Ce soir, je pensais terminer ma nuit avec Rosana, et penser à un potentiel futur à l’eau de rose, mais non. Je finissais ma nuit à l’hôpital alors que j’étais pratiquement sûr que Rosana s’était fichu de moi au fond, malgré que ce fût plus mon genre à moi qu’a elle. Je profitais d’un moment de calme dans l’ambulance pour lui envoyer un texto lui disant que je finirais ma nuit à l’hôpital et que je la recontacterais plus tard, qu’elle n’avait pas a s’inquiéter. J’espérais qu’elle croirait que ce n’était pas un mensonge, et j’espérais que je penserais à la recontacter, je me connaissais trop justement. Je ne l’avais pas laissé seul, mais avec Manon, et Manon justement me connaissait mieux que personne au niveau du physique et pourrait lui raconter nos soirées, raahh, je ne savais que penser mais pour l’instant j’étais dans la voiture, l’ambulance ! Evan ! Accouchement ! Oui, voilà, tout était de nouveau en place ! Je la regardais, ma main dans la sienne, les ambulanciers avait été pris au dépourvu lorsqu’ils avaient vu que tout était bel et bien réelle et semblait tout faire pour l’aider. Une jolie infirmière était près de moi, aidant Evan et la bombardant de questions auquel elle ne répondait que par geste du visage. Je ne disais rien, et souris lorsqu’elle répondit a mon interrogation, elle allait plutôt bien pour l’instant, le bébé n’était pas en route, mais elle souffrait, et chaque grimace de sa part se ponctuer à ma main qui se faisait écrabouiller, y avait pas à dire, une femme enceinte, ça avait de la poigne ! Une fois arrivé je pensais que c’était enfin bon, mais elle voulait que je parte, la laissant seul, mais elle était folle ? Je lui disais que je ne pouvais la laisser seul, et elle me donna pour mission d’alerter William & Catahlenn, je pris son portable de ces poches et composa le numéro de Catahlenn tout en suivant le brancard, l’amenant dans une salle d’accouchement d’où on m’y interdisait l’accés avec le portable. Je la prévenais de la situation puis je cherchais dans son répertoire William, j’appelais et lui dis la situation et de rejoindre l’hôpital au plus vite. Sitôt fait, je rentrais dans la salle ou je voyais Evan pas encore prête à accoucher, le moment ne semblait pas être totalement venu. Mais ça ne serait tardé.


« Ils vont arriver.. je sais que je ne devrais pas être là mais je ne peux te laisser seul en attendant qu’ils arrivent, je ne peux pas, après j’aurais des remords et tout ça et je me sentirais mal, tu ne veux pas ça, hein – Un petit sourire sur mon visage suivi d’une nouvelle contraction pour elle – Je vais attendre dehors pour quand ils arriveront.. si t’as besoin de moi.. cri ! »

Le seul conseil que j’entendrais sûrement, ça risquait d’être insupportable, et cette attente était elle aussi, insupportable, quand arriveraient-ils ? L’heure n’était plus à la fête, mais à l’aube d’une nouvelle vie, des larmes de joies et de souffrance, cette nuit risquait d’être longue.

Si l’on avait dit à Evan Paige Callaway quelques mois plus tôt qu’elle passerait la nuit de son bal de promo à l’hôpital pour accoucher, elle aurait ri au nez de la personne. Mais étrangement, à présent, ce n’était plus un rire qu’elle aurait voulu émettre, mais des cris, des cris de douleur. Tout avait basculé si vite qu’elle avait l’impression que tout ça n’était qu’un rêve, un rêve qu’elle quitterait d’ici quelques minutes, se réveillant bien au chaud dans son lit douillet de la confrérie des Sigmas, avec Dakota riant aux éclats dans le lit à côté, et profitant avec bonheur de ces derniers jours de grossesse. Malheureusement, vu la vive douleur, elle se doutait très bien qu’elle n’était effectivement pas dans un rêve, mais dans la réalité. Sa réalité, même. Elle savait qu’elle accoucherait un jour ou l’autre mais le timing était franchement des plus mauvais. Elle bénissait CEC de s’être trouvé là au bal de promo, car autrement, elle doutait vraiment que quelqu’un lui soit venu en aide. Ils l’auraient tous laissée là, hurlant à la mort, par terre, gisant à moitié sur le sol trempé pour on ne sait quelle raison. Ou plutôt pour elle ne savait quelle raison puisque certaines personnes dont le jeune homme semblaient être bien informées, à tel point qu’elle le soupçonnait vivement d’être à l’origine de tout ce bazar. En attendant, c’était lui qui se trouvait à ses côtés, dans l’ambulance, lui qui lui prenait la main pour la rassurer, qui lui parlait, qui se comportait comme s’il avait été plus qu’un ami. Evan ne put s’empêcher d’éprouver une certaine amertume. Ce n’était pas le Gamma qui aurait du être avec elle, mais bel et bien William, le père du futur nourrisson, qui brillait par son absence. Elle n’avait aucune idée de ce qu’il faisait, ni de l’endroit où il se trouvait.

Lorsqu’ils arrivèrent à l’hôpital, elle demanda à CEC de prévenir l’Epsilon, bien sur, mais également Catahleen, qui lui avait toujours dit qu’elle ne raterait pour rien au monde l’accouchement. Sitôt dit, sitôt fait, il s’empara de son téléphone pour les appeler à tour de rôle. Quelque peu rassurée de savoir qu’elle ne serait pas seule et que les personnes les plus proches d’elle serait bientôt là, elle proposa à Charles-Edouard de repartir profiter de ses dernières heures au bal de promo, plutôt que de veiller sur elle. Néanmoins, son refus la toucha, il était clair qu’elle ne s’y attendait pas, malgré leur bonne entente ils n’étaient pas non plus des proches intimes. La jeune femme fut amenée de l’ambulance à la salle d’accouchement en brancard, toujours douloureusement secouée par chacune de ses contractions qui, qu’importe ce que les médecins disaient, étaient plus proches que jamais. Elle n’était pas à deux doigts d’accoucher mais elle savait en revanche que d’ici demain matin, elle aurait le droit de serrer enfin contre elle le petit être qu’elle portait depuis déjà neuf mois.

- Non, bien sûr, je ne veux surtout pas que tu te sentes coupable, mais rassure-toi, je devrais survivre, tu peux repartir, je t’assure. Ahhhhhhhhh, merde, mais ça fait vraiment mal ces satanées contractions ! Tu es sûr que tu pourras distinguer les cris de douleur des cris d’appel au secours ? lui demanda-t-elle dans un rire un peu atténué par ses grimaces de souffrance.

Dans sa chambre le soir du bal de promo. Situation plutôt incongrue pour une jeune femme de vingt et un ans et pourtant c'était bel et bien ce qui arrivait en ce moment même à Catahleen Kloye Hammersmith. Il faut bien admettre aussi que si elle se retrouvait seul, c'était en grande partie de sa faute. En effet, elle avait tout bonnement refusé la demande d'Evan qui l'avait pratiquement supplié de l'accompagner à cette soirée. L'Alpha avait prétexté le fait de vouloir se reposer après des examens éprouvants et aussi parce qu'elle ne souhaitait en aucun cas se retrouver déguisée en pseudo princesse du dix-septième siècle à la recherche du prince charmant. Prince charmant qu'elle aurait pu reconnaître en les traits d'Edward Luke Hildebrand s'il lui avait demandé de l'accompagner à ce fameux bal. Chose qu'il n'avait bien évidemment pas faite ou alors peut être avait-il émis l'hypothèse qu'ils s'y rendent tous les deux mais la jeune femme avait coupé court à toute tentative ne voulant pas se créer de faux espoirs par la suite. au final, elle passait sa soirée avec sa jumelle, entourée de DVD et de cochonneries à manger et ce n'était pas plus mal en soi. Les deux Hammersmith détestaient les films d'horreur et d'épouvante, cependant pour finir l'année en beauté, elles avaient loué massacre à la tronçonneuse. Catahleen, plus peureuse que jamais, tenait étroitement son oreille contre elle comme si il s'agissait d'un bouclier. Alors que le bruit de la tronçonneuse se faisait entendre à travers la télévision, le portable de notre brunette qui était posé sur sa table de chevet, se mit à vibrer ce qui eu pour effet de la faire sursauter avec violence. Bondissant hors de son pouf, elle attrapa son téléphone et fronça les soucils en entendant parler Charles-Edouard alors que le numéro était celui d'Evan. Il paraissait essoufflé, pas forcément très cohérent dans ses propos car il parlait à d'autres personnes en même temps. Cat' comprit juste qu'il était à l'hôpital avec Evan, que cette dernière allait probablement accoucher d'un moment à l'autre et qu'il fallait qu'elle vienne à son chevet le plus rapidement possible. En raccrochant, elle regarda sa soeur et sur un ton émerveillé dit tout simplement : Je vais être marraine. Sur un petit nuage, Catahleen prit les clés de la voiture qu'elle partageait avec Aubrey et partit de bon coeur vers l'hôpital ...

En arrivant sur place, elle se rendit compte qu'elle ne savait pas exactement où aller. Probablement du côté de la maternité ... Le problème est qu'elle ne savait absolument où ce service se trouvait. Ne voulant pas prendre le risque de se perdre inutilement -car oui elle en est capable-, elle accosta un infirmier qui passait près d'elle afin qu'il l'aide à se repérer. Quelques minutes plus tard, et après une course interminable le long de tous ces couloirs aux murs blanchâtres la jeune Hammersmith parvint enfin à destination. Elle trouva CEC assis sur une chaise, le regard fixé sur une porte fermé d'où l'on entendait des cris de souffrance. Grimaçant à l'idée des douleurs que devait ressentir son amie sigma, Cata alla vers le corse pour prendre place auprès de lui. Elle ne comprenait pas vraiment la présence du français car elle n'avait jamais entendu parler d'une quelconque amitié entre lui et Evan. Néanmoins, il y avait bien plus important que ce détail : Elle allait bientôt être marraine. Dans sa tête, ce mot ne cessait de passer et repasser en boucle. D'une voix angoissée elle prit la parole tout en faisant comme Charles-Edouard : Elle regarda la porte avec intensité. Comment va-t-elle ? Et le bébé ? Pourquoi l'autre imbécile qui lui sert de copain n'est pas là ? Une fois de plus, William brillait par son absence. Décidément, elle avait du mal à croire qu'il serait là pour son enfant ainsi que pour sa Vanou.

Ma place n’était pas ici ; c’était sans doute ce que ce dirait William & Catahleen lorsqu’ils arriveraient et surtout j’appréhendais la réaction de William ; s’il serait jaloux ou pas. Je m’en contrefichais au fond il n’avait qu’a être là pour la fille qu’il avait mise enceinte. Je ne comprenais pas pourquoi Evan était venu toute seule au bal accompagné de personne surtout. Enfin ce n’était pas mes affaires et je n’allais pas m’occuper de ça. On pouvait dire que je soutenais les murs de l’hôpital aux rythmes des cris d’Evan derrière la porte de la salle d’accouchement. Je savais qu’il restait encore assez de temps avant qu’elle n’accouche ; je n’avais certes jamais assisté à un accouchement mais cela ne voulait pas dire que je ne m’y étais pas intéressé. Et bien quoi ? Il faut se préparer à toutes les éventualités que la vie peut nous réserver et je pense que j’étais préparé à beaucoup de choses. Mais ça avait été la première fois que j’avais été confronté à un accouchement de cette envergure. Oui j’étais parmi les fautifs ; parmi ces fauteurs de trouble qu’y avait réussi à foutre un sacré bordel durant le bal de promo mais nous ne pensions pas qu’Evan allait venir nous prendre la vedette en voulant accoucher durant cette fameuse soirée ; elle faisait sans doute parti de la même association mais d’un cran plus haut ! Non ; je me faisais des films il fallait que j’arrête de rêver alors que ma tête était contre le mur froid de l’hôpital. Je n’aimais pas ces lieux ; c’est ici que j’avais du emmener mon père et ma mère avant ; pas dans le même hôpital bien sûr. Je ressentais limite un mal-être à être ici justement et ça m’énervait ; j’avais soudainement envie de partir alors que je semblais avoir complètement oublié la raison de ma présence ici. Je devais faire abstraction des raisons pour lesquelles je détestais les hôpitaux. Ca n’était pas qu’un lieu ou on avait des bonnes nouvelles ; Evan en était la preuve. Je baissais mes yeux ; arrêtant de fixer les lumières qui ornaient le plafond et qui ne me faisait pas avoir d’autres lumières étranges dans les yeux. Evan criait toujours et je ne supportais pas. Ma mère avait du souffrir pour m’extirper de son ventre ; têtu comme j’étais je n’avais surement pas voulu sortir. Enfin je ne le saurais jamais et j’avais presque l’air mélancolique mais la venue de Catahleen chassa ses sombres pensées ; il fallait que je reprenne du poil de la bête ! Je lui fis un mince sourire alors qu’elle était partagée entre colère ; curiosité et excitation. Il y avait de quoi être énervé quand l’on ne voyait pas l’homme de sa meilleure amie qui va accoucher mais un simple ami ; je me sentais pas à ma place et cette situation m’énervait quelque peu ; j’avais envie de fuir mais j’étais trop fier pour admettre que je ne pouvais pas avoir cette place si je le voulais ; du moins temporairement. Elle m’avait posé des questions et je devais y répondre mais j’étais trop dans mes pensées sur le coup pour y répondre alors qu’elle prenait place près de moi. Regardant la porte de nouveau ; je vis qu’elle faisait de même et c’était sans doute le moment de donner les réponses à ces questions qui ne la satisferaient surement pas mais ça serait bel et bien la vérité que je lui donnerais.


« Salut .. et bien elle va ‘bien’ va-t-on dire. Le bébé va bien lui aussi ; les contractions ont commencé au bal et elles deviennent de plus en plus rapide .. – Je laissais un petit blanc puis je repris de plus belle – Je pensais que vous seriez venus ensemble ; tu sais je ne le connais pas vraiment ce William et donc comme tu le vois .. – dis-je en montrant elle & moi - .. nous sommes que deux. »

Je lui fit un sourire qui se voulait gentil et qui voulait dire : Désolé de ne pas te donner de bonnes nouvelles. Comme si c’était mon genre ; peut-être que ça l’était dans les véritables situations ou porter sa fierté état bien trop inutile. Mais avec elle qui était pure comme Evan je n’avais pas à me cacher. Et puis je m’assumais je suis qui je suis ; un gars qui aime les femmes ; un Rebelle qui aime coucher ; un mixe raisonnable entre le Delta Moyen & le Gamma supérieur. J’étais de marque et l’Amérique m’allait bien. Les cris ne s’arrêtaient pas et se calmaient à croire mais je n’en étais pas sûr peut-être qu’il lui avait injecté quelque chose pour atténuer la douleur ou je ne sais quoi. La curiosité et la présence moindre des cris d’Evan me poussèrent à me lever ; je ne pouvais rester en place et une mine inquiète apparaisse pour la première fois sur mon visage. Ce n’était pas à moi de m’inquiéter pour elle ; alors pourquoi le faisais-je ? Même Catahleen restait quelque peu calme même si j’avais perçu le ton de sa voix changeait. Elle avait peur pour sa meilleure amie aussi ; c’était tout à fait compréhensible. Le temps était la réponse à nos questions et c’était là que je brillais par mon impatience et je n’hésitais pas à toquer à la porte et cela sans succès ; personne ne semblait répondre mais je ne voulais pas entrer car je ne faisais pas parti du cercle intime de la demoiselle. Je me retournais vers Catahleen qui devait se demander pourquoi j’agissais ainsi. J’essayais de ne pas être à la place que je ne devais pas être et je me rassis sagement à ma place. Je n’étais décidément pas quelqu’un de patient et ne le serais jamais.

Evan n’arrivait toujours pas à croire que le jour J puisse être arrivé aussi vite. Premièrement, elle avait plus de deux semaines d’avance sur le jour prévu de son accouchement, ce qui n’avait rien de dramatique en soi, cela dit. D’autre part, elle avait l’impression que c’était hier que Catahleen et elle découvraient sa grossesse. Elle pouvait encore se rappeler les moindres détails de cette matinée là, sa surprise, sa peur, ses doutes, le soutien de l’Alpha. Plus de sept mois s’étaient écoulés depuis ce jour-là, et beaucoup de choses avaient changé dans sa vie. Une en revanche semblait être immuable : l’absence de William. Il n’avait pas été là lorsqu’elle avait appris sa grossesse et pour cause, puisqu’il avait rompu avec elle quelques semaines auparavant. Et à présent qu’elle était sur le point d’accoucher, toujours aucun signe dudit petit-ami, bien que CEC l’eut prévenu depuis déjà un bout de temps avec le portable de la jeune femme. Elle était déçue qu’il ne soit pas là, évidemment, mais outre la déception, l’amertume aussi était grande. Il lui avait promis d’être là pour elle et pour le bébé, ça commençait vraiment mal. Le seul événement qu’il aurait du ne pas manquer, il était sur le point de le rater pour on ne sait quelle raison. Elle était peut-être justifiée d’ailleurs, probablement même, mais cela ne changeait rien au fait qu’il n’était pas là. Ni au fait que ce soit CEC et non lui qui l’ait accompagnée. Que ce soit CEC qui soit avec elle à l’hôpital, qui sacrifie son bal de promo pour être avec elle. Et pas William. Leur avenir semblait plutôt compromis, si ça continuait ainsi. Elle s’était faite à l’idée, pourtant, de devoir élever son enfant seul, puisque l’Epsilon était parti en Europe, mais de l’avoir revu, d’avoir passé du temps avec lui, d’avoir admis toujours l’aimer lui avait fait croire que peut-être, peut-être, elle n’aurait pas à tout gérer toute seule et qu’il serait là avec elle.

Mais à quoi servait-il de se projeter dans le futur puisque pour l’instant, elle venait d’être déplacée sur un lit d’hôpital, sages-femmes et gynécologues obstétriciens autour d’elle. Les douleurs se calmaient parfois, pour reprendre plus violemment, au rythme de ses contractions. Les médecins lui posaient de nombreuses questions, comme la date initiale prévue de l’accouchement, l’intensité de la douleur et autres interrogations du même genre. Elle répondait avec le plus d’exactitude possible. A priori son accouchement serait censé bien se passer, le fœtus étant dans une bonne position, il semblait n’y avoir aucun risque majeur. Ce qui n’empêchait pas Evan, inquiète de nature, à appréhender grandement les heures à venir. Toutefois, la sage-femme finit par lui annoncer qu’elle devrait attendre encore plusieurs heures, le bébé n’étant pas encore prêt à sortir. Génial, des heures à attendre que monsieur vienne pointer le bout de son nez. Une infirmière lui précisa qu’elle pouvait en attendant se promener dans l’hôpital si elle le désirait. Une balade dans l’hôpital, quoi de plus réjouissant hein ? Enfin, au moins elle pourrait retrouver Charles-Edouard. Elle la remercia rapidement et dans sa tenue d’hôpital, elle sortit de la salle où elle se trouvait. Evan se dirigea dans un premier temps vers les distributeurs, elle avait sacrément besoin de calmer sa faim. Une fois cela fait elle retourna dans le hall d’entrée qui ressemblait plutôt à une salle d’attente. Elle vit le jeune homme qui frappait à la porte où elle était censée se trouver. CEC qui d’ailleurs n’était plus tout seul. Catahleen était là et la jeune femme n’eut besoin de rien d’autre pour retrouver le sourire. Après tout, qu’est-ce que cela pouvait faire si William ne daignait pas venir, alors qu’elle avait la future marraine du bébé à ses côtés ?
« Qu’est-ce que tu fais CEC ? Je suis là hein, rassure-toi ils ne me séquestrent pas ! Merci d’être venue Cata, tu n’imagines pas ce que ça représente pour moi. Et si vous vous demandez ce que je fais là, les médecins eux-mêmes m’ont dit de me balader dans l’hôpital, parce que je ne suis pas encore prête à accoucher selon eux. Bébé fait de la résistance ! »
Elle émit un petit rire avant d’être saisie d’une nouvelle contraction, comme pour confirmer ses propos.
« Autant dire que la nuit va être longue, il se peut que je n’accouche qu’en fin de nuit, aux alentours de cinq heures du matin. Enfin, la bonne nouvelle c’est que l’accouchement devrait se passer normalement, pas de césarienne ou quoi que ce soit d’autre… ».
Elle s’assit sur le banc à côté de Catahleen. Elle avait du mal à se tenir debout, plus spécifiquement maintenant, alors que les contractions n’hésitaient pas à la saisir de plein fouet, lui arrachant parfois des cris de douleur. Et toujours aucune nouvelle de William.
« Cata, t’aurais pas eu des nouvelles de William par hasard ? Quand CEC l’a appelé il disait qu’il allait venir mais il devrait déjà être là et ça m’inquiète. Je préfèrerai qu’il soit là pour mon accouchement, quand même… »

L'excitation et l'angoisse se peignaient sur les traits de Catahleen. Elle est vraiment plus qu'emballée à l'idée de serrer un petit bout de chou, son filleul dans ses bras d'ici quelques heurs, cependant elle angoissait pour son amie Sigma. Elles espérait de tout cœur que son accouchement se passerait sans le moindre encombre. Lorsqu'elle aperçue Charles-Édouard, elle fronça vers lui sans se poser de question. Elle était heureuse de l'avoir auprès d'elle. A vrai dire, elle redoutait de se retrouver seule avec William ... En parlant de ce cher Epsilon, il ne semblait pas vouloir montrer le bout de son nez. La jeune femme questionna donc son ami français afin qu'il la renseigner. S'il l'avait appelé pour la prévenir, il avait dû faire de même concernant le futur papa et ce sûrement grâce aux directives qu'Evan lui avait donné. Dans ce cas, pourquoi ne le voyait-elle pas faire les cent pas dans ce couloir aux murs blancs comme tout petit ami inquiet le ferrait ? Elle prit place aux côtés de CEC en attendant que celui-ci veuille bien répondre à ses interrogations pressantes. Ce qu'il fit dans les secondes qui suivirent. Dès qu'il lui affirma qu'evan et le bébé allaient bien, un vaste soupir de soulagement se fit entendre de la part de l'alpha. Tant qu'ils étaient tous les deux en bonne santé, c'était le principal. Elle comprenait à présent pourquoi Charles-Édouard était également présent : Il avait dû aider Evan lors du bal et n'avait pas voulu la laisser tomber. Mine de rien le Corse avait un cœur en or même s'il ne souhaitait pas le montrer aux yeux de tous. Par contre, il le plantait royalement en croyant que William et elle aurait fait le chemin ensemble pour venir jusqu'à l'hôpital. Moins elle le voyait et mieux elle se portait alors il était strictement hors de question qu'ils fassent la route tous les deux. Elle hocha positivement la tête à aux paroles du garçon. Évidemment qu'ils se retrouvaient qu'à deux ... Monsieur Carmichael devait avoir rencontré une horde de fans hystériques quelque part et ne s'était pas donné la peine de les planter pour préférer rejoindre la femme qui comptait soi-disant pour lui plus que tout. Ah, on peut dire que sur ce coup, Catahleen l'avait vraiment mauvaise ! Elle était en rogne contre cette star qui se prenait pour dieu le père et qui n'était pas foutu d'être là quand on avait besoin de lui ! « J'espère réellement qu'il va faire l'effort de venir sinon il risque d'avoir affaire à moi ... » maugréa l'alpha. « En tout cas, merci d'être là CEC. Je suis sûre qu'evan apprécie de se sentir soutenue. » Des cris se firent de nouveaux entendre et Catahleen vit immédiatement le française se lever d'un bond pour aller se planter devant la porte. De son côté, l'alpha tentait du mieux qu'elle le pouvait de se rassurer. Elle voulait faire bonne figure même si à l'intérieur d'elle-même elle était morte de peur à l'idée qu'il arrive un malheur. Cata le regarda frapper à l'une des portes pour savoir ce qu'il en était. Bien entendu ils n'avaient le droit qu'à un minimum d'informations car ils n'étaient ni l'un ni l'autre de la famille. On ne pouvait pas en vouloir aux médecins de vouloir garder le secret, seulement l'inquiétude des deux jeunes ne faisait que s'accroître ...

« Charles viens t'asseoir, tu me donnes le tournis à force de t'agiter de la sorte. » En effet, de le voir comme un lion en cage en train de ruminer, n'aider aucunement Catahleen à garder son calme et son sang froid. La jolie brunette redressa son dos avant de s'affaler sans la moindre retenue contre le mur en fermant les yeux. La nuit risquait d'être longue. Alors qu'elle se demandait combien de cafés elle devrait prendre pour rester éveillée, une voix plus que familière se fit entendre à ses oreilles. Elle ouvrit les yeux pour voir son amie blonde, un large sourire aux lèvres. Nageant en pleine incompréhension, Cata regarda tour à tour CEC et Evan. N'était-elle pas censée se trouver derrière la porte à laquelle le jeune homme venait de frapper ? Elle éclata de rire en apprenant le pourquoi du comment. « Mon filleul commence déjà à t'en faire voir de toutes les couleurs, je l'aime déjà. » dit-elle pour se moquer gentiment de la sigma. « Ne me remercie pas, je n'aurai manqué ce moment pour rien au monde. » Et c'était bel et bien vrai. De toute manière sa soirée se résumait à regarder des DVD avec sa jumelle ... Elle était bien mieux ici. Cata avait toujours le sourire aux lèvres quand Evan vint se reposer sur le banc près d'elle. Cependant son sourire se fana quelque peu à l'évocation de l'absence de William. Mal à l'aise, elle se tortilla sur le banc ne sachant pas véritablement quoi répondre ... « Je suis désolée Vanou mais je ne sais pas où est William ni quand il va arriver ... » Elle regrettait de ne pas pouvoir être plus utile à son amie ...

Tout ce que l’on pouvait retenir de cela était la présence de l’absence. On voyait très bien que William n’était pas là et je ne pouvais comprendre un tel comportement. La responsabilité dans ces choses-là est cruciale. J’avais eu aussi un enfant avec une fille que j’avais recroisé ici. Esthell. Elle ne m’avait rien laissé faire mais bon, je n’avais pas eu le choix, c’était trop tard et c’était sans doute mieux pour l’enfant de ne pas voir quel père il avait. Mais s’il avait voulu me voir j’aurais été là, mais je l’aurais déjà vu et même pris dans mes bras. Oh et puis merde, je m’en fichais, il faisait ce qu’il voulait, je n’allais pas faire de morale, surtout moi. Je n’étais pas le plus apte pour surtout. Maintenant ce que je voulais c’est qu’Evan ne souffre pas trop, et surtout que son enfant aille bien. Catahleen en avait surement marre que je bouge sans cesse ainsi et elle me le fit remarquer ; je m’arrêtais et fini par m’asseoir. La surprise qui s’ensuivit était folle, sans réalisme, je ne comprenais plus rien en clair. Elle était là, je l’avais vu entrer ici ! Que faisait-elle autre part ? Ils avaient du la changer de salle sans que je ne le remarque, c’était fou tout ça, nameoh. Ils sont débiles ici, ou c’est moi qui devient trop inquiet pour une fille que je ne considère pas plus loin qu’une amie. Peut-être que cela changera, après ça surement. Cela nous rapprochera un peu plus et c’est tant mieux, car ces deux là je les adore. Mon regard se perdait entre Evan & Catahlenn et je paraissais rien que quelques secondes soulageaient. Elle allait bien et ce ne serait pas pour tout de suite, peut-être que le fameux William allait arriver ou allait-il encore briller pour son absence. Je ne le connaissais pas et je ne l’aimais déjà pas, c’était un record à battre. Ou peut-être que quelqu’un d’autre le détestait déjà t-il plus que moi je ne le détestais. Je ne me mettais pas dans la tête de la blonde ou la brune qui se trouvait tout deux près de moi. Donc comme ça le bébé ne voulait pas sortir tout de suite. Raah ces gosses alors ! Je ne savais plus maintenant si je devais rester ou pas, si j’étais de trop ou pas. Ce n’était pas ma place mais je ne me voyais pas la laisser juste avec Catahleen, je voulais aussi lui montrer que j’étais là, et puis maintenant que ma soirée était fichu, autant rester hein, ça m’excitait plus que je ne le pensais d’attendre la naissance d’un garnement blond sans doute si on se référait à la beauté de sa mère. Nous avions donc un certain répit avec que le garnement ne pointe le bout de son nez. Je regardais les deux jeunes femmes et j’hésitais de nouveau à partir ou rester. Il fallait que j’arrête de repenser à ça, je resterais et point ce n’est tout. Mon regard se posa sur Evan ; elle allait bien et avait le sourire, un sourire éclatant, je ne devais plus m’inquiéter. Son ventre était gigantesque comparé à sa taille habituelle, c’était vraiment bizarre mais c’était jolie. Ça lui allait bien d’être enceinte mais bon, il ne fallait pas abuser des bonnes choses, qui ne sont pas pourtant les plus douces. Peut-être qu’au fond je n’étais pas aussi mauvais que je pensais l’être et que je le montrais, peut-être que j’avais une âme comme les autres. Peut-être que je n’étais pas un monstre qui brisait les cœurs comme disaient tous ici depuis que j’étais arrivé. Il fallait faire quelque chose et ne pas rester en pleine discussion qui ferait surement mal à Evan ; si ce n’était déjà fait. Décidément ce William aurait affaire à moi. Je regardais Evan et lui répondit donc « Ce bébé ne veut pas faire la fête à sa mère ; courage ! Et je sis tellement perdu, ils ont du te changer de salle ou c’est moi qui ai trop bu, enfin je crois.. passons, tu as besoin de quelque chose ? Et toi Cata ? T’es un peu pâlotte.. on devrait marcher un peu en attendant THE Moment.. . » Dis-je avec un sourire qui était digne des plus sincères que je pouvais montrer dans ces conditions, j’entamais la marche les deux femmes avec moi, j’avançais même plus vite pour les laisser un peu parler, et chercher la salle d’attente et aussi de quoi se désaltérer, j’avais bien soif et un coca serait le bienvenue, mais où trouvait cette douce boisson qui se ferait un plaisir à nous déchiqueter les parois de l’estomac *BAF*