Isis étendit une serviette sur le sable chaud et enfila ses lunettes fumées. Elle s'appliqua à se remettre du gloss et à se recoiffer. Isis savait bien qu'elle n'avait plus besoin d'impressionner Oakley, mais préférait être toujours à son meilleur. Le matin même, elle avait soigneusement choisi son maillot et avait avait finalement opté pour un bikini sans bretelle bleu marine. La veille, le couple avait décidé de se rejoindre à une plage près de Santa Cruz à midi. La plage était à une heure et demi de San Francisco, mais en valait vraiment la peine. Jessie avait emmené Isis ici l'été précédent et Isis avait adoré. Elle avait fait le chemin en bus. Isis était parti tôt pour arriver en avance, car elle aimait marcher dans la ville de Santa Cruz. À midi moins vingt minutes, Isis avait rejoins la plage et s'était installée. Comme elle l'avait prévu, Oaley n'était pas encore là, car il détestait arriver en avance. Tout le contraire d'Isis qui arrivait toujours trop tôt. Isis s'appliqua de l'écran total et s'allongea sur la serviette. Elle sortit son livre du moment «Milles soleils splendides» qui racontait l'histoire d'une jeune fille qui avait été mariée à un homme de trente ans son ainé et qui se faisait maltraiter par ce dernier. Un calquage presque parfait à propre histoire qu'elle tentait désespérément d'oublier, surtout que ces temps-ci, elle était presque heureuse. J'ai bien dit presque. Isis chassa ses idées noires et ferma son livre. Elle sortit un magazine qui l'aiderait probablement à lui sortir son passé de l'esprit. Si ce jour était le dernier... Isis avait besoin de profiter de la vie.

Isis tentait désespérément de penser à autre chose, mais son livre avait raviver les images qu'elle luttait chaque jour pour les effacer. Heureusement, Isis vit ses idées noires disparaître lorsque qu'elle aperçut Dimitri qui accourait vers elle. C'était ça qui avait plu en premier à Isis, le fait que la simple vue de Dimitri la faisait oublier ses raisons de ne pas être heureuse. Dimitri se glissa à ses côtés et Isis se blottit contre lui, rassurée par sa présence. Dimitri se colla sur elle et lui dit: «Tu sais que tu es sexy. Comment tu vas mon amour ?». En disant cela, il déposa un doux baiser sur ses lèvres.
- Toi, tu es bien plus sexy, dit Isis en riant. Évidemment que je vais bien... Maintenant que tu es là.
Isis devenait très quétaine lorsqu'elle était en amour, ça il faut se l'avouer. Mais pourtant c'était vrai. Maintenant qu'il était à ses côtés, elle se sentait nettement mieux. Isis lui demanda : «Et toi Dimichou, tu vas bien ?». Isis adorait l'appeler comme ça. Elle aurait détesté ce surnom du temps qu'elle était célibataire, mais maintenant la jeune femme trouvait ça mignon. à son tour, elle l'embrassa, avec un peu plus de fougue qu'il ne l'avait fait. Isis se reétendit en replaçant ses lunettes soleil. Toujours blotti contre son amoureux, elle contempla le ciel laissant son esprit vagabonder en attendait une réponse de son chéri. Elle se tourna vers Dimitri en lui souriant, ah comme elle adorait être en sa compagnie.

Ah, comme Dimitri sentait bon ! Isis fourra son nez dans le cou de son amoureux. Dimitri parcourut le corps d'Isis avec ses mains avec tendresse et délicatesse. Isis adorait la sensation. Puis il commença à donner de petits baisers partout sur son corps. D'abord dans son cou, puis il descendit jusqu'à sa poitrine, à la limite de son maillot. La plage était bondée après tout. Puis, il recommença sur son ventre. Ses doux bisous la faisaient frissonner de plaisir et lorsqu'il parcourra son ventre avec ses mains, le plaisir fut plus fort. Dimitri faisait souvent ça, mais c'était toujours aussi bon. Isis regarda Dimitri dans les yeux et vit, par son expression, qu'il se retenait grandement. Évidemment, la plage était remplie d'enfants et de leurs parents. Mais quand même, c’était irrésistiblement tentant.
- Je suis fou de toi, dit Dimitri en embrassant Isis de plus belle,
Je vais très bien aussi depuis que tu es la. Je t'aime tellement.
Isis le regarda dans les yeux et perçut que ses paroles était sincère, que ces trois petits mots, pourtant si important, n’étaient pas envoyé comme ça pour lui faire plaisir. Elle se dit que peut-être ce pouvait même être le bon. Mais après tout, c’était ce qu’elle avait penser de Dorofeï. Non ! Elle n’avait pas le droit d’être si pessimiste et aussi pas le droit de penser à Dorofeï qui lui avait briser le cœur. Dimitri lui fit part de son envie. Elle aussi avait envie de Dimitri, de son corps et de tout son être. Voilà des pensées bien plus réjouissantes. Isis se rappela qu’elle ferait bien de répondre à son JE T’AIME d’une façon convenable. En serait-elle capable ?
- Je.. Je, je… Je, balbutia Isis, Arg ! Je suis désolé Dimitri, j’en suis incapable.
Depuis sa rupture avec Dorofeï, prononcer ces trois mots lui étaient impossibles. À part bien sûr pour une amie, là ou ça ne voulait rien dire. «Je t’aime Strella.» «Mais non, je t’aime Jess.» Alors pourquoi pas à Dimitri ? Avec l’expression de Dimitri, Isis ne sut dire si ça le blessait ou s’il comprenait.

La mine de Dimitri se renfrogna, il paraissait déçu. Après quelques instants, elle redevint souriante et compréhensive.
- Ne t’en fais pas bébé. Je ne doute pas de ton amour pour autant.
Dimitri glissa sa main dans les cheveux d'Isis. Malgré la douceur de son geste et son sourire, Isis demeura sérieuse, le regard pleins de remords. Elle aimerait tant y arriver, mais c'était au-dessus de ses forces. De toute manière, elle n'y croyait même plus à cette phrase. Tous ses hommes qui lui susurraient ces mots à l'oreille puis la jetaient sans aucun scrupules avaient contribué à enlever le sens de ce mot. Bien sûr, Isis se gardait bien de confier cela à Dimitri. Elle lui servait plutôt chaque fois la même excuse bidon.
- J’aimerais bien par contre comprendre mieux pourquoi tu es incapable de me le dire. Pourtant ce n’est pas dur à dire. Je t’aime mon bébé
, dit-il en plongeant son regard dans celui de sa blonde.
Isis savait qu'il cherchait réellement à comprendre, mais elle avait trop honte de son passé pour le lui raconter.
- Désolé, mais ça bloque lorsqu'il vient temps de le dire. C'est peut-être mon cerveau qui fonctionne bizarrement...
Isis rit nerveusement dans l'espoir de détendre l'atmosphère. Avec un peu de chance, il changerait de sujet. En le regardant, Isis n'arrivait pas à savoir s'il savait que sa difficulté à dire JE T'AIME venait d'une blessure profonde. Elle reposa sa tête sur la serviette comme pour mettre fin à la discussion. Pour cette fois, Isis fut chanceuse, car Dimitri commença à caresser sa poitrine, se fichant bien des gens autour. Il alla même jusqu'à mettre ses mains à l'intérieur de son maillot en déposant des baisers tout partout. Isis gloussa et roula sur Dimitri. Elle aussi se fichait tout à coup de ce que pensaient les autres. Elle embrassa Dimitri sur les lèvres, d'Abord doucement, et puis passionnément. Elle releva la tête et s'exclama en riant : « Tu est un vilain, vilain garçon... »