the great escape
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parce qu'il ne faut jamais baisser les bras. feat keven.

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MessageSujet: parce qu'il ne faut jamais baisser les bras. feat keven. parce qu'il ne faut jamais baisser les bras. feat keven. EmptyMer 29 Déc - 18:15

    Je n’en pouvais plus. Quelque chose tapait trop fort quelque part dans la pièce et m’empêchait de m’endormir. Pourtant je savais pertinemment que j’avais besoin de ce sommeil réparateur qui effacerait toute trace de la fête de la veille. Ma main se saisit de ma couette que je passai rageusement au dessus de mon visage pour tenter de couvrir le bruit. Mais ce fut encore pire. Pourtant, je n’avais aucune colocataire qui serait susceptible de me déranger. J’allais craquer si ça continuait de la sorte. C’était comme si quelqu’un avait placé une grande soirée dans mon esprit pour me déranger. Mes yeux s’ouvrirent en grand alors que je réalisais avec un peu de retard d’où provenait ce son si dérangeant. De mon crâne. Je ne m’étais toujours pas remise de la soirée d’hier, et je devais sans doute avec une gueule de bois plus puissante que les autres à cause de tout l’alcool et de toutes les drogues que j’avais ingérés durant cette fête. J’étais une omega, il fallait donc que je fasse preuve de ce sens de la fête que nous avions tous. En fait, le plus dérangeant était toujours l’après fête. Et j‘arrivais rarement à assumer mes écarts de comportement. Le problème avait été trouvé, il fallait donc maintenant que je le résolve. Et c’était bien plus difficile à faire. Peut-être qu’une simple douche permettrait à ma tête de calmer ses battements devenus réguliers. Je sortis la tête de mon lit et c’est à ce moment que je l’aperçus. Un bel apollon certes, mais qui se trouvait à moitié nu en train de faire je ne sais quoi dans ma chambre. En fait, si je savais quoi, puisque cela faisait un bruit monstre. Et cela ajouté à mon mal de crâne, ne m’arrangeait guère. Je me levai donc tranquillement et j’allai me placer devant le petit écran que je m’étais permis d’installer dans ma piaule. Ce n’est que lorsque je constatai que son regard étincelait d’une lueur coquine que je compris mon erreur. Je ne m’étais simplement pas habillée. Je fis mine de sourire avant de dire un mot d’une voix claire et catégorique.

    THEA ▬ Dégage.

    Je n’avais guère le temps pour des excès de sympathie à l’égard d’un parfait inconnu. Se croyait-il chez lui pour utiliser de la sorte mes affaires ? Je me passai la main dans ma chevelure blonde tout en soupirant de lassitude. C’est là qu’il se releva à la vitesse de l’éclair pour venir se placer derrière moi, ses mains touchant mes épaules, faisant mine de les masser. Je me dégageai rapidement avant de le jauger de haut en bas. Un sourire éclatant accueillit mon regard et je ne m’attardai pas sur celui-ci préférant prendre une douche que de devoir encore expliquer pourquoi je ne voulais pas de sa compagnie aujourd’hui malgré la nuit fougueuse que nous avions dû passer, et dont je ne me souvenais pas du tout. L’eau chaude me revigora et, comme prévu, calma mon esprit. Il n’y avait rien de mieux qu’une longue douche pour se changer les idées et se soigner de la gueule de bois. Du café également, mais il n’était pas l’heure pour en boire vu les grognements qu’émettaient mon ventre. Je me demandais constamment pourquoi il continuait à se faire remarquer de la sorte alors qu’il était certain que tout ce que j’avalerais finirait dans les toilettes. A croire que mon organisme ne s’était toujours pas habitué au fait que je sois anorexique. J’en rigolais presque. C’était pourtant devenu ma seconde nature. Je pouvais presque me présenter ainsi : Thea Zori Barciok, dépressive, anorexique et droguée. Je n’avais honte d’aucun de ces traits. C’était moi, je m’y étais habituée. Les autres en revanche. A part Nevenka.

    Entourée de ma serviette, j’eus le plaisir de constater que l’inconnu avait déguerpi de ma chambre, me laissant enfin seule avec moi-même. Mais pas pour très longtemps. Je le découvrirai bien assez tôt. Si j’en avais eu la possibilité, je serais retournée me coucher pour me reposer et je me serais levée simplement pour retourner la fête. Mais mon cellulaire vibra, m’indiquant que mon envie de dormir allait devoir attendre un moment. Un message d’un certain Keven, également omega, qui me proposait de manger avec lui dans les minutes qui suivaient. Je le reconnaissais bien là, et j’esquissai donc un léger sourire d’amusement. Depuis notre rencontre lors d’une soirée, il s’évertuait à me faire tenter de manger sans que je n’aille me faire vomir par la suite. Ce n’était pas son seul but d’ailleurs. Puisqu’il voulait également percer le mystère que je faisais planer sur moi. A part Nev’, qui savait réellement qui j’étais ? Personne. Et alors que moi, je connaissais sa vie, lui, ne savait quasiment rien de la mienne. Je préférais laisser cela ainsi pour le moment, à quoi servirait qu’il en sache plus sur moi ? Il connaissait mon caractère, je trouvais ça amplement suffisant. Il savait que j’étais anorexique et sans doute que je me droguais. Ce qui avait entrainé tout cela n’avait aucune importance. J’en étais là aujourd’hui. Je ne répondis pas, sachant pertinemment que je ne pourrais refuser son invitation, d’autant plus qu’il habitait l’étage au dessus. Je me dirigeai donc rapidement vers mon armoire pour me saisir d’une pire de collant et d’un tee-shirt assez long pour couvrir mes fesses et alors que je cherchais une paire de chaussures, j’entendis quelques coups frapper à ma porte. En moins de deux secondes, je me trouvai face à un Keven souriant qui ne faisait pas honte à voir contrairement à moi qui n’avais eu le temps que de souligner mes yeux sans cacher mes cernes. Je fermai immédiatement la porte de ma chambre, histoire qu’il ne voit pas le désastre qui régnait à l’intérieur.

    THEA ▬ Bien, je t’accompagne déjeuner donc ?

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MessageSujet: Re: parce qu'il ne faut jamais baisser les bras. feat keven. parce qu'il ne faut jamais baisser les bras. feat keven. EmptyMer 29 Déc - 23:37

    Les vacances touchaient bientôt à leur fin mais bon ça n'embêtait pas plus que ça Keven car il n'aimait pas cette période de l'année, tout le monde parler de Noël et tout ça, qu'est ce qu'il pouvait ne pas aimer cette fête, c'était tellement trop..famille! Et vus que la sienne n'existait plus, eh bien il se défoulait sur cette fête pour dire combien c'était de la daube et pour faire bande à part, ne voulant faire preuve d'aucune sociabilité ce jour-là! D'ailleurs c'est ce qui s'était passé, la confrérie avait été pour la plupart désertée, il avait fait de sa journée un allé-retour perpétuel entre la cuisine et sa chambre, il s'était 'légèrement' bourré sur les douze coups de minuit et avait dormi la plupart de la journée! Quel beau Noël, à refaire l'année prochaine j'ai envie de dire! Bref, après cette courte phase de déprime et un vent pour sa sœur qui lui avait souhaité un bon noël par sms, le jeune homme put revoir se repeupler la confrérie et ainsi reprendre ses p'tites habitudes. Il faisait la fête tous les soirs et avait une belle gueule de bois le lendemain qu'il essayait de faire passer en faisant du sport et plus particulièrement son préféré: le surf! Oui il était la quasi de son temps à la plage, ce qui ne changeait donc pas de d'habitude, mais bon valait mieux qu'il profite des endroits où il se sentait bien!
    Bref, aujourd'hui il s'était levé pour la première fois de la semaine sans une gueule de bois affreuse et sans fille dans son lit. Vous allez vous dire: Mais pourquoi? Comment ça se fait? Il est malade? Il a besoin qu'on s'occupe de lui? Non, non, non les filles je vous arrête là, il n'a aucunement besoin d'une assistance aujourd'hui, c'est juste qu'il n'avait pas fait d'excès la veille, voilà tout. Il se sentait d'ailleurs bien en forme en se levant ce matin. Il enfila directement un short et un t-shirt pour aller faire un jogging dans les environs, et c'est une heure après qu'il revint à la confrérie, passant directement sous la douche. Par la suite, il s'habilla d'un jean et d'un t-shirt bleu 'pepe jeans' et s'enfila des baskets, il alla alors rejoindre quelques omégas au rez-de-chaussé pour parler de tout et de rien, des différentes soirées qu'ils avaient enchainé durant ses derniers jours, etc.. Quand fut presque l'heure de déjeuner, d'être midi quoi, le jeune homme se sentit d'humeur chiante et envoya un texto à Thea qu'il n'avait pas encore croisé dans la confrérie, l'invitant à déjeuner avec lui. Bien sûr ce n'était pas une invitation banal car il connaissait bien le problème d'anorexie de la jeune femme et voulait l'aider à manger, enfin il voulait qu'elle prenne du poids et qu'elle sorte de ce cauchemar, mais aussi la côtoyant depuis le début de l'année scolaire, il avait envie d'en savoir plus sur elle, mais elle était vraiment coriace.. Quelques minutes plus tard, le jeune homme se retrouvait devant la porte de la jeune femme et venait de frapper quelques coups contre sa porte. Elle vint rapidement ouvrir, et il se retrouva alors en face d'une mine pas très fraiche, son visage était marqué par la fête qu'elle avait fait hier, mais bon ça ne l'étonna pas trop de la voir aussi bien réveillé, c'est pourquoi il avait ce beau sourire naturel affiché sur ses lèvres en acquiesçant à ses paroles..


    C'est bien ça, tu viens me tenir compagnie! Lui répondit-il n'ayant même pas eu le temps de voir l'intérieur de sa chambre car elle avait de suite refermé la porte derrière elle, ça devait surement être le bordel.. Il la regarda rapidement de haut en bas, esquissant un p'tit sourire amusé par la façon qu'elle avait de s'habiller avant de remarquer qu'elle avait omis de mettre des chaussures.. Il esquissa un p'tit soupir amusé avant de reporter son regard vers le sien pour ajouter.. Prête à prendre quelques calories? Lui dit-il en passant bien pour le chiant de service et en affichant par la même occasion le sourire qui allait si bien avec ses paroles! Il avait un peu sur-jouer le tout mais pour l'instant il n'avait pas envie d'en faire quelque chose de trop sérieux..
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MessageSujet: Re: parce qu'il ne faut jamais baisser les bras. feat keven. parce qu'il ne faut jamais baisser les bras. feat keven. EmptyJeu 30 Déc - 0:25

    Il fallait sans doute que je me calme un peu sur les soirées pour retrouver le rythme des études. Mais je savais que je n'y parviendrai jamais. Elles étaient belles les résolutions de la nouvelle année mais ne tenaient rarement plus de quelques heures pour moi. Je savais que je continuerai à me lever à l'heure du déjeuner pour assister à la dernière heure de cours, à moins que je ne sois en tran de me repoudrer le nez avec ma coke. Ce qui était plus que probable. Mais la veille, je n'étais pas restée à m'ennuyer dans ma chambre et j'avais décidé d'aller festoyer comme il se devait. Je m'en mordais déjà les doigts lorsque j'avais senti les baisers fougueux d'un inconnu sur mon corps et mes draps recouvrir mon corps et ses cris. Je ne pouvais m'en empêcher, c'était plus fort que moi. J'étais comme obligée d'en ramener un dans mon lit chaque soir histoire de me sentir aimée le temps d'une nuit. Pitoyable. Voilà ce que j'étais. Mais je tentais de bien le vivre, ou au moins de montrer que je le vivais bien. Foutaises évidemment. Mais qui s'en souciait réellement ? Personne. Pas même moi. La preuve, je continuais à faire souffrir de nombreux malheurs mon corps parce que je ne pouvais faire autrement. Et les personnes qui tentaient de m'aider abandonnaient très vite car c'était peine perdue, soit je les faisais plonger aussi, soit je ne faisais aucun effort. Et c'était souvent la combinaison des deux. Keven serait bientôt l'un des leurs. Je le ferai abandonner sa quête, que je jugeais complètement stupide. Si un spécialiste n'avait pas réussi à me redonner envie de manger sans vomir, ce ne serait pas un simple étudiant qui allait y parvenir. Mais l'espoir faisait vivre, n'est-ce pas ? D'ailleurs, alors qu'il était l'heure de déjeuner, je reçus un message qui m'indiqua clairement les intentions du messager. J'aurais presque dû m'en douter. Pourquoi avait-il fallu que je me réveille ? Si tel n'avait pas été le cas, je n'aurais pas eu à prendre la peine de faire semblant d'apprécier ce que j'avalais pour le recracher plus tard. Bien que connaissant sa ferveur, Keven serait peut-être même venu me lever de mon lit pour me forcer à manger quelque chose. Ce qui pouvait être mignon aux premiers abords, mais vu de mon regard, je trouvais ses efforts stupides car vains. Et j'étais certaine qu'il le savait pertinemment. On ne faisait pas devenir normale une demoiselle anorexique. Mais bizarrement, je ressentais une sorte de respect face à sa détermination qui perdurait depuis la rentrée déjà. Mes parents avaient abandonné en moins de temps que cela.

    Son message me reboosta tout de même. Alors que j'étais prête à passer la journée dans mon lit, je me disais désormais qu'il serait peut-être bien, une fois pendant ces vacances, de voir la lumière du jour, au moins à travers les fenêtres. Ma peau blanche prendrait ainsi quelques couleurs. Cependant, il m'avait légèrement prise au dépourvu et, alors que j'entendis des coups frappés à ma porte, j'étais très loin d'être prête. A peine maquillée, habillée ou coiffée, je faisais peine à voir. Mais il faisait partie des omegas comme moi, il se doutait que si je ressemblais à un cadavre, c'était à cause de ma soirée de la veille. Il ne m'en tiendrait donc pas rigueur. Je l'espérais. Face à lui, je me sentis vite toute petite, et je me permis une question histoire d'être certaine de ce qui m'attendait en bas. Son regard qui s'attarda sur mes pieds me perturba et je constatai donc bien vite que je n'avais pas mis de chaussures, bien trop pressée de voir une tête qui ne m'était pas inconnue. Keven se permit un brin d'humour sur ma condition et avec un petit sourire amusé je levai les yeux au ciel. Je savais que pour le moment, on s'amusait peut-être légèrement sur le sujet, mais lorsque nous arriverions à table, l'ambiance serait bien différente. Il me surveillerait tel mon père, et je me sentirai gênée comm une enfant que l'on réprimande. Je me passai une main dans les cheveux par réflexe et je lui répondis avec un grand sourire :

    THEA ▬ On ne peut pas dire prête puisqu'une certaine personne m'a légèrement forcée la main pour que je vienne. Et tu sais, les calories en trop, ce n'es pas bon sur un corps féminin. Après comment est-ce que je pourrais être désirable à tes yeux ?

    Evidemment je rigolais, ou peut-être pas, je voulais seulement détourner l'attention de ce sujet qui m'était délicat à aborder. J'avais en quelque sorte fait un choix de vie, il état dur pour moi de le renier. C'était comme demander à un omega de ne plus faire la fête ou à un epsilon de ne plus dépenser son argent. Je lui fis un geste lui indiquant de m'attendre quelques secondes et je pénétrai de nouveau dans ma chambre, laissant cette fois ma porte entrouverte. Je partis à la recherche d'une paire de bottes simples qui me couvriraient les pieds afin que de ne pas avoir la honte face à toute ma confrérie, bien que j'étais certaine que si je descendais en sous-vêtements, ils ne le remarqueraient sans doute pas. Quelques minutes plus tard, je saisissais la main de Keven pour l'entraîner dans mon élan et qu'on rejoigne ensemble le rez-de-chaussé où se trouvaient déjà quelques confrères. J'allai me poser tranquillement sur une chaise, sur laquelle je m'installai en position foetus, entourant mes genoux de mes bras. Avec un ton assez ironique, je questionnai donc Keven sur le choix du repas.

    THEA ▬ Alors, dis-moi mon cher, que me proposes-tu à manger ce midi ?

    Déjà, je sentis des regards se poser sur moi alors que j'avais posé ma question à voix haute. Mon anorexie n'était pas un secret, et même si j'avais voulu qu'il en soit un, cela aurait été impossible puisque tout se savait très vite dans une confrérie. Mes joues se teintèrent rapidement d'un joli rouge alors que je baissais la tête pour fixer mes pieds. Il aurait peut-être mieux valu que je reste dans ma chambre, j'avais l'impression de gâcher les repas que je consommais puisqu'ils ne restaient pas bien longtemps dans mon estomac. Après quelques secondes, je relevai légèrement le regard vers Keven pour lui offrir un sourire timide et gêné à la fois. Evidemment, je me foutais pas mal de ce que les gens pensaient de moi, mais je ne voulais pas qu'il ait une mauvaise réputation dans sa propre confrérie par ma faute.
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MessageSujet: Re: parce qu'il ne faut jamais baisser les bras. feat keven. parce qu'il ne faut jamais baisser les bras. feat keven. EmptyVen 31 Déc - 17:30

    Keven n'avait pas prédiction à être ange gardien, non loin de là, mais il aimait faire attention aux gens qui l'entouraient, c'était tout à fait différent! Là il s'était lié d'amitié avec Thea qui était anorexique et détestable avec la plupart des gens, lui faisait partis des exceptions, allez savoir comment il a réussi son coup! Bref, le principal c'était qu'il l'ai réussi hin! Mais à pars le fait que la jeune femme ait des problèmes de poids et de nourriture, Keven avait envie d'en savoir plus sur elle car depuis le début c'était lui qui parlait et elle qui écoutait donc elle savait déjà beaucoup de choses sur lui et lui..n'avait kedal en retour! Cette situation commençait à doucement le frustré car pour lui c'est donnant-donnant dans une amitié, si il n'y avait que lui qui se confiait, était-ce vraiment une amitié? Peut être que non, peut être qu'ils n'étaient finalement que des potes qui se voient de temps, qu'il essaye de faire manger normalement et à qui il parle, mais sans plus.. Allez savoir, il avait du mal à la suivre! Bref, aujourd'hui, il s'était mis en tête de déjeuner avec elle pour surveiller son alimentation, comme il le faisait assez souvent depuis quelques mois, il se retrouva alors devant sa porte à parler à quelqu'un qui était encore en plein dans le coltard! Les traces de la fête qu'elle avait faite hier n'avait pas disparu..mais bon ça il comprenait tout à fait, ils ne sont pas Omégas pour rien! Il esquissa un p'tit sourire amusé à ses paroles, et se passant une main sur le crâne, il vint lui dire..

    Tu sais, j'aime quand les femmes ont des formes bien là où il faut donc..t'as plus qu'à manger!

    Lui fit-il remarquer, ce n'était pas dans le but d'être méchant ou quoi, non c'est vrai qu'il préférait les filles qui avaient des formes quoi, même si Thea était désirable ça c'était certain! Il lui manquait juste quelques kilos tout de même! Il l'attendit alors qu'elle repénétra dans sa chambre pour aller enfiler quelque chose aux pieds, c'est alors qu'il put constater que sa chambre était un réel bordel, mais sans vraiment étonnement..Tant qu'elle cassait pas les murs ou le mobilier, lui s'en fichait! Elle l'emporta alors avec elle au rez-de-chaussé, prête apparemment à faire face au déjeuner qui l'attendait..enfin ça c'était à vérifier tout de même! Il la laissa s'installer dans un coin de la table à manger tandis que lui alla chercher dans les placards, se demandant ce qu'il pourrait leur faire à manger.. C'est alors qu'il entendit Thea lui poser une question qui fit taire tous les autres Omégas autour de la table.. Tout le monde était au courant pour le problème de la jeune femme mais certains n'étaient pas vraiment à l'aise avec le sujet ou en présence de la jeune femme surtout quand elle parlait de bouffe.. En voyant le sourire gêné qu'elle vint lui faire, il la rassura en lui adressant un p'tit clin d'oeil et une expression assez apaisante sur son visage. Il reporta son attention vers les placards avant de faire le frigo pour alors tomber sur un plat pour deux de lasagnes déjà préparées, il se que ça pouvait le faire et surtout que c'était bien calorique! Il lui montra alors de loin de plat dans l'emballage..

    Des bonnes lasagnes pour que tu prennes bien des calories! Lui répondit-il en retard et à voix haute, s'en fichant pas mal de l'avis des propres membres de sa confrérie, car pour l'instant il y avait plus important, les nourrir, et surtout elle! Il lui adressa un p'tit sourire comme si pour l'instant il plaisantait un peu avec elle, bien sûr dans quelques minutes ça ne serait surement pas la même affaire.. Il mit le plat au micro-onde, bon il n'assurait pas la qualité mais bon il en avait pris l'habitude de ces plats! Il commença alors à leur mettre la table pour tous les deux, et quand cela fut fait, le micro-onde sonna pour l'avertir que leur plat était prêt. Il l'emmena alors à table et le coupa en deux, mettant les deux bons morceaux dans chacune de leur assiette. Déposant en suite son assiette devant Thea.. Allez mange tant que c'est chaud. Ça a l'air bon non? Lui fit-il remarquer en s'installant à côté d'elle, semblant sérieux dans sa question car lui trouvait que ça avait l'air bon, d'ailleurs il n'attendit pas pour en prendre une bouchée, se demandant tout de même si elle y toucherait..
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MessageSujet: Re: parce qu'il ne faut jamais baisser les bras. feat keven. parce qu'il ne faut jamais baisser les bras. feat keven. EmptySam 1 Jan - 18:21

    Je savais que le mystère que je laissais planer sur ma vie, mon passé dérangeait Keven. Ce qui était logique puisque personne n'aimait avoir une osrte d'amitié à sens unique. Cependant, je ne le voyais pas comme ça. Mon passé, ce qu'il s'était passé durant mon adolescence était une partie de ma vie que je ne racontais jamais, à laquelle j'essayais même de ne pas penser car j'étais ainsi aujourd'hui à cause de cela. Je ne voulais pas lui dire tout cela car je ne voulais pas de sa pitié, ni de sa sympathie ou de sa compassion. Ce qui était arrivé, était arrivé. Personne ne pouvait rien y faire et recevoir les égards d'une personne pour ce que j'avais vécu ne me plaisait pas. J'étais certaine qu'il pouvait le comprendre. Tout le monde le pouvait. Alors non, je ne comptais pas plus m'ouvrir. Parce que si je commencais, j'allais m'épancher pendant des heures sur mon ressenti et je trouvais ça lamentable. Je n'étais pas cette fille. Moi, j'étais celle qu méprisait les gens qui larmoyaient sur leur vie, j'étais celle qui détestait tout et tout le monde parce que je m'étais créée une sorte de petite bulle histoire de protéger tout ce qui me tenait à coeur et tout ce qui me blessait. Et je ne souhaitais pas éclater cette bulle avant un moment. Il n'y avait que Nevenka qui savait tout, car elle avait vécu le moment qui m'avait fait changer. Mais même avec elle, on ne conversait pas de cela. Evitant ainsi les tensions qui méneraient à des disputes inutiles. J'avais passé l'éponge, elle de même. Il fallait que je fasse comprendre à Keven que ce n'était juste pas possible. C'était peut-être égoïste de ma part, mais parfois il fallait l'être. Pour se protéger. Je pensais à tout cela alors que je fixais ses yeux intensément. Il avait tellement l'air digne de confiance, mais malheureusement, la confiance n'avait pas sa place là-dedans. J eme permis un brin d'humour concernant ma taille de guêpe et il me répondit immédiatement que les formes chez une femme n'étaient pas négligeables. Je haussai implement les épaules, avant de lui répondre l'air contrarié.

    THEA ▬ C'est vexant de s'entendre dire qu'on n'a pas de formes, et puis je n'ai pas non plus la peau sur les os, n'exagérons rien.

    Et je filai récupérer ce qui me manquait bien que ce n'était pas vraiment indispensable. Mais ne savait-on jamais, si je décidais de sortir après ce repas qui risquait d'être fort en émotions, au moins j'étais déjà prête et je n'aurais pas à remonter les étages qui menaient à ma chambre. Je lui laissais donc le loisir d'apercevoir le bordel qui régnait dans ma chambre que je ne rangeais jamais. On pouvoit y voir de tout, des pochons vides aux vêtements éparpillés partout. Mais bien qu'elle était en bordel, elle n'était pas sale et pour moi c'est ce qui comptait le plus, l'hygiène. Je finis par ressortir rapidement pour l'emmener dans mon sillage vers le rez-de-chaussée où m'attendait un avenir moins sympathique. Il fallait que je fasse bonne figure pendant quelques temps, après je ferais ce que je voudrais de ce corps qui était mien. A moins que Keven décide de surveiller mes moindres faits et gestes jusqu'à la fin de la journée histoire de vérifier que ce que j'allais avaler resterait définitivement dans mon corps. Je soupirai discrètement rien qu'à l'idée puis j'allai m'installer tranquillement sur un siège, laissant à Keven le choix du repas. De toute manière, je n'étais pas bonne pour sélectionner les bonnes choses à manger, alors il ne valait mieux pas se risquer à me laisser faire. Je me permis une question et immédiatement, je sentis une tension presque palpable régner dans la salle. C'était lourd, et je savais que c'était ma faute. J'avais le don de faire des remarques stupides quand j'étais avec des personnes qui ne se sentaient pas spécialement à l'aise au sujet de l'anorexie. Mon visage se ferma immédiatement et j'eus une grande envie de me lever pour courir me cacher dans ma chambre. J'offris un léger sourire gêné qui, percevant sans doute mon désarroi, me fit un clin d'oeil avant de poser sur son beau visage une expression des plus rassurantes. Mon corps se détendit légèrement alors que mes doigts se crispaient un peu plus à cause de l'ambiance que je venais de mettre en place mais aussi car je voyais le jeune homme me montrer un plat. Cela ne présageait rien de bon mais je lui souris tout de même pour ne pas le miner. Je ne préférai pas répondre à sa légère remarque qui se voulait encore gentille. Mais je savais que cela ne durerait qu'un temps. Il vint mettre la table et plus l'heure approchait d'avoir un repas plus je stressais de la tournure que prendrait bientôt les choses. Le bruit qu'émit le micro onde pour annoncer que le repas était prêt me mit encore plus la pression. Il me servit ma part, poussant l'assiette vers moi, et je me décidai à m'installer normalement. Placant mon coude sur la table et appuyant mon menton contre ma paume. Il me posa une question mais je me laissai le temps d'observer ce qui se trouvait dans mon assiette avant de répondre. Du coin de l'oeil, je le vis commencer à manger. Je saisis ma fourchette que je piquai dans les lasagnes, mais en quelques secondes, je me rétractai déjà. Je me tournai vers les jeune homme pour lui répondre enfin.

    THEA ▬ Tu sais Keven, le problème n'est pas le goût ou l'aspect. Ou rien d'ailleurs. Je n'ai jamais dit que ce n'était pas bon, j'en suis même certaine. Mais je ne vois pas l'intérêt de manger quelque chose que je vais ller vomir plus tard. Ca s'appelle du gâchis et je pense que tous ici présents sont d'accords avec moi.

    J'avais chuchoté ces quelques mots afin de ne pas entendre les autres acquiescer à mes dires. Je ne voulais pas décevoir le jeune omega, ce n'était pas du tout mon but, mais il fallait qu'il comprenne que c'était mon mode de vie. Je faisais la plupart du temps exprès de manger des trucs insipides quand mon corps en avait besoin afin de ne pas trop culpabiliser quand je me trouvais au dessus des toilettes. Je repris cependant ma fourchette et je me servis une petite portion que je plaçai dans ma bouche pour lui faire plaisir. C'est vrai que c'était bon, et ça me fit d'autant plus mal au coeur que je savais où tout cela allait finir. Je soupirai encore une fois, remplie de désespoir, j'étais un cas désespéré, ingérable et fini. Personne ne pourrait me "sauver", ni Caelan qui voulait me sortir de la drogue, ni Keven qui s'occupait du point nourriture. C'était encore plus horrible en sachant que des personnes tentaient de nous aider et que jamais je ne les satisferais. Je me souvenais des crises que je faisais à Caelan quand il cachait ma dose, de cette souffrance que je ressentais et qu'il ne pouvait supprimer. Mais il me supportait, restait à mes côtés à m'entendre hurler, pleurer et gémir parce que j'en avais besoin. Ca me faisait mal de savoir que je lui faisais perdre son temps car si le temps d'une soirée, je n'y touchais pas, et qu'il m'aidait à faire que ça aille mieux, je savais que le lendemain, je retrouverais ce dont j'avais besoin. C'était identique avec Keven sauf qu'il n'y avait pas les pleurs et tout ce qui suivaient. Il n'y avait que cette perte immense de temps. Et je culpabilisais intensément.

    THEA ▬ Je suis désolée Keven, mais tu ne vas jamais réussir à me faire arrêter d'aller vomir. C'est impossible. Tu devrais laisser tomber et aller t'amuser plutôt que d'être là.
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MessageSujet: Re: parce qu'il ne faut jamais baisser les bras. feat keven. parce qu'il ne faut jamais baisser les bras. feat keven. EmptyMer 12 Jan - 1:47

    Quand Keven avait pris l'initiative d'aider Thea pour combattre sa maladie qu'est l'anorexie, il savait que ça n'allait pas être évident, voir même que ça allait être impossible qu'il l'aide que par lui-même mais en tout cas il voulait essayer de faire quelque chose, il ne pouvait pas rester là à a regarder se détruire, sans rien faire. Non c'était au dessus de ses forces, même si il ne la connaissait pas vraiment au final.. Keven pouvait passer pour le bon saint maritain du coin, c'est peut être vrai, il a toujours été généreux, c'est un généreux de nature qui aime donner et aider les personnes qui l'entourent, il est comme ça. Bref, là le jeune homme avait eu envie de prendre son déjeuner en compagnie de Thea pour ainsi pouvoir un peu la surveiller et aussi savoir comment elle allait. Mais à l'air contrarié qu'elle afficha après lui avoir dis ses goûts sur les femmes, il se rendit compte de comment il avait été maladroit avec elle et s'en sentit quelque peu déstabilisé et con à la fois.. Ouai mais non, c'était pas ce que j'ai voulu dire.. Pas le temps de se rattraper qu'elle était partie dans sa chambre, en même temps il savait qu'il n'aurait fait que s'enfoncer pour le coup donc avait-elle bien fait de partir dans sa chambre à ce moment. Il se passa une main dans la nuque tout en se disant à lui-même.. Quel con! Marmonna t-il alors qu'elle était toujours dans sa chambre, il se rendait compte de sa maladresse mais bon il ne pouvait pas dire tout bien tout le temps non plus donc..
    Thea & Keven se trouvait alors dans la salle commune, il y avait quelques Omégas qui mangeaient entre eux, une ambiance assez lourde régnait dans la pièce depuis que la jeune femme avait fait une p'tite remarque au président de confrérie, mais celui-ci ne tenait pas compte des autres personnes dans la pièce et donc s'en fichait bien de pouvoir avoir leur ressenti sur l'aide qu'il pouvait vouloir apporter à la jolie blonde. Pour lui, le repas se passait entre elle & lui, et il n'y avait rien autour, c'est pourquoi il lui adressa une expression qui se voulait rassurante pour ne pas qu'elle se braque dés le début, même s'il savait que ça n'allait pas durer. Après quelques minutes, il finit par apporter le plat de lasagnes à table et en donnant à chacun une part après s'être installé aux côtés de Thea. Il vint lui faire une remarque comme quoi ça avait l'air bon et qu'elle devrait manger avant que ça soit froid. Tandis qu'il commençait à manger, il la guettait du coin de l'œil, et pu remarquer avec plaisir qu'elle avait commencé à piquer sa fourchette dans les lasagnes.. Mais très vite elle se rétracta, se retourna vers lui pour commencer à lui parler, le jeune homme avala sa bouchée avant de l'écouter.. Le jeune homme n'y connaissait pas grand chose dans cette maladie, enfin les bases de ce que c'était mais pas le problème profond, il s'y prenait peut être maladroitement mais son geste était noble non? Il esquissa une p'tite mine contrarié par ses paroles, l'air pas vraiment en accord..


    Ça ne sera pas du gâchis, je resterais avec toi après, je veillerais à ce que tu ne te fasses pas vomir..

    Lui déclara t-il en chuchotant lui aussi, les autres n'ayant à voir avec leur conversation, qui était de plus des plus personnelle, il semblait totalement impliqué auprès de Thea, il avait eut ce regard posé sur elle, un regard avec une pointe de désespoir et de compassion, il avait vraiment envie qu'elle s'en sorte, tellement envie.. C'est peut être le faite de voir sa détresse dans son regard qui lui fit avaler une p'tite bouchée de son plat, ce qui remonta un peu le moral du jeune homme, va t-on dire.. Il avait reporté son regard vers son plat, pensant que Thea allait continuer à un peu manger doucement, mais non elle relâcha sa fourchette pour alors se retourner vers lui tout en lui disant quelques mots qui lui firent froncer des sourcils. Il se tourna en plein vers elle, pour se trouver face à face, déposant ses mains sur ses cuisses, il vint lui dire..

    Je ne te laisserais pas. Je veux continuer à essayer de t'aider, même si je m'y prend mal, même si tu n'en as pas envie.. Je sais que ça va prendre du temps, donc tu peux me dire des dizaines, des centaines de fois d'aller m'amuser au lieu de rester avec toi pour essayer de te faire manger, ça ne servira à rien, je resterais.

    Lui dit-il sincèrement, s'en fichant cette fois que les autres entendent ce qu'il avait à dire à la jeune femme. Il avait été sincère dans ses paroles et cela c'était fait ressentir que ça soit dans sa voix ou dans son regard qui était posé dans le sien. Il savait qu'il s'était engagé dans un long et dure combat mais il ne comptait pas la lâcher du jour au lendemain! Après avoir soutenu son regard quelques secondes supplémentaires, il retira ses mains et se retourna vers son assiette.. Il n'avait plus très faim mais si même lui ne mangeait pas, ils étaient mal barrés..
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MessageSujet: Re: parce qu'il ne faut jamais baisser les bras. feat keven. parce qu'il ne faut jamais baisser les bras. feat keven. EmptyJeu 13 Jan - 18:21

    J'avais préféré fuir pour ne pas l'entendre s'enfoncer un peu plus dans ses paroles plus blessantes qu'autre chose. D'accord, j'étais anorexique mais je me plaisais à dire que j'étais mince et non maigre car je ne me retrouvais pas dans la représentation qu'on se faisait de toutes ces anorexiques avec la peau sur les os. Mes côtes ne se discernaient pas sous ma peau que je sache, donc je n'étais pas un cas horrible d'anorexique. Mais peut-être que Keven me voyait de la sorte. Mais je n'avais pas du tout envie de le savoir. Je préférais m'aveugler dans ma stupidité à croire que physiquement, je n'étais pas mal, et qu'il se pourrait que je lui plaise, même si notre relation n'était en rien basée sur le physique bien que je faisais exprès parfois d'insérer une certaine ambiguité qui n'était pas pour me déplaire. Evidemment, je ne m'étais pas absentée un long moment, juste le temps de recoller un sourire sur mon visage mais également de trouver une paire de chaussures qui conviendrait pour ce qu'on allait faire, c'est à dire pas grand chose, à part tenter de me faire manger. Pour la centième fois. J'appréciais les efforts du jeune homme, je ne pouvais le nier, l'intérêt qu'il portait à ma personne me faisait chaud au coeur, mais je savais que tout cela n'aboutirait jamais à rien. Parce que j'étais faite comme ça, et que je ne changerais pas une seconde fois. Mon corps avait mis tellement de temps à s'habituer que je ne voulais devoir revivre cela une autre fois. La douleur qui saisit tout le corps, les larmes qui coulent malgré tout, les crises de nerfs en pleine nuit, les débris quand on se réveille mais qu'on ne se souvient pas de la soirée passée. J'avais mis trop de temps. Bien trop pour tout recommencer à zéro. Mais l'espoir faisait vivre, et c'est ce qu'il me donnait Keven, de l'espoir. L'espoir qu'un jour, tout redeviendrait normal dans ma vie. L'amour, l'amitié et tout ce qui s'en suit. Mais on en était loin. Très loin. Je ne pouvais pas trop en demander à la vie : me faire des amis et retrouver une vie normale. Surtout que je me faisais des amis grâce à mon caractère assez particulier et ces choses que je faisais car j'y avais été habituée, comme me droguer par exemple. Beaucoup de mes relations étaient en quelques sortes dûes à ce trait de ma vie, alors y remédier me ferait sans aucun doute plus de mal que de bien. Enfin un sourire se reposait sur mes lèvres à cette pensée, je parvenais à me convaincre moi-même des bénéfices de ma maladie ce qui était plutôt particulier. Après un léger soupir de lassitude face à ce trop plein de réflexion que j'avais aujourd'hui concernant mon anorexie, je ressortis de ma chambre pour descendre aux côtés du jeune homme qui allait sûrement faire de ce midi un enfer.

    J'avais su tout ruiner, j'étais tombée comme un cheveu sur la soupe avec ma réplique qui avait eu le don de foutre toute l'ambiance en l'air. Mais Keven, bienveillant, avait su rattraper le coup par un regard des plus rassurants. Je ne savais guère ce qu'il avait de particulier, mais il avait réussi à me détendre légèrement bien que je sentais les regards inquisiteurs de mes camarades qui se plantaient dans mon dos. Le tout était de les ignorer même si c'était difficile. Heureusement, ils étaient moins frustrants que ce qui m'attendait avec le président de la confrérie qui se dirigeait ers moi avec son repas qui ne me disait rien qui vaille. Cependant, je devais faire l'effort de paraître détendue, pour lui faire plaisir comme il tentait de le faire en s'occupant de moi de la sorte. Je ne comprendrais sans doute jamais cette sollicitude que pouvaient avoir certaines personnes. Je n'étais pas comme ça, je ne le serais sans doute jamais d'ailleurs. Je me fichais des problèmes des autres, j'avais assez à m'occuper avec les miens, et puis au fond je me foutais des gens en général. Encore une chose que j'avais appris durant mon adolescence. Détester tout le monde et ne pas s'attacher à des personnes qui au final nous montraient qu'elles n'en valaient pas la peine. Pourtant, je reconnaissais que son geste était honorable et je l'enviais presque d'être ainsi. Il était certain que ce n'était pas moi du tout ce genre de personnes. Je n'étais pas même certaine que cela me permettrait de m'épanouir si un jour je venais à m'inquiter pour les autres. Je constatais de plus en plus ce qui manquait chez moi, mais après tout peut-être était-ce ce qui faisait mon chamr ce détachement que j'avais envers les autres, ce mystère que je laissais planer sur ma vie passée ? J'en doutais beaucoup mais je préférais m'aveugler histoire de me rassurer. Il répondit à mon explication sur le goût du plat qui se trouvait sous mon nez et j'émis un petit rire à ses dires. Il ne savait réellement pas dans quoi il se lancait, et c'en était d'autant plus honorable. Pourtant, il allait falloir que je mette les choses au clair afin qu'il comprenne ce qu'était réellement cette maladie. Je me raclai légèrement la gorge avant de murmurer quelques mots afin de tenter de bien expliquer sur le ton de l'amusement tout de même, car ce n'était en aucun cas mchant, mais c'était plutôt une constatation.

    THEA ▬ Keven, tu ne te rends vraiment compte de rien, et j'avoue que c'est plutôt craquant. Mais si tu dois veiller à ce que je ne me fasse pas vomir, il va falloir que tu me supportes jusqu'à demain matin, et bien que moi ça ne me dérange aucunement de t'avoir à mes côtés, je ne pense pas que la réciproque soit vraie. Tu ne supporteras pas, et puis il suffit de me perdre dix secondes du regard pour que je t'échappe tu sais.

    J'appuyai mes paroles d'un petit clin d'oeil afin de lui faire comprendre qu'évidemment mon but n'était pas de m'enfuir. Après mes quelques mots, je me concentrai durant quelques secondes sur le plat qui me faisait face afin de me convaincre d'en avaler une ou deux bouchées. Je me devais presque de manger parce que je sentais son regard désespéré sur moi, je sentais toute cette compassion qui partait de ses yeux pour envelopper tout mon corps frêle. C'en était frustrant parce que j'étais tiraillée de deux côtés, d'un côté ma raison qui me disait qui cela ne servait rien de gâcher de la nourriture que les autres se feraient un plaisir de manger à ma place, et de l'autre son si beau regard qui me faisait vaciller. D'ailleurs, ma raison dut se taire car dans un geste très rapide, je plaçai une un bout de lasagnes dans ma bouche. Mais très vite, je fus prise d'une immense culpabilité. Je ne devais pas être charmée par des yeux, ni par des mots. Je devais restée forte et concentrée. Surtout qu'en donnant à mon corps quelque chose de bon, il en redemanderait et ce serait encore plus dur de contrôler cette faim qui me submergeait. Et puis voilà que la culpabilité se transformait en stress car déjà je pensais à Keven et le temps que je lui faisais perdre, alors qu'il pouvait faire tellement mieux qu'être avec moi ici. C'est vrai que j'étais le genre de filles qui paniquait pour un rien, surtout quand l'attention était portée sur elle. C'était sans doute une manière de me protéger. Alors je lui fis part de mes pensées histoire de tenter de le faire fuir et de pouvoir aller retrouver ma chambre où je m'enfermerais jusqu'au soir pour retrouver l'ambiance fêtarde que j'adulais tant, et qui me faisait oublier mes problèmes. Je ne m'attendais pas à une telle réaction de sa part car il se tourna totalement vers moi, afin de me faire face et son air sérieux m'inquiéta légèrement. Puis ses mains sur mes cuisses me mirent mal à l'aise, je baissai donc les yeux pour fixer le sol afin de ne pas avoir ses prunelles plongées dans les miennes, car ce sujet me mettait mal à l'aise. J'aurais presque préféré qu'il me lâche en me disant simplement d'accord. A la fin de ses paroles, je me laissai tout de même aller en relevant le regard qu'il soutint durant quelques secondes avant de se retourner vers son plat. Il y avait eu trop d'intensité pour moi durant cet instant, alors pour me remettre de mes émotions, je me permis quelques mots.

    THEA ▬ Eh bien, t'es un mec plutôt déterminé dans ton genre. Bientôt tu regretteras de t'être lancé là-dedans j'espère que tu t'en rends compte.

    J'esquissai un léger sourire en coin avant de reprendre ma place initiale. Je réfléchis durant quelques secondes qui semblèrent durer des heures, puis finalement je me décidai seule et j'avalai encore trois ou quatre bouchées des lasagnes qu'il m'avait préparée. Mes cheveux tombaient de part et d'autre de mon visage et faisaient rempart afin qu'il ne voit que peu mon visage qui devait sans doute être crispé par le geste que je faisais. Mais je voulais lui faire plaisir, au moins quelques minutes car sa déterminaiton me fascinait et je voulais la mériter en lui montrant que je faisais des efforts. Alors je vidais mon assiette, lentement certes, mais au moins je le faisais. Je ne faisais pas attention à l'impression que je devais donner. Je devais avoir l'air d'une affamée à jamais lever le regard mais il fallait que je me concentre afin de ne pas écouter ma raison qui pouvait me convaincre rapidement de lâcher l'affaire. Au bout d'un moment, je reposai ma fourchette pour me retourner vers Keven. Evidemment, je n'avais pas fini mais une question me trottait dans la tête et avec un léger sourire taquin, je la lui posai sans aucune gêne :

    THEA ▬ Et je gagne au moins ton corps si je finis mon assiette ?
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MessageSujet: Re: parce qu'il ne faut jamais baisser les bras. feat keven. parce qu'il ne faut jamais baisser les bras. feat keven. EmptyVen 14 Jan - 0:49

    C'est vrai que Keven l'aidait un peu à l'aveugle car à pars les bases de cette maladie, il n'en savait pas plus, il ne savait pas ce que ça pouvait faire sur l'organisme à part une perte de poids.. Il faudrait vraiment qu'il se renseigne sur le sujet même si ça devait lui faire un peu plus peur. Après tout, si il voulait aider à fond Thea, il devait se mettre à jour sur ses connaissances sur cette maladie pour pouvoir au mieux l'aider. Il pensait bien que le soutien devait y faire quelque chose, donc c'est pour ça qu'il essayait d'être assez présent surtout lors des repas pour la surveiller même si à chaque fois, ou pratiquement elle allait se faire vomir en suite.. Elle verrait ainsi peut être que quelqu'un veut vraiment l'aider, sachant que certains de ses proches avaient déjà tenté mais c'était rapidement découragé voyant la persistance dont faisait preuve la jeune femme à se terrer dans cette maladie qu'était l'anorexie. Il n'en avait encore jamais rencontré auparavant et au départ, il s'était dit qu'étant président de confrérie, il se devait de faire quelque chose pour elle, mais très vite il avait éprouvé une certaine affection pour la jeune femme, s'attachant à elle et donc son désir de l'aider était devenu réellement sincère et têtu comme il l'était, il ne lâcherait pas de si tôt cette idée de la voir progresser vers la guérison.. Ou si il ne voyait encore pas de changement dans quelques temps, il lui proposerait peut être un centre spécial pour essayer de la guérir.. Il avait du mal à comprendre comment elle en était arrivé à devenir anorexique car il ne connaissait presque rien de sa vie, elle ne voulant pas se confier à lui, ce qui le contrariait pas mal d'ailleurs car lui s'était confié à elle. Il se demandait donc les raisons et aussi il se demandait comment on arrivait pour ne plus avoir d'appétit, pour lui s'était une chose inconcevable, la nourriture était un plaisir, une chose essentielle. De la voir ainsi, découragée, mal à l'aise, devant un simple plat de lasagne, il s'y était fait au fil des semaines, ça lui faisait toujours un p'tit quelque chose quand elle ne mangeait pas.. Il avait paru peut être utopiste dans ses paroles en lui disant qu'il veillerait à ce qu'elle ne se fasse pas vomir, mais il avait une réelle conviction comme quoi il pourrait au moins pour cette fois l'empêcher de vomir par la suite ce qu'elle venait d'avaler.. Il devait surement paraitre naïf ou idiot en disant ses mots mais il voulait juste l'aider.. Peut être qu'il ne se rendait compte de rien mais au moins il essayait d'être là pour elle.. Il ne le prit pas méchamment surtout qu'elle l'avait dit sur un ton de l'amusement, donc ne voulant pas qu'il se vexe. Il l'écouta parler et plissa légèrement les traits de son front quand elle vint lui dire que la réciproque n'était surement pas vraie.. Une réflexion par rapport à ce qu'il avait dit tout à l'heure? Il ne savait pas trop. Est ce que ça le dérangerait de rester avec elle toute la nuit pour la surveiller? Dans un premier temps, il vous dirait non car il n'a jamais tenté l'expérience, mais une fois cela fait, répondrait-il la même chose?

    Je t'attache jusqu'au lendemain sur ton lit, et le tour est joué! Lui déclara t-il essayant lui aussi de faire preuve d'un peu de légèreté même si ce n'était pas vraiment facile, il haussa brièvement des épaules avant de grimacer légèrement en pensant à quelque chose d'assez dégoutant.. Elle n'irait pas jusqu'à se faire vomir sur son lit quand même? Non c'est pas à ce point hin? Bref, non il n'allait pas lui poser cette question, il préférait peut être pas savoir.

    Tous deux reportant leur attention sur leurs assiettes respectives, le jeune homme reprit une bouchée tout en guettant les moindres gestes de la jeune femme qui était assise à ses côtés. Il avait dans l'espoir qu'elle commence à manger, au moins qu'elle prenne quatre bouchées.. Quand elle prit sa première, un sourire intérieur se fit ressentir chez Keven, oui ce n'était peut être qu'une bouchée mais c'était déjà une petite réussite. Le problème c'est qu'elle s'arrêta pour alors lui dire qu'il devrait lâcher l'affaire et aller s'amuser au lieu de l'assister dans son repas et donc de perdre son temps. Pour lui, ce n'était en loin une perte de temps, au contraire, il trouvait qu'il rendait son temps utile en le passant là avec elle à essayer de l'aider. Voulant lui faire bien comprendre qu'il ne la lâcherait pas de si tôt, il se positionna en face d'elle mais ne put avoir son regard dans le sien vus qu'elle l'avait baissé, surement trop dur de le supporter ou ne voulait-elle peut être pas l'écouter.. Il ne savait pas mais lui allait parler. Une fois qu'il eut dis ce qu'il avait sur le cœur, il put soutenir quelques secondes son regard vus qu'elle l'avait relevé après qu'il ait eu fini de parler. Ça avait été un échange assez fort enfin en tout cas du côté de Keven, et il espérait qu'elle retienne ce qu'il lui a dis car ce n'était en aucun cas des paroles en l'air. Il se repositionna alors face à son assiette, ayant été assez clair. Alors qu'il repiquait dans ses lasagnes, la jolie blonde vint lui dire quelques mots comme quoi il était déterminé et qu'il finirait par le regretter.. Il haussa légèrement des épaules mais ne tourna pas son regard vers elle..


    Peut être, mais ça c'est mon problème. Lui fit-il remarquer, faisant ressortir le fait qu'elle ne devait pas se soucier de ça car elle avait un problème bien plus grave à résoudre, son anorexie.

    Le jeune homme reprit quelques bouchés de ses lasagnes, et ne put s'empêcher de poser son regard sur Thea quelques instants alors qu'elle était en train de manger.. Cela lui fit réellement plaisir, il savait qu'elle faisait des efforts parce qu'il était là, mais il espérait que plus tard elle en fasse même quand il ne serait pas là. Il attarda pas plus longtemps son regard sur elle car il savait que ça la perturberait, déjà qu'elle paraissait à avoir du mal à avaler ce qu'elle mettait dans sa bouche, si en plus il la fixait du regard, ça n'allait faire qu'empirer la situation.. Après quelques minutes, et alors qu'il avait bientôt fini son assiette, la jeune femme déposa sa fourchette pour alors porter son attention vers lui, celui-ci en fit donc de même se demandant ce qu'elle allait lui dire.. Mais en voyant le p'tit sourire taquin qu'elle avait sur les coins de ses lèvres, il se douta un peu quel genre de sujet elle allait aborder.. Il ne put s'empêcher d'esquisser un p'tit air amusé sur son visage en entendant sa question qui était pas gêné mais bon c'était Thea! Il esquissa un p'tit sourire tout en baissant légèrement la tête comme si il avait été pris de court et qu'il était devenu plus timide, mais il la releva rapidement, et tout en se passant une main dans la nuque, il lui répondit..


    C'est pas bien ce que tu fais là, tu le sais? Ça s'appelle en quelque sorte, du chantage. T'es fière? Lui fit-il en la regardant et sur un ton assez plaisantin et léger, il avait ce p'tit sourire amusé et en même temps craquant au coin de ses lèvres. Il n'avait pas répondu à sa question, il le savait mais en même temps si il pouvait esquiver la réponse, ça ne serait pas plus mal. Elle avait pour habitude de lui faire quelques avances mais lui la repoussait à chaque fois car il se disait que si en plus ils mettaient le sexe dans cette affaire, ils ne seraient pas sortis de l'auberge..
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MessageSujet: Re: parce qu'il ne faut jamais baisser les bras. feat keven. parce qu'il ne faut jamais baisser les bras. feat keven. EmptyDim 23 Jan - 15:34

    THEA ▬ Cette allusion sexuelle ne me plaît guère Keven. je lui fis un léger sourire pour lui montrer que je moquais de lui, puis je repris plus sérieusement. Tu n'assumerais pas de m'entendre gémir, et tu serais obligé de me détacher. Et je suis une rapide dans mon genre, alors, crois-moi que j'atteindrai les toilettes avant toi. Enfin si tu es plutôt du genre compétiteur, sache que tu viens de te lancer un grand défi.

    Peut-être que j'étais anorexique, mais je n'en étais pas pour autant devenue un animal sans hygiène. Vomir sur mon propre corps était trop répugnant pour que je le fasse. Et quitte à choisir, je préférais autant attendre qu'il parte de ma chambre avant de m'enfoncer les doigts dans la gorge. Le dégouter ainsi de ma personne ne me plaisait pas, et je savais que je pouvais faire beaucoup de chose pour plaire à quelqu'un, ou en tout cas ne pas lui déplaire. Je faisais la maligne à m'amuser sur le sujet alors que c'était du sérieux, comme sa détermination. J'auais dû ne pas prendre mon anorexie à la légère, toute personne normalement constituée n'aurait pas fait comme moi, et se serait inquiétée en tentant de remédier à la chose. Je ne faisais pas partie de ce groupe. J'avais trouvé des subterfuges pour oublier que j'étais plongée dans un cercle vicieux et infernal dont je ne me sortirais qu'avec quelqu'un. Je n'étais pas non plus stupoide, je savais ce que j'étais et comment les gens me voyaient. Mais au fond, je crois que je m'en faisais peu à ce sujet. Si mon anorexie était rebutante, je le rattapais amplement avec d'autres traits de caractère qui effaçaient rapidement celui-là. J'étais une fêtarde, de ces filles qui ne s'arrêtent jamais de danser et de boire même quand elles savent que leurs jambes ne les tiennent quasiment plus, j'étais une fêtarde, de celles qui couchaient chaque soir avec un homme dont elles ne connaissaient que vaguement le nom. J'étais une fêtarde, une qui accepte toutes sortes de substances illicites sans avoir peur du résultat, parce qu'expérimenter c'est toujours bien. Alors oui, je savais faire oublier aux autres, et particulièrement aux hommes que j'étais de ces filles qui se font vomir dans les toilettes. Keven n'en faisait malheureusement pas partie. Il n'oubliait pas. Et pire n'acceptait même pas mes avances. Alors je devais baisser la tête et accepter ses sortes de remontrances qui n'avaient qu'un seul but : m'aider. Cela devait me déstabiliser, me perturber, parce que pour réussir à me faire taire, il fallait beaucoup. Je réfléchissais, beaucoup. Beaucoup trop à cause de lui. Sur le pourquoi de mon attitude à l'encontre de mon corps, sur le comment y remédier. Tout ça à cause d'un seul homme. Alors que des dizaines de spécialistes avaient tenté de me faire me questionner en Pologne et qu'ils n'avaient eu droit qu'à un reniflement de mépris, pas même un regard. Je ne voulais pas lui faire se sentir spécial, en fait, je n'étais même sûr qu'il remarquerait ce qu'il parvenait à me faire faire. Il n'était pas habitué, il ne connaissait pas ce domaine car cela différait trop de sa vie quotidienne basée sur le surf, les fêtes et les cours. La vie d'un étudiant en gros. Et comme il ne savait rien, il ne voyait rien. Et cela me perturbait encore plus.

    Je me permis de le prévenir, de tenter de le raisonner en lui disant de s'en aller. De me laisser dans ma maladie, parce qu'au fond, je ne m'y déplaisais pas. C'était une routine pour moi. Je m'y étais faite, comme il se faisait à sa gueule de bois tous les matins. Un style de vie à adopter. Et je l'avais fait il y a des années, les bras grands ouverts. Au fond, peut-être qu'i était temps de chager. D'évoluer. Mais en étais-je capable ? De tout chambouler comme ça ? Et pour obtenir quoi au final ? Pas grand chose. C'était sans doute cela qui me freinait. J'aimais bien l'idée : changer pour devenir meilleure. Mais cela ne m'apporterait rien dans la vie de tous les jours. A part des kilos en plus. Et j'étais une fille. Donc je n'aimais pas grossir, mon poids plume me satisfaisait. Quoi que Keven en dise. Et il plaisait également à de nombreux hommes vu le nombre qui passait par ma chambre. La preuve en était ce matin. Mes conseils n'eurent apparemment pas l'effet escompté puisqu'à la place je reçus une sorte de sermon. Trop intense pour moi, j'avais détourné le regard histoire de ne pas être trop déstabilisée par ce qu'il disait. J'avais l'impression d'avoir de l'importance. Et avoir de l'importance signifiait une chose qui ne me plaisait guère : pouvoir décevoir. Je connaissais bien trop ce sentiment pour vouloir le ressentir de nouveau. Je l'avais connu avec mes parents lorsqu'ils avaient découvert que j'étais anorexique mais surtout que je me droguais. Aussi avec Caelan, lorsque je ne parvenais pas à résister à l'appel de la coke. Alors si jamais je lisais dans les yeux de Keven ce sentiment de déception, j'étais certaine que je me détesterais encore plus. Il disait que c'était son problème. Mais c'était faux. J'étais concernée. Plus qu'il ne le pensait. Je préférai ne pas lui répondre, histoire de ne pas envenimer le dialogue. Il découvrirait par lui-même qu'il avait fait une erreur, ce jour-là j'accepterai simplement son changement d'avis. En attendant, il fallait que je me concentre sur ce qui se trouvait en face de moi, en l'occurence une assiette remplie qu'il fallait que je vide. Alors je pris mon courage à deux mains, et je me lançai. Déjà je sentais mon ventre se réveiller, en demander plus, toujours plus. Cette sensation était horrible car incontrôlable, je me nourissais certes, mais demain, je savais que j'allais galérer pour me remettre sur mon chemin. J'appréciais certes, mais demain, il serait plus difficile d'avaler un truc sans aucun goût. Mon assiette quasiment vide, je décidai de me tourner vers le jeune homme. Fidèle à moi-même, je le questionnai sans aucune gêne sur ma récompense. Si je faisais des efforts, j'avais bien le droit d'obtenir quelque chose en échange. Evidemment, mon esprit mal placé reprenant le dessus, je demandais son corps sans passer par quatre chemins. Je n'étais pas de ces filles gênées par quoi que ce soit, encore moins ce qui concernait le domaine du sexe. Il ne me répondit pas et tenta de trouver un subterfuge pour détourner la conversation, comme je le faisais habituellement. Sauf que ça ne prenait pas avec moi. Je le fixai donc, charmée par ce sourire craquant qu'il avait au coin des lèvres, puis je croisai mes bras sous ma poitrine avant de répondre.

    THEA ▬ Complètement fière de moi, je te rassure. C'est totalement du chantage. Mais je t'ai fait plaisir, alors à ton tour de me faire plaisir.

    J'y allais fort. Vraiment fort. Mais, il savait comment j'étais. Je ne prenais pas de pincettes, je ne comprenais pas l'intérêt de la subtilité ici alors que nous étions simplement à table. Enfermés dans une chambre, cela aurait sans doute été différent. Mais nous étions dans un lieu public, entourés de nos camarades qui plus est, alors si je faisais dans la subtilité, j'étais certaine qu'il ferait semblant de ne pas comprendre. Or, je voulais le gêner, le mettre dans une situation inconfortable comme il l'avait fait quelques minutes plus tôt en m'emmenant ici. Oui, j'étais méchante. Mais, pas horrible non plus. J'aurais pu faire bien pire, et j'étais certaine qu'il s'en doutait. Finalement, je finis par rajouter comme pour expliquer sa gêne.

    THEA ▬ Suis-je bête ! Tu ne veux sans doute pas parce que je n'ai pas de formes là où il faut ! Ca m'était complètement sorti de la tête.
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