I’m damnly fucking arrived ! Voilà ce que criais Billie Joe Armstrong dans les oreilles de William alors qu’il était tranquillement posé sur les bancs qui formaient des gradins, offrant une vue parfaite sur le terrain de sport qui était occupé aux quatre vingt dix pourcents par des sportifs. Des sportifs, qui comme leur nom l’indiquait parfaitement, faisait du sport en cette fin de matinée chaude à souhait. L’été n’était pas terminé, et on avait même tendance à dire qu’il durait toute l’année en Californie. Les rayons chauds du soleil venaient rencontrer son visage qui était impassible. Allongé sur le banc, les yeux recouverts de ses lunettes noires, on aurait pu croire qu’il dormait, mais non, pas du tout, le jeune homme était parfaitement reveillé et commençait même a avoir faim. Non pas qu’il ait fait du sport. S’il n’était pas chez les Iota, ce n’était pas pour rien. Le sport ne l’intéressait pas vraiment, d’ailleurs, il n’avait jamais eu réellement le temps de s’attacher à un en particulier. Il était juste pas mauvais pour le lacrosse, ainsi que le baseball. Frapper dans une balle, n’était pas quelque chose de d’extremement dur, mais ces deux sports lui plaisaient, tout comme le tennis. Les autres sports, mieux valait ne meme pas lui en parler. William ne voyait aucunement l’utilité de courir tout autour d’une piste pendant quelques dizaines de minutes, alors qu’un concert était bien plus fatiguant que cela. Il pouvait perdre des litres et des litres d’eau sur scéne, et heuresement, les after-party aidaient bien à tout récupérer, mais ceci est une autre histoire. Le jeune homme avait les yeux fermés sous ces lunettes qui le rendait méconnaissable aux yeux de tous. Il voulait être anonyme, passer pour n’importe quel étudiant se rendant en visite dans ce stade qui était a vrai dire, assez imposant. Il voulait être monsieur tout le monde, bronzant à moitié sous les rayons pale d’un astre luisant.

Il n’avait pas grand chose à faire ce matin, pour une fois, le calme régnait sur Berkeley. Tant mieux, le campus en permanence agité avait le don de le vidé de toute forces ou pire, d’inspiration. C’était pas terrible pour ce musicien chevronné qui n’aimait pas vraiment ne pas réussir quelque chose, surtout lorsqu’il s’agissait de création muicale. Il était habitué à pouvoir se retrouver seul, ou juste en compagnie de sa sœur, mais dans cette université, de toute évidence, c’était juste impossible pour le moment. Peut etre qu’avec le temps, sa réputation se tasserait et il pourrait etre considéré comme quelqu’un de normal, ne pas se faire harcelé chaque jours par une poignée de fans trop collant. Peut etre qu’il pourrait passer du temps sans se cacher avec Evan. Avec des peut etre on refaisait le monde évidemment. Pour le moment, il se contentait de ce moment de détente qu’il avait bien mérité apres s’être promener dans une san francisco endormi. C’était bizarre comme la ville pouvait vraiment changer entre deux états : pleine de monde ou vide. William n’avait jamais eu l’occasion de visiter cette ville depuis des années, et un peu de tourisme au volant de son bolide avait été assez cool en fait et lui avait pris plus de temps qu’il ne l’aurait imaginé. Il s’était arrêté en ville, dans une librairie pour acheter une carte postale a envoyé à son producteur resté sous la grisaille de Londres, et en rentrant dans cet établissement, il avait vu quelque chose de très intéressant. C’était un livre, écrit par un jeune homme de quelques années son ainé mais qu’il connaissait plutôt bien pour avoir discuté avec lui quelques fois et pour ensuite être resté en contact avec. Il ressortit de la boutique, n’achetant même pas cette fameuse carte postale du soleil californien, et avait composé le numéro de son fameux ami celebre, mais pas pour la même raison que lui. Loin de la.

Alors il l’attendait, la, dormant a moitié, regardant par moment l’entrainement des cheerleaders puis ses pensées dérivant sur celle qui les hantait en ce moment. Oui, le playboy allait devoir se calmer sur les one night vu qu’il avait officiellement décidé de ne plus rester ce célibataire au sourire colgate bien connu autour du monde. Peut etre était ce parcequ’elle était la seule personne à qui il avait jamais pu se confier en dehors de sa sœur évidemment. Peut etre parce qu’elle n’était pas du genre a profiter de sa célébrité. Peut etre parce qu’elle n’avait pas tout fait pour se retrouver avec lui elle. Il y avait plusieurs raisons probablement, mais le problème était qu’il ne voulait pas l’exposer a la pression qui l’entourait au quotidien, lui. Alors pour cela, il fallait que tout cela reste secret, et de son coté, il ne l’avait dit à personne. Pour le moment. Allongé sur ce banc, le jeune homme faisait vraiment touriste. Il portait un pantacourt lui arrivant à mi mollet avec un t shirt imprimé, il ressemblait vraiment à un surfer. A vrai dire, cela lui allait bien, comme toute sa garde robe. Il aurait pu faire mannequin à défaut de comédien et de chanteur, il avait vraiment le physique pour. Mais bon, ce qu’il faisait lui plaisait vraiment et il ne comptait pas changer de spécialité. La chanson de son iphone venait de changer, maintenant, c’était un air beaucoup plus doux, qui racontait que le monde était fou… Mad World. Oui, le monde était fou, et cela, celui qui devait le rejoindre aurait bien mieux su que lui le raconter.

Il sentit que quelqu’un lui cachait les rayons du soleil, s’étant posté devant lui. Seulement, il n’entendait pas de voix, c’était impossible vu le niveau du son de la musique. Il ouvrit les yeux, se releva doucement, et vu que c’était une jeune femme, probablement une du campus, avec deux amies qui l’attendait plus loin. Elles semblaient être des premiéres années. Il retira ses écouteurs, les laissant tomber sur le banc en se redressant et pris une photo en souriant de toutes ces dents blanches avec cette jeune fan. Au moins, ce n’était pas une hystérique du genre de celle qui arrivaient vers lui en hurlant son prénom. Une fois cela fait, la jeune femme s’en alla et Will pu reprendre sa place, allongé de tout son long sur le banc, replongeant dans l’espéce de coma qui l’habitait, cette douce torpeur du matin qui se finissait. Alors il sentit encore une ombre se placer entre lui et le soleil, alors sans meme ouvrir les yeux pour apercevoir son interlocuteur, il dit d’une voix monotone :

- Non je ne suis pas cet acteur ou ce chanteur la… William Car… je sais plus comment, mais vous vous êtes entre le soleil et moi…

Il n’avait pas été méchant, ni cynique, ni meme désagréable au fond. La chanson changea, et alors qu’il ne la reconnaissait pas, il ouvrit les yeux pour regarder l’interpréte et le titre qui devraient s’afficher sur l’écran de son portable. En même temps, son regard apperçu l’ombre géante de celui se trouvant devant le soleil. Non ce n’était pas une fan, c’était Morgan qui était arrivé. L’appercevant, Will se redressa et sourit d’un air qui se voulait d’excuses tout en enlevant ses lunettes de soleil…