the great escape
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BIJOUE&NELL - sadly things just happen we can't explain

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MessageSujet: BIJOUE&NELL - sadly things just happen we can't explain BIJOUE&NELL - sadly things just happen we can't explain EmptyLun 11 Oct - 18:54


JUST PUT BACK THE CAR KEYS
OR SOMEBODY'S GONNA GET HURT


    C'en était fini avec cet enfer. C'en était terminé avec cette vie. Nelligan n'en voulait plus. Nelligan ne voulait plus de rien. Il avait passé des jours, des semaines entières, à se tuer à petit feu. Peut-être serait-il plus facile de le faire d'un seul coup ? Ça lui ferait moins de mal. Le processus serait moins lent, moins long. C'est pourquoi ce soir, lorsque le jeune homme entra dans ce bar qu'il fréquentait quotidiennement depuis la mort de son père, il n'avait pas les mêmes intentions qu'à son habitude. Il ne comptait pas s'amuser. Il ne voulait pas se ramasser une fille comme il l'avait si souvent fait depuis qu'il avait fait l'amour pour la première fois, et ce avec Bijoue. Il ne voulait rien, sauf la fin. Ainsi, en entrant dans ce bar, Broinowski savait que ses souffrances seraient achevées lorsque le soleil se lèverait de nouveau sur San Francisco. Il ne verrait peut-être plus jamais cette lumière, mais il ne verrait plus jamais la noirceur non plus. Six pieds sous terre, il ne verrait rien du tout, et ce serait tellement mieux de cette façon. S'asseyant au bar, le barman vint à sa rencontre et lui servit ce qu'il prenait toujours, soir après soir : un verre rempli de rhum. Pur. Qu'il buvait maintenant sans même seulement plisser les yeux. L'alcool ne lui faisait plus rien, plus aucune envie de vomir, plus de mal de tête. Même l'enivrer était devenu une tâche difficile. Nelligan était endurci. Et c'était le moment de se prouver qu'il n'était pas invincible. Qu'il ne pouvait continuer à faire comme s'il foutait sa vie en l'air. Cette nuit, il la fouterait en l'air pour de bon. Et c'était le cas de le dire. En quelques gorgées à peine, il avait finit son verre, et en redemandait un autre. Une vingtaine de minutes plus tard, le taux d'alcool dans son sang dépassait tout ce qu'il avait déjà été. Il ne voulait plus voir clair. Il ne voulait plus rien voir du tout. Alors il buvait et buvait. Sans arrêt. Le barman vint le voir après lui avoir servit son énième verre.
    « Ok Nell, j'pense que t'en as eu assez pour ce soir. Sérieusement. Calm down. »
    L'Alpha fronça les sourcils en regardant le serveur. Jamais il ne lui avait dit d'y aller mollo auparavant. Pourtant, c'était un soir comme un autre, du moins d'un point de vue extérieur. Comment pouvait-il savoir ce qui se tramait dans l'esprit de Nelligan ? Il ne le pouvait pas. Le président de confrérie déposa donc un billet de vingt dollar sur le comptoir et le poussa vers le barman.
    « Prends ça et continue de me servir. »
    Le pourboire, ou comment acheter le barman pour qu'il arrête de nous faire chier. Nelligan maîtrisait bien cet art, maintenant. Et de toute façon, ce billet de vingt dollar n'aurait plus aucune importance, dans quelques heures. Il continua donc à boire, boire, boire, jusqu'à n'en plus pouvoir parler. Puis alors qu'il allait se diriger vers la sortie, clés en main, il tomba face à face avec Bijoue. Figé là, il ne bougea pas d'un poil, serrant ses clés dans ses mains, son veston dans l'autre, ne la quittant pas du regard. ,
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MessageSujet: Re: BIJOUE&NELL - sadly things just happen we can't explain BIJOUE&NELL - sadly things just happen we can't explain EmptyLun 11 Oct - 20:17

Je n’avais jamais été le type de personne à laisser mes sentiments transparaitre. Je pensais qu’être forte voulais dire ne jamais perdre son self-control. Seule dans ma chambre depuis ces trois dernières semaines. Je n’avais mis le pied dehors aucune fois, même pas pour aller en cours. J’étais bien trop dégoutée. Des copains de classe passaient régulièrement me donner mes travaux, que je faisais sans problème, puis ils repassaient les chercher. Rien de plus. Aucune discussion, aucun échange de regard. J’étais morte. Il m’avait tué. Il avait joué avec mon cœur, m’avait séduit pour en arriver à ses fins et il m’avait abandonné. Je passais mes journées à pleurer dans mon lit, en vieux survêt, espérant que le toit s’effondre sur ma tête et que personne ne vienne à mon secours. Je la revoyais encore, cette scène. Lui et moi, dans le lit, heureux comme jamais. Puis ses paroles qui avaient tout brisées, son regard détruit et mes insultes. Je l’avais vu me quitter, sans dire un mot. La dernière chose dont il m’avait fait part était que plus jamais je n’entendrais parler de lui. Et sans le savoir, il avait dit vrai. Trois semaines…. Court dans les délais habituelle, mais si long sans lui. Je me remémorais sans cesse, sans le vouloir vraiment, nos souvenirs. Notre rencontre, nos baisers, notre voyage au states cette été, cette aventure en train, tout ce qui nous avais fais rire. Toutes ses soirées à parler, à aller voir des films, à se faire un diner entre copains, ses longues soirées interminables dans sa chambre où je le regardais avec tant de passion et où il n’en avait jamais rien douté… Tous ses beau souvenir envolés parce qu’il avait agis, une fois de plus, en connard. Mais aujourd’hui, je ne voulais plus de cette vie. Je ne pouvais rester enfermer chez moi à m’apitoyer sur mon sort. Je devais sortir, je n’en pouvais plus. Je n’avais plus la force de pleurer, plus la force de dormir, je devais effacer toutes mes pensées, sans ça je n’arriverais pas à tourner la page, ni même l’arracher et la brûler. Je m’étais habillé en vitesse, enfilant les premiers bouts de tissus potable trainant sur le fauteuil près de la fenêtre. Pas de maquillage, pas de coiffure bien spéciale. Je ne sortais pas pour m’amuser, mais pour oublier. Je commençai par errer dans els rues de San Francisisco, frigorifiée par la fraicheur de l’automne qui envahissait les lieux. Il faisait trop froid pour rester dehors. Trop froid pour être seule. J’entrai alors dans le premier endroit illuminé que je trouvai : un bar. CE bar. Celui où j’avais été cherché Nelligan le soir de mon malheur. Celui que je ne devais pas fréquenter. Mes pas m’avaient conduit jusqu’ici sans le savoir, même mon inconscient voulait ma mort. Je jetai un coup d’œil rapide à la salle, je ne voyais Nelligan nulle part. Soit il était caché derrière une personne, ce qui expliquerait que je ne l’ai pas vue, soit il avait changé de repère – à mon plus grand soulagement. Je m’installai à une extrémité du bar puis hélas le barman. Voilà comment se déroula la dernière heure : regard vide, seul et unique vers de whisky à la main, larmes roulant sur mes joues. Je n’avais pas eu la force de boire comme une alcoolique, ma raison dépasser mes songes. Le bon comportement que Nelligan avait encré en moi reprenait le dessus. J’avais chaud, je devais me rafraichir le visage et surtout effacer ses larmes qui coulaient sur mes joues. Je me levai pour me diriger vers la salle de bain lorsque je tombai nez à nez sur Nelligan. J’essaie de détourner le regard, c’était plus fort que moi : mes yeux s’enfonssaient dans les siens. J’aurais aimé l’embrasser, me faire pardonner et tout oublier. Puis, à contre cœur, je lui dis Pousses-toi… je dois passer Je ne pouvais jouer aux filles gentilles, il m’avait fait mal.
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MessageSujet: Re: BIJOUE&NELL - sadly things just happen we can't explain BIJOUE&NELL - sadly things just happen we can't explain EmptyLun 11 Oct - 21:46

    Quant à moi, je n'avais jamais été le genre de personne à bien cacher mes sentiments. À chaque fois que j'étais indifférent à une situation, on pouvait lire en moi comme dans un livre ouvert. Que ce soit la colère, l'amour ou la tristesse, on pouvait deviner mes moindres pensées à ce sujet. Mais maintenant, j'avais acquis un certain pouvoir sur moi-même, je m'étais fermé aux autres, je m'étais formé une carapace, un mur de briques. Il me protégeait d'eux et de moi-même à la fois. C'est pourquoi le barman ne pouvait savoir que demain ne serait jamais. C'est pourquoi, lorsque je vis Bijoue, elle ne pouvait pas savoir à quel point elle me donnait envie de pleurer, de tout fracasser, de mourir, pour la simple raison que j'avais l'impression d'avoir tout gâché et que ça me faisait mal. Parce que je l'aimais beaucoup plus que ce que je voulais bien m'avouer. Sauf qu'elle ne pouvait le savoir, car j'agissais en vrai con, pour me protéger justement. Je la traitais comme une moins que rien, comme un vieux déchet, alors que dans mon coeur elle représentait bien plus que ça. Mais je ne pouvais me permettre d'aimer de nouveau. Aimer me menait constamment à ma propre perte, car mon amour semblait tuer chaque personne qui croisait mon chemin. Soledad, mon père. Je ne pouvais me permettre de perdre qui que ce soit d'autre. Il valait mieux que la vie me perde, maintenant. Ce serait tellement plus simple si je n'existais plus. Même pour Bijoue. Elle tournerait la page, m'oublierait enfin. Chuck aussi. Et Elzbieta. Et Jhianiffer. Toutes ces femmes à qui j'avais donné tant de faux espoirs pour ensuite mieux les blesser. Comme si je m'étais servi de leur amitié ou de leur amour pour m'amuser quelques temps, et ensuite passer à autre chose. Ce n'était pourtant pas ça. Ça en avait l'air, mais ce ne l'était pas. J'étais stupide, tellement stupide. Je ne me comprenais plus moi-même. J'étais confus. Encore plus confus lorsque Bijoue se retrouva nez à nez avec moi, et qu'elle me demanda de me pousser de là afin de passer et d'aller je-ne-sais-où. Ses traits tirés trahissaient son manque de sommeil, son insomnie. Ses larmes traduisaient toute la peine qu'elle pouvait ressentir et qui avait été provoquée par ma faute. Je baissai les yeux, ayant mal à la tête à force de la regarder éviter mon regard. J'avais chaud, envie de vomir, la tête dans les vapes et dans le cul. Ce n'était pas le moment de discuter avec elle et je le savais, mais c'était probablement ma dernière chance de pouvoir lui laisser un minimum de bons souvenirs avec moi. Avant mon grand départ.
    « Non. Il faut qu'on se parle Bijoue. Je ne voulais pas venir te voir parce que je sais que tu m'en veux. Mais maintenant que t'es là ... Assieds-toi, s'il-te-plaît. »
    Je disais ça d'une voix lourde et bourrée, d'un ton de voix trop fort pour la conversation que nous avions. Peut-être y avait-il un peu d'obligation aussi, parce que je voulais réellement forcer Bijoue à m'entendre. Qu'au moins elle écoute ce que j'avais à lui dire. Mais je savais que ce ne serait pas aussi facile que ça de la faire rester tranquille. Elle devait elle aussi en avoir des trucs, à me dire. À me reprocher, surtout. Ça sentait l'engueulade à plein nez. Mais je m'en fichais. Je savais que si elle ne vidait pas tout son sac ce soir, elle n'aurait jamais l'occasion de le faire, et elle vivrait avec ce fardeau toute sa vie. Je ne voulais pas être un fantôme qui viendrait la hanter à chaque nuit. Elle ne méritait pas que j'en sois un pour elle. Elle méritait que je m'efface comme tous les autres.
    « Je t'ai blessé. Je le sais. Dis-moi tout ce que tu veux, lance-moi des trucs à la figure, je ne mérite que ça ... »
    J'étais prêt à tout pour soulager sa colère, et que je puisse partir en paix sans me dire que je laissais une tornade derrière moi.




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MessageSujet: Re: BIJOUE&NELL - sadly things just happen we can't explain BIJOUE&NELL - sadly things just happen we can't explain EmptyLun 11 Oct - 22:34

J’avais reçu un coup de poignard en plein cœur. Son corps devant le mien, je ne savais plus comment me sentir. Devais-je être heureuse de le revoir enfin ou étais-je censé éclater en sanglot ? Je ne voulais pas le revoir, je ne voulais par qu’il me parle, je voulais être seule. À ce moment, je regrettais amèrement d’avoir quitter ma chambre. Ce soir, je voulais pleurer. Pleurer toute les larmes de mon corps jusqu’à ne plus avoir la force de me lever. Je voulais fixer le plafond de ma chambre, regard aussi vide qu’à ce moment précis, pendant toute la nuit. Je ne voulais qu’être prise au piège dans ma tristesse, solitaire, comme je l’avais été durant tout ce temps. J’avais chaud, mes larmes brûlaient ma peau, elles me tuaient, je devais quitter cette pièce. Le bouclier corporelle se son corps m’empêchait de bouger, bloquant le chemin vers la salle de bain des dames. Je devais quitter la pièce maintenant avant d’exploser, avant de commettre des gestes ou des paroles irréprochable et impardonnable. Je lui avais dis de partir, de se tirer, pourquoi ne faisait-il pas comme la première fois ? Ce n’était pas maintenant que j’avais besoin de sa présence, c’était il y a trois semaines. Je n’avais plus besoin de lui pour souffrir encore un peu plus, je devais retrouver le sourire. Ce soir je voulais pleurer… pleurer pour oublier la douleur, la laisser tomber comme la pluie et me réveille toute nouvelle, toute belle, demain. Changer du tout au tout. Je fixai maintenant ses yeux, fronçant les sourcils. Je t’ai dis BOUGES ! Tu l’as compris il y a trois semaines, qu’est-ce qu’il y a qui n’es pas clair dans cela ? ‘’Pousses-toi, je dois passer’’, ce n’est pas bien compliquer à la fin ! Je soupirai, comprenant qu’il ne me laisserait pas passer. Je le poussais un peu, sans trop de force, l’alcool ne m’avait pas perdu mais avait tout de même affecté mes capacités. J’étais moi-même, j’étais toujours consciente, je n’avais juste aucune force. Je n’ai pas besoin de toi Nelligan, merde ! J’avais besoin de toi il y a trois semaine, tu m’as abandonné, tant pis ! Tu as laissé passé ta chance, je veux plus te parler ! Essayais-je de dire avec convictions, chose impossible à réellement faire. Mes larmes ruisselant toujours sur mes joues me trahissaient. Je n’avais envie qu’il me sert dans ses bras, qu’il me chuchote à l’oreille des excuses et qu’il me berce, qu’il me borde et qu’il reste à mes côtés jusqu’à ce que je m’endorme enfin. Je voulais qu’à mn réveil, il soit là, sa main dans la mienne, à guetter la sorti de mes songes. Te dire tout ? Crachais-je en riant. Alors, maintenant voilà ce qu’il voulait ? Je t’ai déjà tout dis, Nelligan. Tu veux quoi de plus ? Tu veux que je te frappe ? Que je pleure sur mon sort ? Non ! BORDEL NON ! Je veux juste partir, laisses moi tranquille ! C’est terminé, je n’ai plus rien à te dire. Tu ne me fais même pas pitié avec tes pseudos inquiétudes ! Si tu avais tenu ne serais-ce qu’un peu à moi, tu serais venu me voir, tu m’aurais appelle, envoyé un sms, je ne sais pas ! Mais merde, tu te serais manifesté. Maintenant, bouges, je veux partir ! J’avais dis le contraire de la pensé que j’éprouvais, je ne voulais pas le quitter, je ne voulais pas qu’il se tire… J’agissais en parfaite idiote. Cette idiote... Elle était affreusement blesser par ce salaud. Tu m’as blessé, point finale. Tu t’es barré, tu m’as laissé, tu as eu peur et tu t’es sauvé. Point finale ! Maintenant, au revoir… Je n’avais plus la force de lui parler, j’allais m’effondrer s’il demeurait à mes côtés. Je devais m’isoler… je n’avais aucune envie de me montrer faible devant lui…
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MessageSujet: Re: BIJOUE&NELL - sadly things just happen we can't explain BIJOUE&NELL - sadly things just happen we can't explain EmptyMar 12 Oct - 4:00

    C’était probablement plus difficile pour elle que pour moi, et c’est pour cette raison que je n’avais même pas envie de me mettre à sa place. C’est moi qui lui avait fait vivre un moment inoubliable pour ensuite prendre la poudre d’escampette sans même lui donner un tant soit peu ce qu’elle attendait de moi. J’avais été con. Je ne l’assumais pas encore tout à fait, mais c’était pourtant la pure et triste vérité. Bijoue fronça les sourcils en me regardant, après que je lui ai refusé l’accès à ce couloir derrière moi. Sa référence à trois semaines plus tôt me mis hors de moi. L’alcool une fois dans le système, j’avais toujours tendance à devenir plus agressif et irritable. Et ce n’est pas une surprise de vous dire qu’après tous ces verres, eh bien ce soir, je n’étais pas des plus calmes.
    « Et c’est pas bien compliqué de comprendre que j’ai pas envie que ça se termine sur cette note-là, notre truc ! »
    Notre « truc », c’était notre relation. J’avais dit « truc » parce qu’en réalité, je n’avais pas trouvé d’autres mots pour nous décrire, sur le coup. Relation amoureuse ? Amicale ? Sexuelle ? C’était tout ça et rien à la fois. Suite à cette remarque, la blondinette me poussa, légèrement, mais assez pour me faire reculer d’un pas. Disons que mon sens de l’équilibre n’était pas à cent pour cent avec moi ce soir. Elle n’avait plus besoin de moi, ne voulait plus me parler. Comme elle le disait, j’avais laissé passer ma chance. Mes chances, plutôt. Elle pleurait à chaudes larmes, et c’est pourquoi je lui proposai de tout me lancer à la figure, de me cracher sa haine dessus. Ceci eut pour effet de la sortir encore plus de ses gonds.
    « T’as raison. T’as raison sur toute la ligne … J’imagine qu’il n’y a plus rien à dire sur le sujet alors … »
    Elle voulait que je m’en aille ? Soit. Je ne voulais pas risquer d’empirer la situation et de me faire haïr encore plus que ce qu’elle pouvait ressentir en ce moment comme haine à mon égard. Ce serait son problème si, plus tard, elle regrettait de ne pas m’avoir écouté. C’était peut-être égoïste de ma part, mais j’avais essayé. Demain, tout ça n’aurait plus d’importance pour moi. C’est pourquoi, malgré que j’aie mal de la voir me repousser comme ça, je ne pouvais que comprendre et la laisser faire. Je me reculai légèrement, ma tassant sur le côté par la même occasion, lui léguant le passage.
    « Au revoir, Bijoue … »
    Adieu aurait été trop mélodramatique, et elle aurait bien vu que quelque chose clochait. Je ne croyais pas que ceci était un au revoir, puisqu’il n’y aurait rien après ma mort, pas de retrouvailles non plus lorsque la sienne viendrait, mais tant pis. Ce mensonge avait été dit pour le bien de nous deux. Je tournai la tête une dernière fois vers elle, qui venait de me dépasser pour s’engouffrer dans le couloir des toilettes. Je repris mes clés que j’avais posées sur le comptoir du bar durant notre discussion, et les échappai à terre dans un bruit de métal lourd. Je me penchai, manquer de basculer vers l’avant, m’accrochai à une chaise que je renversai dans un vacarme, et je quittai le bar sous le regard inquiet du barman. Je me fichais de ne pas être en état de conduire – mais alors pas du tout -. Après tout, c’était exactement ce que j’avais planifié. Je sortis donc par la porte principale, je respirai une bonne bouffée de l’air d’automne, et je m’engouffrai dans ma voiture. Je mis la clé dans le contact, démarrai, et tranquillement, je sortis du stationnement du bar. C’était tout de suite la rue principale, une rue assez achalandée même à une heure aussi tardive. Devant moi, un feu rouge. Une intersection des plus passantes, avec des automobiles défilant à de grandes vitesses. Mon esprit s’arrêta, complètement. Toute ma rationalité, mon désir de survie, ma conscience, s’envolèrent. Je n’avais qu’un seul but en tête. J’avais la tête trop dans les vapes pour penser à quoi que ce soit d’autre. C’est ainsi que j’appuyai sur l’accélérateur, sans réfléchir aux véritables conséquences. Je veux dire, j’avais réfléchi à cet acte. Mais jamais je n’avais cru avoir le courage de le poser un jour, ce geste. Ma voiture grise et rouillée traversa l’intersection alors que c’était les voitures qui venaient de la gauche qui avaient le feu vert. L’une n’eut pas le temps de tourner à temps, et son klaxon ne parvint même pas à mes oreilles. J’étais dans ma bulle. L’avant de sa voiture percuta de plein de fouet ma portière, et s’enfonçai en moi. Ma voiture fut basculée et je pense avoir fait au moins deux tonneaux. Je ne sais plus. Je n’étais déjà plus là à ce moment-là. Ma tête s’étant fracassée contre la vitre, je n’avais plus conscience de ce qui se passait. Tout ce dont je me souviens, c’est de m’être trouvé vraiment con lorsque j’avais vu les phares aveuglants se diriger vers moi à toute allure. J’avais souhaité m’enlever la vie, et j’avais fait en sorte que ce souhait se réalise. En le regrettant à la dernière minute. Mais il était trop tard. Je n’entendais plus aucun cri. Je n’entendais pas les gens appeler les secours. Je n’entendais pas les sirènes de police et d’ambulance. J’étais ailleurs, bien. C’était ça, la mort ? C’était tout de même mieux que ce que je vivais depuis des mois. Peut-être n’y avait-il aucune raison de regretter mon choix fatidique.
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MessageSujet: Re: BIJOUE&NELL - sadly things just happen we can't explain BIJOUE&NELL - sadly things just happen we can't explain EmptyMar 12 Oct - 7:06

BIJOUE&NELL - sadly things just happen we can't explain 11s012o
SADLY THINGS JUST HAPPEN WE CAN'T EXPLAIN
bijoue dolce maximilian just gonna stand there because she like the way it hurt

Si j’avais. C’est simples mots que l’ont s’amuse à se répéter. Il vous est surement arrivé, comme moi, de faire une erreur, d’arriver à un point, une situation qui ne tourne pas comme on le voudrait. Et à ce moment, vous vous poser sur vous-même, vous posant cette question que l’on n’appréhende point, c’elle qui nous brûle les lèvres malgré le venin qu’elle contient. Si j’avais seulement…. Oui. Si j’avais été plus comme lui. Si j’avais su lui dire non. Si j’avais fait passer la logique avant l’envie. Et voilà où cela m’attirait. Pas qu’avoir fait l’amour avec Nelligan est été une erreur en tant que tel. Non, bien au contraire. Les conséquences liées en cause à cet évènement, elles, par contre menaient à une erreur. J’avais passé trop de temps dans ma vie à ne pas savoir ce que je voulais, à jouer un jeu devant une glace, à vouloir me laisser être qui je voulais être. Je m’étais brimée moi-même de la personne que j’étais réellement. Arrivée ici, j’avais appris à reconnaitre ce qui était vrai en moi, ce qui faisait de moi la Bijoue que j’étais réellement. La seule chose dont j’avais réellement envie – et besoin – était lui. Qu’il y ait un nous. Un Nelligan & Bijoue. Bijoue… ce nom ne m’allait plus. Je ne pouvais le porter fièrement. Je ne pouvais dire que j’étais belle et bien heureuse, comme Bijoue avait l’habitude d’être. Dolce… encore moins. Ce deuxième prénom que Nelligan était le seul à pouvoir emprunter parce qu’il savait à quel point je le trouvais ridicule, mais venant de lui il en prenait tout son sens. J’étais – ou plutôt – j’avais été son bonbon. Maintenant je restai là, sans savoir quoi faire de ma peau. Il m’avait tué. Il brûlait mon âme à cet instant en essayant de forcer le destin. Nous parler n’était pas l’une des meilleures idées qu’il avait eues. L’alcool que j’avais ingurgité remuait en moi. Je n’avais pas beaucoup bu, mais mon corps avait cette fâcheuse tendance – ces temps-ci – à ne plus tolérer une goute d’alcool, comme si même lui ne voulait plus de moi. J’étais étourdi, il m’énervait, il me mettait hors de porté. Je n’arrivais plus à penser clairement, j’avais besoin d’un appuie, je sentais mes yeux chercher le sommeil. Non ! Non, je ne pouvais dormir. Ce truc ? Je secouai la tête. Comment osait-il qualifier notre histoire de ‘’truc’’. Ce n’était pas une chose que l’on pose sur une étagère. Ce n’étais pas le genre de chose que l’on pouvait chercher en criant à nos parents Il est où ce truc. C’était bien plus que cela. Il avait agis en salaud, d’accord, mais j’aurais au moins pensé que tout ça avait représenté bien plus à ses yeux. Je comprenais tout maintenant : il ne m’avait jamais apprécié. Je n’avais été qu’une alpha, une nouvelle à qui il ventait les mérites de son poste de président. Je n’avais été qu’une fille. Et tout était terminé maintenant, chose du passé. Je n’étais plus rien, j’avais fais mon temps. Je ne savais pas que mon amitié avait une date de péremption… et j’aurais aimé le savoir plus tôt. Peut-être que dans ce cas, je me serais mieux préparer au choc. Peut-être que dans ce cas, je n’aurais pas été blessé. Peut-être que dans ce cas, je m’en serais remis. Si j’avais su…. J’échappai un rire nerveux avant de reprendre la parole. Je pensais que j’avais un tantinet d’importance à tes yeux, mais tu me démontres bien le contraire avec ta qualification de chose. Je fermai les yeux. Je n’en pouvais plus. Pouvait-il, à la fin, se pousser et me laisser passer ? Nous faire fasse nous achevais, pourquoi vouloir nous infliger cette douleur ? Pourquoi voulait-il mon mal encore plus qu’il ne l’avait déjà fait. Pourquoi fallait-il qu’il me fasse souffrir encore plus. Je le fixai maintenant légèrement exaspérée par la situation. Je posai mes mains sur mes hanches et tapai du pied l’écoutant répliquer à mes insultes. Je roulai les yeux lorsqu’il eu enfin terminé son monologue, où voulait-il en venir ? Il se poussa enfin pour me laisser champ libre. Je souris timidement, passant près de lui. Ouais… Au revoir Nelligan. j’aurais dû être plus responsable, m’assurer que dans cet état il n’allait pas prendre sa voiture. Lui donner de l’argent pour le taxi, le raccompagner ou simplement l’avertir, mais tout cela ne me regardais plus. C’était comme si, maintenant, nous étions de parfait étranger. Je m’avançai dans ce couloir sombre vers la salle de bain pour envie de rafraîchir lorsque j’entendis ce tiquement de clef sur le sol. Je me retournai rapidement pour l’apercevoir ramasser ses clés vulnérablement. J‘eu pitié de lui, à un tel point que je m’avançai pour l’aider. Il se releva d’un bon, fit tomber une chaise dans un vacarme insoutenable puis sorti rapidement du bar. J’avais regardé la scène, pétrifier, voulant intervenir pourtant je ne savais quoi faire. J’étais donc seule maintenant, seule avec mes songes. Je fermai les yeux, passant ma main dans mes cheveux. Qu’avais-je fait ? Pourquoi l’avais-je laissé partir ? J’étais idiote à ce point ? Puis, me dirigeant enfin vers la toilette des dames je repensai à ce que j’avais commis : la réelle fin de notre semblant d’amitié qu’il restait. L’eau fraiche sur mon visage me procura un bien. Je me sentais déjà mieux, plus sereine. Je n’avais rien fais. Ce n’était pas complètement de ma faute, je ne devais pas mettre tout cela sur mon dos. Il avait sa part de responsabilité – une grosse part qui plus est la plus importante – je n’avais fais qu’exprimer ma tristesse. Je sortais de la salle de bain au même moment qu’une ambulance passait en furie devant le bar. Personne, mise a part moi, se préoccupait vraiment du bouquant que faisait cette voiture, ni même celui des sirènes de voiture de police. Intriguée, je sorti en vitesse à l’extérieure et courut dans la direction de ce remous. Un troupeau de personne c’était amassé autour de la scène, je n’arrivai pas à voir de quoi il s’agissait bien que mes oreilles n’avait pas perdu leurs capacité d’écoute. J’entendais ces commérages, c’est genre dire des sottises telle quel idiot, il devait bien se douter que cela allait se produire en brûlant ce feu rouge. Je voulais le voir de mes yeux. Je voulais savoir ce qui se passait, voilà pourquoi je pris place à travers cette foule de gens. Depuis quand étaient-ils tous là ? Cela devait bien fait un moment, puis que les policiers avaient déjà installé les rubans de délimitation. Je détachai mon regard de ses barrières pour enfin apercevoir la scène. Sur le coup, je sentis mon cœur arrêter de battre. Puis, sous une impulsion, j’enjambais les rubans de danger pour courir vers la voiture qui était heurté. Un policer m’interpela dans ma course, me retournant je lui criais C’est l’homme que j’aime ! Nelligan ! Nelligan…. Puis, je couru encore plus vite, pleurant de plus belle, policier à mes trousses. Je ne voulais quitter les lieux, je ne pouvais. Me regard était encré sur son corps retourné dans cette voiture. Le sang coulait sur son visage, ses yeux était clos. Les ambulanciers tentaient avec bien de mal de le sortir de là, sans lui créer un danger quelconque pour sa survie. Je pleurais de plus en plus fort, qu’avait-il bien pu se passé. Je criais son nom, l’agent me serrant contre lui m’évitant à la fois de m’effondrer et à la fois de courir encore plus vers la voiture. C’est après quelques minutes que les ambulanciers finirent par le sortir complètement de ce qu’il restait de la voiture. J’avais insisté pour me rendre à l’hôpital avec eux, je les avais supplié en pleurant et – comme ils avaient eu pitié de moi – j’étais assise aux côtés de Nelligan qui semblant mort, lui serrant la main. C’était comme si toute ma haine c’était envolée. Elle s’était remplacée par une honte envers moi-même.

Trois jours s’étaient écoulés depuis l’accident. Trois jours que j’avais passés à l’hôpital. Il allait s’en sortir, selon les médecins. Un coma passager, disaient-ils. Je ne pouvais cacher que j’avais tout même cette peur immense de le perdre. J’avais passé par toutes les étapes de la sorte de deuil que je vivais. La culpabilité, la peur, la tristesse. On m’avait dit un jour, que parler aux gens qui sombraient dans un coma nous libérait. On m’avait aussi dit qu’ils nous entendaient et nous écoutaient même s’ils ne pouvaient se manifester. Cela faisait trois jours que je me levai aux petites heures pour arriver – à pied, bien sure – à l’hôpital à l’heure de l’ouverture des visites. Puis, je repartais le soir, tard, lorsque les visites se terminaient. Ils avaient été clairs avec moi : je pouvais passer mes journées à ses côtés, mais comme je n’étais pas un membre de sa famille je ne pouvais dormir là. Il m’arrivait de lui parler, mais jamais de chose personnelle. Je le suppliais de ne pas abandonner toutes les personnes qui tenaient à lui. Je lui suppliais de ne pas infliger la douleur qu’il vivait aux gens qu’il l’entourait parce qu’il s’avait mieux que personne comment perdre un être cher faisait mal. Quelques fois je m’endormais par manque de sommeil et c’est l’infirmière qui s’occupait de lui qui me réveillait. Ce matin, j’étais arrêté au starbucks. J’avais pris un café noir, comme il les aime et un latté. Puis, j’étais passé chercher des roses jaunes. À l’hôpital, bien que cela soit inutile, j’avais placé le café qui lui était destiné près de lui sur la table de chevet. Au cas où tu te réveillerais… Puis, je posai les fleurs au pied du lit. Je regardai son visage angélique dont les cicatrices guérissaient. Il semblait si bien, dans ce sommeil. Cette fois, je voulu lui parler avec mon cœur. Je m’approchai de lui, pris place dans son lit, et souris en lui caressant la chevelure. Nelligan… je ne sais pas si ce qu’on raconte est vrai.. Mais ça ne coute rien d’essayer. Je.. Je me sens idiote. Je ne sais pas comment faire, pardonne moi si je suis maladroite. Je n’ai pas cette facilité à ouvrir mon cœur. Je n’ai jamais été le genre de personne à.. à parler de mes sentiments. En fait, je n’ai jamais rien ressentis avant que tu entre dans ma vie. Je.. L’autre soir, je ne pensais pas ce que je t’ai dis. En fait, j’étais vraiment furieuse par ce que tu m’avais fais, mais ça ne valait pas la peine de te cracher autant de venin… vulnérable comme tu es. Tu as si mal et moi.. Regarde qu’elle genre d’amie je suis… je te fais culpabiliser d’un faute encore plus grande. Ce matin là, quand nous avons fait l’amour, j’étais tellement heureuse. C’était la première fois que j’avais ressentis ce genre de trucs dans une relation sexuelle. C’était la première fois que j’y avais pris gout et plaisir… enfin autant. Je ne veux pas te parler de mes conquêtes et de mes expériences, ce serait déloyale.. Et tu ne le mérites pas. Tu m’as blessé Nelligan…. En me laissant comme ça. Seule et triste… mais enfin… si j’ai été aussi blessé ce n’est pas seulement parce que tu m’as abandonné et que tu as profité de moi, mais… je crois qu’au finale, j’ai été si mal parce que… Je pris une grande inspiration, essayant de sécher mes pleures avant de continuer sur ma lancer. Je regardai son visage, il m’encouragea à terminer. ..parce que je t’aime Dis-je simplement. Sans attente, sans envie. Je devais simplement le lui dire. Je souris à travers mes pleures, me levant du lit pour retrouver le fauteuil qui m’accueillait chaque jours.
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MessageSujet: Re: BIJOUE&NELL - sadly things just happen we can't explain BIJOUE&NELL - sadly things just happen we can't explain EmptyMer 13 Oct - 2:52

    Elle était injuste. Tout simplement injuste. De me reprocher de lui faire croire qu'elle n'avait pas d'importance à mes yeux. J'avais passé le plus clair de mon temps à ses côtés, avant le décès de mon père. Nous étions liés, dans une fusion spéciale et unique à nous deux. Comment osait-elle penser et surtout me reprocher que je ne l'aimais pas assez ? Je venais de perdre mon père, putain de merde. L'homme qui m'avait donné la vie, venait de perdre la sienne. N'était-il pas tout à fait normal que je perde la carte ? Que je ne sois plus capable de donner de l'amour à qui que ce soit ? Que je me sente brisé et abandonné ? C'était tout à fait justifié. Alors pourquoi, pourquoi, personne ne semblait-il comprendre mon calvaire ? Pourquoi me reprochait-on tout ? Bijoue n'avait cessé une seule seconde de me faire sentir affreusement mal, quoi que je fasse. Comme si mon malaise de vivre n'était pas assez immense comme ça ! Bien sûr que j'avais dépassé les bornes, les limites et les barrières. Bien sûr que j'avais manqué de contrôle sur moi-même et que j'avais dérapé. Mais mon père était mort. Je sais bien que je ne pouvais pas utiliser sans à l'infini pour justifier tous mes actes. Mais tout de même, ne pouvait-elle pas comprendre, une seule seconde, qu'elle n'était pas la seule à souffrir dans cette histoire ? J'avais mal, moi aussi, énormément mal ! Son petit coeur n'était pas le seul à être blessé. Et puis elle au moins, elle pouvait toujours recoller les morceaux avec moi, on pourrait toujours réessayer et si elle désirait tant construire quelque chose avec moi, elle aurait le loisir de me donner une autre chance lorsque nous serions véritablement prêts tous les deux. Mais moi, mon père, je ne le reverrais jamais. Je n'avais pas le droit à une seconde chance. Je n'avais pas de temps restant à mon sablier. C'était terminé. Il était mort. Et c'était injuste. Tout comme Bijoue l'était en ce moment, à me reprocher ces conneries alors qu'elle savait mieux que quiconque à quel point j'étais en train de sombrer dans un gouffre duquel je ne me sortirais tout simplement jamais si elle continuait à m'y enfoncer de la sorte. Je ne répondis donc rien à toutes ses remarques, me sentant comme un volcan sur le point d'entrer en éruption, et je ne voulais pas que cela se produise. Je murmurai donc entre mes dents serrés, un au revoir détaché, libéré, lointain. Elle me dépassa, et je me retrouvai seul parmi tout ce monde. Après avoir donné mon petit spectacle à ses yeux moqueurs qui s'étaient tous retournés vers moi lorsque j'avais trébuché en ramassant mes clés, je me dirigeai vers ma voiture. Et c'est là que tout dégringola, pour de bon.

    En quelques secondes à peine, ou du moins ce fut l'espace temps dans lequel j'avais personnellement vécu l'accident, je me retrouvais tête à l'envers, le corps broyé par le choc de l'autre automobile. Je ne sentais plus rien, je ne voyais plus rien, je n'entendais plus rien. Je n'étais qu'une enveloppe vide et sérieusement abîmée. Puis mon esprit semblait léviter au-dessus de la scène. Je voyais la foule se presser autour de la terrible scène. Les policiers poser des rubans de délimitation, pour empêcher les trop curieux de nuire au travail des ambulanciers. Ces derniers, à l'aide de grandes pinces massives, enlevaient les portes de ma voiture qui étaient trop compressées et démolies pour être ouvertes normalement. Moi, je me voyais, et je faisais peine à voir. Peur même. J'étais blanc, et quelques tracés de sang seulement donnaient de la couleur à mon visage. Pourtant, avec la tête à l'envers de cette façon, la circulation sanguine à mon cerveau aurait due me donner un teint vif. Et pourtant, j'avais le visage d'un mort. L'étais-je ? Probablement. Sinon, je ne serais pas en mesure de me voir ainsi. Je reconnus Bijoue dans la foule, qui criait, mais je n'entendais rien. J'étais comme sourd. Que des flashs rapides d'images parvenaient à ma tête. Et on me sortit de ma prison, on me sortit doucement de cette voiture, ou du moins ce qu'il en restait, et en prenant soin de ne pas me casser quoi que ce soit d'autre, on me posa sur une civière. Ce ne fut pas un plastique noir qu'on remonta jusqu'au haut de ma tête, mais un drap blanc jusqu'à mes épaules. Je vivais. Je respirais.
    Jusqu'à ce que ce rêve, ce rêve dans lequel je me voyais moi-même mourir, se termina. Je revins dans mon corps de nouveau, et c'est à ce moment-là que la machine à laquelle mon coeur était branché commença à s'affoler. Je n'entendais toujours pas, mais je savais, au plus profond de moi-même, que les ambulanciers s'affolaient autour de moi, en sortant le défibrillateur automatique qui allait peut-être me ramener à la lumière. L'un cria la charge, l'autre déchira mon chandail pour poser les blocs froids sur mon torse, avant de m'administrer les chocs électriques qui calmèrent, heureusement - ou pas -, l'électrocardiogramme. J'étais mort, j'avais réussi. Et on m'avait redonné la vie. Décidément, cette foutue vie était des plus injustes.

    Trois jours s’étaient écoulés depuis l’accident. Je n'avais pas ouvert l'oeil de tout ce temps. Je dormais, dans un sommeil qui semblait si paisible mais qui ne l'était pourtant pas du tout. Je luttais, sans cesse, contre le mal et la mort. Je luttais pour ma survie, alors que je ne savais même pas si c'était la vie que j'avais finalement choisie. Mais à chaque fois que je tentais de me laisser aller, une voix parvenait à mes oreilles. La voix de Bijoue, qui me parlait de tout, et de rien. Et la nuit, c'était la voix de ma mère qui la remplaçais, me priant de rester auprès d'elle, de ne pas la quitter. En me parlant ainsi, les deux femmes de ma vie gagnaient du temps à mes côtés. Je renonçais à la mort et ouvrais les bras à la vie. Parfois ce n'était que passager, mais je finissais toujours par revenir vers la raison. Et ce fut un beau matin, après avoir passé la nuit à reprendre conscience sans toutefois pouvoir signaler mon éveil, que je me réveillai enfin. Juste après que Bijoue m'ait avoué son amour. Ces mots parvinrent jusqu'à moi, mais je ne les interprétai que comme un rêve. Un doux rêve qui m'avait permis de remonter à la surface de cette eau dans laquelle je me noyais depuis l'accident. Ou alors depuis la mort de mon père. J'ouvris tranquillement les paupières, le soleil étant trop fort pour me permettre de laisser entrer toute la lumière d'un coup. Après tout, j'étais dans une noirceur totale depuis si longtemps. Prisonnier de mon propre corps. Je bougeai un doigt, puis deux. J'étais incapable de prononcer un seul mot. Je tentai de prononcer le nom de Bijoue, mais seule une plainte rauque parvint à sortir de ma bouche. Mais assez forte pour que la femme se trouvant à mon chevet l'entende.
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MessageSujet: Re: BIJOUE&NELL - sadly things just happen we can't explain BIJOUE&NELL - sadly things just happen we can't explain EmptyMer 13 Oct - 4:39

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SADLY THINGS JUST HAPPEN WE CAN'T EXPLAIN
bijoue dolce maximilian just gonna stand there because she like the way it hurt

Le premier jour avait été le plus difficile, sans doute. En fait, j’avais passé la nuit à l’hôpital à attendre le verdict des médecins et spécialistes. Comme dans ses mauvais films tragiques et dramatiques, j’incarnais le rôle de la belle, assise dans le couloir, pleurant à chaude larme son âme sœur croyant défunt. Le trajet en ambulance avait été long et pénible. Je n’oublierai jamais l’image de ses hommes, ambulancier disaient-ils, électrocuter légalement Nelligan pour lui redonner un peu de souffle. Je n’oublierai jamais le trajet dans cette voiture, cette camionnette si je peux emprunter se terme, qui m’avait glacé le sang. À priori, ils avaient oublié ma présence. Je ne pleurais pas assez fort pour eux, surement. Où alors, après leurs années de pratique, ils avaient vue des gens plus impressionnable que moi et mes pleures ne leur faisaient pas plus peur qu’un mauvais scénario d’horreur. Je les entendais parler de lui, sans m’en dire plus. En fait, ils ne faisaient que leur travail, ils avaient été très aimables de me laisser entrer dans l’ambulance avec eux que demander de plus ? Donc, je ne faisais qu’écouter et essayer de comprendre, sans poser de question, en serrant la main de Nelligan. À l’hôpital, c’était la première fois que je rencontrais sa mère. Je ne savais pas vraiment de s’il avait parlé de moi, s’il avait évoqué un quelconque sentiment à mon égard à sa mère, s’il s’était confier et ne voulant pas brusquer les choses je ne fis que me présenter brièvement. De toute façon, attendre les résultats de la vie d’un être cher n’était pas le meilleur contexte pour faire jasette avec Madame Broinowski. Bonsoir… Avais-je dis en présentant ma main tremblante à cette dame. Je suis Bijoue… une…amie… de Nelligan. Je suis arrivée après l’accident… Je suis vraiment désolée pour votre fils madame, j’espère qu’il s’en sortira Avais-je essayé de prononcer, du mieux que je le pouvais, à travers les larmes qui coulaient sur mes joues. Nous avions une entente ce soir là : ne jamais laisser Nelligan seul. Le jour, c’était à moi de veiller sur lui et elle prenait le relais durant la nuit. Le premier jour, comme j’ai dis, a été le plus difficile. Oui, nous avions été soulagées par l’annonce des médecins mais il nous restait un brin de crainte. En fait, pour ma part, j’étais morte de trouille à l’idée de le perdre à nouveau. J’étais parfaitement consciente qu’à son réveille il ne voudrait plus de moi, qu’il ne manquerait aucune occasion de me dire de aprtir aussi sèchement que je l’avais fais, mais je me devais de demeurer à ses côtés durant cette dure passe de sa vie. Car oui, j’avais fois. Il allait s’en sortir. Le premier jour, je m’étais contenté de resté assise à ses côtés pour parler de tout et de rien. Nelligan.. il fait si beau dehors. J’aimerais que tu sois là pour voir les feuilles jaunir et tomber sur le sol. C’est si beau, si magique. Mais même avec ce beau temps, j’ai du mal à aller bien. Je t’en pris.. Reste fort. Tu sais comment ça fait mal de perdre une personne, je ne survivrai pas si tu n’es plus à mes côtés. Tu me hais, je le sais… mais ouvre les yeux ne serais-ce pour simplement me dire que tu ne veux plus me voir. Et je partirai…

Le deuxième jour, quant à lui, avait été plus doux. J’étais arrivé tôt, je n’avais pas prévue de le supplier, juste de le distraire. Même s’il était plongé dans un mauvais cauchemar, je ne voulais pas lui laisser la chance se s’ennuyer. Je lui avais parlé, je l’avais soulagé sur mon état, je lui avais dis que son père veillait sur lui et que dans tout le pouvoir qu’il avait il allait l’aider à passer cette dure épreuve, puis je l’avais embrassé sur le front, lui avais souris et, en prenant place sur le fauteuil je l’avais avertie de mes intentions. aujourd’hui, j’ai apporté de la lecture. Un roman que j’ai commencé à lire il y a quelques jours, j’adore l’histoire en générale. Spirale d’amour. Je veux la partager avec toi... D’accord ? j’avais pris son silence pour un oui. En souriant, j’ouvris le roman à la page que j’étais rendu. Je pris une inspiration et commençai ma lecture Ces pierres, ces meubles, cette terre appartiennent à la mère de Guy. Une femme courageuse mais sèche, autoritaire et passablement bornée, qui n’a jamais accepté le remariage de son fils. Avait-elle d’ailleurs accepté le premier ? Diane s’était naturellement posé la question. Guy n’y avait répondu que fort évasivement. Toujours est-il que, même si la vieille dame n’est jamais présente pendant le séjour de son fils, son ombre pesante plane sur chaque recoin du domaine. Chaque cadre, chaque couvert en argent, chaque serviette brodée font resurgir les mêmes phrases entendues cent fois : « ces braves petits hériteront de bien belles choses... Que de sacrifices nous avons faits pour les avoir !... Ils n’ont pas eu la chance de connaître leur grand-père qui aimait le beau... Je n’aurai jamais profité de tout cela... Comme je n’en ai plus pour longtemps... ». Suivaient d’innombrables détails sur les origines et les coûts, qui laissaient les « petits » de marbre, au grand désespoir de leur aïeule. Cet affichage insidieux heurtait la sensibilité de Diane. La première femme de Guy était la fille d’un riche avocat de Toulouse. Le père de Diane croupissait dans un bureau de poste de quatrième classe. Il lui était difficile de ne pas sentir dans les informations de sa belle-mère un insidieux mépris. Après la lecture de ce passage, j’avais levé les yeux vers Nelligan. Il dormait encore. Le reste de la journée avait été tout à fait normale… entre lecture et confessons, j’avais trouvé mon point d’apaisement.

Et nous voilà arrivé au troisième jour. J’étais déjà exaspérée par la longueur que durait se calvaire. Et dire que certaines familles le supportaient des années et des années. Je ne savais point comment elles faisaient. Bref, ce matin là j’avais pris un café pour lui, espérant que l’odeur le force à vouloir se lever pour en prendre une gorgée. Ce matin, je m’étais aussi ouvert le cœur. J’avais parlé avec mes sentiments et j’avais appris à lui dire je t’aime. Je pleurais encore et cette fois, simplement parce qu’il n’aurait peut-être jamais la chance d’entendre ses paroles venant de moi. Je m’étais tournée de lui, regardant à travers la fenêtre en pleure. Les feuilles qui tombaient délicatement réussissaient à apaiser un peu mon chagrin. J’avais envie d’interchanger les rôles, les situations. Je voulais être gentille et douce, être aimable et qu’il m’aime à son tour. Puis, subitement, j’entendis un gémissement dans mon dos qui me fit sursautée. J’étais pourtant seule. Je me tournai pour porter mon regard vers Nelligan. Yeux ouvert, il me fixait. Rapidement, j’accouru vers lui. Nelligan ! Nelligan ! Tu… Tu es réveillé !? Dis-je en le serrant dans mes bras. Tu te sens comment ? Tu peux bouger ? Tu peux parler ? Tu as faim, soif, envie d’aller à la salle de bain ? Tu me vois ? Tu m’entends ? dis-je dans une hâte de le voir me répondre, embrassant son front, le caressant, le serrant encore plus des mes bras. Puis, subitement, je me rappelai de qui j’avais été avant son accident. J’arrêtai toutes marques d’affection, me poussai un peu et regard de nouveau triste je fixai ses yeux. Pardon… je devrais aller chercher l’infirmière pour l’avertir que tu es réveillé…
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MessageSujet: Re: BIJOUE&NELL - sadly things just happen we can't explain BIJOUE&NELL - sadly things just happen we can't explain EmptyMer 13 Oct - 5:20

    Une hanche droite disloquée. Le bras gauche en morceaux, enroulé dans un plâtre lourd et dérangeant. La jambe gauche broyée, et suspendue dans les airs. Un crâne qui s'était ouvert, pour se faire refermer en urgence quelques heures plus tard. La tête enroulée dans un bandage blanc teinté de rouge du côté de la cicatrice. Un visage parsemé de plaies qui commençaient tout juste à guérir. Voilà ce qui restait de moi. Voilà les premières constatations que je fis, en me réveillant ce matin-là. Matin durant lequel j'aurais peut-être préféré continuer à dormir, finalement. Pas parce que Bijoue était là, non. Sa présence était plutôt rassurante, d'ailleurs. Du moins, c'était mieux que de se retrouver complètement seul. J'étais déjà assez déboussolé comme ça ; la solitude n'aurait eu comme effet que de me faire paniquer encore plus. Non, matin durant lequel j'aurais préféré dormir parce que je venais maintenant tout juste de réaliser que je n'étais même pas capable de m'enlever ma propre vie. Et celle de l'autre conducteur, dans l'autre voiture, avais-je fait en sorte qu'il perde la sienne ? J'étais un meurtrier. Je poussais tout mon entourage à mourir. Et moi, moi-même, je n'arrivais pas à le faire. J'avais souhaité, si haut et si fort, ce soir-là, ma mort. Et merde, ça n'avait même pas fonctionné. Plutôt que d'être enfin en paix, je me retrouvais avec tous les os brisés. Peut-être que je ne marcherais plus jamais. Peut-être n'étais-je même plus capable de parler, vu la longue plainte rauque qui était sortie de ma bouche à la place des mots qui avaient été programmés. Je sentais que mon corps m'abandonnait, alors pourquoi mon coeur ne voulait-il pas lâcher, lui ? Enfin, il l'avait fait. Mais on l'avait tout de suite ramené à l'ordre. Sans même me demander mon avis. Mais bon. Maintenant que j'étais là, bien vivant et que dorénavant, tout le monde allait me surveiller de loin ou de près, je ne pouvais plus rien faire. Alors je devrais vivre avec. Vivre avec mes erreurs. Vivre avec moi-même, et les autres. Ceux que j'avais blessés, déçus, inquiétés. Ceux qui s'en fichaient. Tout le monde. Mais c'était surtout le moi-même qui me dérangeait. Allais-je un jour être capable de faire la paix avec moi-même ? Je ne savais pas trop. Il y a quelques jours, je vous aurais répondu un non définitif. Aujourd'hui, après tout ce que j'avais traversé, après que le destin m'ait choisi un tout autre sort que celui que j'avais désiré, je nageais dans l'incertitude. Si je vivais encore, c'était peut-être justement pour faire la paix avec mon âme avant de partir pour de bon. Peut-être était-ce ma mission, mon défi : arriver à me pardonner. Je relèverais le défi. Après tout, mes jours les plus heureux étaient derrière moi, mais ça n'empêchait pas le fait qu'ils puissent se reproduire. Je devais me réconcilier avec l'ancien Nelligan, le vrai Nelligan. Lui permettre de revenir, me faire revenir. Et je retrouverais la vie que j'avais autrefois aimée. Du moins, je l'espérais. Je fus légèrement déçu de ne pas trouver ma mère à mes côtés, toutefois. Cependant, je savais qu'elle était venue. Je savais qu'elle avait passé ses nuits à mes côtés. Je ne m'en étais certes pas rendu réellement compte, mais quelque chose me le faisait sentir. Une force lointaine, comme un présage. Ça y est, je devenais fou. Mais quand même. Je savais aussi qu'elle avait probablement croisé Bijoue. Et qu'elle lui avait fait subtilement - ou pas subtilement - comprendre que j'avais parlé d'elle de nombreuses fois. C'était la vérité, mais ça, la blondinette n'aurait pas dû l'apprendre. Surtout pas de la bouche de ma mère. À cette simple idée, un sourire se dessina sur mes lèvres, mais pas assez distinct pour que quiconque le remarque. De toute façon, avec les grimaces constantes que la douleur me faisaient arborer, il était bien facile de confondre les deux. Bref, voilà que la jeune femme dont j'avais abusée et qui malgré tout revenait vers moi, accourut à mon lit, pour prendre ma main, me toucher, me caresser, comme pour se prouver que c'était bien vrai. Je baissais les yeux. Je ne savais pas trop comment agir en sa présence. Je n'étais pas fâché, je n'avais aucune raison de l'être. Certes, elle avait été injuste et égoïste de ne penser qu'à son coeur alors que le mien était en train de s'effriter. Mais qui pouvait lui en vouloir ? C'était tout à fait normal, surtout après les conneries que je lui avais infligées. Je voulais lui répondre, lui dire que oui, j'étais réveillé, que j'avais mal, que je devais pisser, que je n'avais vraiment pas faim mais que j'étais assoiffé. Que je l'aimais, aussi, peut-être pas assez pour le moment mais qu'avec le temps ça viendrait, que oui, je n'avais besoin que de ça : du temps. Afin de refaire peau neuve - et c'était le cas de le dire dans le cas présent -, de repartir à zéro et d'y voir plus clair. Mais aucun son ne sortait de ma bouche. Encore une fois, une longue plainte s'échappa de mes lèvres, alors que pourtant ma langue, mon cerveau et mes cordes vocales avaient bien voulu formuler la phrase "Je t'entends, Bijoue ... j'ai ... mal ... " Et pourtant, rien de cela ne sortit. J'étais sous le choc. De l'accident. Mais surtout du fait de ne plus pouvoir parler. Et si c'était irréversible ? Et si je n'avais jamais la chance de dire à Dolce tout ce que je ressentais réellement envers elle ? Voyant bien ma détresse, la demoiselle partit chercher une infirmière, qui accourut rapidement avec un médecin qui semblait déjà bien connaître mon cas. Celui qui ferait mon suivi, probablement. Il me demanda ma date d'anniversaire. Je la savais, mais rien ne voulait sortir en mots. Mon nom, non plus. Rien. Nada. Il me demanda de fermer les yeux, de me concentrer, de prendre mon temps.
    « Ne...Ne...Nell...igan... »
    C'était sortit comme une voix d'attardé, d'enfant de deux ans qui commencent à peine à parler. J'avais perdu l'usage de mes mots. Et j'avais peur, tellement peur. Et mes yeux trahissaient cette détresse, cette angoisse. Je tournai ce regard effrayé vers Bijoue, l'implorant par mes simples yeux de me rassurer, n'importe comment.
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