Assise à son bureau, Elzbieta tentait d’écrire un petit truc. Au moins une page pour son bouquin, mais rien ne lui venait en esprit. L’inspiration n’était pas de partie pour cette soirée-là. Ou alors la fatigue prenait beaucoup trop de place, pour laisser notre jeune femme réfléchir et écrire. Il était déjà minuit passé, et Elz n’était toujours pas couchée, bel et bien éveillée, têtue et voulant à tout prix écrire quelque chose. Bien sur, elle-même sait qu’il ne faut jamais s’obliger à écrire, car après ça donne vraiment pas du joli-joli, mais elle avait envie d’écrire, au péril de se coucher encore plus tard que de d’habitude. Elle pouvait se le permettre, elle était maintenant en vacances, donc le lendemain elle pourrait faire une grasse matinée comme elle les aime, donc ce qui voulait dire, qu’elle se lèverait surement vers les quinze heures de l’après midi. Pour elle, c’est ça le pied, de se coucher tard, très tard pour ensuite se lever aussi tard. Et ne rien faire de son après midi, et recommencer ainsi pendant des jours. C’est ainsi qu’elle était lorsqu’elle était jeune, revenir en enfance fait toujours du bien. Alors qu’elle regardait par la fenêtre de sa chambre, cherchant de l’inspiration au plus profond d’elle, elle fut « réveillée » par un vibreur, c’était son téléphone portable.

C’était son très cher ami : Joe Miller. Un des deux jumeaux qui étaient sur le campus, donc à l’université. Très beau garçon, « beau gosse » comme on pourrait le dire aussi, ce jeune Joe était parfaitement le type de ses rêves les plus torrides, autant dire la vérité directement. Malheureusement, elle ne l’avait pas encore vu torse nu, ou autre. Mais ça ne serait tardé, enfin c’est ce qu’elle espérait. S’il ne serait pas venu vers elle, elle ne l’aurait jamais connu, et il serait resté un fantasme parmi tant d’autres. Mais, entre les deux c’était bien plus qu’une amitié, c’était de l’attirance. Ils se cherchent, mais sans passer à l’acte, rien ne s’est encore passé entre les deux. Elz sait très bien qu’il est en couple, elle avait voulut donc arrêter de le voir, c’était lui qui avait insisté qu’ils continuent à se voir. Elle ne pouvait donc refuser. Sortant de ses pensées, elle se décida à lire le message que lui avait envoyé ce Miller. Que pouvait-il lui vouloir à cette heure-là ? Lisant le message, un sourire apparut : il lui demandait de le rejoindre dans sa chambre. Rajoutant qu’il s’ennuyait et qu’il n’arrivait pas à dormir, voulant de la compagnie. Il espérait aussi qu’elle ne dorme pas encore. Elle décida de ne rien répondre, le laissant croire qu’elle ne viendrait pas.

Elle laissa tomber sa page d’écriture, et se prépara un peu. Ne pas en faire trop non plus, ce n’était qu’une petite soirée qu’il lui demandait. Mais à tous les coups, ils allaient encore se chercher, dire tout ce qu’ils pensent l’un de l’autre. On va dire que chacun fait en sorte que l’autre craque en premier. Pour le moment, les deux sont bien tenaces et aucun n’envisage de céder à la tentation qui est bien présente et forte entre ces deux jeunes étudiants. Tout d’abord, Elzbieta n’a pas envie qu’il trompe sa copine pour elle, de plus, elle aime trop ce jeu qui s’est installé entre eux. S’il arrivait que l’un des deux ne puisse plus résister, tout le charme de leur relation s’évaporera. Une envie, un désir, la tentation était à l’apogée, mais les deux étaient bien forts pour réussir à rester comme ils le sont. Beaucoup de jeunes auraient déjà succombé à la tentation.

Dix minutes plus tard, elle sortit de sa chambre, la ferma à clefs, et alla en direction de la résidence des DELTA, car oui ce jeune fantasme faisait partit de cette confrérie, on comprend alors un peu mieux le comportement de Joe, ou alors l’envie qu’elle a d’avoir cette relation avec lui. Une ALPHA avec un DELTA, n’est-ce pas beau tout ça. Elle connaissait déjà le chemin, non pas pour y être déjà allée plusieurs fois, quoique si, elle l’a beaucoup retrouvé dans sa chambre, mais surtout, notre jeune femme aime beaucoup se promener sur le campus, à n’importe quel heure, alors elle en voit des choses, et elle commence à très bien connaitre les lieux. Avant même qu’ils se parlent, elle savait déjà où se situait son lieu à lui. Elle l’avait bien remarqué ce beau garçon, ce bel homme qui en fait chavirer plus d’une. Enfin arrivée, elle frappa à la porte, et entra, elle n’attendit même pas une quelconque réponse, elle s’en fichait. Il se trouvait sur son lit, à regarder le plafond. Quel galérien, même notre jolie ne s’était pas retrouvée à faire ça. Il tourna légèrement sa tête vers elle, et les deux se firent un sourire. Elle se jeta sur le lit, se retrouvant ainsi à côté de lui, couchée sur le dos, à regarder le plafond.

Même pas trois minutes défilèrent qu’elle s’ennuyait. Comment faisait-il pour rester ainsi pendant un long moment ? Elle comprenait alors pourquoi il avait fait appel à elle. Et elle était heureuse que ce soit à elle qu’il ait pensé. Après tout, elle avait quand même une place dans son cœur et dans son esprit. Si ce n’était que de l’attirance entre les deux, un jeu, il n’aurait pas pensé à elle, mais il l’avait fait, alors c’est qu’elle tenait une place tout de même, et ça lui faisait extrêmement plaisir. Comment ne pas l’être quand on remarque cela. Enfin, elle pouvait tout aussi bien se faire des histoires, et croire des choses totalement fausses, mais au moins, à ce moment-là, elle était heureuse, et c’était l’essentiel. Elle pensa même pendant une seconde comment cela se faisait-il qu’elle était ainsi avec lui, alors que ce n’est pas du tout son genre d’aller voir des hommes et de parler ainsi, comme elle le fait si bien avec mister J. Surement son charme qui faisait son effet sur elle, en tout cas ce charme avait un fort effet sur elle.

ELZBIETA __ Alors comme ça on s’ennuyait de moi ?

Appuyé contre sa fenêtre, le jeune homme ne pensait à rien. Il se contentait de laisser l'air frais pénétrer dans sa chambre, et, accessoirement, le rafraîchir, par une de ces chaudes soirées de Juillet. Il ne pensait à rien, dans le sens où rien ne pouvait, que ce soit le chagrin d'amour à l'envie de faire la fête, en passant par une fringale nocturne, gâcher ce moment de détente, chose rare depuis son arrivée chez les DELTA. Être là-bas était un boulot à plein-temps, mais qui allait chez les DELTA s'engageait à faire fantasmer les filles, et ça, cela nécessitait de l'investissement. Les minutes, puis les heures passèrent.

La petite brise fraîche commençait à tiédir face à la chaleur pesante associée à ce mois de Juillet. Et ça, Joe ne le supportait pas. Il était très sensible à la chaleur, et le moindre degrés en trop suffisait à gâcher sa journée, ou sa nuit, selon le moment. Il ferma sa fenêtre d'un coup, et alla se jeter sur son lit. Peut être que ça suffirait à dissiper cette ambiance trop chaude. Il tourna la tête vers le dépotoir qui lui servait de bureau, où son portable trônait fièrement à côté d'une pile de papiers, et où son iMac tentait désespérément de ne pas se noyer sous cette tonne de feuilles. Autant dire que la chambre n'était pas rangée à la façon d'un élève modèle. Mais cela importait peu à l'adolescent, du moment qu'il se sentait bien dedans, c'était le principal.

Après avoir réfléchi quelques minutes, il tendit le bras, et s'empara de son téléphone, manquant au passage la collision avec sa table de chevet, empêchée de justesse par son coude. Aie. Il hésita quelques minutes, et appuya sur la touche messagerie, avant de rester immobile. Le fera, le fera pas, le fera, le fera pas, le fera.. Il appuya sur la touche pour créer un nouveau SMS, et pianota sur son clavier.

« Je m'ennuie, ça te dit pas de venir dans ma chambre ? Je met ma main à couper que tu seras sûrement plus distrayante que mon plafond. Je suis désespéré, dépêches toi. XOXO. Joe. »

Une fois son portable balancé sur le fauteuil à côté de son lit, Joe enfonça sa tête dans son oreiller. Il venait de faire une bêtise. Une grosse. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il venait de montrer un signe de faiblesse, et ça, le destinataire du message ne manquerait pas de lui rappeler. Merde. Oh, et puis après tout, pour toutes les fois où c'est elle qui avait craqué, il pouvait bien s'autoriser un petit écart de temps à autre. Règle du jeu entre ces deux là, ne jamais, JAMAIS, baisser les armes. Sinon, le jeu deviendrait monotone, et l'attirance serait réduite au fantasme purement physique. Et ça, c'était franchement pas drôle.

Le temps s'écoulait lentement, quand sa porte s'ouvrit. Il garda les yeux fermés, histoire d'enquiquiner la visiteuse, qui s'allongeait à côté de lui, quand sa voix le sortit de son manège.

E L Z B I E T A - Alors comme ça on s'ennuyait de moi ?
J O E - Tu rigoles ? Je m'ennuyais tout court, surtout. Ça aurait très bien pu être une autre fille, Elz, rentres toi ça dans le crâne.

Devant la tête de la jeune fille, il étouffa un rire. Se redressant sur son coude, il écarta une mèche qui collait sur son visage, sûrement à cause d'une fine pellicule de sueur, dûe à la température.

J O E - Bref, je crève de chaud, je m'ennuie, et j'ai trop la flemme pour rejoindre les potes à une teuf, et encore plus pour draguer la première nana venue. T'as une idée ?

Il faut avouer qu’elle n’avait pas hésité sur le fait d’aller le rejoindre ou non. Elle n’arrivait pas à écrire une phrase, et elle n’avait rien à faire, ne voulant surtout pas aller se coucher. Passer une petite soirée, nuit et non dans le sens que vous pensez, ne lui ferait pas de mal. Elle s’était à peu près un peu plus habillé que ce qu’elle pouvait l’être, n’aillant qu’une nuisette sur elle. Sachant très bien que ça plairait à son ami, mais ça pourrait être pour plus tard, non pour ce soir. Elle s’était aussi un peu recoiffée, pour remettre aussi un léger coup de maquillage. Si elle arrivait chez Joe dans son état, il prendrait fuite, ne comptant pas la nuisette évidemment. Mais, elle avait les cheveux en bataille, avec des légers cernes, et la peau qui reflétait étrangement bien la fatigue qui montait en elle. Elle passa environ dix minutes dans sa salle de bain tout de même, en même temps elle se choisit de quoi se mettre, et opta à la fin pour un débardeur avec une quelconque mini jupe qui trainait dans son placard. Normalement, elle se faisait un peu plus belle et mignonne, mais là, elle avait la flemme, alors il la verrait sous une nuit de flemmarde mais aussi au naturel.

Une fois dans la chambre, elle s’installa tout de suite à ses côtés, dans la même position, pour voir ce qu’il endurait depuis tout à l’heure. Elle n’allait pas le plaindre, ce n’était pas un garçon qu’il fallait plaindre, il avait presque tout pour lui. Quoiqu’il fallait quand même le plaindre de s’ennuyer autant, de là à parler avec le plafond, il faut le faire quand même. Elle était heureuse d’être là pour lui maintenant, elle avait plus de conversation que ce bout de la pièce appelé le plafond, et puis, elle était plus attrayante, plus jolie, donc qui donnait plus envie de regarder. Trouvez une personne qui préfère faire la conversation avec un plafond qu’avec une fille au hasard. Elle avait dit quelque chose, pour commencer une quelconque conversation. Elle s’attendait à plusieurs réponses de sa part, ne sachant jamais ce qu’il était capable de dire. Il est vrai qu’il arrivait toujours à la surprendre en répondant comme elle ne l’aurait pas imaginé, et c’est ça qu’elle aimait aussi, qu’il la prenne au dépourvu et qu’elle ne sache donc plus quoi répondre. Généralement, ça aurait pu la mettre mal à l’aise, mais avec lui, tout était si différent.

JOE __ Tu rigoles ? Je m'ennuyais tout court, surtout. Ça aurait très bien pu être une autre fille, Elz, rentres toi ça dans le crâne.

Par exemple, elle ne s’attendait pas du tout à une réponse de cette sorte. D’où sa tête, oui, elle fit une tête étonnée, mais non déçue, car elle commençait à avoir l’habitude avec ce jeune homme qui aime s’amuser avec elle. A lui faire perdre ses espoirs d’un coup sec, c’est ce qu’on peut appeler « casser une personne », mais venant de Joe en direction d’Elz, c’était plutôt affectif et tout à fait normal. Il n’y avait aucun mal à se faire de ce point de vue-là. Il se mit alors à rire, ce qui aurait pu agacer Elzbieta, mais au contraire, un petit sourire apparut sur ses lèvres. Elle le regarda pendant un court instant, elle ne savait pas quoi répondre à ça. Rentrer dans son jeu, ou alors l’ignorer, ou encore faire la têtue et continuer sur la même voie. Tout était envisageable. Mais qu’est ce qui était le mieux pour ce soir ? Elle se posait la question, jusqu’au moment elle eut sa réponse à fournir.

ELZBIETA __ Désolée Joe, dans mon foutu crâne, il n’y a déjà que toi de présent, je ne peux rien y rajouter de plus.

Alors qu’elle lui avouait presque la vérité, elle jouait autant avec lui. C’est vrai qu’il était présent dans son esprit, mais pas au point de ne pas pouvoir penser à autre chose, ou encaisser autre chose dans son beau et grand cerveau. Elle lui fit un petit clin d’œil, il avait voulu jouer, comme à son habitude, et bien elle y était entrée dans son petit jeu. C’était partie pour un énième jeu DELTA&ALPHA, oui on va l’appeler ainsi ce petit jeu qui se trouve entre ces deux belles et jeunes personnes. Alors qu’il se tournait vers elle, en se redressant à l’aide de l’un de ses coudes, elle le fixait. Épiant tous ses moindres gestes. Avec lui, remarquer tous ses moindres faits et gestes étaient presque vital. Elle pouvait toujours trouver un truc à lancer contre lui. La chaleur était forte présente dans cette chambre, elle avait l’impression qu’il n’aérait pas, et elle n’aimait pas ça. Dans sa chambre à elle, la fenêtre était toujours ouverte. Elle ne put s’empêcher de se lever et d’aller ouvrir cette fenêtre, trop fermée à son goût. Elle prit un petit temps pour regarder l’horizon qui s’offrait à cette fenêtre-ci, de sa chambre elle n’avait pas le même paysage, elle en profitait donc.

JOE __ Bref, je crève de chaud, je m'ennuie, et j'ai trop la flemme pour rejoindre les potes à une teuf, et encore plus pour draguer la première nana venue. T'as une idée ?

De là où elle était, elle le regarda une fois de plus pour ensuite aller se poser de nouveau à ses côtés. Elle avait envie de rire, ne sachant même pas pourquoi exactement. Un fou rire était sur le point d’éclater chez la jeune fille, mais elle essayait de rester calme, et de répondre à ce jeune homme qui lui demandait si elle avait une idée. C’est bien lui qui l’avait demandé, non ? C’est à lui de trouver une idée. Else hallucinait, c’était vraiment un mec. Toujours à vouloir que ce soit les filles qui fassent tout. Elle soupira. La température dans la chambre se refroidissait déjà, et cela faisait du bien. Ce petit vent qui entrait et sortait à son aise. Il y a des fois où Elz aimerait être aussi libre que ce vent.

ELZBIETA __ Je rêve. Qu’est ce qu’il te prend pour ne pas vouloir aller à une soirée ? Je le savais que tu voulais moi, et rien que moi, ne le nie pas. M’enfin à tous les coups c’est ce que tu vas faire. Et c’est toi qui m’as demandé, à toi d’avoir une idée. La chaleur t’as tout ramolli ou quoi ?

La chaleur devenait insupportable, et Joe luttait de toute son âme pour ne pas avoir un accès de colère. Lorsque la température était trop haute à son goût, l'adolescent rentrait dans des colères noires, et il était parfois difficile de le calmer. Mais c'était sans compter sur la fille à la bouille de bébé.

E L Z B I E T A - Désolée Joe, dans mon foutu crâne, il n’y a déjà que toi de présent, je ne peux rien y rajouter de plus.

Ce genre de réponse ne nécessitait rien de la part de Joe, il se contenta de lui sourire. Un sourire qui voulait dire quelque chose comme "t'es incorrigible" ou "gâches pas ta salive, je le savais déjà", enfin le genre de sourire qui voulait tout dire. La jeune fille se leva, et alla ré-ouvrir la fenêtre, Joe faillit lui sauter dessus pour la remercier, mais ça aurait fait idiot. Surtout venant de lui. Après s'être plaint une énième fois sur cette foutue chaleur, et sur le fait qu'elle réduisait à néant tout ses plans pour sortir, Elzbieta se tourna vers lui. Elle le regardait avec un air ahuri.

E L Z B I E T A - Je rêve. Qu’est ce qu’il te prend pour ne pas vouloir aller à une soirée ? Je le savais que tu voulais moi, et rien que moi, ne le nie pas. M’enfin à tous les coups c’est ce que tu vas faire. Et c’est toi qui m’as demandé, à toi d’avoir une idée. La chaleur t’as tout ramolli ou quoi ?
J O E - J'aime pas quand il fait chaud, tu le sais bien. Ahah, t'as décidé de faire l'école du rire, Elz ? Non, parce qu'on croirait, là. J't'ai appelé parce que je m'ennuyais, et tu sais toujours me divertir, mais faut croire que là, la chaleur nous empêche de faire quoique ce soit, sinon, t'es consciente que ça aurait été avec un plaisir extrême que je me serai occupé de toi. Je vais prendre une douche, si ça continue, je vais mourir de chaud, et là, ça serait vraiment, mais vraiment, embêtant.

Joe se releva, et commença à se déshabiller devant son invitée. D'une personne extérieure, ça aurait été considéré comme une atteinte à la pudeur, mais entre Elzbieta et Joe, c'était d'une banalité à toute épreuve. Il plia lentement ses vêtements, avant de se raviser, et de les jeter négligemment dans le panier à linge sale. Il se retrouva donc vêtu uniquement d'un caleçon, face à l'adolescente, couchée sur son lit.

J O E - Pourquoi tu me regardes comme ça ?

La chaleur de Californie devenait de plus en plus insupportable, d’années en années. La Californie fait bien partie des lieux dans le monde où il fait le plus chaud en été. Nos habitants de San Francisco devraient avoir l’habitude, ce qui est le cas pour certain comme Elz, mais certaines personnes ne le supportaient pas, Joe fait partit de ses personnes-là. Un jeune qui habite en Californie mais qui n’aime pas la chaleur, et bien bravo on aura tout vu ici. Et face à cette chaleur, toutes personnes réagit comme ils sont, encore heureusement pour notre jeune femme, elle n’avait pas encore fait connaissance avec le Joe en colère à cause de la chaleur. Ce qui pourrait arriver dans la soirée, si la chaleur ne baissait pas un petit peu d’ici-là. Malgré le léger vent qui faisait son entrée, la température était toujours la même. C’est à peine, si le vent n’était pas chaud non plus. Alors qu’elle était habituée, elle avait tout de même envie de partir en vacances, et de se retrouver en Grèce, là où la chaleur est environ la même. Elle espérait quand même découvrir un nouveau climat et ne pas se sentir tout comme si elle se trouvait à SF.

Le sourire de Joe, notre jeune ALPHA le comprit très bien, et s’amusa même à l’interpréter de plusieurs façons. Toutes les façons qu’elle pouvait, et qui pouvait aller avec ce sourire-là. Il existe tellement de sourires sur terre, il faut savoir les lire après, et notre Elsa sait très bien le faire. Comprendre les sourires, les têtes, déchiffrer les sentiments des autres. Tout cela fait partit de ce qu’elle sait faire, et ça sert beaucoup. Pas tout le monde ne sait le faire, mais notre blonde sait le faire, et elle en est fière, malgré le fait qu’elle ne le dise pas. Préférant garder ça pour elle. Ainsi, elle peut lire sur les gens sans qu’ils le sachent, ça l’amuse. Par contre, ça ne veut pas dire qu’elle peut lire ce que pensent ces personnes. C’est une toute autre histoire. Nous sommes dans la vie réelle, n’allons pas dans le surnaturel. Notre Elz est une fille tout à fait normale qui est juste logique et intelligente. Il faut ces deux caractères pour pouvoir faire ce qu’elle fait. Ce que lui dit Joe surprit Elz, c’est vrai. Elle n’aurait jamais cru qu’il ne voudrait pas aller à une soirée, ou aller draguer une quelconque fille. C’était dans la nature de ce jeune Miller. Comme quoi, la chaleur peut presque le changer en quelques instants.

JOE __ Je n’aime pas quand il fait chaud, tu le sais bien. Ahah, t'as décidé de faire l'école du rire, Elz ? Non, parce qu'on croirait, là. J't'ai appelé parce que je m'ennuyais, et tu sais toujours me divertir, mais faut croire que là, la chaleur nous empêche de faire quoique ce soit, sinon, t'es consciente que ça aurait été avec un plaisir extrême que je me serai occupé de toi. Je vais prendre une douche, si ça continue, je vais mourir de chaud, et là, ça serait vraiment, mais vraiment, embêtant.

C’est là qu’elle trouve que ça devient de plus en plus intéressant. Elle l’écoutait avec grande intention, et à chaque mot de plus prononcés, elle souriait de plus en plus. Mais alors, lorsqu’il lui parla de douche, tout un écoulement d’images, d’envie, d’idées passèrent dans son esprit. Non, elle n’est pas du tout accro ou autre à ce Joe, tout simplement attirée. Et comme toute fille, lorsqu’un homme comme lui, parle de ce genre d’activité, elle pense à des tonnes de choses. C’est tout à fait naturel pour une fille dans son genre.

ELZBIETA __ Je ne savais pas quoi faire cet été, alors oui je me suis inscrite à des cours de rire, mais apparemment mon professeur n’est pas assez bon pour toi. Ah, mais si tu veux seulement de la distraction venant de moi, je peux, fallait juste le dire mon Joe. Que ce soit toi ou moi qui s’occupons de l’autre, j’aime les deux cas, mais un petit faible quand c’est toi qui t’occupes de moi. Très embêtant même, que ce soit pour moi, ou encore ta petite amie hein ?

Reste à savoir pourquoi, mais Elz aime toujours mettre Shabella dans une de leur conversation, et à chaque fois voir la réaction de Joe. C’est aussi un moyen de lui montrer qu’elle est bien consciente qu’il est déjà pris, qu’elle sait que pour lui c’est un jeu plus dangereux que pour elle, qui n’a personne dans sa vie, donc elle peut faire tout ce qu’elle veut, sans que personne ne soit derrière. Cette idée, lui plaisait aussi. Le fait que l’un des deux soit prit, et qu’il est les mains plus liés. Et qu’elle soit la personne totalement libre comme le vent.

JOE __ Pourquoi tu me regardes comme ça ?

Avait-elle vraiment besoin de lui dire pourquoi ? Oui. A tous les coups, il savait le pourquoi du comment, mais voulait l’entendre de la bouche d’Elz. Rien que pour sa fièreté, et pour le fait d’entendre ce qu’il sait déjà sur lui, et son corps. Elle était totalement subjuguée par cette beauté, ce corps, que ces yeux ne pouvaient le quitter. Couchée sur le lit, bien installée, elle le matait, c’est exactement ce qu’elle faisait. Ce qui n’était pas pour déplaire le jeune homme, sinon il ne se serait pas déshabillé devant elle avec autant de rapidité et de facilité. Ce n’était pas la première fois, mais aux yeux de notre blonde, ça l’était. A chaque fois qu’il se retrouvait dans cette tenue en face d’elle, elle avait l’impression que quelque chose avait changée, quelque chose qui le rendait encore plus « hot and sex ». Maintenant, elle n’avait qu’une envie : le voir sous la douche, avec l’eau dégoulinant sur ce corps de dieu Grec. Assez rêvé, elle revint à la réalité, mais c’était bien ça la réalité. Elle ne savait quoi lui répondre, une fois de plus. Ses yeux parsemaient tout son corps, avec envie.

ELZBIETA __ Je me demandais juste si je pouvais te rejoindre dans la douche. Tu me comprends, avoir un homme comme toi en face de moi, dans cette tenue, je ne peux qu’essayer de tenter d’avoir un petit moment rien qu’avec toi.

Appuyé contre sa fenêtre, le jeune homme contemplait sa visiteuse nocturne, étendue de tout son long sur son lit. Dans un esprit d'adolescent pré-pubère, un tas d'images, toutes plus dégoutantes les unes que les autres, auraient jaillies en masse. Dans l'esprit de Joe, tout était une question de stratégie. Bien sûr que la voir étendue de cette façon, la proie offerte au prédateur, ça lui donnait des idées qui n'étaient pas forcément très catholiques, mais c'était normal, après tout. C'était un homme. Néanmoins, la stratégie l'emportait sur le désir. Si il arrivait que l'un des deux baisse les armes, cela serait fatal à l'autre, et réciproquement. Leur jeu était basé sur la résistance, s'il s'avérait que l'un ou l'autre ne résiste plus, le jeu n'avait plus lieu d'être. Plongé dans ses réflexions, une voix le sortit de sa torpeur :

E L Z B I E T A - Je ne savais pas quoi faire cet été, alors oui je me suis inscrite à des cours de rire, mais apparemment mon professeur n’est pas assez bon pour toi. Ah, mais si tu veux seulement de la distraction venant de moi, je peux, fallait juste le dire mon Joe. Que ce soit toi ou moi qui s’occupons de l’autre, j’aime les deux cas, mais un petit faible quand c’est toi qui t’occupes de moi. Très embêtant même, que ce soit pour moi, ou encore ta petite amie hein ?

J O E – Rappelles moi d'aller le voir, et de lui dire qu'il est merdique, dans ce domaine. Même Anton arriverait plus à me faire rire que toi. Tu sais, Elz, ce sont les femmes qui s'occupent des hommes, depuis la nuit des temps. Et ce n'est certainement pas parce que mademoiselle l'a décidé, que ça va changer de sitôt. Si je meurs, en effet, ça risque d'être embêtant, Shabela se retrouvera veuve, mince, moi qui avait prévu de lui passer la bague au doigt.

Son interlocutrice adorait faire ça. Depuis que le jeu avait commencé, Joe avait remarqué qu'elle prenait un malin plaisir à lui rappeler que lui était en couple, elle, non. Par conséquent, c'est elle qui avait l'avantage, donc le pouvoir. Mais Joe ne l'entendait pas de cette oreille, et il aurait préféré mourir que de l'admettre. Les hommes et leur fierté.

Il l'interrogea sur le fait qu'elle le regardait fixement depuis tout à l'heure. Non, il n'était pas complexé, juste intéressé. Ce n'était pas la première fois qu'il se déshabillait devant elle, mais il avait remarqué, qu'à chaque fois, elle était toujours aussi captivée par son corps, comme si elle était à la recherche du moindre petit changement, même le plus minime.

E L Z B I E T A - Je me demandais juste si je pouvais te rejoindre dans la douche. Tu me comprends, avoir un homme comme toi en face de moi, dans cette tenue, je ne peux qu’essayer de tenter d’avoir un petit moment rien qu’avec toi.

Joe éclata de rire, face à cette réponse. Le côté direct d'Elzbieta lui avait toujours plu, et ça la démarquait des filles qui préféraient jouer dans la minauderie. Se rapprochant du lit, Joe s'appuya contre son mur et rapprocha son visage du sien, avant d'ajouter d'une voix suave :

J O E – Puisque tu y tiens tiens, tu n'as qu'à venir avec moi. J'te frotterais le dos pour me faire pardonner..

Sur le lit, elle prenait ses aises, faisant comme si elle était chez elle. En même temps, elle se sentait tout comme. Chez Joe, ça en deviendrait bientôt sa chambre si ça continuait. Car oui, ils se retrouvaient très souvent à cet endroit là. Les deux ne se cachaient pas, ils pouvaient très bien se voir en dehors, mais c’était avec préférence qu’ils préféraient se voir à l’écart des regards des autres étudiants. Tout comme s’ils vivaient une relation interdite. Ce qui pouvait être quand même le cas, qu’est ce que serait la réaction de sa copine si elle les retrouvait ensemble, et apprenait qu’est ce qu’il se passait entre les deux ? En fin de compte, sans qu’ils ne se rendent compte, ils se cachaient un peu. Ce qui ne veut pas dire, que si par hasard ils se voyaient en dehors ils ne se salueraient ou autre, mais le jeu n’avait pas lieu d’être. Ils restaient sur leur garde. Si notre jeune fille voulait vraiment faire capoter le couple Joe/Shabella, elle aurait déjà essayé depuis longtemps. En se montrant plus souvent avec Joe, et en jouant avec lui en pleine journée, en pleine université. Mais elle se tenait. Le fait qu’ils se « cachent » en devenait encore plus intéressant, et dangereux.

JOE __ Rappelles moi d'aller le voir, et de lui dire qu'il est merdique, dans ce domaine. Même Anton arriverait plus à me faire rire que toi. Tu sais, Elz, ce sont les femmes qui s'occupent des hommes, depuis la nuit des temps. Et ce n'est certainement pas parce que mademoiselle l'a décidé, que ça va changer de sitôt. Si je meurs, en effet, ça risque d'être embêtant, Shabela se retrouvera veuve, mince, moi qui avait prévu de lui passer la bague au doigt.

A cette discussion, notre jeune fille commença à rire. Elle était nulle en ce qui concernait l’humour, quant à lui qui ne voulait même pas la faire rire, il y arrivait. C’était plutôt de la moquerie, ce qu’il disait, elle trouvait ça stupide, même un peu con. Mais c’était tout à fais Joe, et c’est ce qu’elle aimait chez lui. Chez chaque personne il y a quelque chose que tout le monde aime en particulier. Chez lui, elle aimait « parler » avec, et bien sur elle aimait sa tête d’ange, et son corps. Comme ça, il comptait la demander en mariage ? Était-ce juste une blague ou la vérité ? Elle n’en savait rien, mais voulait en savoir plus.

ELZBIETA __ Tout le monde n’a pas ton humour Joe. Et bien je ne suis pas d’accord, pour moi ça restera les hommes qui s’occupent des femmes, et si mon homme ne veut pas et bien qu’il aille se faire voir, hein. Après je ne dis pas que je ne le remercierais pas en lui faisant un petit quelque chose, mais je reste sur ce que je pense. A quand le mariage ? Que j’essaie de te garder en vie jusqu’au jour j.

C’est par la suite de ça, qu’il se déshabilla sans tabou devant elle, gardant quand même son sous vêtements, qu’il enlèvera surement dans sa salle de bain. Mais pour l’instant, il restait, là, devant elle, alors elle en profitait pour se rincer encore une fois de plus l’œil. Elle avait touché, pour se dire que ce n’était pas un rêve, même si au fond, elle le sait très bien que c’est bel et bien la réalité. Mais il semblait si peu réel, c’était tellement parfait. Chaque coin de peau, de muscle. Il était sculpté comme ces statues de dieu grec qu’on voit au quatre coin du monde. Elle se demanda un court instant s’il avait donc aussi un petit engin comme ces anciens hommes. Espérant que ce ne soit pas le cas.

JOE __ Puisque tu y tiens, tu n'as qu'à venir avec moi. J'te frotterais le dos pour me faire pardonner...

Il est vrai que sur ce coup-là elle avait été plutôt bien directe. En même temps, il n’y avait pas eu milles réponses qu’elle aurait pu lui faire. Elle lui avait dit la vérité, quoiqu’elle aurait pu rajouter quelques détails plus croustillants, mais elle s’était abstenue. Alors qu’elle pensait qu’il l’enverrait bouler, en lui disant « non », elle fut étonnée de voir qu’il pouvait être d’accord. C’était bien trop facile, il cachait autre chose derrière, il n’avait pas pu accepter aussi facilement. Elle le regarda alors d’un drôle d’air, essayant de savoir ce qu’il mijotait derrière. Du coup, elle ne savait plus quoi faire avec lui, y aller, ou ne pas y aller. Le laisser seul, ou lui tenir compagnie. Accepter qu’il se fasse pardonner, ou non. C’est alors qu’elle eut une petite idée, il avait voulu jouer, et bien elle allait aussi jouer avec lui. Il avait peut-être voulu être gentil en lui proposant une douche en sa compagnie, mais elle n’était pas aussi facile.

ELZBIETA __ En fin de compte, je te laisse y aller tout seul. Prends tout ton temps mon beau. Je serais là à t’attendre.

Avec un grand sourire, elle l’incita à aller prendre sa douche, ce qu’il fit quelques secondes après. Alors, elle se leva d’un bond, ouvrit son placard, ses tiroirs. Ça allait, il n’avait pas énormément de vêtements, elle pouvait tout prendre avec elle, et c’est ce qu’elle fit. Oui, elle avait décidé de lui jouer un mauvais tour. Elle posa tout sur le lit, pour ensuite entrer discrètement dans la salle de bain, et prendre la serviette plus le boxer qui trainait par terre. Elle sortit en vitesse, et prit tout ses bras, pour sortir complètement de la chambre et aller dans la sienne. Elle courrait, on ne sait jamais s’il finissait sa douche plus tôt et qu’il se rende compte du tour qu’elle lui avait joué. Enfin dans sa chambre, elle posa tout sur son lit, le sien, et se coucha. Prit son téléphone, au cas où il décidait de lui envoyer un message. Le connaissant, il serait tout aussi capable de venir dans sa chambre. Heureusement pour lui, il était tard, et c’était les vacances, alors il n’y avait pas énormément de monde. Ce n’est pas comme si elle faisait ça en plein jour de semaine. Elle l’attendait, et souriait.

La tête d'Elzbieta changea d'un coup, quand le Delta lui proposa de venir dans la douche avec lui. Elle se doutait que sa proposition n'était pas si anodine que ça, et elle avait compris qu'elle se mettait en danger, si elle acceptait. Mais c'était un moyen comme un autre de prendre sa douche tout seul, et pour ça, Joe se félicitait intérieurement.


E L Z B I E T A - En fin de compte, je te laisse y aller tout seul. Prends tout ton temps mon beau. Je serais là à t’attendre.

J O E - J'ai pas confiance, qui sait, quand je sortirais, il y aura peut être une tonne de filles en chaleur, et ça virera à l'orgie.


Il entra dans la salle de bain, sous l'insistance de la jeune fille, balança la serviette qu'il avait autour de sa taille dans un coin, et entra sous la douche. Il alluma le jet d'eau chaude et resta quelques minutes sous le jet chaud, avant d'entendre une porte qui claque. La garce. Il se retourna, et vit qu'il manquait quelque chose. Sa servietta. Il hurla.


J O E - ELZBIETA STRAUTY TU VAS ME LE PAYEEEEEER !


Il sortit de la douche, en s'accrochant au mur, manquant de se vautrer sur le sol mouillé. Elle allait lui payer, ah ça, elle allait souffrir. Tout à coup, il eu un moment de lucidité, et se calma illico. Ce que la demoiselle ne savait pas, c'est qu'il n'avait pas une seule serviette, mais plusieurs. Il passa devant le miroir, sans manquer au passage d'admirer sa plastique. Il s'accrocha au mur une fois de plus pour ne pas tomber, et brandit fièrement une serviette.. rose. Sûrement à une de ses anciennes conquêtes. Mais ça ferait parfaitement l'affaire.

Il noua la serviette autour de sa taille, et sortit dans les couloirs. Il traversa la maison de sa confrérie dans cette tenue, souria en entendant les remarques de ses camarades, et les gloussements d'envie des filles. Lorsqu'il arriva dans la maison des Alpha, il marqua un temps de pause, lança un sourire à tout l'attroupement de filles qui s'était formé autour de lui, et hurla :


J O E – Ma chère Elz, j'espère que tu sais à quoi t'attendre, parce que là, ça va faire mal. Très, très, très mal.


Chuchotements admiratifs, et remplis de jalousie des demoiselles.

Alors qu’elle aurait très bien pu prendre une douche avec ce jeune homme, et en faire plus d’une jalouse, elle avait prit la sage décision de ne pas succomber à cette super occasion. Elle en aurait surement des biens mieux de propositions venant de Joe. Surtout depuis qu’elle avait eu cette farce en tête, farce qu’elle avait envie de faire connaitre à ce jeune DELTA. Pour rien au monde, elle laisserait cette chance lui glisser sous le nez. Elle pouvait le faire maintenant, et c’est ce qu’elle allait faire. A contrecœur, ça oui, elle lui dit qu’elle n’allait pas le rejoindre dans la douche, l’incitant à vite aller se refroidir, et en rajoutant qu’elle serait là à l’attendre, comme une sage fille pensa-t-elle. Alors à peine fut-il dans sa salle de bain, et enfin sous la douche, lorsqu’elle put entendre le jet d’eau de la douche, elle mit son plan en exécution. Pour le pauvre Joe, ça n’allait pas être une orgie qui allait l’attendre, mais plutôt : rien. C’est pour cette raison, qu’elle avait préféré ne rien répondre, de peur d’en dire de trop, et qu’il devine ce qu’elle manigançait derrière son dos. Elle se devait de faire vite, voilà pourquoi elle ne fit pas attention à la façon dont elle ferma la porte de la chambre, et alors qu’elle courrait, elle entendit

JOE __ ELZBIETA STRAUTY TU VAS ME LE PAYEEEEEER !

A ce hurlement, elle comprit qu’il venait de remarquer ce qu’elle avait fait, et ça la fit rire. Très fière de son coup. Elle avait même hâte de voir comment il allait lui faire payer ce qu’elle venait de faire. Une montée d’adrénaline se fit en elle. La soirée ne faisait alors que de commencer. Connaissant les deux, ça pourrait durer ainsi toute la nuit, ou alors ils se coucheraient à une heure pas possible. Mais, aucun des deux ne voudra baisser les bras, alors le jeu continuera jusqu’au moment où l’un décidera de stopper tout ça. Qui ça allait être pour ce soir ? Elzbieta était capable de rester éveillée toute la nuit s’il le fallait. En cet instant même, la pêche arriva, et la fatigue disparut. Elle s’imaginait alors, ce cher Joe, seul dans sa salle de bain. Et alors, même s’il avait une serviette de rechange, ça n’allait pas être le meilleur truc à se mettre pour aller la chercher, et c’est ça qu’elle aimait : qu’il se balade dans l’université dans une tenue assez … tentante.

Alors qu’elle était dans sa chambre, avec les affaires de son ami, elle regarda à la fenêtre, attendant que Joe fasse son entrée, ou fasse comprendre qu’il était là. C’était la première fois qu’elle faisait un tel coup à une personne, et ça lui plaisait. Bien sur, elle ne le ferait plus, mais c’était tellement tentant avec lui. Puis, elle savait qu’il ne lui en voudrait pas plus que ça. Après tout, ce sont Joe et Elzbieta. Ils peuvent très bien jouer au jeu très connu « au chat et à la souris », mais ils peuvent très bien aussi essayer d’énerver l’autre, en faisant des tonnes de choses inimaginables. Jusqu’au jour, où une personne mettra fin à tout ça, ce qui n’était pas prêt d’arriver. Il y en a toujours un qui veut se venger. La vengeance fait aussi partie dans leur relation. D’ailleurs, ils en ont même oublié qui a commencé tout ça. Mais ça a du être Joe, et Elz qui la suivit bêtement, ce qui donne ça maintenant. Un Joe sur le campus avec comme seul « habit » une serviette rose, pendant qu’Elz se la coule douce dans sa chambre d’ALPHA.

JOE __ Ma chère Elz, j'espère que tu sais à quoi t'attendre, parce que là, ça va faire mal. Très, très, très mal.

C’est ce qu’elle entendit de sa chambre, et ça la fit bien rire. Elle ne savait pas du tout à quoi elle devait s’attendre, en même temps, elle pouvait s’attendre à tout avec lui. Et contrairement à ce qu’on peut penser, la peur n’était pas là. En aucun cas elle avait peur de ce qui pouvait lui arriver. Qu’est ce que pouvait être cette chose qui fait si mal ? Rien que le fait de ne pas savoir, ça lui donnait envie de continuer et de voir ce qui l’attendait. Pour le moment, elle n’avait rien à craindre, c’était plutôt à lui à se faire des craintes. Elle se décida à sortir de sa chambre, mais resta à la porte, et alors qu’elle le vit avec cette serviette rose au tour de sa taille, elle entra de nouveau dans sa chambre, et se laissa glisser contre sa porte. C’était vraiment trop marrant. De plus, avec toutes ses filles autour de lui, qui bavaient sur son corps. Ca ne pouvait être qu’hilarant, et dire que c’est grâce à elle tout ça. Elle sortit de nouveau, restant au seuil de la porte.

ELZBIETA __ Très masculin comme serviette mon chou. Plus viril tu meurs. Tu me veux quoi ?

Elle alla prendre la serviette du jeune homme, plus le sous vêtement qu’elle avait ramassé, pour ensuite revenir à la porte, et les lui lancer dans les bras, tout en disant : « c’est ça que tu cherches ? Tu les avais oubliés la nuit dernière bébé. ». Maintenant, tout le monde les regardait, la plupart était des ALPHA. Comme bons ALPHA, ils n’étaient pas en soirée, ou autre. La majorité était déjà en train de dormir, mais à cause de tout ce spectacle, ils se retrouvaient tous autour d’eux. Pour le plus grand plaisir d’Elz, et aussi de Joe. Elle regardait tous ses camarades, leur souriait. Elle vit son ami Nelligan, qui la regardait. Leur regard se croisèrent, elle s’arrêta sur lui, mais une seconde après, elle revitn sur son autre ami : Joe. Un silence s’était imposé, notre jeune fille attendait une quelconque réaction, mais apparemment il voulait se faire désirer, et désirer sa future réaction qu’Eloz appréhendait avec beaucoup d’attente. Il avait intérêt à faire attention à ce qu’il faisait, chez les ALPHA on est très solidaire, ou alors s’il voulait faire quelque chose, qu’il le fasse dans la chambre, à l’écart de tous ces étudiants.