La Corse et le soleil, la plage, et les séances de « je fous rien » qui duraient un après-midi voir une journée entière sans le moindre remords. N’était-ce pas cela la définition des vacances ? Se laisser vivre, et profiter de l’instant présent ; pour tout étudiant normalement constitué la définition serait idéale avec un cadre propice à tout et à n’importe quoi. C’était mal juger Fleur qui profitait de la France tout en plongeant quelques fois le nez dans ses livres. Les rares moments où elle ne se trouvait pas dans la même pièce que Drew a l’embrasser comme si sa vie en dépendait. Soit Drew l’assommait à coups de produits aphrodisiaques soit la Corse et plus précisément l’île de Cec sortait bien sur elle. Quand Manon l’avait taquiné sur le fait qu’ils aient fait l’amour presque dans toutes les pièces de la maison la jeune Alpha se contenta d’hausser les épaules et répondre par un non peu convaincant. On ne pouvait pas leur reprocher les envies assez soudaines qui venait à n’importe quel moment de la journée, ou de la soirée. Enfin optant pour la carte de la discrétion elle évita Drew à plusieurs reprises, enfin surtout les baisers de Drew dans son cou, et tout ce qui suivait.
La journée aussi calme que la veille lui faisait du bien, et la soirée venue après le traditionnel repas improvisé entre tous les invités le couple remontait, comme tous les autres. Certains sortaient le soir, d’autres non, Fleur avait visité une seule fois les alentours mais n’ayant pas le sens de la fête qui allait avec elle préféra s’abstenir donc depuis une semaine en sortant de la douche elle enfilait une chemise de son petit ami qu’elle fermait en laissant les deux premiers boutons ouverts tout en se chamaillant avec lui. Passant une main dans ses cheveux mouillés elle trempa les manches trop longues traînant déjà au bout de ses mains qu’elle retroussait pourtant en vain. La chemise bien qu’ample la mettait en valeur assez pour qu’on distingue la forme de sa silhouette et qu’on puisse admirer la longueur de ses jambes. Entrant dans la chambre fixant le réveil situé sur la table de chevet elle leva les yeux vers la fenêtre, quelques lumières formaient un ensemble d’étoiles électriques à l’horizon. Etoiles qui ne rivaliseraient jamais avec celles situées dans le ciel, s’approchant et fermant le volet elle se retourna vers Drew frileuse : « Elle me va bien non ? » Lui esquissant un sourire et un clin d’œil elle joua encore avec quelques mèches de ses cheveux avant de se pencher vers lui qui déjà sur le lit somnolait presque, elle le trouvait attirant rien qu’en ne faisant rien il dégageait toujours ce petit quelque chose qui la faisait fondre. Son regard la rendait vulnérable mais à la fois forte, en dormant contre lui Fleur se sentait en sécurité avec le cœur qui bat la chamade, la sensation de tomber dans le vide à chacun de ses frissons. Ses yeux noisettes se fixèrent sur lui et retroussant encore les manches et tirant la chemise vers le bas comme pour la rallonger elle entrechoqua ses genoux l’un contre l’autre et s’installa sur les genoux sur le lit : « Tu penses à quoi ? » La question niaise par excellence mais qui l’intriguait, manquait plus qu’il réponde je pense à nous ou un truc bien romantique pour parfaire le tableau.

Pour l’instant Drew affichait un sans faute. Pas une seule fois il n’avait fait ou dit un truc déplaisant depuis leur arrivée ici, il se montrait attentif, prévenant aux petits soins avec elle si bien qu’elle se demandait si le Drew du bal et celui qu’elle avait à côté d’elle étaient les mêmes personnes. Plaçant ses cheveux sur le côté elle s’avança prudemment avant de sceller ses lèvres aux siennes, un baiser salé au léger goût de chlore issu de la piscine ou du jacuzzi ou un des autres accessoires de la baraque de CEC sûrement. Légèrement cambrée et ne se sentant pas à son aise elle étendit ses jambes de tout son long continuant le baiser quelques secondes et une fois terminé se hissa et se retourna sur le dos. Fermant les yeux elle prit son portable dont elle connaissait l’emplacement par cœur et pianota un message en direction de sa sœur. Constance lui manquait les séparations elles ne connaissaient pas, tout comme elle n’aimait pas être loin d’Estevan. Relevant ses jambes qu’elle croisait et décroisait par intervalles régulières elle fut surprise d’entendre quelques bruits provenant du rez-de-chaussée mais aucun « les deux amoureux venez » ou un truc du genre. Non rien du tout tant mieux ils passeraient une soirée tous les deux, enfin tous les trois si la présence du portable devait être prise en compte.

La Corse... cette petite île entre la France est l'Italie était aujourd'hui une sorte de coin où venaient flâner les touristes et profiter des plages ensoleillées ainsi que des paysages envoutant... la période estivale amenait soudain un afflux incroyable de touriste mais heureusement les jeunes expatriés de Berkeley ne s'y trouvaient pas ! CEC, les avait tous invité sur son île privée, un peu au large de la côte de manière à ce qu'ils soient tranquilles dans le luxe de sa maison qui était il fallait l'avouer vraiment luxueuse !
Drew avait vu en cette escapade un bon moyen de se rapprocher de Fleur qui semblait assez distante avec lui depuis l'incident du bal de promo. Rien de plus normal, lui même avait encore du mal à se remettre de ce qu'il avait fait après quelques verres et un instant de folie passagère ! Depuis ce jour, il avait évité le sujet avec Fleur et tout était redevenu comme qui dirait normal entre eux... et cette ambiance idyllique avait plutôt bien fait son travail sur la jeune Alpha qui semblait plus détendue en dehors des heures interminables qu'elle passait dans ses livres ! Enfin pendant ce temps là, Drew s'amusait soit à la regarder et à la torturer par des baisers espérant qu'elle cède et voyant bien souvent que c'était peine perdue, il descendait manger quelque chose où allait roupiller sur la plage privée qui se trouvait à quelques mètres de la maison mais étrangement Fleur ne lui laissait pas beaucoup de temps libre en passant son temps à l'embrasser et à vouloir faire l'amour dès qu'ils le pouvaient ! Cela ne dérangeait pas Drew loin de là, mais la voir si ardente et parfois si calme devant un livre donnait l'impression qu'elle avait une double personnalité ce qui faisait beaucoup rire le delta dans le fond ! Il avait déjà eu droit aux rires des autres couples qui occupaient la maison et qui savaient bien ce qui se tramait mais Drew resta impassible faisant l'innocent sur ce qui se passait vraiment...

Aujourd'hui, une fois de plus tout le monde était de sortie ou presque et seuls les deux amoureux étaient à la maison et ayant un étage à eux seuls les choses étaient plus facile pour éviter de se faire surprendre dans une position compromettante ! Drew était toujours allongé sur le lit, sortant à peine de la douche après avoir passé plus d'une heure avec Fleur dans ses bras pour leur câlin du matin ! Le delta commençait sérieusement à se demander si Fleur ne lui donnait pas autant d'attention et de sexe pour éviter qu'il ait envie d'aller voir ailleurs... et même s'il appréciait beaucoup ça il ne voulait pas qu'elle le fasse par obligation ! Il en était venu à se poser la question en voyant le comportement de Fleur changer depuis qu'ils étaient arrivés ici car évidemment à Berkeley tout était différent et même s'ils sortaient à peine ensemble ils ne le faisaient pas 3 fois par jour ! Mais bon ils étaient aussi en vacances ce qui pourrait expliquer ce trop plein d'envie pour lui, ça et bien sur le fait que Drew était très doué dans ce qu'il faisait mais est-il besoin de le préciser ?
Fleur était dans la douche à son tour tandis que le delta somnolait encore à cause du manque de sommeil entre le soir où tout le monde se retrouvait pour faire la fête et le sexe au réveil, il n'avait pas vraiment le temps de faire de break ! Il soupira en regardant le paysage à travers la grande baie vitrée qui lui faisait face avant d'entendre Fleur éteindre l'eau de la douche et sortir de la salle de bain. La jeune fille revint simplement vêtue de la chemise du delta qui lui arrivait presque aux genoux. Il ria légèrement lorsqu'elle lui demanda comment il la trouvait.

Tu es superbe comme toujours ! dit-il en la regardant de haut en bas. Tu as l'air d'une fille qui vient d'épuiser son petit-ami... dit-il en la voyant venir s'allonger près de lui dans le lit.

Toujours en boxer, Drew prit la jeune fille dans ses bras un instant avant qu'elle n'attrape son portable pour envoyer un énième message à sa soeur ou à son frère ou à quelqu'un d'autres... bref depuis leur arrivée ici drew avait du faire ménage à 3 avec le portable infernal. Il pouvait comprendre qu'elle avait besoin d'avoir des nouvelles de sa famille mais pas toutes les 2 heures non plus ! Après un sourire en coin, il se rallongea, attrapant l'oreiller pour le mettre derrière sa tête et passa ses bras de chaque côté pour mettre ses deux mains derrière sa tête, fixant le plafond... Drew était perdu dans ses pensées, pensant encore à la dernière fois où il était venu en vacances chez ses grand parents avec Edward, ce fameux accident qui lui restait gravé au plus profond de la mémoire. Il avait envie de partager ça avec Fleur, il avait envie de tout partager avec elle mais c'était impossible à la vue de leur relation qui commençait à peine et aussi du pacte qu'il avait fait avec Ed' qui stipulait bien qu'il ne fallait jamais dire à quiconque ce qui était arrivé ! Il tourna la tête vers Fleur lorsqu'elle lui posa la fameuse question que les filles aimaient poser à tout bout de champs et qui amenait bien souvent à des disputes sans queue ni tête et qui ne servait seulement qu'à provoquer des conflits qui n'auraient jamais dû avoir lieu normalement... Il resta donc un moment sans répondre avant de lui sourire et de se redresser pour venir l'embrasser tendrement puis posa les yeux dans les siens.

Je pense au temps qu'il nous reste à profiter de ce petit paradis... une fois rentré on va devoir retourner en cours et je ne sais pas si je pourrai rester loin de toi aussi longtemps si tu m'habitue à ce traitement ! dit-il en la prenant par la taille, se mettant sur les genoux.

Superbe ? Bien évidemment que superbe la qualifiait, quoique cet adjectif la qualifiait en toutes circonstances. Fleur pouvait bien se focaliser sur ses études, elle n’en restait pas pour le moins belle et encore belle le mot est faible. Suffisait de la regarder dans les yeux pour qu’elle transmette n’importe quel sentiment, ou juste de la regarder de haut en bas et en la détaillant de très près. La jeune française avait toujours trouvé que les fringues d’hommes l’embellissaient ; c’est large, ça montre un peu et ça laisse imaginer beaucoup. Le coin d’une chemise qui retombait sur une épaule pouvait en faire tourner des têtes, n’empêche songeant déjà à faire des achats avec lui elle n’hésiterait pas à lui demander de prendre la taille en dessous. Fine mais pas anorexique sa silhouette paraissait s’étendre au maximum, la réajustant à nouveau un sourire narquois se dessina sur le coin de ses lèvres grâce à la remarque de son petit-ami : « Épuisé ? Tu serais presque à plaindre… Je pourrai toujours faire office d’infirmière particulière au pire… » Clignant des paupières passant le bout de sa langue sur ses lèvres : Betty Boop sort de ce corps, elle s’étonnait elle-même de ce qu’elle disait. Les remarques de ce genre ne reflétaient absolument pas Fleur, le fait qu’elle traîne au lit toute la journée non plus, se laisser vivre sans rien prévoir une de ses plus grosses craintes. Pourtant elle ne se forçait pas à agir de la sorte avec Drew, elle pensait à un truc elle lui disait fin de l’histoire, elle voulait profiter elle profitait.
S’éloigner de Berkeley l’avait effrayé comme à chaque fois qu’elle part d’un endroit pour un autre, mais savoir qu’elle serait bien entourée lui faisait plaisir. Étirant l’élastique qu’elle portait comme un bracelet au poignet elle l’enleva agrippa ses cheveux puis les attacha, quelques gouttes d’eau avaient mouillé la chemise et le lit. « on s’en fout… » se risqua-t-elle à penser. Vraiment y avait eu un problème avec Fleur depuis qu’elle respirait l’air de la Corse, lui tournant le dos pour se jeter sur son amant le téléphone et sentant que ça ne risquerait pas forcément de plaire elle pencha le portable vers elle pianotant à toute vitesse. Bon elle dépassait les limites sûrement mais fallait qu’il la comprenne ; il ne l’avait pas vu quand leur mère décéda et qu’elle se retrouva à devoir réconforter son père, Constance elle était forte, depuis Fleur avait cultivé une sorte de peur de perdre à nouveau ses proches. Alors à chaque fois qu’elle devenait angoissée, ou qu’un truc la tracassait elle devait au moins envoyer un texto ou au pire téléphoner directement. Drew ne la comprendrait pas peut être mais il devrait s y faire s’il tenait à elle ; porter son portable constamment sur elle servait d’anti-stress tout comme le fait d’être joignable. Juste avant qu’il ne réponde sur la question la plus romantique du monde elle s’empressa de demander « T’as des frères et sœurs ? » En comparaison Drew connaissait une bonne partie de sa famille voire la moitié de la partie la plus proche et elle ? Elle ne savait rien, le sujet l’intéressait mais parfois son petit-ami restait évasif ou évitait carrément la question.

La française se mordit la lèvre regrettant déjà sa question, le but n’était pas de le « casser » en concluant par un « Non ? Bah alors tu peux pas comprendre… » mais juste par curiosité, ils formaient un couple ; viendrait donc le temps des confidences, des histoires de familles et autres. Elle serait capable de lui raconter la pire honte de sa vie, ou son plus beau souvenir. Au vu du désastre du bal, Fleur voulait qu’ils communiquent ; communication qui prendrait une bonne partie de leur relation, après être passée pour la grosse quiche elle ne laisserait plus passer. Y aurait un temps pour les câlins, pour les moments où ils riaient, d’autres plus sérieux et par sérieux la réponse que lui donna le jeune homme la fit rire. Même lui avait remarqué son changement de comportement pourtant n’en était-il pas satisfait ? Secouant les mains elle attendit la fin pour enchaîner : « Les bâtiments Alpha et Delta sont loin l’un de l’autre ? Je demande car ça me dérangerait pas si tu venais me voir presque par surprise. Enfreindre le règlement juste pour me voir ; je signe directement ! » Un clin d’œil accompagna ses paroles les bâtiments des confréries elle les voyait de loin mais ne s‘était pas encore installée dans celui de sa future confrérie si il ressemblait à la Victor hugo résidence bon ça va y a pire, entourant ses bras autour de son cou elle continua : « On peut toujours aller sortir, manger dehors, visiter un des nouveaux trucs de CEC ; il a genre une plage privée, un yacht manque plus qu’il ait carrément un centre commercial. Ah non il lui manque un truc ; une petite copine stable… » Humour ! Ou pas. Essayant de garder son sérieux et ne pas éclater de rire à nouveau elle gonfla les joues et porta sa main devant ses yeux : « Je suis vraiment trop méchante… Mais tu m’en veux pas hein ? Il est quand même gentil ton copain parfois… » Pourquoi insister sur le fait qu’il était l’ami de Drew uniquement ? Alors qu’elle le connaissait depuis longtemps elle aussi, détachant son étreinte elle s’installa en tailleur, jugeant cette position va vraiment agréable Fleur s’allongea à nouveau sur le lit. La motivation pour qu’elle bouge ou juste qu’elle quitte la maison faiblissait à mesure que les jours avançaient. Une La Tour Dubois paresseuse ? Sacrilège. « Et on fait quoi maintenant ? » Drew devrait endosser le rôle d’animateur maintenant oui, parce qu’il l’aime sa Fleur…Et même beaucoup.

Une infirmière personnelle ? Je sais déjà quel endroit il faudra soigner en premier ! Par contre il faudra agir avec précaution j'ai tendance à beaucoup me servir de ce membre en ce moment ! dit-il en riant tandis qu'il se penchait légèrement pour embrasser les lèvres de celle qu'il pouvait appeler sa "petite amie".

Oui Drew avait une petite amie... il en oubliait presque qu'il avait encore une femme sur les bras ! Il n'avait pas encore parlé de ce sujet épineux à Fleur, heureusement il avait reçu les papiers du divorce de la part de Coleen le matin même. Il ignorait comment elle avait fait pour le retrouver mais les papiers étaient là, sur la commode et il était trop tard maintenant pour essayer de les cacher, il fallait simplement éviter que Fleur ne s'en approche de trop près !
Les choses allaient trop bien depuis leur arrivée, et il fallait absolument que ce genre de choses vienne transformer ce paradis sur terre en véritable enfer ! Drew n'avait aucunement l'intention de laisser la bêta gâcher sa nouvelle relation avec Fleur, au moins cette fois-ci il était assuré de sa fidélité et de sa stabilité surtout ! C'est vrai que Coleen et lui avait une vraie alchimie sexuelle mais en dehors de ça rien ne pouvait être construit tant qu'elle avait ces sentiments pour Vladimir, ce simple pion qui jouait les caïds... pitoyable !
Lorsque Fleur replongea sur son téléphone, Drew se leva enfin du lit pour se diriger vers la grande baie vitrée et aller sur le balcon un moment. Il s'allongea dans un transat attendant que Fleur ait terminé sa séance texto du jour. Il savait que sa mère était décédée et comprenait donc dans un sens le fait qu'elle soit si proche de sa famille, mais sachant que Drew quant à lui avait été abandonné par sa mère et que son frère l'avait presque renié, il avait du mal à partager ce genre de moment de complicité inter-familiale.
Finalement il se releva s'en voulant d'être parti sans rien dire quand Fleur lui posa enfin la question fatidique... il n'avait pas l'habitude de parler de sa famille tout simplement parce qu'il n'y tenait pas plus que ça ! Il avait été tellement proche de son frère étant petit, le prenant comme modèle pour tout et le considérant comme son seul ami pendant toute sa petite enfance que lorsqu'il avait prit le chemin de la popularité à l'adolescence, il avait également prit sans le savoir la décision de se couper de celui qui avait été son meilleur ami, son frère depuis sa naissance... Il soupira en venant se rasseoir sur le bord du lit.

Excuse moi d'être parti... c'est juste que... mon frère et moi on ne s'est pas parlé depuis bientôt 6 ans alors j'ai du mal à accrocher à tout ce qui se rapproche de la famille ! Il a toujours pensé que notre père me préférait à lui et finalement n'ayant pas suivit les pas de celui-ci à Harvard, ils en sont presque venus aux mains et depuis Bryan était parti étudier seul à Berkeley... quant à moi après avoir quitté Harvard je suis parti pour Berkeley pour mettre les choses à plat mais il m'a dit que pour lui il n'avait plus de frère et donc... je n'ai pas essayé d'insister ! Il ne sait pas ce qu'il perd ! dit-il avec un sourire en coin comme pour se rassurer.

L'argent il n'en avait manqué mais aujourd'hui il avait bien envie de se réconcilier avec son frère, ils n'étaient plus des gamins à se jalouser pour une question de popularité ou de préférence de leurs parents ! Il attendait néanmoins le bon moment... en attendant Fleur était sa seule famille ici à Berkeley en dehors d'Edward qu'il considérait comme le frère qui lui avait manqué... sa mère n'était plus qu'un vague souvenir sur quelques photos tandis que son père ne l'appelait qu'une fois par semaine pour prendre des nouvelles et être sur que la relève allait bien être assurée...
Heureusement il semblait s'en être plutôt bien sorti par lui même finalement ! Il ria en venant se rallonger près de Fleur lorsqu'elle lui parla de transgresser le règlement pour venir la voir.

Oh tu sais les deltas savent depuis longtemps tous les moyens possibles pour entrer dans n'importe quelle confrérie ! Tout ce que j'espère c'est que tu daigneras lâcher tes bouquins pour moi ne serais-ce qu'une heure ou deux ! dit-il en lui donnant quelques baisers dans le cou en finissant par remonter jusqu'à ses lèvres pour l'embrasser amoureusement.

Drew ne put s'empêcher de pouffer de rire lorsqu'elle parla de CEC et de son goût un peu trop appuyé pour les filles. Il aurait bien mérité sa place chez les deltas s'il avait continué dans cette voix là ! Mais malheureusement la plupart du temps les filles qu'il décide de se faire lui mettent des vents monumentaux... oui enfin il avait sûrement enfin réussi un bon coup en amenant les deux soeurs Hildebrand avec eux en Corse ! Restait-il à voir s'il allait finir par conclure ou non... tout le monde avait déja son idée la dessus mais Drew voulait malgré tout lui laisser une chance après tout l'espoir fait vivre non ?

Avoir une relation stable ce n'est pas aussi facile que tu sembles le croire tu sais ! il m'en a fallut du temps pour trouver la fille parfaite ! dit-il avec un sourire. Mais CEC reste CEC... il ne va jamais se caser et ce n'est pas plus mal pour lui qui préfère papilloner ! dit-il tandis que Fleur le prenait par le cou.

Il la fit basculer légèrement pour la rallonger sur le lit avant de l'embrasser langoureusement puis de se reculer la tête pour la regarder dans les yeux. Bon sang ce qu'elle était belle... Drew était vraiment amoureux et refusait que quelque chose vienne gâcher ça ! Il souria et haussa les épaules face à sa question.

On peut faire ce que tu veux comme tu le disais il y a tellement de choses à faire ici... ou alors... on peut rester ici au lit tous les deux... ou on peut regarder la vue sur le balcon elle est plutôt pas mal ! dit-il sans vouloir rien imposer à la jeune femme, après tout ils venaient de faire l'amour et elle sortait de la douche, il ne voulait pas qu'elle le prenne pour un obsédé avec les filles il vaut mieux prendre des pincettes, surtout avec celles qu'on aime !

« Je m’attendais au sous-entendu bien salace… Je ne suis pas déçue. » Roulant des yeux, et à peine surprise par ses paroles, Drew sans ce genre de répliques ce n’est pas Drew. C’est comme les fraises sans chocolat, ou sans chantilly juste impossible. C’est dans ces moments où elle se sentait décalée par rapport à lui, ou mal à l’aise car au début elle avait du s’y faire que leur couple aussi improbable qu’il soit lui paraissait encore plus beau. Joues rosies comme les trois quarts du temps où il l’intimidait, et usant de n’importe quel truc comme diversion elle se retrouva bloquée à sentir son regard sur elle. Rien que ça l’intimidait, Fleur c’est presque deux personnes en une seule ; une partie bosseuse sérieuse, l’autre plus délurée qui arrive à se lâcher en sa présence. N’arrivant pas à trouver le juste milieu et tombant dans l’excès ou les deux opposés la discussion se terminait par une bouderie de la jeune femme (parce qu’elle excellait là-dedans) ; soit par un bisou bien placé ;soit par un coup de fil de n’importe qui. Retour encore sur le sujet du mobile qui la sortait de pas mal de conflits avec son petit-ami car oui elle en avait pas l’air mais la jeune française avait son caractère qui doux dans l’ensemble pouvait exploser. Les pleurs et les larmes devenaient ses meilleurs amis et la fuite son seul moyen d’échappatoire bon nombre de fois se demandant si il pourrait gérer ça elle envisagea d’essayer de changer ; pas complètement mais juste histoire de s’extérioriser un peu plus. Vous savez pour piquer des crises à fréquences régulières comme les gens normaux mais pas exploser une fois tous les deux ans avec tout ce que ça implique. On parle bien de Fleur ? Alors non mauvaise idée…

Drew ne parlait pas d’elle mais de sa famille, et en le fixant elle aperçut dans ses yeux des sentiments vaguement mélangés ; de la haine, de la tristesse, de l’amertume. Pour elle la famille c’est sacré, son principal moteur. Dans son plan de carrière la famille prendrait une bonne partie même si elle se prédestinait à un brillant avenir elle voulait quand même conserver un lien fort et puissant avec ses proches. Légitime après tout non ? En tout cas le voir en parler lui fit plaisir, pas dans le sens que son malheur la réconfortait mais juste qu’il lui parlait c’est-ce qu’elle voulait et implicitement se sentant un peu plus mise en valeur car importante à ses yeux elle tenta de le rassurer comme elle le pu : « Peut être qu’avec le temps il se rendra vraiment compte de ce qu’il rate tu vois ? On dit bien qu’il faut laisser au temps, le temps de faire son œuvre je crois que dans ton cas ça s’applique. M’enfin je suis désolée…Même si j’ai rien à voir là-dedans mais ça a pas du être facile pour toi… » Elle s’arrêta haussant les épaules et se mordit la lèvre, comment plomber une ambiance en moins de deux. Enfin si elle savait ce qu’il lui arriverait ensuite elle regretterait de s’être excusée d’un truc dans lequel elle n’avait aucune chose à se reprocher par contre lui. Ils auraient le temps pour s’engueuler une nouvelle fois, comme à chaque fois.

Le voyant s’allonger près d’elle, elle fit glisser une de ses mains vers la sienne avant d y entrelacer ses doigts aux siens ; son petit-ami était grand, elle aimait les jeunes hommes grands tout comme elle aimait voir qu’à côté de sa main toute frêle et fragile, une main puissante la serrait. C’était le genre de pensées qui effraieraient toutes féministes bien engagées mais qu’elle assumait ; elle voulait que son petit-ami soit fort, qu’il la protège et pas qu’il soit niais à attendre que tout se passe. Bon c’est pas comme si les ex de Fleur courraient à l’appel y en avait eu qu’un, avec qui ils étaient en amitié ou peut être pas. Pour dire vrai elle évitait Damien à chaque fois et qu’il flirte avec Manon ouvertement (mais ça personne ne l’avait encore remarqué) ne la dérangeait plus. Curieusement elle se mit à penser à lui par quelques souvenirs des rires, des grimaces, et se faisant violence de ne pas penser à lui le sujet virevolta sur les relations stables. Ah pourquoi elle avait commencé à critiquer la roue tourne et parfois elle aimerait qu‘elle puisse passer son tour : « Oui je sais » la réponse la plus gaie qui puisse exister, dite d’un ton sec et le regard brouillé. Il la complimentait ou il se vantait d’avoir eu pleins de relations et pas elle ? Non Fleur ne cherchait pas la petite bête c’est juste que le chemin des précédentes histoires était bien proche de leur conversation et qu’elle n’était pas prête à parler encore une fois d’elle et de son ex. C’était pathétique à dire et à la dénommer, juste Un. Ses copines en avaient eu limite une dizaine et elle un seul. Un, deux, trois ; respire et laisse Drew parler la suite viendra toute seule et elle n’aurait qu’à dire oui de la tête et juste paraître normale sans que le culte « tu fais la gueule ? » ne fasse son apparition.

La suite des évènements arriva et pour son plus grand soulagement, sentant ces mains la guider en l’allonger et les frissons qu’elles engendraient ; c’est comme si il la touchait partout alors qu’il l’effleurait à peine. Sa peau aimait le contact de la sienne, comme elle aimait qu’il la regarde avec son air espiègle, rien que pour cet air elle se damnerait. Le programme de la journée elle n’en avait aucune idée, rester là à le regarder lui suffirait. Non pas qu’elle se la jouait fleur-bleu mais juste amoureuse. L’avoir rien que pour elle, vous savez sans avoir à se prendre la tête sur son retard de cinq minutes soixante-dix à leur rendez-vous, ou parce qu’il avait croisé son ex en ville. Y en aurait pas d’histoires ici, ce voyage aurait une utilité ; il permettrait de lui faire mettre de côté tous les trucs qu’elle avait encore du mal à digérer.

Pauvre petite chose, le pire l’attendait encore juste quand elle entreprit de défaire le premier bouton de sa chemise accompagné du regard bien sous-entendu. Elle ne jetterait pas sur lui, elle s’amuserait c’est tout alors glissant ses doigts sur son torse, du bout de l’index elle tapota le haut du côté gauche prête à l’attirer contre elle pour l’enlacer et sentir son souffle se poser dans son cou et profiter. Sauf que « C’est quoi cette sonnerie sérieux tu pouvais pas trouver un autre truc ? Et c’est pas la musique de ton réveil celle-ci ? » Fleur persuadée qu’il avait encore laissé son réveil programmé pour un truc débile, alors se redressant légèrement et tâtant la table de chevet du côté où Drew dormait elle l’attrapa avec une habilité remarquable et voulant juste couper le son et ainsi éviter une nouvelle sonnerie, connaissant le modèle du téléphone elle savait où elle aurait à appuyer mais le fait que l’écran était plus éclairé que l’indication du réveil l’a titilla l’amenant devant ses yeux elle jeta un regard en coin et annonça d’une voix douce : « Un nouveau message » à peine la phrase dite qu’elle appuya sur lire et l’ambiance cocooning et tout ce qui suivait se brisa en un instant. Le relisant plusieurs fois elle ne su pas par où commencer ; le début, la fin, le milieu ? Ou lui balancer le portable à la tête et se tirer et s’enfermer dans la salle de bains et retrouver ses meilleures amies les larmes. Parce qu’elles ne la décevaient jamais ? Retirant la main qui se trouvait encore sur son torse elle déglutit et évitant de croiser son regard enchaîna : « Ta femme je vais pas comprendre pourquoi elle dit ça d’ailleurs, donc ton ex Coleen a une heureuse bonne nouvelle pour toi. Je te conseille de préparer dés à présent les faire-part c’est un garçon visiblement le bleu ira parfaitement bien babe. » A peine la tirade terminée elle se décala jusqu’à ne plus se retrouver en dessous de lui mais au bord du lit, assise les pieds posés à terre elle fourra sa tête dans ses mains prenant une grosse inspiration, son portable sur ses genoux. La séance de Yoga express terminée, et prenant son portable elle se retourna lui lança le regard le plus noir possible ; il la prenait pour une conne y avait pas d’autres solutions possible, elle l’était elle aussi en pensant une seule seconde que rien ne pourrait tâcher ce joli petit paysage : « Je sais même pas quoi dire, mit à part t’insulter non LA j’vois pas. Peut être que tu me déçois ? NON à ce stade c’est même plus ça mais DU foutage de gueule… » Fleur vulgaire ? C’est grave alors ; alerte rouge même : « Tu me caches quoi encore après ça ? T’as une autre femme dans un autre état des Etats-Unis , t’as une gosse qui entre en maternelle ? Ou tu t’appelles même pas Drew et tu bosses pour la CIA » Nouvelle pause elle ne le regardait plus depuis les premiers mots, mais se contentait presque de s’entretenir avec elle-même : « Tu sais quoi ? J’ai plus rien à te dire pour le moment occupe toi de ton gosse, ou de tout ton b*rdel et on verra. » Lançant le portable sur la table, qui atterrit dans un bruit sourd elle ignora les papiers qui formaient une pile bien arrangée. Elle s’en foutait des papiers, comme elle s’en foutait de la Corse, comme elle s’en foutait de cette chambre ; si elle s’écoutait elle prendrait le premier vol pour la Suisse. Contournant le lit elle prit son portable à elle et arrivée devant la salle de bains qui se trouvait dans la chambre : « C’est dans des moments pareils où je regrette d’être tombée amoureuse… » Pas même un regard en sa direction mais juste sur la poignée de la porte qu’elle ouvrit et qu’elle referma aussitôt. Certaines filles allaient prendre à manger, d’autres allaient dans la salle de bains ; c’est ça connaître Fleur ça a son bon & son mauvais aussi.

Drew avait rarement connu une période aussi calme et prospère dans sa vie d'étudiant... il avait eu quelques petites amies mais rien de bien concluant sachant qu'il n'était jamais capable de dire adieu à ses anciens démons... les jolies filles... Impossible pour Drew de laisser tomber sa réputation de tombeur, c'est une sorte de question de fierté ! Pour lui la fac était faîtes pour en profiter un maximum avant de s'embarquer dans un mariage heureux et parfait où le sexe est en option et les enfants braillent 22h/24 !
Heureusement, on pouvait dire que le jeune delta avait plutôt pas mal profité de la vie, il avait eu pas mal d'aventures, de coup de foudre un peu hasardeux, jusqu'à finalement tomber sur la perle, celle qu'il voyait vraiment devenir sa femme, celle qu'il se voyait vraiment regarder descendre l'allée dans une robe blanche avec un sourire aux lèvres et un regard plein de fierté ! Fleur la tour dubois était une fille exceptionnelle. Il n'y avait aucun mot qui pouvait la décrire tant elle avait de qualités ! Bien sûr elle avait aussi ses défauts comme tous le monde mais lorsqu'on aime on à plutôt tendance à faire passer les défauts sous silence pour embellir encore plus les qualités de l'être aimé...
Aujourd'hui, c'est avec ces yeux là que Drew voyait Fleur, des yeux amoureux, lui lançant un regard plein de désir. Il se demandait ce qu'il avait bien pu faire pour mériter une fille comme elle, étant donné qu'il avait fait pas mal de bêtises depuis qu'il avait fait sa grande entrée sur la scène de ce grand théâtre qu'est la vie ! Pourtant, il semblait bien qu'elle ait appris à faire abstraction des mauvais défauts du deltas pour réussir à l'apprivoiser et le faire se poser de façon permanente... cela faisait environs 2 mois et demi qu'il était avec elle et tout semblait se passer pour le mieux en dehors du fiasco qu'avait été le fameux bal de promo !
Oui enfin si drew avait su ce qui allait arriver, il ne se serait pas réjoui aussi vite ! D'un côté il avait les papiers de son divorce pas encore prononcé à quelques mètres et de l'autre un portable qui allait bientôt lui coûter plus cher que tous les abonnements du monde !

Tandis que Fleur essayait de le rassurer sur la relation qu'il avait avec son frère, Drew gardait la tête légèrement baissée, le regard dans le vague. Il n'était pas doué pour exprimer ses sentiments et admettre que son frère lui manquait était mission impossible pour lui, tout comme dire à quelqu'un qu'il l'aime ! Même s'il avait fait le pas avec Fleur, dans le fond c'était plutôt un automatisme, il n'avait pas envie de le dire étant trop timide ou même honteux de ressentir ce genre de sentiment, comme si ce n'était pas fait pour lui, qu'il était bien au-dessus de cela et il avait surtout peur qu'on se moque de lui... le regard des autres était quelque chose d'essentiel pour Drew et même si beaucoup dirons qu'ils se fichent de ce que pensent les autres d'eux, ils se voilent simplement la face car il est impossible de faire abstraction de l'opinion d'autrui dans une société élitiste et qui prône le culte de la beauté, comme la notre !
Drew était un peu comme un petit prince depuis sa naissance, toujours habitué à être beau, riche, bien né, il avait apprit à cacher ses sentiments en conséquence de l'éducation qui découle de ce genre de vie... l'abandon de sa mère, la pression constance de son père étaient les fardeaux qu'il portait depuis toujours... Ces révélations qu'il faisait à Fleur étaient déja un immense pas pour lui et si elle esperait avoir plus, il allait falloir le torturer pour l'instant car il n'était certainement pas prêt à s'ouvrir aussi facilement... seul Edward qui l'avait vu et épaulé dans les situations difficiles qu'il avait vécu pouvait se vanter de le connaître vraiment mais après plus de 10 ans d'amitié fraternelle rien de plus normal à vrai dire !
Alors comme pour éviter le sujet, Drew utilisa une méthode qu'il maîtrisait parfaitement. Il reprit les lèvres de la jeunes filles contre les siennes, prêt à de nouveau donner un peu de lui même et de ses petits nageurs ! Alors que fleur semblait plutôt d'humeur câline et tout à fait prête à lui faire oublier cette séquence souvenir pénible pour lui, une sonnerie retentit... celle de son portable ! Il tourna immédiatement les yeux vers son téléphone, reconnaissant la sonnerie qu'il avait mis spécialement au cas où Coleen essaierait de le contacter ! Malheureusement il ne fut pas assez rapide et le pire scénario possible arriva... avant même qu'elle n'ait terminé de lire, Drew posa sa main sur son bras.

Fleur non, attends ! dit-il un peu tard. je suis... désolé... dit-il en la regardant toujours dos à lui le portable dans la main. Je ne voulais pas que tu l'apprennes comme ça mais... attend, un garçon ? dit-il avec une voix qui semblait trop joyeuse pour la scène dramatique où ils tenaient les premiers rôles. Euh... c'est pas ce que je voulais dire... je... Coleen n'est pas importante pour moi, c'est toi qui compte tu le sais !

Alors que le pauvre delta tentait de se justifier comme il le pouvait faisant même pire que mieux, il vit enfin la jeune femme se tourner vers lui et lui lancer un regard noir, regard qu'il n'avait encore jamais vu chez Fleur habituellement si douce. Il n'essaya même pas de soutenir son regard sachant très bien qu'il était en tort tandis qu'elle lui criait dessus et lui disait ses quatre vérités. Drew se leva enfin du lit pour venir se mettre face à elle. Il voulait qu'elle le regarde dans les yeux, pour qu'elle comprenne à quel point il était sérieux avec elle et que ce n'était pas juste un grand mensonge entre eux !

Attend laisse moi t'expliquer ! Elle m'a annoncé ça alors qu'on sortait à peine ensemble et... je ne savais pas comment te le dire... et plus le temps passait moins j'avais envie de te le dire parce que je ne voulais pas te faire de mal... je pensais qu'elle... qu'elle avait avorté ! Je te cache rien d'autre je te le jure ! Je dois juste signer les papiers et Coleen et moi c'est terminé ! dit-il ne se rendant pas encore compte de la portée de ses propos qui sous-entendaient qu'il était toujours marié.

Drew comprenait qu'elle soit en colère mais trouvait aussi qu'elle en faisait un peu trop ! Si elle ne pouvait pas comprendre qu'il l'aimait vraiment avaient-il un avenir ensemble ? Le delta se ressaya sur le lit posant ses mains derrière sa tête il fit une légère grimace ne sachant plus trop quoi penser. Lorsque Fleur ouvrit la porte de la salle de bain pour partir s'enfermer seule et qu'elle prononça sa dernière phrase, il se leva immédiatement tandis qu'elle refermait déjà la porte derrière elle. Il se dirigea vers l'obstacle de bois qui les séparait désormais et frappa à la porte.

Fleur... ouvre la porte s'il te plaît ! Il faut qu'on en parle ! dit-il avant de tourner la poignée pour se rendre compte qu'elle n'était pas fermée à clé. Drew entra donc et surpris Fleur, ses meilleures amies les larmes coulant sur ses joues, une fois de plus. Il la prit par les bras pour la forcer à le regarder. Dis moi en me regardant en face que tu regrettes de m'avoir aimé et tu ne me reverras plus jamais sur ton chemin. dit-il avec un visage étonnamment inexpressif, même si ses sentiments oscillaient entre tristesse et colère en ce moment.

Les paroles du deltas avait retentit dans la salle de bain, raisonnant contre les parois de la pièce assez spacieuse, laissant planer un silence plus que pesant... seul le bruit des sursauts et hoquets de Fleur essayant de retenir ses larmes, venaient troubler cette ambiance digne d'un enterrement, l'enterrement hypothétique de leur relation...

Rien ne peut rester parfait éternellement, une chose se produit pile à un moment donné et bouscule l’ordre établit. Tout peut paraître lisse, et calme en apparence et c’est-ce que la jeune Alpha voulait ; pouvoir expulser toutes les mauvaises énergies accumulées, se détendre. La sophrologie lui manquait à Paris elle en faisait souvent, voire tout le temps et le cours était à quelques pas de son appartement mais arrivé ici rien n’y était égal. Chaque méthode de relaxation portait un nom différent et quand assise sur le carrelage glacé de la salle de bains elle trembla et essayant de se rassurer en trouvant un moyen pour se calmer elle ne trouva rien. Dans des situations dramatiques comme ça, Fleur se recroquevillait sur elle-même ramenant ses genoux devant elle tout en n’arrêtant plus le torrent de larmes qui terminaient toutes leur course sur le sol. Pas maquillée heureusement sinon le résultat ne serait pas vraiment beau à voir, il était marié à elle. C’était … Dégueulasse. Drew pouvait faire ce qu’il voulait il était majeur et vacciné mais vis-à-vis d’elle ce n’était pas clean, pas gentleman, pas honnête tout court. Un mariage ça ne se cache pas même quand on ne l’assume pas, même quand on l’a fait en vitesse non mais déjà quels seraient les débiles qui se marieraient en cinq minutes ?
Pour Fleur le mariage = cérémonie, robe blanche, amour. Si l’un des trois mots n’était pas dans la combinaison c’est que ça ne méritait pas un mariage, légèrement old school sur les bords du à son éducation stricte enfant ; elle voyait le mariage comme un acte d’amour réel, et pas un vulgaire amusement. Pas le truc fait parce que l’alcool coulait plus que mesure mais parce qu’en prononçant « oui je le veux » c’est bien ce qu’elle voulait.

Perdue dans ses pensées elle ravala toutes les larmes qu’elle pouvait mais quand deux filaient sur sa joue trois autres suivaient, Drew avait beau s’être excusé pour elle cette attitude ne méritait pas d’être excusée. Il n’était plus excusable, et s’il fallait qu’elle l’évite jusqu’à la fin du séjour elle le ferait. Levant la tête vers le plafond et le néon qui lui brûla presque les yeux à force d’être fixé longtemps, elle examina tous les éléments qui composaient la salle de bains. Et déjà quelques éclats de moments passés ici avec lui ; le matin en se brossant les dents, ou quand il se rasait et qu’elle le regardait la faisant sourire car son petit-ami grimaçant pour éviter la coupure, les fois où se regardant dans le miroir et passant un pinceau de blush sur son visage avec l’intime conviction qu’elle lui plairait. Ou cette fois là où devant le miroir elle s’était entêtée à répéter « je t’aime Drew McFendders » jusqu’à ce qu’elle paraisse naturelle pour le lui dire en face à lui. Cette répétition resterait au stade répétition peut être, vu la tournure de la situation. Sentant les coups qu’il donnait contre la porte et la retirant de ses rêveries elle renifla son nez, hoquetant et fébrile tenta d’ignorer ce qu’il disait. Un sourire se perdit entre ses larmes en entendant « faut qu’on parle » de quoi ils allaient parler franchement ? Mit à part son goût pour les mensonges, et à son aptitude à mentir aussi bien qu’il respirait ; qu’est-ce qu’il lui réservait d’autre. Fleur semblait invincible au premier regard avec la méfiance qu’elle éprouvait aux premières rencontres, ce détachement dont elle faisait preuve et qui intimidait. Mais une fois que les mots sortaient de sa bouche on voyait que Fleur l’impassible devenait Fleur la timide.

S’en voulant de ne pas avoir fermer la porte à double tour, elle se résolut à se mettre debout sentant qu’il insistant plus que de raison face à son silence, bien décidée à ne rien dire et s’installant sur le rebord de la baignoire qui pouvait facilement contenir de la place pour deux personnes elle fit la première chose qui lui passa par la tête ; ouvrir le robinet d’eau froide et la regarder couler. Non aucune envie de bain à l’horizon juste une envie d’entendre l’eau couler à son maximum pour ne plus avoir à écouter Drew, une lueur d’espoir dans ses yeux en pensant à son portable voulant composer le numéro de sa sœur mais regardant l’heure et comptant vaguement le décalage horaire elle la réveillerait. Et de nature peu subtile elle éclaterait en sanglots pour rien et Constance s’inquièterait pour rien. Enfin rien tout est relatif ; la brunette devrait face seule à son reflet que lui renvoyait toutes les glaces présentes dans la pièce. Le reste se suivit très vite, la porte ouverte à grande volée et Drew posté là l’air hagard et misérable. La rage coulait encore dans ses veines, un poison fort et s’éliminant le plus lentement possible.

Qu’il évite tout contact avec elle pendant un moment tellement le fait de savoir qu’elle jouait une sorte de maîtresse la répugnait, et en plus sa femme avait un gosse. Cela ne le dérangeait pas on le dirait presque fier d’avoir un garçon, Fleur ne ferait pas partie du tableau de la famille parfaite, ni du rôle de belle-mère. Supporter le môme de Coleen plutôt crever, même s’il s’agissait de son enfant et pas d’elle à proprement parlé. Cherchant à poser son regard brun n’importe où plutôt que sur lui, cette fois ci elle ne tomberait pas dans le piège pour souffrir encore une fois. D’ici trois mois son cœur ou du moins ce qu’il en resterait tiendrait à peine. Bien entendu conscient de l’emprise qu’il exerçait sur elle et de la question limite rhétorique qu’il posa la jeune femme tourna la tête, recula avant de répondre en détachant chaque mot : « Tu sais très bien que je ne le dirai pas. » la française ne regrettait pas ; même si aimer Drew devenait compliqué et tendu, même si une lutte de tous les instants débutait, même si pour devoir l’aimer elle mettait sa fierté de côté. Il s’était tiré à leur première fois, avait bien déconné à leur première sortie officielle, et continuait. C’était à elle de savoir si cette relation lui était nocive ou bénéfique si en avançant de cinq pas, ils devraient continuellement en reculer de deux : « Je veux plus supporter le fait de devoir apprendre un truc toutes les semaines, devoir subir quelque chose donc… » Soupirant et cherchant ses mots, la colère risquerait de lui faire dire une phrase qu’elle n’aimerait pas, phrase dite avec plus d’aisance si elle ne plongeait pas ses yeux dans les siens pour éviter tout changement, toute faiblesse. « C’est mieux que tu penses à ce gosse qui va bientôt arriver et à tout ce que ça implique. Je pense pas avoir ma place là-dedans… »

Elle aurait aimé conclure un deal en échange de n’importe quoi pour ne pas avoir à opter pour cette issue, mais tant qu’il ne réglerait pas toutes ses histoires à lui il y aurait toujours cet distance entre eux. Bientôt il continuerait de lui parler du bébé et elle en aurait rien à faire, non pas qu’elle avait quelque chose contre lui mais juste qu’il n’était pas le sien donc elle s’en foutait et qu’aussi ça l’agacerait de devoir partager Drew avec un môme. Bon okay ça n’avait rien à voir mais quand même il se mettrait à parler de lui tout le temps, et elle ne le supporterait pas. Puis comme tout père il voudrait être présent sans pour autant continuer quelque chose avec son ex-femme mais ils se verraient souvent genre « tu lui apprends à faire du vélo aujourd’hui ? » et blablabla déjà y songer lui déplaisait. Jalouse d’un gosse ? Fleur s’améliorait de jour en jour : surtout que le gosse était encore au stade d’embryon, et qu’il était déjà chiant à accaparer de l’attention. Tant que son petit-ami ne sortirait pas du bazar dans lequel il s’est fourré seul Fleur ne suivrait plus, le temps passe et elle évolue et change. Elle ne se voyait pas devoir s’infliger cela et sortir avec un mec marié ? Le genre de pêchés qu’elle se condamne de faire allant contre sa morale, quand on disait qu’elle faisait vieille école ce n’était pas pour rien. Elle et sa sœur étaient différentes et leur façon de penser radicalement opposée : « Et surtout le fait que tu sois marié à du mal à passer je sais que j’ai rien à dire là-dessus, c’était ton choix enfin le vôtre ou bref mais vu la gravité des affaires que tu me caches je crains la suite. » Par suite ? Leur devenir à eux et pas ces papiers à signer l’Alpha se mit à comprendre pourquoi Coleen s’entêtait à la mettre à bout enfin la seule fois où elle l’avait rencontré, elle parlait de son mari juridiquement elle possédait tous les droits ; il ne lui restait plus qu’à s’incliner. Vu la réputation dont on rapportait les moindres faits et gestes qu’elle ait déjà signé rendit Fleur perplexe ; elle lâcher aussi vite ? Trop suspect. Reniflant, et essuyant les larmes encore fixées sur son visage avec la manche de la chemise qu’elle portait encore bien qu’elle appartenait à Drew, elle se permit de le regarder dans les yeux pour prononcer ce qu’elle pensait les paroles les plus soft de toutes celles dites depuis un certain de nombre de minutes : « Crois moi je n’ai pas envie d’arriver à cette option là mais tu m’en laisses pas le choix je supporterai pas à un de tes nouveaux mensonges. » Nouvelle pause le silence en devenait flippant et entendre une voix neutre qui pourrait casser tout ça serait un miracle ou pas : « Je me suis même demandée si tu ne faisais pas ça pour ta confrérie, on m’a prévenu d’éviter les Deltas que pour moi ça ne serait pas ce qu’il me faudrait mais je m’en foutais je ne me suis pas inquiétée quand tu m’as parlé pour la toute première fois j’avais confiance. Je pensais que je pourrai trouver quelqu’un ici vu mon éternelle insatisfaction et mon caractère et pourtant tu sais ce que j’ai dis à Constance quand je t’ai vu pour la première fois ? » Énième silence un sourire sortit de nulle part se dessina brièvement sur ses lèvres elle se souvenait de la première fois qu‘il lui avait parlé et comment en rentrant le lendemain matin après avoir passé toute la nuit à discuter avec lui elle était rentrée, ne la laissant pas aller se doucher Constance lui avait sauté dessus : « C’est lui que je veux… » Elle s’en souvenait comme si le souvenir tournait en répété en elle, comment sa sœur l’avait taquiné pour savoir pourquoi lui et pas un autre et l’avait poussé à continuer à lui parler. Que même s’ils ne seraient que des amis elle serait contente mais ne rechignerait pas à plus ; que du fait son statut de tombeur elle réussirait à l’avoir rien que pour elle. Drew elle l’avait dans le sang, dans le cœur ; deux mois d’une relation ça semble court mais avec lui non. Plus elle le découvrait plus elle ne regrettait pas, non elle ne regrettait pas de l’aimer parce que c’est lui qu’elle voulait maintenant, elle tenait juste à ce qu’il prouve qu’elle avait fait le bon choix.

Le fait que Fleur pense qu'elle n'avait plus sa place dans la vie de Drew eut l'effet d'un électrochoc chez lui. Elle était la seule pour qui il vivait aujourd'hui et à cause d'une erreur du passé la voila qui voulait abandonner tout cela... Drew se sentait vraiment mal, il ne savait pas quoi lui dire, quoi faire pour la faire changer d'avis ! Il était au moins rassuré qu'elle n'ait pas confirmé qu'elle regrettait de l'avoir rencontré ou pire de l'avoir aimé !
Drew était encore un peu anesthésié après ce qui venait d'arriver si vite. Coleen avait été pendant longtemps une source de joie pour lui, ils avaient été amis, puis sex friend et enfin mari et femme même si pour eux tout cela n'était qu'un grand jeu évidemment, rien de plus ! Drew avait aussi étrangement une vision idéalisée du mariage, pour lui qui avait été élevé dans les traditions, le mariage voulait dire être avec une fille pour le restant de ses jours ce qui n'était pas très réjouissant il faut l'avouer, mais quand on y pense tout homme doit passer par là un jour, au moins quelques temps pour avoir des enfants, une vie bien routinière, boulot, dodo, bref la parfaite vie du mec qui vit dans une banlieue parfaite aux barrières blanches et aux voisins qui sourit tout le temps !
Drew pensait pendant un temps qu'il n'était pas fait pour ça, à vrai dire il pensait qu'il était plutôt fait pour passer le reste de ses jours seuls, à toujours draguer des filles qu'il ne reverrait jamais le lendemain puisque c'était seulement ce qui lui réussissait mais après avoir connu Fleur, qui était pour lui la fille pratiquement parfaite, il avait complètement changé sa vision des choses, il se mettait à faire des projets dans sa tête, se demandait ce que la jeune fille pourrait aimer, il se mettait en quatre pour la satisfaire. La preuve, il avait même était assez dingue pour faire une déclaration Officielle à la belle Alpha lors du bal de promo... une humiliation qu'il n'était pas prêt d'oublier et pourtant elle semblait bien l'avoir oublié... c'était comme si toutes les qualités que Drew avait, elle les passait sous silence pour ne se concentrer que sur les défauts !
Drew avait l'impression que leur relation tombait en morceau et que rien ne pouvait plus changer cela. Il allait avoir un enfant avec Coleen et était toujours marié, à quoi pouvait-il penser en se disant qu'il avait le droit d'être heureux avec Fleur alors qu'il avait déjà quasiment la vie qu'il avait espéré avec elle mais avec une autre !? Pourtant ce n'était pas faute d'avoir essayé... Drew avait fait des efforts mais la seule solution qu'il avait trouvé pour que Fleur accepte au moins un temps d'être sa petite amie avait été le mensonge, oui il n'avait pas eu le choix ! Il n'allait pas dire à la fille dont il était raide dingue qu'il avait déjà une femme et un enfant en route ? Il voulait au moins qu'elle lui laisse une chance de voir qu'en dehors de cela, il en valait vraiment la peine !

Tandis que Fleur continuait de parler, elle semblait bien résignée et prêt à rompre avec lui... Drew ne savait pas quoi faire sur le coup, avait elle raison ? Avait-elle trop souffert ? Devait-il la laisser partir pour la préserver ? Il ne pouvait s'y résoudre...

Je veux que tu ais ta place auprès de moi, tu le sais ça... dit-il en posant une main sur la joue de la jeune fille pour la caresser doucement avec son pouce et essuyer une larme qui coulait.Je sais aussi que je dois prendre mes responsabilités par rapport à cet enfant, à mon fils alors... je comprendrais si tu préfères me quitter... je suis conscient que je t'en demande beaucoup trop et... tu mérites tellement mieux que ça... dit-il avec un sourire en coin.

Drew ne voulait pas que leur histoire s'arrête, loin de là ! Seulement, si la jeune fille était forte, elle n'était pas non plus complètement intouchable et le delta comprenait tout à fait qu'elle préfère tout arrêter maintenant... Ils étaient dans une sorte d'impasse mais Drew ne voulait rien imposer, il voulait simplement prouver à Fleur que leur relation était toujours possible malgré toutes les contingences qui semblaient se mettre sur leur chemin. La seule solution pour cela était qu'il joue cartes sur table avec elle mais était-il vraiment prêt à cela ? Drew n'était pas du genre très ouvert sur la question des sentiments et il y avait pas mal de choses qu'il préférait garder pour lui...
D'après les dires de Fleur, il n'était même pas le problème dans le fond, non ni lui, ni son caractère, mais plutôt le fait qu'il soit marié, oui il était toujours marié mais ce qu'il fallait comprendre c'était que ce mariage ne voulait rien dire ! C'était simplement le délire de deux étudiants qui avaient trop bu, mais Fleur ne semblait pas le voir de cet oeil là ! En même temps Drew imaginait bien connaissant maintenant un peu la jeune fille qu'elle voyait le mariage comme une sorte de consécration ! Avec la cérémonie en grande pompe et les 400 invités qui vont avec ! Le delta lui aussi avait déja réfléchit au mariage mais plutôt à la vie maritale à vrai dire ! La cérémonie n'avait pas vraiment d'importance pour lui même s'il voulait que cela se fasse dans les règles malgré tout, il ne voulait auprès de lui que les personnes proches et non tout un par terre d'invité dont il ne connaissait pas la moitié des visages et noms !

Tu ne devrais pas focaliser sur le fait que je sois... marié tu sais ! J'ai reçu les papiers du divorce aujourd'hui, il ne me reste plus qu'à signer et à les rendre à Coleen pour qu'elle signe également et c'est terminé ! Je sais que ça n'arrangera rien pour... l'enfant mais aucun couple n'est parfait... et ce qui est fait est fait... tu tiens vraiment à tout savoir ?

S'il y avait bien une chose que Drew cachait à Fleur c'était ce qu'il ressentait en quelque sorte, bien sur qu'elle savait qu'il avait des sentiments pour elle mais il ne lui avait jamais dit qu'il l'aimait car il n'en était tout simplement pas sur... de plus il y avait encore un secret qu'elle ignorait sur lui, un secret terrible qu'il partageait avec Edward, un secret qui pourrait les envoyer tous les deux en prison pour le reste de leur vie ! Drew prit une profonde inspiration et s'asseya entre les deux vasques qui se trouvaient contre le mur et baissa légèrement la tête.

Ce que je vais te dire là il n'y a qu'Edward et moi qui sommes au courant alors c'est vraiment personnel et c'est sûrement aussi le plus gros secret que j'ai... il y a environs 6-7 ans alors qu'on était en vacances chez mes grand-parents, on est sortis à une fête sur la plage et on a pas mal bu ce soir là... en rentrant on a prit la voiture mais on arrêtait pas de rire et de faire n'importe quoi et... ce gars a déboulé de nulle part , Edward n'a pas eu le temps de l'éviter qu'il était déja passé sous nos roues... dit-il toujours avec une voix calme mais qui tremblait légèrement malgré tout. On est pas descendu de la voiture, on a simplement continué de rouler et le lendemain on a fait retaper la voiture sans jamais rien en dire à personne... termina t-il levant finalement la tête vers elle. Voila la vérité j'espère que tu pourras me pardonner... parce que je... je t'aime Fleur, je l'ai su dès le début mais j'étais trop fier pour l'admettre je pense...

Il y avait un contraste incroyable entre ce qu'il venait de lui révéler et ces trois mots qu'il avait finalement prononcé pour la jeune fille, ce qu'il n'avait pas fait depuis pas mal de temps ! Il savait que ça n'allait pas tout arranger mais au moins si elle décidait de partir et de le laisser, elle saurait qu'il ne l'avait pas prise pour une idiote et qu'il avait vraiment eu des sentiments pour elle... avait... il fallait déja parler au passé car pour Drew il n y avait aucun espoir pour que Fleur lui pardonne quoi que ce soit qu'il ait fait ! Lorsqu'il avait entendu ses derniers mots pourtant il ne pu s'empêcher de se lever pour se diriger vers elle et lui prit la main, s'asseyant à son tour sur le rebord de la baignoire.

c'est un piège ? Tu voudrais que je te dise : "je préfère constance à toi ?" ça te conforterai peut-être dans la décision que tu sembles avoir déjà prise ! Si c'est vrai... à l'époque tu ne savais presque rien de moi, maintenant que tu sais tout tu peux partir si tu veux il n'y a aucun problème, je... je ferai ce que tu veux dit-il avec un léger sourire, lui laissant finalement le choix de mettre fin ou pas à leur relation avant que celle-ci ne prenne un tournant plus sérieux.

Qu'elle ait sa place auprès de lui ? La réponse la plus belle qu'elle n'ait jamais entendu, si bien qu'elle sentit ses jambes vaciller tellement il l'avait prise par surprise. Le souffle lent, et tentant de se faire violence pour ne pas céder le fait qu'il touche son visage ne fit qu'aggraver la tension. Prise d'un violent mal de crâne, chose qui lui arrivait de plus en plus depuis quelques temps elle se crispa, serra les dents se pinça la paume de la main discrètement pour déplacer la douleur à un autre moment. Et aussi associer une douleur à la tentation d'embrasser Drew alors que normalement elle était presque en train de rompre. « Tu m'en demandes trop oui mais de là à dire que je mérite mieux... Je ne pense pas non. T'es bien toi à ta façon c'est tout. » Une violente faculté à pouvoir attirer les ennuis sans les demander, une curieuse manière d'attirer l'attention sur lui, et surtout le hasard qui ne lui faisait jamais de cadeaux. Elle trouvait que leur couple était « épique » en lui-même, ils n'avaient aucun traits de caractère bien ressemblants au contraire parfois Fleur sentait qu'elle devait le canaliser. Au début ça ne la dérangeait pas, voyant ça comme un nouveau moyen de se socialiser, de montrer que même si elle ne se faisait pas remarquer elle pouvait devenir remarquable. Avoir Drew à ses côtés la rassurait beaucoup, depuis quelques temps c'est ce qu'elle cherchait à combattre ce manque d'assurance. Maintenant fallait-il voir si en rompant elle arriverait toujours à garder cette part de franchise dans toutes les situations ? Si même sans lui elle continuerait à aller de l'avant, à refuser les déclarations qu'on lui faisait en public ; a continuer de squatter les toits des bâtiments pieds nus. Drew pouvait bien remercier le ciel de l'avoir et qu'elle ait ce don de pardonner ; « Je ne sais pas ce que je veux » Le quitter ou fermer les yeux encore une fois ? Soupirant bruyamment, elle leva les yeux au ciel et se pencha vers le lavabo alluma l'eau froide et se passa de l'eau sur le visage. L'effet douche froide pour mettre tout en clair, respirer, garder le silence. Pourtant rien ne se passa, elle le voulait lui mais ne voulait pas supporter une de ses nouvelles conneries car oui pour elle ; le mariage en était une, le bébé par contre...

A la place de Coleen elle aurait sûrement garder le bébé, enfin tant qu'on ne vit pas la chose en question on en sait rien alors là elle dirait qu'elle le garderait mais peut être que non au final. Cette pensée lui glaça le sang avorter n'était pas pour elle, elle ne le pourrait pas même si son père la tuerait s'il savait qu'elle serait enceinte. Et surtout hors-mariage, en Suisse elle se souvenait de tout l'enseignement catholique qu'elle avait eu en primaire, et voyant son profond désintéressement son père lui avait épargné le collège privé, ou plutôt internat privé. Un mariage... En entendant Drew en parler Fleur hallucina pour lui il ne s'agissait que d'une vulgaire histoire de papiers, et il effacerait le tout de sa mémoire. Comme si cette union n'avait jamais existé, comme si rien ne s'était passé : « Excuse-moi je sais que tous les couples ont leurs problèmes et qu'ils ne sont pas parfaits mais j'en connais peu qui apprennent en une journée que leur petit-copain est marié et qu'il va devenir père. Peut être que certains font avec, d'autres non. » Et elle ne savait toujours pas où se caser ; plus elle parlait plus elle se demandait si tout ce qu'elle disait avait un sens. A chercher un sens partout elle en devenait légèrement parano' et au lieu d'y voir plus clair elle se perdait dans ses pensées. Prenant le premier objet qu'elle trouva sur le meuble de la salle de bain, une babiole censée représenter un personnage. Lequel elle n'en avait aucune idée tout ce qu'elle savait c'était que ce truc était moche, donc elle n'eut aucun remords de l'agiter dans tous les sens, le retourner, et recommencer.

Retournant sur le bord de la baignoire elle se pencha vers le robinet et coupa l'eau, la facture d'eau ne serait pas pour elle alors. Fronçant les sourcils en s'apprêtant à prêter l'oreille à ce que Drew lui dirait, en voyant ses yeux chercher un quelconque réconfort. Et la neutralité du ton qu'il prenait plus les mots se suivaient, plus la peluche babiole tournoyait de moins en moins entre ses mains. Edward elle ne le connaissait pas vraiment, juste un « salut ça va ? » échangé sans plus. Donc l'histoire de leur adolescence qui impliquait la vie de quelqu'un aussi ne la surprit à peine. Ce genre de secrets on doit le garder à vie rien que pour soi, sinon ça brise une amitié. Et la jeune femme ne s'en fichait pas, mais il venait juste de révéler ça pour soulager sa conscience. Inconsciemment elle se demanda si il ne lui disait pas ça seulement pour qu'elle le voie différemment, ou pire qu'elle se montre plus indulgente avec lui. Drew partait d'une bonne intention devenir honnête, mais ce genre de révélations la mettait plus mal à l'aise qu'annoncer une tromperie. Un peu normal même si un détail la titilla : « Ça s'est passé où ? » Gardant le reste de ses question bien enfouies dans un endroit de sa tête, elle évita de se replonger 6 ans en arrière quand elle se trouvait dans la position de famille de victime tuée par des chauffards. Soit vraiment le destin s'acharnait sur elle, mais ce n'était pas possible des victimes de la route y en a toutes les années, partout. Donc à moins d'un gros concours de circonstances ça ne pouvait pas ce qu'elle pensa. D'ailleurs pourquoi elle se mise à penser à ça ? C'était débile... Son cousin avait perdu la vie y a bien des années mais cette partie de sa vie là elle ne s'en souvenait que par morceaux, après le décès de sa mère elle « supprimait » tout ce qui ne lui plaisait plus. Alors quand on lui disait ça c'est vraiment passé Fleur répétait que non, que l'on pouvait toujours imaginer que rien n'avait eu lieu.

« Ce n'est pas à moi de te pardonner... Je crois que ça aurait plus approprié de voir sa famille sans forcément vous présenter comme les coupables. » Si elle savait... « Si Edward sait que je suis au courant ça ira mal pour vous non ? Je suppose que c'est le genre de trucs dont tu jures tenir ta langue et emporter ce secret dans ta tombe et tout le blablabla... » Pointe d'ironie dans la fin de sa phrase, si cela pouvait le rassurer il n'ira pas les balancer à la police elle n'en voyait pas l'utilité. Ce qui la désolait était le fait que cette famille soit en deuil et qu'elle n'ait jamais pu trouver les coupables. La seule pointe positive fut le « je t'aime Fleur » glissé comme un murmure. Pour un début l'effort est à souligner, et la confusion qui s'installait triplait de volume. Fronçant le nez, elle le laissa s'asseoir à côté d'elle, appréciant de voir leur doigts se chercher.
Si elle s'écoutait elle serait déjà passée à autre chose, lui tournant le dos et ne cherchant à ne plus jamais établir de contacts avec lui. Elle le laisserait reprendre sa vie remplie de conquêtes et elle replongerait dans les cours, sauf que cette vision aussi éphémère soit-elle en se dessinant sous les yeux lui brisa le cœur elle ne se voyait pas ne plus être avec lui même pour du court terme. « J'ai pas envie qu'on aille trop vite... Je veux dire qu'il serait préférable qu'on prenne bien le temps, ça te permettra de régler tes soucis. On est ensemble hein ? Je suis pas du tout en train de te proposer une relation libre ou quoi que ce soit juste qu'on n'hésite pas à freiner si ça va trop vite. » Mieux qu'une séparation non ? Elle ne pouvait pas se faire à l'idée de devoir rompre, son ex avait osé rompre depuis s'en devenait une frayeur. Le truc à pas faire, mais à ne pas subir non plus. Esquissant un sourire qui se voulait sincère, elle déposa sa tête sur son épaule tout en gardant un semblant d'équilibre pour ne pas tomber en arrière, éternuant elle lâcha un petit rire. Non Fleur n'était pas encore célibataire et donc monsieur Mcfendders n'aurait pas à draguer encore, qu'il voit le bon côté des choses avoir Fleur rien que pour lui c'est un privilège.