Son amie de chambre vient réveillé d'urgence Joan.Voilà que l'étudiante est en retard ce matin. Un part de fainéantise ce matin. En sursautant, elle se lève et fonce à la salle de bain, s'habille vite fait, mais prend un peu plus de temps devant le lavabo. Une fois propre, habillée et un peu maquillé, la voilà qui prend du temps pour dire bonjour à sa colocataire et lui remercier d'avoir penser à elle pour la réveiller. Joan s'en est même excusée. Il lui restait trente minutes pour manger, préparer ses affaires et descendre en cours. N'ayant pas eu le temps de déjeuner correctement à table et boire un coup, elle a prit un paquet de biscuit et l'a fourré dans son sac à dos. Prête toutes les deux descentes pour rejoindre les cours.

Sa première heure de cours était la littérature, ce qu'elle aime le plus. Sans trop vraiment apprécier le professeur, c'est sa passion pour l'écriture qui fait qu'elle passe de bons moments à ce cours. En rentrant rapidement en classe, car qui dit retard dit engueulade. C'est ce qui c'est passé pour l'un des élève. Il faut de toute façon que quelqu'un y passe. Même si celui-ci n'est pas en retard ou qu'il a une excuse valable.

La réaction du jeune homme avait interpellé Joan, c'est alors qu'à la fin du cours que Joan s'est rendu dehors pour peut-être le retrouver. Elle ne sait pas pourquoi elle se mêle de ça, mais c'est dans sa nature, un peu trop curieuse et son envie d'aller vers les personnes. De plus c'est la première fois qu'elle voit cet étudiant avec elle en classe. En s'avançant elle lui dit amicalement :

- Salut.

En s'avançant Joan regardait le jeune homme détendu contre le mur en tirant quelques coups sur sa cigarette. D'un pas assez lent elle avance en sa direction. Une main qui tient son sac pendu à son épaule, l'autre flottait à contre son corps.
Le parking était vide et l'étudiant avait entendu Joan arrivé, les pas raisonnaient légèrement. Le garçon avait l'air assez distant, c'est ce qu'il en donnait l'impression, mais très vite un sourire s'est affiché sur ses lèvres et l'avis que Joan avait sur lui changeait de suite. De plus Joan n'est pas le genre de fille a juger les personnes sans les connaitre. C'est pour ça qu'elle va vers les gens, pour apprendre à les connaitre et ne pas les juger comme beaucoup d'autres le font, ce qui horripile au plus la jeune femme.

L'étudiant a répondu assez sympathiquement à Joan, en lui demandant s'ils étaient dans la même classe que tout à l'heure. Oui c'était bien le cas, elle était en classe quand il est rentré et elle a surtout vu et entendu le professeur faire des siennes. Sans avoir le temps de répondre, juste le temps de trouver ses mots pour faire une phrases, le jeune homme acquiesça qu'il l'avait bien vu en classe avec lui. D'un sourire Joan lui répond :

- Oui j'étais bien au troisième rang, moi c'est Joan. Ca fait longtemps que tu es à Berkeley ?

Peut-être que comme ça ne faisait pas longtemps qu'il est à cet université, que l'histoire avec le professeur de littérature c'est mal passé. A un moment le jeune homme a tiré sur sa cigarette puis à rejeter la fumée en hauteur, mais l'odeur de cigarette dérange légèrement à Joan, elle toussa silencieusement, un peu gênée d'être dérangée par la cigarette du jeune homme. Elle ne voulait surtout pas qu'il pense qu'il devait arrêté. De tout façon sa cigarette diminuait peu à peu.

Depuis toute petite Joan n'a jamais connu la cigarette, ni ses parents ni même son frère ne fumaient quand ils étaient en France. Jamais elle n'a non plus été tentée par ça, cela ne l’intéressait pas, elle ne trouvait ça pas très utile. Surtout que depuis qu'elle a eu un cours au début du lycée sur le tabac, l'alcool et les dangers que ceux-ci apporte l'éloignait encore plus de son envie d'y toucher. Mais si elle rencontre quelqu'un qui fume, ben tant mieux pour lui, mais cela ne va pas être trop dérangeant pour elle, au point de ne pas être "amis" avec les fumeurs. Quelques membres de sa famille ou même des bons amis fument, ce n'est pas pour autant qu'elle n'aime pas être avec eux.

Joan pouvais comprendre le mal être de son camarade de classe, ce professeur n'est pas un des plus supportable. Elle en a connu des mieux, qui sont beaucoup plus relax. Il faut avouer que ce professeur est nouveau, du moins il est là depuis le début de l'année, Joan suppose donc qu'il doit se montrer autoritaire face aux élèves pour qu'on le respecte dès le début. Mais les étudiants avec les nouveaux professeurs, même s'ils sont strictes, essayent toujours de dépasser au plus les limites, pour tester leur force et courage, jusqu'à ce qu'ils craquent, ou font le contraire, font craquer les élèves. Les professeurs au gros caractère sont plutôt rare, surtout pour les nouveaux, car ils sont jeunes, à peine plus vieux que les étudiants. Seuls les anciens professeurs ont la force suffisante pour avoir une bonne autorité envers les élèves qui testent.

Le jeune homme n'avait pas l'air très embêté par rapport à ce qui c'est passé, il est vrai qu'avec des prof pareils, mieux vaut les laisser parler. Tout en restant posé contre le mur, fumant sa cigarette, il a répondu à Joan, en lui disant qu'effectivement, cela ne faisait pas tant de temps que ça qu'il était à Berkeley et puis il lui a retourné la question. En réfléchissant un peu, Joan fini par sortir quelques mots de sa bouche :

- Ca fait déjà quelques mois, déjà même presque un an que je suis à Berkeley.

Joan est arrivée à Berkeley uniquement, enfin, surtout pour retrouver son frère, ce qui est chose faite, mais depuis son arrivé, elle s'y sent bien, elle a beaucoup de contact avec les gens qui l'entoure. San Francisco est une très belle ville. Et puis les études qu'elle entreprend ici sont beaucoup plus intéressantes qu'en France, d'où moins là où elle était avant. De plus, elle apprécie assez les langues, pas toujours facile d'apprendre quand on ne connait pas, mais quand on vit dans un pays d'une langue étrangère on s'y habitue vite. Elle s'en sort plutôt bien.

Elle se souvient qu'à son départ, elle n'avait même pas prévenu ses parents, mais il faut le savoir, depuis que son frère a quitté la famille, elle ne s'entendait plus avec son père. Elle le considérait coupable d'avoir mit Maël à la porte. Quoiqu'il en soit, ce ne sera pas elle qui ira vers eux, elle attend que ses parents viennent à elle, pour prendre de ses nouvelles. Cela ne la rendait pas tellement triste, elle était bien plus heureuse à San Francisco.

De part un petit vent froid qui venait de traverser le parking, Joan éternue, ce qui était rare, en France elle n'a jamais connu une allergie quelconque, juste un petit rhume par-ci par-là. Peut-être qu'elle est devenue un peu plus sensible depuis son arrivé aux Etats-Unis, surtout que beaucoup d’élément peuvent sensibilisé la santé de la jeune femme, l'alimentation est différente, l'environnement est également différent.
En posant son sac au sol, à ses pieds, elle s’accroupit et prend un mouchoir dans une poche intérieur, s'essuie le bout de son nez puis se remet debout en rangeant son mouchoir dans sa poche, en laissant son sac posé contre ses pieds.

Le jeune homme lui a ensuite demandé de quelle confrérie elle faisait partie, fière elle lui répond avec un grand sourire.

- Je fais partie de la confrérie des Alpha. Et toi ?! Ah et tu ne m'a pas dit comment tu t’appelais ?! en baisant le ton de sa voix qui était plus joyeuse avant.

Bon, elle pense qu'en la voyant en classe comme elle le montre, on peut pas le nier qu'elle ne fait pas partie des Alpha, bien trop concentré, sage et studieuse pour ne pas être une Alpha. Mais Joan n'avait aucune gêne d'être une Alpha, après tout, il faut de tout pour faire un monde. Ca ne l'empêche pas non plus de sortir un peu de ses bouquins pour sortir un peu, voir des amis et tout autres chose encore que les jeunes de son âges font.

- Ca ne te dirait pas de marcher un peu? Je commence à avoir des tensions dans les jambes, dit-elle avec gêne.

Elle ne voulait surtout pas déranger l'étudiant qui était toujours adossé contre le mur, il semblait être bien là. Joan se sentait peut-être en trop aussi. Il avait bien l'air sympa, mais ne le connaissant pas plus, elle ne veut pas être trop lourde. Elle s'est que parfois, les gens veulent être en paix et Joan veut toujours être près des autres, alors parfois ça tourne mal. Elle comprend, mais ne peut pas s'en empêcher.