l'argent. Elle se planta devant une boutique de chaussures, penchant légèrement la tête, elle les admira toutes. Son regard se posa sur ses Prada bleu marine absolument fabuleuses. C'était humainement impossible de passer son chemin à présent. Comment une fille normalement constituée pouvait ne pas craquer sur ses adorables escarpins ? Fleur rentra dans le magasins, un sourire sur le visage, elle demanda à les essayer en sa pointure. Parfaite. Elles étaient tout simplement parfaites. Elle passa à la caisse et ressortit toute fière son sac contenant la boîte à chaussures où se trouvaient ces petites merveilles à la main. Merde il était déjà l’heure et elle était déjà en retard, elle s’empressa d’aller a la rencontre de ces plus belle, en arrivant tout le monde avait une mine affreuse. « Merde qu’est-ce qui se passe içi, quelqu’un est mort ou quoi ? » Ok Fleur cimer, tu ne sais pas à quel point cette petite plaisanterie et mal tombé, Stiy’ s’approcha d’elle pour lui faire par de la nouvelle. Oh non, non non non ce n’était vraiment pas le moment, elle venait de sortir d’un mariage même pas officialisé tragique, et maintenant Evan qui avait eu un accident de voiture. Sensible comme elle est, elle ne pu s’empêcher de laisser rouler ses larmes le long de son visage et Stiy’ s’empressa de la prendre dans ces bras. Le temps passe, et le stress monta de plus en plus, quand enfin, les filles on eu la permissions d’aller voir Evan, à ce moment la elle n’avait jamais été si rapide sur l’autoroute. En entrant dans la chambre les deux hommes de sa vie était présent. Mais maintenant c’était au tour des femmes de sa vie de la voir, mais pour Fleur c’était bien compliqué, elle ne supportait pas les hôpitaux, cela lui rappelait vraiment trop sa mère, les filles s’empressa d’entré mais Fleur resta en dehors de la chambre et attendis contre la porte en prenant une profonde inspiration, non elle ne pouvait pas rentrer et la voir dans un état lamentable, trop de souvenir aller remonter a la surface c’était définitivement trop dure.

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MessageSujet: Re: like spinning plates ♦ evan&lesproches like spinning plates ♦  evan&lesproches EmptyMer 27 Avr - 22:26

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●● THE GREAT GIG IN THE SKY
LIKE SPINNING PLATES Did you say it ? I love you. I don't ever want to live without you. You changed my life. Did you say it ? Make a plan, set a goal, work towards it. But every now and then, look around. Drink it in. 'Cause this is it. It might all be gone tomorrow.


    C’était mignon, de la part de Plastic, de faire preuve d’autant de sollicitude. Elle ne lui en demandait pas tant, et surtout elle ne le pensait pas vraiment capable d’être aussi prévenant avec elle. Elle savait qu’il n’était pas un monstre sans cœur, simplement que cette facette du jeune homme la surprenait constamment. Comme quoi, elle s’était peut-être trompée à son sujet, derrière le masque du tombeur de première se cachait quelqu’un d’autre. « ça va aller. » Elle n’en croyait pas un mot. Elle venait de se réveiller, mais elle n’était pas stupide. Elle ne pouvait certes pas espérer avoir un accident de voiture et s’en tirer sans une égratignure, elle n’avait simplement jamais pensé que cela puisse être aussi douloureux. Le moindre mouvement lui arrachait des larmes de souffrance, comme si on s’amusait à lui planter un couteau dans chaque partie de son corps avec délectation. Comparaison morbide. « T’en sais rien ». Evan ne voulait pas se montrer agressive avec lui, mais c’était le genre de phrases préconçues qu’elle n’aimait pas. Ca va aller. Avec un corps en très mauvais état, c’était peu probable, et sans vouloir paraître pessimiste ou dépressive, elle avait l’intime conviction que non, ça n’irait pas. Elle avait l’impression que les rôles s’inversaient, avec Plastic. Ou peut-être pas. Mais il n’était pas vraiment comme ça avec elle d’ordinaire, pas aussi tendre, ou quoique ce soit s’en approchant, il se contentait d’être lui, mais le voir ainsi la mettait mal à l’aise, tout autant que ça la touchait. Une étrange sensation, peut-être parce que sa démarche semblait peu naturelle, mais que ses intonations elles l’étaient. « Si, crois moi, si. » Elle se contenta de détourner le regard et de le diriger vers la fenêtre, ne préférant pas entrer dans ce genre de discussion à êine cinq minutes après être sortie du coma.

    L’arrivée des médecins l’avait détournée de ses pensées. Lorsqu’ils quittèrent la pièce, la réponse de Plastic ne la satisfit pas. « Boh, c’est des professionnels. T’es restée couchée pendant deux jours, c’est probablement normal que tes jambes soient endormies. Elles vont revenir dans quelques minutes, normalement. » Remarque, elle espérait qu’il ait raison, et que ça ne soit que la conséquence de deux jours passés allongée sur un lit tout sauf confortable. « Je n’y crois pas une seconde. Mais j’espère que tu as raison. » Même lorsqu’elle le vit poser sa main sur sa cuisse, elle ne ressentit rien. Pas de frissons habituels dès lors que leurs deux peaux se touchaient – poétique, n’est-ce pas. Et pas parce qu’elle n’en avait pas envie, elle ne ressentait simplement rien, il aurait pu ne pas la poser que ça n’aurait rien changé. « Tu ne sens vraiment rien ? » Elle secoua vivement la tête. Rien. Absolument rien. « C’est bien la première fois que ça ne me fait pas d’effet » fit-elle avec un petit rire qui n’avait absolument rien de drôle. C’était plutôt du genre nerveux. Une triste conclusion. Puis William était arrivé et une fois de plus elle s’était interrompue. Il n’avait pas fallu plus de trente secondes pour que l’ambiance soit tendue dans la pièce, comme à chaque fois qu’ils se retrouvaient au même endroit au même moment. Même les questions qu’elle adressait aux deux ne suffirent pas à changer l’atmosphère orageuse de la chambre. Ce qui était regrettable car la dernière chose dont elle avait besoin c’était bien qu’ils se toisent de la sorte. Elle ne leur demandait pas d’être amis, après tout, elle était quelque part un peu responsable de la situation, mais ils pouvaient au moins faire l’effort de se comporter comme des adultes, et pas des gamins immatures. A les voir se détester comme ça, elle avait surtout l’impression d’être un trophée que l’un aurait volé à l’autre. « Ce… Il a eu moins de chance que toi, on va dire. » Ces mots tombèrent comme une sentence. Elle n’avait pas à se sentir coupable le moins du monde, mais elle sentit son estomac se nouer à cette annonce. Pas besoin d’être un génie pour comprendre ce qu’il voulait dire par là. « Oh… » Elle aurait voulu ajouter quelque chose mais en fut incapable. Une part d’elle trouvait ça légitime, après tout si elle avait des séquelles de son accident, ça serait de sa faute, une autre se trouvait monstrueuse de pouvoir raisonner ainsi. Elle se posa un tas d’autres questions à son sujet, est-ce qu’il était mort sur le coup ou non, est-ce qu’il avait souffert, est-ce que des gens étaient venus le voir, est-ce qu’il avait une famille, une femme, un enfant, un chien, est-ce que quelqu’un le regretterait. Des questions qu’elle n’exprima pas de vive voix. Ce n’était plus son problème. « Les secours ont téléphoné à Cata parce qu’elle était la plus récente de ta liste d’appels… Elle l’a dit à Nath qui m’a prévenu. » Elle avait un peu de mal à visualiser la scène de Catahleen prévenant tout le monde. Surtout William, qu’elle ne portait pas dans son cœur et ce depuis plusieurs mois. A croire que personne ne l’appréciait. Elle se rappelait avoir appelé Catahleen dans la matinée, parce qu’elle avait rendez-vous avec le trio habituel dans l’après-midi. Rendez-vous auquel elle n’avait jamais pu aller. « La pauvre. Je n’imagine pas la tête qu’elle a du faire quand on l’a appelée. » Et elle préférait ne pas l’imaginer, surtout.

    « Tu sais pas si Estrella compte revenir sur le campus ? » Dieu que c’était maladroit. C’était appréciable, mais terriblement maladroit. Le sujet d’Estrella restait sensible, elle le savait parfaitement, et même si Plastic la connaissait de par le fait qu’elle ait été une Oméga, l’évoquer auprès de William n’était pas la meilleure des idées qu’il pouvait avoir. Heureusement, l’arrivée de Catahleen dans la chambre coupa court à toute réponse. Sauvée par l’Alpha. Elle était persuadée qu’autrement l’ambiance se serait faite encore plus pesante. Elle était accompagnée de Stiyzanna, mais aucun signe de Fleur. « Si tu savais à quel point, j’ai eu peur. J’ai cru que … » Elle ne savait pas combien de fois elle allait entendre cette phrase dans la journée, mais probablement un grand nombre. Oui, tout le monde l’avait cru. Sauf elle, bien entendu, elle qui n’avait aucune conscience de tout ce qui avait pu se passer en quarante-huit heures, ce que ses proches avaient pu vivre en la voyant dans un état aussi lamentable. Evan lui adressa un sourire qui se voulait rassurant. « Faut croire qu’il en faut plus que ça pour se débarrasser de moi ». Faible tentative d’humour de sa part. « Je vais un peu vous laisser, je reviens dans une vingtaine de minutes. Je vais aller boire un café. » Elle apprécia. Il fallait dire qu’à 6 dans une chambre aussi exigüe, la jeune femme commençait à se sentir oppressée. Et puis, que Plastic prenne un peu l’air ne lui ferait probablement pas de mal après tout ce temps passé à son chevet, un café était le moins qu’il puisse avoir. « D’accord. Pars pas trop longtemps, hein ». Elle pouvait dire ce qu’elle voulait, mais qu’il soit là avec elle signifiait beaucoup, tout autant que d’avoir William, Andrea, Catahleen et Stiyzanna près d’elle. Et ça la rassurait.
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