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« Au pire.. dégage. »

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MessageSujet: « Au pire.. dégage. » « Au pire.. dégage. » EmptyMer 16 Mar - 14:28

« Au pire.. dégage. » Alessa10 « Au pire.. dégage. » 04handgestures
Une semaine des plus ordinaires venait de se clore à San Fransisco. Bien qu'ensoleillés et agréables, ces cinq derniers jours passés furent des plus ardus à l'université de Berkeley, car riches en examens. N'ayant que très peu dormi, non pas à cause des révisions trimestrielles mais de ses diverses sorties nocturnes, Fauve n'avait pourtant connu aucune difficulté lors des passages écrits et oraux de ses épreuves. Sa moyenne avait toujours étonné quiconque en prenait la connaissance - elle la première -, beaucoup en venant par ailleurs, à l'accuser à tord et à travers de tricherie. Comment une étudiante en troisième année de médecine pouvait-elle atteindre l'euphorique note de 19,2 sur 20 ; alors que bon nombre de ses autres camarades luttaient avec combativité et acharnement chaque jour de l'année universitaire pour l'obtention d'une note atteignant à peine la moyenne ? La peur d'être encore vu comme la ratée de la famille, peut-être ? La jeune femme ne l'avouera jamais. Trop fière ? Sans aucun doute. Ainsi étaient les Montgomery. Discrets sur leurs sentiments. Renfermés et littéralement ténébreux pour la plupart.

« (...) Ténébreuse, je trouve. Et très sexy. Tu as un prénom ? » lançait soudainement une voix rauque et beaucoup trop sûr d'elle aux côtés de Fauve.

Cette dernière souria d'amusement. Serait-il donc le seul divertissement de la soirée ? Le regard de la brunette à cet instant perdu sur le postérieur envoûtant du nouveau barman se posa alors sur la silhouette déplaisante et charnue de l'interlocuteur. Ses sourcils bruns reliés en un monosourcil épais ne faisaient qu'accentuer la laideur de ce dernier. Buvant une dernière gorgée du premier whisky de la soirée tout en ne cessant de dévisager l'inconnu, Fauve partit d'un rire amusé. Machiavélique.

« Lut. » dit-elle en avalant et en reposant son verre d'un geste sec sur le comptoir.
« Je m'appelle John. Chagrin amoureux ? Beaucoup de femmes noient leur peine dans un verre afin d'oublier. Mais ça ne sert à rien (...) J'ai trois chats. Je les adores, tu sais ? Ma dernière petite amie en était allergique. C'est dommage, on aurait fait un beau couple.. Aah. Nostalgie quand tu nous tiens ! »

Fauve en haussa les sourcils, hochant affirmativement la tête. Oh, oui.. qu'il était bon le temps où elle s'envoyait en l'air avec l'étalon de la soirée. Décroisant et recroisant les jambes d'une façon incessante tout en relâchant de multiples fois sa chevelure en arrière, l'étudiante commençait à bouillir de lassitude et d'énervement. Venant à en terminer son cinquième verre, son esprit s'échauffait.

« Enfin.. voilà. Je ne vais pas te raconter ma vie ! Je ne voudrais pas gâcher ta soirée ou bien t'ennuyer.. » vint à conclure John, une mine gênée s'affichant sur ses traits. Fauve en aurait presque été attend.. non.
« Sage décision, Johnny. »
« Je.. je m'appelle John. »
« Je m'en fou. »
« ... »

Au Mezzanine, l'ambiance était beaucoup plus féminine que d'ordinaire. Ne comprenant que beaucoup plus tard, Fauve en eut pour son grade. " Soirée Chippendales ". Elle encaissa donc le coup avec une clope bien méritée.. Vivement les cours.
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MessageSujet: Re: « Au pire.. dégage. » « Au pire.. dégage. » EmptyMar 5 Avr - 21:23

    Soirée Chippendales ! Comment aurait-elle pu manquer une telle soirée ! Honnêtement ? Elle n'était pas au courant. Mais bon , ce n'était pas plus mal comme ça. A chaque fois qu'elle entendait le mot Chippendales, la musique de « Hot Stuff » lui venait dans la tête et elle revoyait les images du film « The Full Monty ».Les lieux communs, c'est fou comment ça agit sur chacun d'entre nous. La preuve que Crewdie n'était pas au courant de la soirée Chippendales était qu'à la base, elle n'avait même pas prévu de venir faire un tour au Mezzanine.Non, elle revenait d'un concert d'un groupe qui reprend des chansons pop-rock version jazz , dont le chanteur est un ami à elle.Juste ami , même si elle avoue que le côté musicien lui donne une touche de charme en plus , ce qui pourrait très bien la faire craquer. Mais non, c'était juste un ami.Alors,sur le chemin du retour,elle décida de s'arrêter prendre un verre dans cette boîte , elle ne comptait pas y passer toute sa soirée. Elle avait un peu choisi cette boite au hasard : parce que c'était sur son chemin et parce que d'habitude, il y avait une bonne ambiance.Crewdie est d'une nature assez observatrice , surtout quand elle entre dans une pièce, elle la balaie aussitôt du regard. Pour ne pas changer les habitudes,son regard se posa sur deux personnes en pleine conversation , ou plutôt une personne qui faisait un monologue. La personne en face ne faisait aucun effort pour masquer son ennui. Au contraire de Crewdie qui est beaucoup plus diplomate dans ce genre de situations avec ce genre de personnes : elle essaie au moins de faire semblant de s'intéresser. Hypocrisie, quand nous tient. Quoique ce n'était pas vraiment de l'hypocrisie mais plutôt de la gentillesse, de la compassion , de la charité ? Crewdie,une sainte ? Oui en quelque sorte, elle devrait même être sanctifiée tant qu'on y est.

    La brésilienne reconnut sa cousine : Fauve Montgomery. La famille Montgomery, c'est la famille patriarcale typique ,traditionnelle, presque stéréotypée, digne des dynasties avec grand-père Montgomery au cœur de la famille : c'est lui qui dirige d'une main de fer cette grande famille.Mais,tout le monde ne peut pas prétendre faire partie de cette famille : n'est pas Montgomery qui veut !Dans cette famille, on appartient à cette famille que par les liens du sang.La filiation n'a aucune valeur : une femme mariée à un Montgomery ne sera jamais considérée comme une Montgomery. La famille Montgomery,ce sont des valeurs, une façon d'être, un concept , un héritage,un honneur à défendre. La fierté fait notamment partie de ces valeurs.On peut remonter à loin dans la généalogie des Montgomery.On raconte que un des ancêtres de la famille aurait participé à la signature de la Déclaration d'Indépendance à Philadelphie (ou un truc du genre, un truc qui a marqué l'histoire des Etats-Unis) . Crewdie n'a jamais vraiment su si cela était vrai ou si c'était juste un prétexte, une légende qui poussent les descendants Montgomery à réussir. Car oui,quand on appartient à la famille Montgomery, un seul mot d'ordre : réussir. La réussite fait partie de la philosophie de la famille et l'échec est une faute grave chez les Montgomery.Dans le domaine que vous voulez, mais soyez le meilleur dans ce que vous faites. Le père de Fauve excellait dans la médecine et le père de Crewdie excellait dans le droit,dans le monde des affaires (car quitte à exceller, autant le faire dans un milieu qui rapporte : réussir,c'est bien ; être riche c'est mieux).Être les meilleurs, un point c'est tout. Une vision assez élitiste de la vie, je l'accorde. On comprend mieux pourquoi Crewdie est aussi ambitieuse et veut être la meilleure dans ce qu'elle fait et donc,se donne les moyens de réussir (ses études dans le meilleur lycée privé de New-York puis Yale, puis maintenant Berkeley , où elle espérait bien sortir major de sa promo). Mais, être une Montgomery et être une femme, c'est beaucoup plus difficile. Ça demande sans cesse de faire ses preuves. Dans cette génération, Fauve et Crewdie étaient les seules filles. Elles devaient donc exceller dans leurs études et devaient sûrement faire encore plus leurs preuves que les hommes. Or,chez les Montgomery, il y a un gêne spécial qui est celui de l'intelligence alors ça aidait grandement. L'autre gêne commun aux deux autres jeunes femmes (et aux autres membres de la famille Montgomery) était la beauté.Mais,là-dedans , le gêne de leurs mères respectives jouait une grande partie. N'empêche qu'il y avait quand même un air de famille entre Fauve et Crewdie : cela se retrouvait plus dans la façon d'être que dans le physique.

    Crewdie s'approcha à leur hauteur, assez pour pouvoir entendre le discours – presque monologue , vu les réponses courtes données en échange - du 'jeune' homme : une histoire de chat ou elle-ne-savait-trop-quoi.En tout cas, elle ne pouvait faire que constater que Fauve était beaucoup plus directe qu'elle.En même temps,Crewdie et sa douceur , vous avez du mal à penser qu'elle puisse être méchante ?! Enfin bref, la scène à laquelle elle assistait était de sa cousine tout craché cela , elle la reconnaissait bien là sa Fauve.Effectivement,elle portait bien son prénom.Oui,dans la famille, on aimait bien les prénoms originaux , peut-être une autre façon de se démarquer. Elle observait avec une certaine attention et curiosité la scène qui se déroulait devant ses yeux, ce qui d'ailleurs l'amusait , assez pour la faire esquisser à multiples reprises quelques sourires. La répartie de sa cousine la surprendrait toujours. Elle devait bien reconnaître qu'elles étaient cruelles : quand on décide de s'attaquer à une Montgomery, il faut s'armer de patience et de courage et commencer par remplir certains critères. Critères que ce jeune homme a priori ne remplissait pas. En même temps, il n'y a pas que le physique , le montant du compte en banques ou la classe sociale qui comptent. Ce pauvre petit,comment pouvait-il s'imaginer avoir une chance avec une fille comme Fauve ?!C'était comme perdu d'avance , ils ne jouaient définitivement pas dans la même catégorie. A bien les observer , Crewdie ressentait comme de la pitié pour ce pauvre John(ny). En même temps, connaissant par cœur sa cousine, elle avait remarqué depuis le début tous les signes , comme des SOS, envoyés par ses expressions du visage et même toute la gestuelle.Des appels au secours pour venir la délivrer de cet ennui et de cette lassitude. Crewdie décida que cette petite comédie devait cesser , venant au secours et de sa cousine et du pauvre John.Sa cousine l'excuserait sûrement pour cette intrusion dans leur conversation si passionnante.Tant pis pour la politesse et les bonnes manières. C'était en quelque sorte pour la bonne cause , un cas d'urgence. Une fois à leur hauteur, Crew' adressa dans un premier temps un sourire en direction de Fauve signifiant qu'elle n'avait plus de souci à se faire, elle était venue pour la sauver puis un autre en direction de John.Un sourire de politesse , de circonstance qui accompagnait à merveille le ton de sa voix employé : un ton très doux, très calme, très posé , cherchant à être la plus diplomate possible mais en même temps, en y allant pas par quatre chemins.

    « En fait, ce que ma cousine essaie de te dire c'est que tu n'es pas son genre. Mais,ce n'est pas ta faute, c'est elle , elle est très exigeante. Alors, je te conseillerais plutôt .... » Elle scruta d'un regard bref les personnes présentes à proximité mais loin en même temps. Malgré tout,elle n'avait pas trop envie qu'il reste dans les parages. Après quelques secondes, elle finit par pointer du doigt une fille qui était assise seule dans son coin, un verre à la main.La personne idéale pour supporter les monologues de John.Ça avait toujours été le rêve de Crewdie de jouer les Cupidons,de jouer les entremetteuses. Alors, dès qu'elle en avait l'occasion, elle n'hésitait pas à le faire.Elle était persuadée qu'elle pouvait faire confiance en ses intuitions pour confirmer la compatibilité des personnes entre elles. Enfin , là, elle n'était sûre de rien , elle n'avait même aucune intuition mais l'important était de faire comme si cela était vrai.C'est pourquoi elle reprit sur un ton plus affirmatif.«Oui, plutôt cette fille là-bas, je suis sûre qu'elle aime les chats. C'est vrai, tu trouves pas qu'elle a une tête à aimer les chats? Au revoir John ! Et bon courage, ou bonne chance...»

    Elle lui adressa un dernier sourire de courtoisie,l'invitant à partir à la rencontre de « l'amour de sa vie ».Elle redoutait que son plan ne fonctionne pas.Mais, finalement, son monologue avait réussi à le faire partir ou fuir. Une fois leur ami parti , elle se retourna vers Fauve , s'installa à la place du boulet puis dit avec un grand sourire en direction de sa cousine.

    « Bah ça promet la soirée si ils sont tous comme cela... Je suis venue voir des Chippendales moi , pas ça ! J'ai bien cru qu'il allait s'attarder encore longtemps. Pauvre petit ! Je comprends pas pourquoi il est pas parti plus tôt celui-là. Pourtant, on peut pas dire que tu n'as rien fait pour. Quand on voit ce genre de mecs, faut pas s'étonner si on préfère rester célibataires ensuite.»

    Elle soupira légèrement puis tourna la tête en direction du bar pour commander un verre.Par inadvertance , son regard se posa sur le postérieur – très envoutant,c'est vrai– du nouveau barman.Elle releva aussitôt le regard l'air de rien quand celui-ci se retourna puis lui dit,avec un de ses plus beaux sourires, indiquant d'un geste de la main le verre de sa cousine. «Je vais prendre la même chose » Puis,reporta son attention sur la jeune Beta «Ça fait longtemps que t'es là ? »
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Jake Fitzgerald
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MessageSujet: Re: « Au pire.. dégage. » « Au pire.. dégage. » EmptyLun 23 Mai - 10:10

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