the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur Moulinex Companion ...
600 €
Voir le deal

Partagez

Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian Empty
MessageSujet: Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian EmptyMer 12 Jan - 20:54

Adrian & Abbygail

Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian Icou Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian Erw07
Même si c'est juste en face de toi, il y a quelque chose que tu ne peux avoir. Peu importe à quel point tu étires ta main, il y a quelque chose que tu ne peux jamais toucher. Même si, tu ne peux l'obtenir, il y a-t-il une lumière au bout du chemin si tu continues de chercher? Même si ton souhait n'est pas devenu réalité, il y a-t-il un petit bout de bonheur attendant quelque part? J'étais fatiguée d'avoir le coeur brisé, et aujourd'hui, je te cherche dans la nuit de ma vie. En espérant qu'un jour, ton répit brise mon agonie...

Déjà que cette pauvre Abbygail avait les nerfs à fleur de peau, lui imposer une peur panique de ce genre était à la limite de la cruauté. Adrian pouvait s’estimer heureux qu’elle ne le matraque pas de coups alors qu’il avait osé la laisser dans le noir aussi longtemps. En vérité, il n’y avait eu que quelques minutes de passées, mais tout de même. Il y avait un grand principe là-dessous, et elle ne comptait le laisser s’en tirer aussi facilement. Il ne lui restait pourtant qu’à laisser la tempête se calmer, ce fut pourquoi elle n’eut qu’une réaction minime lorsqu’il se jeta sur elle pour l’étreindre et l’embrasser. Ce qui l’étonna nettement plus, c’était cet aveu concernant le tableau. Elle ignorait totalement ce qui avait fait qu’il s’en souvienne, mais il s’en était souvenu. « Quoi, maintenant ?! » demanda-t-elle à la volée, comme s’il était dans la position de la femme enceinte et qu’il s’apprêtait à accoucher au pire moment qui soit. Néanmoins, après qu’elle ait laissé Adrian faire un maigre sac de voyage, elle se laissa conduire à nouveau vers un taxi. C’était à croire qu’ils passaient leur vie à l’intérieur de ces véhicules jaunes, dont elle ne pouvait décemment plus sentir l’odeur. Abby aurait sûrement fait une crise de nerf si la situation n’était pas ce qu’elle était…Là, elle eut simplement le réflexe de serrer fortement la main d’Adrian, comme le signe d’une nouvelle promesse qui ne pourrait se rompre. Aucun mot ne fut prononcé, d’un côté comme de l’autre, marquant bien le fait qu’ils soient aussi impatients l’un que l’autre de retrouver ce fichu tableau. Cela poserait la première pierre vers la muraille de Chine de leur tranquillité. C’était un début, un formidable départ vers une nouvelle vie. Pour cela, Abby était prête à ne faire surtout aucune réflexion désobligeante, à rester aussi calme que possible et à faire office de femme parfaite, le temps qu’il retrouve le tableau. Il serait toujours temps de faire la tête au carré à Adrian une fois qu’il irait mieux. Pour l’instant, elle prenait les devants. Alors qu’ils couraient tous deux à travers l’aéroport, comme deux âmes sœurs ayant parfaitement confiance l’une en l’autre, Abby se laissait pleinement guider par sa confiance en Adrian. Une fois qu’ils furent au guichet, elle prit deux billets pour le prochain avion en direction de Paris. En deux temps trois mouvements, ils furent à bord d’un immense appareil ayant pour destination la capitale française, où ils n’avaient malheureusement pas passé que des bons moments lors de l’échange avec la Sorbonne. Mais Abby était confiante…D’où le « je t’aime » qu’elle prononça en calant sa tête contre l’épaule d’Adrian, en plein vol. Il avait beau être tard, ses paupières se faisaient lourdes et elle avait l’impression d’être énorme comme une baleine, mais elle gardait les yeux bien ouverts pour être sûre de ne manquer aucun mot de son fiancé. Chaque moment devait être vécu avec une intensité formidable, et c’était le cas. Abby serra son bras aussi fortement qu’elle le pu, se fichant de ne pas avoir son visage en face du sien. Cela n’avait aucune importance, puisqu’elle ne pouvait pas encore le voir. Un jour, peut-être aurait-elle une discussion à bâtons rompus alors qu’ils se regarderaient en chiens de faïence, mais comme ce n’était pas le cas, le fait que sa tête soit lovée contre son épaule et que ses mains serrent son bras ne pouvait pas être un souci en soit.

ABBY – « Je ne vais pas pouvoir continuer mon travail de coach, j’en ai peur. T’inquiètes pas, ce n’est pas une soudaine prise de conscience, ça fait des jours que j’y pense. J’ai de plus en plus de mal à me déplacer, et j’ai tout le temps mal au ventre. Je doute que ce soit excellent pour les jumeaux de continuer de merder. Il faut que je me calme, que je sois allongée le plus possible. Je sais, c’est pénible, surtout que je ne vais pas pouvoir te surveiller, mais crois-moi…Je suis Abbygail Vodianova. Je sais tout, j’entends tout et au risque de te surprendre, je vois tout. T’as pas intérêt à chier dans la colle si tu ne veux pas que je te botte l’arrière train une fois que tu seras rentré du travail. Et même, si tu veux arrêter de bosser pour être avec ta petite femme, c’est pas moi qui vais te blâmer, au contraire. On a pas besoin de fric, Adrian…Par contre, je vais avoir besoin que tu me tiennes la main et que tu ailles voir le psy deux fois par semaine au moins. Et, aussi, que tu me forces à manger. Avec tout le stress que j’ai ressenti, le gynécologue m’a dit que je ne grossissais pas assez. J’ai l’impression d’être une baleine ambulante, mais ce n’est pas suffisant, alors tu vas reprendre du poil de la bête et tu vas m’aider à mettre ces enfants au monde. Ca commence dès maintenant, t’as pigé ? »


Ce fut à ce moment précis qu’elle se releva, pris son menton entre ses mains pour que ses paroles le pénètre comme il fallait, avant de déposer un baiser aussi léger qu’une brise contre ses lèvres. Une petite frustration afin que le message passe, il n’y avait rien de tel. Mais cela n’empêcha certes pas Abby de prendre la main d’Adrian pour la placer contre son ventre arrondi, et de s’endormir après avoir replacé sa tête contre son épaule. Sa respiration était calme, paisible, et elle ne vit pratiquement pas le voyage filer à une vitesse pourtant folle. Ils parvinrent à Paris sans aucun mal, et la blondinette n’attendait qu’une chose, que son danseur préféré la conduise jusqu’au tableau pour qu’ils en finissent avec ces poursuites à la noix. Elle pousserait ensuite Adrian à rendre le tableau aux autorités, afin d’être blanchi et de pouvoir enfin retrouver un semblant de vie correcte. Elle estimait qu’ils l’avaient bien mérité. Cependant, dès lors qu’elle fut descendue de l’avion, la demoiselle fut prise d’une légère nausée, ainsi que d’un léger vertige. Sa plus grande erreur fut de ne surtout pas alerter Adrian, bien que son visage devienne soudainement pâle et en sueur. Jusqu’au bout, elle aurait tout risqué pour qu’il s’en sorte, même sa santé…Si ce n’était pas une ultime preuve d’amour, elle ne savait pas très bien ce que c’était. « J’ai récupéré le sac de voyage, je te laisse me conduire. Tu sais où c’est cherche bien hein ! » énonça-t-elle avec un sourire presque sincère aux lèvres. Si seulement elle avait été capable de voir, Abby aurait très certainement constaté que sa vue se brouillait peu à peu, d’autant que son énergie faiblissait. Ce n’est que grâce à une volonté d’acier qu’elle parvint à quitter l’aéroport de Roissy, main dans la main avec Adrian, le sac de voyage contre l’épaule. Mais ce fut sans nul doute le voyage de trop, le pas de trop, le stress de trop.

ABBY – « Va chercher le tableau et porte-le aux autorités, tu m’entends ? Quoi qu’il advienne, fais-le et retrouve enfin la liberté que tu mérites. »

Ce fut le dernier mot de la blondinette avant qu’elle ne s’écroule à même le bitume. Son visage était extrêmement pâle, ses membres tremblants et pour un peu, on aurait pu croire qu’elle convulsait. Mais c’était simplement son corps qui disait stop à cette situation qui n’en voulait plus finir. Il ne restait qu’à espérer qu’elle n’ait pas pris conscience trop tard qu’il fallait qu’elle arrête et qu’elle se repose une bonne fois pour toute.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian Empty
MessageSujet: Re: Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian EmptyMer 12 Jan - 22:12

Aussitôt dit, aussitôt fait. A peine Adrian eut-il terminé de préparer un sac de voyage, fourguant certaines de ses affaires à la va-vite et allant en chercher quelques unes d'Abby dans son propre appartement, fouillant rapidement dans ses cartons. Il savait que cela ne la gênerait pas. Rapidement aussi, ils se retrouvèrent dans un taxi les guidant à l'aéroport. A une vitesse incroyable, ils achetèrent deux billets et s'installèrent sur les sièges confortables d'un avion. Au départ, le jeune danseur fut habité par la crainte qu'il y aurait un problème au niveau de son nom, mais le FBI ne lui avait visiblement pas interdit les aéroports...Étrange tout de même....Soupirant de soulagement, il embrassa Abbygail sur la joue alors que celle-ci venait de se saisir de sa main pour la poser contre son ventre. Il put alors ressentir la vie des jumeaux, de ses petits êtres fragiles qui avaient déjà besoin de lui. Offrant un sourire à sa fiancée, bien qu'elle ne put le voir, il répondit à ses paroles sur un ton très conciliant:
« Oui, je comprends. Et je te promets de rester à tes côtés...Pour le boulot, je verrais lorsque nous serons rentrés à San Fransisco, mais ne t'inquiètes pas, tu peux me faire confiance. Je t'aime, Abby. »

En effet, la santé de la demoiselle et des enfants passait avant tout et Adrian saurait faire le bon choix le moment venu. C'était tout de même étrange pour lui de promettre à la jeune aveugle qu'il la nourrirait, lui-même ayant des soucis avec sa propre alimentation, mais il en serait ainsi.
Pour l'instant, son esprit restait rivé vers le tableau, cette oeuvre de Manet qui lui rendrait certainement la liberté et qui lui promettrait un avenir empli de joie avec son épouse. Le bulgare s'endormit tout contre sa fiancée, et le voyage passa à la vitesse grand V, comme s'il n'avait duré que quelques minutes. Ce fut la voix de l'hôtesse de l'air qui les réveilla à l'arrivée à l'aéroport de Roissy. Enfin à destination, Adrian, souriait pleinement. Il tenait fermement la main de celle qu'il chérissait par-dessus tout et la guidait enfin vers la sortie, prêt à arrêter un taxi. A voir son visage, on savait qu'il ne pouvait imaginer ce qui allait se produire d'ici quelques instants. D'ailleurs, il fut tout retourné de voir sa chère et tendre s'écrouler, la retenant de justesse afin que sa tête ne touche pas le sol trop brutalement. Heureusement, il lui épargna le choc, mais son âme bouillonnait de crainte, la peur lui rongeant les entrailles. Prenant délicatement la demoiselle par les mains, il l'appela par son nom, mais ne reçut aucune réponse mis à part ce qui paraissait être quelques convulsions. Serait-elle en train de faire une crise d'épilepsie? Le visage pâle, il enleva sa veste afin de la recouvrir avec, au cas où elle aurait froid et sortit son portable. Pas de réseau...En effet, il n'avait pas fait la demande auprès de son opérateur afin que son portable fonctionne à l'étranger. Nerveux, il jeta des regards aux alentours, se demandant qui pourrait bien lui venir en aide... Heureusement, un homme chargé de la sécurité de l'aéroport sortit du bâtiment et accourut à l'aide du jeune couple. A croire que la masse humaine n'était pas serviable et se fichait éperdument du sort d'une jeune aveugle enceinte de cinq mois. Une ambulance arriva en moins de dix minutes, emmenant le couple à l'hôpital le plus proche. C'était déjà le matin, du fait de la longueur du voyage vers l'Europe et les deux jeunes gens étaient épuisés, leur sommeil dans l'avion n'ayant certainement pas dû être aussi réparateur qu'ils l'auraient souhaité. Regardant la jeune femme avec attention, veillant au moindre de ses gestes, alors qu'un des ambulanciers prenaient soins à ce qu'elle respire bien, Adrian se sentit soudain perdu. Tout lui semblait être de sa faute...Si seulement il n'avait pas été si bête et si impatient, rien de tout cela ne serait arrivé!

Le travail a déjà commencé, nous devons l'arrêter.
Le corps du jeune homme faillit s'écrouler face à ce que le médecin venait de dire, d'autant plus qu'on lui interdit de suivre sa fiancée dans la salle de soins. Il dût rester un temps lui semblant des plus éternels, se demandant ce qui leur arriverait s'ils perdaient les jumeaux. Ni Abby ni Adrian ne s'en remettrait...Ce serait une épreuve dix mille fois pire que la mort...D'autant que si les médecins ne parvenaient pas à arrêter cet accouchement bien trop prompt, la jeune mère risquait aussi d'y passer, au vu de son état de fébrilité. Le pauvre Adrian ne fit que boire de l'eau dans la salle d'attente, tout en sueur. Il voulait être là, à ses côtés. Que se passerait-il si elle ouvrait les yeux et ne le sentait pas à ses côtés? Il avait promis qu'il serait toujours là! Heureusement, lorsqu'il se trouva dans un état d'anxiété intense, prêt à prendre un de ses antidépresseurs, une infirmière vînt lui parler, résumant parfaitement la situation, avec des mots clairs et nets. Peut-être était-ce l'adrénaline, mais le bulgaro-anglais comprit chaque mot français prononcé. A croire que dès qu'il s'agissait de la santé d'Abby, il pouvait comprendre et parler chaque langue de ce monde.
Votre fiancée est à bout de force, jeune homme, elle doit se reposer impérativement, rester couché au moins une semaine sans se lever. Nous allons donc la garder en observation, ce n'est pas passé loin de la catastrophe. fit l'infirmière d'une voix se voulant rassurante quant à la suite des événements. S'apercevant de l'énervement de son interlocuteur, elle lui posa une main sur l'épaule avant d'ajouter un simple Vous pouvez la rejoindre.

Le jeune homme se sentit pousser des ailes alors qu'il traversait les couloirs à une allure folle afin de se rendre dans la chambre où l'on avait placé sa fiancée. Cette dernière était endormie et c'était on ne peut mieux à vrai dire, cela lui permettrait de se reposer après tous ces tumultes sentimentaux. D'ailleurs, les médecins lui avait fait administrer un sédatif léger afin qu'elle dorme sans angoisse. Adrian s'installa alors sur une chaise, à côté du lit. Il resta des heures à observer la jeune femme veillant à ce que tout marche bien: les perfusions, sa respiration douce et qu'aucune contraction ne réapparaisse. Finalement, se calant contre le côté du lit, il s'endormit, rassuré. Le tableau avait quitté son âme. A présent, rien n'importait plus qu'Abbygail. Il ne se réveilla que bien plus tard, l'apercevant alors ouvrir doucement les yeux, avec un semblant de difficulté. Le jeune homme poussa alors un soupir. Soulage, il passa une main dans les cheveux de la jeune femme, l'embrassant sur le front.

« Bon Dieu, ce que j'ai eu peur. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian Empty
MessageSujet: Re: Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian EmptyJeu 13 Jan - 0:26

Adrian & Abbygail

Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian Icou Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian Erw07
Même si c'est juste en face de toi, il y a quelque chose que tu ne peux avoir. Peu importe à quel point tu étires ta main, il y a quelque chose que tu ne peux jamais toucher. Même si, tu ne peux l'obtenir, il y a-t-il une lumière au bout du chemin si tu continues de chercher? Même si ton souhait n'est pas devenu réalité, il y a-t-il un petit bout de bonheur attendant quelque part? J'étais fatiguée d'avoir le coeur brisé, et aujourd'hui, je te cherche dans la nuit de ma vie. En espérant qu'un jour, ton répit brise mon agonie...

Ce fut un immense trou noir dans l’esprit d’Abbygail. Elle était à des années lumières de se douter ce qui se passait actuellement dans son corps. Elle avait manqué la catastrophe à force de tirer sur la corde, elle avait fortement manqué de la briser. A trop vouloir être partout à la fois, aider tout le monde, elle n’avait pas su s’aider elle-même. C’était cela le pire, se sentir impuissant face à son propre sort. Ce fut exactement son sentiment lorsqu’elle ouvrit les yeux dans cette chambre d’hôpital, toute groggy qu’elle était à cause du sédatif qu’on lui avait administré. Au départ, elle sentit son rythme cardiaque s’accélérer exagérément, ne sachant nullement où elle se trouvait, et n’ayant aucun moyen de le savoir. Ce ne fut qu’en entendant la voix d’Adrian, lui indiquant qu’il avait eu la peur de sa vie, qu’elle situa les évènements. Ils étaient arrivés à Roissy, avaient quitté l’avion et le terminal, récupéré leur sac de voyage, et elle s’était finalement écroulée juste à la sortie. Elle ne se souvenait de rien d’autre, et était à des lieues d’imaginer qu’elle aurait très bien pu mourir. Les bébés n’étaient plus vraiment en danger, à la condition expresse et formelle qu’elle reste allongée et se repose complètement. Cela induisait aucune contrariété, pas de stress supplémentaire et plus aucune intrigue venant s'immiscer dans sa vie. Abby aurait voulu avoir la paix, juste une toute petite fois. Adrian également, surtout à sentir la force qu’il mettait dans le baiser qu’il venait de lui déposer sur le front. « Adrian… » murmura-t-elle d’une vois faible, tout en levant le bras avec difficulté pour frôler sa joue. C’était un effort surhumain que de bouger ne serait-ce que le petit doigt, alors imaginez la douleur indicible qu’elle ressentit en levant le bras…Mais elle le fit. La blondinette avait ce besoin de toucher son fiancé, de sentir qu’elle n’était pas seule à mener la barque, et qu’il était resté à ses côtés jusqu’au bout. « Quelle sensation horrible, j’ai l’impression d’être écrasée sous une pierre ! » s’exclama-t-elle avant de laisser son bras retomber lourdement contre son lit d’hôpital. Cette odeur infecte, la lumière qu’elle imaginait nettement trop tamisée, toute cette atmosphère pesante était déjà insupportable alors qu’elle n’était pas là depuis longtemps. Abby n’avait jamais supporté les hôpitaux…Ce n’était pas un scoop, et depuis son accident, cette aversion ne s’était pas améliorée. Elle tenta même de se lever, mais fut bien incapable d’aller jusqu’au bout de son idée. Après tout, ce n’était pas rien si elle avait un fil d’oxygène passant par ses narines. Abby avait risqué très gros, et ce malaise n’était qu’un avertissement pour lui dire de lever le pied. Quel dommage qu’elle ne l’ai compris que si tard !

ABBY – « J’ai manqué d’attraper la lumière au bout du tunnel, c’est ça ? Il s’est passé quoi, au juste, c’est tout flou…Je me suis écroulée, ça, je me souviens. Après, plus rien…A part le fait de me réveiller dans cet hôpital qui refoule la mort à cents kilomètres ! »

La blondinette était déjà en colère contre son propre corps, qui l’empêchait de se mouvoir et donc de se lever ne serait-ce que pour aller se soulager aux toilettes. Elle se sentait si diminuée qu’elle aurait pu étrangler le médecin ou l’infirmière qui lui avait pourtant sauvé la vie. Abby n’avait pas conscience de tout cela, et pourtant, lorsque son ‘sauveur’ apparut dans la pièce, elle fut bien contrainte d’arrêter de bouger et de se taire. « Mademoiselle, vous revenez de loin. Vous avez fait un travail prématuré, nous l’avons stoppé et vos bébés se portent à merveille. Voyez-y un signe avant coureur de votre corps…Il serait temps de lever le pied. J’ai le plaisir de vous annoncer que votre père s’est déplacé. Nous l’avons appelé, comme il était noté comme la personne à prévenir en cas d’urgence. Reposez-vous. »
Ca, c’était le pompon ! Non seulement elle devait supporter le fait d’être dans ce lit d’hôpital, mais son père avait été prévenu parce qu’elle avait oublié de changer cette fichue donnée sur son dossier médical. Abby n’avait strictement rien à lui dire, et autant avouer qu’elle n’avait aucune envie qu’il voit Adrian si c’était pour lui balancer des vacheries en pleine figure. C’était bien malheureux qu’elle ne puisse pas se lever pour botter les fesses du médecin ici présent ! Néanmoins, elle dû supporter l’arrivée en fanfare de son imbécile de père, qui ne manqua pas de la serrer dans ses bras, comme s’il n’était pas pleinement responsable de tout ce gâchis. Il fit bonne figure en ignorant bien entendu Adrian jusqu’au bout, signifiant ainsi qu’il n’était pas présent pour faire un esclandre. Le fait qu’il veuille recoller les morceaux avec sa blondinette de fille était évident…Mais Abby sentait également qu’il souhaitait éviter un procès sanglant où il serait sûr de perdre. Elle n’était pas complètement dupe, et son discours mielleux n’y ferait rien. Elle avait pris sa décision, et c’était irrévocable. Il avait gâché leur vie, la sienne comme celle de son fiancé, dont elle chercha la main jusqu’à ce qu’elle la trouve, alors que son père essayait d’obtenir la moindre petite étreinte de sa part. Tout ce qu’il eut en retour, ce fut ce regard proprement glacial qu’elle lui offrit. Abby mûrissait ce qu’elle comptait lui dire, en espérant qu’il allait partir dès lors qu’elle aurait parlé. Ils n’étaient plus que des étrangers l’un pour l’autre, et avec le recul, elle se rendait bien compte qu’ils n’avaient strictement rien en commun. Ils n’avaient jamais été un père et une fille…Juste un lien sanguin qui s’était maintenu on ne sait comment malgré toutes les souffrances que Dimitri Vodianov en personne avait pu infliger à son enfant. Abby n’était pas prête d’oublier, ça non…Plutôt prête à mettre en place une vengeance plus que méritée.

ABBY – « Comme tu sembles aussi dur de la feuille que tu es mous de la branche, je vais tâcher d’être claire. Disparait. Je ne veux plus de toi, que ce soit près comme loin, je ne veux même plus entendre ton nom. Tu n’es rien de plus qu’un caillou dans ma chaussure, un indésirable dont j’ai hâte de me débarrasser. Tu ne mérites aucun crédit, tu mérites juste d’aller en taule…Et crois bien que je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour que ce soit toi qui paye la note salée, pour une fois. Oh, et d’ici peu, tu ne seras plus mon père et je ne m’appellerais plus Vodianova. Mon père de cœur compte m’adopter, j’ai signé les papiers le jour de Noël. Tu te souviens, cette fête de famille où tu ne m’as jamais accordée la moindre attention ? Alors maintenant, dégage. C’était une erreur d’oublier cette foutue donnée sur mon dossier médical…Mets-toi dans le crâne que tu n’es rien, et que ma famille, c’est Adrian, et les jumeaux dont la vie a été nettement menacée par ta faute ! »

La respiration de la blondinette était devenue haletante, si bien qu’elle manquait de s’évanouir à nouveau. Le médecin fit aussitôt sortir son père, qui hurlait à la mort qu’elle avait grand tort et qu’elle allait le regretter. « C’est ça, parle à ma main » souffla-t-elle avant de se crisper légèrement et d’être prise d’une contracture musculaire qui la contraint à envoyer sa main contre le moniteur. La douleur qu’elle ressentit aussitôt la fit grimacer et émettre un léger gémissement, elle se trouvait faible, mais elle était encore là. « J’ai la nausée…Même pas moyen de me lever pour aller pisser, quelle joie ! Je vais jamais réussir à être allongée. Je vais me pendre avant ! »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian Empty
MessageSujet: Re: Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian EmptyJeu 13 Jan - 13:00

le jeune danseur regardait sa fiancée les yeux empli d'amour, bel et bien définitivement rassuré. Il resta muet et en retrait lorsque le médecin entra dans la pièce, caressant simplement la joue droite et les cheveux de sa dulcinée dans un mouvement ample, souhaitant être rassurant et de bonne compagnie. Il voulait aussi la déstresser, voyant quel émoi les paroles du docteur avait induit en elle, il fallait bien avouer que lui non plus n'avait aucune envie de revoir ce cher Vodianov. Malheureusement, il était déjà présent et ne manqua pas une minute avant d'entrer dans la pièce, tentant par des câlins trop expressifs et des paroles trop mielleuses de récupérer les bonnes intentions de sa fille. Mais c'était évidemment stupide et peine perdu de sa part. Jamais Abby ne lui pardonnerait. Ce jour-là, elle avait risqué de perdre ses enfants à cause de lui...De même, Adrian se cala contre un mur, dans le fin fond de la pièce, lançant de temps à autres un regard noir à celui qu'il avait jadis appelé par le mot « Patron ». Mais ces moments-là étaient révolus, du fait qu'il avait depuis longtemps compris son effroyable erreur. Dimitri n'était pas digne de confiance, c'était un fourbe, n'oubliant pas qu'il avait probablement donné l'ordre d'exécuter le danseur si celui-ci se faisait trop dangereux. Le mafieux finirait en prison, c'était certain. Bientôt, les preuves seraient trop accablantes pour qu'il y survive. Heureusement, l'homme quitta la pièce presque aussi vite qu'il y était entré, sous les remarques virulentes de sa fille, poussé par un médecin qui avait entendu les cris jaillir de la chambre.

Adrian rejoignit alors simplement Abby pour l'embrasser tendrement, afin de la calmer. Il devais s'occuper d'elle, peu importe qu'un homme l'attende à la sortie, car il ne comptait pas quitter les lieux. Il resterait dans cet établissement hospitalier aussi longtemps qu'Abby devrait s'y trouver. Pas question de la laisser seule plus de quelques minutes, elle risquerait, avec son caractère sévèrement tempétueux, de se lever et de faire quelques bêtises, et cette fois-ci, peut-être qu'elle ne pourrait pas s'en remettre. Après une ultime caresse, le jeune homme lui offrit un sourire, sachant qu'elle ne pouvait malheureusement le voir et fit, sur un ton clair:

« Reste calme, je vais voir une infirmière. Je reviens dans cinq minute, promis! D'ici là, ne bouge pas! »

Il espérait vraiment qu'elle suive son conseil et reste au lit, sagement. De toute évidence, elle ne pouvait même pas lever le haut de son corps, elle ne pourrait, même si elle le voulait, se mettre sur ses jambes. Aussitôt elle ferait une chute et ce serait une catastrophe internationale pour Adrian! Ce dernier lança encore un dernier regard en direction du lit, vérifiant que tout allait bien avant de rejoindre d'un pas rapide le couloir, où il chercha une infirmière à son écoute. Mais , au lieu de tomber sur le visage rayonnant de l'infirmière de service dans cette unité de l'hôpital, il se trouva rapidement face à face avec Dimitri Vodianov, qui lui lança un regard des plus sombres. Encore un peu et il l'aurait étripé sur place, mais les mafieux de sa haute catégorie ne se salissent pas les mains eux-mêmes, c'est connu. Voilà pourquoi, Adrian ne répondit à son flamboyant regard que par un simple haussement d'épaules. Peut-être était-ce trop à supporter pour son interlocuteur car celui-ci eut tôt fait de le saisir violemment par le bras.
Je sais pourquoi vous êtes revenus à Paris. Sache que dès que tu auras ce tableau entre les mains, tu seras un homme mort. Tu ferais mieux de nous dire où il se cache, c'est ta dernière chance...A moins que tu ne veuilles jamais voir tes enfants venir au monde.
Adrian déglutit avant d'offrir un sourire niais à son interlocuteur. Il avait vraiment l'air de lui dire « Va te faire foutre ». pourtant aucune parole n'était sortie de sa bouche, diplomatie oblige. Ce fut dans cet état d'esprit et avec ses airs de menace mutuelle que les deux hommes se quittèrent. Le danseur bulgaro-anglais avait fait la sourde oreille, mais en vérité, il savait qu'à cause de cette fichue fiche médicale, ils auraient du fil à retordre. Il était bloqué ici.

Enfin, le jeune homme se retrouva dans le bureau des infirmières où l'une d'entre elles l'accueillit le sourire aux lèvres, comme si elle s'attendait depuis un instant à sa visite. Il demanda ce pour quoi il était venu et dès qu'il le reçut, il retourna avec hâte dans la chambre de sa fiancée, s'apercevant avec soulagement au passage que la paternel Vodianov avait finalement décidé de déserter les lieux, du moins, pour l'instant. Il entra donc joyeusement dans la chambre, levant un objet très convoité.

« Me revoilà, bybyche! Je t'apporte de quoi te satisfaire: un urinal pour femme! Comme ça, pas besoin de te lever pour pisser! »
Le sourire aux lèvres, il ajouta, d'une voix forte, mais sereine: « L'infirmière va arriver d'ici quelques instants pour te donner quelque chose contre les nausées. Tu verras, ça ira beaucoup mieux. »

Tapotant les doigts contre l'urinal qu'il tenait encore dans les maisn, il se demanda comment l'installer sans trop brusquer sa dulcinée. De tout évidence, ce ne sera pas facile du fait de sa cécité, elle devrait lui faire confiance quant au bon positionnement de l'objet. D'ailleurs, il l'aiderait aussi à enlever le bas de ses vêtements...Sans quoi, faire pipi ne serait pas une mince affaire, bien entendu!

« Bon, écoute, je vais te mettre le bassin comme il faut.... » ajouta donc Adrian en découvrant sa fiancée doucement. Voyant l'air intriguée, enfin c'est ce qui lui semblait, de celle-ci, il eut tôt fait de continuer dans sa lancée: « Fais pas ta timide, je suis ton futur mari, t'as quand même pas la trouille que je te déshabille un peu...C'est ça, ou tu pisses dans les draps! »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian Empty
MessageSujet: Re: Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian EmptyJeu 13 Jan - 23:20

Adrian & Abbygail

Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian Icou Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian Erw07
Même si c'est juste en face de toi, il y a quelque chose que tu ne peux avoir. Peu importe à quel point tu étires ta main, il y a quelque chose que tu ne peux jamais toucher. Même si, tu ne peux l'obtenir, il y a-t-il une lumière au bout du chemin si tu continues de chercher? Même si ton souhait n'est pas devenu réalité, il y a-t-il un petit bout de bonheur attendant quelque part? J'étais fatiguée d'avoir le coeur brisé, et aujourd'hui, je te cherche dans la nuit de ma vie. En espérant qu'un jour, ton répit brise mon agonie...

[b">ABBY – « Ouais, bah là tout de suite, je suis tentée de dire que je préfère pisser dans mes draps » coupa-t-elle d’une voix on ne peut plus déterminée.

On pouvait reprocher énormément des choses à la blondinette, mais pas de faire des efforts surhumains pour ne pas s’énerver dans la seconde. Adrian était adorable à vouloir tout mettre en œuvre pour que sa fiancée chérie urine correctement, mais là, c’était à la limite de la cruauté. Ce fut pourquoi elle s’empara de la main du danseur qui avait déjà commencé à la déshabiller, avant de lui lancer un regard à la fois amusé et inquisiteur. Ce n’était pas vraiment un jeu, et il n’y avait pas de quoi rire, loin de là…Pourtant, il n’y avait aucun mal à tourner cela en dérision pour éviter de pleurer dans les chaumières. « On t’a jamais appris à demander avant de déshabiller une demoiselle ? » demanda-t-elle au bout de quelques secondes de silence. « Je te rappelle qu’il y a un public mineur par ici » renchérit-elle aussitôt, sans rire et sans montrer la moindre trace de son amusement. Abbygail n’avait aucune intention de le laisser œuvre, et saurait se montrer suffisamment bornée jusqu’à ce qu’il abdique. De tout temps, dès qu’il voulait lui imposer quelque chose, il avait dû se battre. Ce n’était là qu’un motif de plus pour faire en sorte qu’il se batte, qu’il retrouve à la fois son étincelle et cette volonté formidable qu’il avait de soulever des montagnes pour elle. Cette fois-ci, il lui fallait supporter sa future femme enceinte, mais également les jumeaux à naître, qui ne tarderaient sûrement pas à pointer le bout de leur nez dans ses conditions. Le plus étonnant cela dit, aux yeux d’Abby, c’était le fait qu’il l’appelle Bybyche. Il n’avait jamais utilisé pareil surnom, et elle s’étonnait qu’il prenne une telle liberté, lui qui avait mis un temps considérable avant d’oser l’appeler Abby. Si c’était la preuve qu’il reprenait du poil de la bête, alors elle se prêterait au jeu avec un plaisir infini. « Tu m’as appelée Bybyche…Si jamais c’est parce que tu vas mieux, tu pourras m’appeler pâté en croûte, je sauterais tout autant de joie ! Mais en attendant, faut vraiment que j’aille pisser, alors tu joueras aux déshabilleurs plus tard si tu veux bien. » Incorrigible qu’elle était, la demoiselle attendit de ne plus entendre que du silence dans la chambre pour défaire sa perfusion de glucose et de tenter de se lever. Elle dû bien admettre que le fait de se retrouver à genoux en à peine quelques secondes la surprit grandement, et la fit se sentir abominablement stupide. Mais Abby avait de la suite dans les idées, et ne laissa aucun temps à Adrian pour se retourner ou même agir. Elle se releva à l’aide des barreaux médicaux du lit, avant de tituber jusqu’aux toilettes, où elle rendit jusqu’à ses tripes. La nausée s’était fait d’autant plus virulence qu’elle s’était levée contre l’avis des médecins et qu’elle était tombée par-dessus le marché. Néanmoins, une fois qu’elle eut donné à dame toilette tout ce qu’elle avait à lui donner, elle poussa un immense soupir de soulagement en pouvant enfin se soulager sans sonde ou matériel factice parfait pour uriner. Abby avait toujours préféré la voie naturelle, du moins jusqu’à ce qu’un infirmier abominablement costaud se charge de la prendre dans les bras pour la soulever. Elle s’était à peine relevée des toilettes pour retourner à son lit qu’il la portait telle une plume, toute légère qu’elle était, avant de la replacer contre son lit et de lui remettre en place sa perfusion. « Je vais vous mettre des sangles si vous ne vous tenez pas tranquille. Monsieur Ellington, vous devez la surveiller…Apportez donc votre touche virile pour l’empêcher de se lever à tout prix » énonça-t-il une fois son sauvetage accompli. L’infirmier ne resta guère dans la chambre, fermant la porte derrière lui, et c’était heureux. Abby plaqua ses mains contre le lit après avoir les avoir légèrement levées, en vue de soupirer lourdement.

ABBY – « Mais qu’est-ce que j’ai fais pour mériter ça ? Je veux me lever, je veux pouvoir uriner tranquille si j’en ai envie et manger des fraises recouvertes par un Himalaya de chocolat ! Mais non, il faut que je sois clouée dans ce putain de lit alors que j’avais décidé de lever le pied…Et, comme si ce n’était pas suffisant, il faut en plus que je supporte l’idée que mon père m’ait vue dans cet état. Magnifique. »


Dans tout ça, elle en oubliait presque qu’elle n’était pas seule et qu’Adrian avait veillé sur elle, s’était inquiété et avait très certainement imaginé le pire. Elle n’en prit conscience qu’au bout de quelques minutes, après avoir soupiré un nombre incalculable de fois et retourné la question un certain nombre de fois dans son esprit. Elle était condamnée à rester clouée à ce lit jusqu’à ce que ses forces soient revenues, ce qui impliquait ne pas se lever, ne pas manger de fraises comme elle les aimait, et supporter tout ce qu’elle devrait sûrement supporter jusqu’à ce que les médecins décident de la laisser partir. « Je suis désolée, je ne voulais pas être injuste. Je sais que tu t’inquiètes, mais je n’arrive pas à rester dans un hôpital qui sent la mort à des kilomètres…Je voudrais tant être chez nous, profiter de MON lit, de MON coussin et de tout le reste. Je ne me suis pas assez écoutée et j’en paye le prix, j’en ai pleinement conscience. Tu peux pas te la jouer super héros et m’emmener très loin d’ici ? On irait chercher ce foutu tableau, on le rendrait et on rentrerait. Si tu plais, Adrian réponds-moi, dis-moi que tu veux le faire ! » A peine Abby avait-elle énoncé ces quelques mots qu’elle avait levé une main pour s’emparer du col de son fiancé, le secouant légèrement pour qu’il lui dise ce qu’elle avait besoin d’entendre. La fièvre et la fatigue lui faisait évidemment dire n’importe quoi, mais il y avait également le fait que le sédatif précédemment donné commence à ne plus agir. Abby laissa échapper quelques larmes, chose rare pour une demoiselle si inébranlable habituellement, avant de serrer plus fortement le col d’Adrian. Elle ne pouvait pas lui faire mal étant donné qu’il portait toujours des vêtements amples, et c’était heureux. Mais elle voulait sentir que pour une fois, les rôles étaient inversés et qu’il allait la soutenir. « Je suis…Tellement crevée ! Est-ce que tu vas rester ou m’abandonner toi aussi ? Serre-moi, cette fois c’est moi qui ait besoin de toi. J’ai maladivement besoin que tu m’embrasses à t’en rompre le souffle, que tu me fasses la cour comme avant, que tu m’aimes comme jamais. Je veux sentir que je suis désirée, tu comprends ? Et je veux que tu parles à Adam et Mila, parce qu’ils sont inquiets. Oui, ils sont inquiets et ils veulent entendre leur papa de toute urgence. » Au milieu de ses larmes, Abby eut encore la conscience de lâcher délicatement le col d’Adrian pour s’emparer finalement de sa main, la déposant sur le coin gauche de son ventre arrondi. « Là, c’est Adam. C’est le plus calme, il ne donne pratiquement jamais de coup de pied, je le sens juste bouger de temps à autre, comme s’il me faisait comprendre qu’il est là » énonça-t-elle d’une voix faible et émue. Tout en poursuivant l’observation de son ventre, elle la posa sur vers le bas, du côté droit. « Là, c’est Mila. Elle est très agitée, tu sens comme elle donne des coups de pied ? Elle va aussi calme que sa maman, je le sens gros comme une maison. » Abby garda finalement la main d’Adrian mêlée aux siennes avant de fermer doucement les yeux, laissant les larmes couler librement pour relâcher la pression. Son petit accès de colère ne lui avait été nullement profitable, et elle avait désormais du mal à rester paisible, comme si elle sentait qu’elle ne risquait pas de sortir de l’hôpital de sitôt.

ABBY – « Je veux que tu ailles remettre le tableau, après m’avoir serrée contre toi et m’avoir embrassée. Je ne vais pas mourir avant que tu reviennes, c’est promis. Et en revenant, je voudrais que tu choisisses ton costume pour le mariage et ma robe de mariée, au moins prendre des idées en allant sur les Champs Elisées. Dès que tu seras aux boutiques, tu m’appelleras de ton cellulaire, pour que je te fasse la traduction simultanée, si jamais tu es coincé. Tu ne reviendras qu’après avoir choisi également deux layettes pour les jumeaux, et après avoir acheté des fraises avec du chocolat fondu dans n’importe quelle boutique où ils en vendent. Tu entends ? S'il te plait, fais-le pour moi. Après, tu reviendras et...Tu pourras me poser toutes les sondes que tu veux, je ne me débattrais pas, c'est promis. Mais avant, t'as intérêt à parler aux jumeaux, sinon ils vont pas être contents du tout, et moi non plus... »


Ne jamais oublier que si Abby était extrêmement douée en chantage, elle l'était tout autant en échange de bons procédés.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian Empty
MessageSujet: Re: Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian EmptyVen 14 Jan - 22:27

Adrian ne put même pas réagir, et il n'eut même pas l'envie de rire aux remarques de son interlocutrice alors que celle-ci se leva pour rejoindre les toilettes. Il crut qu'il allait être envahi par la rage et qu'il allait la plaquer de force contre le lit, mais il prit peur. Une crainte énorme apparaissant en son sein: il redoutait de faire du mal à sa fiancée, mais surtout aux enfants qu'elle portait, ses enfants, ses petits trésors. Il la laissa donc faire, sachant qu'elle verrait d'elle-même à quel point elle venait d'agir comme une idiote totalement butée. Heureusement qu'au moment le plus critique, celui où le danseur restait à regarder sa dulcinée les yeux écarquillés, un infirmier pénétra dans la pièce et replaça Abbygail contre son lit, soigneusement. Le jeune homme se rapprocha ensuite rapidement de sa dulcinée, qui continuait à s'exciter comme un véritable puce de cirque. Il la laissa se saisir de sa main et la poser contre son ventre, amusé. En effet, il pouvait sentir les jumeaux bouger légèrement dans le ventre de leur mère et les paroles que celle-ci prononçait tendrement, avec tant d'émotion, le touchèrent fortement. Son coeur battait à en rompre sa cage thoracique, comme s'il allait bientôt faire un attaque. Pourtant, c'était en harmonie de joie que son organe vital battait en rythme...
Il se prit même très rapidement au jeu de sa fiancée, après que celle-ci ait arrêté de parler. Elle lui demandait tant...Certainement était-elle si fatiguée qu'elle ne se rendait pas compte du danger les guettant, un homme de la mafia de son père attendant certainement le bulgare à sa sortie...

« Bah alors, Mila? Tu devrais prendre exemple sur ton frère et ne pas tourmenter ainsi ta maman. Attends, sinon tu risques d'avoir le même caractère qu'elle....Je ne suis pas sûr que c'est un véritable cadeau... » Bien évidemment, cela était dit sur un ton doux et sympathique, il plaisantait et cela était bien clair. D'ailleurs, il déposa un baiser sur le front de sa future femme, gardant les mains contre son ventre. [b] « Et toi, Adam, tu devrais montrer à ta soeurette chérie qui tu es... »
Il lança un clin d'oeil à l'attention des deux jeunes enfants qui allaient bientôt naître. « Je vous protégerai, mes chéris, ne vous inquiétez pas...Et dîtes à votre maman qu'elle doit avoir confiance et se reposer, je compte sur vous!  »
Il serra ensuite Abbygail dans ses bras, avec une énorme tendresse et beaucoup d'amour. Son corps entier bouillait de la douceur qu'il souhait apporter et apportait à sa tendre et chère, l'unique flamme faisant encore fonctionner son organisme. Puis, Adrian déposa un baiser contre ses lèvres, avec hargne, avec une avidité telle que celle dont il avait fait preuve lors de leurs premières embrassades, sous une pluie battante. Il la garda ensuite serrée contre son torse de longues minutes, avant de ne finalement s'écarter doucement et de l'observer de nouveau. « Je t'aime. »fit-il tendrement dans le creux de l'oreille de son interlocutrice, d'une voix tremblante d'émotion. Il était on ne peut plus sincère et passait sans doute le plus beau moment de leur vie. A présent, il était temps de faire ce qu'on lui demandait, avec pour priorité le fait de rapporter le tableau aux autorités, ou du moins au FBI. Il jeta un oeil sur son cellulaire afin de voir s'il avait enfin du réseau, ayant profité d'un instant de libre, avant de ne s'endormir près de sa fiancée, pour demander qu'ils mettent cela en place. Et c'était le cas, tout allait pour le mieux de ce côté-ci.
« Je vais y aller alors, Abby. Mais tu dois d'abord me promettre que tu ne feras aucune bêtise durant mon absence, hein? Tu dois me le jurer et les jumeaux en sont témoins! Sinon, tu n'auras pas de fraises nappées au chocolat! Et toc! »

Sur ces paroles, il caressa la joue de la jeune femme, avant de ne finalement se diriger vers la porte, assurant qu'il reviendrait très bientôt. Son but était d'être de retour dans cette chambre dans moins de trois heures...Autant dire que ce n'était pas gagné, mais si la demoiselle ne lui avait fait aucune demande, il n'aurait pas bougé. Il faut dire qu'il préférait rester près d'elle afin de s'en occuper soigneusement en digne fiancé. Enfin, Adrian se retrouva dans les couloirs de l'hôpital, se demandant comment il ferait pour sortir sans être vu...Se posant même la question si aucun homme de main de Vodianov n'était présent dans ce couloir pour le surveiller. Yeutant les moindres recoins, il observa que ce n'était pas le cas, à moins qu'il ne soit déguisé en médecin, mais ce n'était pas véritablement possible. C'était cela de gagner. Il se dirigea donc vers une autre unité de l'hôpital puis emprunta des escaliers de secours, avec une agilité et une discrétion qui le caractérisaient toujours, ce n'était pas pour rien qu'il avait fait un si bon cambrioleur... Veillant à n'être suivi par personne, il se rendit à la première station de métro qu'il trouva. Le jeune homme demanda son chemin, afin de ne pas se perdre et de retrouver la peinture tant convoitée dans les meilleures conditions qui soient et se dépêcha de se rendre sur les lieux qui lui semblaient être ceux de ses souvenirs. Une fois là-bas, il comprit qu'il avait tiré la bonne carte car il retrouva rapidement le pont surgissant de sa mémoire...D'ailleurs, le clochard était là, ou du moins son campement.. Jetant des regards avertis un peu partout, notre jeune danseur décala la pierre où ses initiales étaient gravées, et trouva à une vitesse folle le paquet tant précieux. Le tableau était toujours dans la protection dans laquelle il l'avait enroulée, mais comme on est jamais assez certains de nous-mêmes, Adrian préféra vérifier...Ce fut donc en découvrant l'oeuvre de sa protection qu'il se rendit compte que la toile tombait en morceaux...Il commença alors à véritablement ressentir une lourde crainte...Une peinture de maître était en train de disparaitre sous ses yeux et il ne pouvait rien y faire, saleté d'humidité! Ce fut en passant la main dessus qu'il se rendit compte qu'il avait été possédé depuis le début: c'était un faux! Ce n'était pas de la peinture qui coulait, mais juste des morceaux de papiers cramoisis...Mais au même moment, il se rendit compte du fait que la toile était bien plus profonde qu'il ne le pensait et un objet y avait été inséré, contre le cadre... il le sortit doucement et comprit après maintes manipulations qu'il s'agissait d'un mini dictaphone...Appuyant sur le bouton sans vraiment le vouloir, il entendit retentir la voix de Vodianov père...Au fil des mots qui se livraient à lui, le jeune homme comprit qu'il avait ici la preuve dont Abby rêvait: ce qui permettrait de mettre Dimitri au trou pour des années... Avec son impatience habituelle, le danseur rangea précieusement et avec un soin extrême le dictaphone dans l'une de ses poches et se débarrassa du faux tableau, ou du moins de ce qui en restait...Il avait réellement hâte de rejoindre Abbygail afin de lui faire part de cette incroyable découverte, de la chance du siècle! Il se mit même à danser en pleine rue, sans peur de se faire remarquer, reprenant la direction du RER. Il ne passa pas aux Champs Elysées comme l'avait demandé sa fiancée, mais s'arrêta tout de même dans une boutique: ne pas oublier les fraises sacrées au risque de se faire lapider! Il fit la queue pour aller aux caisses comme un enfant impatient de déballer son cadeau et retourna en courant à l'hôpital, n'oubliant pas toutefois de repasser par son « chemin secret », celui qui lui avait permis de fuir sans se heurter à la mafia. En moins de dix minutes, il fut de nouveau dans la chambre de la belle Abbygail, un sourire rayonnant apparaissant sur son visage.
« Me voilà! Et j'ai tes fraises! Par contre, pour le costume et la robe de mariée, j'aimerais vraiment qu'on aille les choisir ensemble, lorsque tu pourras de nouveau te mouvoir formidablement. C'est un de mes voeux et tu ne peux me l'enlever. » Cela dit, il s'assit sur la chaise bordant le lit, au niveau de la tête du lit, de la jeune aveugle et l'embrassa sur la joue, après s'être désinfecté les mains avec l'aniosgel. Il déballa ensuite les fraises dont le parfum envahit peu à peu tout l'air que contenait la petite pièce et se rendit à la salle de bains pour les laver. Une fois chose faite, il les nappa soigneusement et généreusement avec la crème au chocolat qu'il avait achetée dans le magasin et s'exclama, d'un ton jovial: « Madame est servie! »
Déposant les fraises dans les mains d'Abby, afin qu'elle puisse ne apprécier les senteurs avant de commencer la délectation, il sourit, se rasseyant. Enfin, il sortit de la poche de sa veste le dictaphone, l'enclenchant d'un doigt. « Le tableau contenait un espèce de magnétophone. Dessus, on entend la voix de ton père et tu vas voir c'est phénoménal, on aurait pas pu mieux espérer.. » C'était au moment où la voix de Dimitri, parlant de transactions on ne peut plus illégales, allait retentir que quelqu'un ouvrit la porte. Pris de court, le jeune homme glissa habilement l'objet sous l'oreiller d'Abbygail, faisant en sorte qu'elle s'en rende compte, l'éteignant rapidement en même temps.
Se tournant vers la porte de la chambre, son visage blêmit alors qu'il reconnut la personne venant d'entrer sans même avoir frappé. Cette face certaine et presque cruelle lorsqu'elle le souhaitait, ce sourire étrange, et ce regard vraiment tueur en direction d'Adrian étaient bel et bien ceux de l'unique personne pouvant intervenir maintenant pour rendre tout ce bazar encore plus chaotique. Ekaterina.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian Empty
MessageSujet: Re: Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian EmptyVen 14 Jan - 23:29

Adrian & Abbygail

Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian Icou Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian Erw07
Même si c'est juste en face de toi, il y a quelque chose que tu ne peux avoir. Peu importe à quel point tu étires ta main, il y a quelque chose que tu ne peux jamais toucher. Même si, tu ne peux l'obtenir, il y a-t-il une lumière au bout du chemin si tu continues de chercher? Même si ton souhait n'est pas devenu réalité, il y a-t-il un petit bout de bonheur attendant quelque part? J'étais fatiguée d'avoir le coeur brisé, et aujourd'hui, je te cherche dans la nuit de ma vie. En espérant qu'un jour, ton répit brise mon agonie...

Et dire que ces fraises auraient pu être délicieuses. Le chocolat aurait très bien pu lui apporter cette touche sucrée tant espérée, mais il fallut évidemment que ce petit intermède gustatif soit gâché par une détestable apparition. Ekaterina, dont la réputation n’était plus à faire et qui demeurait toujours aussi imposante de par cette prestance incroyable, venait de fouler le sol de la chambre d’Abbygail à l’hôpital. Vêtue d’un tailleur noir et blanc, la coiffure stricte, Abby pouvait néanmoins discerner entre ses traits impassibles une certaine inquiétude. La blondinette était bien la seule à ne plus être dupe sur la façon de faire de sa tante. Cette directrice de la CIA avait de nombreux points faibles, et elle en faisait partie. Dans la bataille judiciaire que la jolie aveugle comptait mener contre Dimitri Vodianov, Ekaterina était prise en sandwich. Elle continuait de protéger inlassablement ce frère avec qui elle ne s’était pourtant jamais entendue, et cela bien qu’elle veuille également soutenir Abby, sa nièce préférée, qu’elle avait toujours considérée comme sa propre fille. Elle n’était pas Tasha, la blondinette avait cette volonté, ce franc parler qu’adorait l'implacable russe. Mais les traditions pèsent souvent sur les épaules les plus robustes, et Ekaterina était face à un choix cornélien. Sa présence ici en était la preuve, et le fait qu’elle mette un temps considérable à oser entrer dans la chambre n’en était que plus clair. Jusqu’ici, Abby avait dégusté ses fraises avec délectation, bien loin de se douter que sa tante vienne de faire un tel voyage en vue de s’entretenir avec elle. Elle comprit simplement qu’il y avait quelque chose ne tournant pas rond du fait du soudain silence d’Adrian. Au départ, elle en lâcha une fraise sous l’effet de la surprise, avant que ce silence très pesant ne vienne vraiment l’inquiéter. Son regard vidé d’expression se mit à jouer au yoyo entre la porte d’entrée et le visage du jeune danseur, jusqu’à ce que sa respiration s’accélère de manière soudaine et inquiétante. Ce fut à ce moment-là qu’Ekaterina se permit d’avancer fièrement, laissant entrevoir une légère inquiétude contre ses traits habituellement si impassibles. Elle poussa légèrement Adrian à l’aide de sa main, afin de pouvoir atteindre l’épaule de sa nièce et qu’elle puisse avoir tout le loisir de la reconnaître en la touchant…Et en entendant sa voix. « C’est moi Abby. Je suis venue prendre de tes nouvelles, ton père m’a appelée en urgence en me disant que tu avais fait un grave malaise…Je t’ai pratiquement élevée, c’est normal que je sois là, non ? » énonça-t-elle avec un ton mal assuré que l’on ne lui connaissait pas. La vérité, c’était qu’Ekaterina était davantage inquiétée par l’état de santé de sa nièce que par la bataille judiciaire qui les déchiraient actuellement. Elle voulait s’assurer que tout allait bien, et qu’Adrian occupait le rôle qu’il devait. Là aussi, elle avait quelques doutes. Evidemment, sa place n’était pas de critiquer ce qui se passait dans le petit couple, mais comme elle l’avait énoncé quelques secondes plus tôt, elle avait pratiquement élevée Abby. Elle connaissait absolument tout de ses rêves, de sa manière de réagir face à telle ou telle situation et surtout, elle connaissait ses peurs. Ekaterina était à des années lumières d’imaginer qu’Adrian ne soit pas au courant de tout le passé de santé chez les Vodianova, de ce terrain propice à la mort, semble-t-il. Elle était ici pour aider, sans se douter qu’elle puisse mettre plus de pagaille qu’autre chose. Elle lâcha délicatement l’épaule d’Abby, qui n’avait toujours rien rétorqué, avant de se mettre à occuper l’espace de sa prestance. Elle marchait pour fixer son attention, comme lorsqu’elle se trouvait au téléphone ou en conférence avec des collègues ou supérieurs. Ekaterina bougeait pour oublier à quel point elle s’inquiétait pour la blondinette, clouée dans ce lit d’hôpital…

EKATERINA – « Tu n’as pas à être inquiète, Abby. Ce n’est pas parce que tu as ce fichu gêne que tu vas nécessairement mourir le jour de ton accouchement…C’est arrivé à ta mère, ce n’est pas dit que tu l’aies. Et qui plus est, Tasha est encore en vie alors qu’elle a déjà eu une petite fille, pourquoi n’aurais-tu pas droit à la chance de rester en vie toi de ton côté ? Ce n’est que… »
ABBY – « La ferme ! Je n’ai pas pas besoin qu’on me dicte ma conduite, ma manière de penser ou de ressentir les choses. J’ai la trouille si je veux, je hurle si je veux, et si t’es pas contente, la porte est par là, d’accord ? Tu es venue pour quoi, au juste ? Tu veux mon pardon, ma bénédiction ? Tu m’as gentiment tourné le dos au moment où j’avais le plus besoin de toi ! Ah, elle est belle, la famille ! Ils sont là lorsque tout va bien, et dès que tout se met à merder, comme par hasard, y’a plus personne ! J’ai fais mon choix, et dans ma vie, il n’y a pas de place pour les cafards dans le genre des Vodianova. Fin de la discussion, dégage. »


La respiration de la blondinette s’était fait trop rapide d’un seul coup, ce fut pourquoi elle coupa court à la discussion avant de serrer violemment les poings. Sa tante avait toujours eut cette formidable capacité à la mettre hors d’elle, quelles que soient les circonstances. C’était tellement illustre comme procédé qu’elle parvenait même à en trembler de panique. Sauf que sa tante n’était pas femme à se faire envoyer sur les roses de cette manière…Ekaterina se contenta d’éclater de rire dans un premier temps, puis d’applaudir ensuite. Ce n’était pas de la moquerie, elle était sincèrement impressionnée par cette volonté soudaine d’Abby à vouloir faire le vide autour d’elle. « Tu t’es toujours plainte que l’on te laissais de côté, et maintenant que l’on veut t’aider, tu nous tournes le dos ? Pourquoi ? » osa-t-elle demander. Elle ne s’attendait nullement à ce que la jolie aveugle prenne la crème chocolat pour lui envoyer en pleine poire, d’un geste aussi virulent que net et précis. Ekaterina était couverte d’une charmante sauce qui ne risquait pas de partir de sitôt de son tailleur dont le prix était trop indécent pour être donné. Le regard d’Abby était cinglant, glacial et meurtrier. Si elle avait pu voir et qu’elle avait eu des fusils à la place des yeux, sans doute aurait-elle tué sa tante sur l’heure. Mais tout ce qu’elle souhaitait à ce moment précis, c’était qu’elle s’en aille. Ce n’était pas pour rien qu’elle veuille à tout prix changer de nom, que ce soit grâce à l’adoption de Samuel, ou à son mariage avec Adrian. Elle ressentait une hâte indicible à laisser toute la famille Vodianova, exceptée sa sœur jumelle, derrière elle. Ekaterina commençait à le comprendre, néanmoins, elle n’avait pas envie de laisser ce maillon fort de la chaîne quitter le navire. Elle souhaitait plus que tout qu’Abby comprenne qu’elle continuait à l’aimer comme sa propre fille, bien qu’elle soit contrainte d’épauler son frère. Sans son soutien, il irait probablement en prison et elle serait inculpée pour toutes ces années où elle avait gentiment fermé les yeux sur ses activités. Si Dimitri était condamnée, elle perdait tout ce qui importait à ses yeux : Son métier, le respect de ses collègues, et tout le reste…Ekaterina n’était pas dupe, elle savait bien que Tasha avait fini par se rallier à la cause d’Abby. Les deux sœurs s’adoraient, se détestaient parfois, mais demeuraient bien incapables d’être séparées longtemps. C’était dans l’ordre des choses, et cette vérité la détruisait. « Je voudrais que tu sois toujours une enfant, Abby. Celle qui venait dans mes bras en pleine nuit parce qu’elle avait peur de l’orage, celle qui me demandait conseil pour prendre une décision à propos d’un garçon ou de ses études. Celle qui me montrait ses chorégraphies, même à deux heures du matin…Cette petite demoiselle dont l’étincelle ne s’éteignait jamais. Je voudrais ne pas t’avoir perdue. » Sauf que la blondinette ne voyait pas les choses de cette manière. Elle n’avait pas envie d’être ce bouche trou qu’elle avait toujours été…Ces années là étaient définitivement mortes à ses yeux.

ABBY – « Tu as été une mère pour moi. Tu m’as soutenue plus souvent qu’à ton tour mais bientôt, je vais être maman. Mes jumeaux vont avoir besoin de moi et surtout, ils vont avoir besoin d’un environnement sain, de parents équilibrés. Les intrigues dans lesquelles j’ai baigné depuis mon enfance, c’est terminé. J’ai besoin d’une vie stable et non plus du chaos que la famille Vodianova a à m’offrir. Je t’adore Tantine, tu me manques énormément…Mais tant que tu préfèrerais couvrir les conneries de mon mafieux de père, je te refuserais toujours la sphère familiale dont laquelle tu faisais autrefois partie. »


Certes, les yeux de la jolie aveugle était légèrement humidifiés, mais elle ne pleurait pas. Abby ne comptait pas montrer la moindre marque de faiblesse avant que sa tante n’ait répliqué ou ne lui ait dit ce qu’elle souhaitait entendre. Des deux, Ekaterina était certainement la plus émue des deux, aussi incroyable que cela puisse paraître. « Et pour info, je ne crois pas que je vais mourir, même si j’ai ce putain de gène. Dans la famille, je dois être la plus optimiste, visiblement. » Abby ignorait que cette réflexion puisse faire craquer Ekaterina lui fasse laisser couler une unique larme le long de sa joue droite.

EKATERINA – « Adrian, tu assures au moins ton rôle comme il faut ? Je l’espère pour toi, parce que comme je viens officiellement de décider d’assurer vos arrières à tous les deux, tu n’as pas intérêt à me décevoir ! D’un côté comme de l’autre je risque ma carrière et ma réputation. Mais je te connais Abby, il n’y a qu’avec ce genre de preuve que tu sais faire confiance. Très bien…Je vais rester non loin, et t’apporter mon soutien. Au procès, je témoignerais contre mon propre frère. »


Ce jour était à marquer d’une croix rouge…Surtout avec le sourire à la fois éclatant et énigmatique qu’Abby laissa se dessiner contre ses lèvres. « Alors Adrian Ellington, j’exige un rapport complet, et que ça saute ! » Mais il ne faut pas changer un caractère qui gagne, n’est-ce pas ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian Empty
MessageSujet: Re: Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian EmptySam 15 Jan - 15:13

La présence d'Ekaterina dans cette pièce était pour Adrian un véritable cauchemar. Il ne manquait plus qu'elle demande à un homme l'attendant dans le couloir de pénétrer à son tour dans les lieux pour passer les menottes aux poignets du jeune danseur bulgare. Il supporta pourtant le regard de cette femme si fière en tailleur, qui l'écarta bien rapidement de sa vue. A vrai dire, il n'eut le temps de rien dire ni faire avant qu'une large discussion s'engagea entre sa fiancée et la tante de celle-ci. Un dialogue qui aboutit à une étrange révélation...Ainsi, Ekaterina était prête à risquer sa carrière et tout ce qu'elle avait durement gagné jusque là pour que le jeune couple puisse enfin vivre en paix? Cela lui arracha un sourire et lui détendit les tempes. Ses traits jusque là serrés laissèrent apparaître un sourire apposé contre ses lèvres entrouvertes d'étonnement. C'est pourquoi il resta un instant muet avant d'acquiescer de manière virulente de la tête lorsqu'Abby lui demanda un rapport complet de l'affaire.
« Et bien....Je suis allé chercher le tableau, le Manet dont je vous avais parlé, Ekaterina, vous vous en souvenez? » Bien sûr qu'elle s'en souvenait, elle devait même connaître chaque détail, ayant été si attentive qu'elle le fut lors de sa détention au centre. « J'ai dû prendre certains racourcis, il faut dire que votre frère me fait surveiller de près...Je dois savoir trop de choses sur eux. Je suis un accusé mais aussi un témoin dans l'affaire, ils ne veulent rien risquer. En vérité, j'ai découvert beaucoup de choses qui changent la donne. Le tableau était un faux, ce n'était qu'une sorte d'affiche recouverte de produit pour la rendre plus « peinturesque ». Ce qui intéressait la mafia, ce n'était pas cette oeuvre d'art, sans valeur, puisqu'elle ne représentait rien, c'était ce qui se trouvait à l'intérieur de la toile...J'allais justement le montrer à Abby lorsque vous êtes entrée...  » Sur ces mots, le jeune homme se rapprocha de nouveau du lit et passa une main sous l'oreiller sur lequel reposait la tête de sa fiancée, qui paraissait plutôt calme à présent. Il en sortit le dictaphone, assez fin, qui lui avait donné tant de fil à retordre. Adrian avait dû avoir comme un sixième sens en ce qui le concernait puisqu'il avait fait une telle fixation sur une peinture pourtant pas des plus connues et inévitables... « C'est un enregistrement..;je ne sais pas ce que ça vaut juridiquement parlant, mais en tout cas, c'est, pour moi, une preuve... »
Il enclencha alors l'objet duquel la voix de Vodianov retentit. Il parlait avec l'homme à qui appartenait le tableau, un riche propriétaire qui possédait une demeure en banlieue paisible parisienne. Certainement tenait-il cela pour faire du chantage à Dimitri si les choses tournaient mal...Et peut-être même que le mafieux était au courant, sinon pourquoi aurait-il envoyé ses voleurs à l'assaut de cette peinture sans valeur? Pour un homme s'intéressant au domaine de l'art tel que le père Vodianov, il suffisait d'un coup d'oeil pour voir que ce n'était qu'un faux... Adrian s'était donc retrouvé sans le savoir et encore moins le vouloir au milieu d'une guerre des grands... Une guerre menée par la mafia russe... Lorsqu'il éteignit le dictaphone, la pièce se trouva plongée dans un silence plutôt pesant. Ce n'était pas rien que ce qu'il tenait entre les mains... Il attrapa alors la main d'Abby afin de se rassurer, la serrant avec force. Il ne savait plus où se placer et que faire pour que la situation ne dérape pas. Il venait de faire confiance à une femme qui, quelques instants plus tôt, n'aurait témoigné contre son frère pour rien au monde. Avait-il bien fait? Devait-il lui remettre l'enregistrement? Certainement serait-il en sécurité s'il ne l'avait plus...Mais, pouvait-on l'affirmer? Il était bloqué ici et n'avait plus aucun intérêt à mettre le nez dehors. Bref, il était emprisonné. Malgré tout ses efforts, il était de nouveau enfermé...Et ce qu'allait dire Ekaterina par la suite ne serait pas pour lui plaire...

« C'est vrai que je vais être expatrié en Russie pour mon procès? »demanda le danseur, son accent bulgare ressortant pleinement du fait de la fatigue et de la crainte.
La tante d'Abygail regarda Adrian un instant, l'air impassible. Sa réponse était claire rien qu'à voir son regard, il n'y avait même pas à entendre ses paroles qui, pourtant, s'abattirent telle une fine lame sur le cou d'un condamné.
« Oui, et l'on ne peut rien y faire. Cela a été décidé dans de très hautes sphères, je ne suis pas en mesure de faire changer cette décision. Ce vol de tableau a étrangement pris une affaire internationale! Il faut dire que dès qu'il s'agit de mafia, chacun tente de défendre ses propres intérêts... D'ailleurs, il faudrait que l'on commence d'ors et déjà à penser à la manière dont nous allons assurer ta défense...Ce ne sera pas facile. Tout risque d'être corrompu là-bas...Je pense que Dimitri a dû faire le nécessaire pour s'assurer que l'un des témoins clefs finissent des années en prison... »
Pourtant, Ekaterina termina sa tirade par un léger sourire, sans doute se voulait-elle rassurante...Mais comment se sentir bien dans une telle situation, à deux doigt de finir étripé par un homme de main au dehors de l'hôpital ou dans une prison de Russie. La tante Vodianova se saisit ensuite du dictaphone sans rien demander de plus, le fourrant soigneusement dans la poche de son tailleur. Personne n'était au courant de cet échange et personne ne le saurait. « Je le prends avec moi... et...Ne t'inquiète pas, Ellington, nous n'allons pas vous séparer. Je vais faire le nécessaire pour t'assurer une bonne protection, Adrian, ou du moins, je peux t'assurer que les hommes de mon frère ne seront plus là d'ici à quelques heures. Tu dois veiller sur ta fiancée et tes futurs enfants comme sur la prunelle de tes yeux, compris? Rappelle-toi: je ne te pardonnerais jamais si tu me déçois... »
Ce fut sur ces mots que l'imposante femme, à la carrure d'homme d'affaires des plus précis et des plus experts, sortit de la chambre, envoyant un dernier sourire et une parole rassurante à sa nièce préférée. Enfin, les deux jeunes gens se retrouvèrent seuls, le danseur bulgare serrant la main de sa promise avec ardeur, comme pris de la crainte de la perdre à nouveau. Il laissa passer quelques minutes avant de rajouter du nappage chocolaté aux fraises tantôt achetées.

« Bon maintenant, délecte-toi de ces fraises sacrées... »fit-il, amusé, tentant de se détendre. Mais une question, en plus de tous ses troubles passés, ne cessaient de lui ressauter à la gorge, si bien qu'il ne put s'empêcher de la prononcer à haute voix: « Abby...C'est quoi cette histoire de gène? Pourquoi ta tantine craint-elle que tu meurs à l'accouchement? C'est juste parce qu'elle pense à une certaine malédiction Vodianov ou alors...Tu es malade? »
A cette idée, son coeur se serra. Sa douce et tendre lui aurait-elle cacher de graves problèmes de santé?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian Empty
MessageSujet: Re: Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian EmptySam 15 Jan - 18:16

Adrian & Abbygail

Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian Icou Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian Erw07
Même si c'est juste en face de toi, il y a quelque chose que tu ne peux avoir. Peu importe à quel point tu étires ta main, il y a quelque chose que tu ne peux jamais toucher. Même si, tu ne peux l'obtenir, il y a-t-il une lumière au bout du chemin si tu continues de chercher? Même si ton souhait n'est pas devenu réalité, il y a-t-il un petit bout de bonheur attendant quelque part? J'étais fatiguée d'avoir le coeur brisé, et aujourd'hui, je te cherche dans la nuit de ma vie. En espérant qu'un jour, ton répit brise mon agonie...

Très étrangement, alors qu’Abbygail avait mille raisons de se délecter de ces délicieuses fraises, elle n’en fit rien. La question posée par Adrian était tellement emplie d’une inquiétude qu’elle savait indicible qu’elle n’aurait pu se permettre de continuer à manger comme si de rien n’était. Pas sans sentir une incroyable culpabilité prendre possession de tout son être. A croire que le pauvre danseur se rendait coupable de tout, même de choses qu’il ignorait depuis toujours et dont il n’était nullement responsable. Ce fut pourquoi, dans un premier temps, la demoiselle serra sa main dans la sienne, lui accordant un sourire bienveillant en prime. Il n’avait pas à souffrir pour ce dont il n’était pas responsable, pas plus qu’il ne devait avoir peur de tout. Jusqu’ici, Abby s’en était très bien sortie, avec ou sans lui, et cela allait continuer. Elle n’allait pas chercher à tenter le diable et se reposer, comme le lui avait demandé à demi mot sa tante adorée. Enfin, celle-ci avait retourné définitivement sa veste et bien qu’elle ait laissé échapper une donnée dont elle ne comptait pas vraiment faire part à Adrian jusqu’ici, elle lui en était diablement reconnaissante. Nul n’était plus solitaire et débrouillarde que la blondinette, mais nul n’avait autant la reconnaissance du ventre qu’elle. Abby savait dire merci, le faire comprendre et renvoyer l’ascenseur à tout instant lorsqu’elle estimait que c’était juste ou nécessaire. Elle aurait bien aimé en faire autant envers Adrian, mais dès qu’elle essayait de lui dire merci, il s’empressait de lui rendre à nouveau service comme s’il devait porter tous ses problèmes sur ses épaules. N’avait-il donc rien entendu de la notion de partage qu’elle lui avait pourtant déjà énoncé à plusieurs reprises ? Bien sûr que si, mais sa panique était incontrôlable. En choisissant de l’aimer, le beau danseur n’avait pas choisi la voie de la facilité. Il s’était mis en danger, avait bousillé sa santé et il se rendait encore coupable de choses pour lesquelles il n’était nullement responsable. C’était cela qu’Abby ne cessait de garder à l’esprit, toute paniquée qu’elle était à l’idée qu’il finisse par foutre le camp à cause de la pression qu’il s’infligeait continuellement. Ce fut pourquoi, même si elle souriait sincèrement pour le rassurer, elle ne pu s’empêcher de serrer plus fortement sa main tout en soupirant face à l’énième scène de panique qu’il lui offrait. Des deux, il n’y en avait pas un pour rattraper l’autre. Tous deux amoureux fous et pourtant bien incapable de se faire réellement du bien tellement la panique les tétanisaient et les poussaient à faire des conneries plus grosses qu’eux. « T’en as pas marre de t’inquiéter ? Adrian, t’as le droit d’avoir des faiblesses, de t’en foutre des fois. Je vais pas te jeter la pierre. Faut que je te répète combien de fois que tu n’es pas Dieu et que je ne vais pas moins t’aimer si tu t’arrêtes une minute ! » s’exclama-t-elle avant de se redresser légèrement contre son lit. Il fallait cette fois que le message passe, que la vérité soit dite et qu’il arrête une bonne fois pour toute de s’inquiéter. Le plus délicat dans l’histoire, c’était de trouver les mots pour ne pas le brusquer et surtout, dans le but de ne pas le faire paniquer davantage. Il n’y avait ici ni malédiction, ni cause inexplicable…Seulement une science aussi faillible qu’un être humain, et qui avait donc très bien pu se trouver.

ABBY – « Comme je te l’ai déjà dit, ma mère est morte en nous mettant au monde, ma sœur et moi. On a longtemps cru que c’était la vie, qu’on n’y pouvait rien et c’est sûrement ce que mon père ne m’a jamais pardonné…De ne pas avoir pris le temps de pleurer ma mère. Enfin bref, là n’est pas la question. Le fait est que la fatigue de l’accouchement a crée des lésions neurologiques importantes. Elle a accouché par césarienne, je le précise…Et comme personnellement j’ai eu un accident qui a fragilisé mon cerveau en créant déjà des lésions plutôt costauds, ma tante a peur que je ne succombe à mon propre accouchement. Mais si c’est un gène présent, ça ne veut pas dire que je vais mourir en mettant au monde les jumeaux. Pas de raison de paniquer, je vais me reposer, faire attention, prendre soin de moi. Tu me fais confiance pour ça, non ? Tu sais très bien que je me suis occupée de ma petite personne pendant des années, et que je suis tout à fait à même de savoir ce qui est bien pour moi. Si j’arrive à ne pas paniquer, tu dois essayer de penser à toi, Adrian. Si tu paniques, ça me stresse. Si ça me stresse, c’est mauvais pour les bébés. C’est plus clair pour toi, maintenant ? »


Bien entendu, elle aurait pu s’étendre sur le fait qu’elle ne lui avait pas dit justement pour ne pas le faire paniquer. Mais Adrian l’avait très certainement compris…Il était inutile de le prendre pour une poire en plus de toute le reste. Elle n’avait donc pas lâché sa main, afin qu’il garde à l’esprit qu’elle ne faisait pas un pas sans penser à ce qu’il pourrait ressentir, et en pensant à l’immense culpabilité qu’il faisait naître en elle dès qu’il s’en rendait malade. Abby n’était pas complètement idiote, elle avait pleinement conscience que si son père était le premier responsable de la kleptomanie du danseur, il n’était pas le seul fautif. Abby ne l’avait pas soutenu autant qu’elle l’aurait dû, surtout qu’il avait fait cela pour elle. A chaque fois qu’il s’était mis en danger, c’était pour la protéger elle, même lorsqu’il n’y avait aucune nécessité. « Pourquoi tu ne veux pas penser un peu à toi ? Tu as déjà été égoïste. C’est humain et pour une fois, ça me rassurerait que tu le sois. Si tu me le promets, je veux bien te dire ce que me voulait le père de James l’autre jour…Quand il m’a appelée en urgence pour que je vienne le rejoindre. » Ce n’était pas une parole de scout, mais si Adrian ne lui avait pas encore demandé pourquoi elle avait rencontré le père Bristow l’autre jour, elle savait que cette question finirait par être posée. Après tout, Abby n’avait plus aucun lien avec cet ambassadeur depuis la mort de James, et il n’avait aucune raison de l’appeler tard le soir pour qu’elle le retrouve à l’aube le lendemain…Là encore, la blondinette se redressa sur son lit afin d’être plus droite et que le message passe bien dans le cerveau d’Adrian. Elle prépara son petit discours dans sa tête, n’émettant pas le moindre son avant d’être bien sûre de ce qu’elle allait dire…Même si le silence pouvait paraître pesant entre eux, c’était mieux que la voix d’Abby bafouillant à tout va.

ABBY – « Le père de James est venu me voir parce qu’il voulait me tester. Il m’a toujours appréciée parce que j’étais franche avec lui, mais cette fois, c’était différent. Il m’a poussée à bout jusqu’à ce que j’agisse comme il le souhaitait, et très étrangement, j’ai dis exactement ce qu’il attendait de ma part. Il m’a donc remis une enveloppe, en disant que James m’avait laissé ceci au cas où il lui arriverait quelque chose. Cette enveloppe était légère et j’ai mis un certain temps avant de l’ouvrir, de peur qu’elle ne renferme une lettre qui allait me miner pendant des semaines…J’aurais préféré que ce soit ça, à vrai dire. Mais c’était un chèque. D’un montant indécent…Neuf millions sept cent cinquante mille dollars. »

Exprès, la demoiselle lui laissa quelques instants pour digérer l’information. Après tout, ce n’était pas anodin. Sauf que cette fois, elle ne laissa pas vraiment au silence le plaisir de s’installer entre eux. Sans attendre, elle serra un peu plus fortement sa main dans la sienne, avant de renchérir presque aussitôt : « Il est accroché au frigo avec un aimant, je ne le déposerais pas à la banque tant que je n’aurais pas une façon intelligente d’utiliser cet argent. Je sais, je ne t’ai rien dit avant, mais je trouvais que tu avais déjà bien assez pour t’inquiéter…Je veux dire, j’utiliserais jusqu’à mon dernier cent si seulement ça pouvait t’aider à faire quelque chose que tu aimes, quelque chose qui te rends heureux. Depuis que tu es avec moi, qu’est-ce que tu as récolté, au juste ? Des problèmes, encore et toujours des merdes, que ce soit côté santé ou sentimental. Je voudrais tellement t’apporter plus…Ne va pas me dire que tu es super heureux d’être avec moi parce que je sais très bien que c’est faux. Tu n’es pas heureux, tu ne vas pas bien. Crois-moi, ça me déglingue rien qu’à penser que toi, tu t’inquiètes toujours, tu t’oublies, et que personnellement, je n’ai pas la capacité d’en faire autant. Adrian, pourquoi tu es avec moi alors que tu souffres plus que tu n’es bien ? Éclaire ma lanterne, dis-moi seulement pourquoi tu fais tout ça. Je t’aime comme une folle, mais aimer, c’est vouloir le bonheur de l’autre…Et ne pas faire ton bonheur, c’est ça qui me tue le plus. »
Son petit discours fataliste ne manqua pas de lui faire couler de longues larmes, bien que son visage tente de garder ce petit masque d’impassibilité qu’elle avait replacé dessus exprès. Elle ne voulait pas qu’Adrian la guide, elle voulait seulement qu’il lui dise clairement ce qui lui rendrait le sourire, ce qui ferait son bonheur. « Donne-moi tes souhaits, tes rêves. Même s’ils te paraissent débiles, je veux les connaître. Il va sans dire que la réponse ‘être avec toi’ ne sera pas acceptée. A moi seule, je ne fais que ton malheur…Donne-moi une chance de pallier à ça en t’ouvrant. Arrête de te complaire dans ton malheur et toi qui peut voir, ouvre les yeux sur ton monde si tu qu’il change. Si tu veux de moi alors je resterais. Si tu veux que je m’éloigne pour aller mieux, ça va me briser le cœur mais par amour je l’accepterais. Peu importe ce que tu comptes dire, je veux que tu le dises…Sois franc. Sans anesthésie, comme pour un pansement que l’on arrache…Je crois que les jumeaux on besoin de l’entendre aussi. » Et à ses mots, Abby lâcha intentionnellement la main d’Adrian. Afin qu’il se fixe sur une position, qu’il fasse cavalier seule quelques secondes, ou qu’il choisisse de la lui reprendre s’il avait effectivement besoin de sa présence pour être heureux.

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian Empty
MessageSujet: Re: Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian Empty

Revenir en haut Aller en bas

Quand j'entends le mot culture, je sors mon carnet de chèques ❖ Adrian

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 3Aller à la page : 1, 2, 3  Suivant

Sujets similaires

-
» Culture quand tu nous tiens . . . {Lucja}
» quand y'en a marre y'a malabar, quand y'en a pas y'a d'la vodka ! ► ft. Kilian.
» Soirée culture & somnolence... ou pas || JAMES - /!\ Hot /!\
» Un peu d'actu'... car nous, on aime la culture! :D
» On sait quand commence la soirée, mais jamais quand elle se finit !

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-