CHARLIE & ANASTASIA ♣ please stop this, i'm not the girl that you believe and i don't like you anyway

Danser n’avait rien de pénible, bien au contraire c’était toujours un véritable plaisir pour Anastasia enfin toujours est un bien grand mot… depuis que son professeur a eut la mauvaise idée de lui coller des duos quotidiens avec le premier venu la jeune femme ne prenait pas toujours son pieds à aller en cours, en particulier le jeudi & le vendredi puisque c’étaient ces jours-là en particulier que son ‘ compagnon de danse ’ était là. La jeune sigma n’appréciait pas déjà des masses son professeur mais, maintenant qu’il l’avait collé avec un delta c’était encore pire, d’ailleurs les autres danseuses avaient bien remarqués que la situation était de plus en plus tendue au fil des jours et qu’elle était à deux doigts de péter un câble. N’étant pas du genre susceptible et impulsive, elle ne c’était pas encore engueuler avec son professeur et ne le voulait pas mais, si jamais Charlie continuait d’essayer de l’allumer sous ses yeux et qu’il ne faisait toujours rien, elle n’allait pas encore garder son sang froid bien longtemps. Avant que son cher ‘ compagnon ’ n’arrive, elle pratiqua quelques échauffements sur une barre et tenta de se convaincre que tout se passerait bien. La dernière fois qu’elle avait eut un cours avec son professeur du jeudi, il lui avait reproché de ne pas être assez ‘ sensuelle ’ et de ne pas avoir la moindre ‘ complicité ’ avec le jeune Baker, ce qu’elle avait plutôt mal pris puisqu’elle n’avait pas choisi avec qui elle dansait et encore moins la chorégraphie. Au lieu de s’énerver inutilement, elle avait préféré mettre fin au cours et s’enfermer dans les vestiaires afin d’avoir un peu plus de tranquillité.

Ce genre d’événements ne lui ressemblait pas mais, elle n’était pas tout à fait dans son état normal et plus anxieuse qu’à son habitude. Pourquoi ? Parce qu’elle avait l’impression d’avoir quelque peu rouillée, elle avait en quelque sorte mis entre parenthèses la danse afin de pouvoir retrouver sa sœur biologique, pause qui ne lui avait servi à rien puisqu’elle ne trouvera aucune piste assez bonne afin de savoir où elle se trouvait. En plus de ça elle n’avait presque pas dormi de la nuit, encore une fois à cause de ses cauchemars qui étaient de plus en plus réguliers… Anastasia avait bien pris une bonne demi-heure pour se lever et bien plus pour se préparer ainsi que pour cacher ses horribles cernes. La brunette n’était absolument pas le genre de fille obsédée par son physique et ne cherchait pas à plaire mais, elle savait que ses cernes ne ferraient pas vraiment bonne impression et que ses camarades de classe risquaient d’y aller un peu moins fort avec elle, ce qu’elle ne voulait pas puisqu’elle voulait retrouver le niveau qu’elle avait autrefois. Bien qu’elle n’aimait pas particulièrement Charlie, elle devait bien avouer qu’il n’était pas trop mal au niveau danse – bien qu’il n’arrivait pas à la cheville de ceux qui l’avaient précédés – mais elle ne comptait pas le lui dire, il avait déjà bien assez d’égo et pourrait croire qu’elle lui laisse une certaine ouverture. Le jeune homme était loin d’avoir un physique repoussant cependant, elle n’avait jamais été particulièrement fan de la mentalité des membres de sa confrérie et n’aimait pas la façon dont il l’a regardait ni de la manière il pouvait la traiter.

Il avait cette horripilante habitude de la déshabiller du regard et Anastasia avait tout simplement horreur de ça, elle essaya à plusieurs reprises de lui faire comprendre qu’elle n’était pas celle qu’il croyait mais, il semblait beaucoup trop têtu pour abandonner l’idée qu’elle finirait un jour dans son lit. La jeune femme savait bien qu’il était tenace et qu’il n’était pas prêt de se décourager mais, il ne la connaissait pas donc il était loin de savoir que quand elle disait non c’est que c’est NON, elle n’était pas prête de changer d’avis d’aussitôt. Anastasia était véritablement trop répugnée par ce genre de garçon là pour lui céder. Elle n’avait jamais compris ce que ça pouvait apporté à un homme de coucher avec autant de femmes différentes, d’avoir un tableau de chasse plus grand que les autres et elle ne comprenait encore moins le fait qu’ils puissent autant insister. Notre belle danseuse n’était incontestablement pas comme toutes les autres filles qu’il avait pu croiser sur sa route… peut-être que c’était ça qui lui plaisait chez elle dans le fond, il ne devait pas avoir l’habitude qu’une femme lui fasse autant de résistance et bien maintenant il n’avait d’autres choix que de s’y faire. N’ayant personne d’autre sous la main pour le remplacer, elle fut contrainte de l’attendre gentiment sans broncher puisque de toute façon elle ne pouvait pas faire sa chorégraphie avec une autre femme et que son professeur ne lui en laissait pas vraiment le choix…

Danser, je n’y avais jamais pensé. Quand j’ai vu ma partenaire, c’est devenu une évidence. Elle était tout à fait mon style : grande, brune, sexy et assez…Caractérielle. Elle m’a fait cette impression dès que je l’ai rencontrée…Laissez-moi vous raconter.




FLASH BACK



Citation :


C’était un après-midi comme les autres, ensoleillé, chaud sur le campus. Les étudiants allaient et venaient, pressés ou pas, entre les différents bâtiments. J’étais assis, seul, sur un banc près du complexe sportif, en jean-t-shirt, cigarette au bec quand je l’ai vue arriver. Comme je l’ai dit plus haut, elle a éveillé tous mes sens, que ce soit de manière physique ou morale. D’abord, ses jambes interminables, sa crinière brune et peut-être la tenue qu’elle portait. Ensuite, sa résistance et la colère que je lis sur son visage à chaque fois qu’elle me fusille du regard.Mais ne nous précipitons pas trop. La première raison m’a poussé à la suivre à l’intérieur du complexe, jusqu’au studio de danse. Là, Charlie est au paradis : toutes ces filles en justaucorps moulant ! Je me souviens les avoir regardées un instant se trémousser sur la piste avant de rediriger mon regard vers la grande brune. Elle sortait des vestiaires, également en tenue appropriée. Elle tourna un instant les yeux vers moi, eut une mimique plein de mépris et détourna la tête. Il y eut une déflagration dans ma tête, mon cœur et mon caleçon. Je la veux, je la veux, je la veux. Adossé contre le chambranle de la porte, je la dévore des yeux. « Vous êtes dans le chemin. » Je me retourne, un type danseur et sûrement prof, à en juger par la dureté de son regard. « Excusez-moi.» Je m’écarte, mais il reste là, un instant, à me dévisager de haut en bas. « Vous venez suivre mon cours ? » « Pardon ? » J’éclate de rire. « Non, non, je suis juste venu pour…- mes yeux se posent sur la grande brune – …Regarder » L’homme suit mon regard et se contente d’hocher la tête. « Je vois. Mettez-vous dans un coin et tâchez de ne déranger personne ». Wow, je ne crois pas à ma chance et me frotte les mains.
Je vais m’asseoir dans un coin et le cours commence. Je ne lâche pas la brunette des yeux. Elle danse tellement bien…Je ne suis pas connaisseur, mais le simple fait de la voir se mouvoir de cette façon m’excite pas possible. Mes yeux se plissent et font semblant de s’intéresser à la chorégraphie alors que tout ce qu’ils voient sont les hanches rondes de la jeune fille. Après l’échauffement s’engendre un silence. Le prof divise les élèves deux par deux, en couple. Et devinez qui se retrouve seule ? Bingo. Je m’attends à ce qu’il lui attribue un solo, mais il se tourne vers moi. « Vous. Vous serez son partenaire. » Je reste coi. « Pardon ? » « Ne me faites pas perdre mon temps, bougez-vous. » « Mais je ne sais pas danser ! » Le regard qu’il m’impose et je suis debout, à côté de la jeune fille sans m’attarder sur l’air buté qu’elle m’expose. « Mets ta main là, ton pieds là, avant, arrière, soutenu porté et tu la fais tourner. Capice ? » Non, pas capice du tout, mais je suis le mec le plus heureux du monde.


FIN DU FLASH BACK




Et donc me voilà le soir chez moi, plein de courbatures, une fille qui dit non à mettre dans mon lit et une pile de films à voir. Je ne sais pas pourquoi, mais Grease a particulièrement attiré mon attention, même si la choré n’a rien avoir avec Travolta, ou une comédie musicale. C’est tellement plus sensuel…Alors si ce loser peut se taper sa nana, pourquoi pas moi ?

C’est pourquoi aujourd’hui, revêtu d’un T-shirt blanc et d’un collant noir, de chaussons assortis fraîchement achetés, dans la même salle, adossé à la même porte, à regarder Anastasia s’échauffer. Le même petit sourire aux lèvres, les mêmes bras croisés et la même envie dans la tête. Je m’avance tout doucement, silencieusement et me poste derrière elle. Ma main posé sur son dos, je remonte lentement le long de sa colonne vertébral en laissant échapper un « bonjour » sexy de ma bouche.