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Je suis fait d'ombre et de marbre. [HELL <3]

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MessageSujet: Je suis fait d'ombre et de marbre. [HELL <3] Je suis fait d'ombre et de marbre. [HELL <3] EmptyMar 3 Nov - 2:40

Je suis fait d'ombre et de marbre. [HELL <3] Sanstitre17a
    Hell O. Smith;
    Je suis fait d'ombre et de marbre.
      Hôtel Four Seasons
      quinzième étage, chambre 151
      1oh5o




    Les souvenirs de cette nuit chauffaient son sang et pénétraient ses moelles. Les souvenirs de cette nuit sans précédent étouffaient, un peu plus à chaque instant, le brasier d’espoir enfanté la veille. Ils avaient oublié le jeu et choisi l’honnêteté. Ils avaient délaissé leurs sarcasmes et leur perfidie pour se dévoiler, sans artifice, l’un à l’autre. Elle avait vu la laideur d’Aindrea, son âme torturée, sa haine contre l’humanité. Elle avait vu jusqu’au venin qui coulait dans ses veines et pourtant, elle n’avait pas pris peur. Elle l’avait ressuscité, quelques heures, grâce à son poison propre. Ce poison qui la rendait si désenchantée. Ils avaient guéri le mal par le mal. Mais c’était fini. Ils avaient assassiné l’agréable distraction à laquelle ils se livraient à chacune de leurs rencontres. Ils avaient brisé la tension incroyable qui les liait. Ils avaient tout anéanti dans une étreinte. Ils n’étaient pas faits pour aimer, ils n’étaient pas faits pour vivre. Et comme il l’avait prévu la veille, ils s’étaient transpercés mutuellement l’âme et ne trouveraient, comme échappatoire, que la destruction l’un de l’autre et par là-même de leur propre personne. Leurs maux ne s’étaient pas évanouis dans leur union. Son âme tout entière, qu’il avait noyée en ces deux yeux, qu’il avait plongée en leur douceur et leur espoir, ne lui avait pas été rendue plus claire et moins meurtrie. Leur pardon mutuel et leur union bien que, pour une fois, sincère n’avait pas effacé leurs péchés. Ses pensées traversaient l’esprit éveillé d’Aindrea. Debout, face à l’immensité de San Francisco, il fumait une gitane. La vue aurait pu être belle mais il ne voyait que l’affreux travail humain, les grattes-ciels et l’humanisation d’un monde sauvage. L’Homme se servait de l'air, de l'eau, du sol, du feu, les exorcisait de leurs terreurs dardées ; les domptait et s’en proclamait maître. Il était de cette race, qui veut, après avoir voulu, encore, encore et encore plus.. Le monde entier était un jardin des Hespérides, mais l’Homme avait tant cueilli, parmi des arbres tors, avec des bras fougueux, avec des mains avides, le savoir et la technique qu’il se croyait Dieu. De là où il était, il n’aurait même pas su dire quelle était la saison. Aucun arbre ne lui montrait fièrement ses feuilles rouges et or, le chaos de l’automne était balayé par l’Homme et son besoin infatigable d’ordre. Ces pensées lugubres qui étaient à l’origine du dégoût d’Aindrea pour ses semblables devenaient cependant secondaires face aux sentiments nouveaux qui s’emparaient de son être ce matin. Son cœur, qu’il croyait mort, saignait doucement. Il savait qu’il ne panserait pas cette plaie, bien au contraire, elle le conduirait plus vite à sa perte. Sa cigarette se consumait seule, il ne la portait plus à ses lèvres comme si son goût était trop fade, insipide. Il se tourna alors vers son splendide lit, Hell y dormait. Elle se trouvait encore dans les immenses et sombres bras de Morphée, loin, bien loin, de toute laideur et atrocité ; dans une infinie et magnifique noirceur, sans âme qui vive et ne trouble cette paix illusoire. Sublime, elle était allongée, nue, son visage semblait presque serein. D’un coup d’œil, il retrouva la courte robe noire de la jeune femme, son état révélait la violence dont il avait fait preuve, comme s’il était incapable de s’exprimer par la tendresse. Peut-être n’avait-il rien à exprimer ou ne voulait-il rien exprimer. Il s’était surpris, cette nuit, à passer une main dans les longs cheveux ébènes de la divine créature avec une délicatesse qu’il ne se connaissait pas, cependant il avait rapidement repris le contrôle de la situation, cela n’avait duré que quelques secondes. Quelques secondes qui, par leur différence, restaient gravées dans sa mémoire et amenaient l’incompréhension par moment ou l’explication insupportable, inconcevable à d’autres instants.
    Parcourant la pièce du regard, il découvrit alors ses propres habits qui, eux non plus, n’étaient pas sortis indemnes de cette nuit.. Il devait ranger.. Pourtant il n’osait pas bouger, il restait immobile, gitane à moitié entamée à la main, nu dans un caleçon laissant découvrir sa peau dorée. Cette peau que, seuls ceux qui ont plus d’argent qu’il n’en faut, ont toute l’année. Cette peau, qui a été touchée par le Soleil de toutes les plages de la Terre, pendant tous les mois du calendrier. Cette peau, qui brûlée trop souvent par les rayons ardents de l’astre magnifique, finirait fripée s’il n’avait pas l’intention de mourir bientôt. Il n’avait pas hérité de cheveux blonds ou roux et d’une peau couleur d’ivoire qu’ont ces britanniques royaux, comme si Dieu avait fait en sorte que tous sachent qu’il était un bâtard, un illégitime sans envergure. Mais les codes avaient changé et ce physique devint une véritable arme. Une arme dévastatrice. Et encore aujourd’hui, elle risquait d’être l’auteur d’un drame. Il ne bougeait donc pas. Il ne voulait faire aucun bruit, il ne voulait troubler Hell. A dire vrai, il espérait presque qu’elle ne se réveille jamais, que son sommeil soit éternel. Car son réveil les ramènerait à la réalité. Ils le savaient tous deux. Ils ne pouvaient créer, ils ne pouvaient offrir. Ils n’étaient pas touchés par de candides envies et si parfois c’était le cas alors ce n’était que l’effet d’une drogue talentueuse. Ils n’allaient pas marcher près de l’océan main dans la main et chanter sur le sable, ils n’allaient pas marcher près de la nature main dans le main et recueillir un parfum dans un flot de pétales ou encore s’asseoir l’un contre l’autre et ouvrir les yeux pour regarder le soir dorer l’horizon. Non ils n’étaient pas de ces gens-là. Aindrea n’avait pas cette conception du bonheur ; il n’avait pas de conception du bonheur. Ce n’était qu’un mot, un mot fabriqué dans l’unique but de se rendre l’existence plus agréable, de croire que la vie vaut la peine d’être vécue. Ce nom commun amenait inévitablement à l’espoir. Il ne croyait pas en l’un et n’avait pas l’autre.
    Toujours face au lit, il porta la gitane à ses lèvres, las. Oui en ce jour funeste, il allait devoir détruire Hell Oleevya Smith.
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MessageSujet: Re: Je suis fait d'ombre et de marbre. [HELL <3] Je suis fait d'ombre et de marbre. [HELL <3] EmptyMar 3 Nov - 22:40

    Cette nuit, de nouvelles sensations, de nouvelles émotions étaient apparues. Et la jeune Smith s’en serait bien passée. Elle avait pensé, que peut être, ils auraient pu créer ensemble, ou alors s’échapper ensemble de ce monde qu’ils détestaient tant. Mais rien. Mis à part haine et destruction. Ils n’étaient voués à rien d’autre que détruire. Et pourtant, il y avait ce quelque chose, qui la brûlait de l’intérieur, la détruisant un peu plus chaque minute. Leur union n’était pas une échappatoire, encore moins une solution à leurs maux, ça n’avait été qu’un pauvre petit sursis. Elle les avait ressuscités pour quelques heures, elle leur avait fait oublier leur haine pour l’humanité. Ils avaient traité le mal par le mal, et ils en étaient sans doute que plus meurtris. Rien ne serait jamais plus pareil. Ce qui les unissait venait d’être anéanti. Cette tension quasi érotique qu’ils partageaient et entretenaient s’était brisée, en une nuit, en une étreinte. Ils avaient baissé les armes, oublier les sarcasmes et autres masques qu’ils arboraient habituellement, pour laisser place à une sincérité étonnante. Seulement ce n’était que pour mieux rechuter après. Gouter à Aindrea n’avait peut être pas été une des meilleures choses à faire. Il avait réveillée quelque chose en elle dont elle voulait connaître l’existence.

    Une douce odeur familière, la tirait peu à peu de son sommeil. En quelques secondes, ses pensées se coordonnèrent. Une gitane. Aindrea. Elle resta néanmoins sans bouger, émergeant doucement, des sombres bras de Morphée. Elle ne voulait pas se réveiller, ni affronter le regard du jeune homme qui apparemment se trouvait encore dans cette chambre d’hôtel. Hell se souvenait de tout. Dans les moindres détails, la coke ingurgitée la veille n’avait entamée en rien sa mémoire ou sa perception des choses. Elle sentait encore le goût des lèvres d’Aindrea sur les siennes, la violence de ses gestes sur son corps, et pourtant, elle avait envie de sourire en y repensant. Elle se souvenait aussi de ce regard qu’elle ne lui connaissait pas. Une expression nouvelle, empreint d’une sincérité déconcertante, pendant que son bassin se mouvait avec une brutalité qu’elle appréciait. Elle ne lui avait jamais parlé de tendresse, elle n’en voulait pas, et il ne lui en donnerait pas.
    Hell ne voulait bouger, et encore moins montrer qu’elle était réveillée. Elle ne voulait affronter la réalité, et pourtant, il le faudrait bien. Pour le moment, elle avait le regard dans le vide, perdu à l’endroit où était Aindrea cette nuit. Se remémorant la façon dont il s’était débarrassé de sa petite robe noire, de son étreinte quasi passionnelles et ses effluves de parfum émanent de l’oreiller ne faisait qu’augmenter l’intensité de ses souvenirs. C’est comme si elle cherchait son corps, sa bouche qui ne demandait qu’à être embrassée, son souffle chaud dans lequel elle voulait se reperdre. Elle voulait une nouvelle fois leurs jambes entrelacées, sentir ses lèvres lui bruler le cou, sa main glissant le long de sa colonne vertébrale et atteindre une fois de plus la jouissance suprême.
    Balayant tous ses souvenirs, la jeune femme se redressa dans le lit, tenant le drap tout contre elle. Aindrea se tenait face à elle, non loin de la fenêtre, sa clope à la bouche. Bordel ce qu’il était beau. Horriblement beau. Son expression lasse la ramena bien vite à la situation présente. Des frissons l’envahirent, la pièce était froide, et son désespoir bien trop grand. Pourtant, elle avait l’impression de se consumer, comme si sa descente en enfer n’avait fait que s’accélérer. La jeune Smith s’entoura totalement du drap, l’accrochant vaguement, de telle sorte qu’il tienne un minimum, puis fouilla dans son sac, qui était étalé par terre. Un vestige de son sachet de cocaïne était à côté de son Blackberry, instinctivement, elle porta sa main à son nez. Elle sentait une légère irritation au niveau de la narine droite. Peu importe, ça passerait dans quelques heures, ou alors elle ne sentirait plus rien de par l’absorption d’une autre drogue. La belle brune était à la recherche d’une infime dose de poudre blanche. Elle en ressentait le besoin. Un putain de besoin dès le réveil. Elle était foutue. Relevant finalement la tête, déçue de voir qu’ils avaient tout aspiré hier soir, elle aperçut le regard perçant d’Aindrea sur son dos nu. Elle posa alors le sien sur ses yeux ébènes, attendant qu’il ne daigne dire un mot. Et sans savoir pourquoi, elle se doutait qu’elle regretterait de vouloir qu’il prenne la parole.
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MessageSujet: Re: Je suis fait d'ombre et de marbre. [HELL <3] Je suis fait d'ombre et de marbre. [HELL <3] EmptySam 19 Déc - 20:43




    Il en avait embrassé des femmes, il en avait baisé tout autant. Des princesses, des putes, des mariées, des esseulées, des sauvages, des soumises, des tendres, des violentes, toujours les mêmes intentions, toujours la même mélodie. Il les envoûtait en quelques mots, il les baisait, plus longtemps, et enfin, l’apothéose, les détruisait avant qu’elles ne se remettent de leurs émotions. Une efficacité excellente et un plan sans faille. Jusqu’à aujourd’hui. Cette nuit ne transcrivait pas ce schéma honteux et pourtant habituel. Non, il n’avait pas simplement cherché à s’oublier en Hell. Il avait trouvé le pardon. Comme si, toute la laideur et toute la noirceur dont il était constitué, s’était évaporée dès l’instant où leurs corps brûlants s’étaient touchés. Mais maintenant, ils ne se touchaient plus. Et les vices, et les maux avaient repris possession de l’âme du jeune homme. Ses yeux, aussi sombres que la nuit, ne quittaient pas Hell, ils ne le pouvaient pas. Il avait toujours pensé que jamais, jamais il ne l’atteindrait, qu’elle resterait cette divine et diabolique jeune femme qu’il ne pourrait effleurer. Fadaises. Non seulement ses mains avaient touché chaque parcelle de son corps mais il avait également saisi son âme. Et il ne savait qu’en faire. Il ne pouvait la lui rendre intacte. Il ne tenait qu’à lui de la combler, de la faire sourire et rire, mais les seuls sourires qu’il connaissait, étaient sarcastiques, méprisants, malsains.. Oui, il avait toujours pensé que jamais il ne pourrait heurter Hell, que jamais il ne pourrait la détruire. Car, finalement, il la voyait comme une réplique féminine de ce qu’il était. Ses convictions étaient désormais anéanties, elle n’était pas intouchable. Lui non plus. Ils souffraient devant l’atrocité du monde, et bientôt, ils seraient atteints par une souffrance que bien des gens connaissent. Une douleur plus commune, plus humaine, et cela ne la rendait pas moins intense. Il était, d’ordinaire, méthodique et réfléchi, il agissait dans l’unique but de détruire et il savait exactement comment se comporter. Il ne commettait pas d’erreur. Mais la veille, il avait fait preuve d’une grande sottise.. Il avait laissé quelques fils s’échapper pour devenir pantin. Le pantin d’un destin cruel, machiavélique. Il n’aurait pu imaginer que sa journée prenne un tel sentier, un sentier étroit qu’il n’avait jusqu’alors emprunté. Ce sentier qu’il s’était interdit depuis toujours comme si cette voie l’amènerait à sa propre disparition. Leur jeu si fin et si sournois s’était effacé pour laisser place à la sincérité. Hell les avait tout deux obligés, intentionnellement ou non, à donner d’eux-mêmes.. Aindrea ne lui en tenait pas rigueur, il ne le pouvait pas. Elle avait osé dévoiler, à un instant propice, ce désir qui les consumait. Ce désir qui était une évidence et qui maintenait entre eux une tension érotique incroyable. Il s’était déjà surpris à imaginer comment les choses se passeraient s’ils cédaient à cette envie. Il le savait maintenant et cela prouvait une nouvelle fois à Aindrea qu’il n’y avait rien de mieux que l’ignorance pour vivre heureux.
    Hell se réveilla enfin. L’espoir mourut. Il pensa l’espace d’un instant à arracher ce drap qui la couvrait et à l’entourer de ses bras solides pour rallumer ce brasier d’optimisme mais il se ravisa. Il était trop tard. Elle aussi avait perdu cette flamme qui l’animait la veille. Et lorsqu’elle se détourna de lui, il comprit que rien ne leur rendrait ce qu’ils avaient donné. De nombreuses pensées l’envahirent à la vue de son dos, il ne pouvait oublier la nuit passée, il savait qu’elle le hanterait jusqu’à sa fin. Cette fin heureusement proche. Elle semblait chercher quelque chose dans son sac, il ne lui fallut pas longtemps pour deviner de quoi il s’agissait ; ô cocaïne, tendre et cruelle amie. Cette poudre blanche ne quittait plus Aindrea depuis des années déjà. Hell la connaissait bien également. Il ne ressentait, pour l’instant, pas le besoin de replonger son nez dans un bain couleur d’ivoire. Mais il savait que, bientôt, très bientôt son corps en réclamerait à nouveau. Il était entré dans ce cercle d’addiction et de débauche et n’en sortirait jamais. Jamais. Après une vaine recherche, la jeune Smith se tourna enfin vers lui. Il ne dit rien, il resta là, implacable, le regard glacial. Elle, le regardait comme si elle savait, comme si elle connaissait la sentence qui allait être annoncée. Il était juge et bourreau. Il écrasa sa Gitane dans le cendrier posé près de lui puis posa à nouveau ses yeux sur la divine créature qui avait partagé sa nuit. Le silence régna quelques secondes avant qu’Aindrea redevienne maître des lieux.

      J’apprécierais que tu disparaisses, rapidement.


    Il parlait peu, les longs discours il les laissait aux démagogues et aux maladroits. Les mots inutiles, il ne les employait jamais, il les reniait comme s’il ignorait jusqu’à leur existence. Même dans ses écrits, on ne trouvait encore enrobage, tout était décrit dans son plus simple appareil, dénué de superlatifs. Il était net, clair, sans tact et sans euphémisme. Il était sec et froid. Il était même grossier quand il le fallait. Il ne l’avait pas quitté des yeux. Il savait, il savait que s’il ne la transperçait pas de son regard ébène, elle aurait compris qu’il mentait, elle aurait compris que ses mots étaient hésitants, presque faux, que ses phrases n’étaient qu’illusion. Et alors, elle se serait à nouveau immiscée dans la brèche qui mène à son être et qu’elle avait créée la veille. Mais il ne se détourna pas, et même si son cœur tout entier saignait, et même si son âme tout entière souffrait de devoir prononcer ces mots, elle ne le verrait pas. Tout en lui devait être affreux, cruel. Il devait la convaincre qu’il était véritablement ce monstre sans émotion ni empathie. Et étrangement, au fond de lui, il espérait qu’elle doute de sa parole . Car alors, l’espoir aurait peut-être droit à un second souffle.
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MessageSujet: Re: Je suis fait d'ombre et de marbre. [HELL <3] Je suis fait d'ombre et de marbre. [HELL <3] EmptyDim 20 Déc - 22:00

    « J’apprécierais que tu disparaisses, rapidement. » Son regard était toujours planté dans celui d’Aindrea, qui venait d’écraser sa Gitane dans le cendrier à porté de main. Son regard était glacial. Hell ne dit rien. Le silence régnait. Ses mots faisaient mal. Il lui avait prit son âme, il l’avait abimé un peu plus encore. Elle aurait voulut, elle aurait aimé qu’il détourne les yeux, qu’il ne la transperce pas de son regard ébène. Elle aurait aimé croire que ces mots n’étaient que du vent, qu’il ne pensait pas un seul instant ce qu’il venait dire. Elle voulait croire qu’il aurait aimé qu’elle reste. Mais ce regard dur et glacial la faisait douter.
    Sans un mot, la jeune femme se leva, le drap plaqué contre ses magnifiques formes, mais laissant son dos nu apparaître. Dans un silence quasi-religieux, la belle brune s’avança jusqu’au jeune étudiant.
    Postée à quelques centimètres d’Aindrea, le regard toujours aussi froid, Hell essayait de discerner le vrai du faux. En règle générale, c’était une tache des plus aisées avec la plupart des étudiants, puisqu’elle-même était passée maître dans l’art de dissimuler ses sentiments, dans l’hypothèse qu’elle en est eu. Cependant, avec lui… C’était une toute autre affaire. Il dissimulait ses pensées aussi bien qu’elle, peut-être même plus.

    Glissant sa main dans les cheveux ébène, qu’elle serra légèrement, comme pour le garder sous son emprise, elle s’approcha encore un peu plus. Peu importe qu’il pense ce qu’il venait de lui dire ou non, Hell avait décidé d’aller jusqu’au bout. De voir jusqu’où Aindrea serait capable de lui dire qu’il ne voulait pas d’elle. C’était peut-être bien le cas, ou peut être pas. Cette nuit, durant cette foutue nuit, elle l’avait vu. Lui. Sans sarcasme, sans sourires méprisants ou malsains. Il n’avait suffi que d’une étreinte pour apercevoir son humanité, sa faille. Tout comme elle, il n’était pas intouchable. Elle les avait forcés à se montrer. Dès que leurs corps s’étaient touchés, dès que leurs souffles s’étaient mêlés, il n’y avait plus eu qu’eux. Et seulement eux. Sans plus aucune haine envers le monde ou envers qui que se soit. Alors elle s’était surprise à vouloir que ça dure. Elle s’était surprise à désirer Aindrea plus que pour une nuit. Seulement le réveil fut brutal. Jamais elle n’avait imaginé un jour, s’embarquer sur un chemin aussi dangereux. Elle l’avait toujours soigneusement évité, et par un désir trop important de jouer avec cet être aussi débauché qu’elle, elle s’en retrouvait prisonnière. Le pire dans tout ça, c’est qu’elle était parfaitement consciente que la seule issue de ce sentier, serait sa propre destruction. Sans doute celle d’Aindrea aussi. Mais la sienne lui était égale. Après tout, son existence était aussi inutile qu’insignifiante.

      « Regarde moi Aindrea. Et dis redis moi que tu veux que tu ne veux plus de ma présence ici. Dis moi que cette nuit est totalement insignifiante pour toi. »

    Elle était froide, mais sans être désagréable. Son regard était encore ancré de celui du jeune Hennington, tandis que sa main était toujours agrippée à ses cheveux bruns. Peu importe qu’il est dit la vérité ou non. Peu importe qu’il souhaite réellement son départ ou pas. Hell ne voulait pas le croire. Et s’il mentait, c’était un putain d’incroyable menteur. Elle ne voulait tout simplement pas imaginer qu’il puisse lui demander, lui dire, de dégager, comme toutes les autres.
    A vrai dire, elle ne savait pas trop à quoi s’attendre, ou ce qu’elle espérait elle-même. C’était Aindrea après tout. Et c’était Hell. Même si elle retrouvait cette lueur qui avait enflammé son regard tout au long de la nuit, que feraient-ils ensemble ? N’étaient-ils pas destinés à détruire plus qu’à construire ?
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