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Tu me manques, tout simplement l THEA.

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MessageSujet: Tu me manques, tout simplement l THEA. Tu me manques, tout simplement l THEA. EmptyJeu 10 Mar - 19:46

Tu me manques, tout simplement l THEA. 67133830

    Elle me manque. Oui, elle me manque beaucoup. Il est 10 heures 43 (la précision vient du fait que je n’ai rien d’autre à faire que de regarder ma montre qui semble me narguer d’ailleurs), et je m’ennuie profondément. Non vraiment c’est grave, je peux même vous dire qu’il y a quatre fissures au plafond, que le mec assis au premier rang à obtenu un B à son devoir, c’est la raison de sa mauvaise humeur, qu’il y a 32 rayures sur le pull du professeur et que la petite blonde assise au bout de la rangée à envoyée 5 sms depuis le début du cours. Je m’ennuie et quand je m’ennuie je fais une tonne de petite chose inutile. Pour être honnête je n’avais plus vraiment l’habitude de ces choses là, depuis plusieurs semaines j’avais pour voisine une adorable blondinette du nom de Théa. Théa, mon double, moi en blonde quoi. Avec elle les cours étaient une partie de plaisir, on passait des heures à papoter, à rire, à se raconter nos vies, elle était mon binôme, ma partenaire de TPE et j’en passe. Nous ne nous connaissions pas depuis longtemps. En réalité il y a deux mois, nous nous sommes parlé pour la première fois. Le prof avait constitué des groupes pour un devoir à rendre et je me suis retrouvée avec elle. Pour une fois je peux dire merci à un prof, celui là m’aurait apporté quelque chose. Le courant est très vite passé entre nous, bien qu’au début nous travaillions sérieusement histoire de ne pas plomber nos moyennes nous avons très vite revues nos priorités. Seulement c’était avant. En regardant la petite aiguille de l’horloge avancée je me rendais compte que le temps passé et qu’il fallait qu’on se parle, on ne pouvait plus rester comme ça, ça ne pouvait plus durer. Je repensais aux merveilleux moments qu’on avait passé ensemble, à ces heures de cours plus mémorables les unes que les autres, à notre petit séchage habituelle de la dernière heure de cours de la journée pour se rendre en premier aux meilleures soirées, à ses heures d’essayages dans les magasins pour avoir la tenue parfaite. Tout ça me manquait beaucoup, beaucoup trop même. Je pensais notre amitié solide pourtant tout a basculée la semaine dernière, pour une connerie, une seule. Nous étions à cette fameuse soirée organisée chez un Oméga (encore !) et cette fois ci il faut dire que nous avions toutes les deux biens trop bues, bien plus que d’habitude du moins. S’il n’y avait pas eu cette foutue vidéo j’aurais été incapable de me rappeler du moindre détail de cette soirée. Nous nous sommes réveillées dans sa chambre, comme souvent après les soirées histoire de ne pas réveiller deux de nos colocataires. Nous alternons à chaque fois. Seulement voila, la journée était des plus banales jusqu'à ce que je connecte sur Facebook. Une vidéo de Théa et moi en train de coucher ensemble circulait. Depuis plus rien, pas un regard, pas une parole, rien, le néant. La sonnerie qui signifiait la fin des cours sonna et me tira de mes pensées. Tous les élèves s’empressèrent de quitter la salle.
    Un peu plus tard dans le couloir, j’aperçus Théa près de son casier. Elle était seule. C’était le moment ou jamais. J’avais peur, j’avais peur de ce qu’elle allait de me dire, j’avais peur de voir que son regard signifiait la fin imminente de notre amitié. Je ne voulais pas de ça, j’aimais les moments que je passais avec elle et je ne voulais pas la perdre pour une stupide histoire de cul dont moi-même je ne me souvenais pas. Il fallait que je lui parle, il fallait qu’on s’explique enfin après cette semaine de silence. Elle me manquait. Il fallait que je sois fixée. De toute façon étant dans la même confrérie et partenaire dans pas mal de cours, on ne pourrait pas s’éviter éternellement. Je me dirigea donc vers elle avec une certaine appréhension et lança une voix déterminée et avec mon meilleur sourire : « Salut Théa! ». Bon du moins j’avais essayée de lancer ça d’une manière déterminée, on ne peut pas tout faire non plus. J'avais déjà fait le premier pas et c'était déjà énorme pour moi, je ne le faisais que très rarement, voir jamais.
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MessageSujet: Re: Tu me manques, tout simplement l THEA. Tu me manques, tout simplement l THEA. EmptyDim 13 Mar - 17:47

    C'était drôle de se dire qu'en cet instant, j'aurais pu être en train de rire aux éclats avec celle qui avait réussi à rendre mes heures de cours plus joyeuses. A la place, j'avais séché une fois de plus. Parce que mes cours n'avaient franchement plus aucun intérêt sans nos chuchotements sans discrétion, et nos rires étouffés lorsqu'on se faisait interpeler par nos professeurs. Ils en avaient presque pris l'habitude désormais, et n'arrivaient simplement plus à nous séparer depuis qu'ils avaient formé eux-mêmes notre binôme. Ils devaient sûrement se mordre les doigts depuis ce jour et c'était franchement jouissif de lire des lueurs d'agacement dans leur regard. En même temps, qu'est-ce qui leur avaient pris de mettre deux Omégas ensemble ? Sans doute, une de leurs idées les plus stupides. Mais nous ne le regrettions pas, bien au contraire. J'avais trouvé en elle une très bonne amie avec qui j'étais certaine de toujours m'amuser. Nous ne prenions jamais le temps de nous lamenter sur notre sort car on considérait cela comme une perte de temps. A la place, on profitait de chaque instant en compagnie de l'autre. Mais un soir, nous avions trop profité. C'était vrai, nous étions des Omegas, alors la fête, ça nous connaissait. Nous y allions souvent ensemble, nous avions nos rituels. De préparation par exemple. Choisir nos tenues respectives pour s'amuser au maximum, savoir chez qui nous dormirions pour ne pas trop abuser des bonnes choses. Cependant, nous avions dérapé. Une seule fois. Et ça nous avait tout coûté. On avait été filmées, jusque là rien de bien intéressant. Mais ce film n'était pas de n'importe quelle sorte puisqu'il nous montrait, elle et moi, couchant ensemble. J'avouais que lorsque j'avais vu cette vidéo circuler sur le net, j'avais tout de suite pensé que c'était une blague. Après tout, je ne me souvenais pas un seul instant de ce moment, ni même de la soirée entière, sans doute à cause de l'alcool et de la drogue que j'avais ingéré. Alors j'avais nié l'évidence. Ce ne pouvait simplement pas être arrivé. Et les regards lancés par les autres étudiants m'avaient cependant affirmée le contraire. Alors, on avait cessé de se parler, sans même en toucher un mot. Nous étions devenues de simples étrangères l'une pour l'autre parce que c'était sans doute le mieux à faire. En tout cas, j'avais cessé tout contact avec elle, rien que parce qu'il fallait que je digère l'information. Dès que je l'apercevais de loin, je changeais de direction, pendant les cours, nous nous placions le plus loin possible l'une de l'autre, on ne se regardait pas, on ne se parlait pas. Et pourtant, elle restait là, dans mon cœur. Peut-être qu'il était temps qu'on se reparle, l'information avait eu le temps d'être digérée par les étudiants qui devaient avoir un autre sujet intéressant dont ils pourraient discuter. C'était à nous d'avancer à notre tour, de passer à autre chose.

    Je pensais à tout cela, la tête dans mon casier, à récupérer les cahiers dont j'aurais besoin pour mes prochains cours. J'étais toute seule parce qu'à cette heure de la journée, je n'aimais guère entendre des discussions sans intérêt près de moi. Et c'est là que je l'entendis, reconnaissant immédiatement sa voix. « Salut Théa! » Je n'avais même pas besoin de tourner ma tête pour savoir que c'était Flavia et qu'il allait enfin falloir qu'on se fasse face. En tout cas, elle l'avait choisi. Je me tournai donc légèrement, claquant en même temps la porte de mon casier. Je plaçai mes cours sous mes bras, serrés contre ma poitrine et j'esquissai à mon tour un léger sourire. C'était quand même bon de la voir, de voir son sourire, même si celui-ci était légèrement gêné. Elle m'avait tellement manquée. Je me passai une main dans les cheveux avant de me racler la gorge, histoire de combler le silence, puis finalement je prononçai quelques mots d'un ton tout sauf confiant. « Euhm salut ! Tu vas bien ? » Oui c'était basique, mais peut-être que c'est ce qu'il fallait. Retomber dans la base de notre relation qui n'avait rien de compliqué avant qu'on ne couche ensemble d'après les rumeurs. Un groupe d'étudiants passa près de nous, et je sentis les regards se poser sur nous, comme intrigués. A croire que désormais on formait un couple toutes les deux. N'importe quoi ! Les gens étaient prêts à tout croire tant que cela rendait leur vie un peu plus palpitante. Mon regard se posait partout sauf dans celui de Flavia, sans doute de peur que la scène qui avait circulé sur le net ne se rejoue sous mes yeux. Le problème que j'avais était que je ne me souvenais de rien. Je me fichais bien d'avoir couche avec une fille, cela pouvait arriver à tout le monde. Mais savoir que l'on parlait sur nous d'un truc dont j'avais totalement oublié l'existence me perturbait. Finalement, je me jetais à l'eau. « Ecoute, tu ne penses pas qu'il faudrait qu'on parle de ce soir dont je ne me souviens même pas ? Parce qu'après tout, c'est ce qui nous a mené là aujourd'hui. » Je ne voulais pas la remballer, surtout pas. Elle avait fait le premier pas, celui que je n'aurais jamais fait. Elle m'avait montrée à sa façon que je lui manquais, et je voulais faire de même, et pour cela il fallait qu'on mette les choses au clair une fois pour toute, histoire de faire passer cette histoire derrière nous, et qu'on redevienne le binôme que nous avions toujours été.

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MessageSujet: Re: Tu me manques, tout simplement l THEA. Tu me manques, tout simplement l THEA. EmptyMer 16 Mar - 17:44

Tu me manques, tout simplement l THEA. 67133830

    Quand Théa me fit fasse je me préparai à entendre tout ce qu’elle aurait pu me dire et même le pire. Des reproches, des insultes, de l’indifférence, du dégout, de la colère. Ca faisait plusieurs jours que j’imaginai la scène de nos retrouvailles dans ma tête ainsi que toutes ses issues possibles. La pire aurait surement été celle de ne plus jamais s’adresser la parole. Je ne m’en serais pas remise. Tout au long de la semaine qui m’avait parue durée une éternité tant je m’ennuyais en cours j’avais bien réfléchis. Le premier jour, j’avais essayée de trouver une nouvelle Théa, il devait bien y en avoir une. J’avais passée du temps avec tous les gens de la classe afin de trouver ma nouvelle partenaire de cours, cette nouvelle personne avec qui je pourrais reconstituer le lien que j’avais avec Théa mais sans succès. Comparé à elle ils étaient tous tellement ennuyeux et inintéressant. Personne ne la remplacerait. J’ai donc passée toute la semaine à imaginer la scène de nos retrouvailles, à imaginer des scénarios possibles, des façons de lui parler. Avant-hier à la cantine, j’avais même voulue renverser mon verre sur elle "sans faire exprès" pour créer un contact mais j’avais trouvée que finalement ce n’était pas une si bonne idée que ça. Je m’attendais à tout, j’étais enfin prête et quoi qu’il arrive, quoi qu’elle me dise au moins je saurais à quoi m’en tenir. Je m’attendais à ce qu’elle me reproche ce qu’il c’était passé ce fameux soir, qu’elle m’insulte de tout les noms, qu’elle m’ignore tout simplement, qu’elle soit en colère ou dégouté par ce que nous avions fait. Personnellement je m’étais faite à l’idée. Bon d’accord nous avions couchée ensemble mais ça arrive non ? Nous sommes des Omégas et pour ma part j’ai couchée avec la moitié de l’université voir plus, ce n’est qu’une personne de plus. Sauf que cette personne est une amie, et que c’est une fille. Je ne sais pas ce qui dérange le plus Théa, j’aimerais être dans sa tête pour savoir ce qu’elle pense de tout ça, ce qu’elle ressent. C’est en partie pour ça et pour tant d’autres raisons que j’étais là, plantée devant elle. J’avais mis du temps à me décider, faire le premier pas, ça ne m’arrivait jamais. Mais avec deux caractères comme les notre nous n’étions pas prête de nous reparler donc j’ai mis ma fierté de côté pour une fois. Notre amitié en valait largement la peine à mon gout. Quand elle claqua la porte de son casier aussi sèchement je me dis que finalement j’aurais plus de mal que je ne le pensais à obtenir une explication mais elle me sourit aussitôt. Légèrement certes mais c’était déjà une victoire. Je ne pus m’empêcher de lui sourire à mon tour, rien qu’à l’idée de retrouver notre complicité d’avant. Elle m’avait tellement manquée cette semaine. Je ne mettais jamais autant ennuyée de toute ma vie, ou presque. Moi qui n’aime déjà pas beaucoup les cours je n’avais plus aucune raison valable pour y aller. Par contre s’il y en a qui se réjouissaient de cette histoire, c’était bien nos professeurs. En effet, leur cours n’avaient jamais étaient aussi calmes. Le lendemain de cette soirée, je les avais entendus parler devant l’université, certains avaient vus la vidéo et pensaient que Théa et moi étions désormais un couple, je les revoyais complètement paniqués à l’idée même de ce que nous pourrions faire désormais au lieu de faire nos exposés. La douce voix de Théa me tira de mes pensées : « Euhm salut ! Tu vas bien ? » . J'étais tellement heureuse d'entre le son de sa voix, après cette longue semaine de silence. Elle avait l’air gênée. Et si rien ne redevenait plus jamais comme avant entre nous, et si malgré tout nous étions toujours gênées en nous croisant ? Je n’osais même pas imager ça. Je voulais retrouver notre relation d’avant. Pendant que nous nous fixions droit dans les yeux, tout en essayant mutuellement de trouver quelque chose à dire, du moins quelque chose qui convienne de dire quand la dernière fois qu’on s’est parlé c’était pour faire l’amour, un groupe d’étudiant passa à côté de nous en nous fixant et je les entendis se dire quelque chose. Je les regardai droit dans les yeux et ils déguerpirent aussitôt, mon regard en disait long. Personnellement je me fichais pas mal de ce que les gens pouvaient penser, d’autant que ceux là n’était une bande de coincé du cul qui ne comprenait déjà pas ce que les Omégas avait à boire tout le temps. Je m’en fichais mais j’étais gênée pour Théa, je ne savais pas comment elle vivait cette situation. Avant qu’il ne parte j’avais pensé à l’embrasser, par provocation, juste comme ça pour plaisanter mais je ne sais pas vraiment comment elle l’aurait pris. Je me suis donc contentée d’un seul regard. Je la regardai à nouveau. « Oui ça va et toi ? » Enfin si on met de côté le fait que nous sommes passées d’amies à étrangères tout va bien. C'était court certes, mais sa question l'était aussi et peut être voulait elle qu'on s'en tienne à des phrases courtes pour le moment. « Ecoute, tu ne penses pas qu'il faudrait qu'on parle de ce soir dont je ne me souviens même pas ? Parce qu'après tout, c'est ce qui nous a mené là aujourd'hui. » . Nous y voilà. C’était le moment que je redoutais tant, comme on dit, ça passe ou ça casse. J’espérais que cette fois ci ça allait passer. Je ne pensais pas qu’il arriverait si vite, mais il était là, il fallait donc y aller. « Oui, il faudrait qu’on en parle. Tu veux qu’on aille quelque part ? » Honnêtement je ne me voyais pas vraiment parler de ça ici, au beau milieu des couloirs du lycée, devant tout ces petits cons qui nous montraient du doigt. Je lui aurais bien proposé d’aller dans ma chambre mais j’avais peur qu’elle l’interprète mal, oui après ce qu’il s’est passé il vaut mieux être prudent. Dans un bar ? Et si elle ne voulait pas qu’on la voit avec moi ? Mon dieu, tant de questions aux quelles je n’avais pas de réponses, ma tête allait exploser.
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MessageSujet: Re: Tu me manques, tout simplement l THEA. Tu me manques, tout simplement l THEA. EmptyLun 4 Avr - 10:19

    Je me souvenais de tout. De nos rires étouffés pendant les cours, de nos grimaces dans le dos des professeurs, de nos moments de préparation avant chaque soirée, de nos techniques pour se sauver mutuellement lorsqu'un homme se faisait trop entreprenant avec l'une de nous. C'était facile, c'était venu naturellement. Nous nous faisions passer pour un couple. Combien de fois cela avait marché ? Des dizaines de fois. Il suffisait de lire dans le regard de l'autre une lueur de désespoir, et on apparaissait en piquant une crise digne d'un vrai couple. Puis, un jour, c'était réellement arrivé. Nous avions couché ensemble, ni plus ni moins. Cela avait sûrement être prévu par les gens présents à cette soirée, vu notre état, pour qu'ils arrivent à filmer ce moment. A croire qu'il fallait que cela reste gravé dans les annales. Le matin, en nous levant, nous ne nous attendions pas à voir ceci apparaître sur la toile, et pourtant. La première chose qui s'était affichée sur mon écran était un lien qu'on nous conseillait d'aller voir. En bonne étudiante qui se respecte, j'adorais les ragots, alors j'avais cliqué, innocemment. Et quand je nous avais reconnues, j'avais immédiatement fermé la fenêtre. A croire que nous, les Omegas, on ne parvenait pas à traîner avec quelqu'un, homme ou femme, sans coucher avec lui. J'avais vite réfléchi à ce qu'il fallait que je fasse. Et j'avais trouvé une solution rapide, cesser tout contact avec elle. Je crois que ça s'était mis naturellement en place, puisqu'elle ne tenta pas de venir m'adresser la parole. C'était simple, on avait toutes les deux de la réaction de l'autre. Je ne pouvais être certaine que Flavia n'était pas horrifiée d'avoir couché avec moi, alors je préférais éviter de lui parler afin de ne pas en avoir la preuve. Je la repérais de loin dans les couloirs, et je changeais rapidement de direction. Pendant les cours, je m'installais immédiatement à côté de quelqu'un en rentrant afin qu'on ne puisse pas se retrouver côte à côte, et qu'elle ne me jette pas à la gueule qu'elle me détestait. C'était sans doute lamentable et puérile de faire ça, mais j'étais prête à tout pour me protéger.

    Aujourd'hui, j'avais été prise au dépourvu. Je n'avais pas vérifié si elle était près de moi, voilà pourquoi je fus surprise d'entendre sa voix près de moi. Il était sans doute temps de mettre les points sur les i, et de clarifier la situation. Nous avons commencé par les banalités qui ne nous correspondaient absolument pas. Habituellement, nous nous jetions dans les bras l'une de l'autre en riant à gorge déployée, et en parlait de tout ce qui nous était arrivé dans la journée, et de la façon dont nous pourrions nous venger d'un quelconque affront. Ca, c'était nous. La gêne, le silence, les détournements de regards, ça ce n'était absolument pas nous. Il allait falloir qu'on se reprenne et vite. Elle répondit à ma question après avoir jeté un regard tueur au groupe d'étudiants qui déblatéraient déjà quelques inepties à notre sujet. Je ne savais pas vraiment comment je me sentais, ni comment j'allais. J'étais plus perdue et perturbée qu'autre chose. Je ne voulais pas que ce moment d'égarement gâche notre amitié si géniale. Nous avions fait un faux pas, certes, mais nous ne pouvions pas le prévoir et encore moins en porter le poids toute noter vie. Il fallait qu'on passe à autre chose, pour retrouver notre complicité d'antan. Et pour cela il fallait mettre les choses au clair. Je ne répondis donc pas à sa question concernant mon état, et j'embrayai directement sur le fait qu'il était temps qu'on s'explique une fois pour toutes, bien que je pensais qu'on ne pouvait pas vraiment donner d'explications à tout cela. Ca avait fait, sans même qu'on s'en souvienne, on ne pouvait pas rester bloqué sur cette situation pendant des années. « Oui, il faudrait qu’on en parle. Tu veux qu’on aille quelque part ? » C'est fou comme une sex tape non consentie peut faire des ravages. Cela ne m'aurait sans doute pas gênée d'aller dans sa chambre, mais voir circuler de nouvelles rumeurs l'heure qui suit me dérangeait plutôt pas mal. Et puis, j'avais bientôt cours, et même si j'étais une Omega, j'allais parfois m'instruire, histoire de réussir mon année. Je laissai mon regard faire le tour de l'endroit où nous nous trouvions, et j'avisai de loin un banc libre et plutôt éloigné des passages nombreux des étudiants. Au moins, là-bas nous serions tranquilles et j'étais assez proche de ma salle de classe pour ne pas arriver en retard. « Ca ne te dérange qu'on aille s'asseoir sur ce banc, là-bas ? J'ai cours dans pas longtemps et il ne faut absolument pas que je le rate, sinon le prof va me descendre. » Je n'attendis même pas sa réponse, et de ma main libre, je saisis une des siennes pour la tirer parmi le flot compact des élèves afin qu'on puisse discuter sereinement. Je posai mes livres et cahiers près de moi, et m'installai en tailleur sur le banc de pierre. Je me raclai légèrement la gorge avant de me remettre à lui parler. « En fait, je ne sais pas trop quoi te dire, dans le sens où c'est inexplicable ce qu'il s'est passé. On ne l'avait pas prévu, et c'est arrivé. Par contre, c'est sans doute ma réaction d'après qui t'intéresse plus, mon silence, identique au tien, nan ? » Je n'y allais pas par quatre chemins, je n'en voyais pas l'utilité, il fallait qu'on soit franche l'une envers l'auter afin de nous retrouver, sinon, il allait forcément subsister une certaine gène entre nous. Et c'est cette gène qui faisait tout foirer. Or, je voulais pouvoir retrouver mon binôme de cours, je voulais pouvoir la rappeler pour la prévenir que je débarquais chez elle pour lui voler une de ses robes démentes, et qu'en échange, je lui ramenais une paire d'escarpins. Je voulais simplement nous retrouver, ni plus ni moins. Je voulais nous retrouver amies, à rire comme deux demeurées de tout et de rien.
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MessageSujet: Re: Tu me manques, tout simplement l THEA. Tu me manques, tout simplement l THEA. EmptyVen 15 Avr - 14:36

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    De la nostalgie. Voila ce que je ressentais actuellement. On dit que la nostalgie s’installe lorsque le présent n’est pas à la hauteur du passé. Je comprends mieux cette phrase à présent. Ce qui se passait actuellement, notre relation plus rien n’était à la hauteur de ce qu’on avait vécut. Tout ça me manquait tant. Je pense qu’une rencontre peut changer notre vie et je me rends compte aujourd’hui que cette rencontre était surement Théa. Notre amitié si précieuse, notre complicité tellement unique, tous les souvenirs des moments passés avec elle me revinrent. Avec elle, je n’avais pas besoin de parler, je n’avais pas besoin de mettre des mots sur ce que je ressentais, avec elle je n’avais pas besoin de tout ça, je n’avais pas besoin de faire semblant. Un seul regard suffisait pour qu’elle me comprenne. Alors que j’attendais, un nœud dans le ventre qu’elle me réponse enfin, je reçus un sms : « Alors, bien avec ta meuf ? » . Anonyme, bien entendu, comme la plus part des messages que j'avais reçu après la mise en ligne de cette fameuse vidéo sur le net. Il faut dire qu’avec Théa nous avions longtemps cultivé une sorte d’ambigüité. Nous étions des Omégas, et donc par conséquent nous couchions un peu à droite et à gauche mais quand nous passions des soirées toutes les deux, nous aimions bien restée ensemble, se bourrer la gueule, s’amuser ! Forcément, quand des gars se montraient un peu trop envahissants nous nous faisions passer pour un petit couple. Cris, larmes, crises de jalousie en veux tu, en voilà ! Malheureusement, avec l’apparition de cette foutue vidéo, difficile de rétablir la vérité après ça ! Au fond, je m’en moquais pas mal, l’important c’était de ne pas perdre l’amitié qu’elle me portait mais c’était pour elle que j’étais mal. J’avais tellement peur de la perdre pour de bon, que plus rien ne redevienne jamais comme avant. J’aurais tellement aimée être dans sa tête, savoir ce qu’elle ressentait, ce qu’elle pensait, savoir s’il y avait une toute petite chance pour qu’on oublie tout et que tout recommence, comme avant. Moi qui d’habitude n’avait besoin que d’un regard vers elle pour comprendre ce qui se passait dans sa tête, je me sentais tellement perdue. J’avais besoin de savoir ce qu’elle pensait, j’avais besoin de savoir s’il elle me détestait, si ce qu’on avait fait la dégoutée, si un jour tout pourrait redevenir comme avant. Si nous pourrions redevenir Théa et Flavia, les deux inséparables.
    Alors que nous nous déplacions afin d’être un peu plus tranquille, je jetai un coup d’œil dans une des salles de classes. Deux filles étaient mortes de rire au fond de la classe, une blonde, une brune. Je ne pus m’empêcher de penser que ça aurait pu être Théa et moi si nous n’avions pas été à cette foutue soirée. Je ressentais tellement de chose actuellement, de la colère aussi, beaucoup de colère. J’étais en colère contre la personne, ou les personnes qui nous avaient filmées, celles qui nous avaient mis sur internet. Nous connaissions pourtant tout le monde à cette soirée, et Théa et moi étions des filles plutôt appréciées et populaires, qui aurait bien voulue salir autant notre réputation ? Briser notre amitié ? En même temps, nous n’étions pas tendre avec cette personne, certains mecs, c’était surement l’œuvre d’un mec un peu trop lourd que nous aurions repoussé par le passé. Mais bon, toutes les choses qu’on a faite, aussi peu cool qu’elles soient méritaient-elles de briser notre amitié ? Je ne crois pas. Théa se décida enfin à briser le silence : . « Ca ne te dérange qu'on aille s'asseoir sur ce banc, là-bas ? J'ai cours dans pas longtemps et il ne faut absolument pas que je le rate, sinon le prof va me descendre. » . Ca me faisait tellement bizarre que nous nous parlions de cette façon. D’habitude, nous serions déjà en train de rire aux éclats comme deux tarées, de raconter les derniers potins dont nous étions au courant, de préparer des petits coups foireux pour nos futurs cours, des scénarios tous plus dingues les uns que les autres pour sécher le prochain cours de droit ou encore pour échapper à ce gros lourd de la cafet’. Je réalisai alors que nous avions cours ensemble juste après. Encore une heure que je devrais passée loin d'elle à me faire chier en repensant encore et encore à cette foutue soirée. Je n'étais pas du genre à m'attacher aux gens, j'avais tellement souffert à New York, j'avais tellement souffert en aimant mais avec Théa c'était différent, j'avais trouvée en elle une véritable amie, une personne en qui j'avais confiance, une fille qui pouvait me faire rire des heures et des heures. J’étais en train d’ouvrir la bouche afin de lui répondre quand elle me tira d’une main vers un endroit plus calme. C’était notre premier contact depuis ce fameux soir et j’aurais tellement aimée que cela dur plus longtemps. Le simple fait de l’avoir touché un si court instant soit il me donnait envie de la serrer dans mes bras, comme au bon vieux temps. Je m’installai juste en face d’elle quand elle décida de poursuivre : « En fait, je ne sais pas trop quoi te dire, dans le sens où c'est inexplicable ce qu'il s'est passé. On ne l'avait pas prévu, et c'est arrivé. Par contre, c'est sans doute ma réaction d'après qui t'intéresse plus, mon silence, identique au tien, nan ? » . Je fus surprise par ces paroles. Je m’attendais à une Théa en colère contre moi, cette semaine de silence m’avait tellement fait réfléchir. Je m’étais posée tant de questions, j’avais eu si peur que tout ce qu’on avait partagée ensemble ne face pas le poids face à ce qu’elle avait surement ressentie en découvrant notre vidéo. J’avais eu si peur que plus jamais rien ne redevienne comme avant, que tous les merveilleux moments passés ensembles ne soit que de simples souvenirs. « Tu sais, c’est pareil pour moi, tout est si..flou ! Je suis vraiment désolée, si tu savais, je n’aurais pas du boire autant ce soir-là, d'autant plus que tu étais avec moi, j’ai vraiment déconnée… » . Je marquai un temps de pause avant de reprendre en la fixant droit dans les yeux : « Oui, c’est ça et surtout la suite qui m’intéresse le plus. Qu’est ce qu’on va faire maintenant ? On ne peut plus continuer à s’éviter ! » Pour être honnête je n’en avais surtout pas la moindre idée. Sans elle, sans nos délires, sans nos conneries je ne pourrais pas. « Tout est vraiment compliqué, tout se mélange dans ma tête, la seule chose que je sais et dont je suis sure c’est que tu me manques, vraiment beaucoup. » Beaucoup trop même. Oui, mon amie me manquait beaucoup trop.
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MessageSujet: Re: Tu me manques, tout simplement l THEA. Tu me manques, tout simplement l THEA. EmptyMer 20 Juil - 13:43

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