C'est le week-end, et je m'en réjouis. Le week-end, j'aime ça. Pour moi, week end est égal à sorties, révisions, soirées et grasse matinée. Et j'aime ça. Les sorties entre amis, c'est toujours un régal car au programme, il y aura toujours des rires. Et j'aime rire, tout le monde le sait. Les révisions, c'est parfois difficile, mais tant que j'apprends ce que j'aime, tout va bien. La photographie, apprendre à faire la différence entre deux photos rien qu'avec le contraste et la lumière, s'entraîner à prendre des photos de n'importe quoi sous tout les angles et en faire des conclusions. Oui, ça me plaît. Mais surtout, je préfère prendre des photos de mes amis. Appie, Kyung, Ermelyn ou encore Liipom, Owi, c'est génial. Elles sont toutes belles, et ça me fait énormément plaisir car j'ai l'impression d'être une grande photographe de mode en faisant cela, et de prendre en photos de superbes mannequins. Bref, les week-end j'aime ça.

Week-end est aussi égal à repos, détente et musique. Oui, j'ai beaucoup plus de temps pour me détendre en jouant de la guitare, ou même de la batterie. Et c'est ce que je compte faire cet après midi. Il est 15h07 et je n'ai absolument aucune envie d'aller dehors avec le froid qui régnait à travers les parcs & parkings. Je regarde un peu autour de moi, dans ma chambre qui était dans un beau bordel. Dans la semaine, je n'avais pas eu le temps de faire le ménage, ainsi que Zack & Imogen, qui ne sont pas là cet après midi. Je décide alors de faire un rangement express avant de bouger.

~

Maintenant, la chambre est un peu mieux, mais toujours limite. Tant pis, j'ai tout le week end pour ranger car là, je n'ai qu'une envie, jouer de la musique. Je ne veux pas en faire dans la chambre car je voulais la batterie de l'université à ma disposition alors je décide d'aller à la grande salle de musique, ma salle favorite où j'aimais être seule & dans mon monde. C'est là qu'on voit bien pourquoi je suis dans la confrérie Sigma. Bref, je me lève et me dirige vers la porte en prenant au passe ma belle guitare folk noire aux bordures blanches, pleine d'autocollants de toutes sortes et mes baguettes de batterie.

Une fois arrivée devant la porte de la salle de musique, j'entends des paroles .. Du rap, oui je l'avais reconnu. Ce me fait bizarre, le rap n'est pas quelque chose de rependu dans l'université. Même énormément rejeté par certains étudiants. Moi, ça ne me dérange pas. Je suis ouverte à beaucoup de chose, et j'ai horreur des préjugés. C'est pour ça qu'une fois le silence installé, je pousse la porte de cette fameuse salle. Un garçon se tient là, dos à moi. Je veux voir son visage, mais il ne m'a pas entendu entrer. Je décide rester là, sans rien faire, un sourire aux lèvres. Il se retourne enfin, l'air surprit et ne bouge pas lui non plus.

Je m'avance vers lui, toujours le sourire aux lèvres. Je pose ma guitare près de moi, et mes baguettes pas loin. Je regarde autour de moi, et vois des feuilles avec du texte, un micro. Oui, j'avais bien comprit qu'il écrivait, qu'il rappait, que c'était un artiste. Je veux faire connaissance avec lui. Je ne l'avais jamais vu, ou alors je n'avais pas fait gaffe à lui, il devait plus réservé que moi.

<< Salut ! >>

Mon sourire s'agrandit, j'aime faire de nouvelles rencontres. J'espère qu'il ne me rejetteras pas. Peut-être qu'il avait envie d'être seul pour rapper, mais en vérité, j'ai une soudaine envie de l'écouter rapper ou d'entendre mieux ces paroles. Je veux savoir ce qu'il dit, cela doit venir de ma curiosité naturelle.

<< Je ne te dérange pas, au moins? En fait, je t'ai un peu écouté rapper lorsque que j'étais derrière la porte. Ca m'intéresse un peu, ce que tu fais, le rap n'est pas quelque chose de répandu ici. C'est original, et moi, j'aime l'originalité. >>

Je le connais à peine et commence à faire ma philosophie. Je dis au moins ce que je pense vraiment, en espérant qu'il ne le prenne pas mal.

<< Je suis musicienne aussi. Mais la guitare, c'est beaucoup plus répendu. Par contre, la batterie chez les filles, beaucoup moins. >>

Je lui souris à nouveau. Bavarde? Peut-être. Curieuse? Oui. Une envie de le connaître? Aussi.

La jeune fille semblait elle aussi être une artiste. En effet elle posa sa guitare sur le sol, c'était une bien belle guitare noire remplie d'autocollant de toutes les couleurs. Elle posa également des baguettes ... oui des baguettes. C'est rare pour une fille de jouer de la batterie, elle avait l'air spéciale, mais comme tout les étudiants de Berkeley.

Stan' ne savait pas quoi dire, stupéfait que quelqu'un lui adresse la parole à la fois gaiement et gentillement. Il s'était fait remarquer par cette jeune fille qui apparemment voulait en savoir un peu plus sur Stanley. Ne voulant pas paraître aggressif, il la salua avec un léger sourire. Mais ne sorta aucun mot de sa bouche, il ne pensait pas être « suivit ».
Sûrement de la curiosité, oui, il l'avait remarquer. Ici, à Berkeley, les gens sont très curieux de voir le comportement et la vie des autres. Ce caractère très social rebuta Stanley à son arrivée mais il commençait peu à peu à s'habituer. La fille dont il ne connaissait pas encore le nom semblait de très bonne humeur, elle était ... pétillante !
Ne sachant pas quoi dire, il se présenta : « Moi c'est Stanley, mais tu peux m'appeler Stan'. » Balbutia-t-il légèrement, visiblement surprit, puis il respira un bon coup et continua. « Non, tu ne me dérange pas ... j'ai juste été, disons, surprit. J'avais juste envie de me libérer un peu de mes problème en rappant. J'ai remarquer que le rap n'est pas très répandu, ni apprécié d'ailleurs. »

Stanley se forçait à bien parler, lui qui avait un vocabulaire très urbain. Il essayait de paraître le plus naturel possible, ce qui n'est pas une mince affaire car il est facilement remarquable par son style vestimentaire.

« Oui, j'avais vu ta guitare et tes baguettes. C'est surprenant une fille qui fait de la batterie ! »

Il savait très bien que la jeune fille serait un peu choquée par ce commentaire du Sigma mais il n'était pas bon menteur.
Il pensa une moment et se rappela de son projet, oui ce projet de faire ça démo. Avec d'autres musiciens, guitare, batterie, basse, piano, chant ! Serais-ce une de ses chances ?
Stanley prit toutes ses forces pour raconter son projet à cet nouvelle connaissance : « Cela va te paraître un peu étrange mais quand j'y pense, ça peut vraiment être sympa. Même si je suis un nouvel arrivant, j'ai déjà de grandes idées derrière la tête : J'adorerai fonder un groupe de musique. Je vais peut-être un peu vite mais c'est juste une proposition. » Mais soudain il repensa à sa mère et il commença à stresser. Mais ... avant j'ai ... quelques problèmes à résoudre ...

Il s'assit sur une chaise, se rappelant de l'état de sa mère, à l'hopital ...

Et je parle et je parle et je parle .. Et je ne lui laisse même le temps de réagir. C'est lorsque que je me tais enfin qu'il y eut un certain silence. Le jeune homme ne savait pas quoi dire, et je le comprenais. Il se présente alors. « Moi c'est Stanley, mais tu peux m'appeler Stan'. » C'est vrai que moi, je n'avais même pas dit mon nom. « Non, tu ne me dérange pas ... j'ai juste été, disons, surprit. J'avais juste envie de me libérer un peu de mes problème en rappant. J'ai remarquer que le rap n'est pas très répandu, ni apprécié d'ailleurs. » Je décide alors de me présenter à mon tour.

<< Excuse moi, je suis arrivée sans me présenter. Je suis April et tu peux m'appeler .. Mais j'ai pas de surnoms moi ! Appelle moi comme tu veux. Mais je pense qu'April, c'est le mieux. >> Je ris légèrement, puis reprend mon calme. << Oui, ici tu es dans un milieu de bourges, si je peux dire, donc c'est clair que ce n'est pas rependu. Mais je vois pas le problème, c'est bien que tu ai d'autre cultures. Moi je viens de Londres à la base, donc c'est certain que je devais aimer le rock, tu vois. >>

Je lui souris. « Oui, j'avais vu ta guitare et tes baguettes. C'est surprenant une fille qui fait de la batterie ! » Il a raison. Je n'en connaît pas d'autre ici. Tant mieux ! Je suis la seule fille batteuse, et je trouve ça classe. C'est original.

<< Hmm .. Je crois que je vais prendre ça pour un compliment. J'ai raison, j'espère. >>

Je ris à nouveau, mais c'est toujours léger. C'est incroyable, j'ai passé une minute avec lui et voilà que je me mets à rire devant lui de mes propres blagues, si on peut appeler ça des blagues. Non, ça va pas du tout ça, j'y vais fort. Enfin non .. en fait, je m'en fou. Ouais, je me fou de ce qu'il peut bien penser, comme je me fou de ce que bien penser tout les étudiants de Berkeley. Je suis comme je suis, après tout. « Cela va te paraître un peu étrange mais quand j'y pense, ça peut vraiment être sympa. Même si je suis un nouvel arrivant, j'ai déjà de grandes idées derrière la tête : J'adorerai fonder un groupe de musique. Je vais peut-être un peu vite mais c'est juste une proposition. » Il marque une pause, où il a l'air de repenser à quelque chose soudainement, puis reprend. " Mais ... avant j'ai ... quelques problèmes à résoudre ... " Eh bien, il y va fort lui aussi finalement. Un groupe ? Cela me rapelle soudainement mon adolescence. J'en avais déjà monté un étant adolescente mais j'ai laissé tomber car tout le monde était parti un peu partout pour les études, c'était pas pratique. Faire de la batterie sur du rap ? Ouais, ça me changera. C'est bien, j'ai une soudaine envie d'essayer. Des problèmes? Suis à ces mots, ma curiosité naturelle revient faire son apparition dans mon esprit.

<< Des problèmes ? Rien de grave au moins, hein ? Qu'est ce qu'il se passe ? >> Je plaque une main sur ma bouche en remarquant mon indiscrétion, et la retire presque tout de suite. << Oh non, excuse moi Stan. Si je suis indiscrète, dis le moi surtout. >>

J'en oublie totalement sa proposition. Ma réponse était positive, mais avant tout, je voulais savoir ce qu'il se passait. Si il ne voulait pas me répondre .. Tant pis. Il m'arrive toujours d'être trop indiscrète, et c'est normal si les gens ne veulent pas étaler toute leur vie.

Après m'être présenté, la jeune fille nommée April se présenta elle aussi. Mais à sa réflexion sur Londres, quelque chose parraîssa étrange dans la tête de Stan'. Pourquoi assimiler Londres à Rock, il s'était renseigner et il était vrai que les groupes de rock était nombreux. Mais où sont passé les artistes de la scène Hip-Hop britannique ? Le maître Tim Westwood, ou les valeurs sûres tel que Gibbs et Dizzee Rascal ... Il précisa alors : C'est vrai que le Rock est bien plus répendu que le rap ou le reggae par exemple mais tu oublies qu'il y a quand même des rappeurs et autres MC's connus aux Royaumes Unis. Comme la star internationale, Tim Westwood. » Il ne voulait absolument pas de ces clichés mais il se rappela qu'il avait lui aussi parlé du fait que la jeune fille fait de la batterie. Il s'excusa alors bien évidemment : D'solé, c'est vrai que moi aussi j'ai dit que c'était étrange une batteuse.
Elle rigola alors légèrement, ce qui le fit lui aussi sourire un peu, malgré son état actuel. Elle semblait avoir ce pouvoir, le pouvoir de rendre les gens heureux, c'est vrai que Stan' ne se sentait pas mal avec avec. Il ne connait presque rien d'elle mais elle n'a pas l'air de lui en vouloir, au contraire, elle est gentille avec lui. Chose rare pour lui. Mais comme beaucoup d'étudiant d'ici, elle est curieuse, aussi c'est évident qu'elle lui pose cette question. En se dévoilant, la jeune fille ne peut que demander ce qui ce passe. Ne sachant pas trop quoi dire, Stan' prit une feuille de son sac et la donna à April : « Tiens, voilà ce qui se passe ... »

La tristesse revenait soudainement, laissant le Sigma dans un état pitoyable, devant une fille en plus ! Il n'avait aucune solution, partir à L.A voir sa mère, non c'est une mauvaise idée. Il vient juste d'arriver à Berkeley, il ne peut pas se permettre de partir comme ça. De plus, il bénéficie d'une bourse donc il doit essayer de se surpasser au maximum. C'est sa promesse, il doit la tenir. Sa mère, il l'adore, jamais il ne la laissera, jamais ...
Stanley leva les yeux vers April qui ne semblait pas comprendre se qu'il y avait écrit. En effet, le jeune homme n'écrivait pas très bien et de plus les nombreuses ratures ne facilitaient pas la lecture. Il reprit donc la feuille, prit tout son courage et récita se qui semblait être un poème, ou un futur morceau. C'était triste, très triste, il racontait tout ... ou presque. Non sans insulter son père, ce monstre. Cet être inhumain qui laissa tomber une future famille ... Beaucoup de personne comprenne le fait que leurs parents soient partit mais ce n'est pas son cas. Stanley pourrait aller loin, très loin s'il croisent son père. Mais il préfère que ça n'arrive pas, pour ne pas avoir d'autres problèmes. Le rappeur est parfaitement conscient qu'il pourrait aller en prison.
Maintenant elle le sait, que derrière la grande gueule de Stan', se cache un homme plein de tristesse et de remords. Puis il lui parla sincèrement : « Voilà, tu connais l'histoire, à vrai dire, je suis un peu timide. Sur papier ou à rapper c'est plus facile ... »

" C'est vrai que le Rock est bien plus répendu que le rap ou le reggae par exemple mais tu oublies qu'il y a quand même des rappeurs et autres MC's connus aux Royaumes Unis. Comme la star internationale, Tim Westwood. " Je lui souris, d'un sourire plutôt amusé. En fait, certains noms ne m'est pas inconnu tout de même, je connais quelques rappeurs du Royaume-Unis, mais pas assez bien pour en parler avec lui. Lui a l'air de les connaître, ces rappeurs venant du monde entier, et a l'air de s'y intéresser. Évidemment, vu qu'il fait du rap aussi. En fait, je trouve qu'il a une certaine classe. Oui, c'est classe d'être différent, c'est un atout, une force qu'il devrait mettre en avant. C'est bien le premier gars que je vois écrire du rap comme ça ici, à Berkeley. En fait, je ne sais pas bien quoi lui répondre, je me sens un peu ridicule devant lui, il s'y connait vachement. Remarque, moi aussi je pourrais faire pareil. Mais avec les bons vieux groupes de rock. Haha, bien-sûr, je m'y connais là-dedans. Bref, je décide alors je fais court.

<< Oui, tu as raison . >> dis-je toujours dans ce sourire toujours amusé. >>

Que dire d'autre ? C'est vrai, il a raison, alors autant lui faire remarquer après tout. " D'solé, c'est vrai que moi aussi j'ai dit que c'était étrange une batteuse. " Et là, je me mets à rire de nouveau. Bêtement peut-être, mais je m'en fou, j'aime ça. Je me mets à rire, car il n'a aucune raison de s'excuser, il n'a pas tord. Toujours en riant, je lui répond alors avant de me calmer.

<< Non, non ! Tu n'as aucune raison de t'excuser. >>

C'est plus tard que je lui demande ce qu'il passe, à cause de mon indiscrétion. Oui, je suis indiscrète et je le sais, beaucoup de personnes n'hésitent pas à me le faire remarquer et ils ont bien raison. Je pensais d'ailleurs qu'il allait me dire un truc du genre Ça te regarde ? ou Rien, laisse moi tranquille. Mais non, moi qui pensait qu'il allait m'envoyer bouler, au lieu de ça, il me tend une feuille. " Tiens, voilà ce qui se passe ... " Surprise, je prend la feuille et commence à la lire. Du moins, j'essaie car ce n'est vraiment pas facile. Rien qu'aux ratures, j'ai du mal. Stan le remarque d'ailleurs et me repend la feuille sans un mot. Enfin, c'est ce que je croyais jusqu'à qu'il commence à la lire lui-même. J'ai l'impression qu'il récite un poème, je trouve ça très beau et émouvant. Je vois bien qu'il parle de lui et son histoire. J'apprends la relation de lui avec sa mère et du fait qu'elle soit en ce moment même à l'hôpital entre la vie et la mort. Je vois aussi qu'il n'hésite pas à insulter son père, qu'il n'aime apparemment pas du tout. Je suis surprise qu'il se dévoile ainsi, mais je ne le coupe pas une seule fois, je trouve ça vraiment fascinant. Quand il eut fini, je reste encore silencieuse, et c'est d'ailleurs Stan qui prend la parole en premier. " Voilà, tu connais l'histoire, à vrai dire, je suis un peu timide. Sur papier ou à rapper c'est plus facile ... "

<< Oui euh .. J'imagine, oui. >>

Un silence gêné s'installe entre nous, avant que je prenne la parole cette fois-ci.

<< Excuse moi, je ne pensais pas que tu allais te dévoiler comme ça .. Franchement je .. enfin, tu hmm .. Enfin c'est .. c'est Waw. Je n'imaginais pas une seconde que tu portais quelque chose de très lourd en toi. C'est très émouvant, et je suis terriblement désolée pour ta maman. J'espère qu'elle s'en sortira, bien-sûr. >>

Je fais une pause, et je pense à ce que je viens de dire. C'est un peu triste, non ? Il ne faut pas remuer le couteau dans la plaie alors je me lève d'un bond, le point levé, toute souriante bizarrement. Quoi, on ne va tout de même se laisser morfondre.

<< Saches surtout que je suis totalement avec toi et que tu peux compter sur moi pour te soutenir ! Je ne peux pas faire de miracle mais .. Je n'aime pas trop te voir triste comme ça. Je suis sérieuse. >>

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