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Quand des yeux insouciants frappent à votre porte {Pv Noa}

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MessageSujet: Quand des yeux insouciants frappent à votre porte {Pv Noa} Quand des yeux insouciants frappent à votre porte {Pv Noa} EmptySam 25 Avr - 22:46

Quand des yeux insouciants frappent à votre porte {Pv Noa} Uygfuy Quand des yeux insouciants frappent à votre porte {Pv Noa} Ow001

" La nature crée des différences, la société en fait des inégalités "



    17 heures d'après l'horloge qui se détachait du mur incroyablement marqué par les années. Deuxième fois que Cameron se faisait remarquer par son professeur de littérature qui la fusilla du regard. N'était-ce pas habituel après tout de voir ses élèves le regard rivé sur l'horloge à trente minutes de la liberté ? Non pas que la jeune femme n'aimait pas les longues phrases qui ne voulait rien dire, enfin un peu tout de même mais... Suite à la journée qu'elle venait d'encaisser, autant avouer qu'elle n'avait qu'une seule envie, ranger son stylo plume bientôt sans encre et quitter cette salle qui devenait étouffante. 30 minutes, seulement 30 minutes. Suivre l'aiguille des yeux n'arrangeait en rien son histoire, raison pour laquelle elle prit soin d'écouter un instant son professeur, faisant mine d'être une élève sérieuse mais surtout attentive. Ce temps ne fut cependant éternel, alors qu'elle jetait un coup d'œil à l'extérieur, étant près de la fenêtre, son stylo plume entre ses lèvres. Seul quelques mots arrivaient aux tympans de Cameron, qu'elle avait écrit sur sa feuille encore bien trop blanche à son goût.

    << - ... de l'acte 5 ... Allégories... Sans oublier... Cameron! >>


    Voila qu'elle venait à se retrouver dans l'acte 5 de Molière... Comprenant alors qu'il s'agissait cette fois ci d'elle et non des procédés littéraires employés au sein du texte, elle leva les yeux, souriant innocemment à son professeur. Pourquoi s'efforçait-il de l'observer alors qu'elle ne souhaitait qu'une seule chose, être tranquille ? Là était malheureusement le problème, aucun professeur n'aimait l'inattention d'un élève, quel qu'il soit. Et la cible principale du professeur ce jour là n'était autre que Cameron. Il avait suffit qu'elle s'évade à l'extérieur du bâtiment pour qu'il la rappelle à l'ordre pour la énième fois. Qu'avait-elle le droit de faire après tout ? C'est limite s'il ne la laissait pas respirer... Quoi qu'il en soit, elle ne chercha la provocation, laissant un simple soupir traduire ce qui lui traversait subitement l'esprit. Reprenant son stylo en main, elle prit soin d'écrire son prénom sur sa copie, qui ne figurait pas comme à son habitude dans la marge. Ce fut quelques allégories plus tard que la sonnerie tant espérée se fit entendre, au plus grand plaisir de la majeure partie de son groupe. Prenant soin de ranger les quelques affaires qu'elle avait déposé sur la surface remplie de taggs qui lui servait de table, elle était prête à quitter la salle, ayant presque oublié de saluer son professeur quant il l'interpella.

    << - Cameron, venez ici s'il vous plaît. >>

    Prenant soin d'étouffer un énième soupir, la jeune femme se rendit au bureau de son professeur, lui adressant un léger sourire.

    << - Oui ? >>
    << - Vous m'avez l'air bien dissipé ces derniers temps. Quand ce n'est pas pour voir le temps qu'il fait dehors où le temps qu'il reste avant la fin de mon cours... Tâchez de remédier à ce problème qui j'espère n'est que passager. >>

    La jeune femme ne prit la peine de répondre quoi que ce soit, se contentant d'acquiescer, accompagnant ce geste d'un "au revoir" qu'elle avait faillit oublier. Puis ce fut l'heure de la délivrance. Sans même vraiment savoir pourquoi, son regard se déposa sur une paire de chaussures, alors qu'elle remontait jusqu'au visage de cette fameuse personne qui n'était autre que... Noa. Un jeune homme qui paraissait si... Original ? Cameron ne trouvait pas le mot et pourtant les fois où elle s'était efforcée à le qualifier n'étaient que trop nombreuses. Se perdant dans ses pensées, elle n'eut le temps de suivre le chemin qu'il avait déjà parcourut à sa façon alors qu'elle le cherchait du regard, l'observant au bout du couloir, prêt à se diriger vers... La bibliothèque ? Les pieds de Cameron la menèrent jusqu'à cet endroit sans même qu'elle ne pense vraiment au fait qu'elle l'avait suivit. Elle n'avait rien à faire dans la bibliothèque, si ce n'était de chercher un bouquin à lire à ses heures perdues. Mais la raison principale de sa venue n'était en aucun cas Molière, pas même Racine, simplement le jeune homme à qui elle n'avait jamais osé parler. Et pourtant, elle l'avait mainte et mainte fois suivie, sans même avoir la force de lui dire un mot, ne serait-ce qu'un bonjour. La raison de cette soudaine timidité à son égard ? La peur de le considérer autrement qu'un autre. Il était tout de même... Aveugle. Mais aux yeux de Cameron, il n'en était que plus méritant et non différent comme beaucoup le pensait. Mais après tout ce n'était pas la question. Il fallait qu'elle l'approche, qu'elle lui parle et cela comme elle aurait pu adresser la parole à n'importe qui. Secouant la tête alors qu'elle se perdait totalement dans la façon dont elle l'aborderait, elle salua la bibliothécaire, une vieille femme plutôt repoussante à l'allure de sorcière. Reportant immédiatement son attention sur la courte chevelure brune qu'elle s'était permise de laisser libre un instant, elle se dirigea dans le rayon adjacent à celui de Noa, l'observant à travers deux livres mal rangés. Quel livre allait-il choisir ? A quel moment devrait-elle agir ? Alors qu'elle s'apprêtait à renoncer et à quitter la bibliothèque, sa main se retrouva sur le même livre que Noa sans même qu'elle n'ai pu réfléchir, ses doigts allant même jusqu'à effleurer les siens le temps d'un instant. Qu'était-elle censée dire ? Devait-elle s'excuser ? Ce n'était pas le moment de perdre la voix.

    << - Je... Excuse moi je... >>

    Elle passait pour quoi maintenant ? La coincée de l'université qui ne savait même pas s'adresser sans bégayer ? Où s'était cachée la Cameron extravertie qui n'avait peur de rien ? Minable... Elle était tout simplement minable.








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MessageSujet: Re: Quand des yeux insouciants frappent à votre porte {Pv Noa} Quand des yeux insouciants frappent à votre porte {Pv Noa} EmptySam 25 Avr - 23:52

Quand des yeux insouciants frappent à votre porte {Pv Noa} Aveugle Quand des yeux insouciants frappent à votre porte {Pv Noa} 1313
You want a piece of me?


Les journées étaient fatigantes pour les étudiants de Berkeley ? Alors imaginez un peu suivre un cours quand on doit finalement faire tout le boulot nous-même ? Noa était aveugle, c’était un fait indéniable aujourd’hui, et plus personne – ou peu – n’osait encore lui faire de mauvaises blagues à ce sujet disons… Disons que l’Université s’était habituée à sa présence car oui, aussi incroyable que cela puisse paraître, il était le seul étudiant touché par la cécité en ces lieux. En cours, il devait tout taper sur un pc puis le soir retranscrire ça en braille avec l’aide d’une personne en général afin que ça aille plus rapidement. Quoi qu’il ne se plaignait pas de sa condition non plus. Soutenu et surtout bordés d’amis en tout genre, il pouvait facilement s’éclater tout en faisant ses devoirs… Bien évidemment, se cachaient toujours derrière ce sourire, plusieurs déceptions. Quoi qu’on en dise et quoi qu’on en fasse, si on ne né pas aveugle, on regrette à jamais de l’être devenu. Et la peur d’oubliée était présente elle aussi. Oublier les couleurs ainsi que les noms qui s’y rapportent. Oublier un sourire, un visage… Oublier sa propre identité derrière cet écran noir qui demeurait au fil des clignements de paupière. Et même s’il s’habituait à cette vie encore nouvelle pour lui, le jeune homme n’arrivait pas à comprendre… Pourquoi lui ? Il voulait connaître le visage de ses amis. Plus encore que celui qu’il devine en les caressant du bout des doigts. Connaître aussi le grain de peau de ces filles qu’il découvrait. Si une fossette apparaissait sur leur visage lorsqu’elles souriaient. De quelle couleur étaient devenus ses propres yeux ? À ce moment, il ne pouvait qu’imaginer ce qu’on lui disait : « Ils sont pâles… Ils sont un peu bleus mais surtout cendrés, et surtout ils sont très opaques et pas déterminés comme les nôtres. Quand tu bouges tes pupilles, ça hypnotise c’est bizarre. » Ce mot… « Bizarre. » Il l’entendait bien trop souvent à son goût. Qu’est-ce qui était bizarre chez lui ? Et qu’est-ce que ça signifiait exactement ? Différent ? Drôle ? laid ? Stupide ? Ah mais il s’en moquait… S’il devait lever le nez et grogner chaque fois qu’on lui faisait du mal sans le vouloir, cela ferait longtemps qu’il aurait un torticolis et plus de voix. Surtout que ce n’était pas méchant en vérité. C’était leur façon à eux de se montrer honnêtes. Ainsi donc ses pupilles étaient cendrées… Et floues ? Cela devait être un peu surprenant en effet. Il paraîtrait aussi qu’il était rigoureusement impossible de suivre une conversation avec lui sans dévier du regard pour ne pas croiser le sien. Ça « faisait mal » d’après certains. Mais lui ne souffrait que de leur douleur ! Non, cela faisait longtemps que les migraines liées à la malade avaient disparues, qu’il n sentait plus ces doigts imaginaires en train d’appuyer sur ses orbites. Longtemps que ses yeux étaient définitivement éteints. So what ?

Noa avait entamé son cours de théâtre avec comme pièce de répétition, « Il ne faut jurer de rien », une œuvre de Musset dans laquelle notre petit prince interprétait le rôle principal. Celui d’un jeune homme qui pense alors ne jamais tombé sous le charme de cette femme qu’il se doit d’épouser… Quant à celle qui interprétait ce rôle, encore une fois il ne la voyait pas. Elle avait une voix agréable et musicale… C’était déjà ça. Lorsqu’il s’était approché pour la détailler, il avait pu glisser ses mains dans de longs cheveux et elle lui confia alors qu’ils étaient blonds. Il avait souri… Cela lui suffisait. Sans costume ni breloques, les répétitions se déroulaient dans le calme. Vêtu d’un simple jean et d’un sous-pull à manches longues, noir mais léger à force de chaleur, Noa interprétait son rôle comme il pouvait mais fini par s’interrompre et se dirigea vers le bord de la scène, son regard inexpressif tourné vers son professeur :

« Monsieur, pouvez-vous arrêter de faire vos commentaires pendant que je m’applique à réciter ma réplique ? Je n’entends que ça et j’avoue que ça me déconcentre un peu… »

L’homme quitta son siège, amusé par la remarque, et croisa les bras sur sa poitrine :

« Il va falloir t’y habituer Noa, si ç’avait été le vrai spectacle tu aurais dû supporter les chuchotement de 500 personnes au moins. »

Le dandy sembla presque s’offusquer, mais sa voix demeurait calme et sereine :

« C’est différent, je connais mon texte. Là j’apprends à la jouer. »

Les deux hommes semblaient se toiser, alors que l’un deux était en impossibilité totale de le faire. Pourtant, leur mimiques étaient identiques et c’était au premier qui lâche l’affaire. Contrairement à toute attente, ce fut le professeur qui se rassit, et rétorqua mollement :

« Bien, bien… Reprenons. »

« Mais monsieur, cela fait déjà 15 minutes que nous devrions êtres partis. » S’insurgea la demoiselle qui rejoignit Noa et glissa son bras sous le sien pour le diriger vers les marches des coulisses et enfin, la sortie.

« Pfiouuu… Qu’est-ce qu’il est chiant en ce moment celui-là… Toujours à nous garder le plus longtemps possible. J’ai super faim moi. » Reprit la blondinette en continuant de marcher bras dessus bras dessous avec Noa dans les couloirs de Berkeley.

Le garçon ne répondit rien, mais se contenta de souligner sa phrase d’un mouvement de tête lorsqu’ils tombèrent tous les deux nez à nez avec une petite brune. C’est parce qu’il avait sentit son parfum seulement que le Sigma avait deviné pourquoi son accompagnatrice venait de l’arrêter net. Le parfum se dispersa… Elle s’était retirée.

« Et binh, en voilà une qui cache pas son béguin. » Soupira la donzelle en affichant cependant un sourire coquin.

« Qui ça ? » Lui demanda son interlocuteur l’air de ne s’intéresser qu’à moitié à la remarque.

« C’est Cameron Taylor, elle est en 1er année j’crois. Elle est sortie un moment avec un garçon qui te ressemblait beaucoup : Arsène Von Gergiovden. Un Russe. Tu le connaissais ? Il est décédé d’un accident de moto y’a pas très longtemps. C’est triste… Surtout qu’il avait une petite fille et… »

« Nan j’connais pas » l’interrompis-il, lui qui avait horreur des discours morbides. Surtout quand il s’agissait de le comparer à une personne décédée. « Il faut que j’aille à la bibliothèque emprunter un livre. On se voit demain ? »

Un petit signe de la main et le voilà qui longeait le mur menant à la fameuse salle jusqu’à ce que sa main ne rencontre la porte, puis l’ouvre. Une fois à l’intérieur, il n’avait plus besoin de guide, il connaissait le chemin par cœur. En moins de 20 secondes, le voilà arrivé au rayon qui conservait les œuvres en braille. Il effleurait les dos de couvertures du bout des doigts jusqu’à trouver celui qu’il cherchait lorsque le fameux parfum de tout à l’heure lui revint aux narines. Cachant son amusement, il fut vite distrait par sa trouvaille. Enfin ce qu’il cherchait ! mais alors qu’il tirait pour l’attraper, une autre main rencontra la sienne, puis une petite voix féminine vint s’excuser… Il y eut un court silence pendant lequel les yeux de Noa rencontrèrent ceux de cameron comme s’il eut été capable de la voir et de l’observer. Puis il esquissa un très léger sourire et répondit d’un murmure :

« Vous lisez le braille… Mademoiselle Taylor ? »

Étrangement, il en doutait. Ainsi elle était bel et bien venue pour attirer son attention. Mais pourquoi ? Parce qu’il l’intriguait ? parce qu’elle voulait faire comme ces 10 000 autres personnes, l’admirer comme on admire un lion en cage ? Qu’elle aille se faire voir dans ce cas, il ne voulait plus jouer à ça. Il n’était pas un monstre non, il était comme elle, comme tout le monde. Sans pour autant montrer sa colère, le jeune homme se recula avec le bouquin dans les mains, puis emprunta le chemin vers les documentalistes.

« Je voudrais emprunter ce livre… » Leur dit-il d’une voix douce bien qu’agacer par ce parfum qui le suivait toujours. « Oh… Et puis-je vous demander une bout de papier et un crayon s’il vous plaît ? » La « sorcière » répondit à sa demande avec un graaand sourire et Noa gribouilla quelques mots sur ce papier puis se redressa, prit le livre qu’il mit dans son sac, fit volte-face et tendit le petit mot qu’il venait d’écrire à Cameron avant de se défiler vers la sortie, d’un pas rapide.

Il y avait d’écrit, d’une main visiblement peu sûr d’elle et maladroite (essayez d’écrire les yeux fermés) :

« Si vous voulez voir des animaux… Allez au CIRQUE ! »

Evidemment, les intentions de la pauvre brunette n’étaient pas aussi mauvaises… mais que pouvait-il en savoir ? Il avait tellement l’habitude de ce genre de cas qu’il n’essayait même plus de savoir si c’était pour ça ou autre chose maintenant, il préférait s’enfuir pour ne plus avoir a affronter ces gens ignobles et surtout stupides. Mais allait-elle avoir le courage de corriger cette petite erreur de jugement ?
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MessageSujet: Re: Quand des yeux insouciants frappent à votre porte {Pv Noa} Quand des yeux insouciants frappent à votre porte {Pv Noa} EmptyDim 26 Avr - 0:59


    Être aveugle... Cameron ne s'était jamais vraiment mise à la place de Noa. Pourquoi ? Parce qu'elle n'était tout simplement pas Noa et qu'elle ne le serait sûrement jamais. Mais elle s'était déjà plus d'une fois imaginé la quantité d'efforts que le jeune homme devait fournir chaque jour pour pouvoir se hisser à la hauteur des autres. Il en était même plus méritant et au final, c'était lui qui était supérieur au restant des élèves de l'université. Malgré les difficultés qu'il avait du rencontrer, il n'avait pas baissé les bras et était devenu comme tous les autres. Oui, il n'était pas différent, mais simplement unique. Cette particularité lui valait l'admiration d'une grande partie des étudiants de Berkeley. Avoir l'impression de passer pour un lion en cage que tout le monde se doit de venir admirer ne devait pas être la meilleure façon de se sentir "traditionnel". Mais certains étaient beaucoup trop curieux pour se contenir face à Noa. Pourquoi Cameron était-elle alors attirée par le jeune homme ? Pourquoi avait-elle attendue autant de temps avant de se lancer ? Elle avait peur de prendre pitié de lui, comme tous les autres. Et elle n'avait pas envie d'être comme les autres avec lui. Elle s'était en quelque sorte imposée un défi, celui de lui montrer qu'elle ne venait pas à son encontre simplement pour observer d'un peu plus près ses yeux, ni même sa façon d'agir. Sans oublier qu'il ressemblait étrangement à un ami cher, qu'elle venait de perdre quelques temps plus tôt. Arsène... Comment l'oublier ? Lui qui lui avait prouvé que la vie avait un sens et que même si on ne choisissait sa famille, on finissait toujours par trouver des personnes qui vous aidaient à garder la tête haute. Tant de souvenirs... Mais tant de déception... Pourquoi l'avait-il laissé, pourquoi maintenant ? Elle venait à peine de le retrouver et voila qu'il trouvait la bonne idée de quitter définitivement sa vie ? Accident de moto... Comment chasser ces images frappantes de son esprit ? Un deuil qu'elle aurait du mal à accepter. Et qu'elle n'accepterait tout simplement pas, non jamais. Arsène avait été tellement présent dans sa vie qu'elle ne s'imaginait pas continuer sa petite vie sans penser à lui. C'était lui qui avait été là pour elle alors qu'elle avait été abandonnée par ses parents, c'était lui qui l'avait aidé à remonter la pente lors de sa période anorexie et lui qu'elle avait tout simplement aimé. La similitude de l'expression du visage de Noa à celui d'Arsène avait frappé Cameron, qui en avait totalement oublié sa cécité. Comme quoi elle n'avait prit pitié de lui finalement.

    Cameron se retrouvait donc face à Noa, après avoir volontairement attrapé le livre qu'il comptait emprunter. A quoi s'attendait-elle de sa part après s'être excusée ainsi ? Elle ne savait justement à quoi s'attendre. Elle l'avait mainte et mainte fois observé, que ce soit à la cafétariat, dans les couloirs, parfois même en pleine salle de cours alors que la porte était encore ouverte. Mais ces observations ne lui suffisait pas pour savoir à quoi s'attendre. Une chose est sûre, elle s'attendait à la réflexion concernant le braille. S'il y avait bien une chose qu'elle ignorait, c'était lire ce système d'écriture. Enlevant sa main du fameux livre dont elle avait voulu s'emparer au même instant que Noa, elle écouta le jeune homme, un sourire au coin des lèvres. Elle ne put s'empêcher de sourire, prise au piège.

    << - Est-ce un défi que tu viens de me poser ? >>


    Se contenta-t-elle de lui répondre, sans même s'imaginer dans quel pétrin elle venait de s'engouffrer. Car maintenant qu'elle lui avait confié ces quelques paroles, il était certain qu'il finirait par se prendre au jeu. Elle était cependant loin de se douter qu'il allait s'éclipser sans même ajouter un mot de plus. Ou du moins une parole, sachant qu'il lui confia un morceau de papier où quelques mots se succédaient maladroitement. Secouant la tête, elle fourra le fameux papier dans sa poche, suivant les pas de Noa alors qu'il quittait la salle d'un pas rapide. Courant alors qu'il l'avait bel et bien devancée, elle se plaça devant lui, marchant à reculons alors qu'il continuait de marcher.

    << - Parce que tu crois que je suis comme tous les autres c'est ça ? Que je suis là pour admirer tes beaux yeux et me fasciner de ta "différence" comme ils disent si bien ?! Tu es loin d'être différent et je te rassure j'aurais...! >>

    Elle se stoppa en plein élan alors qu'elle commençait réellement à s'emporter. Soupirant tout en baissant les bras qu'elle venait d'actionner durant un instant, elle continua sur un ton plus doux.

    << - Pourquoi tu t'obstines à croire que toute les personnes qui viennent t'aborder sont là pour la même chose ? On est tous similaires je te l'accorde mais pas sur ce point. Si tu pouvais marcher un peu moins vite ça m'arrangerait s'il te plaît. >>

    Lui confia-t-elle, ayant réellement peur de trébucher s'il continuait à marcher aussi vite. Et alors qu'elle venait de lui confier ce conseil, elle termina par se prendre les pieds dans une canette, se retrouvant... Sur les fesses. Et sans même savoir vraiment pourquoi, elle laissa un léger rire s'échapper ses lèvres entrouvertes. Et c'est à cet instant qu'elle ajouta.

    << - Tu vois que ça nous arrive à nous aussi de trébucher. >>

    Elle ne cherchait pas à se moquer de lui en lui confiant cette phrase mais simplement à lui prouver qu'elle le voyait comme tout le monde et non comme un jeune homme aveugle et simplement fascinant.

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MessageSujet: Re: Quand des yeux insouciants frappent à votre porte {Pv Noa} Quand des yeux insouciants frappent à votre porte {Pv Noa} EmptyDim 26 Avr - 17:14

Visiblement, la belle brune n’avait pas tout à fait entendu le sarcasme de Noa et avait pris ça pour une mise en jeu. Raté. Il venait juste de se moquer d’elle pour mieux pouvoir se débarrasser d’elle par la suite. C’est pour cela qu’il ne répondit pas à sa phrase d’accroche et qu’il s’enfuit directement en direction des documentalistes d’abord pour emprunter son livre, ensuite pour écrire un petit mot adressé à la personne qui lui cassait les pieds en ce moment même. Rejoignant par la suite le couloir, glissant ses doigts contre le mur pour marcher droit, il ne s’attendait – avouons-le – absolument pas à ce qu’elle se montre aussi coriace. La plupart auraient lâché l’affaire à partir du moment où il leur aurait négligemment tourné le dos. Mais elle non, elle persévérait à vouloir s’excuser et Noa écouta ses excuses les unes après les autres sans cesser de marcher à vive allure jusqu’à ce qu’elle se lasse de courir à reculons ou qu’elle se paye un poteau, au choix... « Parce que tu crois que je suis comme tous les autres c'est ça ? Que je suis là pour admirer tes beaux yeux et me fasciner de ta "différence" comme ils disent si bien ?! Tu es loin d'être différent et je te rassure j'aurais...! Pourquoi tu t'obstines à croire que toute les personnes qui viennent t'aborder sont là pour la même chose ? On est tous similaires je te l'accorde mais pas sur ce point. Si tu pouvais marcher un peu moins vite ça m'arrangerait s'il te plaît. » Une question à la fois s’il vous plaît. Et bien que Noa garda le silence, moi je vais y répondre… S’il croyait qu’elle était comme les autres ? Vu le peu du portrait que l’on venait de lui faire, sincèrement... Oui. Ce qui répond au reste des questions en fin de compte. Quant à savoir s’il voulait bien marcher moins vite pour facilité le contacte… Non. Quoi qu’il fut bien vite contraint de s’arrêter complètement, lorsque ses oreilles fines lui permirent de constater que la demoiselle venait de se casser la figure. Et le pire, c’est qu’elle trouvait encore le moyen d’en rire. À moitié dégoûté mais finalement un peu amusé, le jeune homme fini par céder. Son expression toujours impassible et ses prunelles aveugles dirigées droit devant lui, comme s’il observait un fantôme que nul ne pouvait apercevoir, il prit finalement la parole…

« Écoutez… Je suis désolé pour cet Arsène Von machin truc, c’est triste de mourir aussi jeune cependant, je n’suis pas lui et je ne le connaissais même pas à vrai dire. Alors arrêtez donc de courir après des fantômes et ouvrez les yeux. J’ignore à quel point je lui ressemble mais moi je m’appelle Noa et là je m’apprêtais à prendre un bain de soleil en compagnie de mon MP3. »

A ces mots il prit tout de même la peine de tendre sa main vers l’endroit où il supposait que Cameron était encore, afin qu’elle se relève et se dépoussière les fesses ; puis sortit de son sac ses lunettes noires qu’il posa sur son nez. La belle avait dû le remarquer, d’une seconde à l’autre, grâce à ces lunettes, il n’avait plus l’air de ne rien voir du tout. Il paraissait même absolument identique aux autres… Et bien c’était comme ça qu’il désirait être perçu. Seulement voilà, plus les années passaient, et plus il perdait l’habitude de tourner son visage vers un interlocuteur, et toutes ces petites choses qui font de notre vision un élément essentiel de notre comportement. Aujourd’hui il avait tendance à rester assez immobile, même lorsqu’il discutait avec plusieurs amis et qu’il rigolait. Ça lui donnait une allure particulière certes, mais ça prouvait surtout que plus jamais il ne recouvrerait la vue et qu’il s’était déjà fait à cette idée.

« Mais je vous souhaite une bonne journée malgré tout, mademoiselle Taylor. » lui confia-t-il finalement plus à l’aise et l’expression ornée d’un petit sourire anodin et naturel. « On m’a dit que vous étiez très jolie, je peux "regarder"? »

Sans même attendre une quelconque réponse de la part de son interlocutrice, le dandy déposa ses mains sur son visage. Habitué à ce genre de tracé physionomique, il fit comme d’habitude, affublé de gestes précis et concrets. D’abord les joues, puis le menton, les lèvres, le nez et enfin le front… Puis reprit une position initiale, l’air plutôt satisfait :

« Ah oui, effectivement, elle avait de quoi être jalouse… » Murmura-t-il comme s’il se parlait à lui-même en faisant référence à la donzelle qui lui tenait le bras tout à l’heure. « Ne vous attardez pas sur un mort, allez de l’avant. Vous avez de quoi faire tombez les plus beaux surfers de la côte. »

Puis, lui adressant une mimique d’au revoir, il se dirigea vers la coure pas mal occupée déjà par bon nombre d’étudiants qui profitaient de la fin de journée, et s’y installa à son tour. Guidé par les bruits, il évita tous les couples et même le dormeur qui heureusement avait laissé sa mini radio allumée. Là enfin il s’assit, déposa son sac à côté de lui sous l’ombre d’un arbre et ouvrit son bouquin en commençant à le parcourir du bout des doigts…
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MessageSujet: Re: Quand des yeux insouciants frappent à votre porte {Pv Noa} Quand des yeux insouciants frappent à votre porte {Pv Noa} EmptyDim 26 Avr - 18:39


    Cameron avait effectivement pris les paroles de Noa comme un jeu. Pourquoi en pleurer alors qu'elle pouvait s'en amuser ? La jolie brune avait toutefois appréhendé le plan de Noa, qui comptait bien reprendre sa liberté. Etait-elle étouffante à ce point ? Ce fut la question qui traversa un instant son esprit, alors qu'elle rejoignait Noa, qui avait déjà quitté la salle, braille sous le bras. Cameron avait décidé d'être résistante, quitte à recevoir des paroles sèches du jeune homme qu'elle avait volontairement dérangé. Ne disait-on pas que la persévérance entraînait les grandes oeuvres ? Tentant de suivre son allure avec peine, la demoiselle termina par effleurer le sol, laissant finalement subir son poids plume au carrelage froid et usé de l'université. Encore une fois, elle ne trouva qu'à rire de sa maladresse, reprenant son habituel calme quelques secondes plus tard. La rigueur qui semblait s'être emparée du visage de Noa fit alors place à l'amusement, léger mais toutefois visible. Cette lueur d'espoir suffit à la jolie brune pour retrouver le sourire, même si rien n'était encore gagné. Alors qu'il déposait son regard sur un endroit désert du couloir, il termina par prendre la parole à son tour, évoquant Arsène. Fermant simultanément les yeux, Cameron se retint de ne pas laisser sa tristesse s'emparer d'elle. Elle avait déjà bien trop déversé les larmes pour craquer une nouvelle fois. Il ne manquerait de plus que cela pour exaspérer Noa. C'est du moins ce qu'elle en pensait, celui-ci s'avérant bien plus froid qu'à son espérance. Que devait-elle répondre à de telles paroles ? Pourquoi se morfondre éternellement ? Noa ayant touché en plein coeur, elle ne put s'empêcher de rétorquer, irritée.

    << - Arsène n'est pas un sujet que je suis encore capable d'aborder. >>

    Une simple phrase, qui signifiait pourtant tant de choses... Un deuil non accomplit, c'était aussi simple que ça. Mais pourquoi lui répondre aussi sèchement, alors qu'il lui confiait simplement qu'elle avait mieux à faire que de voir auprès de lui l'homme qu'avait été Arsène ? Alors qu'elle pensait dur comme fer qu'il compterait la laisser sur la fraîcheur du sol de l'université, elle fut surprise de constater qu'il l'aidait à se relever, lui tendant sa main. Main qu'elle ne refusa point, se hissant à l'aide de celle-ci. La main de Noa était tiède, bien plus chaude que la sienne qui restait éternellement froide ces derniers temps. Sans oublier la douceur de sa main, similaire à celle d'... Similaire à beaucoup d'autres. Prenant soin de dépoussiérer ses fesses à l'aide d'un revers de main, Cameron prit soin de resserrer l'étreinte que sa main exerçait autrefois sur son sac. Noa se transforma alors sous un autre jour. Il portait des lunettes, alors que Cameron venait de reporter son attention sur lui. Noa avait l'air plus serein ainsi, portant ses lunettes noires qui cachaient la beauté et l'originalité de ses pupilles. Ainsi, personne n'aurait pu s'imaginer qu'il était atteind de cécité, non personne. Il était Noa, un jeune homme similaire aux autres. Il lui souhaitait tout de même une bonne journée. Un bon départ pour une première rencontre assez forte en émotions n'est-ce pas ? Le tout accompagné d'un sourire qui ne fit qu'accentuer celui de Cameron, qui ne quitta son visage que quelques temps plus tard. Alors qu'il lui demandait s'il pouvait observer la beauté de son visage, elle n'eut le temps de lui répondre, retrouvant la chaleur des mains du jeune homme cette fois-ci sur ses joues, son menton. Cette façon de palper les choses paraissait tellement étrange aux yeux de certains, mais pas à ceux de Cameron. Noa ne pouvait pas voir avec les yeux, alors il voyait avec les mains, c'était aussi simple qu'un bonsoir. Alors qu'il lui confiait qu'elle avait eu de quoi être jalouse, Cameron haussa un instant les sourcils. Ce ne fut que quelques secondes plus tard que les traits d'un visage féminin lui revinrent à l'esprit. Une jeune femme, qui accompagnait effectivement Noa avant qu'il ne se retrouve solitaire, prêt à trouver son bonheur à la bibliothèque.

    << - Je ne suis pas le plus grand critère de beauté de l'université et puis... C'est plutôt moi qui devrais être jalouse de la gentillesse que tu sembles lui porter. >>

    Lui confia-t-elle, laissant un sourire s'emparer de son visage pour la énième fois. Elle n'avait pas tort après tout, comparé à cette femme, Cameron n'était qu'une inconnue qui ne méritait pas d'être considérée comme plus que touriste. Il lui confia une dernière phrase, alors que son sourire s'affaiblissait, la demoiselle suivant des yeux Noa. Ce fut un dicton qui la poussa à le suivre à nouveau, pour la troisième fois, car n'oublions pas, jamais deux sans trois. Faisant de son mieux pour paraître la plus discrète possible, elle prit place auprès de Noa, jetant un coup d'oeil à son livre qu'il avait commencé à parcourir de ses doigts fins. Et sans même savoir vraiment pourquoi, elle prit la parole à nouveau, sans même avoir peur de le couper dans sa lecture.

    << - J'aimais beaucoup Arsène. Il m'a ou plutôt il nous a quitté bien trop tôt. C'était un peu comme mon grand-frère, mon confident. Il a fallut d'un instant pour que le destin mette fin à sa vie. Il est vrai que tu lui ressembles, mais je ne te suis en aucun cas pour retrouver Arsène en toi. Cela fait déjà plusieurs fois que je t'observe. Sans te mentir, j'ai eu peur d'avoir pitié de toi, d'agir différement. Mais ça ne fait pas de moi une jeune femme qui te crois différent. >>


    Cameron lui parlait, en étant tout à fait consciente qu'elle pourrait n'entendre que le vent et les oiseaux en guise de réponse. Mais elle continua, déposant son index sur le braille du livre de Noa. Prenant alors sans gêne le doigt de Noa, elle le déposa sur l'endroit qu'elle avait parcourut de son index.

    << - C'est quoi ça ? Un A ? >>

    Proposition tout à fait aléatoire, avouons le.

    << - Attends, laisse moi essayer... >>

    Lui confia-t-elle, un fin sourire au coin des lèvres. Que comptait-elle faire ? Lire du braille ? Lire ce procédé d'écriture ne s'apprenait pas comme un brossage de dents, c'était certain. Et elle se mit alors à reprendre la parole, amusée.

    << - Je crois bien que ça parle d'un jeune homme. Il est plutôt grand, brun et il vient de repousser une demoiselle qui a de quoi faire tomber les plus beaux surfers de la côte. T'y crois ça toi ? >>

    La jeune femme ne put s'empêcher de sourire, faisant mine de soupirer comme si elle n'était satisfaite de cette histoire. Cameron n'avait fait qu'improviser, tout simplement pour lui prouver qu'elle n'était en aucun là pour lui poser toute sorte de question sur sa vie quotidienne.

    << - Sur ce début d'histoire, je te laisse, tu me raconteras la suite un de ces jours, j'aimerais bien savoir s'il compte s'avérer plus docile par la suite. >>


    Lui confia-t-elle, reprenant son sac qu'elle avait déposé à ses pieds après lui avoir rendu son livre à la page où elle l'avait coupé.



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MessageSujet: Re: Quand des yeux insouciants frappent à votre porte {Pv Noa} Quand des yeux insouciants frappent à votre porte {Pv Noa} EmptyDim 26 Avr - 20:07

Mais qui était ce fameux Arsène ? Cet homme mort brutalement… A bien y réfléchir, Noa croyait se souvenir oui, qu’on lui avait déjà fait la remarque comme quoi un élève dans la confrérie Alpha lui ressemblait vraiment beaucoup. Oui c’est ça, même que cette personne lui avait timidement demandé s’ils n’étaient pas frères… Mais non, la seule fratrie que le petit aveugle avait, c’était sa sœur. Sa grande sœur de 4 ans son aînée, et qui s’était occupée de lui comme une vraie mère poule. Enfin, tout ça pour dire… Il n’avait jamais cherché à connaître ce garçon et visiblement, il avait bien fait puisqu’il se trouvait aujourd’hui décédé. Non pas qu’il en ressente une certaine forme de soulagement, au contraire… La douleur de Cameron se reflétait dans ses mots comme la feuille sur la flaque d’eau. Elle souffrait miles mots, mais elle tentait de cacher ça d’une simple phrase. Néanmoins, on ne pouvait cacher une émotion pareille à quelqu’un qui ne sait qu’entendre. Une seule petite vibration pouvait lui faire deviner l’humeur de son interlocuteur. Un seul mouvement de salive et il devinait un sourire, une grimace… Certes, tout cela était merveilleusement triste, et s’il ne connaissait pas Arsène, Noa n’avait pas non plus l’envie de partager sa douleur. Il n’était pas ici pour tendre la main aux gens et leur inspirer la paix tout en leur promettant le Paradis. D’ailleurs, il ne croyait même pas en Dieu. Ce petit bonhomme en jupette, s’il existait, sans doute n’y aurait-il pas autant de malheureux dans le monde ou alors… C’est qu’il se résume à un beau salop. Encore une fois, ce n’était pas son problème. Lui qui avait déjà été frappé par un malheur qui allait durer toute sa vie, n’allait pas supporter celui des autres. Néanmoins, il aida la demoiselle à se relever en lui tendant gracieusement sa main, mais la quitta presque aussitôt après ; pour s’installer sur la pelouse et déguster son fameux livre… Sans savoir qu’elle le suivrait encore. C’est drôle ça… Mais pourquoi se montrait-elle aussi… Non pas collante, voilà un mot trop dégradant pour une pareille beauté, mais disons… Acharnée. Elle voulait le connaître tant que ça ? Noa se faisait sans doute des idées, mais si elle voulait sortir avec lui ou du moins tenter quelque chose… Qu’elle le dise mais ne tourne pas autour du pot 107 ans, ou il risquerait de rapidement trouver la situation gênante.

Étendu tranquillement, voilà que des pas se rapprochent. Le froissement de l’herbe lui indique que c’est une femme à la marche légère, un peu comme celle qui venait de l’aborder. Bingo ! c’était elle. Sans bouger un cil, le jeune homme la laisser s’installer à ses côtés et reprendre la parole… « J'aimais beaucoup Arsène. Il m'a ou plutôt il nous a quitté bien trop tôt. C'était un peu comme mon grand frère, mon confident. Il a fallu d'un instant pour que le destin mette fin à sa vie. Il est vrai que tu lui ressembles, mais je ne te suis en aucun cas pour retrouver Arsène en toi. Cela fait déjà plusieurs fois que je t'observe. Sans te mentir, j'ai eu peur d'avoir pitié de toi, d'agir différemment. Mais ça ne fait pas de moi une jeune femme qui te croit différent ». Ben tiens, encore cet Arsène. Et bien ma foi, c’était une obsession. Une chose est sûr, elle devait l’aimer profondément cet homme, et peut-être pas uniquement comme un « grand frère » comme elle venait de le lui décrire. Noa ferma les yeux, mais aucun moyen pour quiconque de s’en rendre compte, ses lunettes noires toujours vissées sur le nez. Et tandis qu’elle lui parlait, il lisait toujours du bout des doigts. Une méthode pratique de lire puisque l’on pouvait s’allonger à côté sans être obligé de garder le pif devant les lignes… « C'est quoi ça ? Un A ? Attends, laisse-moi essayer... » Parce qu’elle voulait lire le braille maintenant ? Avouons-le, la situation commençait à vaguement amusé le comédien qui la laissa lui dérober sa lecture afin de jouer avec tout en se remettant dans le contexte. S’il se montrerait plus docile ? Il faut voir… Peut-être pourquoi pas ? En tout cas, le Dom juan était resté immobile, cette mimique indescriptible collée à la figure, sans aucun moyen de savoir s’il écoutait ou non. La réponse, Cameron l’eut seulement au moment où son charmant interlocuteur lui attrapa la main au moment pile où elle allait s’en aller… D’un geste vif, comme s’il avait calculé son emplacement exact.

« Je ne comprends pas tout à fait où vous… Enfin, où tu veux en venir… Mais tu m’as convaincu. Restes si tu veux. »

Il attendit qu’elle se replace à côté de lui pour reprendre, sa tête soutenue par son coude.

« Tu veux quoi ? … Ça ? »

Murmura-t-il tout en approchant son visage du sien et en glissant son index sur les lèvres de la donzelle avant d’y déposer les siennes. Doucement et sans le moindre mouvement brusque… Sans la forcer non plus d’ailleurs. Ce n’était qu’une illustration après tout. La sensation était toujours agréable, et chaque bouche avait sa texture, son grain de peau, son goût aussi… Chaque haleine était précieuse… Et Noa la libéra de cette étreinte en un soupir suffisant.

« Ou… Simplement me connaître mieux… Comme une gentille et prude demoiselle ? »

Il referma son livre, et souleva ses lunettes quelques secondes juste le temps de la transperça de son regard opaque et dénué de présence…

« Alors, tu m’imaginais comment lorsque tu me regardais ? Quel portrait avais-tu fais dans ta tête ? Dis-moi tout… J’ai envie de savoir ce que tu as vu au travers de ce que je n’peux pas voir… » Lui souffla-t-il malicieusement en replaçant ses lunettes en place et en s’allongeant sur le dos.
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MessageSujet: Re: Quand des yeux insouciants frappent à votre porte {Pv Noa} Quand des yeux insouciants frappent à votre porte {Pv Noa} EmptyDim 26 Avr - 21:24


    Arsène... Seul ceux qui le connaissait pouvaient partager la tristesse de Cameron. Il était donc évident que Noa ne compatissait pas à cette peine, même s'il était certain qu'il n'avait aucunement demandé la mort d'un si jeune étudiant, encore moins d'une telle façon. La rumeur concernant leurs similitudes n'était que purement vraie, et pour cause, Cameron avait assez fréquenté Arsène pour connaître la moindre expression de son visage. Ils n'étaient pas frères mais la question s'était plus d'une fois posée. La demoiselle souffrait mais préféra ne pas étaler son affliction face à Noa, qui n'était aucunement présent pour compatir à ses sentiments. La douleur de Cameron était toutefois palpable pour Noa, qui ressentait la moindre réaction, la moindre attitude, le moindre geste. Il suffisait d'un bruit pour qu'il puisse tâter le moindre comportement venant de son interlocuteur. Cameron en était consciente, mais ne se retenait pas pour autant, ne voulant agir différement avec lui comme elle le lui avait fait comprendre quelques temps plus tôt. Ils se retrouvaient donc à nouveau côte à côte, assis dans l'herbe fraîchement tondue. Il restait toutefois quelques pâquerettes que se permit d'observer la demoiselle un instant, reportant son attention sur Noa. Ou plutôt sur son livre, qu'elle se permit de lui emprunter, faisant mine de savoir lire tel un aveugle. Tout aveugle aurait pu toutefois s'apercevoir du fait qu'elle ne savait s'y prendre de ses mains maladroites, qui parcourait les multiples points insignifiants aux yeux de la demoiselle. Apprendre à lire était une tâche plutôt difficile d'après certains, mais le braille avait l'air bien plus complexe que de simples lettres. Elle même avait du mal à suivre chacun des points présent sur la page qu'elle faisait mine de lire. Ce fut la toute première fois que Cameron put observer un rayonnement éclairant le visage du jeune homme, qui était pour cette fois ci réellement amusé par sa façon d'agir. C'était un point de plus de gagné. Et alors qu'elle comptait remettre une rencontre à plus tard, elle fut soudainement retenue par la main de Noa, qui la retint alors qu'elle comptait réellement quitter l'établissement pour rejoindre sa chambre universitaire. En plus de la retenir, il la tutoyait. Deuxième point.

    Et alors qu'elle reprenait place à ses côtés, s'asseyant en tailleur, elle fut surprise de sentir l'index de Noa sur ses lèvres lisses et parfumées d'un léger goût cerise, qui venait sans aucun doute de son stick à lèvre. Le jeune homme alla même jusqu'à emporter ce goût propre à Cameron durant un seul instant, alors qu'elle restait figée, plutôt troublée par son geste. Si bien qu'elle le laissa continuer, s'allongeant à son tour sur le dos, les mains derrière sa tête.

    << - Qui te dis que je suis une prude demoiselle et non pas une jeune perverse assoiffée du plaisir de la chair ? >>

    Lui confia-t-elle en prenant soin de prendre une voix charmeuse, ne pouvant s'empêcher de se trahir par la suite par un léger rire. C'est à cet instant qu'il voulut savoir ce qu'elle avait pensé de lui. Comment elle l'avait imaginé, rien qu'en l'observant dans les couloirs, à la cafétéria, dans sa salle de cours... Prenant soin de mettre fin à l'existence d'une pâquerette non loin de sa main, elle se mit à l'éplucher tout en répondant d'un ton tout aussi malicieux à sa question.

    << - Et bien... Figures toi que je t'ai imaginé sous bien des formes... Gracieux, ronchon, frimeur, calme, extraverti et j'en passe... Finalement, je n'avais pas tort en t'imaginant ronchon un de ces jours. >>


    Ce fut un sourire malicieux qui s'afficha sur son visage alors qu'elle guettait la réaction de Noa, qui était également allongé sur la moquette verte de l'université. Elle reprit alors, gardant un éternel sourire au coin des lèvres.

    << - Plus sérieusement, je dois avouer que je t'avais imaginé plutôt solitaire. Les fois où je t'ai vu seul étaient nombreuses, je ne sais pas si c'était par pur hasard mais... Je te dessinais rêveur, passionné. De quoi, je n'en sais rien mais tu me le diras sûrement un peu plus tard. >>

    Continua-t-elle de lui confier, arrachant la dernière pétale de sa fameuse pâquerette qui termina sans même qu'elle ne s'en aperçoive sur le livre du beau brun après qu'elle l'ai jetée maladroitement. Attrapant une seconde pâquerette, elle prit soin de ne point l'abîmer, se contentant de la coincer entre ses lèvres entrouvertes, le regard fixé sur le ciel qu'elle observait entre deux feuilles du chêne sous lequel ils étaient allongés.

    << - Finalement je sais très bien que tu n'es pas aussi méchant que tu veux le faire croire. A moins que je me trompe et que tu ai vraiment l'envie d'en finir avec moi... Rassures moi, tu ne mords pas ? Montre un peu tes dents pour voir ? >>

    Lui demanda-t-elle à nouveau, amusée de cette question plutôt insensée avouons le. La demoiselle l'embêtait et ne cherchait qu'à le taquiner gentiment, lui prouvant qu'elle n'était encore une fois pas là pour le juger, encore moins pour lui parler de sa cécité. Et pour tout avouer, elle prenait plaisir à passer un moment avec lui. Elle avait bataillé, mais avait terminé par vaincre. Elle s'approcha alors un peu plus de Noa, pâquerette en bouche, prête à observer ses dents qu'il lui montrerait si bon lui semblait.

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MessageSujet: Re: Quand des yeux insouciants frappent à votre porte {Pv Noa} Quand des yeux insouciants frappent à votre porte {Pv Noa} EmptyLun 27 Avr - 14:33

Pour tout vous dire, Noa prenait un certain plaisir à « observer » ce que pouvait bien être en train de trifouiller la petite brune qui s’était mise en tête de l’accompagner en ce jour. A l’écoute, il devinait chacun de ses gestes et l’imagina en train de lire comme elle le pouvait, ces fameuses lignes de braille. Ah ça… C’n’était pas facile c’est vrai. Lui-même avait passé beaucoup de temps à travailler sa lecture dans cette école spécialisée pour aveugles, à Paris. Il fallait sans cesse traduire et lorsque l’on avait appris à lire comme tous, c’est – dire avec un alphabet écrit, c’est souvent plus difficile encore car le braille et l’alphabet considéré comme « normal » n’ont strictement rien à voir. Tous les deux allongés sur le dos et semblant s’émerveiller du soleil, n’importe qui aurait pu en faire une vision de couple égal à tous ceux qui les entouraient. Certains tapotaient sur leur ordinateur portable, d’autres écoutaient de la musique, d’autres parlaient, dormaient, lisaient, chantaient, s’amusaient bref, une ambiance chaleureuse pour une fin de journée qui s’annonçait merveilleuse. Ecoutant d’un air distrait et pourtant attentivement les jasements de Cameron, Noa n’essayait même plus de dissimuler un sourire conquis par cette petite demoiselle. Il devait bien avouer qu’elle lui apparaissait maintenant bien sympathique. Sans regretter pour autant de l’avoir envoyé balader tout à l’heure, il admettait que sa compagnie lui était agréable et douce… C’est sans doute pour cette raison qu’il n’avait pas franchement attendue pour l’embrasser. Elle n’avait peut-être pas encore beaucoup d’expérience en vu de sa façon de réagir, mais elle n’était pas pucelle pour autant. La preuve, la belle se plia volontiers à cet affront et le laissa continuer à sa guise. Faisant claquer sa langue sur ses dents, le jeune homme se recula, l’air chançard. Dodelinant de la tête il se laissa retomber en arrière comme sur un coussin et inspira profondément. Qu’est§ce qui lui faisait croire qu’elle n’était pas une grande prêtresse de la luxure ? C’était très simple en vérité. Le dandy prit un air coquin et glissa son index sur ses propres lèvres maintenant…

« Tu ne sens pas le sexe. » Confia-t-il à son interlocutrice sans la moindre gêne, un brin d’amusement dans la voix. « Je m’explique » Reprit-il l’air plus sérieux en se soulevant sur ses coudes… « Quand je croise des gens, je sens leur aura. Certains m’inspirent confiance, d’autres non. Je sais reconnaître la mauvaise humeur de la bonne. Je sais aussi quand on me regarde car vous avez tous tendance à vous couper le souffle dès que je lève mes yeux sur vous. Enfn… Il y a une odeur particulière qui se dégage des gens qui pratiquent beaucoup le sport de chambre. Quelque chose de bestial que toi tu n’as pas… Mais que la fille qui m’accompagnait tout à l’heure possède par exemple, ainsi que le petit groupe assis à ma gauche. »

Il rit de ce qu’il venait de dire bien que cela s’avère la vérité, ça pouvait toujours paraître bizarre aux gens qui ne pouvaient vraisemblablement pas sentir ces « auras ». Ah mais il fallait bien qu’être aveugle apporte un petit quelque chose n’est-ce pas ? une sorte de… Compensation ? Non, on ne peut même pas parler de ça. Disons simplement un 6e sens.

« Mais je n’dis pas que tu es vierge attention, ça n’a rien à voir. Et puis ça ne me regarde pas en plus… »

Refermant son livre, il fut surpris de la réaction de Cameron qui se penchait sur lui à savoir si monsieur était le grand méchant loup. Arquant un sourcil interrogateur, Noa lança un « pfff » d’ironie et l’odeur de la fleur que la donzelle portait entre ses lèvres qui picota les narines. Qu’est-ce qu’elle faisait avec une pâquerette… Ah c’est vrai, il devait y en avoir quelques unes, fraîchement nées, qui étaient passées sous les sabres de la tondeuse.

« Tu as oublié quelque chose de très important dans mon portrait… » Murmura-t-il, son souffle tiède rebondissant contre le visage de la charmante Bêta.

Claquant la mâchoire, il trancha net cette petite pousse qu’elle tenait entre ses dents et la rejeta un peu plus loin. Sa main se hissa derrière sa nuque et il la contraint à se laisser conduire jusqu’à sa bouche, une nouvelle fois, ferme et accueillante, en un second baiser de pure gourmandise. Le pêché était gravé sur le visage angélique de Noa. Celui de la gourmandise, celui de la luxure, celui de l’orgueil. Il lui vola ses lèvres goût cerise qu’il n’eut l’envie de lui rendre seulement quelques instants plus tard…

« Je suis un séducteur… » Fini par souffler le diable en personne en accompagnant ses mots d’un adorable sourire. « Etre aveugle n’empêche pas les conquêtes, encore moins la confiance en sois… Je suis friand de sexe et je l’assume entièrement. Mais je sais… Que j’ai l’air d’un ange tout droit tombé du ciel et complètement perdu, je n’y peux rien c’est comme ça… Et je crois que c’est ça aussi qui vous attire mesdemoiselles.. Qui n’aiderait pas un aveugle à traverser la route après tout ? »

Et en plus d’être un séducteur né, un Dom Juan, Noa était du genre assez directe et n’appréciait pas spécialement les gens qui s’amusent à tourner 107 ans autours
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MessageSujet: Re: Quand des yeux insouciants frappent à votre porte {Pv Noa} Quand des yeux insouciants frappent à votre porte {Pv Noa} EmptyLun 27 Avr - 18:33


    Noa devait prendre plaisir à déceler les moindres gestes de la demoiselle, qui gesticulait pas mal depuis son arrivée sur l'herbe de l'université. En y repensant, Cameron n'avait jamais su rester calme plus de deux minutes. Il fut un temps où Arsène cellait régulièrement ses lèvres à l'aide d'un scotch qu'il quémandait à sa mère, prétextant qu'il voulait rafistoler telle ou telle chose. Cette époque, malheureusement terminée continuait son chemin finalement, la jolie brune restant une femme extravertie et vraie pile électrique sur patte. Beaucoup espérait parfois qu'elle se taise, ne serait-ce que pour une minute de pur repos, mais elle trouvait toujours quelque chose à confier à son compagnon du jour, voir du moment. Et alors que Noa observait un instant la demoiselle, elle regardait de son côté les quelques personnes des environs. Son regard se déposa tout d'abord sur deux tourtereaux, qui s'embrassaient langoureusement un peu plus loin. Cameron crut un instant qu'ils ne s'arrêteraient plus, alors qu'ils la faisait mentir, stoppant leurs débuts d'ébats. Portant son attention sur un jeune homme un peu plus loin qui jouait un air de guitare, elle ne put s'empêcher de sourire alors que quelques filles s'émervaillaient face à son talent. En voila un qui avait gagné sa journée. Il avait suffit d'une guitare pour que l'univers féminin s'offre à lui, façon de parler bien sûr sachant qu'il n'était entouré que de quatre filles. C'était tout de même impressionnant. La belle se plia effectivement au baiser de Noa, qu'elle ne prit vraiment la peine de prolonger, surprise par cette vague de désir. Le jeune homme avait l'air heureux, heureux d'avoir pu se considérer à son tour comme un beau surfer. Cameron aimait-elle les surfers ? Qui sait après tout ? Elle n'était pas compliqué de ce côté là, du moment qu'elle appréciait la personne. Appréciait-elle Noa ? Ce n'était pas une question après tout... Elle ne l'avait pas suivit et insisté pour rien, si ? Cameron n'avait toutefois montré son talent pour ce premier baiser. Pour paraître coincée, elle paraissait coincée! Mais... La dernière personne qui l'avait embrassé restait Arsène et... Partager un baiser avec un autre, c'était un peu comme le trahir. Il avait aimé Roxanne en y repensant, alors pourquoi se baser sur le passé et se priver de luxure ? La jolie brune n'avait plus envie de chercher midi à quatorze heures et comptait s'amuser. Oui, s'amuser. Elle aurait une bonne occasion de le faire avec Noa, alors pourquoi ne pas entrer dans son jeu ? Ce fut un sourire malicieux et une mine étonnée qui s'empara du visage de Cameron alors qu'elle écoutait poursuivre Noa.

    << - Qui te dis que je n'ai pas d'autre qualités que le sport de chambre après tout ? Qui te dis d'ailleurs, en y repensant, que je n'ai pas des talents cachés ? Je n'ai peut-être tout simplement pas trouvé le bon partenaire... >>

    Lui confia-t-elle, un sourire provocateur au coin des lèvres tout en ajoutant, plutôt intriguée.

    << - Et si je ne sens pas le sexe, comme tu le crois à cet instant présent, qu'elle odeur peut bien émaner de moi ? >>

    Lui demanda-t-elle, se mordant légèrement la lèvre pour étouffer un rire. Ce n'était pas une question qu'elle poserait à tout le monde, encore moins prochainement. Raison pour laquelle elle comptait bien profiter de celle de Noa. Alors qu'il se rattrapait, croyant avoir fait la gaffe du jour, elle lui répondit à nouveau, le rassurant.

    << - Je pense bien qu'après t'avoir dis tout ça tu te doutes que j'ai goûté quelques fois à la luxure. Et puis, aucun tabou, je n'ai pas honte d'en parler tu sais, j'ai beau ne pas sentir le sexe, je sais en parler sans gêne. >>


    Tout cela en insistant bien sur le "ne pas sentir le sexe", rien que pour le taquiner encore une fois. Alors qu'il lui confiait qu'elle avait manqué un trait de sa personnalité, il prit soin de s'approcher d'elle. Il déposa à nouveau ses lèvres sur les siennes après avoir tranché sans gêne la fameuse pâquerette qu'elle mâchouillait depuis quelques temps déjà. Un doux contact, que la demoiselle se permit cette fois ci sans gêne de prolonger, alors qu'elle lui laissait découvrir son monde, laissant leurs langues engager une valse déjà mouvementée. Ses mains frêles quant à elles se dirigèrent vers son torse qu'elle effleura du bout de ses doigts tout en mettant fin quelques temps plus tard à ce fameux baiser. Une chose était sûre, s'ils continuaient ainsi, le goût cerise se volatiliserait tôt ou tard. Alors qu'il lui confiait qu'il était un séducteur, elle passa sa langue sur ses lèvres, de peur d'avoir déjà perdu le goût des siennes. C'était la toute première fois que Cameron ressentait réellement l'envie de se laisser aller sans même éprouver un seul sentiment à l'égard de Noa. Ses colocataires avaient-elles enfin réussit à la convertir, elle, Cameron Taylor ? Et alors qu'elle s'approchait de lui, elle se permit d'humer l'odeur de Noa, lui confiant sur un air taquin.

    << - C'est étrange pourtant, tu ne sens pas le sexe... >>

    Un sourire à nouveau provocateur s'empara du visage de la jolie brune alors qu'elle soufflait sur son nez, reprenant sa place initiale, satisfaite d'elle même. Pur provocation, dont elle riait déjà. Alors qu'elle jetait pour la énième fois un oeil autour d'elle, elle croisa le regard d'une jeune fille qui la fusillait un peu plus loin. Pourquoi celle-ci la regardait avec tant de haine, sans même la connaître ? Ce fut après avoir un peu réfléchit qu'elle prit compte de la jalousie de la fameuse demoiselle, qui n'avait raté une seule seconde de leur baiser. Ce fut à cet instant qu'elle ne put s'empêcher de confier à Noa.

    << - Rassure moi, je ne fusillerais pas toute les filles qui t'approcheront comme la blonde là bas ? Tu dois en faire des jalouses, veinard. >>

    Lui ébouriffant gentiment les cheveux, elle fit mine de tanguer, ses mains se retrouvant de chaque côté du corps du jeune homme maintenant allongé.

    << - Décidément ce n'est pas mon jour. >>

    Se contenta-t-elle de murmurer, retenant un rire qui aurait pu la trahir. Une chose était toutefois sûre, Noa savait pertinemment que ce n'était pas un pur hasard.

    << - Mais c'est pas plus mal finalement... >>

    Ajouta-t-elle, parcourant à nouveau le torse du jeune homme à l'aide de son index, prenant soin d'y écrire quelques lettres qui lui venait par la tête tout en profitant du rayon de soleil qui venait de se déposer sur leurs visages. Le cherchait-elle ? Légèrement.

    << - Bah alors tu m'embrasses pas ? Moi qui te croyais si tombeur. tu me déçois... >>


    Un soupir fut accompagné de ces paroles, alors que ses gestes se faisaient plus précis, ses effleurements laissant place à des lettres plus prononcées.


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Quand des yeux insouciants frappent à votre porte {Pv Noa} Empty
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Quand des yeux insouciants frappent à votre porte {Pv Noa}

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