Some days, I wonder if you miss me. Other days, I wonder why I’m still wondering.

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Kevin et Madison.

Le ciel était d’un bleu resplendissant, et je pouvais en profiter étant donné que c’était mon jour de repos aujourd’hui. Je décidais donc de sortir de chez moi et de flâner un peu dans les rues du Bronx. Mon quartier. On pourrait penser que le Bronx ne peut pas être le quartier d’un flic, et pourtant ça l’est. Ou du moins ça l’est devenu, depuis le temps. Après tout, ça fait bien dix ans que je suis ici maintenant. Je connais toutes les rues, les commerces avec leurs commerçants d’ailleurs. Eux aussi me connaissaient, et m’appréciaient pour la majorité. Habillé d’un petit tee-shirt blanc plus d’un jean noir, je sortis de chez moi. Pour revenir sur mes pas afin d’aller chercher mes lunettes de soleil. Je ne m’étais pas attendu à ce que le soleil soit aussi présent et qu’il tape aussi fort. J’allais surement avoir chaud avec ce pantalon, mais je ne me voyais pas encore sortir en short. Nous n’étions qu’en Avril, et les shorts sont pour l’été. (…) Alors que je marchais sans direction fixe, je passais près du Wanderlust Vintage. Je connais bien ce magasin, pour y être entré assez souvent. Pas pour moi, mais pour y acheter de petits cadeaux. Pour des femmes. C’est un peu mon endroit de prédilection pour acheter de jolis cadeaux. Jusqu’ici elles ont toujours aimé ce que je leur offrais. J’y entrais donc, à la recherche d’un petit cadeau pour Kennedy. Je ne pouvais pas la laisser m’offrir un aussi beau cadeau sans lui en offrir un en retour. Oui, je n’ai pas trop compris le concept des anniversaires, mais je m’en fous. J’en avais envie. Je regardais donc autour de moi, à la recherche du trésor perdu à offrir ma jolie blonde. Jusqu’au moment où j’aperçus une silhouette que je connaissais bien. Madison. Je m’avançais à pas de loup vers elle, avant de lui souffler un « bouh » à l’oreille. Ce qui la fit sursauter, et moi mourir de rire. Elle avait eu peur, et ça m’éclatait. Pas elle. Je vis son regard. Un regard noir de colère. « Oh ça va je rigolais. » Je la pris dans mes bras pour la réconforter un peu. Bon ok, je lui avais peut-être fait vraiment peur en la surprenant comme ça, mais sur le coup ça avait été drôle. « Je ne pensais pas te trouver dans un tel magasin. » Comme quoi les femmes peuvent toujours nous surprendre, elles aussi. Je regardais où elle était placée. Près des bagues. « Tu sais, tu devrais laisser les hommes t’offrir ce genre de choses. » Ce qui me fit réaliser que je pouvais offrir cela à Kennedy. Tant que ça ne ressemble pas à une alliance, tout va bien. Je me mis donc à les regarder, en plus j’aurais l’avis d’une fille. Une blonde aussi.

Invité

Les rayons du soleil aveuglaient les passant, dardant leur reflet jaune à tout va. Des jours que personne ne les avaient vu et voilà qu'ils se donnaient enfin la peine d'emmerder notre principale intéressée. Des jours que Madison Blake ne leur prêtait plus la moindre importance. Cependant, la vie ne pouvait s'effectuer au fond d'un appartement, devant un ordinateur à espérer voir le monde changer, son frigo se remplir et sa garde robe se renouveler. Ce dernier point ne préoccupait que peu la pirate. D’après la jeune informaticienne, la tenue importait peu. Tant que personne ne s'offusquait,- et même si quelqu'un s'offusquait-, elle aurait pu se trimballer avec un sac poubelle autour des seins et une culotte sur la tête. Malheureusement, son emploi la forçait à revêtir une tenue décente pour ne pas finir l'asile. En somme, son employeur lui réclamait un pantalon ou une jupe tombant sous les genoux , un haut camouflant ses quelques rondeurs supplémentaires: ses seins, son ventre et ses gros bras. Bande de misogynes !

Madison se perdait alors dans les dédales des magasins et attrape nigauds en tout genre pour tenter de répondre à la demande de son patron. Promotion par-ci, promotion par -là. A la fin de la journée la blonde ne comprenait plus la crise économique. Avec tant de réduction, tout le monde devrait pouvoir acheter non? Alors qu'elle se perdait dans une nouvelle réflexion inutile, un crétin cru bon de venir la surprendre.

Le regard noir tomba sur Kevin. Est-ce qu'il avait envie de mourir dans l'heure? Madison avait enfilé sa tenue de la mauvaise humeur pour annoncer à tous son état d'âme. Un jean déchiré aux genoux et sous la fesse droite, des chaussures en toile au couleur de l’Amérique et un T Shirt trop large d'un petit groupe de rock métal. Dans un grognement, Madison salua Kevin avant de replonger le nez dans les bagues.

"Je suis une grande fille, si je veux un truc, j'ai pas besoin d'un homme pour me les payer." Maugréa Madison en serrant les fesses et redressant le dos lentement. "Même le vigile, il pense que je peux pas me payer des trucs."

Attrapant une bague, elle leva son majeur pour faire glisser lentement, très lentement la bague le long de son doigt redressé. Probablement qu'elle adressait ses salutations à la sécurité juste derrière Kevin. Avant de venir poser ses lèvres sur le membre tendu et glisser sensuellement. Est-ce qu'elle insultait ou draguait l'homme? La question demeure. Cependant, le regard restait posé sur Kevin. Parfaite allumeuse que voilà, elle esquissa enfin un sourire en libérant son doigt de sa bouche. Tout proche de Kevin, elle se redressa sur la pointe des pieds pour venir lui murmurer comme si elle avait fait une bêtise.

"Faut toujours bien humidifier les doigts pour qu'ils rentrent dans les trous... ou en ressortent sans peine."

Ajustant l'acte à la parole, elle retira la bague qu'elle reposa sur le présentoir. En réalité, Kevin n'avait rien fait et Madison ne le provoquait pas réellement. Son petit manège visait le vigile qui l'avait suivi comme un bon petit chien dans tout le magasin. Comment le faire comprendre à son ami?

"Le vigile me suit partout dans le magasin. Soit il pense que je vais piquer un truc, soit il aime bien me mater le cul. Et j'ai pas vraiment envie qu'il vienne le renifler. Si je voulais un chien, je serais pas là. "

Et donc, en toute logique, Madison avait décidé d'allumer le vigile? Non, elle préférait lui faire croire qu'elle séduisait Kevin et de la pire manière qu'il soit. L'homme dans son costume noir n'inspirait pas confiance à la geekette. Grand, trop, chauve et le regard perçant, il n'avait rien pour plaire à la jeune femme.

"Au faite...." Réalisa soudain Madison, bondissant presque sur Kevin pour lui attraper la nuque et renifler son cou. Non, elle ne lui laissait pas l'opportunité d'en caser une. Brave, garçon. "Tu vas passer la bague au doigt à une fille? Je la connais? "

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Kevin et Madison.

Je ne sais pas du tout quoi penser de cette fille : Madison. Pourtant lorsqu’on voit son comportement, il n’y a pas grand-chose à penser. C’est une rebelle. Une de ces filles qui ne se préoccupent pas de ce que l’on peut penser d’elle. Elle est un peu sur le bas-côté des règles de la civilisation, à la limite du vulgaire. Et pourtant, lorsque je plonge mon regard dans le sien, je ne vois pas du tout ce genre de filles. Je vois une jolie fille, qui pourrait faire une grande carrière, se trouver un homme bien, se marier, et avoir une petite famille des plus tranquilles. Mais au contraire, ça doit être trop tranquille pour elle, tout ça. Bon, après tout, elle n’a que 22 ans. Elle a toute sa vie devant soi. Moi-même, je n’ai pas été un des meilleurs exemples à son âge. Je ne peux donc pas la juger, d’ailleurs je ne le fais pas. J’essaie juste de la comprendre un peu mieux. A peine eus-je le temps de lui faire part de ma présence dans le magasin avec elle, qu’elle me dit pleins de choses. Je ne pu en placer une. Lorsqu’elle me parla du vigile, je regardais celui-ci, et en effet, il semblait prêter une grande attention à la jolie blonde. Je m’écartais un peu de la belle, pour venir en son encontre. Je lui expliquais qui j’étais, et qu’elle n’irait rien voler, que je la surveillais pour lui, et pleins d’autres petites choses. Puis enfin, il semblait bien vouloir me laisser le champ libre. Je revins vers Madison, qui, me sauta dessus alors, pour me demander si j’allais passer la bague au doigt à une femme. Je me mis à rire. « Désolé de te décevoir, mais non. » Je la regardais, pour ensuite poser mon regard sur une bague. Je la pris pour la montrer à Madison. « Je cherche un cadeau à offrir à une amie, tout simplement. » J’attendais alors son avis sur cette bague que je venais de lui montrer. « Ah, puis t’en fais pas, le vigile est partit en quête d’une autre proie. Il nous laisse rien que tous les deux. » Lui dis-je avec un grand sourire. Mais qu’est ce qui est le mieux, un vigile, ou un policier ? Je ne pense pas que Madison ait vraiment réfléchi… Mais après tout, elle est blonde. Onne peut pas lui en vouloir.

Invité

Vexée, Mad reposa le précieux bijou sur son présentoir. Grognant dans sa barbe imaginaire, sa main attrapa le bras de Kevin. Tout de même, il avait sympathisé avec l'ennemi. Il refoulait leur odeur. La mine renfrognée tentait de camoufler sa mauvaise humeur. D'un côté, elle devait admettre qu'il s'était bien débrouillé, mais justement! Il était intervenu et avait bafouée son orgueil, son plan et son petit univers. Mad ronchonnait donc en se cramponnant à Kevin.

"J'aurai pu le faire toute seule!" Grogna-t-elle en serrant un peu plus fort le bras de Kevin. Voilà qu'elle frottait tendrement et délicatement sa joue sur le tissu du bras de son compagnon. Comme ça, elle marquait son odeur sur le jeune homme. Là, c'était doux. TOUT DOUX.

Au moins, elle n'avait pas tout perdu. Parmi ses nouvelles trouvailles, le cher Kevin. Certes, elle n'avait pas besoin de payer à la sortie pour le garder un peu! Ca changeait! A vrai dire, Mad ne souhaitait pas tant que ça être seule ou être accompagnée. En revanche, elle espérait que Kevin passe un peu de temps avec elle. Même si le commun des mortels ne lui plaisait que très peu, la compagnie lui apportait satisfaction à petite dose. Le seul problème demeurait l'occupation dont elle avait toujours éternellement besoin. Son cerveau galopait à toute allure peu importe l'endroit où il vagabondait.

"Maintenant, je t'en dois une. Il faut que je trouve un moyen de te remercier." Annonçait la blondinette en hochant la tête de haut en bas avec un air sérieux.

Aucun trait ne se défaisait pas de la gravité de la situation. Avoir une dette insupportait son esprit et son mode de vie. Le contrat qu'elle avait signé avec Kevin inscrivait noir sur blanc les clauses: sexe, un peu de compagnie et sexe. Jamais, il n'avait été prévu de faire fuir un vigile. A moins que le brun ne soit friand de ce genre de mise en scène: jouer au super héro! Oh... voilà qui expliquait bien des choses!

"Tu as une préférence sur le lieu de consommation? Moi je tenterai bien d'essayer quelques tenues. Tu t'es jamais demandé de quoi t'aurais l'air en... surfeur? " Interrogea Mad en relâchant le bras de Kevin pour avancer devant lui sans prendre la peine d'arrêter de sourire. Elle tournoya un moment sur elle-même avant de faire passer sa main dans les vêtements ça et là. Elle tira une chemise à fleur pour la faire passer sur son ventre. Une façon idiote d'appuyer son propos. Non, elle ne parlait pas forcement de forniquer comme des bêtes dans une cabine ou de profiter un peu d'intimité dans un coin. Elle parlait simplement de l'endroit où ils allaient passer du temps ensemble et de la façon dont Kevin aurait envie de passer ce temps.

"Tu ne devais pas acheter un truc pour ta copine, au faite?" Interrogea la jeune femme en revenant flottante comme un ange sur la pointe de ses pieds. Tenir en place n'avait jamais été une spécialité de Mad. Bien au contraire, s'épuiser à la tâche lui demandait un peu de concentration et occupait son esprit à d'autres futilités que des songes horribles et d'idées de programmations.

Qui était cette fille par ailleurs? Qui fréquentait Kévin? La réponse réveillait la curiosité de la bête qui ne manqua de ravaler son interrogation pour éviter d'avoir l'air jalouse. Cependant, elle admettait intérieurement l'être un peu. Pourquoi les autres filles trouvaient toujours des gars bien alors qu'elle ne faisait que collectionner les pauvres types. Si elle retrouvait Benedikt... non, même son prénom ne devait pas être prononcé. Dire qu'Aiden ... Chut. Voilà, la blonde tapait du pied pour s'imposer le silence mental. A ce rythme, elle allait passer pour une folle.

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Kevin et Madison.

D’autres filles auraient apprécié que je cours à leur secours, mais j’avais oublié que Madison était bien différente des autres filles. Limite, elle m’en voulut d’être allée parler au mec de la sécurité. Et malgré cet agacement, elle s’accrocha à moi pour frotter son visage sur mon vêtement. Tel un petit chat l’aurait fait. Cette fille me faisait vraiment rire avec ses comportements, et tout ce qu’elle pouvait dire. On n’en voit pas à tous les coins de rues ce genre de filles. Ça change un peu. « Ah oui… j’oublie toujours que tu sais tout faire toi ! » lui dis-je sur le ton de l’humour, bien qu’elle allait le prendre au sérieux elle. Elle serait du genre à me répondre que oui, elle peut tout faire toute seule, que c’est une grande, et qu’elle n’a surtout pas besoin d’un homme qui la protège. Et si je le sais, c’est parce qu’elle me la déjà dit cette chose. Et pourtant, il faut croire que je n’en prends pas compte car je suis toujours là, à faire des petites choses pour elle. Seulement, si je ne fais rien, je ne serais pas un ami. Je ne peux pas être son ami sans rien faire pour elle. Je fais des choses pour les gens sans même être leur ami, alors mes amis je fais attention. Désolé si ça ne plait pas à la miss. « Mais non, voyons ! Tu ne me dois rien. C’était normal. » Je la regardais, pour ensuite rajouter. « Il faut dire que j’avais envie de passer un peu de temps avec toi, sans avoir un vigile derrière nous. Alors je ne l’ai pas fait pour toi, mais pour… nous. » Comme s’il y avait un « nous ». Ah bon ? Il faut croire. La jeune fille voulut alors me voir en surfeur. Je souris. « Je suis canon en surfeur… pour ne pas changer ! » Si un jour on n’a l’occasion de partir à la plage ensemble, elle me verra en surfeur. Je sais que ça lui plairait… de le faire sur le sable. Oui, je la connais. Il n’y a pas une seule chose qui ne la fait pas penser au sexe. Rien que parler d’essayage, je savais qu’elle avait pensé durant au moins une petite seconde de le faire dans la cabine. Elle est comme ça Madison. « Oui, mais ça peut attendre. Je suis avec toi maintenant. » Et pour le lui prouver, je m’avançais vers les vêtements pour trouver autre chose que cette chemise à fleur, et qui m’irait. Malheureusement, il n’y avait pas beaucoup de choix. « Désolé, mon mode surfeur c’est torse nu moi ! » que je lui dis en lui faisant un très grand sourire.

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"Exactement" Protesta Mad avec sérieux avant de venir pincer le flanc de son ami pour le chatouiller un peu. Il se moquait d'elle et la manœuvre ne passait pas inaperçue!

Pourtant, elle ne se vexait pas réellement des petits pics que lui envoyait Kevin. C'était de bonne guerre après tout et l'atmosphère ne s'en trouvait que plus légère. Kevin poursuivait en justifiant son geste envers le vigile et sa démarche soulagea Madison. Oui, elle le cru lorsqu'il annonçait qu'il ne voulait pas d'un intrus entre leurs pattes. Le sourire qu'elle offrit à l'homme pour réponse suffisait amplement à comprendre que Kevin venait de marquer des points. Aujourd'hui, la blondinette se montrait étrangement tendre et affectueuse, là où elle se montrait habituelle sauvage et vive. Ses joues avaient même rougit lorsqu'il lui annonça qu'il était là pour passer du temps avec elle. Ca semblait lui plaire, songeait Mad en se mordillant la lèvre inférieure. Savoir qu'il appréciait sa présence passait du baume sur son cœur. C'était toujours agréable d'avoir un ami même si elle se défendait intérieurement d'employer se terme. Trop touchée pour parler, la jeune femme avait baissé la tête pour tenter de camoufler son plaisir.

"Hum... je demande à voir tout de même." Répliqua la blondinette avant de rire en avançant vers une zone du magasin où ils seraient apte à trouver leur bonheur. Il lui fallait tout de même des vêtements pour l'été, Mad n'avait que des vêtements chauds. Elle attrapa l'une d'elle. Mad avait une façon de choisir ses tenues très particulière. Au coup de coeur et cette robe venait de lui sauter aux yeux. Puisque sa taille trainait dans le coin, autant ne pas se priver. Sautillant joyeusement vers la cabine, elle tira le rideau derrière elle en s'écriant assez fort pour que Kevin puisse l'entendre.

"C'est bientôt l'été. On pourra aller à la plage."

Quelques secondes plus tard, elle invitait le garçon à entrer plus lui attacher sa fermeture éclaire. Bien sûr, Kevin savait déjà en entrant que ce n'était qu'un prétexte pour leur dégoter un peu d'intimité. En revanche, il eu le droit à une nouveauté, une Madison féminine. Une robe blanche lui tombait jusqu'aux genoux. Mais ce n'était pas la principale. La main de la jeune femme avait rejoint la joue de Kevin pour la caresser avec tendresse. Habituellement, Mad se comportait de façon passionnée, dynamique presque trop sauvage. Pourtant, elle avançait vers lui pour poser son front contre le sien et délicatement frotter le bout de son nez contre celui du garçon.

"Je voudrais bien un câlin." Chuchota-t-elle timidement alors que ses doigts peignaient avec tendresse les cheveux de Kevin.

C'était de l'affection et de la douceur. Deux nouveautés que Mad ne savait pas manier et pourtant, elle s'en sortait particulièrement bien. Ses joues avaient rougi sous sa gêne de formuler une telle demande. Le manque d'attention et d'affection qu'elle ressentait depuis des semaines la poussait à oublier sa pudeur pour en réclamer à Kevin plutôt que de lui sauter dessus pour une partie de jambes en l'air trop rapide. Ce sentiment de mal aise la poussa donc à bafouiller et se rattraper. Après tout, Kevin n'avait peut être pas les mêmes attentes.

"On peut aussi avoir un échange intime, si tu veux... je voudrais juste un peu de douceur." Marmonna-t-elle avec maladresse en venant de sa main libre rejoindre le torse du garçon pour descendre lentement jusqu'à son flanc. Qu'il la prenne ne la dérangeait pas outre mesure, tant que l'acte restait tendre et délicat.

Le monde avait été trop violent avec elle dernièrement. Madison se sentait vraiment seule dans son appartement, assez pour s'être forcée à sortir dans un magasin alors qu'elle détestait la foule et les autres en général. Les mots de Kevin avait su la mettre en confiance, assez en tout cas pour lui réclamer ce qu'elle n'avait jamais osé demander à personne: un câlin et de l'affection. Bien sûr, au fond d'elle ses tripes se tordaient avec violence, craignant que Kevin ne lui rit au nez avant de la repousser ou simplement soulève sa robe pour se satisfaire. Les hommes qu'elle avait connu jusqu'à là n'avaient toujours agit ainsi. Madison n'osait pas espérer obtenir un peu de tendresse.

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Kevin et Madison.

Les jours ont beau passés, je n’arrive pas à comprendre Madison. Les femmes sont complexes, mais celle-là, elle est bien plus. Comment la comprendre alors qu’elle-même ne semble pas forcément se comprendre. A chaque fois que je la rencontre, j’ai l’impression d’avoir affaire à une nouvelle Mad. J’essaie de m’y faire, mais c’est compliqué. Je n’aime pas particulièrement danser, alors si je ne connais pas les pas de la danse, je déteste encore plus. Je n’aime pas ignorer sur quels pieds danser. Et c’est exactement ce qui passe à chaque fois que je suis en présence de la blondinette. Aujourd’hui je me demandais à qui est ce que j’aurais affaire. Je me mettais même à penser qu’elle était bipolaire cette fille. Seulement elle ne semble pas plus dérangée que ça. Elle semble juste un peu nymphomane sur les bords. Je me décide donc à jouer un peu à son jeu, sans vraiment y rentrer réellement dedans. Je veux juste ne pas la brusquer. Et apparemment j’ai réussi, car après m’avoir entrainé dans les cabines d’essayages avec elle, elle me dit directement qu’elle veut de la douceur. Je reste un peu sur le cul. Je pose mon regard dans le sien. Je regarde bien la jeune fille qui est en face de moi. Oui oui, il s’agit bien de Madison. Je ne m’attendais pas du tout à ce genre de discours venant de sa part. Et elle ne semblait pas non plus super à l’aise avec ce nouveau concept de douceur. Je la prends donc dans mes bras et lui dis « Tu sais si tu veux de la douceur, c’est mieux de le faire dans un endroit vraiment plus intime … que ça. » Je la regarde pour rajouter. « Genre chez moi. » Je ne comptais pas forcément conclure avec elle. Mais la ramener et lui faire autant de câlins qu’elle le souhaitait. On serait bien plus intimes comme cela, et on aurait tout le temps qu’on voudrait. « Tu t’attends à quoi en ramenant un homme dans une cabine d’essayage ? On ne peut pas être doux et attentionné alors qu’on sait qu’à n’importe quel moment on peut nous surprendre… » Non, je ne lui donne pas une leçon. J’essaie juste de lui faire comprendre les choses de la vie. Si elle souhaite vraiment une telle relation avec un homme, il faut qu’elle apprenne à ne pas l’amener dans de tels lieux publics. Je ne dis pas que c’est mal, c’est excitant même, mais pas pour de la tendresse. Pour du pur sexe, sauvage et du vite fait, c’est parfait, oui. « Au passage, la robe te va très bien. J’aime beaucoup cette Madison. » Je lui déposais un baiser sur le front, avant de sortir de la cabine et l’attendre dehors. Evidemment le vigil était là, à m’attendre. « Désolé, le tour de manège est terminé. » Je posais ma main sur son épaule. Il me regarda d’un mauvais œil, mais je m’en fichais. Il ne me faisait pas peur, même s’il faisait bien trois tailles de plus que moi. Mais ici, c’est bien moi la vraie police. La blonde sortit quelques instants après. « Tu la prends alors ? » Je la pris dans mes bras, juste pour faire enrager le vigile. Parce qu’au fond, je suis sûr qu’il n’attendait qu’une seule chose de cette belle déesse blonde. Et ça ne se produira pas. Je fais attention à elle, et pour aujourd’hui elle est à moi. Et paf, dans ton nez grand vigile.

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La bulle se refermait derrière eux, d'un simple geste pour tirer le rideau. Finalement, l'attente ne fut pas grande avant qu'il ne cueille le petit corps frêle entre ses bras. Un soupir de soulagement accueilli la nouvelle et le contact contre son torse. Aussitôt, les paumes de Madison frottaient tendrement le dos de son ami. Son discours tombait dans une oreille discrète, plus encline à profiter du moment qu'à une conversation.

"Hum." Répondit Mad dans un sourire niais, les yeux clos.

La douceur avait toujours été une denrée rare dans son petit monde de folie. Parfois, la force devait s'employer pour obtenir un baiser ou une caresse. Aujourd'hui, tout lui était tombé tout cuit dans le bec. Il avait suffi de tout demander simplement. S'il voulait aller chez lui après tout ça, Mad ne saurait lui refuser. Cet avant-goût de tendresse avait ouvert son appétit. Lorsqu'il se recula, Mad papillonna du regard. Déjà? Il s'éclipsait après un baiser sur son front. Son cœur manqua un battement. Ca aussi, elle aimait bien. Le pas quelque peu précipité, elle atterrit dans le magasin, nez à nez avec le vigile mécontent.

"Euh... non. J'ai pas envie d'être suivi jusqu'à la caisse et tout." Annonça Mad avant d'adresser un signe de la main au gardien.

La véritable raison sonnait différente. Avec l'échantillon de câlin auquel Kevin lui avait permis d’accéder, Mad ne songeait pas un instant à repousser le moment où elle pourrait en obtenir plus.

En lissant son haut d'un air indifférent, elle choisit le chemin de la sortie. Autant ne pas tourner autour du pot pendant trop longtemps.

"Moi je veux bien qu'on aille chez toi alors." Approuva la jeune femme dans un hochement de tête. "T'as l'air doué pour ça. Tu fais ça souvent?"

Non, aucune jalousie, aucune question piège, aucun moyen de vérifier son curriculum vitae ! Madison s'interrogeait simplement est-ce que c'était normal? Innée? Qu'est-ce qu'il avait eu de plus qu'elle pour arriver mieux qu'elle à ce genre d'exercice?

Marcher dans la rue en direction du logis de son partenaire d’après-midi, elle s’intéressa à la vie de Kevin. Comment il allait ? Qu’est-ce qu’il faisait en ce moment ? Avait-il des projets ? Bref, juste pour prendre de ses nouvelles le temps de s’occuper ensuite d’elle.

Arrivée à destination, elle contempla les lieux d’un air curieux. C’était quoi dans ses habitudes que de toujours analyser, observer et noter dans un coin de son esprit. Alors ? Maintenant qu’ils n’étaient que deux, comme il lui avait demandé, est-ce qu’elle pouvait avoir les deux bras grands ouverts pour un accès au torse de Kevin ? Aussi, c’est elle qui tendit les bras pour prendre Kevin contre elle et écraser un baiser sur le bord de ses lèvres. Rapprochant son nez, elle frotta le bout contre le sien. Finalement, elle se dressa sur la pointe de ses pieds pour embrasser doucement son front entre ses mains.

« Je suis contente d’avoir appris ça. Tu aimes ? C'est quoi ton bisou préféré? »

Madison avait tendance à ne pas passer par quatre chemins lorsqu’il était question d’informations et de renseignements.

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Kevin et Madison.

On arriva très vite chez moi. Si j’avais su que je reviendrais avec une fille, je me serais un peu plus attardé sur le ménage. Ce n’était pas totalement le bordel qu’on peut imaginer chez un homme qui vit seul, mais ce n’est pas non plus un appartement d’une fille maniaque du rangement. A peine rentrés, que je m’affairais à ranger un peu tout ce qui pouvait trainer. Non je n’allais pas me mettre à faire le ménage. Je souhaitais juste qu’elle se souvienne de chez moi comme un bon petit appartement, et non un foutoir. Une fois que le tout fut terminé, ce qui dura à peine deux minutes, je revins vers elle. Elle m’offrit un doux baiser sur les lèvres, puis un sur le front. Je souris. « T’es la première à m’en faire un là… il me semble que c’est plutôt l’homme qui fait le bisou sur le front. Mais ça change. » De toute façon, tout est différent lorsqu’on est en compagnie de Madison. Elle me demanda alors quel était mon bisou préféré. Je me mis un peu à réfléchir. Je n’en ai pas un que je préfère, car « Je n’ai pas de réponses à ta question, parce que tout est dans la façon de faire le bisou… » Je regardais la belle blonde, avant de me rapprocher encore plus d’elle et de rajouter « Mais j’aime bien faire ça aux filles » Et je lui déposais un baiser sur le coin de ses lèvres, pour ensuite continuer sur sa joue, le lobe de son oreille, atterrissant enfin dans son cou. En même temps, ma main se faufila sous son vêtement pour lui caresser délicatement le ventre. Elle voulait de la douceur, et j’allais lui en donner. Après quelques secondes, je la pris dans mes bras pour la porter et l’emmener dans ma chambre. Je la posais telle une princesse sur mon lit. Je me mis sur elle, et l’embrassais. Ma main se balada dans ses longs cheveux blonds. Je stoppais une petite seconde mon baiser pour la regarder. « Tu n’as jamais vécu un tel moment ? »

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