« AND THEN A HERO COMES ALONG, WITH THE STRENGTH TO CARRY ON »

Dé-gou-tant. Du Mariah Carey en guise de réveille-matin. Il fallait que cette chanson lui entre dans la tête. Il devait la chanter, durant ses classes. Vive le programme de musique. Il avait beau passer des heures à la chanter dans son mini-salon, rien. Elle ne voulait pas entrer dans son répertoire. Cette chanson ne lui collait tout simplement pas. Il allait demander de changer, même s'il savait déjà qu'il hériterais de « my heart will go on » de Céline Dion. Au moins, il la sentait mieux, bien qu'elle ne cadrait pas trop non plus dans son répertoire. Il appuyait sur le bouton d'arrêt du réveil et s'étira. Il essaya prendre une grande respiration mais... Non. Eh merde. Il devait avoir attraper le rhume. Oh, un rhume... il pourrait peut-être passer la chanson émotionnelle et totalement féminine avec cela. Il se leva péniblement, en cherchant à tâtons un mouchoir sur sa table de chevet. Il ouvrit tranquillement les yeux, en prenant le bout de papier tout doux. Il se moucha, bruyamment. Ouais, c'était un rhume, pas de doute. Il devrais acheter des oranges. Flûte, il n'avait jamais aimé les oranges. Il se rendit, tranquillement, dans sa mini-cuisine, où il fouilla dans son mini-frigo à la recherche d'une mini-bouteille de jus. Ingurgiter de la vitamine C, au plus vite. Il avala tout ce qu'il pu, avant de se retrouver seul dans sa salle de bain, prêt à se doucher. Hum, quel shampoing allait-il prendre? Le sien... Ou en voler à Maxence? Son mari avait tellement les plus beaux cheveux du monde et puis, c'était à lui de ne pas laisser trainer ses trucs chez Charlie. Il prit donc le shampoing de son mari & se doucha. Dieu qu'il aimait l'eau chaude. C'était comparable à un énorme câlin, et les câlins, il aimait beaucoup cela. Il sorti de sa petite salle de bain et s'habilla rapidement. Il n'avait pas envie de faire complexe; un simple jean troué – il ne pouvait tout simplement pas s'empêcher de faire des trous... ou d'acheter des pantalons déjà troués – un tee-shirt gris, avec comme imprimés des loups et ses bonnes vielles Dr martens. Il mit de fausses, mais énormes, lunettes sur son nez, prit son Iphone, son Ipod – toutes les applications qu'il avait sur son Iphone ne lui laissaient pas assez de place pour sa musique, des milliers de pistes, de toutes façon, il avait eu son ipod en cadeau – il prit aussi son briquet & ses cigarettes. Il avait l'air d'un chameau avec tout cela dans les poches. Mais il le fallait, il avait quand même des cours durant la soirée... et avait totalement oublier de faire sa composition, avec toutes ses répétitions de chanson de Mariah Carey. Oh merde. Il n'était pas du genre à pondre des chansons comme un beatles au temps de hello goodbye. Il essayait de faire des textes réfléchis et ça lui prenait souvent des heures. Il ferrait avec. Il allait composer dans un endroit calme, un texte correct. Il aurait son application « piano » pour s'aider à la musique, bien qui la ferait à son retour, à la guitare. Il était très bon pour faire des trucs à la guitare. En fait, c'était comme s'il était né avec ce truc dans les mains. Même chose pour le piano. Bon, il fallait dire qu'il avait commencer très tôt... et que sa mère l'endormait par des berceuses jouées sur le grand piano du salon, un beau piano à queue blanc, comme celui de John Lennon dans « imagine ». Bref, tout cela pour dire qu'il sorti de son petit chez lui, marchant vers les Annexes de l'université tel un jeune bohème. Il devait être onze heures. En marchant, Charlie réalisa qu'il n'avait pas encore manger et qu'il avait quelques courses à faire, du genre vitamines & sirop décongestionnant. Il chercha un moment un restaurant convenable sur le GPS de son Iphone – ouais, pratique ses applications – et dénicha finalement un petit resto végétarien tout prêt. Il s'y rendit et détesta. Non pas que c'était dégoutant, mais le service était incroyablement long. Il était – selon son Ipod – 12h36 lorsqu'il sortit. Il se dirigea alors vers la pharmacie, ou il passa un temps énorme à choisir son sirop, en envoyant des messages texte à son papa médecin pour s'assurer qu'il choisissait le meilleur rapport qualité-goût, le prix lui importait peu, il avait une maman & un mari plein au as qui ne le laisseraient pas agoniser sous la congestion nasale, de toute façon, les écarts de prix étaient minimes et il avait fait des économies folles en réduisant ses sorties d'une heure tout les vendredi. Il choisit finalement un sirop qui semblait pas mal, paya, mais encore là, le pharmacien prit son temps, lui donnant tout les conseils possible, même une brochure sur les drogues et leurs effets. Comme si Charlie ne les connaissaient pas. Comme s'il allait se servir de sirop décongestionnant aux cerises pour faire sécher de la petite marie dans son four. Il n'était pas du genre Junkie de sous sol. Et puis, le sirop pour enfant était bien meilleur au niveau du goût, et le sirop pour adultes sans saveur plus fort au niveau des effets. Bref, après avoir lancer un regard du genre je-n'ai-pas-besoin-de-celui-sur-les-ITS, il paya et parti. Flûte, il devrait écrire sur les oiseau et leur cuit-cuit s'il continuait à perdre autant de temps. Puis, un peu plus tard dans l'après midi qu'il l'aurait voulu, il arriva à ce que tout le monde appelait « l'espace détente » mais qu'il préférait appeler « le coin sans problème où je peux composer tranquillement » Oupsy. Il la vit, en cherchant un coin calme. Elle était assise en plein où il avait prévu s'asseoir. Ça faisait un bon moment qu'il ne l'avait pas vu. Depuis qu'il lui avait dit, en fait. Bon, il ne pouvait pas faire semblant de ne pas l'avoir vu, de toute façon, ils était techniquement encore ensemble. Eh merdeeeee. Il était tout mélangé dans sa petite tête. Il devait lui parler tout mettre au clair. Ça lui inspirait peut-être bien une belle chanson. Il s'approcha tranquillement, s'accroupit à côté de sa petite baballe et lui arracha un écouteur.

CHARLIE NOAH SILVER - Kimy. Ça fait vraiment longtemps. Je crois que... ben, il faudrait qu'on parle non? Je déteste dire ça, ça fait O, tu sais, O, Gros et moche, comme la lettre O.

Il tremblait. Il détestait la situation. Il avait fait fort, ce mettre dans de tels beaux draps.