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It's you and me [Chuck&Nelligan]

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MessageSujet: It's you and me [Chuck&Nelligan] It's you and me [Chuck&Nelligan] EmptyJeu 4 Nov - 23:58

    Il était pratiquement une heure du matin lorsque l'avion de Chuck atterrit à San Francisco. Bien qu'elle soit heureuse de rentrer, elle était épuisée par le voyage. Elle n'était partie que dix jours, et pourtant elle avait vécu tant de choses qu'il lui était semblé rester à Atlanta durant des mois. Mais elle ne l'aurait pas accepté. Si elle était partie, c'était bien parce que demeurer absente de l'université dix jours ne suffirait pas pour que cela nuise à ses études. Elle avait pourtant longuement hésité, en grande partie à cause de son frère qui allait mal, mais également à cause de Nelligan, qu'elle ne voulait pas laisser seul. Malgré tout ce qui avait pu se passer entre eux, malgré le fait qu'elle ait eu le cœur brisé, elle n'avait pu rester indifférente au fait qu'il ait perdu son père, qu'il aille de plus en plus mal. Plusieurs fois il avait tenté de la repousser, parfois même violemment, mais elle avait fait ce qu'elle pouvait pour tenir bon, malgré la peine qu'il avait pu lui faire parfois. Il était toujours quelqu'un de très important pour elle et le laisser seul, elle n'avait pu l'envisager. Et pourtant, malgré tout, David notamment l'avait poussée à partir. Elle lui en était reconnaissante. Durant ce séjour, elle avait soudainement tout oublié. Elle s'était vidé la tête et elle s'était sentie heureuse, légère. Malgré la fatigue, elle souriait. Une fois à l'extérieur de l'aéroport, elle décida de faire une exception dans son budget et de prendre un taxi qui la conduirait jusqu'à la résidence des Alphas. Le ronflement de la voiture la fit sombrer dans un état de somnolence. Le chauffeur dut la réveiller et l'aida à porter sa valise jusque sur le palier.
    Lorsqu'elle passa la porte de la maison, elle eut soudainement envie de faire des bonds. C'était la deuxième fois qu'elle s'absentait de Berkeley en cours d'année, et qu'elle revenait. Mais cette fois-ci, tout était différent. D'abord elle n'était partie que pour une dizaine de jours, et puis elle avait pris le soin de dire au revoir à tous ceux qui allaient lui manquer. Et ils lui avaient manqué. Durant ce séjour, elle n'avait pensé qu'à la danse, à l'effort qu'elle avait à fournir, et à rien d'autre. Pourtant, malgré tout ce qu'elle avait vécu, malgré le bonheur que ces dix jours lui avaient apporté, elle était heureuse de rentrer, dans sa deuxième maison, parmi sa deuxième famille. Elle espérait surtout que ceux qu'elle avait laissé derrière elle allaient bien. Elle ferma la porte et alluma la lumière dans l'entrée. Elle regarda sa montre. Deux heures du matin. Il était hors de question qu'elle monte en trainant sa valise dans les escaliers et en réveillant tout le monde. Elle aurait pu la laisser là et monter directement dans sa chambre, mais Catalheen devait dormir. Elle éteignit la lumière du hall et se dirigea vers le salon. Elle dormirait là quelques heures. Elle était si épuisée qu'elle aurait de toute façon pu dormir n'importe où. Elle ouvrit sa valise et enfila un sweat pour avoir plus chaud. Elle hésita à prendre un jean pour le passer sous sa robe, mais y renonça, ses collants suffiraient. Elle éteignit la lumière du salon, puis, après avoir rabattu la capuche du survêtement sur sa tête, elle s'allongea sur le divan le plus large de la pièce, et s'endormit presque aussitôt.
    Elle dormit profondément cette nuit là, sans faire le moindre rêve. Jusqu'à un éclat de lumière qui lui parvint, dans son sommeil. Elle bougea et sentit que ses muscles étaient courbaturés. Elle avait dû passer toute la nuit recroquevillée. Sentant une présence non loin d'elle, entendant un bruit de pas, elle ouvrit doucement les yeux qu'elle frotta, aveuglée par la lumière artificielle. Il devait être encore tôt. Elle s'étira et se redressa, la vision cette fois totalement clair. Elle crut reconnaître la silhouette du jeune homme devant elle.
    « Nelligan? » Une fois qu'elle se fut assurée que c'était bel et bien lui, elle large sourire se dessina sur ses lèvres. Elle ignorait s'il allait mieux, mais elle l'espérait. Quoiqu'il en soit, elle était heureuse de le revoir. Elle retira sa capuche afin que celle-ci ne la gêne plus, et semblait avoir soudainement oublié la fatigue.
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MessageSujet: Re: It's you and me [Chuck&Nelligan] It's you and me [Chuck&Nelligan] EmptyDim 12 Déc - 5:49

    Il me fallut un seul moment de lucidité, un seul, pour m’anéantir de nouveau. Je pense que j’ai été ivre sans arrêt depuis deux semaines. Quand je ne suis pas dans un bar jusqu’à tard dans la nuit, je suis dans mon lit à rattraper mes heures de sommeil égarées. Mais cette nuit, je ne suis pas sorti. Même si je l’avais voulu de tout mon corps, de toute mon âme et de tout mon être, ces derniers n’auraient pu supporter que mon sang me transmette une fois de plus ces inhibiteurs de souffrance. Ils me disaient non. Ils m’obligeaient à faire face à mes démons, à affronter la vérité. Cette dure vérité que je m’étais efforcé d’éviter depuis la mort de mon père. Je n’avais pas voulu l’accepter. Je ne me résoudrais jamais à l’accepter. Il était encore là, avec moi, avec nous. Il ne pouvait être ailleurs. Ce n’était pas possible. Il fallait que je m’accroche à lui. Je ne pouvais le laisser monter en haut. Je devais m’agripper à son âme comme un enfant s’agrippe à son ballon le jour de son anniversaire. Malheureusement, je savais que de nombreux ballons avaient glissé entre les doigts de tous ces gamins, qui eux les regardèrent monter vers le ciel avant qu’ils n’éclatent. Cependant, je n’étais pas prêt à simplement regarder mon père monter. Parce que ce serait ma vie, la mienne, qui éclaterait, à ce moment-là. C’était beaucoup trop difficile. Mais ce soir, tout semblait si vrai. Je réalisais. Je ne m’accrochais plus. Parce que je devais me rendre à l’évidence : il ne me reviendrait jamais. Un trou béant s’était installé dans ma poitrine, là où autrefois un cœur se trouvait. Des larmes coulaient le long de mes joues, je ne savais plus comment arrêter leur torrent. Mes mains tremblaient, mon corps tout entier était comme une feuille d’automne, poussée par le vent, obligée de lâcher prise. On m’obligeait à lâcher prise. La chute était encore plus terrible que les autres. Car j’étais lucide, et je comprenais. Tout était clair, malgré la pénombre de ma chambre. Je me levai finalement, mes muscles trop endoloris parce cette position recroquevillée que j’avais adoptée depuis trois heures déjà. Il était tard, ou tôt. Je regardai la lune, ce ciel qui n’était plus si noir parce que le soleil ne tarderait pas à se lever. Je soupirai, fermant mes yeux humides et sombres, et tristes. Je passai une main incertaine dans mes cheveux, puis je me tournai de bord, ayant besoin d’air. Je descendis silencieusement les escaliers qui menaient jusqu’au salon des Alpha. Confrérie à laquelle je ne semblais même plus appartenir, alors que j’étais à la tête de celle-ci. Ce n’était plus moi. Je m’étais égaré dans la mort et l’incertitude. J’avais mal. Si mal. Jamais je ne m’étais senti aussi vide, aussi désespéré. C’était un signal de détresse. Mais personne n’était là pour le capter. J’étais seul. Traînant des pieds, je me dirigeai jusqu’à la salle de bain et j’ouvris la lumière de celle-ci. Je me regardai une seconde dans le miroir, soupirai, essuyai mes larmes, et retournai dans la noirceur qui m’engloutit, me réduisant à une simple silhouette errante dans un monde qui n’était plus le sien. J’entendis un bruit venant des fauteuils. Je tournai la tête vers celui qui me faisait dos, et j’aperçus une tête qui se dressa de derrière celui-ci. Nelligan, demanda-t-on. Je ne savais plus si je devais répondre oui ou non. Alors je ne répondis tout simplement pas. J’analysai, plutôt. Cette voix, je la connaissais. Mais cette voix avait disparue dans la fumée, maintes et maintes fois, à tel point que je ne savais même plus si elle existait réellement. « Chuck? » Un large sourire se dessina sur ses lèvres. Je fus incapable d’en faire autant. Je ne souriais plus. Néanmoins, poussé par la force qui nous avait un jour unies, je m’avançai vers elle. J’allai m’asseoir à ses côtés. Je posai ma main sur sa jambe, qui était presque allongée sur moi. « Mais où est-ce que tu étais passée ? » Où est-ce qu’elle était au moment où j’avais eu le plus besoin d’elle ? Où était-elle, hein ? Puis la réponse me frappa en plein visage : à la même place que moi j’avais été, lorsqu’elle, elle avait eu besoin de moi. Ailleurs. Nulle part. Loin.
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MessageSujet: Re: It's you and me [Chuck&Nelligan] It's you and me [Chuck&Nelligan] EmptyDim 19 Déc - 23:53

"Promise me you'll always remember"

    Son voyage l'avait fatiguée. Elle s'en rendait compte. Mais voir Nelligan la réveilla d'un coup sec. Et soudain, elle n'eut plus sommeil. Elle avait à chaque fois qu'elle se trouvait en sa présence, cette sensation étrange, qu'elle n'aurait su expliquer, ni même décrire avec précision. Elle sentait une sorte de chaleur l'envahir, cette chaleur qui accompagne la vue d'un ami. Et pourtant, au creux de son estomac, un pincement persistait à lui faire mal. Il la gênait, pas uniquement à cause de cette douleur, mais parce qu'il détonnait sur le reste. Il n'avait plus lieu d'être là. Tout ce qui s'était passé était derrière eux. Ils avaient eu de la chance de réussir à le surmonter. Elle avait eu de la chance de ne pas se laisser couler. Et pourtant, cela l'avait ô combien tentée. Se laisser sombrer était si facile. Mais il y avait David. Et tous les autres, tous ceux auxquels elle tenait. Ainsi que la Raison, là, qui lui avait froidement rappelée ce qui ne devrait jamais être. Elle était malade. Les deux choses étaient tout bonnement incompatibles. Un jour, peut-être, aurait-elle la chance de connaître quelqu'un qui l'accepterait ainsi, qui accepterait de faire face avec elle. Mais ce jour n'était pas arrivé, et elle ignorait même si elle y avait seulement droit. Sans doute était-elle bien trop proche de la mort, et qui voudrait de la mort pour compagne? La vie était bien plus attirante, et ce aux yeux de n'importe qui. Elle n'avait nul autre choix que l'accepter.
    Mais lui aussi s'était rapproché de la mort, soudainement. Et elle avait fait du mieux qu'elle avait pu pour l'aider à remonter la pente, malgré le fait qu'il l'ait repoussée à maintes et maintes reprises. Elle avait tenté de laisser tout ça de côté et de se rappeler qu'il n'était pas lui-même dans ces moments-là. Et malgré tout ce qu'il traversait, elle avait choisi de partir. Elle se rendait compte à présent qu'elle ne l'avait pas seulement voulu, mais qu'elle en avait eu besoin. Sans doute était-ce égoïste. Et oui, elle s'en voulait de ne pas être restée pour lui. Elle s'était souvent demandée comment il allait, et avait essayé à diverses reprises de le joindre, sans succès. Mais elle n'avait pas pu agir autrement. Ces dernières semaines avaient été difficiles. Elle avaient tenté de gérer sur un même front les problèmes de Nelligan, tout en se rongeant les sang pour son frère. Elle avait compris que si elle était restée plus longtemps, elle aurait sans doute craqué elle aussi. Elle voulait bien faire, mais elle était humaine. Elle avait eu besoin de ces quelques moments de légèreté. Durant dix jours, elle s'était consacrée à autre chose et elle devait admettre que cela lui avait fait un bien fou. Elle se sentait mieux à présent, prête à faire face à ce qui l'attendait. Mais en le voyant, en observant son expression, les traits de son visage, la culpabilité la submergea de nouveau, encore plus forte qu'avant. Son sourire s'effaça totalement et elle le laissa s'installer à ses côté. Instinctivement, elle se pencha, appuyant sa tête contre lui. Elle se sentait toujours bien lorsqu'elle était proche de lui. Apaisée. Voilà quelque chose qui n'avait pas changé. En entendant sa question, cependant, elle se redressa brutalement. Où était-elle passée? Ne le savait-il donc pas? Elle le regarda, le visage marqué par la surprise.

    « Mais... j'étais à Atlanta, pour une dizaine de jours. C'est vrai, je suis partie assez rapidement, et je comme je ne t'ai pas trouvé à temps, j'ai glissé un mot sous ta porte. Tu ne l'as peut-être pas vu... je pensais pourtant que quelqu'un t'aurait prévenu... je croyais que tu savais, je suis désolée... »

    Elle avait parlé très vite, et avec une certaine agitation, au point que ses joues s'étaient quelque peu empourprées. Bien évidemment, jamais elle ne serait partie ainsi si elle avait su qu'il ne serait pas au courant. Elle avait des difficultés à repenser à son premier départ, quelques mois plus tôt, sans éprouver un sentiment de honte cuisant. Oui, elle avait été blessée. Mais elle aurait dû au moins donner quelques nouvelles. Bien que tout cela soit passé, la scène qui se déroulait à présent lui rappela soudainement tout cela, et elle se sentit terriblement mal. Elle savait pourtant à quel point il souffrait en ce moment. Il lui suffisait de le regarder pour le voir. Elle le connaissait si bien...
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MessageSujet: Re: It's you and me [Chuck&Nelligan] It's you and me [Chuck&Nelligan] EmptyJeu 30 Déc - 5:17

    Mon voyage me fatiguait. Mais mon voyage à moi, n’était pas le même qu’une visite à Atlanta. Mon voyage était un fardeau, une épreuve lamentable et éprouvante, mon voyage était long et pénible. Dur à supporter. Mon voyage, c’était ma vie, désormais. Ma vie était un interminable voyage qui ne me semblait même plus valoir la peine d’être vécu. J’étais triste, moi-même, d’avoir à penser cela. Mais je ne pouvais penser à quoi que ce soit d’autres. Je ne savais même plus comment être positif, moi qui autrefois souriait à chaque petit instant de joie que la vie m’offrait. Maintenant, aucun moment heureux ne me faisait rire. Même mes petits péchés mignons ne me procuraient plus aucun bon sentiment. C’est comme si le mal s’était emparé de moi et qu’il me grugeait tout ce qu’il restait de beau en moi. J’étais laid. Laid de l’intérieur comme de l’extérieur. Je ne pouvais même pas me forcer à être gentil, car j’étais las de parler. Ma bouche ne s’ouvrait plus, sauf pour porter un verre d’alcool à mes lèvres. Le liquide descendait ma gorge, me brûlant le col. Il faisait chaud, et froid à la fois. L’alcool faisait semblant de me réchauffer, mais en réalité il finirait par me tuer d’hypothermie. Parce qu’il me séparait du reste du monde. Il m’emprisonnait à l’intérieur de moi-même. Je n’avais plus aucune chaleur humaine autour de moi pour me permettre de me tempérer. Je sombrais dans la glace. Et personne ne semblait être là pour me prendre la main ; je les avais probablement tous chassés sans même le vouloir, sans même seulement m’en rendre compte. Puis Chuck revint dans ma vie. Une sensation étrange s’empara de mon être tout entier. Je ne savais même pas si je la percevais comme une flamme ou comme un iceberg. Je ne savais pas si mon corps brûlait, ou alors s’il était si congelé que la sensation était la même. Chuck et moi, c’était une montagne russe d’émotions. C’était un manège qui tourne et qui tourne sans fin ; un mal de tête incessant, mais un plaisir envoûtant. Je la regardais, elle, toute endormie qu’elle était, allongée sur le fauteuil. Je sentis mon cœur défaillir lorsque je pris connaissance de sa beauté. Bien sûr, je le savais déjà. Mais de la revoir me faisait encore si mal. La plaie était encore ouverte, je pense, bien que ce soit moi qui l’ai ouverte en premier lieu. Peut-être avions-nous surmontés notre rupture, aussi brève fut notre relation. Mais je sentais que je pouvais retomber à tout moment ; de plus, nous avions passé un peu plus de temps ensemble depuis la mort de mon père. Elle m’avait accompagnée, pendant quelques jours. Me prêtant ces oreilles, que je n’avais peut-être pas assez exploitées. Je n’avais jamais réellement révéler le fond de ma pensée à Chuck. J’avais parlé de ma souffrance superficielle, pas de celle qui me tuait à petit feu, plus les jours avançaient. Et toutes ces nuits où elle fut loin de moi sans que je ne sache où elle se trouvait, je rêvais que je venais pleurer dans ses bras, lui déballant tout mon mal. Juste d’en rêver m’enlevait un poids sur les épaules. Mais je ne finissais toujours par me réveiller, et je constatais que c’était faux, qu’elle n’était plus là. Encore une fois, Chuck avait disparue. À croire que c’était tout ce qu’elle savait faire : partir de ma vie et y revenir quelques mois plus tard. Elle allait m’achever, à force. Mais en ce tôt matin, ou en cette tardive nuit, elle était là, en chair et en os. Ce n’était pas un fantôme inventé par mon esprit embrouillé. Et j’avais besoin d’elle. J’allais donc la rejoindre sur le fauteuil du salon commun. Je lui demandai où est-ce qu’elle était passée. Je fus désarçonné par sa réponse. « Non … je … je n’ai jamais lu ce mot … personne ne m’a rien dit … » Je me sentais trahi. Parce qu’alors que la présence de Chuck m’avait été si importante, aucun Alpha n’avait daigné me dire où elle se trouvait. Pourquoi elle était partie. Quand. Cependant, je ne pouvais les blâmer plus longtemps ; je devais me raisonner : je ne leur parlais même plus. Comment auraient-ils pu savoir que je ne savais pas ? Jamais je n’avais posé de questions. Mon ignorance était de ma faute. « Je … je ne sais même pas quoi te dire, Chuck. À part que je sais maintenant tout le mal que j’ai pu te faire. T’abandonner au moment où tu avais eu le plus besoin de moi. Je comprends maintenant. » Mon regard s’assombrit. « Tu viens de me faire la même chose. » Crachai-je tel un venin, d’une voix froide et détachée. Cruel étais-je ? Peut-être. Mais j’étais tout aussi blessé.
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MessageSujet: Re: It's you and me [Chuck&Nelligan] It's you and me [Chuck&Nelligan] EmptyDim 16 Jan - 19:47

    Elle aurait aimé pouvoir tout réparer. Lui, son frère, tout. Et pourtant, malgré ses efforts, il lui semblait que le monde continuait de s'écrouler. Elle était impuissante. Incapable de remettre en ordre la plupart des choses. À commencer par elle-même. Elle avait espérer oublier, durant ce voyage. S'aménager un espace de liberté, où elle pourrait ne plus songer à rien. Faire preuve de légèreté, à nouveau. Une chose qui lui avait tant manqué. Et pourtant, une fois sur place, elle n'avait pensé qu'à ce qu'elle avait laissé derrière elle, ne parvenant à l'oublier que lorsqu'elle dansait, devant un public. Ces moments d'une rare intensité, elle les avait savourés tant qu'elle l'avait pu. Bien sûr, elle avait éprouvé quelques scrupules à l'idée de tout quitter, ne serait-ce que pour si peu de temps. Elle avait failli ne pas y aller, mais David l'y avait encouragée, au point de l'en convaincre. Il avait eu raison. Elle en avait besoin. Les mots de Nelligan sonnaient à ses oreilles comme des pics de glace, qui la blessaient, l'un à près l'autre. Elle aurait voulu lui répondre qu'elle n'était ni un ange, ni une sainte. Elle était humaine, et elle avait peur. Elle avait des limites qu'elle avait peu à peu atteintes. Elle s'était peu à peu sentie basculée sur cette pente glissante qui s'était formée devant elle. S'éloigner avait été la seule solution qui lui était apparue. Pour lui, c'était injuste, sans aucun doute. Elle en avait pleinement conscience, et elle en était désolée. Elle regrettait de ne pas avoir pris le temps de le prévenir, elle regrettait de ne pas avoir su voir à quel point il avait mal, à quel point il avait besoin d'elle. Et pourtant, elle ne parvenait pas à regretter ce voyage. Il n'avait pas été qu'une envie, mais un véritable besoin. Elle aurait craqué, tôt ou tard, et n'aurait plus été en mesure d'aider personne. Voilà ce qu'elle aurait dû lui dire. Mais ce qu'elle ne pouvait lui dire. Comment le lui expliquer? Comment lui raconter, ce désir égoïste et pourtant nécessaire? Il n'avait probablement nullement besoin du récit de ses états d'âme. À cet instant précis, il n'éprouvait que de la rancune à son égard, peut-être même davantage. Elle ne pouvait que baisser les yeux, et s'écarter de lui. Tenter de ravaler ses pensées, ses sentiments, et ne pas montrer à quel point il l'avait blessée. C'était ce qu'il voulait au fond. Lui faire mal, parce qu'il avait mal. Elle songea que, quelques minutes auparavant, elle était si heureuse de le revoir. Elle n'avait pas imaginé un instant qu'il ignorait tout de son départ. Éprouver du remord ne rimerait à rien. Le mal était fait. Elle comprenait néanmoins qu'il ne lui avait pas tout dit. Il restait des choses sur lesquelles il avait gardé le silence. Elle le conservait aussi, demeurant muette quelques instant. Puis, doucement, elle se leva du canapé. « Je... je devrais probablement monter ma valise... avant que quelqu'un ne trébuche dessus... » Elle avait parlé avec difficulté, évitant toujours son regard. Ses cheveux bruns dissimulaient en partie son visage, et elle lissait sa robe froissée avec des gestes nerveux. Elle tendit la main pour attraper la poignée de son sac, mais se ravisa. Elle sembla soudainement penser à tout autre chose. De nouveau, elle parut plus agitée. « Je... j'avais presque oublié... j'ai un cadeau pour toi... enfin juste quelque chose... Mais il faut que tu ailles dehors, pendant que je vais le chercher. »
    Ce n'était rien, en vérité. Quelque chose qui ne lui avait coûté que quelques cents à peine, à l'aéroport. Rien qu'un ballon rouge. Elle l'avait accroché à la poignée de la porte, en arrivant, de peur qu'il n'éclate en entrant en contact avec un objet pointu. Elle le décrocha. Ce n'était pas son idée. Quelqu'un la lui avait soufflé, à Atlanta. Ça lui avait semblé bien trop simple au début. Aussi simple qu'un ballon rouge, qui pourrait s'envoler si jamais elle le lâchait. Mais c'était le but, au fond. Lâcher prise. Certes, c'était simpliste. Et pourtant, cela valait le coup qu'elle essaie. Mais rien n'était vraiment simple, surtout avec Nelligan. Bien qu'à un moment, les choses lui aient semblé si faciles. Lorsqu'elle avait su oublier sa maladie, et oublier qu'elle existait. Elle s'était voilée la face. Elle le savait à présent. Non, rien n'était simple, jamais. Lorsqu'elle le regardait, elle ressentait d'autant plus violemment ce que son mal lui avait arraché. Mais à quoi bon se révolter? Cela n'enlèverait pas le cancer. Cela ne changerait rien à ce qui s'était passé entre eux. Sans doute était-ce mieux ainsi, au fond. Car un jour, il irait mieux. Il serait heureux, et il vivrait sa vie. Elle ne serait pour lui qu'un souvenir, une trace qu'il garderait, mais dont l'absence ne tarderait pas à cesser de lui faire mal. Peut-être ce détachement, qu'elle avait vécu comme un drame, avait-il été en réalité nécessaire, pour tous les deux.
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MessageSujet: Re: It's you and me [Chuck&Nelligan] It's you and me [Chuck&Nelligan] EmptyMer 2 Mar - 4:45

    On ne peut jamais tout réparer. C'est un peu comme Jack Shephard dans Lost. Ce chirurgien spécialisé dans les colonnes vertébrales, qui a sans cesse besoin de tout réparer, de tout rapiécer. Comme si rien ne pouvait l'arrêter. Bon, comparaison pourrie, mais il faut savoir que c'est carrément ma série télévisée du moment et que même l'astronomie n'arrive pas à me sortir de mon lit lorsque je suis à fond dans un épisode. Ça me permet d'oublier, un peu, peut-être, l'espace de quarante minutes. Voilà, tout cela pour dire que les miracles, ça n'existe pas. Tout est calculé, rien n'arrive par hasard. Ainsi, si quelque chose est irréparable, alors rien ni personne ne pourra en décider autrement. Moi, étais-je irréparable ? Je ne savais pas encore. Mon diagnostique n'était pas encore sorti, je ne savais même pas si les tests allaient mener à des résultats. Parce que dans ma tête, j'étais une "lost cause". C'était peine perdue, plus personne ne pouvait me sauver. Par contre, cette réflexion était tout à fait subjective, évidemment, puisque je parlais de moi-même. Les autres diraient peut-être que j'étais assez fort et surtout assez intelligent pour ne pas me laisser tomber si bas. Je ne savais plus qui croire entre eux ou moi-même. Je ne croyais plus en personne, et en ce moment encore moins en Chuck. Parce qu'elle m'avait blessée alors que je pensais être déjà mort. J'étais égoïste, plus que jamais. Parce que j'aurais préféré qu'elle reste à mes côtés au détriment de son moral à elle. Je jure que j'aurais préféré qu'elle soit malheureusement en autant que moi j'ai son soutient. Je suis une pourriture, rien que d'y penser me faisait me détester. Mais je ne peux pas changer ce que je ressentais à ce moment-là, c'était plus fort que moi. Je levai donc mes yeux en colère et si triste à la fois vers cette femme que j'avais un jour tant aimée et qui, aujourd'hui, n'était plus qu'une boule de rancune bloquée au fond de moi-même. Alors que tout était ma faute, alors que j'étais le seul fautif, je jetais la faute sur son faible dos malade. « Je... je devrais probablement monter ma valise... avant que quelqu'un ne trébuche dessus... » J'hochai la tête avec un petit rire presque inaudible, un rire pas du tout heureux. Un rire presque méchant, un rire qui voulait presque dire "ouais, pars, encore, laisse-moi seul dans ce noir assommant ...". Puis elle se ravisa avant même d'attraper la poignée de sa valise. Je la regardai de nouveau, le coeur battant soudainement plus vite lorsqu'elle me dit qu'elle avait un cadeau pour moi, mais que je devais l'attendre à l'extérieur le temps qu'elle le prenne. « Je... j'avais presque oublié... j'ai un cadeau pour toi... enfin juste quelque chose... Mais il faut que tu ailles dehors, pendant que je vais le chercher. » Je ne sais trop pourquoi, je m'exécutai. Je me levai, sans rien dire, laissant le silence planer dans la pièce mal éclairée. « Bon bah tu viendras me rejoindre ... » Je sortis, sur le balcon arrière, sans faire plus de bruit. L'air plutôt froid de la nuit me faisait du bien, de toute façon. J'aimais avoir froid ; au moins ça me prouvait que j'étais encore vivant un tant soit peu. Chuck alla vers l'entrée, puis revint à l'arrière, dans le jardin où je me trouvais. Elle avait un ballon rouge à la main, qu'elle me tendit avec un faible sourire. J'haussai les sourcils. « Un ballon rouge ? C'est sensé me sonner une cloche ? Me dire quelque chose ? Parce que franchement j'vois pas le but ... » Mais je le pris quand même, et ma gorge se noua en regardant ce simple ballon. Un simple ballon, oui. Qui pourtant réussit à faire monter les larmes à mes yeux. Je regardai Chuck, et toute flamme de colère s'éteignit, pour ne laisser place qu'à la souffrance béante que je ressentais. « Tu te souviens, Chuck, quand on était sur le toit ? Je t'avais dit ... pour Soledad, qu'elle s'était enlevée la vie ? Et que je trouvais ça horrible et égoïste ? Que je ne comprenais pas comment on pouvait commettre un tel acte ? » Je ravalai difficilement ma salive, laissant les larmes couler sur mes joues et laissant ma voix se casser lorsque j'ouvris de nouveau la bouche. « J'ai tenté de me tuer, Chuck. J'ai voulu mourir et j'ai tout fait pour que ça arrive. Mais je suis encore là. J'suis même pas foutu de m'enlever la vie. » Je laissai s'échapper un rire semblable au précédent de ma bouche. Un rire cette fois plus ironique et moqueur. Et je tournai le regard vers ma main crispée qui tenait encore ce ridicule ballon. « Je veux lâcher prise, mais je ne peux pas ... »
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MessageSujet: Re: It's you and me [Chuck&Nelligan] It's you and me [Chuck&Nelligan] EmptyMer 11 Mai - 14:28


    Il tentait de la blesser, elle le savait. Et il y parvenait à merveille. Bien qu'elle tente de ne pas se laisser atteindre, chacune de ses remarques, de ses regards, son rire, semblaient l'entailler comme des bouts de verre. Elle savait que lui-même avait mal, et qu'il se défoulait sur elle, pour tenter de libérer tout ce qu'il ne parvenait pas à exprimer. Le problème était qu'elle n'était pas coupable. Elle n'était pas responsable de la mort de son père. Son seul tort avait été de s'éloigner quelques jours, de respirer un peu. Elle se sentait coupable, mais elle ne le regrettait pas. Elle en avait eu besoin. Elle ne chercha pas à le lui expliquer, à se justifier. Il n'était pas en état de comprendre ce qu'elle avait pu ressenti, envahi et déchiré par sa propre douleur. Pourtant, savoir qu'il la détestait, ne serait-ce qu'un instant, lui était difficilement supportable, et elle se retenait pour ne pas laisser couler ses larmes. À cet instant précis, ce n'était pas elle qui comptait, mais lui. Et ce ballon était tout ce qu'elle avait pu trouver pour l'aider à aller mieux. Elle fut soulagée qu'il accepte de sortir. Après la manière dont il venait de se comporter avec elle, elle avait craint qu'il ne cherche à la fuir, et refuse de se trouver au même endroit qu'elle. Lorsqu'elle ramena le ballon rouge sur le balcon, elle vit clairement qu'il semblait mépriser l'initiative. Un ballon semblait être quelque chose de trop dérisoire pour pouvoir l'aider, n'est-ce pas ? Et peut-être l'était-ce. Peut-être sa tentative serait-elle tout-à-fait inutile, et ne ferait même que le braquer. Mais elle n'avait aucune autre solution. Elle devait essayer, coûte que coûte, même s'il devait la détester encore plus ensuite. Et puis, son séjour lui avait donné plus de force et de courage. D'abord, elle le laissa parler. Elle se rappelait parfaitement ce jour, où ils s'étaient confiés l'un à l'autre. Elle avait tenté de lui faire comprendre les motifs que l'on pouvait avoir en désirant mettre fin à ses jours. À présent, il le savait. « Je sais ce que tu penses. Tu penses que les choses n'iront jamais mieux. Et tu veux oublier. T'endormir. Mais c'est faux. Tu ne te sens pas capable de surmonter tout ça, mais je sais que tu l'es. J'en suis certaine. »
    Il était plus que probable qu'il le la croit pas. Mais il fallait qu'elle le lui dise, qu'il sache qu'elle croyait en lui. Même si ça ne servait à rien, même si pour lui cela ne signifiait rien. Savoir qu'il avait voulu en finir était déchirant pour elle. Mais c'était quelque chose qui pouvait arriver à n'importe qui, elle-même en était la preuve. Il tenait le ballon entre ses mains désormais. « Je suis là pour ça. Pour t'aider à lâcher prise, même si je suis probablement la dernière personne que tu as envie de voir en ce moment. » Elle s'avança d'un pas vers lui. « Ce ballon, ce n'est pas qu'un ballon. Il symbolise toute cette souffrance que tu garde en toi. En le laissant s'envoler, tu la libère, et tu acceptes de laisser partir l'âme du disparu. » Il allait probablement trouver cette idée totalement absurde. Chuck s'attendait à des moqueries, à des remarques désobligeantes. Mais celles-ci ne compteraient pas. Elle espérait simplement que tout ceci fonctionnerait, et lui permettrait d'aller mieux. Elle se recula. « Tu peux dire quelque chose, si tu en as envie, ou ne rien dire, c'est toi qui le décides. »
    Il fallait qu'elle le sauve. Il le fallait. Après l'avoir déjà abandonné une fois l'an dernier, après être repartie de nouveau, il fallait qu'elle puisse lui accorder au moins cette faveur. Elle savait que s'il n'allait pas mieux bientôt, il n'y survivrait pas. Il avait déjà tenté de mettre fin à ses jours, rien ne l'empêchait de recommencer. Et cette fois-ci, il finirait par y réussir. Le perdre, perdre leur relation parce qu'elle était malade avait été douloureux. Le voir avec une autre, dont il était amoureux, lui avait fait beaucoup de peine. Mais elle avait su en tirer parti, et la surmonter, même si elle s'était toujours sentie mal à l'aise vis-à-vis d'eux, et qu'elle avait toujours regretté ce qu'ils auraient pu être. Mais le voir mourir serait insupportable. Elle ne voulait même pas l'envisager, et pourtant ne pouvait s'empêcher d'y penser. Sans qu'elle ne s'en soit réellement rendue compte, il lui était peu à peu devenu indispensable. Elle n'aurait su dire ce qui la liait à lui, mais elle ne pouvait pas le perdre. Et elle avait de plus en plus de mal à cacher à quel point elle avait peur pour lui. Si elle l'avait pu, elle se serait effondrée, l'aurait supplié de vivre, pour elle. Elle ne le pouvait pas. C'était quelque chose qu'il devait faire, pour lui-même. Il aurait mal, longtemps. Son père lui manquerait toute sa vie. Mais elle pouvait espérer qu'il aille mieux.
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MessageSujet: Re: It's you and me [Chuck&Nelligan] It's you and me [Chuck&Nelligan] EmptyDim 17 Juil - 3:31

corbeille
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