the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

Partagez

I love Paris, J’aime Paris ! La ville hein !! Pas Paris Hilton !!!!

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

I love Paris, J’aime Paris ! La ville hein !! Pas Paris Hilton !!!! Empty
MessageSujet: Re: I love Paris, J’aime Paris ! La ville hein !! Pas Paris Hilton !!!! I love Paris, J’aime Paris ! La ville hein !! Pas Paris Hilton !!!! EmptyJeu 7 Oct - 15:53

I love Paris, J’aime Paris ! La ville hein !! Pas Paris Hilton !!!! Wir1hw

Seems like you're the only one who knows, what it's like to be me Someone to face the day with Make it through all the rest with Someone I'll always laugh with Even at my worst I'm best with you. I'LL BE THERE FOR YOU.
© gossipgirltv@lj • the rembrandts.


Les rayons du soleil entraient à flots par le rideau légèrement entrouvert de la chambre d’Autumn. Allongée dans son lit, cette dernière poussa un profond soupir de mécontentement, avant de rabattre son oreiller sur sa tête, se retrouvant à nouveau dans le noir complet…et manquant d’étouffer, par la même occasion. Mon dieu, elle avait un mal de crâne de chien. Pourtant, pas moyen de se souvenir de ce qu’elle avait fait la nuit dernière. Un grommellement sortit à nouveau d’entre ses lèvres, tandis qu’elle se débattit seule avec ses couvertures quelques minutes. Une seconde…ses sourcils se froncèrent, tandis que son oreiller se retrouva projeté à l’autre bout de la chambre, sur un lit vide, aux couvertures parfaitement repliées. Ce n’était pas sa chambre, ces draps n’avaient rien à voir avec ceux dans lesquels elle dormait habituellement, ceux là avaient la délicate odeur de la lavande. Se redressant sur les coudes, prenant quelques secondes pour trouver la force de se lever, elle se dirigea vers les rideaux entrouverts, et les ouvrit totalement. La vue qui s’étalait devant elle n’avait rien à voir avec celle du campus de Berkeley. Puis, les souvenirs affluèrent soudain, et un immense sourire se dessina sur son visage.

Se retrouver à Paris était magique. Chaque personne croisée cachait une nouvelle aventure, chaque jeune homme bien habillé paraissait si raffiné qu’Autumn mourrait d’envie de les traîner jusqu’au prochain café pour les écouter parler, savourer la douceur de l’accent français qui enveloppait chaque mot anglais sortit d’entre leurs lèvres…tellement sexy. La découverte d’un nouveau pays, d’une nouvelle culture, quoi de plus intéressant ? Bon, soyons francs, ce n’est pas pour cela que la jeune femme a choisi de participer au projet de la Sorbonne. C’est cet éternel goût d’aventures, ces nuits parisiennes à passer dans cette ville des Lumières, cette envie irrépressible d’essayer tous ces vêtements de grands créateurs complètement hors de prix, afin de rendre les autres encore plus jaloux de son corps de rêve. Mon dieu, c’était le bonheur.
Une petite heure après s’être réveillée d’une humeur ronchonne, Autumn se trouvait complètement rayonnante à la sortie de la CIUP, comme si la lumière du soleil émanait directement de son sourire éclatant. Un pas de plus sur le sol français, et la jeune femme se sentit de plus en plus excitée à l’idée d’aller à la découverte de la ville, encore et encore, jusqu’à connaître les quartiers les plus mal famés que le programme cherchait sans aucun doute à cacher, de rencontrer le maximum de petits français adorables et délicieusement sexy, de siroter un bon cocktail sur la Tour Eiffel…tellement de possibilités que ses mains en tremblaient d’ivresse.

Quelques dizaines de minutes plus tard, après avoir réquisitionné un taxi -hors de question de prendre le métro pour la claustrophobe qu’elle était-, et ses yeux ne pouvaient plus quitter cette fantastique vitrine. Ces parures, ces bijoux et colliers brillants vendus pour des sommes inimaginables s’étalaient devant ses yeux pétillants. Puis des vitrines exposants de faux mannequins, portant des robes qu’ils ne pourraient jamais voir, et pour lesquels des filles comme Autumn seraient prêtes à se damner pour en porter. Mais quelque chose manquait, ce petit plus qui la retenait à l’extérieur de toutes ces boutiques, et qui l’empêchait d’aller tout dévaliser sur-le-champ, d’essayer par grappes de vingt des robes toutes plus excentriques les unes que les autres et de défiler sous les yeux médusés de plusieurs clientes jalouses. Il lui manquait sa meilleure amie.
Une petite sonnerie se fit entendre, sortant de son sac, et provoquant quelques regards irrités de passants-visiblement mal lunés de beau matin. Extirpant son portable de son sac, la blondinette parcourut le message, un sourire dessiné sur son visage. Incroyable comme elles pouvaient être connectées, par instants. Elle jeta un regard à son reflet dans la vitrine. Cette robe noire achetée avant son départ lui seyait à merveille. Rejetant ses cheveux blonds en arrière, elle esquissa un sourire en direction de son reflet, et, par la même occasion, aux clientes qui la fixaient à l’intérieur du magasin, avant de reprendre sa marche. Montmartre n’était qu’à quelques pas, après tout.

La pâtisserie préférée citée dans le message de son amie se dressa enfin à la droite d’Autumn, au coin d’une rue, les nombreuses petites tables en terrasse entourées par des petites fleurs dans des bacs. De nombreuses personnes étaient présentes, aussi les conversations allaient bon train. Cela n’empêcha pas la jeune femme d’entendre Caroll avant de la voir. Habillée en parfaite petite française, elle semblait bien s’adapter à sa venue dans la capitale. Un sourire fendit son visage tandis qu’elle serra sa meilleure amie dans ses bras, appréciant de la retrouver. « Caroll, ça fait plaisir de te voir ! Tu m'as tellement manquée ! Cela devait faire quelques jours à peine qu’elles s’étaient quittées, mais cela ressemblait fortement à une éternité pour elles. Après quelques secondes de plus dans ses bras, Autumn se détacha de son étreinte et se laissa tomber dans l’une des chaises. Mon dieu c’était vraiment triste de me retrouver seule pour ma première nuit dans la capitale française ! Enfin, seule était un bien grand mot…la jeune femme parvenait toujours à se retrouver en charmante compagnie, comme hier soir par exemple, soirée passée avec…un français.
Saisissant la carte posée sur la table, elle l’ouvrit et se mit à examiner les encas proposés, faisant doucement cligner ses yeux de biche. Tout s’est bien passé pour ton passeport ? Heureusement que tu as réussi à venir, je n’ose pas imaginer être ici sans toi » Shopping, beaux mecs, sans une meilleure amie ? Impossible à concevoir. Elle baissa à nouveau les yeux, passa une main dans ses cheveux tout en contemplant les magnifiques choix que la gastronomie française avait à offrir, sentant l’appétit la gagner.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

I love Paris, J’aime Paris ! La ville hein !! Pas Paris Hilton !!!! Empty
MessageSujet: Re: I love Paris, J’aime Paris ! La ville hein !! Pas Paris Hilton !!!! I love Paris, J’aime Paris ! La ville hein !! Pas Paris Hilton !!!! EmptySam 9 Oct - 19:30

    Quand on voyait Caroll avec ses amies, comment elle se comportait, on avait du mal à s’imaginer qu’elle pouvait être une garce impitoyable sans cœur. Mi ange mi démon, ça la définissait parfaitement. Une personne qu’elle détestait, elle pouvait lui faire les pires crasses de la planète, sans aucuns remords, quand on était dans la black list de la belle brune, il fallait mieux éviter son chemin, car les crises d’Amélie à Senna (désolée pour la pauvre comparaison) n’étaient rien comparées à l’ouragan que Caroll pouvait déclencher ! Elle était redoutée, et avait un nombre incalculable d’ennemies, mais là où d’autres nanas auraient déprimées, Caroll s’en foutait royalement, pour la simple et bonne raison que l’université n’était qu’une étape dans sa vie, et qu’elles ne reverraient quasiment pas la plupart des gens qu’elles y avaient croisé…

    Toi aussi ma chérie tu m’as manquée dit elle en souriant

    … par contre, quand on avait la chance de faire parti des amies de Caroll, on ne le regrettait pas. Caroll en avait peu, et la plupart des nanas avec qui elles s’entendaient bien faisaient parties de sa famille, mais pas Autumn, même si on peut le dire elle la considérait comme sa sœur. Les deux jeunes filles avaient déjà parcouru un joli chemin ensemble. Fous rires, délires, garde à vue, shopping, soirées endiablées, elles avaient tous fait toutes les deux. Le terme meilleure amie leur correspondait parfaitement. Là où la plupart des nanas se crêpaient le chignon pour une histoire de chaussures, ou de mecs, Autumn & Caroll n’avaient pas ces disputes débiles.

    Seule ? Tu me déçois là, moi qui aurais pensé qu’un beau français t’aurait tenu compagnie.
    Elle lui fit un clin d’œil et ajouta. Allez on va mettre ça sur le compte du décalage horaire.

    Hann le jet lag, c’est vrai que c’était merdique, et que ça faisait perdre du temps. Autant dans le sens France-Usa, ça allait, mais dans le sens Usa-France, c’était fatiguant, d’autant plus qu’entre la côte ouest américaine et Paris, il y avait neuf heures !! Enfin bref, une américaine qui débarquait dans la ville des lumières surpassait le jet lag, et était fraîche comme une rose au réveil, prête à dévaliser toutes les boutiques de la capitale.

    Je vais te dire un truc, je plains les pauvres. Sérieux, c’est vrai quoi, regarde quand j’ai débarqué à l’ambassade, il y avait une queue pas possible, j’ai glissé un billet de cent dollars au portier, et en moins de deux, j’étais en tête de la file. Et ensuite, j’ajouterais que je plains les moches, car par enchantement mon sourire ravageur m’a permis d’avoir tout ce que je voulais.
    Elle marqua une pause et sourit au serveur qui s’occupait de la table d’à côté. Je te jure comment tu fais pour vivre quand t’es sans sou et pas beau à voir ? Une grimace s’afficha sur le visage de la jeune fille. Comment je parais superficielle quand je dis ça !

    Ce qu’elle n’était pas, ou disons plutôt quand elle le voulait. A vrai dire, Caroll était une des meilleures élèves de sa promo, elle adorait les cours, là encore son côté mi ange mi démon ressortait, en classe elle était redoutable et ne supportait pas qu’on la double, mais une fois la fin des cours sonnés, il n’y avait pas plus fêtarde qu’elle. Ce qui faisait halluciner la plupart de ses camarades, certains la soupçonnait même de soudoyer les profs voir même de coucher avec. Ce qui faisait hurler de rire Caroll, car bien qu’elle aimait les mecs, hors de question pour elle de se taper un des ses professeurs, elle préférait de loin le gars qu’elle croissait dans un bar, et qu’elle était quasi sûre de ne pas revoir. C’est pour ça que cet échange avec la Sorbonne était l’occasion idéale pour la jeune fille, car quel pourcentage de chance avait-elle de recroiser un français à Berkeley ?? Ces trois mois allaient être de la pure folie !

    Et moi donc, qu’est ce que je ferais sans ma meilleure amie ? Rien. Surtout à Paris, on a un million de mecs à draguer, une tonne de fringue à acheter, des soirées interminables à fréquenter. Oh mon Dieu, ce que j’adore nos vies ! C’est à ce moment précis que le serveur arriva pour prendre leur commande, Caroll n’avait même pas regardé la carte, mais elle savait déjà ce qu’elle voulait. Une tarte au citron meringuée, et un grand café noir svp ! Elle laissa Autumn dire ce qu’elle voulait et une fois que le serveur fut parti, elle dit. Mon dieu, t’as vu le cul qu’il a ! Elle explosa de rire car celui-ci revint et avait donc entendu ce qu’elle venait de dire. Caroll qui n’avait pas froid aux yeux ne pût s’empêcher d’en rajouter une couche. Je disais à ma meilleure amie, que vous avez un postérieur magnifique, et je me demandais, s’il était possible que ce postérieur passe la soirée avec moi. Elle lui fit un clin d’œil, le garçon la fixa dans les yeux a priori lui aussi n’avait pas froid aux yeux. Tonight your’re mine. Powaaaaaa il plaisait déjà à Caroll, quand il s’éloigna, elle dit à sa best, bon ça c’est fait. A toi de jouer ma belle maintenant !

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

I love Paris, J’aime Paris ! La ville hein !! Pas Paris Hilton !!!! Empty
MessageSujet: Re: I love Paris, J’aime Paris ! La ville hein !! Pas Paris Hilton !!!! I love Paris, J’aime Paris ! La ville hein !! Pas Paris Hilton !!!! EmptyJeu 14 Oct - 20:51

Elle avait retrouvé sa pièce manquante, elle était enfin parvenue à combler ce trou au creux de sa poitrine qui lui faisait un mal de chien. Sans sa meilleure amie à ses côtés, avec laquelle on peut tout faire, tout dire, tout être sans qu’elle ne nous juge, Autumn, comme beaucoup d’autres, n’était rien. Simplement une épave errant sans but précis dans les rues de la ville, fixant les passants fantomatiques, agissant comme si personne n’importait vraiment. Peut-être que nos meilleurs amis sont en réalité nos âmes-sœurs, et que les garçons ne sont là que pour nous distraire…cette citation, elle l’avait maintes fois entendue, et était entièrement d’accord avec celle-ci. Sans Caroll, elle se sentait vide et sans intérêt, alors qu’avec la brunette à ses côtés, elle savait qu’elles étaient capable de grimper en haut de l’Everest sans faiblir. Elle était sa famille, la jumelle dont elle avait été séparée à la naissance, sa sœur siamoise. Et désormais qu’elles étaient à nouveau réunies, prêtes à en faire baver tous les mâles parisiens et rendre vertes de jalousie les petites françaises à la pointe de la mode, Autumn ne parvenait plus à retirer ce sourire grand comme une banane qui s’étalait sur son visage depuis qu’elle l’avait retrouvée.

Les yeux plongés dans la carte, se délectant avec plaisir de ces noms de spécialités françaises qui s’étalaient sur le morceau de papier plastifié, la jeune femme passa en revue toute la carte, fronçant les sourcils à plusieurs reprises à la lecture de plusieurs pâtisseries nommées étrangement, et écoutant d’une oreille attentive les aventures de sa meilleure amie à l’ambassade. Là, elle la reconnaissait bien. Toujours prête à user de son charme et de son portefeuille bien rempli pour parvenir à ses fins. Elles se ressemblaient bien sur ce point là, comme sur beaucoup d’autres d’ailleurs, et c’était sans doute l’une des raisons pour laquelle elles étaient si proches. Son rire éclata si soudainement qu’il en fit sursauter la femme à la table d’à côté, une trentenaire qui vivait vraiment mal sa « vieillesse », et qui cajolait un petit caniche de la taille d’un pot à crayons. Comment faisait-elle pour ne pas l’étouffer sous ses étreintes passionnées, telle était la question. Son amie, superficielle ? Absolument pas, du moins pas pour Autumn, reine de la superficialité. « Superficielle, tu déconnes ? Tu es la sagesse incarnée, ma belle » , dit-elle en souriant, adaptant son dernier mot au si beau langage raffiné que parlait les Français. Eh oui, depuis quelques jours qu’elle était arrivée à Paris, Autumn avait eu le temps, entre autres choses, de perfectionner son Français. Bien que déjà très douée en langues- au sens propre comme au figuré d’ailleurs-, elle possédait cette capacité que beaucoup ignoraient, et que d’autres redoutaient et enviaient, celle d’assimiler bien rapidement des informations, tout comme des leçons à apprendre, si bien qu’elle avait beau passer toutes ses nuits à faire la nouba, et à se réveiller dans des draps d’inconnus, elle parvenait toujours à s’en sortir en cours. Qui aurait cru qu’une si belle jeune femme, qui prend un point d’honneur à prendre soin d’elle et de son corps, était également très intelligente ? Comme quoi il ne faut jamais se fier aux apparences.

Cette philosophie de vie que Caroll venait d’énoncer, avec ce soupçon d’excitation qu’ils avaient tous dans la voix depuis qu’ils avaient mis le pied sur le sol Français, c’était simplement la meilleure. Leurs vies étaient parfaites, dorées à souhait, arrosées comme il le fallait, tentées d’une pointe de mensonges, trahisons et autres qui donnait le petit piment amer mais agréable à leur existence. Autumn sentait déjà cette adrénaline monter en elle, se propager dans ses veines et glisser un goût sucré sur sa langue, le goût de l’aventure. Ce qu’elle avait hâte de commencer à réellement profiter des avantages de la vie parisienne.
Alors qu’elle finissait de lire les dernières spécialités de la maison, un serveur apparut comme par enchantement devant leur table. Son ensemble noir et blanc très classe contrastait avec ses cheveux bruns dressés sur sa tête, comme s’il avait mis les doigts dans la prise deux minutes plus tôt. Autumn posa la carte sur la table ornée d’un plan de l’arrondissement de Paris, et ne put s’empêcher d’affubler son visage radieux sous la lumière du soleil matinal, d’un sourire plus qu’aguicheur. « Que puis-je vous servir, mesdemoiselles ? » Seul le dernier mot de sa question avait été prononcé en Français. Il devait malheureusement les avoir entendu parler dans leur langue natale, et donc s’était empressé de bien se faire comprendre de ses clients. L’accent français dont il était malheureusement doté rendait sa question douce comme de la soie, et Autumn se mordit légèrement la lèvre. Caroll passa sa commande, puis elle énonça à son tour, dans un Français presque parfait, accent mis à part. « Une mini tartelette aux framboises, et également un café noir. » Acquiesçant, griffonnant à la hâte quelques notes dans son calepin, le serveur leur tourna le dos. Plongée dans la contemplation que leur offrait le jeune homme, Autumn mit quelques secondes avant de comprendre les mots plus qu’osés qui sortirent de la bouche de sa meilleure amie. A peine avait-elle tourné la tête vers elle, les yeux exorbités comme deux balles de basket, que le serveur revenait dare-dare. La blondinette assista à la scène sans un mot, ses lèvres pulpeuses pincées avec force pour l’empêcher d’éclater de rire. Lorsque le serveur répondit avec autant de sang froid et de culot que sa meilleure amie, la bouche d’Autumn s’entrouvrit de perplexité. Une fois éloigné, un sourire se dessina sur son visage, se muant rapidement en éclat de rire. « Tu ne peux pas savoir à quel point ton culot m’as manqué. Bravo ! Depuis à peine quelques heures sur le sol Français, et déjà sûre de ne pas terminer la nuit toute seule. » Sa meilleure amie était vraiment géniale, il n’y avait pas à dire. Extraordinairement culottée, et elle adorait la voir comme cela. « Quoi, à moi ? » Quelques secondes de réflexion, les yeux plongés dans le vide, puis la jeune femme finit par pivoter sur elle-même, ses yeux cherchant aux alentours une proie signe de ce nom. Elle ne refusait jamais un défi, et surtout pas un défi aussi enfantin pour une jeune femme comme elle. Mais le café était désespérément vide, il n’y avait que la femme d’à côté avec son mini-chien, deux autres jeunes femmes qui discutaient avec animation en bougeant exagérément leurs bras, et…une seconde. Deux jeunes hommes entrèrent alors dans la zone terrasse, l’un tenant un casque de moto sous son bras, tandis que le second éclatait de rire, ses cheveux châtains clairs volant dans tous les sens. Huum, choix difficile. Ils n’étaient pas gays, cela se lisait carrément sur leurs visage. Tandis qu’elle réfléchissait auquel elle allait s’attaquer, ils s’approchèrent de la table, sourires aux lèvres, se donnant des coups de coude comme des gamins de collège. Se penchant en avant, sur le côté de la table, sourire aux lèvres, elle les interpella. « Bonjour, mon amie et moi trouvons que vous êtes vraiment craquants….Se levant, elle prit le stylo qu’elle avait sorti de son sac avant de griffonner sur le dos de la main du jeune homme au casque de moto un numéro. J’attendrais ton coup de fil, honey. » Les jeunes hommes entrèrent dans la pâtisserie, un air perplexe figé sur leur visage, ne manquant pas de se retourner à intervalles réguliers vers la table des deux meilleures amies, riant aux éclats. « A la française ! » Évidemment…parce que Autumn n’avait pas manqué de faire toute sa tirade en Français.
Le serveur reparut, tenant en équilibre sur ses bras les deux commandes des américaines. Il les déposa sur la table, s’attardant légèrement devant Caroll, et lui laissant un petit bout de papier carré à côté de son assiette…sans doute son numéro. Il faut croire qu’elles n’auront pas de problème à se trouver des compagnons, à Paris…
Autumn attaqua sa tartelette, se délectant de cette explosion de saveurs exquises dans sa bouche, savourant chaque parcelle de cette pâtisserie complètement hors de prix. Entre deux bouchées, elle reprit la conversation. « Alors, quel est le programme de la journée ? Celui de la soirée, on le connait déjà…elle esquissa un léger clin d’œil, puis reprit une bouchée de sa tartelette. D’ailleurs, j’ai repéré une discothèque sur les Champs Elysées qui a l’air vraiment extra. Ah, et puis aussi, il faut vraiment que l’on aille faire du shopping. A moins que tu préfères aller aux endroits les plus touristiques en premier…Elle n’arrêtait plus de parler, les yeux pétillants à l’idée de toutes les activités qu’elles allaient pouvoir faire pendant ce séjour. Le caniche aboya, faisant sursauter Autumn, qui ne manqua pas de lancer un regard noir à sa voisine. J’ai vraiment hâte d’explorer la capitale ! »
Sourire aux lèvres, Autumn continua à engloutir sa tartelette, les yeux rivés sur la carte dessinée sur la table, fronçant les sourcils aux noms de rues plus que pittoresques. Sentant un regard pressant sur elle, elle tourna momentanément la tête vers l’intérieur de la pâtisserie, pour apercevoir l’ami serveur de Caroll discuter, ou peut-être se disputer, vu le ton de sa voix, avec une autre serveuse. Ouh, du remue-ménage dans l’air, sans doute à cause d’elles…Son sourire s’élargit. Autumn allait réellement apprécier Paris.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

I love Paris, J’aime Paris ! La ville hein !! Pas Paris Hilton !!!! Empty
MessageSujet: Re: I love Paris, J’aime Paris ! La ville hein !! Pas Paris Hilton !!!! I love Paris, J’aime Paris ! La ville hein !! Pas Paris Hilton !!!! EmptyDim 17 Oct - 15:43

I love Paris, J’aime Paris ! La ville hein !! Pas Paris Hilton !!!! Girlsinparis


    L’amitié qu’il y avait entre la blonde et la brune en étonnait plus d’un. Elles étaient inséparables, indissociables, ne faisaient jamais rien sans demander l’avis de l’autre, c’est clair des sœurs jumelles séparées à la naissance, mais qui s’étaient retrouvées pour ne jamais se quitter. Autumn était la seule personne avec qui Caroll ne s’était jamais prise la tête, elles se respectaient, et s’aimaient de trop pour que l’une ou l’autre puissent envisager de se crêper le chignon. Elle avait été sa bouée de sauvetage à la mort de ses parents, sans A. Caroll n’aurait jamais survécu. Elles s’étaient rencontrées, il y a de cela quinze ans, dans les Hamptons, leurs mères étaient de bonnes copines, et quand leurs petites progénitures, avaient été en âge de sortir, elles avaient décidé de les présenter, et là ce fût le coup de foudre amical. Ne se ressemblant pas physiquement, mais ayant des caractères, quasi semblable, elles s’étaient tout de suite entendues. Et dés qu’elles le pouvaient, elles passaient du temps ensemble, la blonde habitant Philadelphie, la brune résidant dans les Hamptons, elles n’étaient qu’à cent cinquante kilomètres l’unes de l’autre, autant dire rien pour les deux meilleures amies. Leurs fusions étaient telles, que souvent Caroll venait rien que pour passer la soirée avec Autumn, ou inversement, la miss Rowen G. n’hésitait pas à prendre l’avion juste pour une après midi shopping avec sa best !

    Merci ma puce. Ah la la, c’était le paradis, Autumn parlait aussi bien le français qu’elle. D’ailleurs ce qu’elles pouvaient en jouer quand elles étaient en soirée toutes les deux, narguer les américains, en leur faisant croire qu’elles ne comprenaient rien de ce qu’ils racontaient, c’était juste orgasmique, ouais enfin bon n’utilisons pas les grands mots, mais n’empêche, voir la tête que les mecs faisaient, c’était quand même jouissif ! T’as trop raison, je suis la sagesse incarnée, je suis la preuve vivante que la sagesse existe. Elle explosa de rire, bullshit, elle ne racontait que des conneries, même la plus stupide des personnes ne croirait pas en la tranquillité de la belle brune.

    Elle jeta un regard au loin. Bordel ce qu’elle aimait cette ville, les filles avaient un sens incroyable de la mode, habiter dans la capitale mondiale de la mode, avait quand même de sacré avantage. Chaque passante avaient un style bien à elle, aucune ne se ressemblait, c’était incroyable, il n’y avait qu’ici que Caroll voyait ça. Pourtant elle en avait parcouru des villes, notamment avec sa mère, qui adorait emmener toute sa petite famille aux quatre coins du monde, depuis que celle-ci était morte, Caroll avait du mal à quitter le continent américain, c’était d’ailleurs son premier voyage depuis le décès de ses parents. Rien que d’y penser, la jeune fille sentit les larmes monter en elle, et hors de question que la journée qui avait si bien commencé ne continue avec des sanglots ! Naturellement elle reporta son attention sur son rayon de soleil, sa best, sa sœur de cœur, sa chérie comme elle adorait l’appeler : Autumn. D’ailleurs celle-ci la félicita, elle ne fit ni une ni deux, se leva, fit une révérence, et s’assit à nouveau.

    T’as vu ça un peu !!! Ah la la Caroll Léa Venn sans son culot, c’est comme toi et moi séparées, c’est inconcevable ! Bien sûr, Autumn ne mit pas à longtemps à attirer l’attention d’un garçon, elle n’était pas croyable elle non plus, ces deux nanas n’avaient quand même pas froid aux yeux, en même temps, elles étaient jeunes, n’avaient rien à perdre, et surtout, étaient tellement belles, que ça aurait été du gâchis de ne pas en profiter, et surtout de ne pas s’éclater. Ah un jour tu me tueras, t’es vraiment hallucinante quand tu t’y mets ! Elle lui fit un joli sourire, et allait ajouter quelque chose, mais c’est à ce moment précis que le serveur revint avec la commande, et un petit mot pour Caroll. Elle attendit qu’il parte pour le lire.
    Code:

    Beautiful Girl, i want you know, come with me …

    Hé bah, il ne passait par quatre chemins celui là, sauf qu’il avait commis une erreur qui allait d’ailleurs lui coûter une nuit avec la jolie américaine, c’était Caroll qui décidait tout de A à Z, interdiction de lui imposer quoi que se soit ! Elle jeta un regard qui voulait tout dire à Autumn. Lui-même pas en rêve ! Elle glissa le mot à sa meilleure amie, et savait d’avance que celle-ci allait comprendre, après tout, ça n’était pas sa best pour rien, Autumn savait lire en Caroll comme personne. A son tour elle s’attaqua à sa tartelette, gosh, ce que c’était bon ! En plus du shopping, les français étaient les meilleures culinairement, c’était incroyable, les sensations que la brune ressentait rien qu’en mangeant un bout de tarte au citron meringuée. La France était vraiment le pays de tous les pêchés, ce qui le mettait en position number one dans la liste des pays incontournables de Caroll !

    Bah le programme de la soirée, on le connait plus !
    Mais bon elle dit ça en souriant, car elle savait d’avance qu’elle allait s’éclater en boîte avec Autumn, danser toute la nuit comme des folles sur la piste de danse, ça, ça valait tous les mecs du monde ! Hé bien va pour enflammer le dancefloor toute la nuit, dans la boîte que tu as repéré. C’est quoi le nom ?

    Ohhh laaaa quel choix cornélien ? Faire les boutiques à Paris, ou visiter la capitale ? C’est vrai que Caroll n’avait jamais eu trop l’occasion de faire la touriste dans la ville des lumières. Les fois où elle était venue, c’était pour assister au fashion week, et donc n’avait pas trop de temps à consacrer aux monuments, pourtant Caroll, qui contrairement à Autumn, était une élève modèle et assidue, adorait apprendre, et pouvoir parler du jardin des tuileries, ou du Louvre dans une dissertation, c’était quand même plus sympa quand on l’avait vu en vrai, que de pomper dans les bouquins. Mais elles étaient là pour trois mois, et aux dernières nouvelles, le Louvre n’avait pas prévu de changer de pays, donc la fashion victim prenait le dessus sur la working girl ! Franchement, vu la soirée que l’on va passer, le programme est déjà tout fait : trouver la robe parfaite ! Et bien sûr, les chaussures, le sac, la veste, et le maquillage qui vont avec. Bah ouais, hors de question de sortir, surtout à Paris, si tout n’allait pas ensemble ! Mais bon cette fois ci essayons de ne pas finir en prison. Elle se mit à sourire, car la dernière fois que les deux jeunes filles étaient venues en France, elles s’étaient retrouvées à moitié nues dans les rues de Paris, et forcément, même si la France était plus libertine que l’Amérique, il ne fallait quand même pas abuser, et logiquement, elles s’étaient faîte arrêter, par deux policières, qui devaient être genre les deux nanas les plus pudiques au monde. Comment elles s’appelaient déjà les deux nanas ? Marie Christine et c’était quoi le nom de l’autre ? Oh la la, on avait bu combien de coupe de champagne cette nuit là ? Elle se mit à rire bêtement, le pire c’est que les deux potes étaient tellement soule qu’elles n’arrivaient plus à contrôler aucune de leurs paroles, et que c’était partis totalement en live, et forcément, ni la blonde ni la brune ne pouvaient rattraper l’autre, du coup au lieu de passer quelques heures en garde à vue comme c’était prévu initialement, elles y étaient restées la nuit. Caroll leva sa tasse café. Faisons un pacte, ce soir essayons de ne pas trop boire, de ne pas finir nues, et surtout de ne pas insulter un agent de police ! Mais bon ça la fit marrer, car elle savait qu’elles allaient automatiquement boire, et que dés que le premier verre était bu, rien ni personne ne pouvaient arrêter les tornades californiennes …

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

I love Paris, J’aime Paris ! La ville hein !! Pas Paris Hilton !!!! Empty
MessageSujet: Re: I love Paris, J’aime Paris ! La ville hein !! Pas Paris Hilton !!!! I love Paris, J’aime Paris ! La ville hein !! Pas Paris Hilton !!!! EmptySam 23 Oct - 13:24

Ensemble, elles devenaient incontrôlable. Ce sentiment qui se propageait en elle, douce coulée de lave qui lui réchauffait les veines, lui avait manqué à un point inimaginable. Même si ses mains tenaient fermement le marqueur noir avec lequel elle était en train de griffonner son numéro de portable sur l’avant-bras du jeune homme, intérieurement, elle tremblait. Pas de peur, non, mais d’excitation, de frénésie, cette délicieuse montée d’adrénaline qui lui avait tant manqué. Il n’y avait qu’avec sa meilleure amie qu’elle pouvait se permettre de se montrer sous sa véritable facette, qu’elle pouvait exhiber sa pire facette, sans crainte son jugement et son dégoût. Parce qu’elle la connaissait par cœur, mieux que personne, si bien que, tous les comportements qu’elle pouvait adopter, tous les faux sourires qui se dessinaient sur ses lèvres, ses yeux fuyants ou captivés, seule Caroll parvenait à les décrypter, à les comprendre, et à les apprécier. Autumn n’avait jamais eu honte d’elle-même, au contraire. Bien que traitée de tous côtés, directement ou par derrière, de trainée, d’hystérique, de hautaine, et tous les pires adjectifs qui peuvent correspondre à une Bêta, elle n’en a que faire de ces critiques. Seulement lorsque c’est Caroll qui lui fait une remarque, la jeune femme prend le temps de réfléchir à son attitude. La meilleure amie, envers et contre tous. Forever, & always.

Les silhouettes des deux jeunes hommes s’éloignèrent, bien que les ricanements satisfaits résonnèrent encore longtemps dans les oreilles de la blondinette. Un sourire, un soupir, et, sans se faire prier, Autumn commença à engloutir la tartelette aux fruits comme si elle n’avait pas été nourrie depuis plusieurs jours. C’était pourtant loin d’être le cas ; depuis qu’elle avait posé les pieds sur le sol français, la jeune femme passait son temps… à manger, c’était le cas de le dire. Chaque instant était propice à goûter aux délicieuses spécialités culinaires du pays, qu’Autumn adorait, et elle en redemandait. Certes, comme toute Bêta qui se respecte, elle est censée respecter la première règle d’or, qui est celle d’être belle en toutes occasions, ce qui signifie évidemment de privilégier le look « maigre comme un clou » plutôt que celui de rondelette. Heureusement, elle n’a pas à faire avec ce problème-là. Elle fait plutôt partie des chanceuses qui peuvent manger, manger, manger des vaches entières sans prendre le moindre gramme, le besoin de faire attention à sa ligne est donc quasi inexistant dans son esprit. Ah, elle est pas belle la vie ? Apparemment, les Françaises possédaient pour la plupart ce bel avantage, puisque, depuis quelques minutes qu’elles étaient installées à la terrasse, toutes les jeunes femmes qui étaient passées perchées sur leurs talons d’une dizaine de centimètres étaient aussi maigres que des bretzels. Il était impossible qu’avec une cuisine pareille, elles passent leur temps à se priver, même Autumn ne pouvait pas y résister.

Et l’excitation montait avec chaque bouchée engloutie, comme si la tartelette était jonchée de morceaux d’ecstasy. C’était cette même sensation qui la traversait, cette excitation, cette réjouissance pour chaque personne qui passait, chaque lieu, elle en venait même à se demander comment la carte dessinée sur la table pouvait être aussi géométriquement parfaite. Pourtant, elle n’avait abusé d’aucune drogue, aucun médicament. C’était sans doute la simple idée de se retrouver à Paris, de manger la meilleure tartelette de sa vie, et d’avoir à ses côtés sa personne préférée dans le monde entier. Cette dernière avait d’ailleurs dégoté un rencard pour la soirée, un garçon de café-pardon, de pâtisserie- plutôt ambitieux, puisqu’il se permit d’ajouter un petit mot personnalisé avec la commande de Caroll. Lorsque cette dernière passa le mot à Autumn, elle manqua de s’étouffer avec son morceau de tartelette, et dû s’y reprendre à deux fois avant de l’avaler complètement. « En voilà un mec ambitieux. Dit-elle en riant, avant de reprendre sa tartelette.

Les idées fusaient dans son esprit, se démultipliaient et se divisaient comme des cellules incontrôlables. Elles avaient tellement de choses à faire ici, tellement de possibilités qu’une onde de chaleur monta en elle. Danser, oui, quelle excellente idée ! La cuillère en suspens à mi-chemin entre son assiette et sa bouche, les sourcils de la blondinette se froncèrent tandis qu’elle réfléchissait au nom de cette boite. C’était un ami de Berkeley qui lui en avait parlé la nuit dernière, alors qu’elle rentrait à plus de 4 heures du matin dans la résidence aménagée pour tous les étudiants. Cependant, impossible de se souvenir du nom. Il faut dire qu’elle avait un peu bu, d’ailleurs elle lui avait même répondu en français, alors que son interlocuteur était américain. Bah, elles trouveraient bien, suivez les lumières qui mènent au dancefloor et aux garçons déchainés ! C’est une bonne question ! Elle se mordit la lèvre, fouillant dans ses souvenirs quelques minutes de plus, mais non, ça ne revint pas. Il faut que je recontacte le joyeux fêtard qui m’en as parlé. Au pire, les deux hotties qui ont mon numéro doivent connaître... ajouta-t-elle en souriant.
Son amie avait raison, elles se devaient de faire du shopping. Elles étaient dans la capitale de la mode, entourées de boutiques toutes plus hors de prix, remplies de vêtements portées par les mannequins quelques jours plus tôt. Elles avaient de quoi faire jusqu’à la fin de la journée, puis, parées comme des déesses, elles seraient prêtes à aller en faire baver les petites parisiennes, et à rentrer à la maison avec non pas un, mais au moins deux cavaliers. Voilà un programme très ambitieux, et réjouissant qui plus est. Lorsque son amie mentionna la prison, Autumn ne put s’empêcher d’éclater de son rire cristallin, faisant sursauter la femme au caniche à côté, et japper son petit chien. Ah ça non, plus jamais de séjour dans les prisons parisiennes. Ce soir là, elles étaient complètement déchaînées. Elle les entendaient encore rire comme des dingues dans les rues silencieuses et peu éclairées, elle voyait leurs pieds nus marcher d’un pas mal assuré sur le macadam, leurs chaussures à talons à la main. C’était elle qui avait commencé en plus, l’alcool lui montant à la tête, elle avait proposé à son amie de quoi elle était capable…et avait lancé ses chaussures dans le caniveau en éclatant de rire, avant de tourner sur elle-même comme une danseuse de strip-tease, passant ses mains dans ses cheveux, puis finissant par retirer sa robe, se retrouvant presque nue sur la voie publique. Son hurlement avait sans doute réveillé le quartier. En même temps, est-ce habituel d’entendre une jeune femme de moins de 20 années, presque nue, hurler à quel point elle était bonne. Sympathique. La seule condition pour que je refasse un séjour en garde à vue, c’est que les policiers qui nous embarquent en valent la peine, dit-elle avec un grand sourire. Quoique, même là, elle n’était pas certaine. La dernière fois, elles s’étaient faites prendre par deux femmes aigries qui apparemment finiraient vieilles filles, et étaient du genre à se laver avec leur maillots de bain juste histoire de ne pas voir leur corps. Giselle ! Elle cria presque le prénom de la seconde policière qui les avait arrêtées, avant d’éclater de rire. Mon dieu, elles avaient les prénoms les plus ringards de tous en plus, la vie leur a pas fait de cadeau ! ajouta-t-elle. Méchant ? Non, c’était plutôt gentil de la part d’Autumn…attendez de la voir méchante.
Elle prit une dernière part de sa tartelette, puis leva à son tour sa tasse de café bien haut, avant de la cogner contre celle de Caroll, manquant de renverser tout son contenu. J’approuve ! Ces mots ne signifiaient absolument rien. Autumn ne résistait pas à l’alcool, enfin pas beaucoup, et dès que quelques verres étaient descendus, c’en était terminé, elle se savait hystérique, incontrôlable…et Caroll également. Cette journée et soirée promettait d’être légendaire.

Le café chaud lui brûla l’œsophage, et elle grimaça, avant de souffler sur la volute de fumée qui s’élevait au-dessus de sa tasse. Nous au moins, on sait comment s’amuser….elle faisait allusion aux agents de police rencontrés lors de leurs dernières virées, mais également à beaucoup d’autres personnes rencontrées, ou simplement croisées, qui, à première vue, semblaient plus coincées que jamais. C’était ridicule, on ne vit qu’une fois, alors autant en profiter à fond. C’était sans doute l’un des pires problèmes d’Autumn…elle voulait toujours s’amuser comme jamais, profiter de la vie et faire de chaque instant un moment inoubliable, cependant elle n’avait parfois pas conscience des limites…comme le prouve bien ce strip-tease improvisé sur la voie publique. Elle prenait une seconde gorgée de son café lorsque des cris attirèrent son attention. Le serveur qui avait cherché à attirer l’attention de Caroll plus tôt était en grande dispute avec une autre serveuse, et ça devenait assez violent, au point de couvrir parfois les bruits de la proche circulation, et de la vie parisienne en général. Devaient-ils gâcher l’ambiance à ce point ? Poussant un soupir, Autumn termina son café, songeant qu’elles avaient fait un sacré remue-ménage alors qu’elles s’étaient installées à peine une heure. Elle posa ses mains vernies sur la table, sourire aux lèvres, et attendit patiemment que son amie termine sa pâtisserie. En tout cas, ils savent comment cuisiner par ici…Les yeux rivés sur son assiette vide, et son estomac demandait encore une autre tartelette. Mais il était temps, elles devaient bientôt se mettre en marche, en quête des meilleurs couturiers de la ville, des plus beaux vêtements qu’elles porteraient comme des déesses tombées des cieux. Tous ces magasins, tous ces essayages…elles avaient du pain sur la planche, mais du très bon pain.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

I love Paris, J’aime Paris ! La ville hein !! Pas Paris Hilton !!!! Empty
MessageSujet: Re: I love Paris, J’aime Paris ! La ville hein !! Pas Paris Hilton !!!! I love Paris, J’aime Paris ! La ville hein !! Pas Paris Hilton !!!! EmptyDim 31 Oct - 19:21

    Ambitieux, c’était bien le mot. Non mais il croyait quoi celui là, qu’avec son petit bout de papier il allait mettre Caroll au fond de son lit ? L’espoir faisait vivre ! Là, où c’était con pour lui, c’est que sans son intervention, Caroll aurait succombé à ses charmes. Mais là, c’était trop facile, pour l’étudiante en journalisme, il fallait pimenter le jeu sinon c’était du tout cuit, et la facilité n’intéressait absolument pas la jeune fille. Depuis quelques temps maintenant, elle avait cessé de vivre une existence parfaite, une vie qui à la longue aurait été ennuyante. L’élément déclencheur fut bien sur la mort de ses parents, avant la jeune fille se contentait de faire ce que faisait toutes les jeunes filles de son âge et de son rang. C'est-à-dire, être l’élève modèle, la jeune fille bien élevée, qui ne disait jamais un mot de travers, qui assistaient à des galas de charité, ou bien aux brunchs. Il était loin ce temps là. Maintenant, même si elle était toujours une élève assidue, les soirées mondaines n’étaient plus sa priorité. Elle préférait de loin aller faire tout et n’importe quoi avec Autumn, où même des étudiants de sa confrérie. Alors qu’avant elle vivait quasiment une vie d’adulte, maintenant, elle était simplement Caroll Léa Venn étudiante en journalisme, membre de la confrérie IOTA ! Pom Pom girl aussi, ah la la, ça ouvrait un bon de nombre de portes d’être une cheerleader, chaque fête, chaque sportif, rien ne se refusait à la jeune fille, et tout ça seulement parce que de temps à autre elle agitait des pompoms au bord d’un terrain !

    Danser jusqu’au bout de la nuit …


    Rien que d’y penser ça fit sourire Caroll, tout simplement parce qu’elle adorait danser. Un coup de blues, un manque de motivation pour rédiger une dissertation, courir, il suffisait d’un peu de musique et tout devenait possible. Friedrich Nietzsche a dit without music, life would be a mistake, cette citation était un peu comme un leitmotiv pour Caroll. C’est clair sans la musique, la vie était une erreur. Ahhh ouais les deux hotties de tout à l’heure. Miam ! Elle fit un clin d’œil à sa best. Je suis sûre qu’ils sauront nous renseigner ces deux là !

    Le shopping. Gosh, il fallait être une nana pour comprendre ce mot. Car faire les boutiques c’était tout un art ! Ca ne se résumait à faire du lèche vitrine et à essayer des fringues par ci par là. Non, pour faire les boutiques, il fallait être prête à passer des heures dans les magasins, à la recherche de la perle rare, car quel intérêt de porter les mêmes vêtements que chaque personne que l’on croise dans la rue. C’était pour ça que Caroll aimait autant la capitale française, ici les filles ne se ressemblaient pas, alors qu’en Californie, elles avaient toutes le même style. Bien que sa réputation se tenait principalement à cause de son sale caractère, la jolie brune était aussi réputée sur le campus, pour son style vestimentaire. Rien ni personne n’égalait Caroll, elle n’hésitait pas à mélanger tous les genres et tous les styles. La fashion victim dans toute sa splendeur ! D’ailleurs Autumn aussi, était une vraie victime de la mode. Un point en commun de plus à ajouter aux deux amies, donc forcément quand il fallait aller acheter des fringues, qui plus est à Paris, elles étaient plus que partantes !

    Tu crois franchement que ça existe des policiers hot et canons ? Parce que si c’est le cas, je signe direct pour entrer dans la police. Elle se marra, hum quoique l’idée n’était pas si stupide que ça, faire régner la loi entourer de beaux mecs, ça devenait presque intéressant. Bien sûr, il faudrait revoir l’uniforme, parce que là ça ne les mettait pas franchement à leur avantage ! Giselle, ohhh mon dieu, je vais mourir de rire ! Et c’était presque vrai, elle riait tellement qu’elle vit plusieurs regards se retourner vers elle, et forcément quand elle avait envie de dire quelque chose elle le disait. Quoi vous voulez ma photo ? Ca vous dérange que je ris ? Alors c’est vrai, les français ont vraiment un balai enfoncé dans leur cul ? Elle vit les gens la regarder, outrés de voir qu’une jeune fille qui a priori avait des bonnes manières, se permit de parler aussi vulgairement. Mais la belle s’en foutait, ils pouvaient penser ce qu’ils voulaient, c’était bien le dernier de ses soucis ! Moches, connes, et des prénoms horribles, y a vraiment des injustices en ce bas monde. Elle prit un air grave alors que ça lui faisait ni chaud ni froid ! Tu m’étonnes, on devrait peut être faire un guide tu sais, genre un ‘comment faire la fête pour les nuls’. Je suis sûre qu’on en vendrait des millions de … A son tour elle entendit le serveur de tout à l’heure qui se prenait la tête avec une nana. Non mais, il commençait sérieusement par l’énerver celui là, s’il y a quelqu’un qui devait avoir la vedette ici, c’était elle ou Autumn, mais certainement pas lui ! Elle préféra reporter son attention sur sa tarte, qu’elle termina avec un soupir de satisfaction tellement c’était bon ! T’as raison un délice ! Et avec les kilomètres, qu’on va faire tout à l’heure, ça va être éliminé en dix secondes. Oh la la ce que j’aime cette ville ! Bien que manger n’était pas un souci pour Caroll, elle n’était pas du genre à se priver, et de tous les sens elle entretenait son corps tous les jours.

    Bon alors, on commence par quoi Chanel ? Dior ?
    Mais elle fit une petite moue, qui disait, ‘Autumn ma chérie, tu sais que ma marque fétiche c’est Chanel, alors ça serait vraiment adorable que l’on commence par là’. Elle savait que sa meilleure amie allait tout de suite comprendre, après tout elle avait l’habitude à force. Caroll vénérait cette marque, et elle était sûre que dans une autre vie Gabrielle ‘Coco’ Chanel avait été son mentor, et que si aujourd’hui, elle avait un sens inné de la mode, c’était grâce à elle ! La brune se leva de sa chaise. Prête pour faire chauffer la carte de crédit ?

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

I love Paris, J’aime Paris ! La ville hein !! Pas Paris Hilton !!!! Empty
MessageSujet: Re: I love Paris, J’aime Paris ! La ville hein !! Pas Paris Hilton !!!! I love Paris, J’aime Paris ! La ville hein !! Pas Paris Hilton !!!! EmptyDim 7 Nov - 17:02

Elles ne pouvaient pas s’empêcher de se faire remarquer. Installées à cette terrasse, les cheveux dans le vent, leurs éclats de rire couvraient les bruits de la circulation, assez intense à cette heure de la journée. Comme toutes les autres heures, à Paris, c’était comme si les voitures ne s’arrêtaient jamais de rouler sur les boulevards, comme si le simple fait qu’il y a plus de cinq secondes d’écart entre le passage de la première et de la seconde voiture était un crime puni par la loi. Elles avaient l’habitude, désormais, d’être le centre de l’attention lorsqu’elles étaient ensemble. Deux filles pareilles ne pouvaient pas, ne devaient pas passer inaperçu, c’était écrit dans leur clause d’amitié, du moins s’il en existait une, cela serait sans doute l’une des règles primordiales. Elles ne le faisaient même pas exprès, et pourtant elles hurlaient de rire, avaient déjà, à entendre les bruits de la dispute qui venait des cuisines jusqu’à l’extérieur, brisé un couple et dégoté deux rencards pour la soirée. Si, pour d’autres personnes, c’était tout bonnement incroyable, pour elles, c’était tout naturel.

Cette réminiscence de leur dernière soirée passée ensemble à Paris ne fit qu’accentuer leurs rires. L’image de ces deux policières, qui semblaient ridicules dans leurs uniformes, telles deux femmes perdues dans un cartoon qui n’était pas le leur. Leurs prénoms étaient le comble de la stupidité, et leur gentillesse complètement inexistante. Franchement, elles n’avaient pas eu la moindre chance ce soir là. Elles auraient pu se faire arrêter par des hommes forts et sexy, tout en muscles et en sourire déstabilisants, mais non, il avait fallu qu’elles tombent sur les deux cas sociaux du commissariat du 16è arrondissement. Un mystérieux sourire flotta sur son visage quelques instants, puis elle hocha la tête avec enthousiasme. « Je suis même persuadée qu’ils existent, on a simplement manqué de chance ce soir-là. » La fin de sa phrase resta en suspens quelques secondes, suggérant qu’elles renouvellent l’expérience afin de vérifier son hypothèse. Non, mais non, elles avaient fait un pacte, interdiction ce soir de terminer la nuit au trou, ce n’était pas dans leurs priorités, de plus, si ça se trouve, l’organisme ayant organisé ce voyage ne les laisserait plus jamais partir de Californie. Et ça, jamais. Autumn avait bien l’intention de garder son petit correspondant français adorable comme tout encore quelques années, et de faire plusieurs, des milliers de séjours dans toute la France, et dans le monde entier. En voilà, un rêve qui change un peu de celui de coucher tous les mecs les plus sexy de la planète dans son lit.

Sa tartelette fut expédiée en un rien de temps au fond de son estomac, et, bien qu’elle en redemandait encore, elle se força à stopper sa folie passagère. Elles avaient tout le temps de manger, de passer dans un bon restaurant à midi, de grignoter des pâtisseries toute l’après-midi, et de finir la soirée à se déhancher sur le dancefloor, perdant avec grâce leurs kilos accumulés durant cette journée de folie parisienne. Qu’est-ce qu’elle adorait cette ville, elle ne voulait jamais en partir. En attendant que sa meilleure amie termine à son tour sa tartelette, Autumn laissa ses yeux parcourir distraitement la foule qui s’accumulait devant la pâtisserie, à la recherche de friandises à emporter pour contenter leurs estomacs, ou frustrés de ne pas trouver de table libre en terrasse, et de se trouver obligé de s’installer à l’intérieur, ne profitant pas du beau soleil de cette fin de matinée. C’était vraiment triste, elle avait presque de la peine pour eux. Ou pas. Le soupir de satisfaction de Caroll la sortit de ses pensées, et, apparemment, effraya aussi le caniche ridiculement petit de la table d’à côté, qui, décidément, avait peur pour un rien. Un large sourire reprit place sur le visage de la blondinette. Le shopping allait pouvoir démarrer. Elle ne regrettait qu’une chose, que les deux jeunes hommes d’auparavant ne soient pas restés…pour les aider à porter les milliers de sacs qu’elles allaient accumuler au cours de la journée.

A la question de son amie, elle ne put s’empêcher de rouler les yeux, connaissant déjà pertinemment la réponse qu’il fallait lui donner. Caroll était la meilleure consommatrice de tout ce qui portait la marque Chanel, sacs, maquillage, vêtements, elle possédait et adulait absolument tout ce que pouvait créer cette marque de renommée mondiale. Elle récupéra son sac, accroché à la chaise, tout en poussant un soupir, exprimant son profond désespoir quant à la question posée. « Ma chérie, tu sais bien qu’on commence toujours par les vieux centres commerciaux emplis de personnes n’ayant aucun goût ! Elle éclata de rire, et réajusta son sac sur son épaule. Chanel, quelle question. » Ses doigts fébriles à l’idée d’aller toucher des centaines de vêtements aux tissus et motifs plus que magnifiques ouvrirent tant bien que mal la fermeture de son sac, et fouinèrent à la recherche de son portefeuille. Voyant que son amie faisait de même, elle hocha la tête. « C’est moi qui offre, ce matin ! » Ajouter ce matin était très important, étant donné que, dans peu de temps elle le savait, elles pousseraient la porte d’un autre restaurant ou pâtisserie, et recommenceraient à se délecter de la sublime cuisine française. Avec un petit clin d’œil à son amie, elle sortit un billet de 10€, qui, décidément, avait une drôle de couleur, et posa quelques pièces pour compléter l’addition. « Pourboire, pas pourboire…? Elle posait la question à son amie, mais se doutait de la réponse. Pourquoi donner plus d’argent à un serveur pervers qui choisissait la facilité plutôt que le jeu de séduction qui donnait tout le piment à un début de relation ? Il n’a rien mérité du tout, celui là. » Elle rangea son portefeuille sans même ajouter le moindre centime, et se leva de la table avec empressement. Prête ? Et comment, elle était parée pour dépenser des milliers de dollars, pardon, d’euros, en fringues de luxe. C’était tout ce qu’elle attendait depuis qu’elle était arrivée dans la capitale de la mode.

Quelques minutes plus tard, après avoir traversé quelques routes, s’être faites déshabillées du regard par de nombreuses personnes, elles descendirent les escaliers qui menaient au métro, et finirent par entrer dans les wagons, bousculées et collées aux personnes pressées, aux regards fuyants et inquiets à l’idée de passer par ce transport en commun loin d’être rassurant. Autumn, elle, se sentait à son avantage, collée contre un jeune homme loin d’être horrible, avec un sourire qui la faisait fondre; Hélas, à peine une station de passée, et elles durent descendre, abandonnant au passage l’Apollon.
Lorsqu’elles débouchèrent en haut des escaliers roulants, la blondinette en prit plein la vue. En effet, l’arc de triomphe, dans toute sa splendeur et grouillant de petits touristes et de flashs d’appareils photos, se dressait devant les deux jeunes femmes. Elles étaient arrivées sur les Champs Elysées. Un large sourire se dessina sur son visage;, et elle serra le bras de son amie. « Prête ? » Quelle question, évidemment qu’elle était prête à tout dévaliser. Tournant le dos à cette œuvre architecturale, elles firent face à l’immense avenue qui descendait, grouillait comme une immense fourmilière, et regorgeait de boutiques toutes plus géniales les unes que les autres. Autumn avait les yeux emplis d'étoiles, et une boule d’excitation qui sautillait dans son ventre. « Mon dieu, je vais tout dévaliser. » Commençant à descendre l’avenue, bras dessus, bras dessous, elles se préparaient à coup sûr à une journée chargée, mais extraordinaire.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

I love Paris, J’aime Paris ! La ville hein !! Pas Paris Hilton !!!! Empty
MessageSujet: Re: I love Paris, J’aime Paris ! La ville hein !! Pas Paris Hilton !!!! I love Paris, J’aime Paris ! La ville hein !! Pas Paris Hilton !!!! EmptyLun 8 Nov - 23:10


    Manquer de bol ? C’était vraiment rare que ça arrive aux deux amies. Rien qu’à la naissance, elle avait eu de la chance. Née avec une cuillère en argent dans la bouche, elles avaient déjà tout pour elles, mais ajoutez à cela un physique de rêve, et le tour était joué. Il était clair que deux bonnes fées s’étaient penchées sur le berceau. Même dans les situations les plus cocasses, elles s’en tiraient sans encombre, elles n’étaient pas croyables. Quand elles avaient commencé à faire les magasins ensembles, elles avaient volé des trucs, juste des rouges à lèvres chez Macy’s et bien sûr, elles s’étaient faite piquées, mais Autumn et Caroll avaient plus d’un tour dans leurs sacs. Elles avaient fait croire qu’elles étaient sœurs, qu’elles venaient des bas quartiers, et qu’elles voulaient offrir un cadeau à leurs mères, pour son anniversaire. Et surtout qu’il ne fallait pas prévenir leurs pères, car c’était un homme violent et qu’il les frapperait. Leur jeu de comédiennes était tellement excellent, qu’elles réussirent à repartir, sans que l’on porte plainte contre elles, mais aussi avec un sac rempli de produits de beauté pour leur mère !

    Les deux jeunes filles avaient tout surmontés ensemble, des déceptions amoureuses, aux coups durs, en passant par la mort des parents de Caroll. Quand la jeune fille avait appris le décès de son père et sa mère, elle n’avait pas cherché à comprendre, elle était directement partie chez Autumn, et avait pleuré des journées entières dans ses bras. La belle blonde avait été la bouée de sauvetage de Caroll, et pour cela elle lui en serait toujours reconnaissante. Caroll savait bien que sans Autumn à ses côtés, lors de cette terrible épreuve, elle n’aurait jamais remonté la pente ! Et Dieu seul sait, où elle en serait maintenant !

    Tu te crois drôle en sortant ce genre de conneries ! Moi chez H&M, non mais tu m’as bien vu ? Elle se mit à rire, en fait elle ne reprochait rien à cette enseigne si ce n’est qu’il n’y avait pas le nom d’un grand couturier dessus. Dés son plus jeune âge, on l’avait habitué à porter des marques de luxe, alors forcément quand était venu le temps de faire les magasins toute seule, elle ne connaissait que Prada, Versace, Chanel & Co. Ce n’est que par la suite quand elle était au lycée et qu’elle fréquentait des jeunes filles de tout rang, qu’elle mit les pieds dans des magasins autres que ceux des grands couturiers italiens et français. Caroll s’en rappellerait toujours, car la veille elle s’était payé un sac chez Dior, et que chez H&M pour la même somme, elle aurait quasiment pu s’acheter tous le magasin !

    Merci répondit -elle poliment quand elle paya l’addition. Inutile de préciser, que l’étudiante en journalisme paierait le déjeuner. Et elle fut totalement d’accord, le serveur n’avait le droit à aucun pourboire. Il avait vraiment perdu sa journée celui là, un généreux pourboire, et une nana dans son lit, comme quoi il y avait vraiment des jours sans.

    La pâtisserie quittées, les deux amies se dirigèrent vers le métro. Il était rare que Caroll le prenne, alors elle se laissa guider par sa best. Les parisiens tiraient vraiment la tronche, et étaient bien trop speed à son goût, c’était limite si il ne fallait pas se battre pour monter dans le métro, en plus ça puait, et il faisait trop chaud. Tout l’inverse de New York, où si vous étiez une vieille femme, on vous cédait volontiers la place, ça sentait bon, et il y avait la clim au moins dans la rame ! Ca fit sourire Caroll, car c’était bien la première fois depuis le début de la journée, qu’elle trouva un point positif pour l’Amérique. Les champs Elysées, lieu touristique par excellence, mais au moins ici, les gens ne tiraient pas la gueule, logique, il n’y avait que des touristes, donc tous en vacances, et marchant sur la plus belle avenue au monde (note perso, la 5ème avenue je préfère lol), donc forcément, là tout le monde souriait, en plus le soleil était au rendez vous ! C’est vrai c’était juste magnifique !

    Bien sûr que je suis prête, ma carte de crédit aussi !

    C’était parfait, faire les boutiques dans la capital mondiale de la mode, avec sa meilleure amie. Que demander de plus ? A ce moment précis, Caroll était la fille la plus heureuse au monde, ça pourrait durer une éternité que ça serait parfait. Bien sûr, elle souhaitait aller chez Chanel, mais si ses souvenirs étaient bons, l’enseigne n’avait pas encore de magasin sur les champs, mais dans une rue adjacente. Pas grave, elle garderait Chanel pour la fin, histoire de bien faire chauffer la carte à son maximum ! Louis Vuitton ! Parfait ! J’ai repéré une robe au dernier défilé, il me la faut absolument ! Autumn & Caroll pénétrèrent donc chez Louis Vuitton ! Jetant à peine un regard aux vendeuses, Caroll leur laissa sa veste et son sac et partit à la recherche de la robe qu’elle aimait tant, laissant Autumn faire de même de son côté ! Trente minutes, et je veux te voir sortir de la cabine d’essayage ! Comme d’habitude, quand elle faisait les boutiques ensemble, une fois à l’intérieur, elles se séparaient ! Et quelques instants plus tard se retrouvaient en cabine d’essayage, à défiler comme Julia Roberts dans Pretty Woman ! Caroll choisit plusieurs tenues, là du coup, la vendeuse était d’une grande utilité, elle portait tout ! Aux robes, la belle brune ajoutait les chaussures qui allaient avec, ainsi que les sacs à mains, et donc une demi heure, elle se pavanait enfin devant la glace, portant la robe qu’elle avait vu lors de la fashion week newyorkaise et attendant impatiemment que sa best daigne se montrer …


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

I love Paris, J’aime Paris ! La ville hein !! Pas Paris Hilton !!!! Empty
MessageSujet: Re: I love Paris, J’aime Paris ! La ville hein !! Pas Paris Hilton !!!! I love Paris, J’aime Paris ! La ville hein !! Pas Paris Hilton !!!! EmptyDim 14 Nov - 20:29

Comme la plupart des jeunes femmes -du moins celles qui sont, selon Autumn, parfaitement constituées-, son péché mignon était évidemment le shopping. L’alignement des boutiques toutes plus variées et plus chères les unes que les autres lui donne simplement envie de dépenser tout le contenu de son porte monnaie, et même vider à sec son compte. C’est simple, elle ne peut pas résister à toutes ces allées emplies de vêtements tous plus beaux les uns que les autres, elle adore les fringues et prend un grand, un immense plaisir à mettre en valeur son corps de rêve dans chacune d’elle. Sur ce point là, elle était bien une Bêta. Elles avaient fait un voyage plus que perturbant dans le métro- mais Autumn avait prévu de vivre comme une parisienne durant ce séjour, même s’il fallait parfois passer dans le métro..ça avait ses avantages. La preuve, un jeune homme très à son goût l’avait déjà repéré dans ces trains souterrains qui s’ébranlaient violemment contre les parois de pierre. Bref, à peine l’escalator les amenaient jusqu’à la surface, retour à la civilisation, l’air frais et pollué de Paris fouettant ses longs cheveux blonds sur son dos, elle se sentit revivre, ses yeux pétiller, son ventre faire des bons joyeux rien qu’à la simple idée de faire du shopping sur les Champs Elysées, l’une des avenues les plus célèbres du monde entier, et qui plus est avec la personne à laquelle elle tenait le plus, sa meilleure amie.

Même sur l’avenue, la circulation n’arrêtait pas, que ce soit celle des passants ou des véhicules à quelques mètres, tournant autour de l’arc de triomphe comme d’abeilles autour de leur ruche. Pour des personnes venant de la campagne, cette permanente fourmilière, cette agitation, ces pulsations et bousculades devant les magasins, à à peine dix heures et demie du matin, c’était plus que terrorisant. Mais, pour Autumn, fille de la ville en puissance, qui adorait et adulait ces milliers de personnes et de véhicules qui passaient, elle se sentait complètement dans son élément, pas le moins du monde déboussolée. Elle avait vu la foule de la cinquième avenue de New York, celle de Philadelphie, de San Francisco, et encore de nombreuses autres villes mondialement connues et où vivait quelques millions d’habitants. Aussi, la foule parisienne la mettait dans une sorte de frénésie, excitation incontrôlable, et elle s’empressa de saisir le bras de son amie, de le nouer autour du sien, et de l’entraîner vers la dense circulation des personnes sur l’avenue, tournant le dos à l’Arc de Triomphe.
Ses yeux se perdirent parmi les nombreuses devantures des boutiques, les marques mondialement connues, les tables de café qui s’étalaient sur le trottoir, le bruit de la circulation et des discussions qui bourdonnaient autour d’elle. Un sourire se dessina sur son visage tandis qu’elle se sentait observée par de nombreux passants, évidemment pour la majorité de sexe masculin, qui ne manquaient pas de reluquer les deux belles américaines sans aucune discrétion ni gène. Ah, Paris, Je t’aime.

L’enseigne de Louis Vuitton lui sauta aux yeux, agressant physiquement ses pupilles, provoquant une douleur, une coulée de bonheur et d’excitation de plus dans le fleuve qui se propageait déjà en elle. Elles devaient entrer, c’était obligé, elles ne pouvaient pas passer à côté de ce magasin. Un sourire se dessina sur son visage, et elle se laissa entrainer par sa meilleure amie à l’intérieur de la boutique. Comme toujours, elles se séparèrent sitôt entrées, affublant deux vendeuses qui avaient l’air de s’ennuyer à mourir de leurs sacs et vestes afin qu’elles servent de porte manteau. Bifurquant vers la gauche, les mains d’Autumn parcoururent les portants, ses doigts passèrent sur les doux tissus des vêtements, et, à intervalles réguliers, un sourire s’élargissant sur son visage, une robe, jupe, chemise, pantalon volait dans la pièce, à la vendeuse qui la suivait partout comme un petit chien de la rattraper. En à peine quelques minutes, la vendeuse croula sous les vêtements, si bien que seuls ses yeux paraissaient derrière les couleurs multiples des tissus. Agitant son doigt vers la pauvre femme, elle lui indiqua de la suivre, et se dirigea vers les chaussures, étalées sur des étagères légèrement penchées contre le mur. Quelques secondes de réflexion, et quelques paires posées sur le tas de vêtements, puis des accessoires, des sacs, des bijoux de toute sorte, jusqu’à ce que la vendeuse la supplie d’essayer déjà cet immense tas de vêtements avant que ses genoux ne s’écroulent sous le poids. Avec un sourire satisfait, elle chercha du regard son amie, mais elle devait déjà être partie essayer ses vêtements. Pressant le pas, elle se dirigea vers les cabines d’essayage, prit la première robe déposée sur le tas, les chaussures et accessoires correspondants, puis entra dans la cabine.

Dix longues minutes plus tard, Autumn sortit de la cabine, rayonnante, vêtue d’une robe verte, coiffée d’une natte de côté faite un peu en vitesse, et d’un collier décorant son cou de cygne. « Caroll, amènes tes fesses ma belle ! » hurla-t-elle dans tout le magasin, ne prenant pas la peine d’utiliser la langue du pays. Ses yeux parcoururent les rayons, puis fixèrent intensément les rideaux fermés des cabines, espérant qu’elle soit dans l’une d’elle, et se préparant mentalement à être subjuguée par cette magnifique robe qu’elle avait promis de revêtir. Un rideau bougea, puis se tira violemment, et derrière apparu Caroll, dans sa sublime robe blanche rayée de noir, arborant un sourire radieux. « Waw, elle est magnifique, à en faire pâlir les plus belles. » Ahah, c’était elles les plus belles, voyons. Un large sourire se dessina sur son visage tandis qu’elle regardait attentivement la robe, puis elle se mit à tournoyer sur elle-même, montrant sa tenue à son amie. « Et moi, qu’en penses-tu ? » Tous les regards étaient fixés sur elle, et Autumn se sentait plus qu’à l’aise dans cette boutique, les regards étaient loin de la gêner, au contraire ils la flattaient plus que tout. Attrapant la main de son amie, elle commença à tournoyer autour d’elle comme une folle, ses cheveux volant dans tous les sens, riant aux éclats. Toutes les personnes autour d'elle semblaient subjugués par leur beauté, et rien que le fait de le savoir la rendait carrément hystérique. Bah quoi, ça fait du bien de flatter un peu son égo, parfois. Okay, dans le cas d’Autumn, c’était plus que fréquent, mais bon. Elles avaient encore des tonnes de vêtements à essayer, et leurs cartes de crédit n’allaient pas résister bien longtemps à la mode parisienne. Peu importe, elles étaient là pour ça, après tout.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

I love Paris, J’aime Paris ! La ville hein !! Pas Paris Hilton !!!! Empty
MessageSujet: Re: I love Paris, J’aime Paris ! La ville hein !! Pas Paris Hilton !!!! I love Paris, J’aime Paris ! La ville hein !! Pas Paris Hilton !!!! Empty

Revenir en haut Aller en bas

I love Paris, J’aime Paris ! La ville hein !! Pas Paris Hilton !!!!

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Sujets similaires

-
» in paris, people make love. well, perhaps not better, but certainly more often. they do it any time, any place. they do it by day, and they do it by night. there is young love, and old love. married love, and innocent love. that is where i come in.
» Mathissounet !! on s'aime, hein ? [Pv]
» J'aime toujours Paris ... [Mathii et Deydey]
» « from Paris with love »
» Paris, The City Of Love ~ PV Estevan C. La Tour Dubois

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-