Maël était un grand coureur de jupons. Il l'avait sans doute toujours été, et ce n'était pas pour lui déplaire. Il n'aimait pas et ne comprenait pas les gens qui se liaient à quelqu'un pour très longtemps et qui par conséquent, ne voyaient personne d'autre. Le rêve pour lui serait simplement une relation libre sur tous les points, mais probablement à sens unique, car il ne se voyait vraiment pas partager la jeune femme. Il ne se voyait pas faire ce genre de chose, et surtout il ne le voulait pas. Ça pouvait paraître égoïste mais qu'importe, il était ainsi, un point final. Alors bien sûr, le fait de ne pas avoir envie de la voir avec un autre le faisait se demander ce qu'il ressentait réellement pour elle. Sans même se mentir à lui-même. Pour une fois, il tentait d'être honnête, et surtout de comprendre ce qu'il se passait en lui, cette chose incompréhensible qu'il n'avait connu une seule et unique fois dans sa vie et ce avec Lou. Bien sûr, l'idée qu'ils suivent le même chemin n'était pas quelque chose de très rassurant, surtout si ça se terminait de la même manière ou pire encore. Connaissant Holly, elle serait probablement capable de partir en dépression dès maintenant, et c'était très déstabilisant pour dire vrai. Déstabilisant et effrayant de voir à quel point elle devait déjà tenir à lui sans même se soucier du reste, et certainement pas des autres. Le beau brun à la crête avait pris tout ceci au départ comme une vengeance, le genre de chose qu'il pourrait raconter à Lou histoire de briser l'amitié des deux blondes et de faire souffrir la jeune Spencer comme elle avait fait souffrir Maël. Mais finalement, avec du recul, le jeune français ne pouvait s'empêcher de se demander ce que l'autre jeune blonde pourrait bien penser de tout ceci. Pas que du bien c'était certain. Mais même s'ils n'avaient visiblement plus rien à voir ensemble, le jeune homme ne pouvait s'empêcher de redouter sa réaction, de se demander si elle allait lui en vouloir, leur en vouloir d'avoir en quelque sorte fait tout ceci dans son dos, bien qu'ils soient tous les deux séparés depuis des mois maintenant. Il ne devrait même plus se soucier de tout ceci, il en était conscient, mais il ne pouvait pas s'en empêcher. Comme il le lui avait dit, elle était Lou, et dans son esprit, rien n'avait changé. Enfin si, mais il ne comptait pas l'oublier de si tôt, même s'il se sentait bien avec la jeune Spencer. À vrai dire, le rang de premier amour avait quelque chose de spécial, de difficile à détrôner, et le jeune brun, malgré son âge, en était encore à ce stade. Beaucoup trouverait ça malheureux, mais pas lui, bien au contraire. Au moins, il avait pris le temps de s'amuser, et bon sang ce qu'il pouvait l'avoir fait. Il n'avait à présent aucun regret, ou presque aucun. Un de ses regrets ne concernait pas l'une de ses conquêtes ou quelque chose dans le genre, loin de là. Non, son plus grand regret était de ne pas avoir pu dire au revoir à sa petite sœur lorsque son père avait eu l'excellente idée de le mettre dehors à l'âge de quinze ans. Depuis, il était devenu assez ironique à ce sujet en effet. Mais rien n'empêchait que même s'il était loin de le montrer, il était en quelque sorte blessé par tout ceci. Alors bien évidemment, tout le monde y compris la jeune femme ignoraient tout ceci, tout simplement parce qu'il ne voulait pas remuer le passé. Après tout, il n'avait vraiment pas besoin de cela pour avancer, bien au contraire. Mieux valait regarder devant et non derrière après tout. Même s'il devait avouer qu'il avait énormément de mal à se projeter dans l'avenir. Il aimait vivre l'instant présent, ne pas se soucier du tout du lendemain. Par conséquent, il n'avait jamais fait de projets. Et il n'était même pas tenté d'en faire. C'est pourquoi il avait proposé à la jeune femme de vivre au jour le jour plutôt que de faire des projets sur le long terme et le faire flipper plus qu'autre chose au final. Ces histoires de couple, ce n'était vraiment pas pour lui, loin de là, par conséquent, il ne fallait pas le brusquer. Vouloir que tout aille doucement dans ces conditions pouvait paraître égoïste, mais c'était après tout la meilleure façon de réussir, tout du moins du point de vue du jeune brun à la crête. Du côté de la demoiselle, il ne savait pas vraiment ce qu'il en était à ce sujet. Pour cause, elle ne disait rien et se contentait d’acquiescer comme si elle s'en fichait totalement, ce qui n'était pas vraiment rassurant. Le jeune homme ne voulait pas se lancer dans de telle chose avec quelqu'un qui, même si ce n'était pas le cas, avait l'air de s'en foutre. Après tout il n'en savait rien, il n'était vraiment pas doué pour décrypter les sentiments des gens. Et puis il n'était pas là pour ça après tout. Il n'était pas là non plus pour uniquement coucher avec la jeune femme, mais ce serait mentir s'il disait qu'il n'était pas venu avec une petite idée derrière la tête. Après tout, c'était Maël, et il avait certain besoin qu'il espérait bien que la jeune Thêta assouvisse. Oui, pour une fois qu'il n'avait pas envie que ce soit quelqu'un d'autre, c'était déjà un bon point non ? Ça en faisait déjà beaucoup et le jeune brun était en train de se demander si tout ceci ne devenait pas un peu trop sérieux entre eux. Après tout, ce n'était pas la jeune femme qui allait s'en plaindre, mais Maël lui n'en savait trop rien. Enfin, ils verraient bien plus tard, ce n'était pas vraiment le moment de penser à ça. Ce n'était pas le moment de penser tout simplement à vrai dire. À part à une chose, le beau brun en venait à se demander pourquoi lui avait-elle fait un tel faux espoir pour finalement se rétracter ? Croyait-elle vraiment qu'en se forçant un peu ça allait passer tout seul ? C'était évident, en tout cas aux yeux du jeune homme que si elle ne prenait aucun plaisir dans ce qu'elle faisait, il ne pourrait pas en prendre non plus. Psychologique peut-être, il n'en savait rien, en tout cas le sexe était le seul domaine où le beau jeune homme n'était pas égoïste, qu'il pensait à l'autre bien avant de penser à lui. Tout simplement parce que l'expérience lui avait prouvé que c'était bien meilleur. Ainsi non, il ne marchait pas vraiment au donnant-donnant, et ce n'était pas parce qu'elle n'avait pas osé faire quelque chose que lui n'allait pas le faire. Dans ça tête non, ça ne marchait pas comme ça, et dans un sens heureusement pour elle. Ainsi, il ne lui fallu pas longtemps avant d'atteindre l'endroit qu'il convoitait tant, et qu'il avait déjà découvert il y a des semaines de cela. La redécouverte avait du bon aussi, pour lui, mais aussi et surtout pour elle, qui semblait ne jamais avoir eu le droit à cette pratique que pourtant le jeune brun appréciait. Ce n'était plus une surprise après tout, il aimait les préliminaires. C'était à ses yeux une bonne manière de faire durer le plaisir jusqu'à l'instant fatidique. Sa douce langue prit donc le relais pour le plus grand plaisir de la demoiselle, tandis que ses mains ne cessaient de parcourir son corps par la même occasion. Jusqu'à ce que finalement la demoiselle ne décide de l'arrêter, lui faisant comprendre qu'il était grand temps qu'ils passent aux choses encore plus sérieuses. Le jeune brun avait donc fait le chemin inverse pour venir déposer ses lèvres dans son cou, tandis qu'elle pu rapidement le sentir en elle, alors qu'un doux soupire s'était échappé de sa bouche. Dire qu'il attendait tout ceci depuis un moment était un euphémisme, mais encore une fois il ne comptait pas penser qu'à lui. Ses coups de reins se firent tout d'abord inexistants, histoire qu'aucune sensation ne soit oubliée en chemin, et enfin, lorsque la jeune femme captura ses lèvres, son bassin se mit enfin à faire le travail qu'il se devait de faire. Leurs deux respirations devinrent très rapidement haletantes, et leur souffle beaucoup plus court que la normal, si bien que finalement, le baiser fut rompu afin que le jeune brun puisse plonger son regard dans le sien, observer chaque rictus que son visage pouvait avoir, le moindre signe qui prouvait en réalité qu'elle se sentait bien, et surtout qu'elle prenait du plaisir à tout ceci. Savoir aussi ce qui lui plaisait le plus était important. Ainsi, glissant son pouce sur sa joue, les lèvres du beau brun virent se loger une nouvelle fois dans le cou de la demoiselle, alors que les mouvements de ses reins, bien que répétitifs, s'accéléraient tout de même peu à peu. Signe que peut-être il ne savait plus se tenir. À vrai dire, tout ce qu'il ressentait actuellement, bien que c'était très loin d'être sa première fois, était parfaitement nouveau à ses yeux. Finalement, peut-être qu'avoir des sentiments pour la personne qui se trouvait dans son lit rendait la chose bien meilleure. C'est en tout cas l'impression que lui donnait ce rapport. Et le fait qu'ils n'étaient plus très loin de ce moment d'extase qu'ils attendaient tous les deux avec grande impatience renforçait tout ce qu'il pensait. Ainsi, le jeune brun sentit la chaleur augmenter encore d'un cran alors que ses propres joues brûlaient presque et que tous ses muscles commençaient à lui faire faux bond et ce pour son plus grand plaisir. Il ne tarda donc pas à laisser exploser sa joie – et par la même occasion libérer les fameux nageurs ! – alors que quelques sons plus ou moins forts se permettaient de sortir de sa bouche. Si décidément il était destiné à ressentir tout ceci à chaque fois, il ne souhaitait vraiment plus sortir de ce lit. En tout cas, il espérait vraiment ne pas être le seul à penser ceci, mais vu l'état dans lequel il venait de mettre la jolie blonde, il en doutait.

Holly n'avait pas franchement profité de son adolescence. Elle avait du faire le deuil de ses deux parents assez tôt et cela lui avait -en quelque sorte- fait grandir bien trop vite de façon qu'elle n'avait pas profité de la fin de son adolescence. La jeune femme avait passé plus de temps derrière ses bouquins que derrière un bar à boire de l'alcool, à sortir, à faire la fête. C'était peut être la seule chose que la petite blonde regrettait dans sa vie ; le fait de ne pas avoir assez profité de la vie qu'elle aurait pu avoir. Un regret qui n'en était pas tellement un puisqu'elle devait avouer que la jeune femme qu'elle était n'était pas la pire des choses. Certes, elle n'avait pas eu des vingtaines de conquêtes, certes elle ne pourrait jamais concourir pour un titre de buveuse de bière de l'année ou on ne sait quelle connerie du genre, mais elle n'avait jamais eu à se plaindre de sa vie. Elle avait profité à sa façon, avec modération. Rien n'était à changer dans la vie de la jolie blonde excepté le fait qu'elle soit enceinte. Elle l'avait vite accepté -un peu trop vite peut être- et ne regrettait pas ce choix, loin de là. La seule et unique chose qu'elle venait à regretter c'était son âge. Elle était bien trop jeune pour abandonner tous ses rêves, pour abandonner ses études et ne se dédier qu'à ses futurs jumeaux. De l'aide, elle en aurait mais Holly n'était pas le genre de jeune femme qui allait venir demander de l'aide à la terre entière. Elle préférait avoir du mal toute seule, et se mettre entre parenthèse plutôt que de faire comme ses parents. Elle ne leur en avait jamais voulu de ne pas l'avoir élevé plus que ça, elle ne pouvait pas leur en vouloir d'avoir mis leur carrière en avant et d'avoir sauvé des tas de personnes ; cela serait bien trop égoïste, mais elle ne voulait pas faire la même chose. Elle voulait que Lewis et Aylis sourient dès qu'il la voit, qu'ils sourient et appellent maman lorsque ça n'irait pas. Elle avait fait des enfants et elle allait s'en occuper comme il fallait avec l'aide du père des jumeaux, ou bien quelqu'un d'autre. Elle avait belle et bien une idée sur celui qu'elle voulait à ses côtés, sur celui dont elle rêvait secrètement comme devenant -en quelque sorte- le beau père de ses enfants. La jeune blonde avait toujours été une grande rêveuse et ce n'était pas aujourd'hui qu'elle allait changer. Bien que certaines personnes pensaient qu'elle avait changé, et en mal, la blonde pensait que ce n'était que des foutaises. Elle était toujours la petite fille qui avait bien trop vite grandi et qui s'en sortait comme elle pouvait, de la façon qu'elle voulait. La présidente des thêtas avait toujours été très douce, calme et elle ne faisait jamais les choses à moitié, ce qui pouvait en exaspérer plus d'un. Quand elle avait quelque chose en tête, elle ne l'avait pas ailleurs pour le bien -ou pas- de ses interlocuteurs. Bien qu'elle n'aime pas les crises de nerfs et tout ce qui allait avec, la blonde avait l'impression qu'elle avait touché le pompon avec le jeune français. Tout avait toujours réussi à la jeune femme, elle avait toujours excellé et n'avait jamais échoué. Elle réussissait tout ce qu'elle touchait sauf peut être en amour ou elle n'avait absolument aucune chance. Deux histoires douloureuses la suivaient et elle espérait que le proverbe ''jamais deux sans trois'' ne s'appliquerait pas à elle, elle n'avait franchement pas besoin de cela vu son caractère plutôt fragile. Cependant, elle se doutait parfaitement que son caractère très fragile et sensible ne serait pas un avantage dans le début de relation qu'elle entreprenait avec le beau français à la crête. Tous deux avaient un sacré caractère et chacun avait ses volontés. Holly tentait de ne pas faire fuir et avait un comportement un peu laxiste vis à vis du beau brun à la crête. On avait plus l'impression qu'elle était une mère qui laissait passer tous ses caprices à son fils, bien qu'ils soient plus du style à concevoir des enfants qu'à avoir un lien quelconque de parenté. Assez étrangement, la blondinette avait peur d'échouer vis à vis de Maël, elle avait peur de tout précipiter et c'est pour cela qu'elle suivait chacune de ses paroles comme si cela allait lui offrir l'amour éternel. La jeune femme était quelqu'un avec un fort caractère en temps normal mais là, tout changeait, elle se sentait affaiblie devant le jeune Lefevre, comme s'il la dominait -en quelque sorte. Lorsque la peur l'envahissait, ce n'était pas très beau à voir et le caractère jaloux et possessif d'Holly n'arrangeait rien, absolument rien. Une double peur planait sur la jeune femme ; celle que Maël ait besoin de plus que ce qu'elle pourrait -et pouvait- lui offrir et surtout celle de perdre Lou à jamais. On pouvait dire ce que l'on voulait mais la blonde ne voulait pas perdre son amie, même si c'était bien partie pour. Elle avait compris -bien trop tard- que ce qu'elle faisait n'était pas franchement moral mais bon, ils avaient beau être le premier amour l'un de l'autre, Holly avait bien l'intention de chasser son amie de la tête du beau brun. Elle était peut être mais pas bête, un premier amour ne s'oublie jamais mais elle pouvait toujours essayer de se lancer sur cette pente. De s'y lancer tête baissée et de voir ce qui adviendra du couple qu'elle voulait former. Entre jalousie et crise de nerfs -féminines exclusivement dû aux hormones- les deux étudiants s'entendaient plutôt bien, enfin sur le peu qu'ils connaissaient l'un de l'autre. Heureusement pour eux, entre secrets et non-dits ils avaient tout de même quelque points communs mais d'autres très divergents qui n'effrayaient pas la blondinette. Une chose était sûre, Maël -comme Holly- avait beaucoup à apprendre de l'autre et en ce qui concernait le terrain corporel, c'était la blonde qui avait des tas de choses à apprendre du beau brun. Ses ex se comptaient sur les doigts d'une main et les rapports, tout autant. Elle avait peut être eut sa première fois vers quinze ans, elle n'était pas le genre de jeune fille qui avait beaucoup couché et elle était donc assez timide pour certaines pratiques, ce que le beau Sigma dût rapidement remarquer. La jeune blonde est quelque peu butée niveau pratique sexuelle et c'est sûrement ce qui a fait que rien n'a fonctionné avec un de ses ex, bien trop entreprenant à ce niveau. Pour la jeune femme, faire l'amour était basée sur une entente du couple -ou des deux partenaires- et aucun ne devait pousser l'autre à faire certaines choses pour lequel il n'était pas prêt. La réaction de Maël à ce sujet ne fut que conforter la blondinette qui ne ce sentait tout simplement pas prête. Elle avait peut être voulu accélérer les choses avec le jeune homme mais il y a d'autres qu'elle n'était pas prête à précipiter. Enfin, elle ne fut pas mécontente -loin de là à vrai dire- lorsque le jeune homme descendit là où elle n'avait pu aller. Ce genre de pratique était un fantasme pour les trois quarts des jeunes femmes et la blonde n'aurait pu trouver mieux pour première fois, absolument pas. Elle profitait de son moment au maximum, chaque mouvement du brun la faisait cambrer et ce n'était rien de le dire. Holly avait cette impression de nouveauté, elle avait l'impression de découvrir cela et, puis, c'était le cas. Lorsque le jeune homme remonta et l'embrassa dans le cou, elle était prête, prête pour qu'il ne fasse plus qu'un et c'était son grand souhait -bien que ce qui venait de passer venait de dépasser ses plus folles espérances. Maël ne mit pas longtemps avant de ne faire plus qu'un Holly et tout était crescendo ; que ce soit les mouvements de reins du beau brun, la chaleur dans le corps de la blonde qui augmentait petit à petit, la contraction de ses muscles mais aussi de son utérus. Tout arrivait petit à petit grâce aux préliminaires qui avaient pris leur temps pour que chacun des deux jeunes profitent au maximum de ce moment. La jeune femme sentait une chaleur envahir tout son corps, elle perdait son regard dans celui du beau brun avant qu'elle capture à nouveau ses lèvres. Tout cela n'était pas nouveau mais la jeune femme avait l'impression que c'était la première fois qu'elle prenait autant de plaisir à le faire, qu'elle ressentait tout, chaque mouvements, chaque baisers, chaque caresses dans chaque partie de son corps. Un long frisson parcourut sa colonne vertébrale avant que la jeune femme atteigne -a peu près en même temps que le beau brun- le point culminant de leur rapport. Le souffle de la jeune femme se sentit entendre de plus en plus fort au creux de l'oreille du beau brun, se confondant avec quelques légers gémissements de plaisir. Ce qu'elle était entrain de ressentir était loin d'être une horreur. Ses muscles s'étaient tellement contractés que la jeune femme en arrivait à ne plus franchement sentir ses jambes. La blondinette ouvrit timidement ses yeux pour regarder le beau brun. Chacun de ses muscles tentaient -tant bien que mal- de retrouver leur forme initiale alors que la blondinette retrouvait progressivement sa respiration. Elle attrapa les lèvres de Maël pour un léger baiser, plutôt chaste comparé à ceux qu'ils venaient de vivre. La blonde n'avait jamais été une fana des relations sexuelles mais si elle avait toujours ressentit de telles choses -ou s'en approchant parce que ce qu'elle venait de vivre était unique- elle ne serait pas si gênée. Elle reprenait difficilement une respiration normale pendant que l'un et l'autre se déplaçait légèrement -et lentement- de sorte qu'ils soient l'un à côté de l'autre mais sans briser cette proximité. La blondinette ne se gêna pas pour faire glisser ses yeux sur le corps du jeune homme. Elle apprécia chaque partie du corps du très beau français avant de l'embrasser une nouvelle fois, passant sa main dans la nuque du jeune Sigma. Le moment était parfait, magnifique aux yeux de la blondinette et elle préférait prolonger ce moment plutôt que d'ouvrir la bouche pour dire quelque chose. Elle n'avait pas encore repris ses esprits et vu la force de ce qu'ils venaient de vivre, il lui faudrait un certain temps pour retrouver son rythme cardiaque normal. Elle détacha ses lèvres de celles de Maël et le regarda avec un léger sourire sur les lèvres. Une vague de fatigue l'envahit rapidement. Le rapport qu'ils venaient d'avoir l'avait vidé d'énergie mais elle ne fit rien remarquer, bien que ses yeux se fermaient tout seul. Elle se mordit légèrement la lèvre inférieure avant de faire glisser sa main dans le dos musclé de Maël. Leurs corps venaient de faire un -à nouveau- et elle espérait réellement que ça ne serait pas la dernière fois.

Maël n'avait jamais été du genre doué dans les relations humaines, bien au contraire. Et très honnêtement, il était peut-être pessimiste, mais il ne fondait pas de gros espoirs sur sa relation avec Holly pour le moment. Il ne voulait pas aller trop vite, il ne voulait pas se faire des idées et être déçu, ou même se décevoir lui-même par la suite parce qu'il ne se sentait pas à la hauteur, ou parce qu'il avait tout simplement peur de cet engagement qu'il avait pourtant tellement envie de prendre. La jeune femme semblait être le genre de personne à en vouloir, et à en demander toujours plus, et c'était bien une chose qui effrayait le beau brun à la crête. Il n'était pas capable de donner énormément de lui-même, et il ne serait absolument pas étonné sur le fait que cela se voyait et se lisait parfaitement sur son visage. Seulement la demoiselle commençait peu à peu à le connaître, dans les grandes lignes en tout cas, parce qu'il n'avait pas vraiment envie de parler de lui, de son passé, et tout ce qui pouvait s'en suivre, et elle commençait par conséquent à savoir qu'il ne fallait pas trop le brusquer, comme elle l'avait fait par exemple à son retour de France, ou d'Allemagne, en fait le beau brun n'en savait strictement rien. Il n'avait pas été contre l'idée de discuter de tout ce qu'ils pouvaient ressentir au départ, mais très vite, l'incapacité à faire tout ceci s'était faite ressentir, et le jeune homme n'avait trouver qu'une seule et unique chose à faire : lui demander de partir. Ça n'avait pas été une très bonne idée, loin de là, seulement il préférait être seul plutôt que de dire des choses qu'il pourrait regretter un jour ou l'autre. En fait qu'importe la raison, il avait toujours préféré rester seul. Il avait de toute façon toujours été habitué à l'être, et ce n'était sans doute pas aujourd'hui que les choses allaient changées, même si les gens avaient tendance à lui porter beaucoup trop d'attention. À ses yeux c'était beaucoup trop bien évidemment étant donné qu'il n'avait jamais eu à faire face à cela auparavant. Jamais on ne s'était préoccupé de lui. Après tout, son père l'avait mis dehors sans même savoir si le jeune brun saurait rebondir sur ses pattes, sans même se soucier une seule seconde de lui par la suite, il en était certain. Dans le fond non il ne comprenait pas. Comment pouvait-on faire un enfant, et être une telle ordure ensuite ? Surtout que bon, le jeune Lefevre n'était pas une erreur non, à la base il était un enfant désiré. À la base oui, car tout avait très rapidement changé, sans même qu'il ne sache vraiment pourquoi. Et aujourd'hui il ne voulait même plus le savoir. Il tentait de passer à autre chose, et il réussissait plutôt bien pour le moment. Presque tout lui souriait ces derniers temps, mis à part l'argent qui bien évidemment ne tombait pas du ciel, chose qui ferait sans doute plus d'un heureux. Les premières années de sa vie Maël n'avait pas vécu dans un milieu modeste, bien au contraire, seulement il avait beau vivre dans une belle et grande maison, il n'avait jamais profité de rien. Tout simplement parce qu'il s'en fichait en premier lieu, mais aussi et surtout parce qu'on l'avait volontairement privé de tout ceci. À vrai dire, les seules choses qu'il était parvenu à avoir de ses parents, c'était ses cours de musique, chose qu'il ne regrettait aucunement aujourd'hui. Bien au contraire. Enfin, tout ceci lui avait forgé son caractère, et ce n'était peut-être pas plus mal. Il aurait pu ressembler à tout autre chose aujourd'hui si jamais ses idiots de parents avaient décidé de faire les choses différemment. De faire les choses bien oui. Il ne savait pas trop à quoi il pourrait ressembler en revanche aujourd'hui. Une parfaite loque qui lui serait sans doute parfait pour la jeune Spencer. L'actuel lui ne l'était vraiment pas, et il en arrivait à se demander quand elle se rendrait compte de tout ceci. Il ne savait pas comment s'y prendre, il ne savait pas réellement ce qu'était une relation de couple, tout du moins sur le long terme puisqu'avec Lou, ça n'avait dans le fond pas duré très longtemps. Et ça la jeune femme le savait. Elle connaissait sans doute toute l'histoire vu comment la jeune française avait la langue bien pendue. Et puis surtout, c'était cette même blondinette qui l'avait surpris avec une autre, alors qu'il était toujours avec Lou. Par conséquent, il ne comprenait vraiment pas comment son image dans son esprit avait changé à ce point. Il y a encore quelques semaines, elle le détestait, sans raison apparente certes étant donné que c'était elle qui avait gaffé à son sujet, et non l'inverse. Aujourd'hui, elle avait un comportement totalement différent envers lui. Elle semblait vouloir lui faire confiance, et sans même exagérer, elle semblait même lui avoir déjà accordé cette fameuse confiance. Elle croyait en lui, et c'était en réalité assez déstabilisant pour le beau brun. Mais pour dire vrai, elle n'était pas la seule à avoir eu une confiance aveugle en lui. Cette autre personne aurait très certainement dû s'abstenir, et ça la belle blonde le savait. Alors pourquoi s'engager sur cette pente au risque de se casser la figure ? À moins qu'elle aimait réellement se faire du mal, le jeune Sigma ne pouvait s'empêcher de penser que ce n'était pas vraiment une bonne idée. De plus, il lui avait fait comprendre à de nombreuses reprises, et ce même si elle l'avait très mal pris, il ne voulait pas être celui qui la ferait souffrir. Il ne comprenait d'ailleurs toujours pas pourquoi elle s'était emportée à ce sujet, mais qu'importe, ce n'était pas réellement le plus important à ce stade. Après tout, c'était plutôt quelque chose de positif non ? Même si le jeune français avait beaucoup de mal à voir du positif dans tout ceci. Bien évidemment, il exagérait, seulement il ne voulait pas s'emporter au risque de tout perdre du jour au lendemain. Sa rupture avec Lou, quoi qu'on en dise, lui avait fait mal, et il ne voulait vraiment pas revivre ce genre de chose avec qui que ce soit. Il avait tout d'abord décidé d'éviter, et même d'ignorer les sentiments qu'il avait pour la future maman des enfants qui n'étaient pas les siens, seulement il n'y était pas parvenu. La seule solution ? Faire avec donc, et pourquoi pas prendre des risques. Après tout, c'est ce qu'il était, un homme à risque non ? La preuve, ils avaient couché pour la première fois ensemble presque sous les yeux de tout le monde, et là où son petit-ami de l'époque aurait très bien pu la surprendre. Ce soir, c'était tout autre chose. L'intimité était maître de cette soirée presque parfaite, si on mettait de côté le début qui avait été plutôt chaotique. Et que le jeune brun préférait ne pas se remémorer, ou en tout cas pas maintenant, au moins pour le bien de la jeune femme, car il devait bien avouer que le geste de trop, il ne l'avait toujours pas digéré. Heureusement pour elle, elle avait su détourner son attention, et le beau brun à la crête n'avait plus qu'une seule envie : que ce moment se reproduise encore et encore, avec toujours plus d'intensité. C'était difficile à croire, mais sur le plan physique ils étaient totalement sur la même longueur d'onde, en parfaite harmonie, ou presque, si bien qu'ils ne tardèrent pas atteindre tous les deux, presque en même temps, l'orgasme tant attendu par chacun d'eux. Le jeune brun laissa son souffle encore court se poser sur les lèvres de la jeune femme avant qu'ils ne partagent un simple baiser, plus chaste que tous les autres qu'ils venaient de vivre, avant de se déplacer doucement sur le côté, laissant pourtant son corps collé au sien. Il laissa glisser, dans une douce caresse, sa main droite sur ses hanches, prolongeant le baiser qu'elle venait de lui offrir, avant de détacher ses lèvres des siennes, pour s'appuyer sur son coude, et posant sa tête au creux de sa main. Venant remettre derrière son oreille cette mèche bien trop souvent vagabonde, il fit ensuite glisser sa main sur sa joue, alors qu'elle fermait les yeux. Il n'avait jamais été doué pour les discussions, et surtout pas sur l'oreiller ! Non, d'habitude il allait prendre une douche, puis récupérait ses affaires avant de s'en aller pour ne plus jamais revoir cette jeune femme de sa vie, ou alors peut-être accidentellement. Il n'était pas du genre habitué à rester, mais après un tel moment, il n'avait pas non plus envie de partir. Absolument pas même. Venant déposer un baiser à la commissure de ses lèvres, il n'oublia pas pour autant de remonter au moins le drap sur eux. Il avait cru comprendre à de nombreuses reprises que la jeune femme était plutôt du genre pudique, et c'était idiot parce que tout d'abord il n'y avait vraiment pas de quoi l'être, et puis surtout, ce n'était pas la première fois que le jeune brun la voyait nue, et certainement pas la dernière. En attendant, il ne tenait pas vraiment à la contrarier, et surtout faire n'importe quoi de ce moment. Pourtant, il faudrait bien qu'ils ouvrent la bouche un jour ou l'autre non ? La phrase bateau ou la blague étaient pour le moment en compétition, mais plus pour longtemps à vrai dire. Le beau brun se racla la gorge avant de glisser sa main sur l'épaule de la demoiselle. « à quoi tu penses ? » Après tout, dans ce silence elle devait bien penser à quelque chose non ? Et puis cela étonnerait beaucoup le jeune homme qu'elle ne soit pas actuellement en train de gamberger. Belammée et lui, elle et lui, ou n'importe quoi d'autre à vrai dire, c'est ce qu'il aimerait bien savoir. Il n'était pas du genre sociable certes, mais il avait le droit d'être curieux après tout.

Il ne fallait pas se voiler la face, Holly était définitivement le genre de personne qui en demandait toujours plus. Depuis son plus jeune âge, la jeune blonde avait toujours eu ce qu'elle voulait. Personne ne lui avait jamais rien refusé et il fallait dire que cela lui avait toujours plus. Telle une petite princesse, elle avait toujours tout eu, tout ce qu'elle voulait, passant des jouets, aux habits et même aux hommes. Rares étaient ceux qui n'avaient pas voulu d'elle mais nombreux étaient ceux qu'elle avait sagement -ou pas- envoyé paitre un peu plus loin. La jolie blonde n'avait pas toujours été un amour envers la gente masculine, comme pour se venger de tout ce qu'elle avait pu vivre par le passé avec les hommes. On ne pouvait pas dire que la jeune femme avait souffert plus que tout pour un homme mais ses trois précédentes relations ne c'étaient pas franchement bien finies. Entre abandon et tromperies, la jeune femme ne savait pas trop comment elle avait réussi à remonter la pente. Eh oui, Holly est sérieusement quelqu'un de timide et de faible, la moindre chose de travers et elle fait tout un plat. Enfin, vu ses précédentes histoires, il était donc compréhensibles -ou pas du tout aussi- qu'elle repose tous ses espoirs sur ce nouveau couple avec Maël. Pour elle, tout pouvait aller pour le mieux, elle connaissait ses limites et tenterait de ne pas les franchir. Elle ferait son maximum pour que tout marche et c'était d'ailleurs ce qu'elle faisait. Du moins elle essayait parce qu'elle savait très bien que sa patience avait des limites et que son taux émotionnel était très élevé ces derniers temps à cause de sa grossesse. La jeune femme se prenait assez rapidement la tête pour pas mal de chose et elle ne pensait pas toujours ce qu'elle disait ; enfin, si elle le pensait mais cela n'était pas censée sortir de sa tête. Holly était quelque peu impulsive avec sa grossesse et c'était aux frais de ses camarades de discussion. Elle n'était plus le petit ange tout doux qu'elle était à son arrivée à Berkeley, des tas de choses avaient changé et, à l'heure qu'il était, son état n'arrangeait rien. Saute d'humeur ou hormones en folie, cela changeait des points de vue mais les faits étaient là ; cette grossesse ne la mettait pas en valeur, moralement du moins. En ce qui concernait le physique, la jeune femme ne se supportait pas franchement mais cela ne semblait pas être le discours du jeune brun, de Maël pour qui elle donnerait pas mal à l'heure qu'il était. Un peu trop pressée et hâtive, la jolie blonde voulait que tout aille pour le mieux et essayait de ne pas brûler les étapes, elle ne voulait pas que tout se base sur de mauvais pilotis. Selon la jolie blonde, un couple devait se baser sur le respect, la fidélité et -surtout- sur des bases solides et fortes, telle une maison sinon, au premier coup de vent -ou dispute plutôt- tout s'écroulait et cela pouvait causer pas mal de préjudices. Elle voulait donc que tout soit parfait -bien que la perfection n'existe pas- mais bien entendu, elle avait quelques difficultés sur ce point. Maël était loin d'être l'être parfait par excellence et elle aussi, pour tout dire. Chacun avait ses tords et leur histoire ne commençait pas sur des bases très saines -enfin du point de vue de la petite thêta bien entendu. S'ils n'avaient pas couché ensemble après s être défié, cherché, taquiné, ils n'en seraient surement pas là à l'heure qu'il était. Ces deux là c'étaient déclaré la guerre il y a bien longtemps et pour des raisons plus ou moins normales. La solidarité féminine avait tout déclenché et voilà qu'au jour d'aujourd'hui, la jeune femme trahissait -en quelque sorte- son amie, Lou, qui lui avait tellement fait confiance à la base. Elle s'en était voulue mais tout avait été très... éphémère. Et puis, comme le disait un proverbe ; faites l'amour pas la guerre, alors autant signer la paix et passer du bon temps n'est-ce pas ? Holly était sûre que le jeune homme n'était pas contre cette optique. Il fallait être quelque peu tordu pour être contre cela à vrai dire et connaissant Maël -le sexe est sûrement la seule chose que tout le monde connait de lui- il ne devait pas en demander plus. Cela gênait quelque peu la petite blonde qui voulait bien plus qu'une partie de jambe en l'air tous les quinze jours mais elle faisait comme elle pouvait, elle jonglait avec ses sentiments et cela se voyait assez rapidement. Elle appréciait Maël, elle appréciait sa compagnie et leur -légère- discussion. Ils ne discutaient pas de leur passé, il ne cherchait pas à remuer les démons de l'un, et de l'autre, ils tentaient de construire leur futur, commun si possible. La jeune femme ne pouvait demander mieux à vrai dire, elle c'était longuement demandé si elle n'avait jamais été attirée par le beau français. Après tout, à l'époque elle était célibataire et puis Maël n'était pas désagréable à regarder, loin de là même. Elle ne pourrait sûrement jamais trouvé de réponses à ses questions mais elle devait admettre qu'elle s'en posait quelques unes. Quelle amie pathétique était la jeune femme... Elle avait toujours été de celle qui prônait qu'il ne fallait pas coucher avec l'ex d'une de ses amie et maintenant que c'était son cas, tout avait changé dans sa tête. Après tout, elle n'avait brisé aucun cœur féminin, juste celui de Swen qui n'avait rien demandé pour tout dire. Le thêta lui en voulait plus que tout d'avoir été ailleurs mais elle n'arrivait pas à s'en vouloir, elle n'arrivait pas à se dire qu'elle avait mal agis, pour elle, elle avait pris son destin en main, quitte à blessé quelques personnes en chemin. Cela semblait quelque peu égoïste mais la jeune femme tentait de vivre sa vie, de profiter des quelques moments qui lui restaient avant qu'elle accouche, avant qu'elle se transforme en mère responsable, qui pense à ses enfants avant de penser à elle. Vu la tournure que prenait la discussion des deux étudiants, la jolie blonde se demandait si elle était prête pour s'occuper de deux bébés, qui lui prendraient tout son temps et toute son énergie par la même occasion. La jeune australienne n'était pas folle, elle savait très bien qu'un bébé, ça pleure, ça mange, ça fait des crises et tout ce qui va avec. Elle n'avait jamais regretté sa grossesse mais plus l'échéance approchait et plus elle tentait de se convaincre que tout irait bien, qu'elle serait aidée mais aussi -voire surtout- qu'elle continuerait de vivre une vie de jeune femme de vingt et un an. Tous les doutes de la jeune femme disparaissaient en un temps record dans les bras du beau mâle à la crête. Une étreinte, un baiser, une caresse et la jeune femme se sentait mieux, comme transportée dans un monde où rien ne l'empêcherait de vivre sa vie, dans un endroit où attendre des bébés ne serait pas une crainte, une peur pour les deux étudiants. Ils étaient jeunes pour fonder une famille, cela était évident et pourtant c'était ce qu'il risquait de faire dans un futur, plus ou moins proche. Holly fonderait sa famille avec les jumeaux et ne refuserait pas Maël, une fois qu'il serait prêt à faire parti de ce monde, de cette réalité. S'il y avait bien une chose sur laquelle il n'y avait rien à dire ; c'était leur alchimie. Maël et Holly étaient sur la même longueur d'onde en ce qui concernait les relations sexuelles, bien qu'il soit beaucoup moins timides et gênées qu'elle ne l'était. La jeune femme n'avait pas connu des dizaines d'amants, des dizaines de relations sexuelles -avec des partenaires différents. Elle n'était pas une fille facile et ne supportait pas être comparée comme telle. La future maman faisait glisser son regard sur le corps du jeune homme, elle était peut être timide mais elle n'était pas prude pour autant. Le torse musclé du beau brun la faisait rêver, il n'y avait pas à dire. Sentant le drap frais sur son corps nu, la jeune femme eut un léger frisson qui parcourut sa colonne vertébrale. La jeune thêta était quelqu'un d'assez pudique et même si Maël l'avait déjà vu nue -dans les mêmes circonstances- elle n'acceptait pas son corps, elle ne voulait pas qu'il voit ces kilo en trop, ces vergetures qui se trouvaient sur son ventre. Une fois couverts, elle déposa un léger baiser sur ses lèvres, comme pour le remercier pour tout et rien à la fois. La jeune femme se doutait bien que ce blanc, ce silence pesant, n'allait pas durer toute la journée -du moins la soirée- et elle espérait fortement que le jeune homme allait ouvrir la bouche avant elle. Le silence n'était pas si gênant que cela, cela leur permettait de reprendre leurs esprits, que la jolie blonde reprenait petit à petit. Elle glissa sa main contre la main libre du jeune homme et entre mêla ses doigts avec ceux de Maël. Quelques secondes après, le jeune homme posa une question à la blondinette. Ce à quoi elle pensait ? À la chance qu'elle avait d'être là, à ses côtés, dans ses bras. Cette réponse la démangeait mais aucun son ne sortait de sa bouche. Aller au jour le jour et ne rien brusquer... Elle lui dit, un léger sourire, « A une bonne douche bien fraîche, seule ou accompagnée » Ce n'était pas une mauvaise idée après tout.. Elle déposa un léger baiser sur les lèvres du beau brun, histoire de ne pas trop lui donner l'envie de se diriger sous l'eau. Elle se pinça les lèvres et espérait ne jamais regretter ce qu'elle allait dire « Non, plus sérieusement, je me dis que je suis chanceuse, chanceuse d'être là, avec toi... » Elle regarda le jeune homme dans les yeux et vit qu'il allait bientôt parler. Elle posa un doigt sur les lèvres de Maël « Ne dis rien de mal envers toi Maël, s'il te plait » Le jeune français n'était pas l'exemple du meilleur petit ami du mois mais la jeune femme s'en fichait littéralement. Il arriverait peut être à lui donner le gouts de vivre au jour le jour, d'avancer lentement mais sûrement et ce, ensemble, tel un couple, un vrai couple.

Maël et Holly étaient tellement différents qu'au final il arrivait à se demander ce qu'il pouvait bien lui trouver. Rien de bien méchant là-dedans, juste du bon sens finalement. Il ne l'avait jamais aimé, ou même apprécié. À vrai dire, même à l'époque où il était avec Lou il ne l'avait jamais mis dans le même lot que ses pseudos amis. Pseudos oui, car dans le fond, c'était plus bonjour au revoir qu'autre chose. Et ce n'était une surprise pour personne. Tout le monde devait se douter qu'il n'était pas du tout le genre de personne à s'attacher, loin de là, et pas seulement avec les femmes, mais aussi en amitié, avec tout le monde. Hommes, femmes, hermaphrodites, honnêtement le beau brun à la crête n'en avait rien à fiche. Il ne recherchait pas particulièrement de la compagnie après tout, bien au contraire. La solitude lui plaisait, c'était quelque chose auquel il était habitué et auquel il tenait. Ça pouvait peut-être paraître stupide aux yeux des autres, mais qu'importe. Il n'irait pas jusqu'à dire qu'il n'était pas n'importe qui, non il n'avait pas encore cette prétention, mais disons qu'il était totalement différent, et il avait en quelque sorte toujours fonctionné ainsi. Pourquoi ? Lui le savait mais tout le monde autour de lui l'ignorait. S'ils savaient, leur regard sur le jeune brun à la crête pourrait sans doute changer, et très franchement, ce n'était pas ce que le jeune homme souhaitait, bien au contraire. Il ne voulait pas attirer la compassion, encore moins la pitié ! Ce qu'il était aujourd'hui, c'était peut-être une carapace, mais c'était aussi ce qu'il était réellement, il ne fallait pas se voiler la face. La tromperie de Lou par exemple, la plus belle erreur de sa vie soit dit en passant, avait été là tout d'abord pour se protéger de tout ce qu'il pouvait ressentir à l'égard de la jeune femme, mais aussi parce que dans le fond, il ne pouvait pas s'en empêcher. Il aimait les femmes, ça ne faisait plus aucun doute malgré sa petite aventure avec Seth, un Delta, par conséquent, cette nuit là, une demoiselle lui avait fait de l'oeil, et à vrai dire il n'avait même pas cherché une seule seconde à lui résister. Aussi parce qu'il était en colère contre la jeune française, mais honnêtement il en avait assez de rejeter la faute sur la jeune femme alors qu'il était le seul coupable. À l'heure d'aujourd'hui donc, il savait parfaitement que ce genre de chose pourrait se reproduire à tout moment, avec la jeune Spencer ou avec quelqu'un d'autre d'ailleurs. C'était un séducteur né, il avait besoin de cela pour se sentir en confiance en quelque sorte, et au bout d'un moment il ne contrôlait plus grand chose il devait bien l'avouer. C'était un risque à prendre. Et la jeune femme savait parfaitement où elle mettait les pieds. Elle connaissait le beau brun, tout du moins ce qu'il fallait savoir sur lui, son caractère en gros, et il l'avait aussi mise en garde. Elle n'avait pas voulu l'écouter, tant pis pour elle. Tant mieux pour lui ? Il ne savait plus vraiment en réalité. De plus, il ne se sentait pas vraiment d'assumer une famille qui n'était pas la sienne. Certes, la première fois qu'ils avaient couché ensemble, elle était déjà enceinte, mais qui aurait pu prévoir qu'ils en arriveraient là, que ça deviendrait plus qu'une simple partie de jambes en l'air dans les toilettes pour hommes de la faculté ? Après tout, le but premier du jeune français avait bien été de la blesser, de lui faire mal, de la trahir comme elle l'avait fait avec lui quelques mois plus tôt. Malheureusement, il avait échoué. Et heureusement pour elle, car le jeune brun ne doutait pas une seule seconde sur le fait qu'il aurait été capable de la réduire à néant. Et le pire c'est qu'il en était fier ! Aucune pitié non. C'était triste mais qu'importe, ce n'était pas la chose la plus triste chez lui après tout. En tout cas, au sujet de toute cette histoire avec Belammée, il savait parfaitement qu'il aurait pu refuser, elle lui avait même proposé à de nombreuses reprises, mais il n'avait pas voulu se défiler. Et pas seulement parce qu'il voulait l'aider comme il se plaisait à dire, mais aussi parce qu'il espérait avec toute cette histoire que la jeune Spencer décide de s'éloigner d'elle-même de lui. Ainsi, tout était simple, il ne passait pas pour le méchant, c'était son choix, et le jeune brun ne tenterait même pas de revenir là-dessus. Il accordait difficilement sa confiance, alors l'idée de se faire planter lui faisait froid dans le dos. Blesse avant d'être blessé s'était-il toujours dit. Ainsi, il n'était plus maître de rien du tout. Tandis que si lui commettait la moindre erreur, il recommencerait sans aucun doute à se sentir mal, comme pendant sa rupture avec Lou puisqu'il en était le seul fautif. Ses épaules n'étaient pas faite pour supporter une certaine pression, et ça s'était vérifié avec les années. Il n'était pas lâche non, disons qu'il aimait avoir sa vie bien entre ses mains, et non entre les mains de quelqu'un d'autre. Quoi de plus normal ? Même s'il semblait toujours si sûr de lui. Au fond, il ne l'était peut-être pas tant que cela. Il n'osait même pas se l'avouer à lui-même, alors la jeune femme pouvait probablement toujours courir pour qu'il lui raconte tout ses petits secrets et ses plus grandes peurs. C'est pourquoi il préféra se focaliser sur elle avait qu'elle n'ouvre la bouche pour dire quelque chose d'embarrassant, même si il n'était pas certain que c'était ce qu'elle allait faire. Mieux valait prévenir que guérir après tout. À quoi elle pensait ? Question idiote pour faire diversion mais qu'importe. Il sourit lorsqu'elle lui répondit. Il est vrai qu'une douche ne pourrait pas leur faire de mal. Seulement il eu à peine le temps d'ouvrir la bouche pour parler qu'elle lui coupa la parole pour parler selon elle plus sérieusement. Bon sang ce que ce mot l'effrayait. Une fois encore, il eu la parole coupée, ce qui fait qu'il n'osait plus vraiment ouvrir la bouche. Était-il si prévisible. Quoi qu'il en soit, il se contenta de hausser les sourcils avant d'afficher un léger sourire sur son beau visage. Mais finalement, il fallait bien que quelque chose vienne les interrompre, c'était définitivement trop beau pour être vrai. La sonnerie du portable du beau brun cette fois-ci se fit entendre de la poche de son jeans, laissant le jeune brun dans l'embarras. Et dire que rien n'était censé les déranger. Il fit un sourire gêné avant de s'extirper des bras de la jeune femme, enfilant ensuite le seul sous-vêtement qu'il possédait. Saisissant son jeans, il en sortit son portable, et voyant de qui venait l'appel, il jeta un regard sur Holly avait de décrocher et de sortir de la pièce. Il n'avait jamais aimé que l'on écoute lorsqu'il parlait au téléphone, ni même que l'on regarde au dessus de son épaule lorsqu'il faisait quelque chose. Il resta quelques minutes absent, puis regagna la chambre de la demoiselle, enfilant en même temps son pantalon, tentant de ne pas trébucher. « Désolé, le boulot ! Ils ont besoin de moi. » Espérant éviter toute question au sujet de ce tout nouveau travail qu'il venait de se dénicher. Par piston certes mais tout de même. Tournant deux fois sur lui-même, il se souvint que son T-shirt se trouvait au rez-de-chaussée, et non pas à l'étage. Il récupéra l'ensemble de ses affaires avant de déposer un baiser sur la joue de la jeune femme, pressant le pas. Il avait peu de temps devant lui, et il fallait encore qu'il passe chez lui afin de se doucher et de se changer. Elle devait sans doute l'avoir entendu courir dans les escaliers qui plus est, avant d'enfiler le vêtement qui lui manquait, et de claquer la porte en sortant. C'était toujours ce qu'on disait non ? Mis à part que la jeune femme n'avait pas eu le temps de le faire sur ce coup.

Holly savait très bien que tout ce qui était entrain de passer dans sa vie finirait par éclater en morceau, un jour ou l'autre. Elle n'était pas franchement confiante même si elle avait accordé sa confiance au jeune homme. Elle voulait lui faire confiance mais elle ne savait pas vraiment si elle devait le faire. La plus part des personnes qui savaient ce qui se passait entre la blonde et le brun, entre la Thêta et le Sigma se méfiait de tout, pour elle. Ils avaient peur qu'elle souffre à nouveau et Holly trouvait franchement cela ridicule. Elle avait vraiment du mal à voir comment le jeune homme pouvait lui faire du mal, comment il pourrait s'en prendre à elle. Bon, vu la manière dont avançait leur relation, la jeune femme savait tout à fait comment il pourrait l'atteindre et lui aussi devait le savoir. Qu'ils le veuillent ou non, les deux jeunes se connaissaient quand même un peu et cela n'était pas à l'avantage d'Holly. Il en connaissait bien plus sur elle qu'elle sur lui. Maël avait toujours été très réservé, distant envers Holly qui ne lui avait jamais rien fait -enfin à la base bien entendu. Elle n'avait jamais compris pourquoi le beau brun passait son temps à l'éviter, à ne pas lui parler que ça mais Holly n'avait pas plus cherché que cela au début, elle s'en fichait totalement mais plus les jours passaient, plus elle se posait de questions et tentait de trouver des réponses plus ou moins probables. Les plus folles de ses réponses disaient qu'il avait craqué sur elle et qu'il voulait l'éviter à tout pris, les plus blessantes disaient qu'il se fichait totalement d'elle, qu'elle n'était qu'une femme parmi tant d'autre et qu'elle n'était pas son genre. Les idées que la jeune femme se faisait était plus folles les unes que les autres mais pourtant elle était persuadée qu'une réponse ou l'autre ne devait pas être loin de la vérité. Passer du temps seul n'était pas une bonne chose pour la jeune blondinette, elle passait plus de temps à se remettre en cause, à détruire tout ce qu'elle entendait autour d'elle plutôt qu'à avancer. Elle n'était pas folle, elle n'était pas au bord de la dépression mais elle se demandait bien ce qu'elle était entrain de faire de sa vie. Elle la prenait en main, voilà ce qu'elle se disait mais n'était elle pas entrain de foncer droit dans le mur ? C'était sérieusement une question qui lui trottait en tête depuis pas mal de temps. Le temps avançait et elle se remémorait les courts moments qu'elle avait passé avec le jeune homme. Ils avaient couché ensemble dans les toilettes, il était parti. Elle avait été le voir, il lui avait demandé de partir et la jeune femme avait fait un malaise par dessus. Ils c'étaient croisés au Merced Lake, c'étaient cherchés et elle avait du partir, sa famille avait fait le déplacement depuis Sydney pour venir voir la jeune femme. Chacun de leur rendez vous semblait être voué à l'échec et c'était pour cela que la jeune femme appréhendait pas mal leur nouveau tête à tête. Eh oui, un tête à tête parce qu'il ne fallait pas se voiler la face, Maël n'était peut être pas prêt à tout accepter. Il lui avait pris la main et l'avait embrassé devant tout le monde il y a un jour mais vu son comportement avec Belammée aujourd'hui, elle se demandait franchement si quelque chose n'avait pas changé. Peut être qu'il avait été plus rapide avec elle qu'avec Lou, il avait décidé -après quinze jours- et quelques espoirs que c'était assez, qu'il avait pris son pied et que maintenant il fallait passer à autre chose et retrouver son caractère, qu'il redevienne Maël, le Maël que toutes les filles voulaient toucher, embrasser et plus encore. Même si tous les éléments qu'avaient récolté la jeune femme avant que le beau brun débarque chez elle, lui faisait penser qu'elle ferait bien de le renvoyer chez lui, de lui dire que le jeu était fini, elle n'arrivait pas à se le dire. Le dire à son miroir était une chose, le faire face à Maël en était une autre ; elle ne voulait pas le voir comme il était, elle le voyait autrement. Elle le voyait comme un homme qui c'était construit une carapace pour X raisons, elle le voyait comme un homme bien et qu'elle méritait. Le prince charmant, ce n'était plus de son âge, elle savait très bien que la vie était pleine d'embuche et elle se sentait prête à affronter l'embauche Maël Lefevre s'il le fallait. Courageuse comme jamais, elle avait laissé le jeune homme atteindre son cœur, et ce bien trop vite, elle l'avait laissé entrer dans son intimité et les choses c'étaient compliqués. Une gifle et quelques explications plus tard, la jeune femme était -quelque peu- fière de son choix, du fait qu'elle ne l'ait pas envoyé voir ailleurs comme elle aurait peut être du le faire. Holly avait toujours été très forte, courageuse, elle avait traversé des tas de choses dans son passé et pourtant, avec Maël, elle avait l'impression de tout perdre, de perdre de sa force. Elle n'osait pas l'affronter, elle ne voulait pas l'affronter. Ce dont elle rêvait secrètement ? Être un couple sans embuche, sans problème, sans prise de tête ou peut être, être un couple tout simplement. La jeune thêta était de celle qui aimait la vie, qui en profitait à leur façon et qui ne cherchait que l'amour dans sa vie. Elle avait toujours vécu bercé par l'amour et cela lui faisait donc étrangement mal de se retrouver seule, de ne pas savoir où mettre les pieds dans ce monde de tarés. Au fond d'elle, elle se doutait fortement qu'elle ferait mieux d'affirmer son caractère par un autre moyen qu'une gifle, elle se doutait de tas de choses mais elle n'osait pas trop ; elle ne voulait pas précipiter les choses et son caractère était plutôt mielleux et doux, ce qui pourrait rebuter le beau brun. La jeune australienne savait très bien que son caractère n'était pas une partie de plaisir pour tout le monde, tout le monde n'était pas comme elle et c'était bien dommage. Enfin non, sinon le monde serait un monde de bisounours où câlins et baisers seraient la sanction pénale la plus courante. On ne la changerait sûrement pas de si tôt, ça c'était sûre mais cela faisait aussi son charme n'est-ce pas ? La jeune femme et le beau brun étaient proches l'un de l'autre, ils étaient littéralement tombés dans les bras l'un de l'autre et la jeune femme ne pouvait détacher son regard du jeune brun. Un léger sourire ne quittait pas ses lèvres et elle devait avouer qu'elle aurait aimé que ce moment dure des heures. Quelques petites phrases venaient de sortir de la bouche de la jeune blonde et vu la réaction -muette- du jeune brun, elle comprit qu'elle aurait mieux fait de se taire. Elle voulait se la jouer cool, attendre mais pourtant elle avait le chic de tout bousculer, de tout presser et lorsqu'elle entendit le portable du jeune homme sonner, elle avait envie de le prendre et de l' exploser dans le mur devant elle. Il fallait toujours qu'un fichu cellulaire vienne toute casser, vienne briser un moment qui méritait -en quelque sorte- de continuer. Maël sortit du lit, se rhabillant légèrement pendant que la blondinette remettait ses sous-vêtement, enfin juste son bas puisqu'elle comptait bien aller à la douche si le jeune homme disparaissait en un coup de vent. Le drap autour d'elle, assise au bord du lit, Maël baffouilla une phrase. C'était son travail, mais quel travail ? Depuis quand travaillait-il ? Un baiser sur la joue, un jeans enfilait et voilà qu'il disparaissait, comme elle l'avait plus ou moins prédit quelques secondes auparavant. Elle se dirigea rapidement vers les escaliers et dit « A cette heu.. » La porte s'ouvrit pour se refermer sur le jeune homme en un claquement assez fort, qui fit sursauter la jeune femme. Elle ne comprenait définitivement plus rien à ce qui se passait et une certaine rage l'envahit rapidement. Pour tout dire, elle aurait bien envie de frapper dans quelque chose à ce moment précis mais elle préféra partir se doucher parce qu'elle avait définitivement l'impression qu'il c'était plus ou moins servit d'elle, elle se sentait mal et espérait que ce sentiment disparaitrait vite, très vite même.