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Hangover & Amnesia [Antoine]

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MessageSujet: Hangover & Amnesia [Antoine] Hangover & Amnesia [Antoine] EmptyLun 23 Mai - 17:56

    Se réveiller avec la gueule de bois, c’est une chose. Se réveiller au beau milieu de nulle part avec la gueule de bois, un mal de crâne tenace et l’esprit des plus embrumés en est une autre.
    Alcide émergea doucement, comme s’il était en train de se sortir d’une chrysalide qui l’aurait retenu enfermé quelque temps. Il ouvrit un œil, puis l’autre… et ne reconnut pas sa chambre. Ni même son canapé. Rien. Se redressant difficilement, il s’étira et se rendit compte qu’il avait mal au dos. Les lombaires, à nouveau. Il était assis dans de l’herbe, ce qui n’était pas normal. Il remarqua vite qu’il portait déjà – ou encore ? – ses vêtements, ce qui n’avait en soi rien de rassurant : s’il s’était déjà habillé, il n’en avait pas le moindre souvenir… et si c’était ses habits de la veille, eh bien cela ne lui disait pas pour autant ce qu’il foutait là ni comment expliquer qu’il ne s’était pas changé.
    Sa veste sentait l’alcool et la fumée. En se penchant pour vérifier cela, l’homme sentit une douleur aigue lui traverser la nuque et descendre le long de sa colonne vertébrale. Bon sang, mais qu’est-ce qu’il avait ce matin ?

    Van Stexhe se leva. Difficilement. Chaque mouvement était lourd, comme si son corps pesait des tonnes. La tête lui tournait et il se traina jusqu’à un muret pour s’y asseoir correctement. Il n’avait pas les idées claires du tout. Il voulut regarder sa montre, mais elle ne se trouvait pas à son poignet. L’avait-il oubliée quelque part ? Lui avait-on volée ? Il n’en savait rien.
    Le professeur ôta sa veste pour vérifier ses poches. Il devait en tenir une fameuse couche, la veille, pour avoir dormi comme ça, dans un quartier au hasard, sans même avoir pensé à appeler un taxi. Il avait son portable, son portefeuille et sa montre dans les poches. Un peu de monnaie, aussi. Ouf, au moins, il n’avait pas été dévalisé par des délinquants quelconques.
    Ce qui était plus inquiétant, c’était la tache de sang sur sa veste. Sur l’épaule gauche et le col. Une large tache pourpre, séchée, qui n’augurait rien de bon. L’homme posa sa veste sur ses genoux et entreprit de vérifier qu’il était tout de même entier. Sa main droite vint palper l’épaule gauche, remontant sur le cou, puis l’arrière de la tête. Il sentit sous ses doigts quelque chose qui avait séché sur ses cheveux. En faisant rouler une mèche entre ses doigts, il put voir que le sang sur sa veste était bien le sien. Bordel, il s’était blessé et ne savait pas comment. Il essaya de trouver la plaie et en chipotant dans ses cheveux, il sentit quelque chose s’en aller à son contact et un liquide chaud lui maculer petite à petit la main.
    Merde. Il venait de rouvrir sa plaie. Sortant son portable pour appeler quelqu’un qui pourrait l’aider, van Stexhe ne put que râler en constatant qu’il n’avait plus de batterie.

    Alcide voulut se lever, mais le tournis le reprit et il dut se rasseoir. Il ferma les yeux un moment, tâchant de respirer calmement et de mettre de l’ordre dans ses idées… seulement, s’il se souvenait très bien avoir eu l’intention très ferme de se bourrer la gueule la veille, il ne savait pas du tout ce qui s’était passé entre le moment où il était parti de chez lui et le moment où il s’était réveillé, ici, dans l’herbe. La blessure à la tête n’était pas spécialement douloureuse, mais il ne savait pas comment il s’était fait ça. Par contre, depuis qu’il avait touchée cette blessure, l’homme sentait son cœur y battre, déplaisante sensation…

    Aucune idée de rien, l’esprit dans le brouillard le plus total… peut-être valait-il mieux essayer de se rendormir là et de voir plus tard si ça allait mieux. De toute manière, il n’avait pas vraiment le choix… alors il se laissa descendre doucement du muret, pour s’asseoir dans l’herbe en s’adossant au petit mur de pierres. Il garda les yeux fermés et se laissa sombrer dans le sommeil…

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MessageSujet: Re: Hangover & Amnesia [Antoine] Hangover & Amnesia [Antoine] EmptyLun 23 Mai - 19:52

Alcide & Antoine ♦




Ce matin-là, ou plutôt cet après-midi-là, Antoine était de service au San Francisco General Hospital. Après avoir vu tous ses patients au service pédiatrique, il fut shippé à l'urgence, où on manquait gravement de médecins. On aurait dit qu'aujourd'hui le tiers des urgentistes de cet hôpital avait décidé de prendre congé en même temps. Résultat : on arrachait les médecins de leur poste habituel pour remplacer les absents, engorgeant par le fait même leur propre liste de patients, qui eux devaient malheureusement attendre. Non pas qu'Antoine détestait les urgences, mais disons que son truc c'était la chirurgie pédiatrique. Loin de sa salle d'opération, il se sentait tout simplement comme un poisson tombé de son bocal. Enfin... puisque le devoir l'appelait, autant s'y rendre.

La première heure fut des plus ennuyantes. Dans cinq cas sur six, il n'avait eut à prescrire que des antiallergiques, l'autre cas, un peu plus grave, avait nécessité un plâtre. Vers 13h30, on amena une civière sur laquelle reposait un homme à la chevelure ensanglantée. Antoine, qui se trouvait non loin, fut abordé par ambulancier. Ce dernier lui remis son rapport.


- L'ambulancier : Homme de race blanche, début cinquantaine. Un passant l'a retrouvé inconscient dans un parc. Voici ses effets personnels.

L'homme remit un sac à Antoine, dans lequel se trouvait un portefeuille, un portable, une montre, ainsi que 4$ dollars en monnaie. À la lecture de la première page du rapport, Antoine fronça les sourcils puis regarda l'homme. Oui oui, c'était lui. Antoine avait reconnu Alcide, l'un des amis de son père. Que diable faisait-il là et dans cet état, surtout ?

Un autre médecin arriva, demandant à Antoine s'il souhaitait de l'aide.

- Non, c'est bon ! Je m'en occupe. rétorqua-t-il

Le jeune médecin se tourna vers une infirmière qui se trouvait tout près.

- Blessure à la tête !

Sitôt, l'infirmière et Antoine se dirigèrent un peu plus loin, dans une autre salle, où d'autres infirmières les attendaient.

- Cet homme a besoin de points de suture et de passer un scan. On se dépêche ! Et je veux un bilan sanguin complet !

Tous se mirent à la tâche.

Moins d'une heure après son arrivée à l'hôpital, Antoine fit mettre Alcide dans une chambre individuelle, sous observation. Lorsque ce dernier se réveilla, Antoine fut appelé à se rendre au chevet de son patient, ce qu'il fit en moins de deux. Antoine sortit de sa blouse de médecin une petit lampe de poche, question de voir su la pupille du patient réagissait normalement.

- Monsieur van Stexhe. Vous m'entendez ?
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MessageSujet: Re: Hangover & Amnesia [Antoine] Hangover & Amnesia [Antoine] EmptyLun 23 Mai - 21:24

    Ce qu’il y a de bien dans l’inconscience… c’est qu’on n’était pas conscient. Sans blague ? Si, si, je vous assure… c’était très pratique quand on n’avait pas les idées claires, puisqu’il ne fallait pas faire l’effort de penser ou de rationaliser quoi que ce soit. Bon, je vous l’accorde, c’était une solution de facilité, mais d’un autre côté, on ne choisissait pas quand ni comment on sombrait dans l’inconscience. On ne se rendait même pas compte qu’on était inconscient et le temps ne s’écoulait pas de la même manière.

    Alcide était donc inconscient. Il avait pensé se laisser aller pour se reposer un peu avant d’essayer de tout comprendre, mais au lieu de s’endormir, il avait tout à fait sombré. Au moins, il n’avait plus mal et n’avait plus à se poser de questions, sur le moment. C’était déjà ça.

    Le noir le plus total. Les yeux fermés, van Stexhe n’avait pas encore repris connaissance et à vrai dire, il n’était pas pressé de le faire. Il ne sentit pas qu’on lui bougeait les paupières, pas plus qu’il ne vit la lumière de la lampe de poche ou n’entendit la voix qui s’adressait à lui. Tant qu’il était inconscient, il n’était ni bien ni mal et c’était sans doute pour cela que son corps refusait encore de le ramener à lui.



    Deuxième réveil de l’homme. Le décor n’était pas celui dont il avait des bribes de souvenirs. Il n’était pas couché dans l’herbe ? Non, c’était une texture différente… du tissu. Des draps. Alcide tâtonna doucement son matelas. Mouais… c’était plus moelleux que le sol du parc, mais pas aussi confortable que le lit qu’il avait chez lui.
    Il commençait doucement à s’éveiller, ouvrant doucement les paupières sur un décor qui ne lui était pas très familier. Un lit avec une rampe au-dessus… sûrement des roulettes en-dessous. La dernière fois qu’il s’était trouvé dans un lit pareil, c’était après son altercation avec Castello… un malaise vagal, suivi d’un coup de frein vagal dans l’ambulance… il aurait pu y rester, mais l’atropine avait fait repartir son cœur.

    Soit, c’était du passé cela. Aujourd’hui était un autre jour et si van Stexhe s’éveillait dans un hôpital, ce n’était pas suite à une altercation violente, il aurait mal partout ou au moins au visage si ça avait été le cas, mais il n’avait aucune idée de ce qui avait bien pu lui arriver.
    Son mal de crâne était toujours là. Et pas qu’un peu. Alcide redressa lentement la tête et vit qu’il était seul dans la chambre. Parfait. Il pourrait s’enfuir facilement.
    Le professeur se mit en position assis, les jambes pendantes d’un côté du lit, puis il se laissa glisser. Ça avait l’air d’aller. Il réussit à tenir debout presque quinze secondes entières… avant de ressentir à nouveau ce tournis, comme tout à l’heure, qui lui donnait des vertiges. Il se laissa retomber, assis, sur son lit. Baissant les yeux, il remarqua alors qu’on lui avait mis ces horribles pyjamas de l’hôpital, taillés dans un tissu moche… des pyjamas qui ressemblaient à des tabliers de cuisine, parce qu’on les fermait d’un nœud dans le dos. Génial, ils auraient au moins pu lui filer un tee-shirt et un caleçon !

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MessageSujet: Re: Hangover & Amnesia [Antoine] Hangover & Amnesia [Antoine] EmptyMer 1 Juin - 18:29

Alcide & Antoine ♦



Lorsqu'Alcide tenta de se lever, Antoine, le pouce appuyé sousson menton et la jointure de l'index sur ses lèvres, se contente de l'observer. Visiblement, l'ami de son père ne tenait pas debout, ce qui est normal quand on vient de se cogner la tête ! Ce qui ne l'était, néanmoins, c'est que le patient ne semblait pas le reconnaître, ni même se soucier de sa présence. Ce n'était pourtant pas faute de se connaître. Tout indiquait donc qu'Alcide avait probablement subit une commotion cérébrale, ce qui expliquait sa perte d'équilibre, mais surtout sa confusion.

Profitant du fait qu'Alcide venait de rasseoir, Antoine s'approcha un peu du lit pour poursuivre ses observations, lampe de poche toujours en main.

- Monsieur van Stexhe ?

Le jeune médecin attendit quelques secondes, sans qu'il n'y ait de réponse. Alcide semblait bien plus préoccupé par ce qu'il portait que par ce qui l'entourait. Nous étions bien avancé ! Antoine plissa donc le regard et alla prendre la fiche de suivi du patient qui se trouvait au pied du lit après avoir remis sans petite lampe de poche dans sa sarrau de médecin. Hum... intéressant.

- Monsieur van Stexhe...

L'homme daigna enfin le regarder. Tous les espoirs n'étaient pas perdus. Avec un peu de chances et surtout avec un peu de temps, il parviendrait à établir un contact avec l'ami de son père. Pour l'instant, il lui était essentiel de constater l'étendu des dégâts dont Alcide était aux prises. De simples questions routines allaient suffire.

- Monsieur van Stexhe, vous vous trouvez actuellement dans une chambre du San Francisco General Hospital. Sauriez-vous me dire si vous me reconnaissez et quel jour nous sommes ?

Antoine vint prendre une chaise non loin et la plaça de sorte à s'asseoir en face d'Alcide. Il ne restait plus qu'à savoir si ce dernier serait en mesure de coopérer. Son dossier indiquait des particularités qui demandaient quelques éclaircissements.
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MessageSujet: Re: Hangover & Amnesia [Antoine] Hangover & Amnesia [Antoine] EmptyJeu 2 Juin - 10:01

    Assis sur le bord de ce lit d’hôpital, Alcide n’avait pas remarqué tout de suite la présence de quelqu’un dans sa chambre. Si ça avait été le cas, il serait resté couché, pour éviter que ces foutues tenues d’hosto ne permettent à une personne non identifiée jusqu’à présent de voir son dos et ses fesses.
    Percevant donc un mouvement, van Stexhe ferma les yeux, comme pour retrouver ses esprits, puis il entendit une voix appeler son nom. L’homme essaya de tourner la tête pour voir à qui appartenait cette voix, mais ce mouvement de rotation lui faisait mal. Alors il attendit un peu, puis entendit à nouveau appeler son nom.

    Bon sang, la position assise n’était pas beaucoup plus agréable que la station debout, en réalité. Alcide émit une sorte de grognement, puis il se laissa retomber sur le lit, avec la volonté de se coucher pour éviter d’avoir trop de douleurs lui parcourant le corps. C’est dans cette position, couché sur le dos qu’il parvint à voir qui lui parlait. Blouse blanche, visage connu et dans les mains quelque chose qui ressemblait à un papier très intéressant placé sur un support rigide.
    La tête posée sur l’oreiller de ce lit d’hôpital, le professeur pensait qu’il allait déjà bien mieux. Au moins, dans cette position, il n’avait pas l’impression d’avoir mal. Ou bien s’il avait mal, c’était beaucoup moins fort que ce qu’il avait pu ressentir jusqu’alors. Le médecin lui demandait de l’identifier et de dire quel jour ils étaient.


    "Bien sûr que je pourrais le dire…" Bon, il fallait jouer le jeu, sans doute, et ne pas jouer avec la pragmatique et les mots. Ce n’était pas forcément évident, l’homme aimait beaucoup s’amuser de la sorte, mais il le fallait. "Antoine Salaun… le grand frère de Lucie et le fils aîné de Samuel…" Après quelques secondes de silence réflexif, il reprit, un peu difficilement : "Euh… samedi ?"

    La veille, il était allé à une soirée punk et électro pour ne pas avoir à penser. La fin du mois d’avril, cela le rapprochait beaucoup trop de son anniversaire, un moment où il allait passer un cap qu’il n’était pas pressé de franchir. Alors, oui, en effet, il n’avait aucune envie de vieillir et c’était une des raisons qui l’avaient poussé à sortir la veille dans cette soirée dont il n’avait nul souvenir…

    "Antoine, quel est le problème ?" A part la blessure à la tête, bien sûr. Alcide n’avait pas d’autre possibilité que d’interroger le médecin. Il ne savait pas comment il était arrivé dans cet hôpital, ni pourquoi c’était le fils de Samuel qui s’occupait de lui – le jeune médecin n’était-il pas spécialisé dans la pédiatrie ? –, quant à la nuit qui s’était écoulée, pour le professeur, c’était vraiment le trou noir. "Qu’est-ce qui s’est passé ?" Alcide ferma les yeux un instant, puis reprit : "Et où sont mes vêtements ?"

    Hum, ça faisait pas mal de questions, mais des réponses à ces questions-là seraient un bon début pour l’enseignant. Après tout, il lui fallait bien commencer par quelque chose pour essayer de remettre de l’ordre dans toute cette affaire.

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MessageSujet: Re: Hangover & Amnesia [Antoine] Hangover & Amnesia [Antoine] EmptyDim 5 Juin - 5:26

Alcide & Antoine ♦



Antoine, quant à lui, était toujours assis sur sa chaise, observant les réactions d'Alcide. Les grimaces de son patient en disaient long sur son inconfort. De toute évidence, peu importe la position dans laquelle il se trouvait, l'enseignant souffrait atrocement. Où ? Antoine l'ignorait encore. À la tête, sûrement, mais puisque les radiographies n'indiquaient aucune fracture ni lésion, il était difficile - voire même impossible - pour Antoine de savoir à quel endroit précisément Alcide avait mal. Le grognement que ce dernier émit confirma cependant les observations du jeune médecin.

Lorsque après l'avoir appelé plus trois fois par son nom, Van Stexhe sembla enfin reprendre peu à peu ses esprits, les yeux d'Antoine se mirent à briller. Voilà qui était bon signe. Restait quand même à savoir si le doyen des OMÉGA serait en mesure de répondre à ses questions. Il eut bientôt sa réponse...

Oui, son nom était bien Antoine Salaun. Et d'une ! Il était en effet le grand frère de Lucie et le fils aîné de Samuel. Et de deux ! Sa réponse suivante, par contre, laissa le jeune homme perplexe.


- Et bien ! Salaun se leva pour se diriger vers le pied du lit d'Alcide. Moi qui pensais que tu ferais un sans-faute... Nous sommes dimanche.

Le fils aîné de Samuel se mit à écrire sur la fiche médicale de l'enseignant. Il y nota l'heure à laquelle il s'était réveillé, y inscrivit un bref résumé de l'état dans lequel il se trouvait et fit mention qu'il n'avait pas été capable de nommer la bonne date. Pendant ce temps, Alcide l'interrogea par trois fois : quel était le problème, que s'était-il passé et où se trouvaient ses vêtements. Autant commencer par le plus simple...

- Tes vêtements sont en sûreté dans un tiroir de la table qui se trouve à côté de ton lit. Tu es arrivé ici en ambulance, un peu plus tôt cet après-midi. continua le jeune homme, sur un ton des plus calmes. D'ailleurs tu dois un fière chandelle à un passant qui t'a retrouvé dans un parc... inconscient et la tête ensanglantée. Tu es dans cette chambre depuis un peu plus de 5 heures. Quant au reste...

Antoine regarda le dossier quelques secondes avant de poursuivre ses explications.

- Quant au reste, à dire vrai, je comptais un peu sur toi pour me dire ce que tu as fait hier. Tout ce que je peux te dire, par contre, c'est que ton bilan sanguin nous a révélé la présence de benzodiazépines dans ton organisme. C'est ce qu'on retrouve dans bon nombre de sédatifs, dont le Flunitrazépam ou le Rohypnol... roofies, dans un langage plus courant.

Antoine fit quelques pas pour aller poser le dossier sur une petite table, non loin du lit. Il se retourna alors vers Alcide.

- Alors on a deux choix. Soit tu as voulu soigner une insomnie, soit tu n'as pas assez surveillé ton verre. Te connaissant, et ne le prends pas mal, je pencherais davantage sur la deuxième option. Il va te falloir travailler un peu pour te souvenir les endroits où tu as été, ce que tu as fait et avec qui.

Le jeune homme lança, sans le vouloir un regard un peu réprobateur, à l'endroit d'Alcide. Il savait l'enseignant porté sur la fête et la bonne compagnie. Il le savait aussi capable de retrouver aux urgences après une bonne nuit de débauche et d'alcool. Mais aujourd'hui, ça dépassait tout ce qu'il savait de l'ami de son père. Était-il désappointé ? Un peu tout de même. Comme un fils l'aurait été envers son père. Oui, bon. En ce moment, il manquait de ce que tout médecin se devait d'avoir : de l'objectivité.
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MessageSujet: Re: Hangover & Amnesia [Antoine] Hangover & Amnesia [Antoine] EmptyLun 6 Juin - 18:03

    Alcide s’était rarement éveillé à l’hôpital sans savoir ce qui lui était arrivé. Et c’était une première assez bizarre à vivre. Bien sûr, il lui arrivait parfois de rentrer chez lui tellement ivre après une soirée qu’il n’en gardait que des bribes de souvenirs, ne sachant pas la plupart du temps comment il était rentré, mais là, c’était quand même vachement différent. D’abord parce qu’il se réveillait à l’hôpital, ensuite parce qu’il n’avait même pas de bribes de souvenirs en tête. Rien…

    Quand Antoine lui dit qu’ils étaient dimanche, van Stexhe écarquilla les yeux. Il avait du mal à y croire, ce n’était pas du tout ce à quoi il s’attendait ! Il voulut se redresser dans son lit, mais la douleur le reprit à nouveau, comme si on lui enfonçait des clous dans la tête, à coups de marteau.


    "Dimanche ? Tu veux rire, la soirée électro, c’était vendredi…"

    Non, décidément, il n’en croyait pas ses oreilles. La soirée, c’était vendredi, il en était sûr et certain, puisqu’il y était allé après la matinée de cours. Il se souvenait très bien de ce jour-là, il avait le moral dans les chaussettes et un très fort besoin de se changer les idées…
    Après, eh bien… il ne savait pas.

    Le jeune médecin lui expliqua où se trouvaient ses vêtements et Alcide l’écouta ensuite lui dire qu’il était arrivé là en ambulance dans l’après-midi. Le professeur se trouvait à l’hôpital depuis un peu plus de cinq heures.
    Ça paraissait énorme. Cinq heures à l’hôpital avant de se réveiller. Pourtant, van Stexhe avait l’impression de s’être éveillé avant d’arriver ici. D’ailleurs, c’était un passant qui l’avait retrouvé dans un parc, d’après ce que le fils de Samuel lui disait. Perplexe, Al regardait l’homme en se demandant s’il n’était pas en train de lui faire une blague de mauvais goût… mais le ton calme et l’air sérieux d’Antoine ne trompaient pas. Il n’y avait pas de blague dans tout cela et Alcide commençait sérieusement à s’inquiéter de ce qui avait pu se passer entre son départ de chez lui vendredi et son arrivée à l’hosto ce dimanche.
    Mais le docteur Salaun commença des explications qui n’avaient pour autant rien de rassurant. Un bilan sanguin avait été fait – tiens, c’est vrai que van Stexhe avait un sparadrap sur l’intérieur du bras – et les résultats n’avaient pas grand-chose de très positif pour l’homme… Bien qu’il ne comprît pas tout de suite le terme « benzodiazépines » – quoique l’ensemble de ces syllabes donnaient un tout plutôt rigolo – il ne fallait être ni sorcier ni devin pour comprendre ce que signifiait la suite. Roofies. Alcide avait compris dès « Rohypnol ». La drogue du viol. On lisait ce mot de temps en temps dans les journaux…

    Quand Antoine exposa les deux possibilités, Alcide eut l’impression de s’enfoncer dans le matelas et les draps blancs. Surveiller son verre… merde. Et le regard du jeune médecin était on ne peut plus clair là-dessus. Comme ses paroles, d’ailleurs. Van Stexhe fronça les sourcils.


    "Tu es en train de me dire que j’ai sans doute été drogué ? Le Rohypnol, c’est bien la drogue du viol, c’est ça ?"

    Alors on l’avait drogué pour le violer ? Mais pourquoi s’encombrer de drogue pour ça ? en demandant gentiment, n’importe quelle femme avait sa chance, bon sang ! Et pour un peu qu’elle ait de la conversation et une belle poitrine, elle pouvait même compter sur une deuxième union avec lui.
    Mais qui avait fait ça ? Et pourquoi ? L’enseignant ne voyait pas vraiment de raison valable. C’était peut-être une erreur, peut-être qu’il n’était pas la personne visée et qu’il avait bu le verre de quelqu’un d’autre, non ?


    "Et niveau alcool, combien de grammes dans le sang ?"

    Question stupide. S’il était arrive là cinq heures plus tôt, il avait dû cuver toute la journée de samedi dans un endroit quelconque, où personne ne l’avait vu et où il n’avait inquiété personne. Ce qui, en soi, n’avait absolument rien de très rassurant non plus… mais bon, peut-être que la technologie actuelle pouvait donner une estimation du nombre de grammes que l'homme avait dans le sang après la soirée de vendredi. Sait-on jamais...

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MessageSujet: Re: Hangover & Amnesia [Antoine] Hangover & Amnesia [Antoine] EmptyMar 7 Juin - 16:48

Alcide & Antoine ♦



Antoine était là, tout près de cet homme qu'il admirait autant qu'un fils peut admirer son père. Oui, parce que pour Antoine, l'enseignant de psychologie était comme un deuxième père. Lorsque Samuel n'était pas là ou moins disponible, c'est Alcide qui le remplaçait. Le jeune médecin vouait en l'ami de son père une confiance absolue. Mais aujourd'hui, l'admiration et la confiance avaient laissé place à des sentiments beaucoup moins élogieux. Bon sang ! Il avait près de 20 ans de plus que lui et se comportait parfois comme une adolescente. C'était le monde à l'envers ou quoi ?! Était-il déçu ? Oui. À 50 ans, il était temps qu'Alcide se prenne en main, qu'il devienne responsable. Le sexe, l'alcool et les filles, c'est bien beau, mais la vie ne peut pas toujours être une fête. Remarquez qu'ici, c'était le médecin qui parlait, le jeune homme qui avait fait le choix d'étudier et de bosser dur aux dépens même de sa vie privée. Mais d'un autre côté, Antoine le jalousait parfois. Comment se faisait-il que lui, jeune et fringuant, beau gosse, tout de même, n'arrivait pas à avoir la popularité d'Alcide auprès des filles ? Comment faisait-il ? Le jeune se le demandait souvent.

Lorsqu'Alcide sembla consterné d'apprendre que deux jours s'étaient écoulés entre ladite soirée et son arrivée à l'hôpital, Antoine ne put s'empêcher de sourire dans sa barbe. "Tu as voulu faire la fête avec des gens qui ne sont plus de ton âge ? Et bien assume, mon ami !", se surprit-il à songer, à la limite du ressentiment. Le jeune médecin s'efforça toutefois de rester professionnel.


- Tu te souviens du jour durant lequel tu as fait la fête. C'est déjà bon signe ! répondit-il calmement.

Antoine lui expliqua ensuite les conditions dans lesquelles il était arrivé à l'hôpital quelques heures plus tôt et tenta de le rassurer du mieux qu'il le pût. Que faire de plus ? Dans l'état où l'enseignant se trouvait, il était impossible d'élucider quoi que ce soit. Le forcer à se souvenir de chaque minute passée à la soirée électro était beaucoup trop demandant. Après quelques heures ou quelques jours de repos, des bribes de souvenirs allaient peut-être resurgir.

Devant les interrogations d'Alcide sur le Rohypnol, Antoine hocha la tête.


- C'est bien la drogue du viol...

Puis, l'ami de son père le questionna sur le niveau d'alcool présent dans son sang. Antoine haussa les sourcils avant de se mettre à soupirer. On sentait bien sa désolation. Il alla reprendre le dossier dont il s'était délesté.

- Et bien... d'après les analyses... ton taux d'alcoolémie était à 0,75 gramme le litre. Sachant que le taux d'élimination de l'alcool est en moyenne de 0,15 gramme par litre à l'heure, je crois que tu as bien de la chance de ne pas être tombé dans un coma éthylique. Bon sang, Alcide ! lâcha-t-il, soudainement. Veux-tu bien me dire ce que tu faisais dans une soirée pareille ?!

Déçu par l'attitude frivole d'Alcide, Antoine ne put plus se retenir. En tant que médecin, il se devait de rester objectif, mais dans de pareilles circonstances, Alcide étant son ami et celui de son père, il ne pouvait le laisser gâcher sa vie.
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MessageSujet: Re: Hangover & Amnesia [Antoine] Hangover & Amnesia [Antoine] EmptyMar 7 Juin - 22:42

    Une fois de plus, face à un homme bien plus jeune que lui, Alcide se sentait comme un gamin pris en faute. Il savait bien qu’il lui arrivait d’agir de manière complètement immature, mais cela plaisait à bien des femmes, alors il continuait. Et puis, cette soirée de vendredi, même s’il ne s’en souvenait pas vraiment, elle avait forcément dû être géniale !
    Van Stexhe, dans ce lit d’hôpital, ne se souvenait pas de grand-chose de la soirée électro, mais il savait pertinemment qu’il avait dû bien s’amuser. Tout son corps était douloureux et il avait dormi pendant plus de vingt-quatre heures donc, techniquement, il avait dû bien s’éclater. En théorie, en tout cas.

    Et puis, là, sentant sur lui le regard d’Antoine qui n’avait rien de très favorable à son égard, le professeur se contenta de sourire en entendant que son médecin lui annonçait, presque comme une bonne nouvelle, que c’était bon signe qu’il se souvenait au moins de quelque chose.
    Par contre, le sourire disparut lorsque le jeune Salaun lui confirma que le Rohypnol était bien la drogue du viol. C’était sans doute le point le plus inquiétant pour l’homme, au fond.


    "C’est vraiment de la merde ce truc de drogue du viol. Je ne vois pas comment une femme aurait pu me violer, mais je pense que si un mec l’avait fait, j’aurais du mal à rester assis…" Alcide ou l’art de dédramatiser des sujets tabous et sensibles.

    Au fond, si ça se trouvait, une vieille dingue l’avait coincé dans une ruelle pour se satisfaire… ou bien une créature de rêve… le plus difficile dans l’affaire, c’était de se décider à choisir une des deux solutions, parce qu’il n’avait aucun élément et ne savait même pas s’il y avait eu une femme dans ses bras durant les dernières quarante-huit heures. Mais, au vu du regard et du ton grave qu’employait Antoine Salaun pour dresser l’inventaire des faits, il valait mieux ne pas poser de question en ce sens. Pas pour le moment, en tout cas.

    Le jeune médecin s’éloigna un instant, pour revenir avec à la main le dossier d’Alcide. Il y lut des chiffres qu’il eut la bonté de traduire en termes compréhensibles pour les profanes. En entendant les résultats, l’homme hésita entre deux attitudes. L’idée du coma éthylique, ça avait quelque chose de drôle. Même à près de cinquante ans, il pouvait s’enfiler des litres d’alcool sans faire de coma éthylique… c’était pas de la performance, ça ? Mais le soupir qu’avait eu Antoine un peu plus tôt poussa le professeur de psychologie à baisser les yeux.
    Le fils de Samuel lui posait une question quasiment existentielle. Une question qui mettait van Stexhe face à ses craintes les plus enfouies et celles qu’il cachait à tout le monde… Ce fut au tour de l’enseignant de prendre un air grave et, levant lentement les yeux vers le jeune médecin, il secoua doucement la tête avant de parler.


    "Je te le confie, je suis entré, il y a quelques mois, dans "une petite mort" que je justifie par mon âge et une sorte de "repos du guerrier" bien mérité. Je ne sais pas si la vie m'attend encore, pour vivre autrement le reste du chemin. Je pense que je suis au bout. Je ne me motive plus pour rien. Je me trouve nul, foutu, incapable…" Tout cela lui pesait depuis quelque temps et l’approche du jour fatidique où Alcide allait passer le cap du demi-siècle était quelque chose qui empêchait l’homme de se tirer de ce nœud inextricable dans lequel il était fourré. "Sortir et me souler, c’est le meilleur moyen que j’ai trouvé vendredi pour éviter de penser, pour pouvoir avoir l’impression d’être bien pendant un moment…"

    Affirmer ainsi sa faiblesse devant les aléas de la vie, c’était quelque chose que van Stexhe ne faisait jamais, ou pratiquement jamais. Ni Samuel ni Edward ne l’avaient jamais entendu tenir de tels propos. Esmeralda ou Emy non plus. Et là, l’homme se confiait à un ami tout jeune, parce qu’il sentait bien qu’il se devait de dire ce qui l’avait poussé à tous ces excès et à cette soirée dont il ne se souvenait pas. Il aurait voulu en rire, pourtant, de tout cela, mais il aurait ri jaune, à vrai dire.

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