« Certains jours, mieux vaut ne pas se réveiller! » {feat Terrance}

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« Certains jours, mieux vaut ne pas se réveiller! »

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Lorsqu'on est à l'université, les nuits se font très souvent longues, contrairement aux heures pour se reposer , que cela soit à cause de fêtes ou parce que des examens importants approches. Pourtant, à Berkeley, ces deux facteurs sont très certainement ceux qui constituent le moins la cause des insomnies des étudiants, contrairement aux disputes et aux ruptures de couples qui donne tant de plaisir à une certaine blogueuse extrêmement connue entre les murs prestigieux de Berkeley. Oui, chaque nuit, on peut entendre des gens crier qu'ils ont en marre, que cela ne peut plus continuer, ou qu'il est tout simplement tant de rester amis....

Les rayons du soleil pénétrèrent la chambre qui jusqu'à présent avait bénéficié de la fraicheur de la matinée, et le jeune garçon qui était couché dans le lit deux places qui se trouvait au milieu de la pièce ressentit cette chaleur sur sa peau, ainsi que deux lèvres se poser sur sa joue, à tel point qu'il ouvrit peu à peu les yeux, et dès qu'il l'eut fait, une forte douleur fit que d'un mouvement spontané il s'empare d'un coussin et le place sur sa tête. Une horrible migraine en début de matinée lui fit se rappeler que la nuit dernière n'avait pas été des plus joyeuses. En effet, lorsqu'il était revenue d'une sortie avec sa petite amie Aislynn, les deux étudiants avaient « essayé » de coucher ensemble, sans vraiment y parvenir. Manque d'envie, de passion ? Peut être oui, en tout cas, les deux jeunes avaient rapidement jetée l'idée aux oubliettes et s'étaient endormis de leur côté. Néanmoins, si la jeune femme semblait s'être débarrassé de cette mauvaise pensée, Terrance l'avait gardé en tête pendant plusieurs heures, et de ce fait il avait mis énormément de temps à s'endormir. Les questions se bousculaient dans l'esprit du jeune basketteur, et celle qui revenait le plus était « ou cette relation le mènerait-il »? Il n'aimait plus sa petite amie, et s'en voulait de rester avec elle pour une simple question d'habitude. Il était même arrivé à Terrance de tromper Aislynn avec d'autres étudiantes, mais il ne considérait plus sa relation avec cette dernière comme telle.

Sentant des bruits de pas et d'eau couler, Terrance décida de se lever. C'était peut être dimanche, mais lorsqu'on est nouveau dans un établissement tel que Berkeley, il faut être au point sur le programme pour être sûr de commencer sur de bonnes bases. De plus, pour quelqu'un d'aussi ambitieux et motivé que l'était mister Langley, il était impossible de lui demander d'être raisonnable et de ne pas se tuer au travail pour obtenir une moyenne aussi élevée qu'il l'avait à Harvard. Depuis qu'il était arrivé, il ne comptait plus les heures qu'il avait passé dans ses bouquins de littérature. Il arrivait certes à la fin de l'année, mais il voulait la finir en beauté, et la mauvaise relation qu'il entretenait avec sa petite amie ne l'aidait absolument pas. Au contraire, elle le déstabilisait, et même s'il essayait de faire comme si de rien n'était, les disputes étaient insoutenables. A cette simple idée, le mal de tête du jeune garçon va frapper de plus belles son crâne, ce qui lui tira une grimace loin d'être drôle. Pour ne pas se poser d'avantages de questions, il se leva d'un coup , bien décidé à savoir pour Aislynn s'était refermée sur elle même le soir précédant, car il fallait bien l'avouer, Terrance était frustré.

Quelle ne fût pas sa surprise lorsqu'il s'aperçut que la jeune femme se tenait juste à côté de lui, l'air songeuse comme son habitude depuis quelques temps déjà. Ne la regardant même pas, Terrance s'assit sur le lit, puis passa sa main sur son épaule nue et enfila le jeans qui trainait par terre. Son expression le trahissait, il était en colère, et plus, déçu. Ne pouvant plus contenir toutes ces questions qui le traversaient et poussé par sa migraine grandissante, le basketteur se décida à casser le silence qui devenait pesant dans cette chambre bien trop calme, d'un ton que était loin de sembler amical.

Je peux savoir ce qu'il s'est passé hier soir, parce que tu vois, j'ai du mal à comprendre...

Terrance serra son poing droit car cette douleur à la tête l'agaçait de plus en plus. Il sentait que la journée n'allait pas être des plus reposante, et encore moins distrayante. Les prévisions pour le temps annonçaient peut être un ciel ensoleillé, mais pour ce était de Terrance, il annonçait un climat des plus gris et tendu. Le jeune garçon posa sa tête contre la tête du lit et respira un bon coup tout en fermant ses yeux, tentant de se concentrer sur quelle prise de position allait les mener la discussion. Cette dernière s'annonçait en tout cas très conflictuelle....

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D

es goutelettes d'eau coulaient doucement sur ses épaules fines et nues, mais Aislynn ne fit rien. Elle venait d'entendre le lit s'agiter, signe que celui qui l'occupait actuellement venait de se réveiller. Mince. Elle aurait mieux fait de partir plus tôt, encore. Sans savoir comment ni pourquoi, l'atmosphère se plomba d'un coup, et pourtant, personne n'avait encore rien dit. Tout cela annonçait une matinée géniale, c'était le moins qu'on puisse dire. Toujours assise au bord du lit, la blondinette n'osa pas esquisser un seul geste ni proférer de paroles. Elle n'avait pas peur, loin de là, elle voulait éviter d'en rajouter. Elle attendait le déroulement, voir ce qu'il allait dire, si bien évidemment, il dirait quelque chose. Oui, elle le sentait. Terrance ne pourrait pas se taire. Malheureusement. D'un geste délicat, Aislynn croisa ses jambes. Elle apercevait, avec envie, le soleil qui se réfletait à travers les interstices des volets, et voulait simplement appeller ses meilleures amies Zahara et Loraine pour une virée à la plage. Ce serait vraiment super. Le sable jaune et brûlant, la mer d'un bleu miroitant, pouvoir bronzer durant de longues heures, un magazine people à la main, pour pouvoir obtenir une belle couleur de peau, qui s'assortirait à la robe rose pâle Zac Posen, qu'elle avait acquise dernièrement en cas de grandes occasions, et enfin pouvoir échanger des potins avec ses copines. Et à la place, elle était injustement coincée ici, prête à subir l'avalanche de reproches. Du coin de l'oeil, elle aperçut Terrance s'assoir sur le lit également, passer une main autour de son épaule, et elle ne broncha même pas, et enfila le Jean qui était à terre. En grande passionnée de la mode, miss Woobleforth aurait très pu commencer la conversation, en lui suggérant quelques autres vêtements, mais elle décida de ne rien dire, pour ne rien empirer, même si c'était clairement ce qui allait se passer. En même temps, comment empirer quand tout est déja pire ? La voix masculine familière de Terrance jaillit enfin dans le dortoir silencieux, prenant la blonde au dépourvu. Comment ça il ne comprenait pas ? Tout était clair pourtant, nan ? Et comme par hasard, sur qui allait retomber la faute ? Sentant le stress monter petit à petit, Aislynn fit tourner autour de son index, sa bague qui était un rubis, à une vitesse hallucinante, comme elle le faisait toujours en cas de panique. Blondie détestait les disputes, et elle en prévoyait une là. Mais en même temps, pas question de se laisser écraser. Elle détourna son regard verdoyant pour le poser sur mister Langley : il avait une mine bizarre, comme s'il allait exploser d'une minute à l'autre, ce qu'elle ne souhaitait pas, et la miss se demanda s'il ne valait pas mieux qu'elle se bouge pour aller s'assoir sur la chaise situé devant le placard. Mais elle ne fit rien, et elle se contenta simplement de répondre, d'un ton calme où aussi calme qu'elle le pouvait, en levant les yeux au ciel :

« C'est pourtant pas si difficile à comprendre, je crois... »

C

omplètement. Ca ne marchait plus, c'était tout. Et il était temps. Parce qu'ils ne pourraient pas continuer ainsi encore longtemps. Tous deux avaient besoin de nouveautés, de recommencer quelque chose avec quelqu'un d'autre, d'avoir une vie plus joyeuse, être heureux quoi. Parce que se réveiller tous les matins en se préparant mentalement pour une nouvelle dispute, ce n'était pas franchement la joie. Ils étaient jeunes, ils devraient en profiter. Et pas de cette manière. Elle stoppa aussitôt de faire tourner son rubis autour de son doigt. D'un mouvement léger, Aislynn se releva de là où elle était assise, et se dirigea vers les volets, les talons de ses bottines claquant au sol avec un bruit doux, pour remonter le store, et laisser la lumière du jour entrer dans la pièce sombre. Voilà, c'était mieux comme ça, même si elle était presque certaine que Terrance allait se plaindre, genre, mais tant pis. Remarque, on ne sait jamais. Par la suite, elle alla se planter devant son miroir de plain-pied, et s'observa quelques instants, pour bien vérifier que son mascara avait toujours une bonne tenue. Oui, parfait. En même temps, normal, c'était Chanel. Tout chez Chanel était parfait. Blondie ré-ajusta sa mini-jupe, puis fronça ses sourcils fins en apercevant Terrance : il semblait malade, ou du moins, pas vraiment bien, vu la tête qu'il affichait. Elle songea un instant lui demander s'il avait besoin d'aspirine où d'un truc dans le genre, mais se tut. Elle n'avait pas très envie d'être gentille, pour une fois. Pas avec lui, en tout cas. A la place, elle saisit son gloss, et de nouveau devant le miroir, elle s'appliqua une autre couche sur les lèvres, histoire d'avoir quelque chose à faire. Elle avait les mains qui tremblaient. Parce qu'il était clair maintenant que ça ne pourrait plus marcher entre eux. Hier avait été un bel exemple. C'était terminé. Point. Ca l'était déja, avant. Et ils fallaient vraiment qu'ils repartent chacun de leur côté. Alors, comme si cela coulait de source, la jolie blondie revint s'assoir sur le lit, et fixant bien droit Terrance dans les yeux, elle dit simplement, d'un ton contenu, le coeur battant à vive allure, hésitant à poser sa main sur la sienne, mais elle décida de ne pas le faire :

« Je pense que t'es pas bête Terrance. Tu vois bien que ça ne peut plus fonctionner entre toi et moi. Ca ne fonctionnait déja plus avant. Et on le sait. A mon avis, il serait vrai... vraiment temps de... d'y mettre un terme. »

I

l avait vraiment fallu qu'elle le dise. Miss Woobleforth recommença à faire tourner sa bague à une vitesse accélerée. Elle avait beau dire tout ça, tout recommencer lui faisait peur. Et si elle était condamnée à cela ? Et si toutes ses futures relations seraient de la sorte ? Une peur terrible de l'inconnu. Voilà ce qu'elle appréciait chez Terrance : la sécurité. Pas exactement dans le premier sens, mais elle était avec lui depuis tellement longtemps, qu'elle savait à quoi s'attendre, et comment réagir. Un peu comme dans un cocon. Mais tout recommencer, une nouvelle fois, elle ne s'en sentait pas capable. Mais elle y arriverait. Elle ferait tout pour ne pas terminer comme ses parents. Absolument tout.

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Comment pouvait-nous définir cette situation par un autre terme que par celui d' horrible et désagréable. Terrance était fatigué de toujours devoir se disputer avec celle qu'il n'aimait franchement plus. A chaque parole, il avait la sensation de perdre son temps, et il n'en avait sincèrement plus envie. Etait-ce une passade ? Le basketteur en doutait, car depuis déjà presque un an un vide occupait le poste qu'aurait normalement du tenir Aislynn. Pourquoi continuer à faire semblant lorsqu'on avait même plus envie d'essayer de mentir ? Par un habitude ? Dire cela de cette manière sonnait comme pire que de ne plus aimer, car se mentir à soi même chaque jour de son existence est encore plus cruel que la tromperie. D'ailleurs, Terrance connaissait bien ce fléau qui ravageait de plus en plus les couples. Combien de fois avait-il passer la nuit chez une autre femme que sa petite amie « officielle », et combien de fois avait-il sorti une excuse totalement minable pour ce cacher derrière des faux prétextes qui lui permettait de retrouver la passion qu'il avait perdu ? Ben trop pour pouvoir les compter sur les doigts d'une main. Le nouvel arrivé espérait vraiment que la jeune femme ne se douterait de rien, non pas pour ne pas la faire souffrir, mais pour éviter un de ces interminables disputes qui lui ruinaient très souvent ses soirées. Néanmoins, au fond de lui, il savait que Aislynn était loin d'être idiote et qu'elle sentait sans aucun doute qu'elle n'était pas la seule dans le lit de monsieur Langley.

Le jeune basketteur regarda sa petite amie. Il était difficile de dire avec précision ce que son regard exprimait. Une touche de « ras le bol » avec une pointe de désir, celui d'en finir. Mais ce flou se dispersa aussi vite qu'il était arrivé car les yeux de Terrance changèrent, oui, ils devinrent obscurs, ils exprimaient à présent de la colère, celle que la réponse de Aislynn lui conférait. Cette dernière ne répondait à rien et Jack exigeait des réponses. Son soudain égoïsme vint à le surprendre lui même, encore un signe qu'entre les deux anciens amants, aucune flemme ne brûlait encore. Et c'est d'un geste brusque que le jeune garçon se leva d'un bon du lit, toujours torse nu et en caleçon pour empoigner rapidement ses vêtements et se rhabiller. La réponse de la jeune femme avait provoqué en lui une envie inévitable de quitter le lit dans lequel ils avaient dormis ensemble, ou du moins essayer. Mais il fit un effort pour se ressaisir, pour ne pas se laisser consumer par cette lassitude qui l'oppressait, l'étouffait. D'un ton qui exprimait clairement un « calme » raté, le basketteur répondit à sa fiancée.

Non effectivement, tu n'as pas besoin de me dresser le portrait!

S'acharnant sur le col de son polo, Terrance s'obstinait à ne pas regarder dans les yeux Aislynn. Il avait peur de croiser son regard, peur de sentiments de tristesse. S'il fallait se séparer, alors il préférait quitter la pièce en colère que mélancolique en pensant aux années passées durant lesquelles le bonheur avait régné dans le couple. Puis, en levant la tête, il tomba face à face avec son propre reflet dans le miroir, Terrance y vit sa propre colère, ainsi que son dégoût. Devant cette image, il éprouva de la pitié et il était déçu. Il exigeait des réponses sans même en donner, alors qu'il était le trompeur. De plus, il n'y a jamais qu'un seule fautif dans un couple, chacun des deux à sa part de responsabilité. Retrouvant petit à petit son calme, Terrance s'assit au bord du lit, plaçant pendant quelques secondes sa tête contre la paume de ses mains, histoire de balayer ce qui lui restait de rancune parce qu'après tout c'était elle qui abordait la premier le sujet d'une probable et conseillée rupture.

J'aimerais que tu aies tord, mais malheureusement ce n'est pas le cas. J'aimerais aussi savoir comment est ce que nous en sommes arrivés là, mais je pense que cette question restera à jamais un mystère. Tu sais, tu n'as pas besoin d'hésiter, u peux le dire que tu penses qu'il vaut mieux que nous nous séparions.

Le ton de Terrance aurait pu sonner triste ou bien énervé de devoir mettre un terme à leur relation, mais cela ne fût pas le cas. Au contraire, dans sa voix l'on pouvait sentir comme un soulagement, qu'il espérait que Aislynn partage également. En outre, pour la première fois depuis longtemps, le nouveau basketteur était sincère avec la jeune femme, il aurait réellement voulu que cela marche entre eux, ou au moins comprendre le pourquoi de leur situation. Malheureusement, il n'avait ni une solution, ni un remède contre les maux qui avaient conduit leur couple à s'éloigner et pour finir se séparer. Osant regarder Aislynn dans les yeux, Terrance se leva tranquillement du lit et d'un air sûr s'adressa à la belle.

Je crois qu'il vaut mieux que je prenne mes affaires...

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« Certains jours, mieux vaut ne pas se réveiller! » {feat Terrance}

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