Ma journée s'était pas mal déroulée. Je n'avais pas eu beaucoup de cours, si ce n'est un cours d'allemand et un cours de littérature de jeunesse. Il était dix-sept heures lorsque je m'apprêtais à aller chercher Maïa. Je reçus alors un appel de ma mère. Etonnée, je pris tout de même les clés de la voiture pour me diriger en même temps vers l'école mais je dus finalement m'arrêter. Ma mère me demandait si elle pouvait avoir Maïa pour le week-end. N'aimant pas trop me séparer de ma fille, j'acceptais néanmoins de venir la rechercher du samedi soir, pour passer quand même le dimanche ensemble. Je n'avais donc plus qu'à faire des plans pour ce soir.
Je n'avais pas vraiment envie de bouger, et, contrairement à d'habitude, je n'avais pas envie de faire la fête. Je pris donc un bon roman, « Tintenherz » de Cornelia Funke dans sa langue originale, et je m'allongeais sur mon lit. Dylan entra alors dans la chambre et nous partîmes dans une bonne discussion, riant et délirant. J'adorais cette fille … Nous étions un peu pareil et c'est pour cela que nous nous entendions si bien. J'avais eu du mal à accepter que quelqu'un partage notre chambre avec Maïa mais Dylan avait gardé le secret. A partir de ce moment-là, je l'avais extrêmement respectée et je ne pouvais ignorer le fait que Maïa l'adorait.
Nous finîmes par aller manger en centre ville, et Dylan me proposa d'aller en boîte de nuit. Je refusais gentiment, et je finis par rentrer à la fac. Ne voulant pas aller me coucher comme une vieille grand-mère, je finis par laisser germer une petite idée dans ma tête. Saphyra … Notre relation commençait à être très spéciale. J'aimais passer du temps avec elle, mais bien plus qu'avec une simple amie. D'ailleurs, en délirant par message, je m'étais laissée aller par lui promettre un massage. Et quand Eileen Dawson promet quelque chose, elle le fait …
Je fouillais dans ma table de nuit et j'en sortais une bouteille d'huile de massage, que je mis dans un petit sac cadeau. Je pris avec la bouteille de champagne qui me restait dans le frigo, qui restait de la fois où le professeur Salaun était venu dans la chambre.
Vêtu d'une simple robe blanche arrivant au dessus du genou, je finis par aller toquer à la chambre numéro 1 du premier niveau. J'espérais qu'elle soit là … Lorsqu'elle ouvrit la porte, je lui fis mon plus grand sourire, lui tendant mon petit paquet surprise.

Surprise !

J'aimais énormément Saphyra. Pas dans le sens d'un amour pur et passionné non … A mes yeux, la belle brune était une jeune femme fragile, à protéger, et je ne pouvais m'empêcher de la trouver terriblement jolie. Pas dans le sens sexy, mais d'une beauté d'un naturel à en faire pâlir plus d'un. J'avais du mal à comprendre ce qu'il se passait exactement dans ma tête lorsque j'étais en présence de la jeune femme. Je me sentais tendre, compréhensive et bien plus attentionnée que normalement. Oh, je ne dis pas qu'en temps normal, je n'étais pas comme ça, mais avec Saphyra, tout était naturel … Je ne me posais pas de question d'attachement ni de sentiment … C'était une amitié très textuelle …
Bref, me voici devant sa porte, une huile de massage et une bouteille de champagne dans un paquet, à toquer patiemment. Saphyra allait peut-être me prendre pour une folle, mais c'était vraiment spontané. Je fus rassurée de voir un sourire s'inscrire sur son visage tandis qu'elle m'ouvrait la porte. Elle prit le paquet, étonnée, et regarda ce qu'il y avait dedans, et j'entrais, la laissant découvrir ma surprise. J'avançais alors dans la chambre, et je pris naturellement place sur une chaise, me sentant un peu comme chez moi. Connaissant aussi Yule, il n'était pas rare que je vienne dans cette chambre et j'étais donc assez à l'aise.
Lorsque Saphy finit de regarder ce que j'avais rapporté, je répondais alors à son étonnement.

La fois dernière je t'ai promis un massage, tu te souviens ? Alors je me suis dis qu'autant le faire pleinement … Après, si tu trouves que c'est déplacé et que c'était pour toi juste des paroles en l'air, laisse tomber … Quant à la bouteille de champagne, elle trainait dans mon frigo et je n'aime pas venir les mains vides.

Je ne savais vraiment pas comment réagir … Saphyra avait beau avoir un sourire sur les lèvres, j'avais peur qu'elles ne comprennent mal mes intentions, quoique finalement, je ne comprenais moi-même pas ce que je cherchais … Passer du temps avec Saphy, cela était évident … Quant au massage, j'avais envie de lui faire du bien … Et cela me perturbait moi-même intérieurement.

Saphyra m'emmena dans sa chambre. C'est étrange, mais je ne me sentis pas mal à l'aise … Bon, je n'y étais jamais monté car généralement, nous nous contentions de rester au salon, mais avec cette relation ambigüe que nous entretenions, j'aurais pu prendre cette invitation dans cette pièce si intime comme une ambiguïté supplémentaire. Saphy' semblait finalement emballée par mon massage, et je dois avouer que cela me faisait énormément plaisir.
Elle me demanda alors comment elle devait s'installer. J'haussais les épaules, ne sachant pas vraiment si lui dire que les massages à peau nu étaient tout de même plus pratique. J'avais suivi un stage de thalassothérapie en France et j'avais appris à faire de bons massages décontractants. Sans me vanter, le professeur m'avait dit que j'avais des doigts de fée.

Eh bien c'est comme tu veux … Le principal c'est que tu sois à l'aise, et après, ça dépend si tu veux un massage que du dos ou si tu veux que je fasse tes jambes aussi …

Je lui souris de nouveau et je pointais du doigt la bouteille de champagne.

Tu as deux coupes ? Parce que je t'avoue que j'ai un peu soif … J'espère que tu aimes le champagne …

J'essayais de me détendre quand même. La vision de Saphyra en sous-vêtement s'imiça dans mon esprit et je ne pus m'empêcher de rougir et de virer immédiatement ces pensées. Je savais pertinemment que j'étais bisexuelle ... mais je n'avais jamais essayé d'aller plus loin. J'avais déjà embrassé Sid, mais j'avais un petit peu bu.

Saphyra en sous-vêtement … Voilà ce que j'avais devant mes yeux … Prenant une profonde inspiration, je virais toutes les idées loin d'être amicales de mes pensées, et je souris, voulant paraître naturelle. La jeune femme avait vraiment un corps splendide. Son teint assez pâle n'était en aucun cas un défaut, et je ne pouvais ôter mes yeux de ses légères formes qui faisait de Saphy une belle femme. Bon, ce n'était pas non plus du bonnet D, mais à vue d'oeil, j'aurais dit que la jeune femme mettait du 85C, qui était une taille très respectable, la même que la mienne en somme.
Puis la jeune femme nous servit deux coupes de champagne. Je bus tout d'abord une gorgée de ce bon champagne que j'avais été acheté, puis je regardais mon amie s'allonger pour recevoir mon fameux massage. Mon regard parcourut alors son échine, pour s'arrêter à la naissance de ses fesses … Je n'osais pas descendre plus bas, de peur de perdre tout contrôle. Je bus alors ma coupe de champagne d'un trait, et je sentis l'alcool me brûler légèrement la gorge pour finalement me réchauffer agréablement mon bas-ventre. Prenant une dernière inspiration, je vins m'installer doucement au-dessus de Saphy, me positionnant juste en-dessous de ses fesses.
Je pris alors un peu d'huile de massage, et j'en versais légèrement sur son dos. Puis je commençais mon massage, essayant de ne toujours pas regarder ses fesses.

Surtout, si je te fais mal ou si cela ne te plait pas, dis-le moi … Pareil, lorsque tu veux que je passe à une autre partie du corps, préviens-moi.

Je remarquais alors qu'elle avait ôté son soutien-gorge. Bon sang mais elle voulait que je craque ou quoi ? Heureusement, je ne voyais pas sa belle poitrine … Je déglutis difficilement, et je continuais mon massage, faisant glisser mes doigts le long de son échine, de haut en bas … Puis je fis de légers ronds. Je sentais ma main trembler au contact de sa peau chaude.
J'arrêtais alors quelques secondes, me resservant un verre et l'avalant cul-sec. Puis je repris mon massage, descendant cette fois-ci sur le côté, frolant le côté de ses seins.

Bon, je devais rester calme … Et je ne pense que le champagne m'aide réellement à me calmer … Non … Bien au contraire. Je sentais d'ailleurs une bouffée de chaleur m'envahir peu à peu le bas-ventre, et lorsqu'elle se mit en sous-vêtement, cette chaleur ne fit que s'accroitre. Mon regard parcourait la moindre courbe de son corps, et une envie de caresser celui-ci me prenait les entrailles. Oui, j'avais envie que Saphyra prenne du plaisir, mais j'avais aussi peur qu'elle me repousse et qu'elle refuse que je lui fasse du bien.
Et j'avais l'impression que la jeune femme cherchait … Qu'elle m'envoyait d'étranges signaux … Et ces signaux, j'avais envie de les interpréter à ma manière. J'avais envie de me dire qu'elle aussi avait envie que l'on passe un moment parfait, où l'une et l'autre ne penseraient pas au lendemain et où l'on prendrait un pied d'enfer.
Elle me demanda alors de la masser partout. J'esquissai un doux sourire, et je finis ma troisième coupe de champagne. Les bulles commençaient à me monter au cerveau et je devais avouer que je n'étais plus maîtresse de mes mains. Ces dernières continuaient de parcourir le corps, de haut en bas, et lorsqu'elle me dit de lui masser les fesses, ni une ni deux, j'y partis immédiatement. J'accentuais alors les caresses, puis je remontais, passant cette fois-ci mes mains sur les côtés, lui effleurant la poitrine.

« Ce ne sont pas mes mains qui sont douces mais toi qui a une peau de bébé … j'aurais presqu'envie de la croquer . Et prend garde, si tu te retournes, je ne serais plus maître de moi … Déjà que là ...»

Mes mains continuaient de caresser le côté de ses seins, et, je ne sais sur quelle pulsion, j'abaissais ma tête et je déposais de doux baisers sur ses fesses, mordillant doucement la peau.

« Je crois que le champagne me fait faire n'importe quoi … Tu es si magnifique Saphy … Et … Je crois que je vais te manger toute crue »

Murmurais-je tandis que je remontais mes lèvres sur son dos, collant mon corps contre le sien.