Il paraît que lorsqu'on connaît quelques combines, il est facile de se faire un peu d'argent. Et autant dire que ça, le beau brun en avait besoin. Ces derniers temps, il avait d'autant plus de difficultés à finir les mois, tout simplement parce que les petits jobs qu'il pouvait faire ne rapportaient pas assez. Et qu'on se le dise, les billets verts ne poussaient pas sur les arbres malheureusement. Alors Maël avait envisagé toutes les possibilités, et c'était celle-ci qui lui avait paru la meilleure à ses yeux. C'était d'un triste, il le savait, surtout qu'il avait toujours pensé que quoi qu'il pourrait arriver il parviendrait à se débrouiller de n'importe qu'elle manière possible, mais honnêtement, il n'aurait jamais pensé faire ce genre de chose. Bon, ça ne devait pas être si horrible qu'il le pensait. Il est certain que de l'extérieur, ça ne paraissait pas très agréable, mais l'intérieur était sécurisé, et puis surtout, ça payait très bien. Voilà ce qui intéressait le beau brun à la crête. Il n'avait jamais été intéressé plus que cela par l'argent, mais c'est une chose tout à fait normal lorsqu'on n'en a pas. Et puis, il valait mieux qu'il fasse ce genre de chose plutôt que de braquer une banque ou voler une grand-mère dans la rue par exemple. Au moins, majeur et vacciné, il ne risquait strictement rien ici. Il lui avait fallu beaucoup d'argument pour tout d'abord se convaincre lui-même, mais aussi convaincre Dylan qui l'avait aidé à passer un essai ici. Et autant dire que la convaincre n'avait pas été une chose facile, loin de là. Non, elle que ce métier dégoûtait particulièrement n'avait pas été très compréhensive sur ce coup. Et pourtant, bien plus jeune que lui et même pas encore majeure, elle aussi faisait cela pour se payer ses études. À croire qu'il n'y avait pas que pour le jeune brun que la vie n'était pas facile. Il ne savait pas vraiment depuis quand elle faisait tout ceci, quelques mois sûrement, sans doute histoire d'avoir le temps de mettre de l'argent de côté puisque plusieurs soirées suffisaient pour payer un trimestre entier au sein de Berkeley. Alors l'ultimatum après de la demoiselle avait été présent. En effet, c'était soit la jeune femme l'aidait à rentrer dans ce club, soit il était contraint de quitter la faculté, et probablement contraint aussi de retourner en France, car s'il ne continuait pas ses études ici alors qu'il était là pour cela, il ne voyait pas vraiment ce qu'il avait encore à faire ici. Le chantage affectif avait toujours été le fort du jeune Sigma, mais pour une fois, ce qu'il avançait été bel et bien vrai. Par conséquent, il en était là, pour sa toute première soirée, et du coup, certainement pas la dernière. Ça ne pouvait pas être aussi horrible qu'il se l'imaginait dans sa tête surtout que bon, étant un homme, il n'aurait pas à faire face aux vieux pervers qu'il y avait parfois par ici et qui en profitait pour glisser discrètement leur main dans leur pantalon. Il exagérait certes, mais ça devait sans doute arriver ce genre de chose. En tout cas, de son côté, il espérait franchement ne pas avoir à faire face à tout ceci. C'était fort peu probable après tout. À part des petites fêtes entre filles, des enterrements de vie de jeune fille, et autres choses de ce genre, il ne devait y avoir grand chose d'autre. Ça semblait u peu surfait dans sa tête, mais pendant des jours il s'était imaginé à quoi allait ressembler sa première prestation. Ce n'était pas vraiment quelque chose à mettre dans son curriculum vitae mais il espérait tout de même faire les choses bien afin de ne pas se faire virer dès le premier soir. Sans quoi, il pourrait dire qu'il a vraiment tout essayer. Mais bon, il y avait peu de chances. Il n'était pas moche à regarder, bien au contraire. Bien proportionné, des muscles comme il en faut où il faut, ni plus ni moins, la crête qui allait très certainement faire son effet tout comme le piercing qu'il avait au téton et qu'il avait fait faire il y a des années de cela. Pour dire vrai, ce jour là il ne savait pas vraiment où il avait eu la tête. Tout ce qu'il savait, c'est que ça lui plaisait plutôt bien et qu'il avait tout simplement envie de le faire. Aujourd'hui, il ne le regrettait pas, loin de là. Ça faisait toujours son petit effet. Il avait souvent dû faire face aux questions du genre qu'est-ce qui lui était passé par la tête, ou encore est-ce que ça faisait mal. Chose qui le faisait doucement sourire. Après tout, tout le monde ne réagit pas pareil à la douleur, qu'elle soit physique ou mentale. Beaucoup se seraient effondrés très rapidement s'ils avaient vécu tout ce que le jeune Lefevre avait eu la malchance de vivre. Et la cerise sur le gâteau – s'il pouvait se permettre cette expression qui semblait appropriée à l'endroit – il était ici, et dans une heure, ce serait son tour. Il n'espérait qu'une chose actuellement, ne pas faire face à tout ce monde ce soir, quitte à faire cela en privé avec qui le voudra, c'était toujours mieux que de se trouver ridicule devant une foule. Car oui, dans un sens, il se trouvait ridicule. Et il commençait même à penser qu'il aurait dû s'en aller pendant qu'il était encore temps. Pourtant plutôt à l'aise avec son corps, il n'était pas du genre pudique. Non, il était même plutôt fier de son corps, et le montrer ne devrait pas le gêner autant. Qui plus est, la séduction ça le connaissait plutôt bien, il ne voyait par conséquent vraiment pas pourquoi il était mal à l'aise. Après tout, il était peut-être dans son élément ici, et peut-être que tout ceci allait lui plaire finalement. Tout ce qu'il espérait dans le fond : ne pas croiser quelqu'un qu'il connaissait de près ou de loin. Et fort heureusement pour lui, l'une de ses prières s’exécuta. Il avait l'impression d'être un morceau de viande qu'on vend sur le marché le samedi matin mais qu'importe, des demoiselles l'avaient choisi pour faire une surprise à leur amie. Une fête d'anniversaire en retard d'après ce qu'il avait compris. Par conséquent, se rendant dans la salle habillé comme jamais il ne l'aurait pensé, il retrouva une jeune femme les yeux bandés. Alors ça ressemblait à ça une vraie soirée entre filles ? Et puisque son rôle était de séduire et d'abuser de ses charmes sans pour autant qu'on ait envie d'abuser de lui bien évidemment, il s'approcha de la jeune femme, se collant presque à elle, posant son souffle chaud sur son visage, et joignant ses deux mains derrière sa tête afin de lui ôter son bandeau. Une fois fait, il se recula, mais pas d'un pas seulement. Non, il venait de faire un bon en arrière. Bien évidemment, il fallait que ce soit elle. « Lily ?! Qu'est-ce que tu fous là ? » C'était bien sa veine à lui. Laissant tomber le bout de tissu au sol, le jeune brun se racla la gorge. À vrai dire, Lily et Maël n'était plus vraiment ce qu'on pourrait appeler en bon terme. En effet, il lui avait promis de ne pas l'abandonné comme sa sœur l'avait fait, mais quelques temps plus tard, il s'était retrouvé à l'éviter sans même trop savoir pourquoi. Il faut croire que le monde était visiblement trop petit pour qu'ils se retrouvent ici, elle assise, et lui forcé de lui offrir ce que visiblement elle avait mérité. Alors comme ça, c'était lui son cadeau d'anniversaire. Habituellement, ça l'aurait sans doute fait sourire, mais dans ce genre de conditions, absolument pas. Tout ce qu'il espérait, c'est qu'à l'extérieur de cette salle, et n'ouvre pas la bouche sur ce qu'elle avait vu.

Maël ne savait pas vraiment à quoi il jouait ces derniers temps. Depuis quelques mois, tout semblait aller de nouveau bien pour lui, et finalement il fichait peu à peu tout ceci en l'air. Sa rupture avec Lou ne lui avait pas fait le plus grand bien non au contraire, et contrairement à ce que beaucoup pouvaient penser, il avait mis un certain temps avant de s'en remettre. Peut-être pas autant que la jeune femme puisque après tout c'était lui qui l'avait trompé, mais tout de même. Il ne fallait pas oublier que c'était la toute première femme qu'il avait jamais aimé, et ça, c'était sans doute un peu niais, mais il ne parviendrait pas à l'oublier si facilement. Non, il lui faudrait sans doute des années, et encore. En tout cas, c'était bien la toute première fois qu'il avait l'impression qu'il ne pourrait pas oublier une personne de si tôt. Il n'avait jamais été du genre à s'attacher, non seulement en amitié, mais aussi et surtout en amour. Après tout, les amis ça va ça vient, les filles aussi pour le jeune Lefevre, mais dans le fond il savait que tout était différent. En parlant d'amis qui vont et qui viennent, il y avait Lily Blackstone. À vrai dire elle n'avait pas fait tout cela de son plein gré, mais voyant qu'elle comptait beaucoup trop sur Maël, il avait finalement décidé de l'éviter du jour au lendemain, sans pour autant lui fournir d'explication. Il savait que sa sœur l'avait en quelque sorte abandonné il y a des années de cela, et pourquoi, lui qui lui avait promis de ne pas lui faire la même chose l'avait finalement fait, et autant dire qu'il n'en était pas très fier. Bien sûr, habituellement il n'avait aucun remord, aucun regret, mais là c'était différent parce qu'il avait vraiment tenu à la jeune femme pendant un temps. Mais depuis, et bien il n'avait tout simplement plus de nouvelles d'elle, et n'avait même pas tenté d'en prendre. C'était peut-être ça le pire dans le fond, il semblait se fiche complètement d'elle, eux qui étaient auparavant plutôt proche. C'était dingue comme les relations entre deux personnes pouvaient changer très rapidement. Entre Lily et Maël, mais aussi entre Holly et Maël il fallait bien l'avouer. Comme quoi, rien ne se passait selon son bon vouloir. Il laissait la jeune Blackstone alors qu'il lui avait dit que jamais il ne referait cette erreur puisque ça s'était déjà produit avec Joan, sa sœur, même si ça la jeune blonde n'en savait rien. Mais aussi, il ne voulait pas s'accrocher à quelqu'un, être en quelque sorte dépendant de cette personne, ne plus pouvoir vivre sans elle, ne plus avoir de liberté en quelque sorte, et ce sont tous ces sentiments que lui procurait la jeune Spencer. D'ailleurs, ce soir dans ce club, il se sentait non pas sali, pas encore, mais coupable. Il n'osait même pas imaginer ce que la jeune femme pourrait penser de tout ceci. Pas du bien en tout cas, car il ne fallait pas oublier qu'elle avait ses principes, certains étaient agaçants certes, mais qu'importe. Le fait qu'il tienne de plus en plus à elle lui donnait tout simplement l'envie de fuir comme jamais. Il ne voulait vraiment pas être ce genre de gars. Il ne voulait pas resté coincé avec la même jeune femme pendant un temps indéterminé, même s'il devait bien avouer que l'aperçu qu'il avait eu de tout ceci lui plaisait plutôt bien. Par conséquent non, il ne savait vraiment pas ce qui clochait chez lui. Jamais il ne se serait laissé séduire par ce genre de chose auparavant, jamais il n'aurait envisagé le fait de devenir beau-père dans à peine un mois et demi. Non, ce genre de vie ne correspondait absolument pas au jeune brun à la crête auquel il ressemblait encore jusqu'à il y a encore quelques semaines. Il avait d'ailleurs l'impression que cette image s'éloignait de plus en plus de lui, jusqu'à ce qu'un jour, elle devienne totalement invisible, et très franchement ce n'était absolument pas ce qu'il voulait. Alors oui, peut-être avait-il trop peur pour se lancer les yeux fermés dans l'inconnu, mais c'était tout à fait normal lorsqu'on savait que toute sa vie il avait justement vécu dans cet inconnu. Ne pas savoir comment payer un loyer, finir les mois, payer ses études, ce n'était pas assez ça ? C'était même trop. Et sans tout ceci, il n'aurait même pas envisagé une seule seconde le fait de faire le travail qu'il s’apprêtait à faire. Non pas que ça le dégoûtait à ce point, non pas qu'il n'était absolument pas doué pour jouer de ses charmes bien au contraire. C'est après tout ce qu'il savait faire le mieux. Non, mais disons que faire tout ceci pour de l'argent, même si pour lui à ses yeux c'était de l'argent facile, ce n'était pas vraiment ce qu'on peut appeler moral. Car oui, il avait bel et bien une morale, qui lui disait actuellement se courir loin d'ici pendant qu'il était encore temps. Ou presque, car à peine avait-il envisagé cette option qu'on l'appela, non pas pour le show qu'il était censé faire à la base, mais plutôt pour quelque chose de plus privé. Bon sang, tout ce qu'il espérait à cet instant précis c'est que ça ne soit pas une vieille femme de soixante ans ou plus recherchant un peu plus de fun dans sa morne vie, et qui, par conséquent, serait probablement prête à tout pour repartir avec le beau brun à la crête. Ce qui n'arriverait jamais bien évidemment. Fort heureusement, il n'était pas descendu si bas. Et il n'y descendrait jamais, ça au moins il en était certain. Il y avait donc pire comme boulot : le plus vieux de tous les temps. Malheureusement, il tentait de se persuadé lui-même et ce n'était pas si facile, il n'imaginait même pas comment il allait convaincre une autre personne, et surtout pas elle ! Lily. Et il se demandait bien ce qu'elle fichait ici. Bien évidemment, sur toutes les filles qui faisaient une soirée, il fallait qu'il tombe sur elle. Qui ne manqua pas de rire lorsque le tissu qui lui bandait les yeux fut enlever. Ça n'avait rien de comique mais qu'importe. Ce qu'il faisait là ? Ce n'était pas si difficile à comprendre, si ? Il lui lança un regard noir lorsqu'elle décida qu'elle n'allait certainement pas s'arrêter là, en si bon chemin. Sa tenue n'avait rien d'extraordinaire non plus, c'était même plutôt simple, il n'avait pas à se plaindre, il avait vu bien pire. Après tout, tout le monde se fiche des fringues qu'il porte, visiblement, elles veulent toutes voir ce qu'il y a en-dessous plutôt. « T'es drôle dans ton genre. Mais dis-moi, t'es pas encore un peu une gamine pour rentrer dans ce genre d'endroit ? » Qui a dit qu'il avait perdu toute répartie après tout ? Loin de là, bien au contraire. Il serra les dents, et ferma la veste restée ouverte pour laisser visible son torse si bien dessiné il fallait bien l'avouer. Une chose était sûre, quitte à ne pas être payer ce soir, il refusait de faire quoi que ce soit avec elle dans la pièce.

La chanson c'est juste pour le fun, je sais à quel point tu l'aimes

Maël avait toujours pensé qu'accepter l'échange entre la Sorbonne et Berkeley pourrait que lui faire du tort. Il pensait tout naturellement qu'après quelques mois, il allait retourner en France pour terminer ses études d'un mortel ennui. Fort heureusement pour lui, ce n'était pas vraiment ce qu'il s'était passé. Se sentant mieux ici que dans la capitale française, il avait finalement décidé de poursuivre à San Francisco, et pourquoi pas ne plus jamais remettre les pieds dans son pays natal. Seulement sans argent pour continuer ses études, ça n'allait pas être facile. C'était étrange, lui qui n'avait jamais rien fichu à l'école, lui qui s'en était toujours fichu se retrouvait aujourd'hui à se demander comment il allait payer sa prochaine année. Enfin, la question ne s'était pas posée très longtemps. Ce n'était pas un éclair de génie qu'il avait eu là, bien au contraire, mais disons que si tout ceci pouvait l'aider ne serait-ce qu'un peu, pourquoi pas. Et puis, ce n'était pas si terrible que ça après tout, c'était de l'argent facile tout simplement, alors pourquoi cracher dessus ? Même s'il n'était pas très fier de ce qu'il s'apprêtait à faire. Comme tout ceux qui faisait ce genre de boulot, ou presque. Dylan. Voilà la personne qui même sans le vouloir lui avait donné cette idée. Elle lui avait de très nombreuses fois dis que si elle faisait tout ceci, c'est parce que c'était très bien payé, rien ne plus, ni de moins. Comment ne pas tenter quelqu'un qui a besoin d'argent alors ? Surtout que bon, le jeune Lefevre n'était pas moche à regardé, bien au contraire. Dans le fond, il savait bien que le fait de s'entretenir, même un peu, allait lui servir un jour ou l'autre. Bien sûr, pour draguer c'était l'atout en plus, et il n'allait pas s'en plaindre, mais disons lui servir dans le sens pratique de la chose, bien qu'il n'aurait jamais pensé en arriver là. Bien évidemment, il n'avait pas encore touché le fond, heureusement pour lui. Et puis, avec un peu de chance, ce n'était pour quelques semaines, ou mois, rien de plus, il ne comptait après tout pas faire ça toute sa vie. Il ne savait même pas ce qu'il voulait faire de sa vie en fait. Il poursuivait ces études qui ne lui plaisaient pas tellement sans trop savoir quoi en faire ensuite. Comme tous les famins, il avait eu des rêves étant plus jeune tout de même. Il avait songé à beaucoup de profession, mais il faut croire que les rêves n'était peut-être pas fait pour être réalisés. Aujourd'hui, il rêvait sans doute de vivre de sa musique, il n'en savait rien étant donné qu'il se doutait parfaitement que tout ceci n'était qu'une utopie, le souhait d'un pauvre mec qui rêvait encore les yeux ouverts. Pourtant, cette vie là ne serait pas pour lui déplaire loin de là. Non il était même tenté de croire qu'elle était faite pour elle. Mais qu'importe. Pour le moment, ce qu'il s'apprêtait à faire était bien loin d'appartenir à ses rêves. Bien que jouer de ses charmes était l'un de ses passes-temps favoris, faire ça pour de l'argent, ce n'était pas vraiment le top, s'il pouvait se permettre l'expression. Non ce n'était vraiment pas le job rêvé, mais qu'importe. Qui allait bien être au courant de tout ceci ? Personne. C'est en tout cas ce qu'il se plaisait à croire. Personne de sa connaissance n'allait venir ici de toute façon, et quand bien même, il pourrait toujours éviter un moment d'embarras pour lui, et de moquerie de la part de cette autre personne. Comment il ne savait pas vraiment, mais il allait bien trouver. Sauf lorsqu'il se retrouvait en tête à tête avec cette connaissance. Pas des moindres en plus. Parmi toutes les demoiselles qu'il connaissait, il avait fallu qu'il tombe sur elle en particulier. Il aurait préféré n'importe qui plutôt qu'elle à la limite, puisque sachant à quel point elle lui en voulait de l'avoir lâchement abandonné sans fournir d'explications claires et précises, il savait qu'elle n'allait pas perdre de temps pour raconter tout ceci à qui voulait bien l'entendre. Elle était ainsi, et il ne pouvait pas lui en vouloir, il aurait sans doute fait la même chose de son côté. Ou alors il aurait cherché à comprendre peut-être, il n'en savait trop rien. Après tout, il ne fallait pas oublier qu'il y a encore peu de temps, ils étaient proches. Pas au point de tenir comme jamais l'un à l'autre, mais une chose est sûre, ils s'appréciaient. À les voir maintenant, c'était difficile à imaginer certes, et pourtant c'était bel et bien le cas. Le beau jeune homme à la crête ne voulait pas vraiment être le genre de personne à laquelle on tient et sur laquelle on pouvait compter. Il ne voulait pas être dépendant de quelqu'un, et il ne voulait pas qu'une tiers personne soit dépendante de lui. Ça marchait dans les deux sens oui. Le fait qu'on puisse tenir à lui le repoussait, lui faisait peur, tout simplement parce que ça n'avait jamais été le cas, ou presque après tout. Il ne comprenait pas ce qui pouvait plaire chez lui aujourd'hui qui ne plaisait pas il y a des années de cela. Surtout qu'il ne cherchait en aucun cas à plaire, bien au contraire. Et dans le genre détestable, Lily ne faisait pas mieux. Quel était le réel intérêt de l'appeler par son nom en entier ? C'était censé le blesser ? Et pourtant il trouvait la chose assez stupide pour dire vrai. En tout cas, lorsqu'elle lui dit que rire n'avait jamais tué personne, le jeune brun afficha sur son visage un sourire légèrement ironique. « Je serais toi je ne m'avancerai pas trop là-dessus. » Après tout, tout le monde dans sa vie a déjà penser à tuer quelqu'un non ? Que ce soit par colère, par jalousie, ou quoi que ce soit d'autre. Cette envie est présente dans chacun de nous. Mais aux yeux du jeune brun, il y avait une grande différence entre le penser, et être l'ordure qui passait à l'acte. Se raclant donc la gorge, hors de question pour lui de lui donner ce pourquoi elle était là. Il enverrait quelqu'un d'autre à sa place, même si sur ce coup il perdait de l'argent. « Bon, si tu veux bien … y en a qui ont du boulot. » Drôle de façon d'appeler ça, mais c'était bien ce que c'était non ? Un travail comme un autre. Tout du moins c'est comme ça que le jeune Sigma tentait de se persuader que ce qu'il faisait n'était pas immoral.

ouais t'imagine même pas à quel point je l'aime

Corbeille.