La vie aime vous faire des farces [Klay]

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Samedi, fin de matinée, je venais rechercher Maïa, comme d'habitude. La petite fille avait école le samedi matin, et elle finissait l'école à 11h30. J'aimais le week-end car je pouvais enfin passer du temps avec ma petite fille, et elle me manquait terriblement pendant la semaine. J'avais beau passer du temps le soir avec Maïa, j'avais l'impression qu'une journée de 24 heures n'était jamais suffisante.
Bref, je venais de partir de l'école de Maïa, tenant la petite fille par la main. J'étais allée la chercher à pied, étant donné du magnifique temps qu'il faisait. Maïa me racontait sa matinée à l'école, et je l'écoutais avec énormément d'attention. Du dessin, des chants et un peu de calcul. Une bonne petite journée en somme. Nous avions prévu d'aller l'après-midi au cirque, et j'avais bien l'intention de profiter de ma petite fille sans la laisser à ma mère toute la journée.

« Tu as beaucoup de travail, Maman ? »
« Non … Je serais avec toi tout ce week-end ! »
« On va pas chez mamie alors ! Promis ? »
« Promis ... »

Le sourire de Maïa s'agrandit, et rien que pour ça, j'étais heureuse d'avoir travaillé comme une folle pour mes examens de fin d'année toute la semaine. J'aimais ma fille … Comment cela pourrait-il être autrement, me direz-vous ? Mais je l'aimais sans conditions … J'étais capable de tout pour elle, et ce n'était pas pour rien que j'avais tout quitté pour pouvoir l'élever sans qu'on me l'enlève.

« Maman … On mange dans une crêperie, ce midi ? Dis-moi oui ! »
« Si tu veux … J'ai pris mon sac de toute façon ! »
« Youpi ! »

Nous nous arrêtâmes donc à la crêperie la plus proche, où nous mangions tranquillement, en riant. Maïa me parlait beaucoup de Shown, et je la faisais un peu enrager en lui parlant d'amoureux. Lorsque l'heure du dessert sonna, je lui demandais ce qu'elle voulait. Elle me réclama une glace dans sa glacerie préférée, et nous allâmes donc chercher une glace à l'italienne au chocolat pour Maïa, et une glace à l'italienne à la vanille pour moi.
Nous étions dans la rue piétonne et il n'y avait pas grand monde. Maïa me lâcha la main, afin de courir un peu.

« Pas trop loin ma chérie ! »

Je ne la perdais pas des yeux … Mais ma maladroite petite fille ne trouva rien d'autre à faire que de foncer dans un jeune homme. Elle tomba sur les fesses et se mit à pleurer … Je courus rapidement, et je la rattrapais.

« Maïa, ma puce … Ca va ? »
« Ma GLACE!!!!!!!!!!!!!!!! »

Bon, rien de cassé … Juste un soucis de glace. Je l'aidais à se relever, et je lui tendais la mienne.

« Je t'ai dit mille fois de ne pas courir. Tu t'es excusée au moins ? »
« Pardon Monsieur … Pas fait exprès »

Je portais alors mon attention sur le jeune homme. Je me figeais alors. C'était impossible. Je déglutis difficilement. Pourvu qu'il ne me reconnaisse pas!

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LA VIE AIME VOUS FAIRE DES FARCES

Aujourd’hui c’était enfin le week-end. Avoir congé pendant deux journées faisait largement plaisir à tout les étudiants ainsi qu’a moi-même. Surtout que j’avais connu ce que c’était de travailler quarante heures semaines lorsque je vivais à San Diego. À cet époque, je n’avais que des parties de journées de congés et non deux jours complets. Alors, c’était plutôt sympa de retrouver son week-end de congé comme dans le temps où tout allait bien. Avant tout ces drames… M’enfin, je n’allais tout de même pas recommencer à relater le passé. Ça ne me servirait à rien. Donc, au lieu de traîner tout seul toute la journée et de me laisser emporter par des souvenirs douloureux, je m’étais décidé à aller faire un tour en ville. J’irais passer un petit moment au cimetière voir mes parents pour ensuite aller me promener dans la partie nord de San Francisco. Étendu sur mon lit, je me levai, prit une chemise noir et une pair de jeans bleuté et les enfilaient immédiatement. Habillé, je fis un tour dans la salle de bain et fis ma routine du matin sauf la douche vu que je l’avais pris avant d’aller dormir la journée d’avant. Ceci fait, ce fut un arrêt à la cuisine pour prendre un bon verre de lait suivit d’un muffin. Ayant plutôt faim et soif, ça ne dura pas très longtemps. Enfin prêt à partir, j’enfilais ma casquette noir et mes espadrilles Nike, pris mes clés de voiture ainsi que mon portefeuilles que je plaçais dans une de mes poches arrières de mon jeans. Tout en main, je sortis à l’extérieur de la confrérie et allai au parking pour embarquer dans ma voiture. Un coup celle-ci démarrée je partis en direction du cimetière au centre de San Francisco. Là-bas, je passai quelques minutes devant les tombes des mes parents. C’est fou qu’ils pouvaient me manquer par moment. Histoire de ne pas trop déprimer, je ne restais pas trop longtemps et repris la route vers la partie nord de San Francisco. J’avais quelques trucs à aller magasiner par là-bas. Les commissions faites, je parquais ma vielle Acura sur le bord d’une rue. Payai le parcomètre et partis marcher le long de la Lombard Street. Me dégourdir les jambes n’allait pas me faire de tord. De toute façon, la journée était tellement belle qu’il fallait bien prendre une petite marche et cette rue était proche d’un peu de tout. C’était donc en endroit idéale de la ville pour faire une promenade et croiser quelques personnes.

Je marchais donc bien tranquillement sur cette longue rue en regardant un peu partout ce qu’il y avait. Faut dire que tout changeait avec le temps et cette rue n’avait pas fait exception. Elle avait bien changée pendant mon temps d’absence de San Francisco. Et même si ce n’était pas la première fois que j’avais revisiter le coin depuis mon retour ici, j’avais de la misère à me faire à l’idée que tout ce que j’avais connus étant plus jeune n’existait plus. C’est un peu la tête ailleurs que je sentis quelque chose me foncer dessus. Je repris ma concentration et regardai devant moi. Il y avait une petite fille, âgée d’environ cinq ans à première vue, et celle-ci pleurait à chaudes larmes. Ayant peur de l’avoir la blessée je me baissai à son niveau et c’est au même moment où que je compris qu’elle venait de perdre sa glace en m’ayant foncé dedans. «Est-ce que ça va petite?» Elle ne me répondit rien trop occupée à pleurnicher. Et c’est là que la maman de la petite fille arriva en la serrant contre elle. D’après leurs échanges je constatai que l’enfant n’avait rien. Ce qui me soulagea, car après tout je ne regardais plus vraiment où j’allais et ça aurait été purement de ma faute si la fillette se serait blessée. Toutefois, mon erreur lui avait quand même coûté une glace. J’allais donc me faire plaisir de la lui rembourser. Je jetai un bref coup d’œil à la mère et arquai un sourcil. Cette jeune femme ressemblait comme deux goûtes d’eau à Ash. Sauf que je savais pertinemment que celle-ci n’avait pas d’enfant. Et si c’était Eileen? Après tout, la jeune thêta m'avait toujours énormément rappelé ma première petite amie. Incertains, je continuais d’observer les deux demoiselles.

«Je t'ai dit mille fois de ne pas courir. Tu t'es excusée au moins?» Ça c’est que dit la jeune mère. En fait, ce n’était peut-être pas sa mère, ça pouvait être n’importe quoi. Elle pouvait être sa gardienne, sa tante, sa sœur même. Mais une chose qui était certains c’est que ce n’était pas Ash. Il restait maintenant à savoir si c’était la personne que je croyais, car en effet elle ressemblait beaucoup à la jeune fille que j'avais aimer pendant deux années. «Pardon Monsieur… Pas fait exprès.» La voix de la petite me ramena au moment présent. Elle s’excusait ce qui me fit sourire. «Ce n’est rien. Et je m’excuse aussi sincèrement. J’aurais du mieux regarder où j’allais. Même que je vais redonner de l’argent à ta maman pour qu’elle puisse t’en racheter une autre lorsque tu en auras envie, ça sera ma façon de me faire pardonner.» Lui dis-je gentiment en lui faisant un clin d’œil, toujours à sa hauteur. J’aurais bien été lui en chercher une autre de ce pas, mais étant donné que la demoiselle avait sacrifier la sienne pour faire plaisir à sa fillette j’allais que redonner de l’argent à la jeune femme. Je me redressais afin d’attraper mon portefeuille. J’en sortis le montant juste et le tendis à la dame. «Tenez! C’est pour la glace perdue de votre fille.» Je fis une pose me demandant toujours si c’était Eileen ou pas et si c’était vraiment la mère de la fillette. Je ne voulais quand même pas l'offusqué en la prenant pour une mère. «Et excusez moi. Est-ce que vous vous appelez Eileen Dawson? Je ne veux pas être indiscret, mais vous me rappelez vraiment une personne en particulier.» Je gardais le sourire et la politesse en cas où que je m’aurais trompé sur son identité. Surtout qu’elle de son côté ne semblait pas me reconnaître. Il y avait donc de bonne chance que j’aille fait erreur sur la personne.

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Voyez-vous, quand j'ai quitté Klay, je ne pensais ne jamais le revoir. Il faut dire que j'avais rompu pour notre bien … D'ailleurs, en soit, avais-je vraiment rompu ? Non … J'étais seulement partie … sans lui donner une seule explication. En six ans, aucune nouvelle, aucun courrier ni aucun coup de téléphone. Seuls Dakota et Kienan savaient où j'étais et jamais ils n'ont trahi ma confiance. J'avais donc laissé Klay seul, alors que je l'aimais toujours. Et en six ans, malgré mes aventures, jamais le jeune homme n'avait quitté mon esprit. On n'oublie jamais son premier amour, d'autant plus lorsque vous avez porté son enfant pendant neuf mois, et que cette petite fille vous le rappelle tous les jours.
Mais la vie aime jouer avec le destin … S'il y a un an, on m'avait dit que je reverrais mon ex dans une rue piétonne, alors que ma fille, ou plutôt notre fille lui foncerait dedans, j'aurais froncé les sourcils et aurait dit que c'était impossible. Mais je devais bien me rendre à l'évidence. Maïa venait de bousculer, sans le savoir, son père … Et cela ne me laissait pas de marbre. Lorsque mon regard s'était posé sur Klay, j'avais dans un premier temps été surprise. Je m'étais figée, ne pouvant pas me tromper. Je l'avais alors écouté s'excuser auprès de Maïa et je l'avais vu sortir son porte-feuille. Il me tendit l'argent, et je refusais d'un geste de la main.

« Ce n'est pas nécessaire … Maïa ne devait normalement pas courir avec sa glace à la main … J'aurais du la tenir mais hélas, les enfants n'en font parfois qu'à leur tête, hein ma chérie ? »

Quant à Maïa, elle semblait plus exaspérer par les mots du jeune homme. Un point sur la taille, le regard furibond, elle lui répliqua.

« Je ne suis pas petite, Monsieur … J'ai cinq ans et demi ! Non mais ... »

Je ne pus m'empêcher de rire devant l'expression de Maïa. La petite fille était amusante lorsqu'elle était en colère. D'ailleurs, elle me rappelait vaguement mon expression lorsque j'étais moi aussi fâchée. J'en aurais presque oublier qui était face à moi, jusqu'à ce que le jeune homme me demande si je ne m'appelais pas par hasard Eileen Dawson. Je déglutis difficilement, cherchant comment échapper à cette situation.

« Vous devez vous tromper, Monsieur …. »
« Han Maman ! C'est pas bien de mentir, tu me l'as toujours dit ... »

Merci Maïa … Je jetais un regard sévère à ma fille, qui ne semblait pas comprendre sa bourde. En même temps, comment aurait-elle pu comprendre qu'elle se trouvait face à son père. Je ne l'avais jamais empêché de parler de son papa, mais je lui avais toujours dit la vérité : ton papa était quelqu'un de formidable, mais Maman a du partir pour le protéger … Cela avait toujours suffit à Maïa.
Mais la petite était intriguée. Elle fixait Klay de ses yeux verts …

« Comment tu peux connaître ma maman, Monsieur ? Parce que on était en France avant, pas ici ... »

De mon côté, je me rendais compte que toute ma couverture venait de s'écrouler grâce à la bouche angélique de ma petite puce. Je restais donc muette, regardant tristement le jeune homme.

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LA VIE AIME VOUS FAIRE DES FARCES

En ce moment j’étais vraiment intrigué de savoir si oui ou non c’était celle que je pensais. Si c’était elle j’en serais ravi de la revoir, mais bon, elle me devrait tout de même des explications. À ce que je sache, elle n’avait pas perdue de la famille à cette époque, donc pas vraiment de raison valable pour partir sans rien me dire. Je comprenais pas pourquoi qu’elle était partit et c’était un peu frustrant. Néanmoins, je n’étais pas certains que ça soit elle. Après tout, on change bien en six ans. C’est donc tendant mon argent vers elle que j’attendis une quelconque réaction de sa part. Celle-ci arriva bien, seulement ce n’était pas tout à fait à ce que je m’attendais. La jeune femme refusa de prendre mon argent sous prétexte que c’était la faute de la fillette. Et quelques secondes après, la petite demoiselle, un poing sur la hanche et le regard furibond, me lança d’un petite voix choquée qu’elle n’était pas petite et qu’elle avait cinq ans et demi. Je ne pu m’empêcher de rire après avoir entendu ça et à ce que je voyais cela avait aussi fait rire la demoiselle inconnue. Après avoir eu un rictus, je me rebaissais au niveau de la fillette. «Désolé! C’est vrai que tu es grande fille. Alors, comme tu es assez grande, je vais te donner ce cinq dollars et tu t’achèteras ce que tu veux avec.» Je lui mis donc le cinq dollars pour la glace dans ses mains. Je tenais vraiment à lui rembourser et vu que la jeune femme refusait de le prendre je le donnai à la petite. Ceci fait, je me redressais à nouveau et remis mon portefeuille dans ma poche arrière de mon jeans.

L’instant suivant, elle répondit à ma question d’une manière un peu hésitante. Elle disait que je devais m’être trompé de personne. Sur le coup, je fus quelque peu déçu. Je ne sais pas trop, j’aurais bien aimer que ce soit elle malgré qu’elle m’aille laisser en plan depuis environ six ans. Seulement, cette déception ne dura pas. Pourquoi? Parce que la fillette venait de dire que sa mère venait de me mentir. J’arquai un sourcils, ne comprenant pas trop ce qu’il venait de ce passer. C’était donc bel et bien Eileen, mais pour une raison que j’ignorais elle venait de mentir sur son identité. Mais pourquoi? Je commençais à croire qu’elle me fuyait depuis tout ce temps. Avais-je fait un truc dans le passé pour mériter ça? Pourtant pas à ce que je me souvienne. Mais avant que je puisse rétorquer quoi que ce soit à la jeune femme, la petite, prénommée Maïa, me regardait d’un air curieux et ajouta de sa petite voix. «Comment tu peux connaître ma maman, Monsieur? Parce qu’on était en France avant, pas ici...» À ce que je comprenais elle était donc partit en France. Pourquoi en France? Et ça, sans ses parents. Je commençais à trouver cette histoire un peu trop compliqué. Je n’y comprenais rien. Je regardais la fillette d’un air confus et répliqua un peu déconcerté. «Ta maman vivait ici quand elle était plus jeune et nous étions amis à cette époque.» C’est tout ce que je dis, je n’allais quand même pas parler de couple à la petite fille, elle n’allait juste rien comprendre. Enfin, je crois. Cela dit, je retournais mon regard vers Eileen, ne comprenant toujours pas pourquoi elle venait de me mentir. J’étais un peu offusqué qu’elle essayé de me fuir de la sorte. «Et toi. Pourquoi m’avoir mentit?» Lui dis-je un peu sévèrement. Étant quelqu’un de fort honnête, je n’aimais vraiment pas que l’on me mente, surtout dans la situation où nous étions. C’était trop offusquant. J’avais l’impression vraiment qu’elle jouait dans mon dos depuis toutes ces années.

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J'étais mal … Ma fille venait de faire une grosse bourde et pourtant, je ne pouvais pas lui expliquer que l'homme à qui elle s'adressait était son père. Mon départ en France avait été un énorme sacrifice pour moi … et je me doutais que Klay avait aussi très mal vécu mon départ. Pouvais-je lui en vouloir ? Non … Si j'avais été dans la même situation, j'aurais sans doute très mal réagi. Mais je ne pouvais même pas imaginé comment mon ex petit-ami avait réagi.
Si je n'étais pas partie, que se serait-il passé ? J'aurais sûrement dû avorté ou mon père aurait coupé les ponts avec moi, et aurait sans doute mis mon petit-ami devant le tribunal … Pour quelle raison ? Aucune idée, mais il aurait bien trouvé quelque chose. Quoi que ses mots exactes avaient été « je vais l'égorger ce fumier » … Vous comprenez mieux pourquoi j'ai préféré partir sans rentrer en contact avec le « fumier » en question …
Finalement, Klay remis les cinq dollars à la petite fille, qui eut l'air d'hésiter, mais qui prit quand même l'argent, me regardant pour voir si elle pouvait. J'acquiesçai légèrement, et j'attendis qu'il réponde à la question de Maïa … Amis … Nous avions été bien plus que cela … Je voyais ma fille cogiter, et pendant ce temps-là, Klay eut tout de même le temps de me demander pourquoi je lui avais menti. Je mordillais ma lèvre inférieure, signe d'un stress intense, et je cherchais mes mots, fuyant le regard de mon ex petit-ami.

« Je … Laissons le passé là où il est ... »

Si seulement c'était possible … Mais Maïa semblait bien décidé à en savoir plus sur le jeune homme, et elle lui tira sur la manche pour attirer son attention.

« Dis Monsieur … Si tu as connus Maman quand elle était ici, tu as connu mon Papa ? »

Les pieds dans le plat … Tout en finesse, hein Maïa … Je commençais intérieurement à paniquer. Je ne savais comment réagir, et la petite puce continuait son discours.

« Parce que Maman m'a toujours dit qu'il était génial … Mais elle peut pas le voir … C'est triste hein … Parce que moi, mon papa, eh ben je l'aime fort même si lui … Ben j'en sais rien ... »

Bon, je devais stopper Maïa. Je m'agenouillais alors près de ma fille, et je caressais doucement son visage.

« Ma chérie, tu veux bien aller te chercher une autre glace … ? Tu n'as pas pu finir celle au chocolat … Je reste là avec le Monsieur, D'accord ma puce ? »

Ni une ni deux, la petite bondit en direction de la glacerie. Je reportais mon regard émeraude sur Klay, en soupirant. Je lui montrais alors un banc, non loin de là.

« Je t'ai menti parce que je n'avais nulle envie de devoir m'expliquer Klay … même si tu mérites ces explications. »

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LA VIE AIME VOUS FAIRE DES FARCES

Je me demandais vraiment qu’est-ce qu’elle allait sortir pour expliquer son mensonge. Je la regardais toujours d’un air sévère et confus. Tandis qu’elle, détourna son regard du mien. Elle se sentait mal et ça paraissait dans sa façon d’être. Elle finit toutefois par me dire de laisser le passé où il était. Hum… ce n’était pas vraiment la réponse que j’attendais. Ce n’était qu’une phrase pour fuir de nouveau et c’est ce qui m’exaspérait. Je roulai des yeux et soupirai. Et soudain je sentis qu’on me tirait la manche de ma chemise. Je reposai mon regard sur Maïa et arqua un sourcil, je me demandais bien ce qu’elle voulait. «Dis Monsieur… Si tu as connus Maman quand elle était ici, tu as connu mon Papa? Parce que Maman m'a toujours dit qu'il était génial… Mais elle peut pas le voir… C'est triste hein… Parce que moi, mon papa, eh ben je l'aime fort même si lui… Ben j'en sais rien...» Hein!? Elle ne connaissait pas son père et d’après elle il vivait à San Francisco avant que sa mère parte en France. C’était à ne rien comprendre. Comment son père pouvait être avec sa mère à cette époque? C’était impossible, parce que j’étais en couple avec elle dans ce temps là. À moins qu’elle m’aille trompé dans mon dos. Ça expliquerait peut-être pourquoi elle partit surtout si elle est tombée enceinte de ce gars là. Et bah non, je pouvais pas acquiescer à la question de la fillette, car non je ne connaissais pas son père. Je m’apprêtais à réponde à la petite demoiselle, mais fut pris de court par Eileen qui se pencha vers elle en lui demandant d’aller se chercher une autre glace. Et la seconde suivante, Maïa était partie à la glacerie. Je reportais mon regard sur mon ex qui me devenait de moins en moins sympa. Celle-ci me regarda et pointa un banc pas trop loin. Elle voulait donc qu’on aille s’asseoir pour discuter. Je la suivis sans me faire prier jusqu’à ce banc vide. Juste avant de s’asseoir, la jeune femme me répondit une nouvelle fois à ma question. «Je t'ai menti parce que je n'avais nulle envie de devoir m'expliquer Klay… même si tu mérites ces explications.» La réponse qu’elle me fournit me paraissait mieux que la précédente. Néanmoins, j’étais déçu qu’elle ne veuille pas s’expliquer de sa fuite passé. Je m’assis sur le banc et soupirai de nouveau. Je ne savais pas trop quoi lui dire. Toutefois, je voulais des explications et je voulais comprendre. J’étais bien placé pour savoir que ce n’est pas toujours facile d’expliquer certains de nos choix, j’avais vécu une situation semblable lorsque j’avais revu Holly et j’avais finis par tout lui expliquer. Elle méritait de savoir comme moi à l’instant présent je méritais de savoir. Je reposai donc mon regard sur Eileen et me lançai dans une série de question. «Même si tu en as pas envie. Tu pourrais m’expliquer pourquoi tu étais partit en France? Tu voyais quelqu’un d’autre? Et c’est pour ça que tu es partit sans rien dire?» J’essayais de garder mon calme en lui demandant tout ça. Seulement, il y avait bien une partie de moi qui était exaspérer qu’elle m’est cacher des trucs.

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Je n'étais pas du tout à l'aise … On ne pouvait pas me le reprocher vu que je me trouvais face à mon ex-petit-ami avec qui je n'avais jamais réellement rompu. Bien sûr, on peut considérer que partir du jour au lendemain sans laisser de traces était une façon de rompre, mais c'est peut-être aussi une des plus cruelles. Les ruptures par téléphone, par texto ou par mail semblaient dix fois plus douces que ce que j'avais fait subir à Klay.
Nous nous installâmes donc sur le banc, et je gardais Maïa dans mon champ de vision. La petite fille était partie s'acheter une seconde glace et faisait donc la queue derrière une bonne dizaine de personnes affamée. Elle me fit un petit geste de coucou, un grand sourire aux lèvres. Je lui rendis donc, attendrie, ce petit geste de la main, un sourire sur les lèvres, voulant la rassurer. Je n'avais vraiment pas envie qu'elle voit à quel point j'étais déboussolée de revoir un homme, qui, pour elle, n'était qu'un ami.
Klay paraissait en colère … Pas dans sa voix, mais plutôt dans sa façon de parler et dans ses yeux. Il considérait qu'il avait le droit de savoir, et qu'à l'époque, j'aurais du lui dire que je partais. Par contre, il faisait une grosse erreur : j'étais partie avec quelqu'un ? Mes yeux s'écarquillèrent, et il me fallu quelques temps avant de réagir à ce qu'il venait de me dire. Je secouais la tête de gauche à droite, bouche bée.

« Comment peux-tu croire que je suis partie pour un autre homme ? Klay … Je t'aimais … Je t'ai toujours aimé … Je sais que cela peut sonner faux quand on sait que je suis partie sans ne rien te dire, mais je ne t'ai jamais trompé et je n'ai jamais eu l'intention de le faire. Pour moi, tu étais le seul, l'unique … Et si je suis partie ... »

Mon regard qui s'était planté dans le sien se posa sur ma fille, et je sentis une larme rouler sur mon corps. Je déglutis difficilement, fermant les yeux un moment. Je savais que la seule chose que j'avais à faire à présent, c'était lui dire la vérité. Klay n'avait jamais rencontré mes parents, et je lui avais dis que je voulais attendre avant de le présenter, car mon père était un homme spécial. Pour Monsieur Dawson, sa fille devait rester vierge jusqu'au mariage, et épouser quelqu'un de la haute société qui aurait demandé la main au père de sa princesse.
Je rouvris mes yeux, me demandant comment lui annoncer cela. Je m'étais attendue à ce qu'il fasse la relation entre l'âge de Maïa et notre relation, mais non … Il faut dire que Maïa était née le 10 février, et que j'étais partie sept mois avant, en juillet. Et je savais que les hommes avaient du mal à comprendre ce genre de choses.

« J'ai voulu te protéger Klay … Mon … mon père a appris que j'avais une relation … et … Il a menacé l'homme qui m'avait, selon lui, sali … »

Cette fois-ci, je me mis à fuir le regard de Klay, le reposant sur le sol.

« Je ne voulais pas qu'il sache que c'était toi … Je ne voulais pas qu'il t'arrive quelque chose Klay … Je … Je ne l'aurais pas supporté. »

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LA VIE AIME VOUS FAIRE DES FARCES

Je tenais vraiment à savoir pourquoi elle avait agit de la sorte avec moi. Peut-être que j’avais fait un truc qui pour elle n’était pas pardonnable ou c’était peut-être parce qu’elle m’avait trompé avec un autre gars. Que ce soit n’importe qu’elle raison, je voulais savoir et si c’était parce qu’elle avait une relation cachée, je n’allais quand même pas lui faire une scène six ans plus tard. C’était du passé tout ça, mais au moins je voulais savoir la vérité. C’est donc exaspérer de sa manie de fuir que je lui lançai quelques questions. Cela fait, je regardais attentivement son visage. Si j’avais touché la vérité ça allait sans doute un peu paraître sur son beau visage. Elle était toujours aussi belle… Bon, là je divague un peu… Comme je disais, je ne la lâchait pas du regard pendant que celle-ci semblait bouche-bée. On aurait presque dit que je venais de l’insulté. Hum… c’était peut-être pas ça, mais au moins ce point allait être mit au claire. Eileen secoua sa tête de gauche à droite et me répondit aussitôt. «Comment peux-tu croire que je suis partie pour un autre homme? Klay… Je t'aimais… Je t'ai toujours aimé… Je sais que cela peut sonner faux quand on sait que je suis partie sans ne rien te dire, mais je ne t'ai jamais trompé et je n'ai jamais eu l'intention de le faire. Pour moi, tu étais le seul, l'unique… Et si je suis partie...» Bon, ok, ce n’était vraiment pas ça. Mais, alors, pourquoi elle aurait partit comme ça? Je la regardais toujours sans rien dire, attendant qu’elle dise autre chose, mais soudain une larme roula sur sa joue… Génial! Je lui avais fait mal. Pourquoi, fallait-il que je me sente toujours coupable quand je voyais une fille pleurée? Je soupirai et essayai de reprendre mon calme intérieurement. Je ne voulais quand même pas la brusquée plus que je ne l’avais fait. «J'ai voulu te protéger Klay… Mon… mon père a appris que j'avais une relation… et… Il a menacé l'homme qui m'avait, selon lui, sali…» J’arquai un sourcil après avoir entendu ces paroles. Elle ne me regardait plus, mais moi je ne lâchais toujours pas du regard. Elle était donc partit à cause que son père savait pour nous deux? Parce qu’il était vraiment contre l’idée que j’avais couché avec sa fille? Wow! Étrange, le bonhomme! C’est quoi, il m’aurait tabasser pour avoir été avec sa fille ou quoi? M’enfin, bref, je restais attentif. «Je ne voulais pas qu'il sache que c'était toi… Je ne voulais pas qu'il t'arrive quelque chose Klay… Je… Je ne l'aurais pas supporté.» Décidément, son père était malade. Je me demande bien ce qu’il aurait pu faire. Bref, j’étais quand même un peu touché qu’elle sois partit de sa famille et de son pays pour moi.

Voyant bien qu’elle se sentait mal, je me rapprochai d’elle afin de passer un bras autour d’elle et de lui caresser l’épaule. Je ne voulais quand même pas la faire pleurer. Et ça serait con de ma part de ne pas comprendre les raisons qui l’ont poussé à partir quand elle avait fait ça pour ne pas me nuire. «C’est bon. Je comprend, mais franchement quel con ton père. Enfin, ne t’en fais plus avec ça. Tout est fini maintenant.» J’essayais d’un peu la réconforter lui démontrant que je ne lui en voulait pas. Mais soudain, je me mis à repenser à l’identité du père de Maïa qui avait 5 ans et demi. Et si je me fiais à ma logique du temps, c’était impossible qu’elle est l’eus d’un gars en France vu qu’il y a six ans elle était avec moi… Alors, si elle ne m’avait pas trompé c’était qui le père? Je comprenais vraiment pas. Peut-être que je calculais mal mes affaires et qu’elle était issus d’un français. «Mais dis moi. Pourquoi tu dis à ta fille que son père habitait San Francisco? Parce que à ce que je comprends, ça doit être gars de la France non?» Je n’avais pas vraiment pu m’empêcher de lui demander la question. Je ne sais pas, mais je voulais savoir qui c’était. Je voulais peut-être être certains qu’elle ne venait pas d’un gars du coin ou je me cachais la face, car en fait, je voyais bien qu’il y avait des possibilités que ça soit moi. Mais, je refusais d’y croire. Elle ne m’aurait quand même pas cacher un truc pareil pendant six ans.

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Ne croyez pas que ces larmes sont pour apitoyer ce pauvre Klay … Non … Vous verrez très rarement pleurer une Dawson … Mais imaginez-vous seulement en train de déballer un secret de presque six ans ! Vous voyez mieux le truc ? Non … Forcément, j'étais la seule à pouvoir savoir ce que cela pouvait faire de se débarrasser d'un fardeau aussi brusquement. Et le fait que le jeune homme me prenne dans ses bras ne fut qu'accentuer les larmes. Klay n'avait pas changé … Il était toujours cet homme sur qui j'avais craqué à l'époque, pour sa sincérité et sa douceur. J'avais tout imaginé … Cette conversation, j'avais dû la faire des milliers de fois dans ma tête, mais non … Jamais je n'avais imaginé que cela se terminerait pas un « je comprends » suivi d'un câlin.
Je ressentis alors un soulagement étrange … Vous savez, comme si on vous ôtez réellement un poids, qui pesait sur vos épaules depuis tellement longtemps que vous aviez pris l'habitude de vivre avec … Et là, mes pleurs étaient en quelques sortes un mélange de culpabilité et de soulagement. Enfin, restait encore un point à éclaircir, et, forcément, Klay mit le doigt dessus rapidement. Je me desserrais donc de son étreinte, et je le regardais, assez étonnée qu'il n'ait pas compris. Je soupirais alors légèrement, comprenant bien qu'il voulait une réponse sincère. Pourtant, je ne me voyais pas lui dire clairement « Bien, toi idiot ... » Non … Je devais être sincère, tout en tournant la phrase de façon à qu'il ne soit pas non plus choqué.

« Non … Si tu réfléchis bien, Maïa a cinq ans et demi. Ca signifie que je suis tombée enceinte il y a un peu plus de six ans. Et j'étais bien à San Francisco … Quand mon père l'a appris, il m'a promis d'étrangler le père de cet enfant, et a voulu que j'avorte. C'est pour cela que je suis partie … Sans révéler le nom du Papa … Pour te protéger, et pour protéger Maïa ... »

Bon, là, s'il ne comprenait pas, je ne pouvais réellement rien faire. J'attendais à tout moment une réaction, mais comme toujours, rien ne se passe comme on le voudrait. Maïa était déjà de retour, trois petites glaces dans les mains. Je fronçais les sourcils, ne pouvant m'empêcher de rire en même temps en voyant la pauvre petite fille brune revenir, avec mal, avec les trois cornets.

« Au lieu de prendre une grosse glace, j'en ai pris trois … Alors j'ai pris Vanille pour ma Maman chérie, Chocolat pour moi … Et comme je savais pas ce que le gentil monsieur voulait, ben j'ai pris chocolat … Tout le monde aime, non ? Puis si t'aime pas, je la mangerais. »

Maïa … Un sacré bout de chou n'est-ce pas … Je pris donc la glace que me tendait Maïa, puis elle vint se mettre entre Klay et moi. Elle m'observa un moment, intriguée.

« Pourquoi t'as pleuré Maman ? »
« Ce n'est rien ma puce … J'étais juste contente de revoir Klay ... »
« Klay ? Han … Le monsieur il s'appelle pareil que mon papa ? »

J'acquiesçai doucement de la tête … La naïveté des enfants est parfois impressionnante, mais Maïa était déjà en train d'avaler sa glace. Elle regarda alors derrière et me demanda.

« Je peux aller à la balançoire, Maman ? »
« Tu finis ta glace, et tu fais attention. Tu restes là, et tu ne pars avec personne, d'accord ? »
« Oui Maman ... »

Un bisou plein de chocolat, et elle était déjà reparti. Ah les enfants …

» L'alcool peut vous faire faire n'importe quoi + MACSEN
» MERCI JE VOUS AIME
» Silver&Isay :. Ça fait tellement du bien d’aimer les gens qu’on aime que ça finit par faire mal.
» Blaithin & Amanda - Qu'est-ce que je peux faire pour vous ?
» Prendre soin de vous, je peux le faire [Pv Maria]

La vie aime vous faire des farces [Klay]

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