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Peignons ces roses en rouge! • • Edward

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Peignons ces roses en rouge! • • Edward Empty
MessageSujet: Peignons ces roses en rouge! • • Edward Peignons ces roses en rouge! • • Edward EmptyJeu 10 Fév - 18:28

▬ Un séducteur peut être un adversaire, un ami, un confident, c'est un être à part.
Surtout lorsqu'il vous sort de la panade: Il devient alors votre meilleur ami.


Le son on ne peut plus désagréable du bipper donnait facilement des envies de meurtre. Personne n’aime à être tiré de son sommeil profond par un bruit aussi strident, même si on est chirurgien de renommée mondiale. Addison mit quelques secondes avant d’émerger réellement et d’avoir le courage de se saisir de son appareil de malheur afin de voir le type d’urgence. Une femme enceinte, accidentée de la route, avait besoin d’une intervention de toute urgence. Il n’en fallait pas davantage pour que les yeux de la rouquine s’ouvrent en grand et qu’elle sorte en trombes de son lit. En quelques minutes, le jeune médecin était habillée, à peu près coiffée, son téléphone cellulaire en main à tenter de trouver une nounou. A trois heures du matin, il était bien évident que la tâche n’allait pas être aisée…La jeune femme gardant habituellement Benjamin venait de démissionner, et Addison n’avait pas eu une seconde à elle pour s’occuper de lui trouver une remplaçante. Voilà qu’elle était pieds et poings liés, s’aventurant à frapper aux portes de ses voisins de pallier, tous plus endormis les uns que les autres. Elle ne pouvait pas les blâmer, il n’y avait vraiment qu’elle pour être tirée de son sommeil à une heure pareille dans le but de sauver une vie, mais à choisir, elle n’était pas certaine de souhaiter laisser Benjamin seul dans le loft qu’elle occupait. Au bout d’une dizaine de minutes, Addison rentra à nouveau chez elle, claquant hélas la porte d’entrée avec un peu trop d’ardeur…Son petit bout de chou eut tôt fait d’apparaître sur l’embrasure de sa chambre, se frottant les yeux, encore passablement endormit. Benjamin n’était pas le dernier des idiots, loin de là, et du haut de ses trois ans, il ne mit guère de temps à comprendre que sa mère allait –encore- s’absenter pour un nombre d’heures considérable. Il se mit aussitôt à pleurer, comme si elle allait l’abandonner sur le champ, brisant ainsi le pauvre cœur maternel d’Addison. Difficile de rester de marbre face à une telle situation…Elle s’acharna donc à l’habiller chaudement, ayant dans l’idée de l’emmener avec elle, le temps de trouver une autre solution sur le chemin de l’hôpital. Ce ne fut qu’une fois qu’elle l’eut attaché au siège enfant de sa voiture qu’un éclair de lucidité s’empara d’elle : Il n’existait qu’une personne au monde, en dehors de Samuel, capable de répondre à son appel à l’aise à une heure pareille. Composant le numéro sur son téléphone portable, Addison n’eut de cesse de prier pour que la personne en question réponde. Elle s’attendait à devoir laisser un message, toute désespérée qu’elle était face à cette situation dramatique, lorsqu’une voix masculine et profondément endormie se fit enfin entendre à l’autre bout. « Edward ? Tu m’entends ? » demanda-t-elle d’une voix presque désespérée en espérant bien qu’il n’allait pas rétorquer par la négative. Addison plaça son kit mains libres dans son oreille, et son cellulaire contre le tableau de bord, afin d’être en mesure de démarrer. Après tout, si son bipper avait sonné, ce n’était pas pour qu’elle prenne tout son temps à répondre à l’urgence…Elle devait se rendre à l’hôpital au plus vite, et ce fut pourquoi, exceptionnellement, la jeune femme fit fi des limitations de vitesse. Il n’y avait personne dans les rues à cette heure-ci, et quand bien même Benjamin était-il à l’arrière, il s’était déjà rendormit à points fermés. Il avait juste voulu être sûr d’accompagner sa mère…

ADDISON – « Edward le ciel soit loué ! Je suis terriblement navrée de t’appeler à une heure pareille, mais crois-moi si j’avais le choix je me serais abstenue ! J’ai été bipée pour une urgence, et Benjamin a refusé de rester à la maison. La nounou m’a lâchée hier et je suis au pied du mur…Est-ce que tu pourrais me rejoindre à l’hôpital au plus vite ? Je sais que je t’en demande beaucoup, mais tu pourras me demander ce que tu veux en échange. Je prends à ma charge la colère de Maria au sujet de ton escapade nocturne, je lui expliquerai moi-même. »

La jeune femme coupa court à la conversation après avoir clairement énoncé la situation, et ce pour deux raisons : La première, conduire au volant était le meilleur moyen d’avoir un accident, surtout à la vitesse à laquelle elle s’était décidée à rouler ; la deuxième, la police n’était jamais bien loin dans ce quartier-ci, près de l’hôpital, et par conséquent il valait bien mieux jouer la carte de la prudence. Elle attendit donc l’accord de principe d’Edward pour raccrocher en vitesse, tandis qu’elle arrivait sur le parking de l’hôpital. Elle se gara sans attendre, avant de sortir en trombes de voiture et d’aller prendre son fils dans ses bras. Benjamin s’était réveillé, et pourtant, Addison dû le prendre dans ses bras afin d’être en mesure de fouler le sol de l’entrée de l’hôpital. A partir de là, les infirmières se bousculèrent, ainsi que les internes qu’elle avait sous son aile, afin de lui exposer la situation et les constantes de la patiente. En théorie, Addison aurait dû immédiatement se rendre en salle d’opération pour intervenir dans les meilleures conditions possibles sur sa patiente…Mais elle se contenta de se mettre en tenue, en salle stérile, et de revêtir son calot porte bonheur, tandis que son fils était étroitement surveillé par une interne en qui elle avait toute confiance. C’était bien dommage qu’elle ait besoin de tous ces internes sur cette opération, sans quoi, Benjamin aurait été très bien surveillé…Addison retourna aussitôt habillée dans le hall d’entrée, afin d’y attendre Edward, qui ne tarda pas à arriver. Timing parfait, en définitive…La jeune femme ne tarda pas à lui sauter au cou, faisant fi des convenances et de l’éventuel public les regardant d’un sale œil. Ils étaient amis, il lui rendait un fier service, il n’y avait donc pas d’équivoque dans ce geste.

ADDISON – « Je ne te remercierais jamais assez de ce service que tu me rends ! Je suis vraiment désolée pour le réveil, du reste…Quand on est médecin, on ne se rend plus compte de ce que signifie avoir une vie normale et équilibrée. »

Il fut bien évident qu’elle passa outre le sujet Maria, le suivi de grossesse qu’elle avait pris en charge dès le départ, et autres détails dont elle aurait pu avoir à discuter avec Edward. L’important, c’était qu’il prenne soin de Benjamin…Après tout, être chirurgien ne l’empêchait pas d’être une bonne mère.
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MessageSujet: Re: Peignons ces roses en rouge! • • Edward Peignons ces roses en rouge! • • Edward EmptyJeu 10 Fév - 22:08

Peignons ces roses en rouge! • • Edward 4 Peignons ces roses en rouge! • • Edward N56eiv




« Allez vous coucher, il est tard. » Et bam, directement contredis. « Non, s'il te plaît papa ! Encore une partie ! » J'observais Seth en plissant les yeux, alors que sa sœur, Jade, prenait la parole. « S'il te plaîîîîîîîît mon papa que j'aime à la folie ! » Un soupir s'échappa de mes lèvres. Ces deux bambins de huit ans allaient réussir dans la vie s'ils continuaient comme ça. Ah, dur dur d'être père de jumeaux. « Bon, je vous laisse jouer encore une demi-heure et après, au lit, et pas de mais. » Ils s'exclamèrent, heureux. Chacun une manette dans les mains, ils se reconcentraient sur l'écran. Je ne suis pas un papa très stricte sur les règles. Il faut dire que lorsque j'ai les enfants, je les laisse un peu faire ce qu'ils veulent. Oh, n'allez pas croire que je n'ai pas d'autorité avec eux, bien au contraire, mais j'aime les laisser vivre. Ce n'est pas toujours au goût de Sarah, mon ex-femme, qui tente par tous les moyens de leur inculquer des bonnes habitudes, que je détruis aussitôt qu'ils viennent à la maison. Le weekend, ils se couchent à l'heure qu'ils veulent par exemple. Mais pas en semaine. Quand ils ont de l'école le lendemain, là, je me montre plus sévère. Je n'ai pas envie qu'ils dorment pendant les cours. À côté, il y avait Ambre, sa peluche à la main, en pyjama, qui débarquait dans le salon en bâillant. Je l'observais et une mine attendrie s'afficha directement sur mon visage. « Si t'es pas mignonne toi. », lançais-je alors que je l'attrapais de mes bras puissants. Un baiser sur le front, et je partais la coucher. Maria, elle, tombait de fatigue. Il faut dire que la grossesse la crevait, tout autant que le travail interminable qu'elle avait. Le second semestre venait de commencer à l'université et ça lui prenait un temps monstre. Et, une fois les mômes couchés, nous nous retrouvions dans le lit, à discuter ensemble.

La brunette tomba bien vite dans un sommeil profond. Je caressais son bras, machinalement, alors que je la regardais dormir de longues minutes. Quelle beauté. Pour ma part, je redoutais de plus en plus le moment de se coucher. Depuis que j'avais perdu mon frère, ce qui remontait à deux semaines et demi, je multipliais mes insomnies déjà fréquentes en temps normal. J'étais revenu d'Irlande pour son enterrement il y avait quelques jours à peine et pourtant, le fait de revenir ne m'aidait pas vraiment. Ma famille était dévastée, tout autant que moi, et j'étais loin d'elle. L'appétit coupé, le sommeil absent, j'étais un peu sur les nerfs ces temps-ci. J'en devenais assez souvent désagréable, même si dans le fond, Maria montrait beaucoup de patience et de compréhension pour me supporter dans un tel état.

De cette façon, ce soir là, j'ai pris pas mal de temps avant de trouver le sommeil. Ma fiancée était paisible, blottie contre moi. Mes bras se refermaient autour d'elle alors que je lui adressais de délicieuses petites caresses dans le dos. Au final, je dormais légèrement vers deux heures du matin. Bvvv,... Bvvv... Je bougeais légèrement. La vibration continuait de se faire entendre. Non, ça ne pouvait pas déjà être le réveil. J'étais si bien là, collé contre le corps de Maria, son sein dans la paume de ma main, ma tête calée contre la sienne. « Mhh... » Finalement je me retournais face à ce cellulaire qui m'agressait. J'étais incapable de voir qui m'appelait dans la mesure où mes yeux ne s'étaient pas encore habituée à la violente lumière de l'écran. « … mh... ? », fut le seul son qui sorti de ma bouche en guise de salutation. Puis la voix d'Addison parvint jusqu'à mon oreille. Je l'aurais reconnue entre mille. D'ailleurs, elle semblait affolé, ce qui me réveilla bien vite. Je me redressais vivement, de façon à adopter une position assise sur le matelas. Si la lumière avait été allumée, on aurait pu voir mon visage s'armer d'une expression inquiète. Je l'écoutais m'expliquer le problème. Ouf, ce n'était que ça. Enfin, c'était important tout de même, mais ce n'était pas comme s'il lui était arrivé quelque chose de grave. « Ok, ok, j'arrive... », lui répondis-je brièvement alors que ma voix montrait encore pas mal de fatigue. Je raccrochais et me laissais retomber sur le matelas. Heureusement que j'étais un minimum conscient, sinon, je me serais rendormi.

Quelques minutes plus tard, j'étais debout. J'enfilais un jeans, une chemise blanche et un pull noir par dessus, qui laissait entrevoir le col et les manchettes du vêtement en dessous. Je passais mes mains dans mes cheveux, bâillais, et filais dans la cuisine. Là, j'attrapais une feuille et un stylo au préalable apportés jusqu'à la pièce, et écrivais : « Addison a eu une urgence. Je suis à l'hôpital pour m'occuper de son fils. Appelle moi quand tu es réveillée. Je t'aime. Ed' ». Puis je prenais ma veste, mes clefs de moto, et me voilà parti vers l'hôpital où travaillait ma rouquine préférée.

D'ailleurs, je me souvenais de ce qu'elle m'avait dit. Je pourrais lui demander n'importe quoi. Ainsi, un sourire s'afficha sur mon visage suite à une idée bien perverse, typiquement masculine en fait. Enfin... c'est ce que tentent de nous faire croire les femmes en tout cas. Ah Addy, tu me surprendras toujours. Charmante médecin et professeur, elle pouvait tout me demander, elle savait que je ne lui résisterais pas. Oh, outre le fait qu'elle soit particulièrement à mon goût – même s'il ne se passera jamais rien –, nous sommes très amis, très complices. Nous sommes nés le même jour. Enfin, j'ai pile deux ans de plus qu'elle. Miss catastrophe par excellence, elle enchaîne les boulettes et le manque de chances sur plein de petites choses au quotidien. Tête en l'air, dotée d'un humour dévastateur, maniaque, franche et encore puérile sur certains sujets, elle sait que tout ceci augmentent fortement son charme. Et c'est peu dire. Elle fait tourner la tête des hommes, aussi nombreux soient-ils. Nous partageons beaucoup de choses ensemble, ce qui nous rends très bons amis. On se drague aussi parfois pour s'amuser. Bon d'accord, souvent même. Mais je suis très fidèle et serais à priori incapable de tromper Maria. La rouquine – c'est le surnom que je lui ai attribuée depuis notre rencontre – sait très bien qu'elle est à mon goût, mais aussi que je l'adore à un très haut point. Et, comme je suis un bisounours ambulant qui a besoin de son nombre minimal de câlins et de bisous dans une seule journée, comme un camé de sa dose de drogue, je l'ai très souvent dans mes bras.

Je me garais sur le parking de l'hôpital. J'étais venu le plus rapidement possible, même si au final, j'avais peur d'être en retard. Alors que je franchissais les portes de l'endroit que je détestais tant en vue de mes graves problèmes cardiaques depuis ma naissance, Addison était là, à attendre. Et quand elle me vit arriver, elle me sauta littéralement au cou. Je passais ma main dans son dos et déposais un baiser sur sa tempe. « Ne t'inquiète pas, le sommeil et moi, on est en froid en ce moment. » Petit sourire en coin, je me reculais doucement d'elle pour la regarder dans les yeux. Mes doigts caressèrent sa joue, avec douceur. « Allez, vas sauver une vie. Je m'occupe de ton petit diable. » Addison avait une grande confiance en moi concernant son fils. Jeune papa de trois enfants, avec un quatrième en route, j'avais désormais l'habitude. En plus de cela, elle connaît ma passion pour les mômes. Je lui adressais un clin d'œil et la regardais filer. Très maternelle, ça oui, elle l'était. Je m'approchais du petit bambin qui venait d'ouvrir les yeux. Et, quand nos regards se croisèrent, il voulu descendre des bras de l'interne. Aussitôt fait, il courut vers moi. Je l'attrapais en chemin, le faisant rire. « Coucou toi ! » Il déposa un bisou sur ma joue et grimaça. « Tu piques ! » Ma réponse ? Je lui tirais la langue. Il fit de même. Ah ! J'allais m'amuser avec lui ! Entre Ben et moi, c'est une grande histoire d'amour. Quand je le garde, on fait beaucoup de choses ensemble. Il n'y a pas encore si longtemps, je lui apprenais à faire un château de sable sur l'une des plages californiennes. Il avait adoré. Et apparemment, j'étais bien un des seuls hommes à avoir le droit d'approcher sa mère sans qu'il ne fasse une crise. Ça me touchait dans le fond, car ça prouvait qu'il m'aimait bien. « Tu veux rester avec moi en attendant que ta maman revienne ? » Il hocha la tête avec un large sourire. Un sourire aussi beau que celui de sa mère d'ailleurs. « Oui ! »
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MessageSujet: Re: Peignons ces roses en rouge! • • Edward Peignons ces roses en rouge! • • Edward EmptyMar 15 Fév - 15:00

▬ Un séducteur peut être un adversaire, un ami, un confident, c'est un être à part.
Surtout lorsqu'il vous sort de la panade: Il devient alors votre meilleur ami.


Tout en fronçant les sourcils face à l’aveu d’Edward sur son sommeil en dilettante, Addison dû malheureusement se résoudre à ne pas émettre le moindre commentaire. Elle embrassa longuement son fils, dont l’air triste déchirait littéralement son cœur maternel, avant d’aller effectivement s’acharner à sauver une vie. Il n’était plus temps de remercier qui que ce soit à l’heure actuelle…Le jeune médecin se mit à courir à la vitesse de l’éclair pour atteindre le bloc opératoire qui n’attendait plus qu’elle. La patiente avait été préparée, le personnel mit en place quant aux outils chirurgicaux, ils étaient à leur place près de la table d’opération. Addison s’empressa donc de stériliser ses mains et ses bras avant d’entrer dans le bloc pour revêtir sa blouse. L’opération dura en tout trois bonnes heures. Le bébé, en haute détresse fœtale, avait dû subir une lourde intervention dès que le chirurgien l’avait extrait de l’utérus. Par chance, la césarienne n’avait déclenché aucune nouvelle hémorragie, et au final, la mère et l’enfant avaient toutes leurs chances pour très bien se porter à l’avenir. Il était désormais temps pour Addison de retirer sa blouse, couverte du sang de ses deux patients dont la vie avait été fortement en danger durant ces trois longues heures, avant d’aller signaler au mari de la jeune femme que l’opération s’était bien passée et qu’elle serait sous peu en salle de réveil. A vrai dire, fatiguée comme elle l’était, le chirurgien ne s’attendait nullement à recevoir une étreinte aussi chaleureuse de la part du mari. Il y avait bien là la preuve que sa femme et son enfant récemment né étaient les deux seuls trésors sur lesquels il comptait veiller pour le restant de ses jours…Cette image ne pu qu’émouvoir le cœur tendre d’Addison. Il ne fallait pas qu’elle se laisse gagner par une pareille émotion, que son palpitant laisse filtrer le ressenti de ce genre…Un chirurgien se doit de rester stoïque et à l’écart de tout éclat sentimental. Disons que c’était avant tout une question d’étique, et cela bien qu’elle n’ait jamais totalement cerné pourquoi les médecins ne pouvaient jamais se réjouir en compagnie de la famille des patients sauvés. Mais Addison n’oubliait pas que pour un accidenté rescapé, il y en avait toujours qui malheureusement n’avaient pas la chance de voir leur cœur repartir et pouvoir ainsi serrer à nouveau leurs proches dans leurs bras. Pour tous ces cas-ci, un parfait contrôle de ses émotions, et, dans le cas d’Addison, de ses larmes, était primordial. Le chirurgien dévoila donc une joie convenable, maîtrisée, à la hauteur de la réputation qu’elle s’était forgée depuis la fin de la fac de médecine. Si elle était la meilleure dans son domaine, ce n’était pas pour rien…Mais, comme toute personne importante marquant ce monde d’une manière ou d’une autre, la jeune femme avait un point faible de taille : Son fils, dont la santé était régulièrement fragilisée par de nombreuses crises d’asthme. A plusieurs reprises, Addison fut possédée par l’envie d’écourter son entretien avec le mari de sa patiente…Ce n’était que par conscience professionnelle qu’elle était restée à sa place au lieu de s’élancer dans les couloirs dans le but de pouvoir à nouveau serrer son petit bout de chou dans ses bras. Il était entre de bonnes mains…Ce ne fut donc qu’après une poignée de main chaleureuse que le chirurgien s’élança effectivement vers l’ascenseur, dans le but ultime de retrouver la seule famille notable lui restant à part sa sœur aînée.

ADDISON – « Il s’est endormi ? » demanda-t-elle d’une voix murmurante et douce après être entrée dans son bureau, où une infirmière avait conduit Edward et Benjamin un peu plus tôt. « On peut vraiment dire qu’il t’adore. D’habitude, il est vraiment odieux avec la gente masculine…Il tient beaucoup de son père là-dessus, hélas. »

Tout en s’avançant à pas de loup afin d’éviter de réveiller son bébé adoré, Addison n’hésita néanmoins pas à le prendre dans ses bras pour qu’il retrouve l’épaule rassurante de sa mère…Celle contre laquelle il s’était tant de fois blottit pour que sa chaleur le recouvre, le protège et lui promette des songes à la fois paisibles et réconfortants. Pendant quelques minutes, il fut évident que la jeune femme n’eut d’yeux que pour Benjamin, s’attardant sur sa respiration, le mouvement de sa cage thoracique qui avait une attitude parfaitement normale. Depuis qu’un asthme aggravé avait été décelé peu après sa naissance, Addison avait pris ce réflexe fondamentale…Ne jamais le laisser s’endormir sans rester un long moment près de lui, à le contempler et à vérifier que sa respiration était bonne. « Désolée pour ce réveil en fanfare…Mais tu es bien la seule personne en qui j’ai confiance pour s’occuper de Ben. Il n’aime vraiment que toi, même avec ma sœur parfois il est très dur » confia-t-elle d’une voix tout aussi douce que la fois précédente. Cette fois-ci, si Addison caressait machinalement les cheveux de son fils, en vue de le bercer, son beau regard bleu ciel s’attardait sur celui d’Edward. Un délicat sourire avait pris place contre ses lèvres, laissant entrevoir toute la douceur dont elle avait besoin de faire preuve après une telle opération. Il fallait qu’elle parle d’autre chose, qu’elle se vide l’esprit, afin de ne pas garder sans arrêt cette image d’hémoglobine et de détresse, croisée constamment en salle d’opération.

ADDISON – « Maria va bien ? Ses derniers résultats de grossesse étaient bons quand elle est venue me voir, mais comme elle ne m’inquiètera jamais avec son moral, je pense que je peux demander au premier concerné, non ? Pour ce qui te concerne, si jamais tu as besoin d’exprimer tes soucis de sommeil, tu peux. Ce n’est pas ma spécialité, mais je suis tout de même médecin…N’aie aucune crainte, je ne mettrais pas mon nez dans ton dossier médical. »


Tout en lui esquissant un clin d’œil, Addison prit sa main en guise d’ultime remerciement pour service rendu. A leur façon, ils étaient proches, comme deux vieux amis se connaissant depuis des lustres…C’était sans nul doute la raison pour laquelle, souhaitant ainsi respecter jusqu’au bout leur belle amitié, la jeune femme mettait sa conscience professionnelle de côté en évitant de demander le dossier médical d’Edward.

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MessageSujet: Re: Peignons ces roses en rouge! • • Edward Peignons ces roses en rouge! • • Edward EmptyMar 22 Fév - 0:19

Peignons ces roses en rouge! • • Edward 4 Peignons ces roses en rouge! • • Edward N56eiv




Me retrouver avec Ben ne me dérangeait pas le moins du monde, et ne me stressait pas non plus. En fait, j'ai beau savoir qu'il peut être très dur avec les hommes qui sont un peu trop proches de sa mère à son goût, il se comporte très bien avec moi. Je me plais à croire qu'il m'apprécie beaucoup. Nous sommes très proches, je lui apprends certaines choses que seul un homme peut apprendre à un bambin : comment faire des petites yeux charmeurs à une femme pour obtenir ce qu'il souhaite, pêcher, roter, etc... Un peu comme si j'étais une sorte de figure paternel. Oh, ça peut parfois désespérer Addison que je lui apprenne ce genre de choses, mais au final, Ben et moi lui faisons nos yeux de chiens battus et nous est vite pardonnés. J'adore ce môme. Nous nous amusons beaucoup ensemble. La dernière fois qu'il est venu à la maison, il m'a pris la tête pendant un petit moment pour jouer du piano. Peut-être qu'il a l'âme d'un artiste, qui sait. Je trouve que pour un gamin de cinq ans, Ben a beaucoup de personnalité, il est énergique, curieux, intelligent et amusant. Il est doté d'une grande franchise, encore plus que les autres mômes de son âge. Mais au final, c'est ce qui fait son charme.

Nous nous sommes retrouvés dans le bureau de la jeune maman, en attendant que cette dernière effectue une opération d'urgence pour sauver une vie, ou plutôt deux en fait. Ben était fatigué et pourtant, il semblait vouloir lutter contre le sommeil pour attendre sa mère et profiter un peu de ma compagnie. Ainsi, la pièce termina bien vite en terrain de jeux. Je m'amusais à lui faire des tours de magie. Le coup de la pièce de monnaie qui apparaît dernière son oreille. Quelques autres avec un jeu de cartes. Au final, il n'arrêtait pas de me demander comment j'arrivais à faire ça, tout en me regardant avec des yeux émerveillés. « Et bien c'est juste que tonton Ed' est magicien. » Il semblait sceptique. Mais lorsque je lui ai refais un tour qu'il fut incapable d'expliquer, il semblait s'avouer vaincu. « T'as des pouvoirs magiques ?! » Je riais. Petite bouille d'ange, qu'est-ce qu'il est mignon. Nous nous sommes finalement amusés à faire cette activité là un bon moment. Puis le petit bout de chou tomba de sommeil. Je l'avais dans les bras, alors qu'il avait enfoui sa tête au creux de mon cou. Je déposais un baiser dans ses cheveux.

« Bonne nuit trésor... »
, chuchotais-je. Mes yeux bleus cherchaient un bouquin du regard. Il fallait bien faire passer le temps. J'en trouvais un. Je le prenais de ma main libre, alors que l'autre tenait l'enfant dans mes bras, pour être sûr de le porter en toute sécurité. Puis je prenais place dans le petit canapé qu'Addison possédait dans son bureau. Je m'y installais tranquillement, retirais mes chaussures noires pour m'allonger. Benjamin, lui, s'était calé entre moi et le dossier du sofa. Confortablement installé, il replongea bien vite dans les bras de Morphée, alors que je commençais le bouquin, tout en gardant un œil sur lui. Je m'attardais un instant sur sa respiration, afin de m'assurer que tout allait bien. Addy m'avait souvent demandé de le faire à chaque fois que je le gardais. Elle stressait, et je pouvais le comprendre dans la mesure où ma mère avait un peu connu le même cauchemar avec mes problèmes cardiaques. Elle avait souvent écouté mon cœur, afin de s'assurer qu'il ne battait pas trop faiblement, ou bien pas trop vite, ou encore tout simplement, s'il fonctionnait toujours.

Je fermais un instant les yeux, commençant à somnoler. En effet, je n'avais pas vraiment fait ma nuit, je commençais donc à fatiguer un peu, notamment en étant ainsi dans une position allongée. Néanmoins, je sursautais légèrement en entendant la porte du bureau s'ouvrir. Mes yeux d'un bleu profond se posèrent sur la charmante rouquine, après qu'ils se soient ouverts avec violence. Je la laissais prendre son fils dans les bras, alors que je me redressais pour m'asseoir sur le canapé. En effet, ça me permettrait de rester un peu plus éveillé. Je l'observais un instant. La mère tenant dans ses bras son fils. Elle écoutant sa respiration. Lui dormant paisiblement, son visage enfouit dans son cou. Je trouvais la scène splendide de part sa douceur et sa complicité qui émanait de ces deux êtres rattachés par un lien incapable d'être brisé. La chose certainement la plus belle au monde, n'était autre que l'amour entre un parent et son enfant. « Sa respiration est normale, j'ai déjà vérifié. », murmurais-je à Addison, alors que nos regards se croisaient. Je lui adressais un fin sourire en coin avant de hocher doucement la tête. Oui, elle savait qu'elle pouvait me faire confiance là-dessus. Elle savait que son fils était entre de bonnes mains avec moi, et je faisais tout pour ne pas la décevoir.

Puis nous en venions à discuter de Maria, de son moral, de mes problèmes de sommeil, de mon dossier médical. Qui avait-il à dire concernant ce dernier ? Addison était déjà au courant de tout. Comme elle est à San Francisco depuis quelques années déjà et que nous sommes amis depuis mon arrivée aux États-Unis, c'est à dire depuis bientôt deux ans, elle est déjà au courant de tout. Elle était au courant depuis longtemps de mes problèmes cardiaques, ceux que je possède depuis ma naissance. Elle sait qu'en septembre 2010, j'ai « enfin » fait une crise cardiaque en plein cours, et que j'ai eu la chance de recevoir un cœur quelques jours plus tard, et donc qu'aujourd'hui, je reprenais peu à peu un rythme de vie que l'on souhaitait normal. Déjà cinq mois qu'un nouvel organe battait dans ma poitrine. On espérait continuer sur cette lignée, que mon corps de rejette pas le muscle, que je ne sois pas victime d'un cancer, maladie malheureusement fréquente après une transplantation de cette importance. Addison était déjà au courant de tout. Elle savait par ailleurs que les ennuis n'arrivent jamais seuls, et que j'ai perdu mon frère il y a quelques semaines, que je suis parti en Irlande afin d'assister à son enterrement, et que je suis revenu ici, à San Francisco depuis quelques jours. Bien évidemment, je ne suis pas au meilleur de ma forme, et mon manque de sommeil n'est autre que la conséquence d'une telle perte. « Elle va bien. Enfin, j'y en fais juste voir de toutes les couleurs ces temps-ci, parce que je suis constamment de mauvais poil. Mais elle se montre compréhensive et patiente... choses que je ne suis définitivement pas. Quant à mon dossier médical, je pense que tu le connais déjà assez, non ? » Faible sourire en coin, un tantinet timide et enfantin.

Je gardais sa main dans la mienne, puis la portais jusqu'à mes lèvres pour y déposer un tendre baiser. J'avais souvent ce genre de gestes affectifs envers la jeune femme. C'était ma façon de lui montrer que j'étais attaché à elle et que je l'appréciais énormément. Il n'était pas rare que je la prenne dans mes bras, que je l'embrasse sur la joue. J'étais très affectif et tactile comme homme, et je luttais difficilement contre cela. On s'amusait à me dire que j'ai été élevé par des bisounours de la cité. Bisounours parce que je suis très câlin. De la cité, parce que je suis un grand bagarreur. Elle était ma petite protégé et c'est peut-être pour cela que Benjamin m'apprécie plus qu'un autre homme. Probablement a-t-il comprit qu'il pouvait avoir confiance en moi, et que j'étais un des premiers à veiller sur sa maman, que j'étais donc prêt à intervenir si on souhaitait lui faire du mal. Oui, c'était un peu comme s'il savait que j'avais son allié pour protéger la femme de sa vie. Je les regardais tous les deux, l'un contre l'autre. Et alors qu'Addison se retrouvait à côté de moi sur le canapé, je déposais un baiser dans les cheveux du gamin. « Et ne t'inquiète pas, ça ne me dérange pas d'être venu. Entre amis, il faut bien s'entre-aider. Et puis... tu sais que j'adore ton gosse. », lui avouais-je, avant de lui adresser un sourire sincère. Elle connaissait mon amour pour les enfants. J'en avais trois, allais en avoir un quatrième. Je pense que si je pouvais en avoir dix, je le ferais. Nos regards se croisèrent un instant. J'ai déjà dit qu'elle était très belle et charmante comme femme ? Non parce que sincèrement, elle arrivait presque à me mettre dans tous mes états, tellement elle était désirable. Oh, cela ne voulait pas dire que je voulais tromper Maria. Je connaissais mes limites, même si nous nous amusions à nous draguer. Comme maintenant d'ailleurs. « Non en fait, je suis venu, c'est juste pour que tu me sois redevable. J'aurais peut-être une chance de coucher avec toi dans la journée. » Petit sourire en coin. Elle savait que je plaisantais.
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MessageSujet: Re: Peignons ces roses en rouge! • • Edward Peignons ces roses en rouge! • • Edward EmptyMer 23 Fév - 14:29

▬ Un séducteur peut être un adversaire, un ami, un confident, c'est un être à part.
Surtout lorsqu'il vous sort de la panade: Il devient alors votre meilleur ami.


Difficile de ne pas être attendrie devant le baiser que déposa Edward contre sa main, bien qu’il faille également avouer que cela lui faisait toujours un effet particulier. Un sourire presque béat prenait place contre ses lèvres dès qu’il la touchait, et ne la quittait plus jusqu’à ce que leur petit jeu de séduction ne commence. Addison était toujours prête à contre-attaquer, comme réincarnée en une gamine l’espace de quelques délicieuses minutes. Une chance que Benjamin soit d’ors et déjà dans les bras de Morphée et ne puisse donc rien entendre de cet échange présent entre eux. Dès le départ, la jeune femme tenta de maîtriser ses paroles et ses éventuels élans afin de ne surtout pas le réveiller. Après tout, le petit garçon qu’il était se calant toujours plus ou moins à son rythme à elle, il était irrémédiablement décalé et sa fatigue physique ne baissait jamais, ou rarement. Combien de fois Addison avait-elle été convoquée par la directrice de maternelle pour se faire remonter les bretelles ? Elle avait arrêté de compter. S’entendre dire qu’on est une mauvaise mère, même à demi-mot, ne faisait plaisir à personne, et surtout pas à quelqu’un se démenant pour sauver des vies tout en gardant bien clairement à l’esprit son devoir de génitrice. Elle donnait le meilleur à son fils, bien qu’elle ait nettement moins de temps à lui accorder en cas d’accident. Addison était à la disposition de l’hôpital, qu’elle soit en garde ou non. Hélas, il n’y avait que son chirurgien d’ex-mari pour comprendre le rythme de travail, les obligations et tout le reste…Il avait fallut qu’ils divorcent et qu’elle se retrouve seule. Même si Edward la comprenait davantage que n’importe qui d’autre en ce monde, il n’était pas médecin et n’avait donc pas cette possibilité de comprendre réellement où elle voulait en venir en disant que ces gardes l’épuisaient. Elle avait presque l’esprit braquer sur ce genre de pensées stupides lorsque la réplique de son acolyte parvint à ses oreilles. « Pardon ? » répondit-elle aussitôt, craignant d’avoir mal compris. Habituellement, Addison en riait d’abord et rétorquait ensuite…Mais là, la fatigue en lui rendait pas service et il lui fallut bien quelques instants pour rassembler ses esprits et laisser échapper un petit rire, à la fois amusé et cristallin. Décidément, Edward était impayable…Il fallait toujours qu’il la défie, en plaisantant bien évidemment, sans se douter que dans l’histoire, elle était la femme disponible et lui l’homme irrémédiablement prit par une fiancée formidable. C’était un jeu parfois dangereux, mais il ne fallait pas oublier que sous des dehors responsables, Addison avait gardé son âme d’enfant et toute l’inconscience qu’elle impliquait.

ADDISON – « Quant à moi, j’aurais peut-être enfin la chance de voir ton petit caleçon rose à poids…Je suis sûre que tes conquêtes seraient capables de m’en vanter les mérites. »

Première pique de la nuit, et pas des moindres. Ils n’étaient pas adeptes de la joute verbale, du reste, ça n’en n’était pas une dans la bouche du jeune médecin, bien au contraire ; plutôt une petite réplique amusante qu’elle ponctuait par un sourire à la fois amusé et charmeur. De quoi commencer à s’amuser de manière plus concrète. Addison avait bien besoin de se vider l’esprit après cette nuit sur les chapeaux de roues, quant à Edward, il retrouverait sans doute une part de sa bonne humeur si l’on évitait de parler de son opération, de ses problèmes de santé et autres sujets ayant pour trame la médecine. La jeune femme n’était pas contre, c’était même tout l’inverse : Moins elle parlerait de médecine, mieux elle se porterait pour cette longue nuit n’en finissant plus. Benjamin avait déjà bien assez enduré ses opérations à répétition de la semaine, et c’était une excellente chose qu’il ait pu se détendre en compagnie d’un être ne lui étant pas inconnu…Si elle avait pu, elle aurait probablement embauché Edward comme nounou, car dans ce cas là, elle était certaine qu’il ne l’aurait pas lâchée en route ; mais c’était bien trop délicat à mettre en place, et loin d’elle l’idée de lui en faire baver encore davantage. Cela resterait du domaine du service occasionnel. « Tu n’as pas encore appris à roter à Ben, j’espère ? » osa-t-elle demander, changeant habilement de sujet pour mieux y revenir ensuite. C’était là toute la tactique d’Addison pour noyer le poisson, et jusqu’ici, elle s’était montrée rigoureusement douée. « Je ne voudrais surtout pas que tu pervertisses mon fils avec ce genre d’ânerie, et oui, c’est bien à toi, l’innocent aux mains pleines, que je m’adresse ! » A vrai dire, ce n’était pas tant qu’elle était choquée, mais elle préférait laisser encore passer quelques années avant qu’il ne découvre de genre d’horreurs. Il avait bien le temps de grandir et d’être perverti, justement…Pourquoi ne pas lui laisser encore un peu d’innocence ? Benjamin était un véritable amour, il était poli, obéissant, et si les petites manœuvres masculines d’Edward n’avaient rien de pendables, Addison n’avait d’autres choix que celui de paraître choquée afin que son petit bout de chou n’ait pas envie de copier ce genre de choses. Elle devait bien l’admettre, son acolyte était tout de même la figure paternelle que Ben n’avait jamais eue. Ce n’était pourtant pas faute d’avoir essayé de retrouver quelqu’un, mais jusqu’ici, la recherche s’était avérée infructueuse : Edward était bien l’unique homme que supportait son fils. Les autres, ils étaient renvoyés vers la sortie de manière très peu orthodoxes…

ADDISON – « Un café et quelques croissants te rendraient-ils définitivement ta bonne humeur mon cher Ed ? Et au fait, j’y pense…Si jamais un jour tu es coincé, je me ferais une joie de te rendre la pareille en te gardant tes petits bouts. Ainsi, c’est toi qui sera redevable envers moi » conclut-elle, non sans esquisser un clin d’œil dont les sous-entendus étaient proprement évidents.
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MessageSujet: Re: Peignons ces roses en rouge! • • Edward Peignons ces roses en rouge! • • Edward EmptyVen 25 Fév - 13:59

Peignons ces roses en rouge! • • Edward 4 Peignons ces roses en rouge! • • Edward N56eiv




Je ne pouvais pas blâmer Addison pour le rôle de mère qu'elle tenait. Certes, avec son travail, il était difficile d'élever convenablement un enfant. Par convenablement, j'entendais bien sûr, avec un rythme de vie tranquille, où la présence de la mère est privilégiée. À côté de cela, la charmante rousse est une mère fantastique, qui donne plus d'amour que nécessaire à son enfant. Entre elle et Ben, il y a une véritable complicité. Rien ne peut les séparer, ni personne. Bien sûr, les appels en pleine nuit, obligeant la jeune maman à aller travailler, n'était pas spécialement bons pour son fils. Je ne pouvais pas dire le contraire, ce serait mentir. Néanmoins, cela ne fait pas d'elle une mauvaise mère, car malgré ça, elle reste une des meilleures dans ce domaine. Oui, ça je pouvais le clamer haut et fort, parce que je sais ce que c'est que d'être parent. Et on pouvait justement la respecter pour cela, car Addison est capable d'allier sa vie de famille à sa vie professionnelle, et ça, ce n'est pas donné à tout le monde. Pensez à toutes ces personnes qui ont un travail dit très glorieux, mais qui au final, laissent leurs gosses durant des années et des années à des nourrices, et se montrent absents pour tous les moments privilégiés. À mes yeux, la vie de famille est quelque chose d'unique, d'une très grande valeur. De toute façon, les O'Malley sont très barrés famille, plus qu'une famille même, un véritable clan.

Le jeu de séduction avec Addison est très agréable. En fait, nous aimons nous faire la coure, nous montrer parfois un peu plus entreprenants dans nos paroles. C'est notre façon de discuter un peu, à côté des pics en tous genre. Rochester est totalement mon genre de femme, car même si je n'en tiens pas compte, j'ai toujours eu un faible pour les rousses et les brunes aux yeux clairs. Mon amie montrait sa totale féminité, sans pour autant être une pauvre BCBG exaspérante. Il n'est pas rare de la voir boire une bière à la bouteille. Ça lui donne un petit côté garçon manqué qui me fait totalement fondre. À côté de cela, elle est forte, têtue, déterminée qui n'a pas peur d'aller le plus loin possible en repoussant ses limites. Elle cache une fragilité bien présente, ce qui la rend vulnérable. Miss boulette par excellence aussi, je ne me lasse jamais de la voir s'énerver parce qu'elle a oublié telle ou telle chose importante, ou bien parce qu'un événement poisseux lui est tombé dessus. Avec les hommes, c'est encore différent. Et même si je reste un mec, un vrai, ça m'amuse d'entendre parler de ses histoires de cœur, car parfois, c'est à mourir de rire, mis à part avec le père de son fils bien sûr. Quoi qu'il en soit, je sais que si j'avais été célibataire, le cœur sans attache, je me serais jeté sur elle et aurais tout fait pour attirer son attention. C'est horrible de penser cela dans la mesure où je continue de la draguer, tout en étant amoureux d'une autre. C'est un peu comme jouer avec le feu. J'ai également ce besoin de savoir que je plais toujours, que je serais capable d'attirer les femmes vers moi. La drague est quelque chose de merveilleux, et dans le fond, ça me manque beaucoup, ce qui peut expliquer que je me comporte ainsi avec Addison. Elle m'attire, c'est indéniable. Je ne veux pas tromper Maria, ça, c'est sûr et certain. Il n'empêche que la rouquine relève de la femme intouchable à mes yeux, ce qui accentue davantage mon désir. Ne me traitez pas de salop ! Ce n'est pas parce qu'on est au régime qu'on n'a pas le droit de regarder le menu.

À côté de cela, j'entretiens avec elle une relation privilégiée, basée sur une grande amitié. J'aime être présent pour la jeune femme et je sais que j'aurais toujours son soutien quoi qu'il arrive. C'est un peu comme avoir une meilleure amie. Une personne a qui l'on peut se confier sans avoir honte, avec qui on peut se comporter au naturel, sans avoir peur d'être jugé. J'étais terriblement à l'aise avec elle et je savais que je pouvais rester moi-même, sans être effrayé de voir une mine outrée sur son délicieux visage. « Quant à moi, j’aurais peut-être enfin la chance de voir ton petit caleçon rose à pois… Je suis sûre que tes conquêtes seraient capables de m’en vanter les mérites. » Là, ce fut moi qui laissais mes lèvres s'entre-ouvrirent en forme de O, alors que je gardais les yeux écarquillés. Bien sûr, tout ceci n'était que pure plaisanterie. « Pour ta gouverne, je n'ai pas de petit caleçon rose à pois, mais un caleçon blanc avec plein de petits trèfles irlandais dessus. » J'affichais un large sourire, très fier de moi. On a tous un sous-vêtement qui nous fait délirer, qu'on met uniquement pour montrer aux autres, pour rire un peu de nous même. Et bien pour moi, c'était ce caleçon. Il a juste totalement la classe. Je lui adressais un petit clin d'œil. « Mais chut, c'est un secret ! »

« Tu n’as pas encore appris à roter à Ben, j’espère ? » Moi pervertir son fils ? Jamais ! J'affichais un large sourire en coin, manquant un peu d'innocence, je dois l'avouer. Il fallait bien que quelqu'un s'occupe d'une autre partie de son éducation. Si Addison lui montrait uniquement à être très sage et poli, on le prendra pour un ange, et Dieu sait que nous les hommes, ont déteste être pris pour des anges. On sait que ça part d'une bonne attention, dans le fond, c'est très sympathique. N'empêche qu'on aime avoir ce petit côté bad boy qui font encore plus craquer les femmes. Et puis sincèrement, quel petit garçon ne fait pas des concours de rôts avec ses copains ? La rouquine devra s'y faire, car s'il n'apprenait pas ce genre de choses avec moi, ce serait à l'école qu'il les apprendrait. La jeune maman voulait uniquement reculer l'âge où son fils chéri deviendrait en plus un petit diablotin. Mais c'est ce qui fait leur charme à ces petits ! « Non, je ne lui ai pas appris à roter aujourd'hui. D'ailleurs, je n'ai plus besoin de le lui apprendre, car il sait déjà très bien le faire. » J'adressais à Addison un regard malicieux, un tantinet arrogant. « Mais ça fait parti des choses de la vie Rochester. Roter, péter, faire les yeux doux à une femme pour obtenir ce que l'on veut, etc... il ne faut pas passer à côté. Et quand il grandira un peu, je lui apprendrais à se battre. Parce que s'il tombe sur un autre gamin énervant, crois-moi, tu seras contente qu'il lui fasse la tête au carré, plutôt que le contraire. » Nouveau sourire en coin. Bon, pour la bagarre, peut-être que ça attendra longtemps. Addison est très bien placée pour savoir que je suis un grand bagarreur dans l'âme, pour avoir grandi dans un milieu où les poings étaient un peu comme un second langage. Oh, je n'ai jamais frappé une femme, je tiens à le préciser. Mais si un homme commence à me chercher des noises, je n'y vais pas par quatre chemins. Ainsi, la jeune femme a déjà pu me voir à diverses reprises avec quelques blessures sur le visage. La dernière bagarre en date ? Avec Samuel. Nous nous étions rencontrés dans un bar, et bien qu'à la base, nous nous appréciions, cette soirée là a tourné au désastre. Au final, nous avons commencé à nous battre. J'ai pris le dessus et Salaun a finit à l'hôpital. Pour des blessures légères, je tiens également à le préciser. Depuis, nous évitons le plus possible de nous voir, car une grande haine est née entre nous.

Finalement elle proposa un café avec des croissants. Mh... pourquoi pas ! Et ses dernières paroles me firent gentiment rire. Je me levais du canapé, et me plaçais face à Addison. « Si je devais t'être redevable, je sais déjà que tu me demanderais de t'arracher tes vêtements avec les dents, et de faire gigoter tes cheveux roux au-dessus de moi. » Nouveau sourire très malicieux. J'aimais me montrer cru dans mes paroles avec elle, car nous en rigolions beaucoup, car tout restait dans le domaine de la rigolade. « Je vais aller chercher des croissants et des boissons chaudes. Toi reste ici, ton fils à besoin de rester dans tes bras. », lui avouais-je avec un doux sourire, alors que je lui caressais du bout des doigts la joue, avec de les glisser sous son menton. Puis je quittais la pièce, avant de me diriger vers la cafétéria de l'hôpital que je ne connaissais malheureusement que trop bien pour y avoir passé de nombreux examens cardiaques avant ma transplantation. J'allais prendre un café et deux chocolats chauds, au cas où Ben se réveillerait. Pour ma part, je préférais finalement un chocolat, devant réduire au maximum la caféine. J'allais acheter quelques croissants et pains au chocolat, avant de revenir jusqu'au bureau de la jeune femme. « Et bien, ils commencent tous de plus en plus à proposer les petits déjeuners français. J'adore les pains au chocolat. » J'affichais un large sourire enfantin, avant de m'asseoir de nouveau dans le canapé.
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MessageSujet: Re: Peignons ces roses en rouge! • • Edward Peignons ces roses en rouge! • • Edward EmptySam 26 Fév - 16:22

▬ Un séducteur peut être un adversaire, un ami, un confident, c'est un être à part.
Surtout lorsqu'il vous sort de la panade: Il devient alors votre meilleur ami.


Addison ne pu s’empêcher d’afficher un sourire franc à l’entente de chaque provocation d’Edward. Il était doué, il n’y avait pas à dire…Nettement plus qu’elle, qui manquait encore cruellement de pratique. Elle n’avait pas eu tant d’occasion que cela de s’adonner à de la séduction, surtout ces derniers temps. Bien trop préoccupée par son travail et son rôle de mère, sa vie personnelle passait au second plan. Rien n’était plus important que l’éducation de Benjamin, et le fait qu’il se développe dans un environnement stable. Elle remercia donc d’un sourire entendu l’attention d’Edward, qui s’empressa d’aller leur chercher de quoi petit déjeuner tandis qu’elle conservait son fils dans ses bras. Addison se surprit à le bercer en caressant ses cheveux d’un noir de geai d’une main douce. C’était un réflexe qu’elle avait pris avec le temps, sans doute parce que Benjamin ressemblait énormément à Derek physiquement. Il était à la fois joueur et charmeur comme son père, et possédait ce même petit sourire malicieux qui la faisait littéralement fondre. Comment ne pas céder à certaines de ses doléances alors que c’est si gentiment demandé ? Pour rien au monde elle ne l’aurait lâché, car sa respiration était tellement bien rythmée que cela la berçait presque. Si Edward n’était pas revenu, probablement se serait telle laissée enlacer par ce bon Morphée, lui tendant passablement les bras depuis un certain temps. Mais l’odeur attractive du café et des croissants et autres pains au chocolat fraîchement cuit suffit à la maintenir éveillée. D’un geste délicat, maternel, Addison allongea son petit bout de chou sur le canapé afin qu’il puisse rester au pays des rêves encore un moment, et ne manqua pas de le couvrir avec une épaisse couverture. A croire que c’était une habitude de le faire dormir ici…Disons que ces derniers temps, il avait du mal à rester longtemps dans l’appartement qu’ils habitaient, et sa chambre l’effrayait sans arrêt. Addison ne savait pas exactement à quoi attribuer ce comportement étrange : Elle n’avait pas été plus absente que d’habitude, elle avait même été davantage présente, mais ce rythme sans arrêt changeant n’était plus possible, et elle le savait bien. La jeune femme avait donc la ferme attention de demander davantage de disponibilités au chef de chirurgie dans la semaine, en faisant en sorte qu’il embauche un second chirurgien obstétrique. C’était la seule solution pour qu’elle puisse passer davantage de temps avec son fils, qu’elle soit en mesure d’aller le prendre régulièrement à l’école et de veiller à ce qu’il ne reste pas sans arrêt avec une nounou qu’il n’aimait pas. Benjamin avait besoin de sa mère, autant qu’Addison avait besoin de son fils. C’était un lien tacite présent entre eux, et que nul n’aurait su contester. Il n’y avait qu’à voir la façon dont elle le bordait pour comprendre à quel point il s’agissait d’un trésor inestimable à ses yeux. Elle prit son temps avant d’aller rejoindre Edward à son bureau, et de s’emparer d’un pain au chocolat à la manière d’une affamée, comme si elle n’avait pas mangé depuis trois semaines. Dans un sens, ce n’était pas tout à fait faux, étant donné qu’elle mangeait toujours sur le pouce, et fort mal. Rien à voir avec les petits plats équilibrés qu’elle s’arrangeait toujours pour préparer à Benjamin afin que la nounou n’ait plus qu’à les lui servir.

ADDISON – « Merci aussi pour ça. On dirait que ma dette s’allonge, dis-moi ! Mais j’y pense…Pour en revenir à notre petite conversation, tu ne trouves pas que Ben est encore un peu jeune pour se battre ? C’est un petit homme encore, on peut lui laisser un peu d’innocence encore. La semaine dernière, il a offert sa première fleur à une fille, j’étais à la limite de fondre en larmes. J’ai hâte de voir les filles lui courir après…Je suis sûre qu’il va en briser, des cœurs ! Il n’y a qu’à voir comment il joue les Casanova avec sa mère, ça promet pour la suite…Je m’amuse souvent à imaginer quelle voie il va se choisir, en fait. C’est une idée fixe, parfois ; je sais qu’il a des étoiles dans les yeux dès qu’il voit un match de base-ball, mais ça ne veut peut-être rien dire. Nous y allons tous les dimanches lui et moi, et bientôt, je compte avoir des places pour un vrai match. Je veux l’initier au seul sport que je connais…J’ai déjà investit dans les casquettes et tout l’attirail, je suis sûre qu’il sera ravi. »

Un regard légèrement rêveur braqué contre son fils qui dormait toujours, la jeune femme prenait la peine de ne pas s’exprimer trop fort, chuchotant afin de ne surtout pas le réveiller. Tout en dégustant son pain au chocolat, se délectant de temps à autre d’une gorgée de café, Addison se rendait bien compte qu’elle devait passer pour la pire maman poule que la terre ait jamais connue. Ce n’était pas bien grave, puisqu’elle remplissait ce rôle à merveille…A défaut d’avoir un mari aimant pour la soutenir dans le bon comme dans le mauvais, elle faisait office de mère, de père, de bourreau et même d’entraîneur sportif de temps à autre, quand Benjamin insistait pour aller sur la voiture de golf sur le terrain voisin de leur résidence. « Tu voudrais venir avec nous si j’arrive à avoir des places ? » lança-t-elle sans prévenir, comme possédée par une illusion divine. Après tout, ils ne faisaient que se voir en coup de vent bien souvent, et quand elle l’appelait, c’était avant tout parce qu’elle était coincée vis-à-vis de son fils. Ce n’était pas l’idée qu’elle se faisait de leur amitié, bien au contraire. Addison souhaitait donc faire l’effort d’être disponible pour Ben, mais également pour les amitiés en or qu’elle avait la chance de posséder. Edward méritait mieux que quelques minutes de temps à autre, avec des horaires impossibles comme aujourd’hui.

ADDISON – « Plutôt que de se voir quelques minutes de temps en temps, que dirais-tu de toute une après-midi base-ball ? Je ne sais pas si tu aimes ce sport, mais je suis sûre que Ben serait ravi si tu pouvais venir, et je ne te cache pas que moi aussi. Je suis prête à négocier avec Maria s’il le faut. Et ne va pas croire qu’il y a une tentative de séduction vile là-dessous, avec ton imagination si fertile ! »
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MessageSujet: Re: Peignons ces roses en rouge! • • Edward Peignons ces roses en rouge! • • Edward EmptyDim 27 Fév - 22:02

Peignons ces roses en rouge! • • Edward 4 Peignons ces roses en rouge! • • Edward N56eiv




Ainsi je rentrais dans le bureau, les mains totalement pleines, essayant de tenir de façon habile deux des boissons dans une main, et la troisième avec les pains au chocolat et croissants dans l'autre. Je fus soulagé de pouvoir poser le tout sur le bureau de la charmante rouquine, car si j'avais encore dû faire quelques mètres, j'aurais tout fait tomber, sans aucun doute. Et à peine je m'asseyais sur une des chaises, Addison m'avait rejoint, prenant une des pâtisseries françaises pour la dévorer comme si elle n'avait pas manger convenablement depuis très longtemps. Je haussais vaguement les sourcils, avant qu'une sourire vienne se déposer sur mes lèvres. Elle était attendrissante de la sorte. Et, alors que ma chaise était posée à côté de celle de Rochester, je pus aisément passer ma main dans son dos, déposer un doux baiser sur sa joue, et chuchoter à son oreille « Bon appétit », sur un ton gentiment moqueur, mais plein de tendresse également. Puis je me redressais, afin de prendre également un pain au chocolat, tout chaud, qui venait à peine de sortir du four. Le cacao y était fondant. Un vrai délice. Je déposais le gobelet contenant du café en face d'Addison et lui adressais un petit clin d'œil alors que j'avais la bouche trop pleine pour parler.

Mais la jeune femme le fit pour moi. Ce qui est amusant avec elle, c'est qu'elle parle, encore et encore, elle fait de longs monologues, sans jamais s'arrêter. Elle est tellement partie dans son discours qu'elle ne se rend même pas compte qu'il est parfois difficile de la suivre, surtout pour un hyperactif comme moi qui est incapable de rester concentrer longtemps sur la même chose, trouvant toujours quelque chose à regarder, ou bien laissant diverses pensées prendre en otage mon esprit. Mais au final, on en riait plus qu'autre chose. Je trouvais Addison très attendrissante ainsi et je me plaisais à être présent pour elle. Je l'apprécie beaucoup, que voulez-vous ? Donc voici une scène assez typique entre nous :

« On dirait que ma dette s’allonge, dis-moi ! » Ça, bien évidemment, mon cerveau le capte très bien, et mes pensées deviennent très vite peu catholiques. « […] C’est un petit homme encore. » J'ai un train de retard, je suis toujours en train de penser à ce que je pourrais lui demander comme service pour qu'elle se rachète, mais à chaque fois, ça vire en un scénario de film pornographique. « […] j’étais à la limite de fondre en larmes. » Je relève soudainement la tête et me perds dans son regard. « Mh, mh... », lançais-je. En fait, comme je n'ai pas suivi ce qu'elle a dit auparavant, je n'étais pas en mesure de comprendre sa dernière phrase. Et merde ! Elle vient d'en dire encore trente. « […] quelle voie il va se choisir, en fait. » God, elle a vraiment de beaux yeux. Je soupire intérieurement. Pourquoi je suis en couple ? Elle me rend fou. Et regardez-moi ses lèvres. Quel homme ne rêverait pas de les embrasser ? Et là, mes yeux glissent discrètement sur son décolleté. J'adorerais y fourrer mon nez, ou bien y déposer la main. Mais c'est toujours le même soucis. « […] Nous y allons tous les dimanches. » Moi aussi j'aimerais rendre visite à ses seins tous les dimanches... Et me voilà rêveur. Non, non Edward ! Et Maria alors ? Oui... c'est vrai... Elle aussi elle a une poitrine généreuse en étant enceinte. Un fin sourire se dessine sur mes lèvres à cette pensée. « […] casquettes et tout l’attirail. » Ouaou, un oiseau vient de passer à raz de la fenêtre. Ça aurait été marrant qu'il se mange la vitre en fait. Un peu comme la chouette dans Harry Potter ! Et BAM ! Non ça doit faire mal. Pauvre oiseau. « Tu voudrais venir avec nous si j’arrive à avoir des places ? » Je relevais d'un coup la tête et croisais le regard d'Addison. Des places ? Des places pour quoi ? Et là, je me sentais bien idiot. « Euh... », laissais-je échapper de mes lèvree, les fossettes sur mes joues barbues. Je n'ai même pas le temps de répondre. Comment ça une imagination fertile ? Moi ? Pas du tout... ! Je finissais la pâtisserie. « Je préfère le basket ball, mais pourquoi pas. Ça pourrait être amusant. J'ai bien envie de te voir avec une casquette et un hot dog dégoulinant de mayonnaise dans la main. » Nouveau sourire en coin. Comment ça je la charrie ? Mais non...

Je tournais un court instant la tête vers le petit bambin qui dormait bien paisiblement sur le canapé, sa tête brune posée contre l'accoudoir. Et, comme s'il avait soudain senti un regard sur lui, il sortit des bras de Morphée et ouvrit ses petits yeux. Nous nous regardâmes. Il était tout simplement attendrissant, avec cette mine endormie sur le visage. Je me levais donc et allais le prendre dans mes bras. Il se laissa faire. Je revenais à ma place, et il vint s'asseoir sur mes genoux. « Tu veux un chocolat bonhomme ? » Ben leva les yeux vers moi et hocha la tête. Je lui donnais donc le gobelet qu'il prit entre ses petites mains. Et, comme je le savais petit gourmand, je piochais un pain au chocolat du petit sachet et le lui tendais. Là, une expression radieuse s'ancra sur son visage. « Merci ! », s'exclama-t-il avant de le prendre et de croquer dedans. Je posais mes yeux dans ceux d'Addison et lui adressais un sourire pour lui prouver que j'avais la situation bien en main. Et, à peine il prit sa petite collation, qu'il décida de se caler davantage contre moi et de refermer ses yeux. Je le gardais dans mes bras, le berçant doucement. Oui, c'est dans ce genre de moments que l'on voyait que j'étais fou des gamins, car je posais apparemment sur eux un regard pétillant, des yeux remplis d'étoiles. Dans le fond, ça ne devait pas être faux. Benjamin s'endormit de nouveau. Il était exténué et pour cause, à cet âge là, on a besoin de longues nuits de sommeil. « Il est vraiment trop beau... », murmurais-je.

Je me levais et allais le reposer doucement sur le canapé. La couverture remontée jusqu'à lui, je déposais un baiser sur sa tempe, et me surprenais un instant à caresser ses cheveux, l'observant avec un regard plus que protecteur. Même s'il n'était pas mon fils, Ben représentait une personne très importante à mes yeux. Je le connaissais depuis mon arrivée aux États-Unis, plus précisément à San Francisco, c'est-à-dire depuis juillet-août 2009. Un an et demi déjà que j'étais ici. Addison m'avait connu lorsque j'étais encore avec mon ex-femme, avant que nous divorcions quelques mois après être arrivés. Ensuite j'ai enchaîné quelques conquêtes, puis suis tombé dans les bras de Maria, en août 2010. Quoi qu'il en soit, Benjamin avait trois ans. Je le connaissais depuis un an et demi. Je le voyais grandir, j'étais présent pour ses anniversaires et autres moments importants dans sa vie. À Noël, il a toujours un cadeau de ma part, comme Addison aura toujours ses chocolats pour la Saint Valentin. On tisse des liens avec le temps. Aujourd'hui, la jeune femme et son fils font partis de ma vie. Je regrette juste le fait de ne pas avoir pu assister aux premiers pas de Ben, mais pour cela, j'aurais dû débarquer dans le Nouveau Monde un peu avant tout de même. Et je sentais que le petit garçon finissait par me voir comme son image paternelle, dans la mesure où son abruti de père soit absent. Ainsi, j'étais tonton Ed, son tonton Ed. Le seul homme à pouvoir approcher sa maman. Un brave petit homme qui n'abandonnera jamais sa mère. Ils se soutiennent, l'un comme l'autre, et ça continuera toujours ainsi.

Je me redressais finalement, puis revenais jusqu'au bureau d'Addison. Je la regardais un instant dans les yeux, une mine légèrement inquiète sur le visage, alors que la fatigue commençait à pointer peu à peu le bout de son nez. « Repose toi un peu ma belle. Tu as l'air crevée. » Je lui adressais un beau sourire en coin qui, apparemment, faisait craquer les femmes, même si je n'ai jamais vraiment comprit pourquoi. « Je reste ici, comme ça, si on t'appelle à nouveau pour une opération en urgence, tu m'auras sous la main pour ton p'tit bout. » Le fait est que je suis très protecteur envers Ben, comme envers Addison. Elle le savait très bien. Et même si j'adorais la taquiner, je ne pouvais m'empêcher de m'inquiéter pour elle à cause de son travail. Elle n'avait probablement pas le temps de se reposer.
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MessageSujet: Re: Peignons ces roses en rouge! • • Edward Peignons ces roses en rouge! • • Edward EmptyLun 7 Mar - 21:10

▬ Un séducteur peut être un adversaire, un ami, un confident, c'est un être à part.
Surtout lorsqu'il vous sort de la panade: Il devient alors votre meilleur ami.


« Magnifique tu veux dire, c’est mon fils après tout » ajouta-t-elle aussitôt, un sourire malicieux sur les lèvres. Addison s’était levée de la chaise, juste pour avoir le plaisir de retourner border son petit trésor qui venait de se rendormir. Sa capacité à dormir dans n’importe quel lieu l’avait toujours étonnée. Il était, semble-t-il, fidèle à son rôle de fils de chirurgien, acceptant n’importe quel petit coin où il pourrait piquer un petit somme. Addison s’agenouilla délicatement, sans faire de bruit, afin de le couvrir à nouveau, non sans passer une main maternelle dans sa chevelure bouclée d’un joli châtain doré. Pour être magnifique, Benjamin l’était. S’il avait hérité des beaux yeux de sa mère, il avait pris toutes les expressions de Derek. Ce petit sourire narquois, à la fois provocateur et charmant, notamment. Ce petit bout haut comme trois pommes était déjà capable de faire fondre le cœur maternelle d’Addison, et pourtant, dieu sait qu’il lui en fallait. Quelques belles paroles ne pouvaient se prétendre capable de la séduire aussi facilement. Bien au contraire, en tant que romantique indécrottable, la jeune femme avait besoin de rêver, d’avoir des pétales et des étoiles dans les yeux. Une simple invitation à boire un verre ne pourrait jamais être suffisante…A part pour une entrevue en tout bien tout honneur, auquel cas c’était nettement plus que à quoi elle aspirait. Addison avait, en somme deux côtés de tempérament bien distincts : Elle était la séductrice et la maman. La première était la reine du battement de cils empreint de sous-entendus évidents, l’autre était câline, protectrice et était particulièrement regardante sur ses manières de faire et sur son vocabulaire. C’était celle-ci qui s’occupait si bien de son fils, bien qu’elle soit un chirurgien de renommée passablement occupé. Cela ne l’empêchait pas de partager un moment agréable avec Edward, entre deux urgences, à boire un café bien chaud et à déguster quelques pains au chocolat. A ce propos, cela faisait quelques heures qu’une question lui brûlait les lèvres, et qu’elle la retournait sous toutes les coutures sans trouver comment en parler exactement. Pourtant, cela faisait un certain temps maintenant qu’ils se connaissaient et qu’ils n’avaient aucun mal à se confier l’un à l’autre. Edward était la seconde personne en qui elle avait une confiance aveugle, juste après sa propre sœur et en même position que Samuel, son ami de toujours. Néanmoins, la question de Derek en personne n’était pas nécessairement à aborder de manière légère. Addison avait besoin de réfléchir aux conséquences. Elle lui en avait déjà parlé, à demi-mot, tout en sachant qu’à l’époque elle n’était pas capable d’aligner trois phrases en la matière sans fondre en larmes. Ce n’était que maintenant qu’elle ne se sentait plus divorcée que la question se posait véritablement…S’il n’était pas réapparut dans sa vie quelques jours auparavant, sans doute n’en n’aurait-elle jamais parlé de manière aussi précise…Mais à situation désespérée, mesure désespérée.

ADDISON – « Ben a mes yeux, mais il a beaucoup pris de son père. Je ne sais pas si tes enfants te ressemblent plus ou s’ils ont énormément pris de leur mère, mais en ce qui concerne Benjamin, je reconnais Derek à chaque fois que je le regarde. Ce sourire, qui se veut charmant et manipulateur sans même qu’il ne s’en rende compte…Il va en faire chavirer des cœurs, c’est une certitude. Pour être franche, le voir en si bonne santé me comble de joie, ça emplit mon cœur maternelle d’une sorte de béatitude que je n’avais jamais connue auparavant. Je m’aperçois à quel point ma vie était vide avant qu’il ne vienne au monde…Sincèrement. J’étais épanouie par mon travail, un véritable bourreau en la matière ! Mais je n’avais pas l’essentiel. Derek me l’a apporté, pendant dix années merveilleuses. Tu comprendrais, toi, si ta femme te demandais de signer les papiers du divorce alors que tu rentres de trente-deux heures de garde, que tu n’as pas dormi depuis un lustre et que tu es persuadé que ton couple est la franche réussite de ta vie ? J’ai voulu comprendre, au début, ce que j’avais fait de mal pour être mise à la rue de cette manière. Derek m’a structurée, il m’a rendue meilleure, et il m’a littéralement détruite. J’aurais beau essayer, je ne serais plus jamais cette femme équilibrée que j’étais autrefois. »

Soupirant doucement face à cet état de fait, Addison embrassa doucement son fils sur le front, avant de le border comme il fallait, se mettant à sourire alors qu’il poussait un petit gémissement d’aise. Ca, en revanche, il le tenait d’elle et de nulle autre. Addison n’émettait jamais le moindre ronflement, en revanche, il n’était pas rare de l’entendre s’étirer avec plaisir, même en pleine nuit. La jeune femme conserva son délicat sourire jusqu’à ce qu’elle se place à nouveau dans son bureau, buvant une gorgée de café pour se remplir d’un courage qu’elle espérait absolu : Il ne fallait pas que celui-ci lui fasse défaut alors qu’elle s’apprêtait à passer par la case confidences sans toucher dix mille francs.

ADDISON – « Derek a déménagé, il ne vit plus à New York. Je n’ai pas dit tout cela pour te gêner ou pour jouer les plaignantes, tu sais bien que ce n’est pas mon genre…Mais le fait est que mon ex-mari a réussi à avoir un poste ici, dans le même hôpital que moi, et que j’ai à nouveau l’impression que ma vie est un chaos absolu. Tu sais combien de temps cela m’a pris de ne plus me sentir seulement divorcée, mais à nouveau femme ? Pratiquement trois ans. Ben y est pour beaucoup, et tu n’es pas étranger au fait que je me sente mieux, du reste. Je ne sais pas ce que veut Derek, mais il n’est pas au courant de l’existence de Ben. Enfin, il l’a vu l’autre jour, j’ai tenté de lui dire qu’il était son fils mais il ne m’a pas écoutée. Qu’est-ce que j’attendais, hein ? Il m’a abandonnée et j’ai appris trois jours après que j’étais enceinte. Je ne peux rien attendre d’autre d’un salaud de son envergure. »

Fallait-il qu’elle soit sincèrement atteinte par son retour pour se permettre de prononcer un tel mot. Addison était la politesse et la retenue par excellence…Mais Derek venait de remettre un fouillis considérable dans sa vie, et fatalement, si elle ne lâchait pas rapidement du lest, elle sentait qu’elle allait craquer d’une seconde à l’autre. Par malchance, il fallait que ce soit sur Edward que cela tombe…Ce fut sans doute pourquoi elle n’avala plus rien pendant de longues minutes, et ne cessa de passer et repasser ses mains contre son visage. Il avait raison, elle était épuisée…Mais dans l’état d’énervement dans lequel elle se trouvait, jamais elle n’aurait été en mesure de fermer l’œil ne serait-ce qu’une seconde.

ADDISON – « Je suis désolée de te parler de tout ça. Je ne voulais pas plomber l’ambiance de quelque manière que ce soit, et pour me rattraper, je vais tâcher de nous trouver des places pour un prochain match de basket. Comme ça, tu auras ton sport favori, et la vision de moi avec une casquette. Pour le hot-dog, il y aura toujours moyen de le faire après, je pense. »

Fidèle à son tempérament à la fois optimiste et changeant, la jeune femme esquissa un clin d’œil avant de se lever et de se diriger vers Edward, qu’elle obligea à la rejoindre en position debout. Pourquoi faire ? Le serrer contre elle. Une étreinte amicale, chaleureuse, la seule et unique chose dont elle semblait avoir besoin en dehors du sommeil et de la présence de son fils.

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