Edison L. Allen there's no place like berkeley › prénom, pseudo : Fanny
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 |  Sujet: "Don’t grieve. Anything you lose comes round in another form." Dim 3 Jan - 0:52 | |
| You see her when you close your eyes
Maybe one day you'll understand why
Everything you touch surely dies
But you only need the light when it's burning low
Only miss the sun when it starts to snow
Only know you love her when you let her go
"Don’t grieve. Anything you lose comes round in another form." 
Huit mois plus tard. Huit mois qu'Edison était prostré dans cette chambre, huit mois qu'il ne prononçait pas un seul mot, refusait de parler ni même de voir qui que ce soit. Kira avait essayé d'emmener Mavy voir son père une fois mais Edison était resté stoïque face aux cris de la petite fille, sans la regarder un seul instant. Alors la décision avait été prise de ne pas pousser le bouchon, et Mavy ne pouvait plus rendre visite à son père pour son bien-être, pour leur bien-être à tous les deux d'ailleurs. Cela faisait huit mois que Nina avait quitté ce monde, emportant avec elle la vie de leur deux petits garçons, les souvenirs d'une vie heureuse, parsemée d'embuches, mais tellement pleine d'amour. Les choses n'avaient plus aucun sens pour le Sully, la vie n'avait plus d'intérêt. Les seules fois où des mots s'échappaient de ses lèvres étaient pour mentionner Nina, la douleur de savoir qu'elle n'est plus de ce monde, qu'elle ne foulera plus les marches de leur maison, qu'elle ne rira plus aux éclats quand Edison fera le pitre, qu'elle ne froncera plus les sourcils lorsque son mari lui fera les surprises les plus surprenantes et tirées par les cheveux. Edison ne comprend pas et ne l'accepte pas. Mais surtout, il semble avoir fermé son esprit. Seul le nom de Nina semble avoir encore une importance dans son esprit. Mais sa fille? C'est comme si elle avait été effacé de sa mémoire, comme si Edison n'avait jamais eu d'enfant, sa petite princesse. Et son psy n'avait guère arrangé les choses. Assis face à lui, ce dernier avait commencé à mentionner doucement Mavy. Face au manque de réaction de son patient, le médecin avait élevé le niveau et avait tenté de lui montrer des photos, de lui mentionner quelques souvenirs de sa vie de famille… Epic fail. Edison s'était mis en colère, se mettant à taper partout, arrachant les tableaux du mur, se frappant lui-même la tête et hurlant toujours la même chose. « JE N'AI PAS DE FILLE ! JE N'AI PAS D'ENFANTS !! JE DEVAIS AVOIR DEUX PETITS GARCONS ET ON ME LES A ENLEVE AVEC NINA ! JE N'AI PAS DE FILLES, JE N'AI PAS D'ENFANTS !!! JE SUIS SEUL, J'AI PERDU MA RAISON DE VIVRE, JE N'AI PAS D'ENFANTS, J'AI PERDU NINA !! » Seuls les sédatifs avaient réussi à le calmer, le mettant dans un sommeil profond pendant plusieurs heures. Les efforts du médecin n'étaient pas suffisants pour ramener les souvenirs d'Edison alors il avait décidé d'utiliser d'autres méthodes. Il ne pouvait se résoudre à voir cet homme à l'avenir si bien dessiné, terminer sa vie dans cet institut médicalisé. Alors il avait fait venir les amis les plus proches d'Edison pour essayer de lui raviver la mémoire de manière plus douce. Reed était venue régulièrement, alternant sa présence avec celle de Jaeden et Franky. Leur présence avait fait énormément de bien à Edison, l'aidant à rire à nouveau, à petites doses, à penser à autre chose que Nina et sa mort. Franky avec ses remarques acerbes avait eu pour effet de le décoincer, de le sortir de sa léthargie. Reed avait réussi à lui arracher quelques sourires, à ramener sur certains aspects l'Edison qu'il était avant. Rien de bien surprenant, seule sa meilleure amie était capable d'une telle action. Mais les plus gros progrès étaient en grande partie l'œuvre de Kira. Ses allers et venues s'étaient d'abord faites rares, pour ne pas le brusquer et parce qu'Edison n'aimait pas tomber sur Kira. La jeune femme ressemblait beaucoup trop à Nina pour lui et lui rappelait beaucoup trop sa défunte femme. Alors les premiers temps avaient été beaucoup trop dur pour lui. Et puis après quelques temps de réflexion, il avait fini par prendre conscience qu'il était injuste d'agir ainsi. Kira était la jumelle de Nina, et peut-être qu'elle aussi avait besoin de parler de Nina, de se remémorer les bons souvenirs de sa sœur. Alors Edison avait été plus agréable, plus enjouée par les visites de la Fitzmartin. Et celle-ci avait petit à petit mis son plan en place pour réintégrer Mavy dans l'esprit d'Edison. Kira avait commencé par lui parler de cette petite fille qu'elle avait récupéré quelques mois auparavant, sans mentionner de nom, ni de détail. Juste qu'une de ses amies était décédée et lui avait confié la charge de sa petite fille. Edison l'avait félicitée d'avoir si bien agit et n'avait plus mentionné à nouveau la petite fille. Quelques temps après, elle lui avait apporté des photos de cette petite fille, encore une fois sans mentionner le prénom de ce petit ange. Elle lui avait conté ses exploits, les premiers lettres formant son prénom à l'école, ses premiers dessins ressemblant réellement à des dessins. Edison avait montré de l'intérêt pour cette petite fille parce que cela semblait avoir de l'importance pour Kira mais il ne comprenait pas pourquoi elle s'acharnait tant à lui raconter tous ces petits détails. Et puis quelques temps plus tard, lors d'une de ces sessions thérapies, Edison avait confessé avoir rêvé de sa femme et d'une petite fille, ressemblant étrangement à la petite fille que Kira lui montrait souvent en photo. « Elle est de plus en plus dans mes rêves. Nina la tient dans ses bras et elles ont toutes les deux ce petit air mutin sur le visage, ce regard à moitié perdu et émerveillé. Et elles semblent si heureuses l'une et l'autre, si unies. Je ne comprend pas. J'imagine que je fais un rapprochement entre Nina et la petite fille de Kira, en imaginant tout ce que la vie aurait pu nous offrir si elle ne m'avait pas privé de Nina … » Le médecin ne lui avait rien dit, ne voulant pas le brusquer, lui raviver trop de souvenirs. Alors il s'était tu, laissant le temps faire son travail. Et de plus en plus, Edison faisait ces rêves. Il voyait cette petite fille se lever pour la première fois, et marcher, droit vers Nina, d'abord hésitante, manquant de tomber à plusieurs reprises. Et puis de manière plus ferme, la petite fille s'était mise à avancer plus rapidement vers Nina avant de la prendre dans ses bras et de l'appeler maman. Tous ces rêves le perturbaient plus qu'il ne l'aurait pensé. Alors le médecin lui avait avoué la vérité. Ce n'était pas un rêve, ce n'était pas son imagination qui s'emballait mais son subconscient qui se réveillait d'un sommeil profond et lui rappelait qui il était réellement. Un père. Le père d'une petite fille de maintenant quatre ans, qui avait passé son quatrième anniversaire sans son papa. Totalement déboussolé, Edison avait nié cette évidence, refusant d'accepter cette idée. Alors le médecin avait organisé une rencontre entre Kira, Mavy et Edison. A l'arrivée de la petite fille, une foule d'émotion l'avait envahi, le submergeant bien plus qu'il ne l'aurait imaginé. Mavy s'était cachée derrière Kira et Edison s'était senti terriblement mal. Il n'avait pas pu décroché un mot et avait regardé sa petite fille partir, le cœur déchiré en deux. Sa vie n'était pas la seule à être ruinée, il avait passé des mois à écraser celle de sa fille, de son petit ange…
Quinze mois plus tard. Le soleil de la liberté frappait son visage avec force. Pendant ces quinze mois à l'institut, Edison avait bien entendu vu le soleil mais pas de cette façon. Pas en ressentant la liberté d'être dehors ces barreaux, d'être libre. Kira l'attendait sur le parking avec Mavy. Ces dernières semaines, Edison avait fait de son mieux pour recoller les morceaux avec Mavy, lui apprendre à lui faire confiance à nouveau. Il avait fallu du temps, de nombreuses journées à se faire, heure par heure, demi journée par demi journée. Mais aujourd'hui, Edison sortait définitivement de l'hôpital et Mavy allait passer sa première nuit chez son papa. Elle attendait ça avec impatience, n'avait parlé que de ça à sa tante durant les derniers jours passés. Mavy allait retrouver son papa. Et ce dernier avait prévu tout un programme pour lui et sa fille. Et lorsque cette dernière s'était jetée dans ses bras, Edison s'était pour la première fois senti le plus heureux du monde. « Tu sais ce qu'on va aller faire? On va aller se reccueillir sur la tombe de maman, puis on ira regarder la vidéo du mariage de papa et maman, et on regardera un des disney qu'elle a dessiné d'accord?? » Le regard que lui offre sa fille lui réchauffe le cœur. C'est décidé, cette seconde vie se passera autrement. On lui a offert une seconde chance, et Edison entend bien la saisir pleinement. La main de sa petite fille dans la sienne, Edison tourne le dos à l'institut et regarde droit devant lui en pensant à cette nouvelle vie, à ce que Nina lui a offert de plus précieux. Sa femme n'est peut-être plus de ce monde, mais elle sera toujours dans une partie de sa tête, de son cœur, incapable de s'en déloger. Parce que quiconque connait Edison, sait qu'il a aimé Nina plus que tout au monde, que son être tout entier a été dévolu à aimer cette femme comme si personne n'avait d'importance au monde. Mais aujourd'hui, un autre petit bout de femme a de l'importance, plus encore même. Alors c'est vers cette avenir qu'Edison avance fièrement, la main de Mavy dans la sienne, le doux son de la voix de Nina résonnant dans sa tête.
AND YOU LET HER GO . . . - Spoiler:
bonne année ma Rulia  
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