Toutes ces choses qui se déroulent et s’enchaînent comme si elles avaient été prévues par un quelconque destin… Une chose à laquelle personne ne veut penser de peur d’en connaître trop sur leur avenir. Personnellement, Arsène n’avait jamais cru à ces sornettes. Pour lui, rien n’était prévu, par contre… Tout avait un sens. Le sens qu’on lui donnait. Mais qu’en dirait-il, si la question lui avait été posée avant ce qui va suivre… Mesdames et messieurs, je vous présente le destin tragique (de Lisa * ZBAF *) de deux amants, nés sous des étoiles contraires.
Depuis la demande d’Arsène du haut du Tower bridge à Londres, tout s’était enchaîné à une vitesse décoiffante. D’abord, il y avait eu l’arrivée de la mère du jeune homme dans la vie du petit couple. Cela conduisit à une dispute puis à une réconciliation. Ensuite il y avait eut une confrontation entre les parents de la donzelle et le franco-russe puis enfin la rencontre avec la sœur de mademoiselle Dickens. Cette garce qui s’était jurée de briser leur couple et tout ça pourquoi ? Parce qu’elle ne pouvait encadrer Arsène. À ce moment-là, ni l’un ni l’autre ni prêtaient vraiment attention… Sans savoir qu’elle allait finalement causer leur perte. D’un autre côté, une autre nouvelle était venue chamboulée le quotidien des futurs mariés : Un bébé. Oh… My… God… En effet je vous le rappelle, le dandy était incapable de supporter ces petits êtres stupides et braillards. Sauf que notre belle mannequine s’en était rendu compte alors qu’elle était déjà enceinte depuis 3 mois. Bien sûr, son compagnon avait soigneusement remarqué que sa poitrine s’était étoffée mais jamais il n’avait eu l’idée de s’en plaindre vous imaginez bien. Sauf – à la limite – s’il avait su ce que cela annonçait. Au bout de trois mois de grossesse, impossible d’avorter…. Et Roxanne n’était pas particulièrement ravie non plus de devoir ressembler à une baleine durant 6 longs mois tout en faisant une croix sur son métier de mannequin. Bon voilà, ça fait déjà pas mal vous ne trouvez pas ? Aujourd’hui… Une petite fille est née de leur union. Et Arsène avait cherché à savoir QUAND exactement un petit spermatozoïde avait décidé de jouer les éclaireurs d’Utérus sans succès étant donné la fréquence de leurs rapports (xD). Une petite fille oui… Laide, comme tous les bébés, soyons honnêtes. C’est du moins ce que pensa Arsène en voyant pour la première fois son enfant alors qu’une infirmière tentait de le lui mettre dans les bras. Sans succès puisqu’il ressentait un malaise l’égard de cet enfant non désiré. Ce n’était pas de sa faute… Il n’y pouvait rien. Mais chaque fois qu’on tentait de le lui donner, il avait un mouvement de recul compulsif et son visage virait cachet d’aspirine. Un… Babyblues comme on appel ça. Oui, notre jeune papa était confronté à une dépression touchant généralement plus les femmes. Il n’aimait pas les enfants, il ne les supportait pas. Et aujourd’hui quoi ?! Il était PAPA ?? C’était un comble… un comble qui lui donnait des cauchemars la nuit, les seules heures où ce monstre ingrat en couche lui permettait de fermer l’œil du moins. Elle s’appelait Caprice… Et l’ALPHA trouvait que cela lui allait à Merveille voyez-vous. Non, plus sérieusement, c’était un prénom que Roxanne affectionnait particulièrement et le franco-russe n’avait rien trouvé à redire. C’était original… Ça sonnait bien… Et puis seuls les Français pourraient lui en faire voir des vertes et des pas mûrs, ici… Ce mot n’avait pas de sens.
Après quoi, les deux tourtereaux trouvèrent un appartement en centre ville, proche de l’Université, dans lequel ils s’installèrent. Pratique d’aimer une femme riche… Ainsi débuta leur nouvelle vie, semée d’embûches mais toujours aussi agréable. Et Arsène l’acceptait sans problème… Sans savoir que derrière, la sœur Dickens préparait quelque chose de lourd… De très lourd.

MARIAGE – PARIS

Une belle robe blanche et un costume noir. Tous les deux semblaient parfaits… En apparence seulement puisqu’il était facile pour le Parisien de deviner dans le regard de sa compagne, une lueur de déception et d’inquiétude. Qu’avait§elle ? Pourquoi souriait-elle ainsi ? Il se convaincu que c’était le stress du mariage et lui sourit tendrement tout en lui prenant sa main gantée. Dire qu’elle n’avait jamais été aussi belle serait un mensonge, car il l’avait vu plus rayonnante encore. Par exemple, ces matins où on a envie de rien faire et ou une caresse amoureuse vient essuyer toute trace de sommeil sur votre joue. Vous ouvrez les yeux et vous tombez sur le visage d’un ange qui vous noie de ses grands yeux bleus. Là oui, elle était magnifique. Aujourd’hui, vêtue de blanc, elle paraissait une poupée fragile, mais déterminée malgré tout. Qui aurait pu imaginer la suite des évènements ? Surtout pas lui non… Arsène, qui avait déjà prononcé ses vœux et le « oui » qui allait les unir à tout jamais.
Et bien non, il fallut qu’elle lui lance le bouquet à la figure et se précipite vers la sortie. Sur le coup… Le jeune marié ne comprend pas. Non pas qu’il vienne de se faire envoyé sur les roses, mais les roses étaient venues à lui. Le fameux bouquet s’écrasa sur le sol en un bruit mou de papier qui se froisse, et le dandy couru entre les bancs afin de rattraper sa bien aimée. Avant cela, il fit un signe de tête à son témoin, Junji, de faire de même, ou de faire quelque chose bref, de s’activer comme il le faisait toujours ! Ce qu’il s’empressa de faire puisqu’il le devança. Tous les invités se levèrent, certains émirent des « oh » de stupéfaction mais les préoccupations d’Arsène se trouvaient déjà bien plus loin que ça. Qu’avait-elle encore été s’imaginer ? Il savait bien ce que cela devait être.. En particulier lorsqu’il entraperçut le visage de la sœur de sa fiancée, un sourire espiègle et satisfait à la fois, gravé sur son minois. Fort heureusement pour cette dernière, il n’avait pas le temps de lui en coller une en public…
Arrivé sur les marches de la mairie, il n’eut que le temps de la voir se casser la figure avec ses talons lorsqu’il prit en compte la voiture qui arrivait droit sur elle. Son sang ne fit qu’un tour, et son cœur bondit dans sa poitrine comme jamais. Manquant de se casser la figure à son tour il se précipita pour la relever mais c’était déjà trop tard.. L’engin percuta de plein fouet la mannequine – malgré l’héroïque tentative de Junji pour la rattraper - qui roula sur le capot au même moment qu’un bras empêcha Arsène de se jeter à son tour sous les roues du bolide (pour la protéger hein, on ne parle pas de suicide collectif ici XD)

Comment tout cela avait-il pu se passer ? La scène se déroula comme en ralenti devant les yeux écarquillés du jeune père qui n’admettait pas que Roxanne soit en train de dégringoler sur le bitume des rues parisiennes, comme une poupée désarticulée. Sans ajouter un mot, sans même crier… Il se dégagea de l’emprise de cette personne qui lui avait sauvé la vie et s’agenouilla juste à côté du corps inconscient de la belle, sans oser la toucher néanmoins. Une marre de sang s’élargissait sous elle et il ne fit même plus attention à la voiture qui s’était arrêtée ainsi qu’à son chauffeur. Ses bras s’enroulèrent doucement autour des épaules de la donzelle qu’il serra contre lui de façon à tourner son visage égratigné vers le sien. Il murmura alors…

« Que quelqu’un appel une ambulance… » Puis haussant le ton et se tournant vers les invités éberlués « UNE AMBULANCE VITE !! »

La réalité ne lui était pas encore venue… Et il ne pensait même pas à l’idée que Roxanne puisse mourir, là, maintenant. C’était juste… Impossible.

« Mon amour… Parle-moi… Ouvre les yeux maintenant… »

Entrelaçant ses doigts avec les siens, dégoulinant d’hémoglobine il reprit, les yeux chargés d’émotion sans savoir laquelle choisir…

« Pourquoi tu as fait ça… Pourquoi ? Mais parle-moi bon sang ! »

Et cette ambulance… Elle arrive ??