MILITINE ; MARTIN

«Je suis désolé jolie fleur, mon seul objectif est de le détruire et pour ça je dois t'emporter avec moi..» Il y a toujours une certaine méchanceté à rire de quelqu'un et la méchanceté est bien le signe le plus évident d'impuissance que je connaisse. • • Robert Escarpit

«  Bien aujourd’hui nous allons visiter le palais de justice de San Francisco. Durant cette visite, vous devrez écouter une conférence et bien sûr répondre à tout type de questions. J’attends de vous une tenue irréprochable, vous êtes les ambassadeurs de Berkeley, ne nous causez pas de tord et soyez tranquilles ! Bien maintenant rassemblez vos affaires nous y allons § ». C’est ça cause toujours. Comme si la classe de droit allait bien se tenir. Ce n’était pas parce que c’était une classe de droit que justement les élèves étaient coincés bien au contraire. Ils savaient très bien se divertir et être extravertis. Ce n’était qu’une question de comportement. Rien de plus, mais bien qu’ils soient très bien élevés les élèves de Berkeley ne se gênaient pas pour faire semer le doute sur leur réputation de bosseurs. Martin rassembla ses affaires dans le sac à bandoulière qu’il posa sur son épaule gauche. Sa veste en cuir sur ses épaules, il était le portrait craché de son frère jumeau, ce qui l’énervait plus que tout autre. Chaque personne avait appris qu’il avait un frère jumeau, ce genre de nouvelle gambadait vite dans les couloirs pour titiller l’oreille de ses chers élèves. Berkeley était connue pour être une université qui n’avait pas de secrets. Ce n’est pas dans ce genre de bâtiment que l’on va faire croire à qui que ce soit que Aymeric et lui n’étaient pas frères jumeaux alors qu’ils se ressemblaient comme deux gouttes d’eau. C’était du pur mensonge. Mêmes les idiots basiques avaient depuis longtemps remarqué cette ressemblance. Mais de là à ce qu’ils soient frères, c’est la goutte qui fait déborder le vase. Au loin dans la cour de récréation, une jeune femme de son groupe de classe et allait courir retrouver sa véritable ombre semblable à celle de Martin. Il les fusilla du regard, apercevant les mouvements similaires qu’ils exécutaient. Ils étaient en train de s’embrasser tiens, tiens, le frère jumeau avait une petite amie, c’était une première il venait de l’apprendre, il faut dire aussi qu’il n’avait pas trop cherché à en savoir plus sur son frère. Il s’en fichait de lui. Il pouvait bien mourir devant lui, Martin ne lui serait d’aucune aide, quoi que ….C’était à débattre. La femme qui revint vers son groupe lui était familière. C’était Militine Léa Penrose. Une fille plutôt banale bien que très jolie. Elle ressemblait aussi à Constance. Quel ne fut pas l’horreur qu’il vit devant lui quand il crut ne serait-ce qu’une seconde que c’était Constance au fond de la cour. Il ne manquait plus qu’elle soit avec lui, là c’était le pompon. Il ne s’en remettrait pas et maudirait son frère jusqu’à la fin de sa vie. La jeune femme se mit à ses côtés pour rattraper les autres qui étaient bien loin. Martin resta là à l’analyser. Il était au courant de certaines rumeurs. Elle aurait été anorexique. Heavynne, la femme qui lui était destinée pour se marier lui avait dit alors qu’ils étaient enfants. Militine et elle auraient été en compétition pour être la plus populaire. Un combat de véritables lionnes. Martin se mordilla la lèvre inférieure dès qu’il eut une idée derrière la tête, pourquoi ne pas la séduire et essayer qu’elle brise son couple ? Son frère serait de nouveau seul, vulnérable face à cette nouvelle, c’était la meilleure idée qu’il n’eut jamais eu durant toute sa vie. Le professeur de droit les rassembla en cercle. Souriant une nouvelle fois avant de les laisser rentrer dans le bus. «  Vous vous mettrez par deux pour répondre au questionnaires, ainsi nous savons que vous irez plus vite. Allons-y et amusons-nous !  ». Comme si l’on pouvait s’amuser dans ce genre de sortie pédagogique ? On ne pouvait rien faire de spécial sauf de suivre les petits moutons du troupeau et faire comme eux. Il fallait répondre aux questions, et se taire pour bien écouter et comprendre ce que disaient les vieilles personnes qui allaient surement leur faire des commentaires sur la façon dont-ils allaient gérer le monde. Mais ce qu’ils ne savaient pas c’est qu’ils géraient déjà tous le monde mais à leur façon. Chacun avait sa propre vision du monde et sa propre personnalité. Quand on réfléchit à celle de Martin on se rend compte que sa vision des choses est de gouverner le monde et de faire régner le mal jusqu’à ce que les autres souffrent, mais en dessous de cette coquille, Martin était encore plus humain que le commun des mortels. Dans le bus, il se positionna non loin de Militine. Puis, on leur annonça les groupes choisis. Martin se retrouvait avec Militine. Sourire en coin de ses lèvres, il regarda non loin de lui Maddox qui lui faisait un signe de la tête, avait-il seulement tout compris? Non ce fut impossible; mais les deux jeunes se ressemblaient tellement qu’ils étaient le mal en personne. Descendant du bus en dernier, Martin se positionna à côté de Militine. Un sourire Email Diamant sur les lèvres, le regard légèrement envoûtant, il s’intéressait à elle mais pas de la meilleure des façons. Martin saisit sa main et l’embrassa en souriant d’un côté. «  Tu es Militine ! On m’a tellement parlé de toi ! Je suis heureux de faire enfin ta connaissance, depuis le temps que je désire en savoir un peu plus sur toi, ça me fait plaisir de faire ce questionnaire avec toi. Je ne me suis pas présenté, je m’appelle Martin De Thomas, je suis le frère d’Aymeric de Lavignères. Inutile que je te dise qui c’est étant donné que mon frère est ton petit ami. ». Martin avança avec elle pour se mettre sur le côté, il n’avait pas vraiment envi que tout le monde se mette à parler avec eux, il risquait de ne pas en savoir davantage sur elle, ce qui serait dommage. Il ne voudrait pour rien au monde perdre sa chance avec cette charmante créature. Et dire qu’elle était le sosie de Constance. Cette nouvelle lui donnait l’impression de recevoir un pieu en plein dans le cœur, comme si on avait décidé qu’il ne meure à l’instant même. Mais bref, ce ne devait être qu’une simple coïncidence. Il devait encore trop penser à elle pour se permettre ce genre de déclaration. « Je dois dire que mon frère a un bon goût côté femme, tu es tout à fait charmante ! Tu dois bien conquérir des cœurs perdus. ». Martin parfait gentleman italien. Il se mettait à parler avec son accent italien après tout il avait mis de nombreuses années à apprendre cet accent autant s’en servir maintenant. C’était le moment parfait.

MARTIN & MILITINE ”

« Many of life's circumstances are created by three basic choices: the disciplines you choose to keep, the people you choose to be with; and, the laws you choose to obey »

« Bien aujourd’hui nous allons visiter le palais de justice de San Francisco. Durant cette visite, vous devrez écouter une conférence et bien sûr répondre à tout type de questions. J’attends de vous une tenue irréprochable, vous êtes les ambassadeurs de Berkeley, ne nous causez pas de tord et soyez tranquilles ! Bien maintenant rassemblez vos affaires nous y allons. » Jamais une classe de droit avait obéit à ce genre de règlement, pourtant vous tous comme moi auriez tendances à croire que se sont les étudiants les plus sage de Berkeley. Et bien vous vous trompez. Militine prit tous ses bouquins et les enfonça au fond de son sac avant de se joindre au groupe et de se diriger vers l’extérieur ou un autobus scolaire les attendait. Une fois à l’extérieur la jeune femme vit au loin celui qui fessait battre son cœur. Elle décida d’aller le rejoindre, au départ elle voulait que le saluer puisque leur relation était toujours un secret. La belle brune avait un petit copain qu’elle n’arrivait pas à quitter par peur des représailles. Heureusement Aymeric était compréhensif et ne l’avait pas poussé à quitter cet autre homme, du moins pas encore. Mili ne pu s’empêcher de sauter au coup de son amour et de l’embrasser passionnément alors qu’elle savait qu’ils risquaient de se faire voir. Après tout, elle ne parlait à personne dans cette classe et cru que les risques étaient plutôt faible que ce baiser se rendre aux oreilles de Woody, celui qu’elle était supposer aimer. Le groupe commença à s’éloigner et elle du quitter son bel Aymeric, elle lui fit un dernier baiser avant d’aller rejoindre le groupe d’étudiants. Militine se retrouva aux cotés de Martin, elle avait toujours trouvé que lui et Aymeric se ressemblait beaucoup trop pour ne pas être de la même famille. Ressèment elle avait entendu une rumeur les concernant, les rumeurs avaient le don de se propager à la vitesse de l’éclaire sur le campus. Ils seraient supposément frères jumeaux adopté par deux familles différentes. Elle se mit alors à imaginer se que serait sa vie si elle avait été séparé de son propre frère à la naissance puis décida de laisser ces pensé mourir au fond de sa mémoire, elle ne pouvait décidément pas vivre sans son frère, son autre moitié. La jeune femme n’avait pas plus envie que ça de lui adresser la parole, Martin avait beau être le frère de celui qui fessait battre son cœur, mais d’après la façon dont Aymeric le lui avait vaguement décrit, cela ne donnait pas trop envie de se rapprocher du jeune homme. Quoiqu’elle sache très bien que parfois les gens n’arrivaient pas à voir le meilleur chez les autres, la personnalité plutôt renfermer de la jeune Penrose la força à porter le regard au loin comme si elle ne l’avait pas reconnu. Le petit groupe d’étudiants pénétra enfin dans l’autobus scolaire, la jeune femme alla directement s’installer au fond près d’une fenêtre. Du coin de l’œil Militine suivi Martin et fut enchanté qu’il ne vienne pas s’assoir à ses cotés. Une fois tous les étudiants installés et semi calme, le professeur s’adressa de nouveau à eux. « Vous vous mettrez par deux pour répondre au questionnaires, ainsi nous savons que vous irez plus vite. Allons-y et amusons-nous. La jeune femme n’avait jamais aimer les travaux d’équipe, elle préférait de loin travailler seul sans avoir à s’en faire avec les capacités intellectuelles de son coéquipier. L’enseignant attribua par la suite les équipes de deux. Ce n’était sans doute pas son jour de chance, Militine avait été jumeler avec Martin, elle allait devoir l’endurer toute la journée et rester civiliser qui plus est. Ils étaient arrivé au palais de justice c’était comme si l’enfer s’ouvrait sous les pieds de la jeune femme, elle quitta la réalité pour son petit monde un instant et se mit à imaginer tout le groupe tomber dans les flammes brulantes de l’enfer alors qu’elle resta là à les regarder en riant d’eux. Elle fut sortit de son rêve éveiller lorsque Martin s’approcha d’elle, il lui prit la main et lui fit la bise agrémenter d’un sourire. Le jeune homme sembla tout à coup plus charmant que ce qu’Aymeric lui avait laissé croire, mais il fallait bien plus qu’un sourire bien trop similaire à celui d’Aymeric pour convaincre la jeune femme. « Tu es Militine ! On m’a tellement parlé de toi ! Je suis heureux de faire enfin ta connaissance, depuis le temps que je désire en savoir un peu plus sur toi, ça me fait plaisir de faire ce questionnaire avec toi. Je ne me suis pas présenté, je m’appelle Martin De Thomas, je suis le frère d’Aymeric de Lavignères. Inutile que je te dise qui c’est étant donné que mon frère est ton petit ami. » Militine regarda le jeune homme un peu perturbé, elle ne savait pas vraiment quoi lui répondre techniquement elle n’était pas la petite amie d’Aymeric, du moins pas encore. Martin sembla être enjoué à l’idée de travailler en équipe avec elle, il était facile d’être plus enjoué que Militine qui avait une seule envie et c’était de prendre ses jambes à son coup sans rien dire. Après quelques secondes de silence, la jeune femme se décida enfin à ouvrir la bouche. « Heu .. Oui c’est bien moi! On t’a parlé de moi? Je ne pensais pas être aussi connu. Enchanté Martin, heureuse également de faire ta connaisse, j’avais entendu parler de toi aussi, enfin on parle beaucoup de ton frère et toi dernièrement dans les couloirs de l’université. Par contre tu trompe sur un fait, Aymeric n’est pas mon petit ami. » Les deux jeunes gens se retirèrent un peu du groupe instinctivement semble-t-il. Militine en fut plutôt heureuse, elle n’avait pas envie que tout le monde entende parler d’Aymeric et elle, puisqu’il ne devait pas y avoir d’Aymeric et elle, ce couple qui semblait pouvoir être l’un des plus parfait ne devait pas exister. « Je dois dire que mon frère a un bon goût côté femme, tu es tout à fait charmante ! Tu dois bien conquérir des cœurs perdus. » Il y a peu de temps, Militine aurait totalement craquer pour ce genre de commentaire à son égard, l’accent italien du jeune homme l’aurait fait rêver de nombreuses nuits. Pourtant en ce moment elle avait l’impression de se faire raconter n’importe quoi. Sans doute que Martin savait que son frère racontait des choses pas toujours gentille à son sujet et qu’il voulait tout simplement laisser une meilleure impression sur Mili. « Et bien merci! Je n’ai aucunes idées si les cœurs sont perdus, ce genre de détails m’importe peu habituellement. Je dois avouer que t’es plutôt charmant également. »

MILITINE ; MARTIN

«Tout ment en l'absence d'amour...» Dans les affaires, comme en amour, il est un moment où l'on doit s'abandonner. • • Bernard

Bien qu’il soit similaire à son frère ce n’était qu’une simple image. Leurs caractères étaient identiques bien que Martin soit le plus cruel qui existe. Il n’y avait aucun moyen de faire tomber le grand Apollon qui contrôlait le soleil sur sn orbite. Martin était cet Apollon qu’on ne pouvait pas faire tomber, il était bien trop grand, bien trop puissant pour qu’on puisse faire quoi que ce soit. Il fallait juste trouvé son point faible, son talon d’Achille. Et à cette période de l’année, Martin n’avait qu’une seule blessure c’était Constance. Il ne comprenait pas pourquoi il arrivait à être encore attiré par elle. C’était totalement impossible. Il ne pensait pas être aussi faible. Quand on aime, on est faible. On ne vit que pour une personne. Et si cette personne ne veut pas de vous ou qu’elle décède accidentellement, on se retrouve blessé, brisé. On ne sait plus où aller. Notre chemin semble noir. On a l’impression de descendre une vallée de la mort. Notre heure semble proche. Nous sommes au fond du gouffre, prêt à être aspiré par le diable. Seulement c’est lui seul qui décide si il veut de nous oui ou non. On ne peut pas donner son âme aussi facilement que l’on ne le pourrait. On pourrait trouver des éléments faciles et rapides. Pour les humains, il suffisait d’un poignard en plein cœur, un peu de poison, une dague en plein dans le cœur ou bien un rasoir pour se tailler nos vaisseaux sanguins. Les courageux le font. Mais ils ne le sont pas, ils ont surtout envi d’en finir avec eux-mêmes, ils veulent être un vague souvenir qu’on aura oublié. Mais la conscience humaine est bien plus importante. Notre vie ne se résume pas qu’à une histoire d’amour. On doit apprendre plus pour se forger. Après tout c’est en forgeant que l’on devient forgeron, nous sommes certes le seul maître de nos destinées mais il est bien dur de vivre quand tout est noir autour de nous. Martin serait bien fou de renier cette ressemblance avec Constance. Elle semblait comme elle, mais bien plus fragile. On avait autant plus envi de la protéger et non de lui faire du mal. Il se mordilla la lèvre inférieure, il ne devait pas faire une erreur quelconque. Il ne devait pas se faire attendrir. En réfléchissant un peu plus, on pouvait se rendre compte que Martin était cruellement jaloux de Aymeric. Il avait eu tout ce qu’il voulait. Il avait une femme magnifique, semblable à Constance. Une personne de confiance qu’il pouvait aimer et protéger. Il avait une véritable présence dans ce monde, il n’était pas vide comme on le pensait. Il n’était pas aussi froid et aussi solitaire que son frère. Martin était tout le contraire. La haine le rongeait, cette force prenait soin d’être la reine de son destin. Elle décidait pour lui. Elle se manifestait à travers lui. Elle voulait le faire sombrer et elle y arrivait. Martin était cruellement jaloux de son frère. Il avait son apparence et une femme semblable à celle qu’il voulait. Il aurait voulu les voir se disputer que plutôt de s’embrasser. Martin lui n’était pas habitué à l’amour. Il y avait goûté et ne pouvait pas s’en empêcher. Il voulait une nouvelle fois y sombrer et se donner corps et âme. Mais il était si têtu et si impulsif qu’il ne pouvait pas supporter qu’on ait une certaine emprise sur lui. Oui il le reconnaissait. Militine lui faisait un de ces effets, elle était la grâce incarnée. Ses longs cheveux au vent flottaient avec légèreté. Ses lèvres rosées semblaient être deux roses sur le point d’éclore. La couleur intense de ses prunelles chocolats pouvaient ensorceler n’importe quelle homme. Il fallait être véritablement fou pour ne pas désirer cette femme. Totalement stupide. Son frère n’avait pas droit à ce bonheur ! Martin devait y goûter avant lui. Mais comment faire ? Forcer Constance à revenir ? Ce n’était pas son genre, elle avait une vie, il devait tirer un trait dessus. Perdita pouvait intervenir dans un amour, Noelynn aussi, mais seraient-elles à la hauteur ? Militine semblait l’être. Elle semblait si heureuse dans les bras de son amant que cela en était déconcertant. Faisant tourner sa Rolex à son poignet, il regarda le bus se descendre, il devait se rendre à son tour dans le palais de justice avec sa classe de droit, mais avant il devait faire un pacte avec le diable. Séduire Militine. Mais il pouvait perdre et ressentir une attirance pour elle. Ce n’était pas le moment de tomber amoureux. Si on voulait une troisième guerre mondiale, il fallait exactement que ce soit cela. Mais à cette vision des choses, un grand sourire se tordit sur le visage du bel albâtre. Il sortit avec hâte pour rejoindre celle qui était sa victime. « Heu .. Oui c’est bien moi! On t’a parlé de moi? Je ne pensais pas être aussi connu. Enchanté Martin, heureuse également de faire ta connaisse, j’avais entendu parler de toi aussi, enfin on parle beaucoup de ton frère et toi dernièrement dans les couloirs de l’université. Par contre tu trompe sur un fait, Aymeric n’est pas mon petit ami.  ». Entendre parler de lui ? Il en avait l’habitude, si elle savait le nombre de femmes qui avaient craché dans son dos. Elle serait forte surprise du mal qu’il pouvait faire et ne resterait pas là à bavarder avec lui. Elle prendrait plutôt ses jambes à son cou et partirait droit devant. Alors elle n’était pas sa petite amie.. Bonne dissimulation, mais Martin était sûr d’une chose cela était qu’il s’agissait bien de la femme dont Aymeric avait parlé. Celle qui lui redonnait son âme. Celle qui arrivait à le rendre heureux. Ce ne pouvait pas être une autre femme, c’était elle. Elle était sa destinée. Sourire sur les lèvres, il laissa glisser comme une lettre à la poste. «  Si tu savais du nombre de fois où l’on parle de moi dans mon dos tu serais bien surprise. Mais tant mieux pour moi, tu peux te forger ta propre opinion et te faire une idée sur moi. J’aurais plutôt dit le contraire, tu semblais si proche de lui. Mais puisque ce n’est pas le cas, je n’en parle pas plus. Dis-moi tu ne voudrais pas louper ce fameux cours ? Pourquoi n’allons-nous pas nous balader ? On pourrait faire une nouvelle balade et se dégourdir les jambes plutôt que de rester assis sur des chaises à s’ennuyer devant des personnes bien plus âgés qui pensent nous intéresser. ». Bien des personnes allaient certainement dormir dans la salle et recopier sur les têtes de la classe, il était courant de ce genre de pratique à Berkeley, après tout, tout le monde n’était pas intelligent. Personnellement Martin n’avait pas besoin de ça pour augmenter sa moyenne. Il savait très bien s’organiser pour obtenir d’excellentes notes. « Et bien merci! Je n’ai aucunes idées si les cœurs sont perdus, ce genre de détails m’importe peu habituellement. Je dois avouer que t’es plutôt charmant également. ». Elle ne devait pas douter d’elle-même. Elle était bien plus jolie que les milliers de Barbies qui circulaient dans l’université. A son compliment, par réflexe Martin eut un sourire. Il avait l’habitude de ces compliments, mais un compliment de temps à autre pouvait être agréable. «  Je te remercie pour ce délicat compliment. Cela me fait toujours plaisir.  ». Il regarda les autres marcher vers le palais de justice. Ils avaient l’air d’un groupe de moutons qui se suivaient les uns derrière les autres. Une petit troupeau de Berkeley, il ne manquait plus que la mascotte et on pouvait se rendre compte de l’influence qu’avaient les élèves sur leur université.