Sujet: Une tempête se prépare, personne ne peut y éviter. [E&B] Dim 31 Jan - 18:49
Esthell & Benjamin & Sasha. "Deux coeurs purs pour celui d'un Homme. Lequel choisir?"
Un samedi matin, un samedi matin qu’on pouvait croire comme les autres. Il faisait beau et un peu plus chaud que les autres jours. A l’aéroport de Los Angeles, Sasha Donovan avait atterri de son petit séjour à Londres pour aller voir toute sa petite famille. Elle avait eu du mal à quitter son père, mais elle devait retourner à Berkeley pour rattraper les cours qu’elle avait loupés toute la semaine. Elle prit ses baguages et appela un taxi jaune. Elle devait absolument rentrer au plus vite pour ranger sa chambre. Le taxi la conduit au nord de la Californie, dans la ville de Berkeley, là où se trouvait l’université où elle étudiait. Enfin arrivée à Berkeley, la jeune fille paya le vieil homme du taxi et prit ses valises. Elle découvrit comme le premier jour la beauté de l’université, elle y resta pendant quelques secondes, mais elle devait se dépêcher. Mais pourquoi une telle précipitation? C’était une bonne question ça. La jeune Sasha n’avait qu’une hâte c’était d’aller se balader à la plage, un endroit solitaire et calme comme elle les aime. Elle aime le bruit des vagues qui claquent sur le sol comme pour se venger d’un fait grave. Elle aimait ce bruit qui ressemblait tellement à une mélodie. Une mélodie qu’on ne cesse d’écouter et qui nous endort aussitôt. En arrivant dans sa chambre, Sasha posa sa valise sur le sol. Elle se dirigea vers son placard et y déposa quelques affaires. Elle en profita pour se rafraichir un peu. Elle partit en direction de la salle de bain. Elle se déshabilla et entra dans la cabine de douche. Elle monta le robinet colorié de rouge et une buée se propagea tout autour d’elle. Elle se propagea sur les murs de la cabine de douche ainsi que sur le miroir qui donnait sur la fenêtre de la salle de bain qui était fermée. Elle enroula son corps fin et légèrement blanc. Ses longs cheveux tombaient en cascade dans son dos. Elle essaya avec une serviette le miroir qui ne renvoyait pas l’image de Sasha, elle chercha son jean et l’enfila ainsi qu’un petit polo blanc auquel elle mit par-dessus une petite veste noire. Elle brossa ses cheveux et les attacha avec un fin ruban noir. Elle mit à ses oreilles des créoles et elle se brossa les dents avant de partir à une vitesse rapide. Elle prit son sac et se dirigea d’un pas pressée et gaie vers la plage. En arrivant devant celle-ci, Sasha eut un grand sourire qui se dessina sur ses fines lèvres rosées. Elle s’avança vers la mer. L’eau était agitée, la mer était en colère. Personne n’aurait pu se baigner. La mer semblait déchainer une telle haine, une haine qui allait arriver plus vite que prévu dans les minutes qui suivaient. Sasha fronça les sourcils et se baissa pour toucher de ses doigts fins l’eau glacée qui couraient sur le sable pour la rejoindre. Elle eut un petit sourire mais frissonna quand son corps rentra en contact avec la température de l’eau. Elle était gelée. Elle fit une petite grimace et se redressa. Elle se retourna et un vent léger mais froid parcourra le corps de cette jeune femme. Elle frissonna de plus belle, se demandant ce qu’on pouvait bien lui reprocher. Elle décida d’aller s’assoir sur un petit rocher qui était entouré d’autres petits rochers mais qui étaient moins confortables que celui qu’elle avait pris. Elle posa ses mains sur ses bras et se recroquevilla sur elle-même. Elle sentait que quelque chose allait arriver. Elle se doutait que quelqu’un qu’elle redoutait aller venir ici. Pourquoi allez savoir. Mais cette mise en scène n’était pas banale, elle savait qu’il allait se passer quelque chose. Mais elle chassa vite cette idée de son crâne. Sur la plage, il n’y avait personne d’autre qu’elle. Personne n’avait eu l’idée de se réfugier ici pour se protéger du monde extérieur qui était cruel. En y pensant bien, Sasha n’était pas là pour rien. Elle avait quitter l’université pour éviter de croiser Esthell et Benjamin. Elle ne voulait pas voir Esthell, pourtant elles étaient si proches. Mais Sasha était distante depuis quelque temps. Ce n’était que pour une unique et simple raison. Elle s’appelait Benjamin. Benjamin, le garçon qu’elle aimait en secret depuis quelques temps. Mais jamais elle n’avait pu le lui avouer, les deux jeunes gens étaient si proches qu’elle ne voulait pas qu’ils perdent leur amitié complice. Elle préférait tout prendre sur elle et ne rien dire. Mais elle avait aussi trahi son amie Esthell, et ça c’était une chose que Sasha ne pouvait avaler. Elle s’en voulait tellement de lui faire ça. Mais les sentiments ne se contrôlent pas. Et elle ne pouvait pas l’oublier ainsi alors qu’elle commençait à l’aimer. Comment deux filles peuvent faire pour s’intéresser à un même garçon?
Swan Cartwright-Hansen
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Sujet: Re: Une tempête se prépare, personne ne peut y éviter. [E&B] Mer 3 Fév - 14:47
J'aurais aimer t'écrire le plus beau des poèmes. Et construire un empire juste pour ton sourire.
« ce que le vent emporte jamais il ne le ramène. dans son soupir je te murmure des je t'aime. je les sussurera jusqu'à en perdre haleine. en espérant qu'un jour ils te parviennent.. »
Les jours passent sans que je m'en rend compte. Je passe mes nuits et mes jours sur un lit emmêlée de peine, pour y pleurer mon amour. Tout semble tournée de travers. Je n'arrive plus à repartir du bon sens. Est-ce moi qui ne tourne pas rond, ou le monde qui le fait à sa façon ? Le lourd silence accompagne mes larmes dans une pièce sombré dans l'éternité du malheur. Chaque minutes défilent devant moi, et je reste là, impuissante face au temps qui m'emporte. Je la hais. Je la hais. Je la hais. Je te hais, amour. Tu m'emmènes dans une vie obscure, là oû je dois finir mes jours. Tu m'as dit, allez viens goûter à la joie de l'amour, tu ne perdras rien en retour. Je meurs chaque jours, car je sais à présent qu'il sera loin de moi pour toujours. J'aurais pu rester allongée là, sur ce lit, à regarder ma vie se détériorée pendant des jours et des jours, pour vu que tu ne me rattrapes pas, amour. Tu as pourrit ma vie. Un soir, j'ai su qui était cette autre protégée qui aimait mon ange. C'est injuste. Complètement injuste. Pourquoi faut-il pleurer pour des personnes qu'on a tant aimées ? J'aimerai pouvoir retourner en arrière ; mourir noyer au fond d'un immense océan. Comme le Titanic ; je coulerais profondément pour étouffer mes peines. Aujourd'hui, je sais c'est ce qu'est la souffrance. Je la hais, je la hais. Sasha. Je la hais. Je me hais. C'est le plus grand bordel de ma vie. Je pense à lui, à ces paroles, à son départ. Je le revois quitter ma chambre, prêt à abandonner sa propre existence pour moi. Il en était hors de question. Je partirais d'ici, vivre loin de toutes ces folies, volais de mes propres ailes vers une destination inconnue. Là au moins, je pourrais mourir de mon chagrin, pleurer des journées entières, et penser à lui. Sans lui faire de la peine. Il est la grande pensée de ma vie, ma plus belle victoire. Je vivrais loin de lui, loin d'eux. Peu m'importe. Je n'aurais plus l'impression de faire partie de ce vaste monde, à présent étranger. Tans pis, ainsi va la vie. Il faut savoir accepter ses défaites, et rendre les armes. J'ai passée une nuit entière muette, admirant la ville de ma fenêtre, mon coeur écorchée par quelques blessures. Son absence est une terrible souffrance, mais je dois m'y faire. Lorsque je serais loin d'ici, que mon âme sera presque partit, je penserais encore à lui.
Les larmes triomphaient le long de mon visage traçant des lignes transparentes sur la pâleur de ma peau. Mon cœur s'acharne. Et tout semble allait mal. L'eau de la mer traversait le haut de mes genoux, tandis que mes cheveux s'entremêlaient à chaque mouvements de vent. Admirant l'horizon déchainés, un nœud terrible se referme dans mon ventre. Ma vie n'a plus aucun sens. Il y des jours comme ça, où tout semble m'échapper. Je ne contrôle plus rien, plus aucune de mes pensées. Pourtant, je sais pertinemment que je ne devrais pas y penser mais c'est plus fort que moi. Tout me rattrape. Parce que c'est bien plus rapide. C'est plus intense que toutes mes forces réunies. C'est plus bruyant que mes cris, impuissants. Et j'ai beau me débattre, ça ne s'en vas pas. Il ne me reste plus qu'à m'arrêter, les bras ballants et à me laisser envahir par tout ces souvenirs. L'étoffe d'un merveilleux avenir disparaît lentement derrière mon dos. Et je laisse mes soupirs dans un silence noir. Une dernière fois encore, coeur contre coeur, mon coeur bat plus vite, comme sous l'emprise de la peur. Je m'enfonce dans un avenir incertain, obscure. Mes yeux luisent le ciel d'un étrange éclat, observant la tempête, et la violence du vent. L'eau glaciale qui entourait mes pieds accompagne ma peine d'une joie plus belle encore. Se dessine alors, un étrange défilée oû le sable s'en va aussi vite qu'il est arrivé laissant quelques traces cependant sous la paume de mes pieds. Et j'ai l'impression de le voir s'en aller, lui aussi. Il a disparut de ma vie, aussitôt. Mon coeur est à la dérive, il se noie dans une eau lointaine. S'il devait être cette maison remplie d'eau, alors je lui rendrais visite pendant que le niveau monte. J'y laisserais ma douleur, mourant de rancœur. Il avait tout, comme on dit. Mais j'ai quitté le paradis de ses lèvres, et la douceur de sa peau. L'amour emporte tout sur son passage ; les plus faibles bien sûr, et parfois même ces quelques personnes qui pensaient être à l'abri. Je regarde une énième fois ces vagues frappaient mes genoux, me faisant presque tombée. D'un seul coup d'oeil, mon regard se posait à présent à quelques mètres de là. Une nouvelle silhouette apparut sur mon champ de vision. J'ai failli tomber. La netteté de son visage me permettait de l'identifier en une fraction de seconde. S'il le faut, je préférais mourir de faim à l'autre bout du monde plutôt que de devoir subir ça. Pourtant, je savais ce que je devais faire. Les murs du silence finissent toujours pas s'écrouler. Quoi qu'il arrive. J'aurai aimé tout détruire sur mon passage, plaquai ma main sur sa joue d'une violence extrême, lui dire que je la hais plus que tout au monde parce qu'elle m'a fait souffrir depuis des jours, aujourd'hui encore. Elle a piétiné mon coeur d'une piqure meurtrière. Ailleurs, d'un éblouissement hallucinant, j'aurais pu lui dire tout simplement que je regrette tout depuis le début. Ce soir là au Bionart. Cette nuit là dans ma chambre. Aujourd'hui, face à elle. Sans y croire, sans le vouloir, je décidais de m'approcher d'elle. Longeant la côte, les pieds dans l'eau, sous la beauté des vagues qui emportent le sable d'un étreinte éternelle, j'espère que se passera bien. Même si la haine qui monte peu à peu ne peut s'échapper qu'en quelques mots. A chaque pas qui me menait à elle, une putain d'aiguille s'enfonçait dans mon coeur. D'un esprit momentané, je découvris son visage. J'entrouvris la bouche, tentant de prononcer quelques paroles. « Je me demande si c'est toi qui a une définition différente de l'amitié que la mienne ou si je ne vis pas un terrible cauchemar et que je peine à pouvoir me réveiller. » Une perle de frisson s'enchaina sur ma peau, avant que je ne reprenne : « Au bout de combien temps comptais-tu me le dire ? Le jour où tu me verras partir ? Tu ne me laisses plus le choix, Sasha. Comment veux-tu que je cesse de te hair ?. »
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Sujet: Re: Une tempête se prépare, personne ne peut y éviter. [E&B] Sam 13 Fév - 14:12
Esthell & Benjamin & Sasha. "Deux coeurs purs pour celui d'un Homme. Lequel choisir?"
« Si seulement je n’avais pas fait ça… » Voilà la phrase que Sasha ne cessait de se répéter dans la tête. Cette phrase la hantait jour et nuit tout comme sa conscience. Plus rien ne serait comme avant, elle le savait. Plus jamais elle ne pourrait se regarder dans un miroir sans qui puisse lui envoyer l’image d’une jeune femme aux allures d’ange mais qui est hypocrite, et qui n’hésite pas à sacrifier sa profonde amitié avec une amie tout ça pour l’amour d’un garçon. Recroquevillée sur elle-même, Sasha se posait différente question. Elle savait qu’elle ne pourrait pas se faire pardonner par Esthell, elle savait que c’était trop tard. La jeune femme n’accepterait jamais ses excuses. Pourtant, Sasha n’avait pas voulu la tromper, elle n’avait pas voulu être aussi mesquine et méchante. Elle était juste amoureuse d’une garçon. Elle était amoureuse de lui depuis qu’il ne cessait de la protéger. Elle était tombée sous son charme quand il était rentré dans sa vie. Et depuis qu’ils se connaissaient, elle ne cessait de l’aimer. Malgré sa naïveté, il fallait se lever de bonne heure afin que la jeune femme tombe amoureuse. Elle ne tombait pas amoureuse en un claquement de doigts, et pourtant c’était ce qu’elle venait de faire… Le pire n’était pas de le lui cacher, ou même de l’aimer. Mais le pire c’est que une de ses amis proches, Esthell, était à son tour amoureuse de lui. Elle s’était confiée à Sasha sur ses sentiments envers Benjamin. Rien que de penser à ce nom ou même à l’individu, son cœur se serrait, ce qui lui empêchait d’avoir une respiration normale. Et vous voyez quand une de vos amies tombe amoureuse, vous n’allez pas lui planter un couteau dans le dos, mais vous allez plutôt tout essayer pour qu’elle soit avec lui. Vous allez effectué des démarches ou autres… Mais Sasha, elle n’avait pas fait ça, elle avait été hypocrite, elle avait pris cette nouvelle comme si elle lui avait demandée comment ça allait. Elle était restée neutre, montrant de l’enthousiasme, mais au fond d‘elle, elle n‘était pas enthousiaste. Elle ne supportait pas cette nouvelle. Elle avait tout gardé au fond d‘elle. Lui promettant son soutient, elle était partie la tête haute sans vraiment la regarder, sentant ses larmes lui monter aux yeux. Elle n‘avait rien pu faire. Rien pu dire. Elle n‘aurait tout de même pas pu lui dire que ça allait ou même que tout allait bien, ce n‘était pas vrai. Elle n‘aurait pas pu lui dire qu‘elle était à son tour amoureuse de lui. En même tant c‘était si facile de tomber amoureuse de lui. Il ne suffisait que de le regarder pour tomber sous le charme de son apparence majestueuse, de ses yeux bleus foncés, de son sourire en coin inoubliable. Et puis quand on le connaissait, on pouvait s’apercevoir que c’était un homme magnifique intérieurement. Il avait un cœur en or. Il savait vous aider et vous protéger en cas de besoin, il était très attentif à ce que vous ressentiez. En gros c’était un homme qui semblait parfait à toutes femmes. Bien sûr par parfait, Sasha savait qu’il n’y avait pas d’être parfait sur cette Terre. Pour elle, un homme parfait c’était un homme avec des qualités et des défauts. Notre jeune fille était inconfortablement installée sur une pierre qui n’était pas très large. Elle arrivait à peine à bien s’installer dessus. Mais le confort l’importait peu. Elle s’en voulait de son agissement envers Esthell. Elle n’aurait pas du faire ça. Mais le passé était le passé. Maintenant que tout était fait, elle ne pouvait plus revenir en arrière, c’est pour ça qu’elle devait se montrer courageuse et prendre sur elle. Mais elle devait surtout assumer ses actes, ce qui serait certainement l’acte le plus dur à faire. Mais avec le temps tout finirait certainement par passé. Et même peut-être que Esthell ne serait jamais au courant des sentiments de Sasha. Une voix familière sortit Sasha de ses songes, elle leva la tête et put voir une jeune femme qui était de son âge. De longs cheveux blonds, un regard sombre et une mine déçue, trahie. Sasha n’eut pas le temps de comprendre la phrase, qu’elle savait déjà pourquoi elle était là. Elle savait tout ! Mais qui avait pu le lui dire? Sasha ne se confiait jamais à personne sauf à ses amis qui étaient des personnes de confiance. Non, elle n’avait pas pu se faire trahir. C’était impossible !
« Mais je… » Ce fut les seuls mots qu’elle put dire avant de la regarder dans les yeux. Son regard était rempli d’un feu qui ne cessait de faire danser ses flammes, en attendant de pouvoir avoir des explications qui soient tout de même convenable. Elle avala sa salive et décida enfin à se lever. Elle se positionna devant la jeune femme, et sentit ses jambes trembler, trembler de peur.
« Je ne sais pas quoi te dire Esthell, je ne vois pas de quoi tu veux parler. Je ne comprends pas ta façon d’agir. Peux-tu m’expliquer ce que tu as à me reprocher alors que je ne t’ai rien fait ?! »
L’ignorance, elle devait jouer cette carte, elle devait faire comme si de rien était. Bien sûr, elle se doutait que Esthell serait en colère et n’hésiterait pas à lui dire ce qu’elle ressentait, mais Sasha était prête. Elle n’avait pas le choix de toute manière, elle ne devait pas baisser sa garde. Elle essaya de contrôler ses jambes et elle continua de maintenir son regard pour faire comme si de rien était. Bien que son cœur battait à cent à l’heure.
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Sujet: Re: Une tempête se prépare, personne ne peut y éviter. [E&B] Dim 14 Fév - 11:55
IT'S ALL ABOUT LOVE
Ses rêves s’accrochent à elle. Ils se brisent, ne sont désormais plus que poussière… Un regard vide porté sur l’horizon, une expression détachée, Benjamin contemplait avec une certaine mélancolie le paysage qui osait lui faire face. Une silhouette debout et inactive, sur une plage pour ainsi dire vide... Et ses voix qui résonnent à ses oreilles. Des coups de poignards plantés dans un même lieu : son cœur. Laissant doucement ses paupières venir couvrir ses yeux, le jeune étudiant inspira une large bouffée de l’air marin. Qu’on l’assomme immédiatement, qu’on le tue. Il ne pouvait connaître de pires événements. Peut-être même la mort s’avérerait être un soulagement… Ne crie-t-on pas cela partout aujourd’hui ? Quoiqu’il en soit, l’attention de Benjamin se reporta bien vite sur ces deux silhouettes, au loin, qui lui faisaient face. Ô il les avait aperçues… Bien sûr, le hasard fait bien les choses. Reculer ou avancer ? Désormais, un premier choix venait se heurter à lui. Fuir pour rester dans l’ignorance… Ou avancer pour devoir faire face à elles ? Un dernier soupir vint franchir ses lèvres alors que d’un pas lent et las, il se dirigea vers ses deux amies, ses deux protégées… Son pécher.
Qu’une tempête l’emporte, son cœur battait de plein fouet contre sa poitrine sans pour autant que son expression ne change. Mélancolie et tristesse emplissant les traits d’un garçon habituellement souriant. N’avait-on pas le droit de montrer sa souffrance durant de telles situations ? Peu lui importait en ce jour. Ses désirs n’étaient qu’uniquement tournés vers Elle désormais. Mais n’était-ce pas malsain de devoir ainsi choisir qui aimer ? Le cœur ne laisse guère de choix pourtant… Mais la conscience si. Les voilà… Il les entend, il peut sentir leur parfum, il peut éprouver la rancœur de l’une, la peur de l’autre. Bien sûr… Il ignorait complètement si sa présence avait été ou non remarquée, mais quoiqu’il en soit, Benjamin ne resta guère longtemps dans l’ombre en entendant les derniers mots de la jeune Alpha. Un sourire triste releva la courbure de ses lèvres alors que ses yeux, posés au sol, n’osaient se redresser. « Tu n’as rien fait, non. Je suis l’unique coupable. » Aurait-il voulu lui murmurer. D’instinct, son regard se posa sur Esthell. Sans qu’il ne s’en rende véritablement compte, il s’adressa directement à elle « Etait-elle coupable du même crime que moi ? » Aimer. Tomber amoureux d’une personne, s’effondrer à sa vue, rester muet de crainte de perdre celle que l’on aime. Ô Diable oui, ils sont coupables. Tous, ici présent. Levant légèrement la main, le Thêta se retint bien d’adresser une caresse à son amie, se contentant d’un simplet sourire en coin faussement joyeux. « Sasha… » Commença-t-il à voix basse avant de se tourner vers elle « Je ne peux rien te dire d’autre qu’excuse-moi’… » Non… Non qu’il se taise. Qu’on l’achève donc en lui plantant une dague dans le cœur.
Des années de complicités, de sourires partagés, d’étreintes échangées… Ciel, il s’était épris de la jeune Alpha depuis bien longtemps. Mais cet amour devait-il se confronté à celui qui l’avait frappé quelques jours plus tôt ? L’amitié rapprochée était-elle une forme malsaine de l’amour ? Il l’aimait comme une sœur, une jumelle – celle qu’il aurait pu avoir -. Indispensable à son existence, l’Alpha représentait bien plus qu’une simple meilleure amie à ses yeux… Un essentiel. Posant une main sur la joue de la jeune Donovan, il reporta ses yeux dans les siens avant de lui adresser, tout bas, quelques mots : « J’ai prié tout bas pour qu’un jour mes proches connaissent le bonheur de te rencontrer. » Son sourire disparu subitement. Les lèvres pincées, il continua « Je l’ignorais, j’ignorais votre amitié. Je suis l’unique coupable dans cette histoire. » Il recula légèrement de quelques pas. Déposant ses yeux sur Esthell, laissant son cœur s’emballer avant de lâcher : « Je te l’ai dit… Mon choix est fait depuis ce soir. Ne lui inflige pas ça, s’il te plait. »Ne lui inflige pas une amitié gâchée par ma propre faute… Sceptique et pensif, il aurait fuit s’il avait laissé ses jambes prendre le dessus. Oui, il était faible. Oui, il était lâche. Mais était-ce mal que de vouloir épargner à ses proches de se haïr par sa faute personnelle ? Une amitié qui, sans doute, ne le valait pas lui. Dire au revoir à celles qu’il aimait… Jamais. Qu’Esthell le rejette et s’en aille, que Sasha le haïsse pour ce qu’il lui avait fait, il comprendrait et se tairait jusqu’à jamais. Continuant néanmoins de guetter, dans l’ombre, et veiller tout bas. L’ange devient le démon. Rien d’étonnant à tout cela.D'autant plus lorsque celui-ci s'est épris de ses deux protégées...
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Sujet: Re: Une tempête se prépare, personne ne peut y éviter. [E&B] Dim 14 Fév - 17:39
« Si je ne peux pas voir le soleil, peut être que je devrais partir.Ne me réveille pas car je rêves des anges sur la lune ou tout ceux que tu connais ne partent pas .. »
Je hais l'ignorance et la violence des mots qui atteignent mon cœur. Pourquoi est t-elle l'innocente alors qu'elle est loin de l'être ? J'observe les traits de son visage avec dégoût indescriptible. Si j'en avais le force et le courage, j'aurais giflé l'une de ses joues pour ne plus avoir à l'entendre. A chaque secondes qui défilent sous mes yeux, c'est une nouvelle haine qui s'installe en moi. L'étau de ma gorge se resserre, c'est à peine si j'arrive à respirer. L'époque ou nous étions unis me semble bien trop loin à présent. L'espace d'une seconde, je me souviens de nos éclats de rire, de nos nuits passés au téléphone à se raconter nos journées, à ses soirées passées près d'une fenêtre à admirer les passants dans la rue. Mais, je reviens subitement à la réalité. Tout ça a bien changé. Tête baissée, je n'agis pas, trop impuissante face à la situation. Pourtant, la rage brûle dans mes veines mais je n'ai pas la force de l'affronter. Mes doigts tremblent discrètement, tandis qu'un poids énorme vient se poser sur mon cœur. Je n'ose plus croiser son regard, sans doute à cause de ma peine. Au loin, j'entends un bruit. Je me retourne lentement, avant d'apercevoir une ombre, son ombre. J'étais certaine que c'était lui. J'aurais pu le reconnaître à des kilomètres. Mais j'étais terrorisée à l'idée de le voir, ici avec elle. Le bruit de ses pas se dirigent vers nous. Il n'y a pas d'issus, pas d'échappatoire. Je suis condamnée. A chacun de ses pas, je sentais les battements de mon cœur qui battent un peu plus vite sans que je ne sache la raison. A cet instant d'accalmie s'ajoute la violence du vent qui accompagne ma peur. L'air devient plus humide, mais les vagues s'échouent rapidement avec une brutalité impressionnante. Mon cœur est prit de panique lorsque je le vois enfin. Je fus surprise qu'il s'adresse à moi. « Était-elle coupable du même crime que moi ? » Le son de sa voix me donne des frissons. J'ai relevé les yeux vers son visage qui m'avait tant manqué. J'étais incapable de murmurer quelque chose, soit par lâcheté ou par peur, je n'en sais rien. Mon esprit était plongé par milles pensées. Il m'était beaucoup facile de me souvenir de ce soir-là, oû tout a commencé. De son odeur enivrante dans mes narines. De sa peau contre la mienne. De ses lèvres qui exploraient les miennes. Ou encore de ses yeux si captivants. Je donnerais toute ma vie pour retourner à cette nuit oû rien n'était important, où nos cœurs battaient en chœurs, où sa respiration se fondait avec la mienne. En y repensant, j'ai frissonné. Prête à affronter ce qui devait avant tout m'achever, je murmurais enfin à voix basse « Tu n'as commis aucun crime … Mais Elle, elle m'a mentit. » Je n'avais même plus la force de prononcer son nom, ma raison complètement envahit par la haine. Milles excuses n'auraient pas pu suffirent à mettre fin à mes peines. Je me sentais vide. Cette impression se renforça lorsque les ténèbres se renforcent sur moi. Je le vois s'approcher d'elle, et poser une main sur sa joue. Je reste figée. Je sens mes membres se raidirent, prêt à sentir une douloureuse lame. Je fermais mes yeux immédiatement, tandis que les battements de mon cœur cessaient peu à peu. J'aurais prié à cet instant pour que mes jambes veuillent me répondre et partirent à grande foulée. Alors que je m'apprêtais à reculer, il m'adressa quelques mots. Lui infliger ? Mais je rêvais de la faire souffrir autant qu'elle m'a fait souffrir. Comment pouvais-je lui pardonner cette trahison ? J'en étais incapable. Je ne pouvais pas m'empêcher de jaillir de rage à chaque fois que je croise son regard. Je pourrai m'enfuir pour toujours, oublier tout oublier, faire une croix sur le passé, ne plus regarder derrière moi, marcher aveuglement vers un avenir incertain. Mais je ne pouvais plus combattre pour Elle. La douleur dépassait tout à ce quoi je m'attendais.
« Pourquoi a t-il fallu que tu me mentes Sasha ? Je ne suis plus une petite fille. Assume ce que tu es. Si tu m'avais dis que tu l'aimais, que tu n'as jamais cessé de l'aimer, que tu as préféré tout lui dire plutôt que de m'en parler, peut-être que là, on aurait eu une chance. » ai-je dit d'une respiration sifflante. Effilée comme une lame, un soupire s'échappa de mes lèvres. A présent je le regardais lui, et je tentais d'empêcher mes pensées de m'emporter vers de nouveaux souvenirs. Il y eu un long silence durant lequel je cherchais mes mots. Des mots qui le blesserait, je le savais déjà. Mais je n'avais pas le choix, ils ne m'avaient pas laissés le choix. « Je préfère encore partir loin d'ici. Au moins tu auras le champ libre – mon regard se posa inexorablement vers Sasha – Et tu pourra crier sur tout les toits ton bonheur. » Je m'approchais à présent de son ombre irrésistible. Je pris ses mains. Nos doigts entremêles, je me retins de pleurer. J'y arriverais, je pourrais le faire. Même si je dois tout abandonner. L'abandonner, lui. « Ne m'en veux pas, je le fais pour toi, pour nous. Et même … pour Elle. Pardonne-moi, mais je n'ai plus le choix. J'aimerai pouvoir rester, crois-moi. Mais ce serait trop dur. » Je m'arrêtais, soupirant de regrets avant de reprendre « Tu ne me perdra jamais, je serais toujours là quelque part dans ton cœur. On se reverra un jour. » Peut-être aurais du-je ajouté. Une bouffé de remords m'envahit soudain. Trop tard, je ne peux pas faire machine arrière. J'aurai voulu pouvoir l'embrasser rien qu'une dernière fois mais ce serait une erreur. Je ferais mon possible pour ne pas oublier ses derniers instants près de lui, les graver dans ma mémoire. M'éloignant de lui, je quittais le creux de ses mains à contre cœur. Quand sentirais-je le coup fatal s'abattre sur moi ? Je devais m'en aller, c'était une évidence. Tout de suite. Je ne pouvais pas attendre une seconde de plus. Alors, je me retourne prête à quitter tout ceux que j'aime. Mon cœur s'est arrêtée de battre, coupé en deux parties inégales. Mes yeux se sont recouvert de larmes; C'est la fin, la fin de tout. Non en réalité, c'est ma fin.
HJ ; Ca n'a rien à voir, mais c'est mon 20 000ème messages. :hakunamatata:
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Sujet: Re: Une tempête se prépare, personne ne peut y éviter. [E&B] Mar 16 Fév - 11:29
Je veux juste tout oublier. Je veux tout recommencer..
Non en y réfléchissant bien, elle n’avait pu faire ça. Elle n’avait pu avoir ce genre de comportement vis-à-vis d’Esthell. Non, ce n’était pas possible, elle ne se reconnaissait plus. Avait-elle à ce point changé ? Accusée d’avoir menti, elle joua la carte de l’ignorance. Elle préférait ignorer cette accusation qu’elle jugeait ridicule, mais dont elle était coupable malgré elle. Tout d’un coup, une légère brise d’hiver parcouru le corps de deux jeunes femmes amenant avec elle une délicate odeur, un parfum qui lui était tellement familier. Non ce ne pouvait être lui. En entendant sa voix, elle ferma délicatement ses yeux les emprisonnant de toute vue extérieure. Elle ne pouvait le regarder sans avoir honte. Accusé ? De quoi l’était-il? D’aimer? Aimer n’était pas un crime, c’était une chose formidable à laquelle il fallait goûter un jour ou l’autre. L’amour était dur, certes il pouvait piquer tout comme les épines d’une délicate rose. Mais il pouvait être bénéfique. Il pouvait apporter chez un grand nombre de personnes du réconfort, elles pouvaient compter sur les personnes qu’elles aimaient pour que ces dernières prennent leur défense. Mais si l’amour était un crime, toutes les personnes étaient coupables. Ici il n’y avait qu’une seule coupable. Une seule égoïste qui avait préférée tromper son amie pour l’amour d’un garçon. Cette coupable n’était autre que Sasha Donovan. Pour cacher la vérité, elle avait décidé de jouer la carte de l’ignorance, mais ça ne servait pas tellement. Elle savait que d’ici quelques minutes on reviendrait sur son cas, elle s’attendait à devoir donner des explications, mais elle n’en avait aucune, la seule chose qu’elle pouvait dire c’était qu’elle était désolée de son comportement, mais ça ne changerait rien au fait. La culpabilité lui rongeait l’intérieur, sa gorge se serrait au fur et à mesure. Un immense nœud était en train de se former dans son ventre lui créant une douleur désagréable. Une douleur qu’elle essayait de faire passer en forçant sur ses yeux. Elle était privée de regard tout autour d’elle. Elle ne voulait pas voir son visage. Elle se doutait qu’il allait être déçu. Et ça c’était un spectacle dont elle ne voulait pas être la spectatrice. Et puis, Esthell dit la vérité, accusant haut et fort que l’ALPHA était coupable de lui avoir mentie. Trouvant le courage d’ouvrir les yeux, cette dernière regarda la jolie Greenden qui était en face d’elle. Sasha devait donner des arguments, un choix se posait alors. Soit elle choisissait de dire la vérité et tout serait un peu plus facile, ou elle mentait et là la chute serait plus grave. Elle se ferait encore plus détester de tous. Elle leva dignement la tête, se sentant courageuse, un courage dont elle n’était pas vraiment habituée, elle qui était si peureuse.
« Non Esthell a raison, je suis coupable. Coupable de lui avoir mentie. Coupable d’avoir caché mes sentiments. C’est vrai, je reconnais, je n’aurais pas du Esthell, mais je ne voulais pas te faire de peine. Peut-être que tu n’es plus une petite fille, mais ne me dis pas que une déception amoureuse ne fait pas mal. Je ne comptais pas le dire, je voulais le garder que pour moi. Mais je n’ai pas pu le garder. Je m’excuse. Pardonnez moi tous les deux. »
Et puis elle entendit de nouveau sa voix. Pour Sasha c’était une symphonie qu’elle ne cessait de vouloir entendre. Il se retourna lui faisant face. Son cœur se mettait à battre à une vitesse dont la jeune fille était habituée ces derniers temps. Le jeune passa sa main sur la joue de la jeune Donovan, cette dernière ne put s’empêcher de faire un sourire dont elle seule avait le secret. Ses yeux parcouraient son visage pour admirer, caresser les plus belles parties de son visage. Les parties de son visage qu’elle n’aurait droit de toucher que avec ses yeux, ne laissant pas ses mains caresser et toucher son visage comme elle avait tant voulu le faire. Elle écouta religieusement les paroles du jeune garçon, enterrant aussitôt son sourire. Sentant les larmes monter, elle les ravala. L’amour, tout un art, mais pour Sasha ce n’était plus quelque chose de merveilleux. Maintenant c’était quelque chose d’horrible, quelque chose dont aucune personne ne devait subir. C’était arrivé sur elle comme une flèche qui aurait transpercée son cœur. Mais elle n’avait pas la chance comme Wendy dans Peter Pan. Elle n’avait pas eu un bouton qui la protégeait de cette flèche. Elle l’avait reçue dans le cœur. Comme une flèche empoisonnée, le poison circulant lentement dans ses veines. Elle sentait son cœur se détruire petit à petit. Son sang circulait lentement, elle se sentait tellement à cet instant. Ses jambes ne la tenaient plus. Elles étaient tellement fines, tellement frêles. Elles ne pouvaient plus longtemps la tenir. Sasha avait l’impression qu’elle allait bientôt s’effondrer sur le sol. Ses jambes tremblèrent légèrement. Elle baissa les yeux ne voulant plus les voir. Jamais encore elle n’avait ressenti une telle souffrance. Son cœur ne pouvait le supporter plus longtemps.
Esthell en rajouta, Sasha la regarda avec un regard noir. Un regard qu’elle ne connaissait pas. Lui laisser le champ libre, il ne manquait plus que ça. Elle osait se prendre pour qui. De même que crier son bonheur sur tous les toits, elle ne ce serait jamais permise de le faire. Maintenant elle ne se permettrait de ne plus être celle qu’elle était. C’était fini. Tout était fini. Jamais plus elle n’aurait le même caractère. A cet instant présent, la haine et la colère emportaient tout sur leurs passages. Ne réfléchissant plus à ce qu’elle voulait, toutes les paroles étaient débitées. On pouvait lire dans ses pupilles une grande haine, une haine qu’elle garderait toujours au fond d’elle. Elle lui fit un petit sourire en coin, un sourire plus malheureux que diabolique.
« Je préfère tirer ma révérence, après tout votre amour est partagé, alors pourquoi ne pas en profiter? Tu pourras comme tu dis crier ton bonheur sur tous les toits. Tu disais n’être pas une petite fille, mais tu agis comme telle. Tu laisses tout ici, pour partir lâchement. Je ne pense pas que ce soit l’attitude d’une femme mais plutôt d’une gamine. »
Elle osa la regarder quelques secondes. Elle comptait à son tour partir dans le chemin opposé. Ne voulant plus rien faire avec eux. La peine était trop forte pour l’instant, peut-être que d’ici quelques journées ou même semaines, Sasha appellerait Esthell pour s’excuser des paroles qu’elle venait de lui dire. Son regard se posa dans celui de Benjamin. Lui montrant ce qu’elle ressentait. Elle était triste. Seulement triste. La haine contre les deux jeunes gens n’était qu’une sorte de tristesse qu’elle dissimulait sous forme de haine. D’une voix un peu plus douce, mais tout de même ferme, elle dit ses dernière volontés :
« Je te souhaite tout le bonheur que tu mérites Benjamin. Elle fit un petit sourire, et se tourna vers Esthell. Je suis encore désolée Esthell. Tu vois, je choisis la fuite, mais cette fois-ci je suis égoïste pas comme toi qui voulait partir pour nous. Moi je veux partir pour moi, et j’en suis désolée. Je suis désolée de tout, je te souhaite aussi tout le bonheur que tu mérites. Et je suis encore désolée pour tout. »
Cette fois-ci elle se retourna, sentant une dernière fois le parfum de celui qu’elle aimait. Elle laissait tout derrière elle. Elle partait comme une gamine pour fuir de ce danger ou de cette querelle qui lui rongeait le cœur petit à petit la faisant souffrir comme si elle était à l’agonie. Elle décida de prendre une dernière bouffée d’air marin. Elle voulait dans sa chambre, elle voulait se réfugier sous sa couette, elle voulait pleurer. Elle voulait enlever toutes ces choses qui étaient dans son corps et qu’elle voulait au plus vite enlever. Elle savait que ça ne serait jamais le cas, car un amour comme celui qu’elle ressentait vis-à-vis de Benjamin ne disparaitrait sans doute jamais.
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Sujet: Re: Une tempête se prépare, personne ne peut y éviter. [E&B] Jeu 18 Fév - 21:45
SOME ORIGINS OF FIRE
Ses mains quittent les siennes dans une ultime et douce caresse. Une lame s’enfonce dans sa poitrine sans pour autant qu’il ne daigne hurler de douleur. Les lèvres pincées, le regard amer, il contemple en silence l’ombre de sa Némésis s’éloigner peu à peu d’eux, de lui. Ses crimes commis étaient-ils donc si graves pour qu’il reçoive une telle sentence ? Que Dieu le pardonne… Ce démon avait joué ses cartes, désormais, le destin le punissait. Les prunelles rivées vers l’horizon, Benjamin ne daigna guère réagir. Il était l’unique coupable de tout ce drame… Un amour de perdu, une amitié de brisée. Un soupire s’échappa de sa bouche alors qu’il laissait lentement ses paupières venir couvrir sa vue. Qu’on vienne donc mettre fin à ses jours immédiatement : il ne méritait plus de vivre. La sanglante et prévoyante défaite l’avait frappé en plein cœur. Blessant par la même occasion son amie, sa sœur. Accusée injustement d’une chose que l’on ne contrôle pas. Parce qu’il était terriblement conscient de ce qu’il avait oser commettre ce soir-là, le jeune Thêta n’avait guère prédit que ce si simple et si futile baiser aurait un si grand impact sur la vie des trois étudiants. Ô douloureux amour, que tu choisis donc tes victimes avec précision…
Une folle amertume venait d’envelopper le garçon. Fuir… Bien sûr… Qu’elle cherche donc à le pousser un peu plus au bord du précipice. Pourquoi ne l’invite-t-elle pas à sauter, directement ? La chute serait, certes, brutale, mais rapide. Le poing serré et la respiration difficile, il se tourna quelques instants vers Sasha. Buvant les paroles qu’elle lui adressait. Un peu plus, un peu moins… Qu’il souffre donc davantage, il ne méritait que cela… Et là voilà qui le quittait, à son tour, sans même qu’il n’eût le temps de répondre quoique ce soit. Ces deux femmes aimées, chacune longeant un chemin différent, lui au beau milieu du précipice qui les séparait. Si l’envie d’hurler sa rage et sa peine le tiraillait, Benjamin ne pu que se résoudre à fixer à tour de rôle les deux silhouettes s’éloigner peu à peu. Le souffle coupé, le seul et unique reflex qui lui vint fût de s’emparer de son cellulaire en s’approchant davantage de la plage. Esprit confus, gestes incertains, l’étudiant fini par envoyé un même et unique sms aux deux personnes convoitées.
Citation :
Fuyez, partez. Sans doute ma compagnie n’aura été que de trop, à chaque instant. Aussi bien ce soir qu’auparavant. Je sais pertinemment que milles excuses ne seront pas assez pour consoler votre peine commune, à toute deux. Je sais également que ma présence, et même mes mots – ces mots – seront, une fois de plus de trop ici. Mais nous ne choisissons pas d’aimer. Quoiqu’il puisse m’en coûter et égoïstement, je vous le redis, encore, une dernière fois : je suis amoureux de deux femmes. L’une, mon essentiel de toujours, mon amie à jamais, Sasha. L’autre, ma raison de vivre, mon cœur pour toujours, Esthell. Bannissez-moi de votre vie, je n’en tiendrai compte que l’instant de très peu de temps. Celui qui sera nécessaire. Je vous aime. Ben’
Un dernier geste en direction de la mer, une larme qui s’écoule le long de sa joue, et Benjamin regarde avec une fureur contenue son téléphone se noyer dans les eaux glacées de l’horizon. L’instant suivant, il se retournait vers Esthell, déjà loin. Seigneur, qu’on le pardonne. Il se mit à courir. Aussi rapidement qu’il lui était donné de le faire. « Arrête ! » Hurla-t-il dans sa direction alors que la distance les séparant se faisait de plus en plus courte. Quelques secondes suffirent pour qu’il puisse enfin être à sa hauteur. Juste derrière elle, Benjamin s’empara sans contenance de l’un de ses poignets l’obligeant ainsi à s’arrêter et à se retourner vers lui. Ses lèvres restaient pincées. Les traits de son visage crispés. Le regard rivé vers le sien, il resta muet l’instant de quelques secondes avant de relâcher brusquement sa prise sur elle. « Crier mon bonheur… Comment peux-tu avoir l’espoir qu’un jour je puisse être heureux l’espace d’une seconde après ça ? » Cracha-t-il à l’adresse de la jeune Epsilon. Le cœur frappant contre sa poitrine, il reprit, plus bas : « Je ne pourrai jamais te pardonner… Jamais, tout simplement parce que, sans doute n’aurais-je plus la moindre occasion de te revoir pour te le dire. » Qu’il l’embrasse ou qu’il se taise à jamais… Son regard vrillant sans cesse celui d’Esthell, il la laissa là. Sans ajouter nulle parole, sans même bouger. Un simple soupire suffit à exprimer tout le dégoût qu’il éprouvait pour la scène présente… L’instant suivant, sa fureur se manifesta. Déposant une main sur la nuque de la jeune femme, le Thêta l’attira vivement à lui avant de s’emparer une ultime et dernière de ses lèvres. Agir et mourir après des conséquences… Un baiser. Aussi furtif et aussi violent et doux que le tout premier qu’ils s’étaient adressés, dans ce bar. Quelques secondes s’écoulèrent avant qu’il ne daigne enfin se reculer. Une boule au creux de la gorge. Sans aucune nouvelle parole, sans aucun nouveau regard, il se détourna finalement d’elle.
Mains dans les poches, tête basse, regard vide, il s’en allait longer le bord de la mer. Priant secrètement pour qu’une vague vienne emporter ce qu’il restait de lui, l’enfant se laissa docilement bercer par les murmures que le vent lui adressait. Face à lui, la silhouette de Sasha, floue, qu’il ne parvenait qu’à peine à percevoir. Diable… Qu’il soit maudit à jamais. Un regard en direction de l’océan et un doux sourire étira les lèvres du jeune homme. Un tout dernier pour ce soir.
Swan Cartwright-Hansen
there's no place like berkeley
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Sujet: Re: Une tempête se prépare, personne ne peut y éviter. [E&B] Sam 20 Fév - 12:46
« Certains disent qu'on reconnaît le grand amour lorsqu'on s'aperçoit que le seul être au monde qui pourrait vous consoler est justement celui qui vous a fait mal.. »
Dans un dernier supplice, je refermais immédiatement mon portable sans prendre la peine de lire le message. Impossible pour moi à présent de prononcer son prénom sans ressentir le regret de l'avoir abandonner, ici. Maintenant. J'ai tenté de faire le tri dans mes pensées, en vain. Ils étaient comblé par une multitude de remords. Je ne suis qu'une gamine. Elle a a raison. Quelle idiote je faisais ! Je faisais souffrir celui que j'aimais. Celui que je ne voulais pas perdre. J'aurai aimé pouvoir trouver un moyen, n'importe lequel, qui l'empêcherait de souffrir par ma faute. Mon cœur s'est resserré à cette idée. J'étais impuissante à présent. J'avais déjà causée beaucoup trop de mal autour de moi. Rassembler les morceaux pour y reconstruire un puzzle était impossible. L'ultime solution s'offrait devant moi. La liberté. La fuite. J'observais l'horizon, malgré les larmes qui cachaient ma vue. Tout me semblait trouble, confus. Le vide s'installa autour de moi. Le vent dans mes cheveux frappent mon visage, comme pour me punir à l'avance de mes erreurs. A cet instant précis, je voulais courir, loin très loin, humer l'odeur enivrant de la mer, plonger dans cet océan attrayant et ne plus jamais remettre les pieds sur terre. Hélas, j'étais trop faible pour tenter une nouvelle fois de mettre fin à mes jours. Au fond, je savais que j'avais peur. Je me dirigé vers l'inconnu : je n'allais nulle part. Je croyais pouvoir me faufiler n'importe où, du moins m'enfuir là où personne ne pourra me trouver. Mais il serait là, toujours là. Je m'arrache le coeur, sachant pertinemment qu'il ne quitterait pas une seconde l'océan de ma mémoire. Mon corps tressailli à cette idée. Les yeux rivés vers le ciel, je rends compte que la tempête ne cesse pas, elle s'acharne sur moi. Comme sous l'emprise de la peur, mon coeur se meurt. Je ne vois pas le bout du chemin, il n'y a pas de fin. Les larmes roulaient toujours sur mes joues. Au loin, j'entendais l'écho de sa voix. Non, non. Il ne dois pas venir. Plus maintenant. Je l'ai quitté, c'est la vérité. Je retenais mon souffle. Si seulement je pouvais hurler, exprimer ma douleur, m'effacer à tout jamais de ses pensées. Si seulement c'était possible. Au seul contact de sa peau, un frisson m'a traversé. Mon coeur est repartit de plus belle, frappant de plus en plus fort contre ma poitrine. Puissant comme une tornade, chacun de ses mots transpercent mon coeur. Au son de sa voix, j'étais figée, envahie par un nouveau néant. Ses paroles me donnaient le tournis. Il me rendait tout simplement sa peine me dis-je. Que lui répondre ? Je ne savais trop quoi faire. Lui dire que j'étais désolée, ce n'était pas la peine. Inutile. Cela ne ferait qu'aggraver sa torture. Désormais, je ne voyais que lui alors que je m'empêchais depuis les dernières minutes à le sortir de mon esprit. Bien sûr, je le savais, c'était perdu d'avance. Alors qu'il posa une de ses mains sur ma nuque, une bouffée de chaleur traversa ma souffrance que je tentais d'étouffer. L'écho des battements de mon coeur me faisait perdre la raison. Ses lèvres plaquaient contre les miennes, j'ai failli m'évanouir. Cette sensation m'était si familière,si agréable que j'aurai tout fait pour qu'elle soit éternelle. Ne plus jamais quitter ses bras, ne plus jamais lui faire de mal, ne pas le regarder souffrir. Juste rester là, avec lui pour l'éternité. C'est ce que je désirais le plus au monde. Ne sois pas idiote, Esthell ! Il m'en veux, il me déteste. Il va me haïr jusqu'à la fin de mes jours. Ma poitrine faisait des soubresauts, comme pour me ramener à la réalité. J'ai quitté le paradis de ses lèvres, et la douceur de sa peau. Je suis parvenue à me séparer de lui malgré la peine que je ressentais à l'idée de le perdre. D'un seul coup, tout s'en va, plus rien ne bouge. L'écho des vagues accompagne ma peine, et je le vois au loin partir de plus belle.
« Non ! » J'aurai aimé tout détruire sur mon passage, lui murmuré des je t'aime jusqu'à la fin de l'orage. J'ai tremblé, tout mon corps affrontait ma douleur. Ne pars pas, voulais-je lui dire. J'ai essayé de trouver quelque chose pour me retenir de tomber au sol. Vide, tout était vide. J'ai épuisé mes derniers efforts pour le rejoindre. Mes jambes, d'ordinaire faibles, répondaient à mes appels. Cette voix, ce visage, je ne pouvais le quitter. Pas encore du moins. A mon tour, je pris l'une de ses mains pour qu'il se retourne vers moi. La seule image de son visage enflammait mon coeur. Il m'a fallu un moment pour ne plus sentir mon coeur tressauté. Parler, pourquoi dire ? J'ai du réfléchir rapidement pour trouver les bons mots. J'ai respiré profondément, priant pour ne pas trembler en parlant. « Tu .. tu seras heureux. Je ne suis qu'une pièce de ta vie. Me remplacer ne .. » Je me suis interrompu, incapable de dire la suite. Mes doigts tremblaient. Beaucoup trop à mon goût. Reprenant le contrôle de mon corps, j'ai reprit : « Sasha .. a besoin de toi. Je t'en supplie, prends soin d'elle. C'est mon amie, et tu l'aimes. » Je fixai à présent la silhouette de mon amie avant de reposer mon regard sur lui. « Tu resteras toujours mon ange, quoi qu'il arrive. Ce que je veux dire, c'est que je donnerai n'importe quoi pour te voir sourire. Pour t'empêcher de souffrir. Je te veux toi et rien d'autre. Je .. je t'.. » Un frisson de douleur a parcourut mon corps. Mes jambes étaient faibles à leur tour. Un tourbillon infernale m'a emporté, m'amenant tout droit vers les ténèbres; Je ressentais une douleur affreuse au bas du ventre. Par réflexe, j'ai posé l'une de mes mains sur la zone de torture. Il faut que ça s'arrête, par pitié ! J'aurai aimé pouvoir ouvrir les yeux, me réveiller de ce cauchemar. Ma souffrance a étouffé mon cri. J'aurai pu hurler de terreur, exprimer mon malheur. Mais j'en été incapable. Cette fois-ci, je n'ai pu m'empêcher de tomber. J'avais utilisé toutes mes forces. J'aurai voulu m'approcher de lui, tenir sa main encore une fois, mais mon corps tirait l'alarme. Figée, des gouttes de sueurs sont apparut sur mon visage. Avec une inquiète grandissante, j'arrive toutefois à me relever. Sans lui accorder un regard, je m'approche des vagues. Ma respiration s'accélère. Je rencontre un mur. Une violente émotion tourbillonne, s'agite. Mon ventre se crispe avant de rendre son dernier devoir. Pas la peine de me retenir. J'ai rendu le repas de la veille. L'instabilité de mes forces m'empêcher de me concentrer. C'était pas possible. La sixième fois en trois jours. Une onde de colère traversa mes pensées. Je me suis caché le visage de mes deux mains pour faire face à la réalité. Si je rassemblais tous les éléments, j'étais presque certaine à quatre-vingt dix neuf pour cent de ce qui m'attendait les prochains mois. Dégoût de certaines odeurs. Retard de mes règles. Vomissement à répétition. Mon coeur meurtri bat comme un guetteur mélancolique, déclenchant le compte à rebours qui sonne ma perte. « Je sais. Je sais. » J'ai échoué. Déchirure. Un vide immense s'empare de ma poitrine, comme si mon âme s'amusait à me détruire. Un grand vide. Souffrante, je l'étais. Perdue également. Effacer, oublier, ne pas se souvenir. Trop tard. J'ai essuyé mes larmes mais une seconde a suffit pour les remplacer. J'ai serré les dents. J'ai enfin daigner scruter son visage. J'avais honte, terriblement honte. « Je m'en veux pour tout .. » lui dis-je la tête baisser. Des larmes ont perlé aux coin de mes yeux, me laissant peu de temps pour reprendre mon souffle. La lumière des jours heureux semblent bien loin derrière moi. Devais-je le lui dire ? Non ! Cela ne ferait qu'augmenter sa souffrance. Mais il avait le droit de savoir la vérité. Je lui devais bien ça. Après une profonde inspiration, je me suis jetée dans la gueule du loup. « Benjamin .. je crois que .. que je suis enceinte. »
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Sujet: Re: Une tempête se prépare, personne ne peut y éviter. [E&B] Mer 24 Fév - 15:25
I NEED SOMETHING
Non… Ne reviens pas pour me dire que tu t’en vas, s’il te plait… Tels étaient les mots qu’il aurait souhaité prononcer alors qu’une main se refermait sur son poignet, stoppant sa marche. Lentement, il referma les yeux en se tournant vers elle, soumis. Si son cœur battait la chamade contre sa poitrine, sa souffrance avait bel et bien atteint son apogée. Le simple contact de ses doigts sur sa peau le faisait doucement frissonner. De bonheur ou de douleur ? Il l’ignorait. Déposant doucement son regard sur elle, le Thêta ne prononça pas un mot. Toisant d’une expression qu’il se voulait neutre le visage de celle qui lui faisait face. Seigneur… Que cela faisait mal. Il buvait sans la moindre réaction chacune de ses paroles. Un poignard de plus au creux de sa poitrine dès lors qu’elle osait terminer une phrase… Ô Diable, qu’il aurait aimé la laisser là. L’abandonner, comme elle souhaitait tant le faire. Qu’on en finisse immédiatement… Que cette si pure douleur cesse au plus vite. Il ne pourrait sans doute pas la supporter encore bien longtemps. Un ange… Le sien ? Etait-il seulement capable d’accomplir quelque chose de bien en ce bas monde ? Baissant lentement le visage vers le sol, Benjamin préféra le mutisme pour toute réponse. A ces dernières paroles, son cœur se meurtris un peu plus. S’engouffrant à jamais dans une tristesse sans fin. Lèvres pincées, il dégagea simplement et inconsciemment sa main de celle d’Esthell. Ne relevant guère les yeux pour croiser son attention. Il ne le méritait sans doute pas… Et puis… Elle s’effondra.
Le souffle du garçon se coupa alors qu’il relevait subitement le visage, se penchant directement vers elle. Une perle d’inquiétude traversa ses prunelles alors qu’il s’agenouillait près d’elle, entourant d’un bras ses épaules et déposant son visage tout près du sien. Impuissant et ne contenant guère la situation entre ses mains, Benjamin résidait là. Muet et angoissé face à cette soudaine douleur qui semblait s’être emparé d’elle. « Qu’est-ce que tu… » Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase, la silhouette d’Esthell se relevant subitement pour le quitter et s’éloigner de quelques pas. Imitant son geste, le jeune homme se redressa, ne parvenant guère plus à décrocher ses yeux d’elle. Perdu, il marchait seul sur cette plage. Mendiant des réponses. Sourcils arqués et bouche entrouverte, il ne parvenait plus à contenir ses inquiétudes. Quel était la raison d’un si soudain changement de comportement de sa part ? Etait-ce sa faute ? Se rapprochant doucement d’elle, Benjamin s’empara une nouvelle fois de sa main, l’obligeant à se tourner face à lui. « Qu’est-ce qu’il se passe ? » Question à laquelle il était bien loin de s’imaginer la réponse. Le regard posé sur les larmes qui roulaient sur ses joues, ce n’est que lorsqu’elle reprit enfin la parole qu’il comprit.
Une ultime réponse pour un cœur en morceaux. Son cœur loupa un battement, deux peut-être. Son regard, lui, s’éteignit subitement. Quand à sa main… Elle relâcha doucement l’épaule sur laquelle elle avait trouvé refuge, glissant nonchalamment contre le bras d’Esthell pour revenir à sa propre hauteur. Ni la colère, ni la haine, ni la frustration n’osait s’exprimer à travers ses traits devenus figés. Tels un homme fatigué et las, l’expression du jeune Tim avait prise l’allure d’un simple homme manquant de sommeil. Ravalant difficilement sa salive, il fini néanmoins par lâcher à mi-voix « Oh… Hum… Félicitation. » Sans la regarder, sans même lui adresser quoique ce soit d’autre, il se recula. Encore et encore… A son tour de ne plus pouvoir suppoter son propre poids… Chutant, l’étudiant se laissa juste docilement tomber en arrière. Mains posées sur le visage, il masquait tout simplement les larmes qui coulaient. A quoi bon lui montrer sa faiblesse… Elle n’en avait pas besoin. Ainsi soit-il. Les dents serrées, un hurlement s’échappa de ses lèvres « Sasha... ». A l’aide… Aurait-il voulu crier. Qu’on le retienne… Qu’il ne commette pas de nouveau pécher. Qu’il n’abandonne pas. « J'ai besoin de toi... » Sa voix faible murmurait pour lui-même quelques mots. Allongé au sol, genoux repliés, tel un enfant, Benjamin s’était enfin livré à ce qu’il éprouvait. Seigneur… Ca brûlait. Qu’on mettre un terme à sa vie, à ses jours. Jamais plus il ne pourrait vivre.
Laissant ses bras retomber mollement contre le sable, les yeux levés vers le ciel, le Thêta reprenait tant bien que mal le peu de contenance qu’il lui restait. Retenant son souffle et ses larmes, une nouvelle fois. « Ô mon Dieu… Je t’aimais tellement… Je t’aime. » Des murmures qu’il prononçait, comme pour se convaincre que tout cela ne changerait rien. Que malgré tout, il l’aimerait à jamais comme il l’a toujours aimé… Lèvres pincées, il se tourna lentement sur le côté, toujours allongé. Tel un bambin en position fœtal, il amena doucement une main contre la surface sablée. Du bout de l’index, il y inscrit quelques mots :
Citation :
Je t’aime. Veux-tu m’épouser ?
Un léger sourire triste étira ses lèvres. Le vent se lève docilement et efface ce message. L’emportant avec lui alors que Benjamin lâchait un simple soupir. Le rêve l'a frappé de plein fouet. La réalité plus encore. Peu importe...
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Sujet: Re: Une tempête se prépare, personne ne peut y éviter. [E&B]
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