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when a fire starts to burn. (cecexis)

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MessageSujet: when a fire starts to burn. (cecexis) when a fire starts to burn. (cecexis) EmptyJeu 26 Mar - 0:45


« I put a spell on you because you're mine. You better stop the things that you do. I ain't lyin', no, I ain't lyin'. I just can't stand it babe, the way you're always runnin' 'round. I just can't stand it, the way you always put me down. I put a spell on you because you're mine. »



Y’a plus vraiment de surprises dans mes journées. La routine s’y est installée, minutieusement, mais de manière plutôt astucieuse. Elle me laisse malgré tout l’impression de la contrôler. Je peux encore choisir quels seront les jours où j’irai bosser et quels seront ceux où je passerai ma journée à jouer de la guitare dans le métro (même si fatalement je ne m’autorise que trois jours d’absence par semaine au boulot). Je peux également choisir la fille qui finira potentiellement dans mon lit. Je n’ai jamais les mêmes critères de sélection. Ils changent avec mon humeur. Il m’arrive de choisir selon une couleur de cheveux, un style vestimentaire, ou bien même un prénom. Sera-t’elle une Louise, une Emma, ou bien une Anastasia ? Je choisis un prénom, et je me mets au défi d’en trouver une plutôt jolie. Je n’ai jamais échoué, tout simplement parce que je ne m’autorise aucun échec. Je veux réussir ce que j’entreprends, coûte que coûte. Je sais que tôt ou tard, les échecs seront inévitables. Ils se dresseront sur ma route et il me sera impossible de les contourner. Alors tant que je peux les bannir de ma vie, je le fais. Ce soir, je suis d’humeur joueuse. Et je veux que le jeu soit difficile. Allie. Brune. Deux critères, une cible. J’ai recruté l’un des chauffeurs de mon père pour la soirée. Et pendant qu’il conduit, j’écume les réseaux sociaux à la recherche d’une Allie à la chevelure brune. Dès que j’en ai une, je m’intéresse à son calendrier d’événements. Mais comme il fallait s’en douter, la tâche n’est pas simple. « Paul, The 40/40. » « Très bien monsieur. » Les réseaux sociaux n’ont toujours rien donné, mais je décide d’aller directement sur le terrain. Une fois garés devant le club, je confie la tâche de recherche sur internet à Paul. Et il s’y met sans poser de questions. C’est ce que j’aime chez lui. Il ne pose aucune question, et ne dira jamais rien à personne. Bien sûr, il sait que je serai bientôt son nouveau patron à temps plein. Alors il ne peut pas se permettre de faire la moindre vague. « Appelle moi dès que tu en trouves une. » Il acquiesce, et je me dirige vers l’entrée du club. Inutile de faire la queue, je suis connu des videurs ici. Ils me laissent entrer en m’offrant un clin d’oeil, parce qu’ils savent exactement ce que je viens faire. Je repère d’entrée quelques jolies brunes. Tour à tour je m’approche d’elles, et les questionne furtivement sur leurs prénoms. Madison. Norah. Sofia. Elisa. Samantha. Mais pas d’Allie. Mon téléphone finit par sonner. « J’en ai une monsieur. Apparemment elle serait au Smoke Jazz Club. » Je raccroche sans même répondre, avant de quitter les lieux et de retrouver Paul dans la voiture. « Allons-y. »

**************

« Amatrice de jazz ? » J’ai reconnu Allie grâce aux photos de son profil. Elle se retourne vers moi en souriant. « Perspicace. » J’esquisse à mon tour un sourire, séducteur, avant d’acquiescer. « Je dois le reconnaitre, ce n’était pas la meilleure des approches. » Je me penche légèrement vers elle, tout en posant ma main sur son bras. « Laissez-moi vous offrir un verre. » Je lis dans ses yeux un certain doute. Elle hésite. Mais bien sûr, elle accepte. Elles acceptent toutes. Certaines plus rapidement que d’autres. Alors je lui offre un martini. Puis un second. Et un troisième. Verre après verre, elle se relâche. Se libère. Je n’ai pas l’intention de la saouler, mais simplement de la détendre. Je n’abuse pas des femmes, c’est la seule règle que je me suis fixé. « Je n’ai pas souvenir d’avoir déjà fréquenté une Allie. » Là bien sûr, elle se sent unique, voire même chanceuse. Et elle se mord la lèvre sans même s’en rendre compte. J’en profite pour poser ma main dans le bas de son dos, et cette fois-ci, ses joues se mettent à rougir. « La réputation des Allie repose sur mes épaules si j’ai bien compris. » Je fais mine de réfléchir, avant de retirer ma main et de m’éloigner légèrement. Oh non, je n’ai pas l’intention de la laisser filer. J’essaie seulement de créer une légère frustration. Et à en voir son visage, il me semble que ça a marché. « On peut dire ça. » Ma froideur soudaine commence à lui faire peur. Alors elle essaie de prendre les devants. « Je n’habite pas très loin. » C’est gagné. Peut-être un peu trop facilement, mais je suis satisfait malgré tout. « Peut-être que tu pourrais me montrer ? » Cette fois-ci, ma main se pose un peu plus bas que précédemment, au creux de ses reins. Son coeur s’affole, c’est une certitude. Et le mien aussi. Mais pas pour la même raison. Ce n’est pas elle qui me fait cet effet-là. C’est Cece. Y’a plus vraiment de surprises dans mes journées, mais ce soir y’a Cece.
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MessageSujet: Re: when a fire starts to burn. (cecexis) when a fire starts to burn. (cecexis) EmptyVen 27 Mar - 0:24


" That boy, take me away, into the night, out of the hum of the street
lights and into a forest. I'll do whatever you say to me in the dark,
scared I'll be torn apart by a wolf in mask of a familiar name on a
birthday card. Cause we both know I'll never be your lover, I only
bring the heat, company under cover, filling space in your sheets."
( cece wildworth + alexis atwoodth )

Cece, jolie Cece fait un retour discret à New York. Deux jours, à peine le temps de s'assurer que sa mère continue de s'alimenter, comme elle le fait chaque fois qu'elle vient lui rendre visite. New York crée une émotion nouvelle en elle, celle d'une touriste se rendant dans une ville qui ne lui appartient plus, qui ne lui a peut-être même jamais appartenu. Cece n'est pas vouée à de grandes choses, mais rien de ce qu'elle pourrait faire n'aurait été possible ici. New York est trop grande, trop dense, trop démesurée pour sa fragilité poupine. La ville qui ne dort jamais aurait fini par l'engloutir tout entière après avoir dévoré ses ambitions, ses rêves et ses espoirs l'un après l'autre. La Nouvelle-Orléans ne l'attendait peut-être pas, mais elle l'a accueillie entre ses bras réconfortants et lui a offert la promesse d'un nouveau futur, dont Cece serait pour la première fois maîtresse. Plus soumise au manque d'argent qui détruit les désirs, maintenant qu'elle gagne de quoi vivre correctement. Pas décemment, pas trop, juste assez pour ne plus avoir à s'inquiéter d'un frigo un peu trop vide, ou d'activités un peu trop chères. Alors Cece est maintenant une inconnue de plus qui vient fouler les pavés de New York, une inconnue sans la moindre prétention, qu'on remarque à peine, qui déambule comme si elle ne connaissait pas chaque recoin du quartier. Sa mère a semblé retrouver le sourire quand elle a vu sa fille chérie et unique lui rendre une visite surprise. Cece a fait les courses, pour soigner sa conscience qui lui rappelle qu'elle l'a abandonnée il y a quatre ans, s'est occupée d'elle, l'a emmenée se faire couper des cheveux longs et informes, l'a emmenée acheter une jolie robe, puis l'a emmenée dans un restaurant, ni chic, ni cheap, un restaurant comme on en trouve des milliers ici. Lily ne s'y attendait pas, et Cece jurerait l'avoir vu effacer une petite larme au coin de l'oeil. Elle a économisé plusieurs semaines pour ça, a mis sa vie en stand by pour le plaisir de voir sa mère sincèrement heureuse. Il n'y a pas de plus belle consolation que celle-ci et, après l'avoir ramenée chez elle, c'est plus légère qu'elle se fraie son chemin jusqu'à une adresse méconnue du grand public, qui lui donne l'impression d'être de retour en Louisiane. Excepté que l'endroit se donne un genre qu'il est loin de posséder vraiment. Tout y est artificiel, factice, tout n'est qu'une comédie presque grotesque. Le jazz n'envoûte pas, les serveurs sont trop bien habillés, les gens trop guindés. Il manque l'atmosphère électrique d'un bar à jazz du quartier français, où les corps s'affolent au rythme d'un saxophone savamment dosé, où l'alcool coule à flots, et pas dans des verres à cocktails très chics, il manque cette langueur lascive, suave, presque moite. Tout est trop propre, trop... soigné. Or la Nouvelle-Orléans ne répond pas à ce qualificatif. Ce doit être dépaysant pour la plupart des habitants de New York, mais pour elle, ce n'est qu'une illusion brisée dès les premières secondes. L'endroit n'est pas plein à craquer, lui offre l'occasion de se rendre jusqu'au bar et, pour une fois, d'inverser les rôles. Ici, elle n'est plus la serveuse mutine qui flirte avec le client pour le pousser à la consommation. Elle est la cliente, trop désabusée par les techniques qu'elle utilise pour se laisser avoir, même si le serveur la couve d'un regard insistant. Elle se laisse pourtant faire, amusée, contente même, de ne pas avoir à rendre la pareille pour une fois, ni de se forcer. Elle commande un Cuba Libre (un si joli nom, pour un cocktail si banal), se tourne pour observer la salle se remplir lentement mais sûrement. Et puis son regard accroche une silhouette familière, et quelque chose s'agite dans sa poitrine. Son cœur ? Peut-être, mais Cece en est encore à se convaincre qu'il ne bat pas pour lui. Alors elle met ça sur le compte de la surprise. Lui aussi l'est, à en juger par la main qu'il vient de remonter discrètement depuis les reins jusqu'au milieu du dos de la fille avec laquelle il se trouve. Avec une indifférence en partie simulée, Cece prétend n'avoir rien vu, se retourne pour faire face au serveur qui lui tend sa boisson. Elle hoche la tête en guise de remerciement, considère la possibilité de le vider d'une traite et de se barrer comme une voleuse. Idéalement, elle parviendra peut-être même à ne pas croiser à nouveau Alexis. Ou pas. Sans même le regarder, elle le sait juste à côté d'elle, venu délibérément la voir. « Ne te fatigue pas, Alexis » lâche-t-elle avant même qu'il ait ouvert la bouche. « Je suis pas là pour toi. » Et pour une fois, elle ne ment pas. Les probabilités qu'elle le croise, lui, dans une si grande ville frôlait le néant. Pourtant, s'il y avait un endroit où il était susceptible de la trouver, c'était ici. Mais pour ça, il aurait fallu qu'il soit au courant de sa présence à New York et elle en doute. Ce serait lui accorder bien trop de crédit, et surtout se bercer d'illusions : Alexis ne s'intéresse définitivement pas assez à elle pour ça. Et il semblait visiblement en excellente compagnie. Mais il ne fait pas mine de repartir, aussi finit-elle par tourner la tête vers lui. « Moi qui me demandais ce que tu faisais quand tu n'étais pas à la Nouvelle-Orléans, maintenant au moins je le sais. J'avais vaguement espéré ne pas être que le plan cul de la Nouvelle Orléans, mais j'imagine que t'es comme les marins, finalement : une nana dans chaque port. » Cece est douée, lorsqu'il s'agit de jouer l'indifférence. Surtout avec lui. Mais elle sait très bien que tout ça n'est qu'apparences, parce qu'à l'intérieur, tout s'agite.
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MessageSujet: Re: when a fire starts to burn. (cecexis) when a fire starts to burn. (cecexis) EmptySam 28 Mar - 0:08


« I put a spell on you because you're mine. You better stop the things that you do. I ain't lyin', no, I ain't lyin'. I just can't stand it babe, the way you're always runnin' 'round. I just can't stand it, the way you always put me down. I put a spell on you because you're mine. »



La surprise m’arrête net. Je ne m’attendais pas à la voir. Surtout pas ici, à plus d’un millier de kilomètres de chez elle. Ma main quitte instinctivement les reins d’Allie pour remonter vers son dos. Je reste figé quelques instants, ne quittant pas Cece des yeux, contrairement à elle qui détourne le regard d’un air indifférent. Je souris alors d’un air amusé, ce qui éveille la curiosité d’Allie. « Qu’est-ce qu’il se passe ? » Sans même la regarder et encore même lui répondre, je m’éloigne et la laisse en plan. Je l’entends jurer dans mon dos, sans doute a-t’elle compris d’elle-même. Elle n’était qu’un défi sans importance, mais Cece n’est pas qu’un défi. Elle est plus que ça. Cece est une bataille violente, un ouragan dévastateur. Cece n’est pas gagnée d’avance, il faut se battre pour la remporter. Et c’est ce qui me plait chez elle. Il est vrai qu’au départ, c’était un jeu d’enfant. Sans doute à cause de sa naïveté. Mais elle se révèle de plus en plus forte, de moins en moins « facile ». C’est pour ça que je garde le silence en me postant à ses côtés. Pour prendre la température, d’une certaine manière. « Ne te fatigue pas, Alexis. Je suis pas là pour toi. » Je me mords la lèvre pour m’empêcher de rire, m’appuyant finalement sur le comptoir. Mes yeux parcourent les bouteilles d’alcool alignées les unes à côté des autres, avant de s’attarder sur les bouteilles de champagne un peu à l’écart, sans doute parce qu’elles ne sont pas à la portée de tous. Mais mon regard se pose à nouveau sur Cece lorsqu’elle reprend la parole. « Moi qui me demandais ce que tu faisais quand tu n'étais pas à la Nouvelle-Orléans, maintenant au moins je le sais. J'avais vaguement espéré ne pas être que le plan cul de la Nouvelle Orléans, mais j'imagine que t'es comme les marins, finalement : une nana dans chaque port. » Je ne peux m’empêcher de détailler son visage, d’y scruter la moindre expression. Mais elle reste de marbre, comme parfaitement indifférente. Ce qui est étrange, c’est que ses paroles sonnent comme un reproche, et qu’elles ne sont pas assorties à son attitude. Je ne réponds rien dans un premier temps, tournant ma tête vers le serveur pour m’adresser à lui. « Une coupe de votre meilleur champagne. Pour la demoiselle aussi, lorsqu’elle aura terminé son cocktail. » Je lui tends ensuite un beau billet, largement de quoi payer nos trois boissons. « Gardez la monnaie. » Tout en souriant, je me tourne à nouveau vers Cece, et j’attrape son cocktail pour en boire plusieurs gorgées. Mes yeux se plissent, alors que je repose le verre face à elle. « Je pensais que tes goûts étaient… plus raffinés. » Pour une serveuse, je m’attendais sans doute à ce qu’elle commande quelque chose de moins commun. Mais là n’est pas le sujet de la discussion, et je n’ai pas l’intention de l’éviter. Une nana dans chaque port, comme les marins. Je trouve ça plutôt poétique pour être tout à fait honnête, et je ne suis pas sûr qu’elle ait tort. Alors j’hausse les épaules. « Tu as raison, je suis un marin Cece. Mais c’est pas moi qu’ai pris la mer, c’est elle qui m’a pris. » Elle a le choix d’interpréter mes paroles comme elle le souhaite, mais je n’ai pas vraiment choisi tout ça. La séduction, le fait de céder au moindre désir. Ça s’est imposé à moi après la mort de Leïla. Parce que je n’ai jamais eu la force de vivre les choses différemment. « Merci. » Le serveur vient de m’apporter ma coupe de champagne. Je la porte à mes lèvres, avalant une gorgée de cet or pétillant. « Je suis d’ailleurs étonné que tu aies espéré quoi que ce soit. » Mon regard se plonge dans le sien, comme pour lire en elle. Que pouvais-tu bien espérer de moi Cece ? « Je pensais que les choses étaient claires. » Je lui souris finalement d’un air à moitié charmeur. Les choses étaient claires. Enfin en réalité, nous n’en avons jamais parlé. Il n’y a eu aucune discussion à propos d’exclusivité ou de quoi que ce soit dans ce genre. Si ça avait été le cas, je serais parti. Je l’aurais laissée. Aussi beau soit l’ouragan, je ne suis pas prêt à m’y confronter. Je me retourne alors légèrement, jetant un oeil à la foule derrière nous. « Ne me dis pas qu’il n’y a personne d’autre qui partage tes draps Cece. Ça me flatterait bien sûr, mais je refuserais d’y croire. » Je pose à nouveau mon regard sur son visage de poupée, avant de boire une nouvelle gorgée de mon champagne. Puis je lui fais signe de jeter un coup d’oeil derrière nous. « Tu devrais te faire plaisir. Il y en a forcément un à ton goût. » Je lui offre finalement un clin d’oeil amusé. Comme pour la mettre au défi. Bien sûr qu’elle pourrait séduire l’un des nombreux mecs présents ici. Mais je ne suis pas sûr d’avoir envie qu’elle le fasse.
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MessageSujet: Re: when a fire starts to burn. (cecexis) when a fire starts to burn. (cecexis) EmptySam 28 Mar - 20:15

Il est venu la voir. Evidemment qu'il est venu la voir, rien de tel que de remuer un peu plus profondément le couteau dans la plaie, de parader devant elle, l'air de dire tu vois, Cece, tu vois ce que je fais quand je suis pas avec toi ? Pourtant, elle le savait bien avant de le voir en action. Il ne s'en est jamais caché, c'est tout juste s'il ne le revendique pas fièrement. Alexis Atwoodth, coureur en chef depuis 1987. Elle aurait de la gueule, cette carte de visite. Plus de gueule que celle qu'il doit probablement donner à tous les gens avec lesquels il travaille. Cece n'est pas blessée, pas même surprise, elle flotte dans un déroutant entredeux. Comme si elle prenait un plaisir quasi jubilatoire à voir tous ses soupçons confirmés. Quand Alexis n'est pas avec elle, il fait la même chose avec d'autres, voilà le fin mot de l'histoire. Il commande une coupe de champagne – deux, en fait, généreux qu'il est – et elle roule des yeux, passablement agacée. Elle n'a jamais été très friande des démonstrations de fric, probablement parce qu'elle en a jamais eu assez pour le faire elle-même. Qui sait, si elle était née riche, elle aurait peut-être tourné connasse désabusée-trop-bien-pour-la-plèbe. Fort heureusement, elle n'aura jamais à se le demander, parce que ce n'est pas le cas, et ça ne le sera jamais. « J'en veux pas, de ton champagne » qu'elle répond froidement. Il peut se la garder, sa coupe, tout comme il peut garder son précieux fric qu'il semble chérir au point de l'exhiber devant elle. Pourquoi, au juste ? Pour jouer les paons devant sa cour ? C'est un peu puérile, n'est-ce pas ? Alexis commente son choix de boisson après l'avoir goûtée – sans lui demander son accord, naturellement, Alexis prend mais ne demande jamais – et s'attire un rire moqueur. « Excuse-moi, je ne suis qu'une pauvre serveuse dans un pauvre bar, on ne peut pas non plus espérer que je verse dans le raffinement. » Cece manie le sarcasme avec aisance lorsqu'il se trouve à proximité, comme si, inconsciemment, il réveillait chez elle un étrange mécanisme de défense visant à agresser plutôt qu'à protéger. Elle pousse la coupe dans sa direction, déterminée à lui montrer qu'elle ne la prendra pas. Sa réponse l'oblige à poser les yeux sur lui, et elle hausse un sourcil. « Désolée, je suis pas assez intelligente pour les métaphores poétiques. » C'est trop intellectuel pour elle, comprenez. Cece en rajoute, comme elle le fait si souvent, surtout avec lui. Pour lui rappeler, si besoin en était, qu'ils ne viennent pas du même monde, qu'il y a un univers tout entier qui les sépare, des milliards de constellations, de planètes, de satellites. Et c'est un fossé qui ne se comble pas, qu'importe ce qu'ils font pour le nier. Il peut jouer les types proches du peuple, si ça le chante, il ne sera jamais comme eux. Lui, il a son fric qu'il peut balancer à sa guise pour obtenir ce qu'il veut, et il n'a parfois pas besoin de s'en servir. Il les attire forcément toutes, avec sa dégaine faussement négligée, son sourire canaille et les signes de réussite qui ne trompent pas. C'est pas comme ça qu'il l'a eue, elle, mais qu'est-ce que ça peut foutre, d'être l'exception de la règle ? Alors Cece se fait plus stupide qu'elle ne l'est vraiment, comme un rappel de leurs différences. Alexis s'embarque dans une tirade aussi prévisible que navrante. Faut rien attendre de moi, blablabla, je t'ai rien promis, blablabla, tout est clair entre nous, blablabla. Cece l'entend sans l'écouter, parce qu'elle sait bien qu'il a raison, et qu'il n'a jamais rien promis. Mais si elle pensait avec sa tête plutôt qu'avec ses émotions, premièrement ça se saurait, deuxièmement elle n'aurait jamais remis le couvert avec lui à de multiples reprises. « Les hommes mentent souvent. » Les hommes comme lui, surtout. Mais étrangement, ils ne mentent jamais là-dessus, au moins a-t-il eu la délicatesse de la prévenir en avance. Careful, Cece, je peux t'offrir mon corps, mais t'auras jamais mon cœur. « Je vais pas m'excuser d'espérer que je puisse suffire à un homme. Même si visiblement, je te suffis pas à toi. » Son franc-parler désarme souvent les gens qui ne la connaissent pas. Elle n'est pas même déçue, en disant ça. C'est un constat, ni plus ni moins. Je te suffis pas, point. Il tente de la provoquer, mais ça ne marche pas avec elle. Non, personne d'autre ne partage ses draps, mais qu'il n'aille pas s'imaginer que c'est par fidélité pour lui. « Contrairement à toi, je n'éprouve pas de plaisir à enchaîner les conquêtes » répond-elle, laconique. Ce n'est pas à cause de lui, qu'elle ne couche avec personne d'autre. Elle n'est simplement pas comme ça, pas le genre à coucher avec le premier venu. Par réflexe, elle tourne la tête pour observer ces types qu'il lui désigne de façon indistincte, avant de hausser les épaules. « Oui, il y en a à mon goût. Et maintenant que veux-tu que je fasse, exactement ? Que j'aille me jeter sur l'un d'eux ? Ca te rassurerait, t'aurais l'impression d'être un peu moins salaud ? Mais je m'en fous, Alexis, je m'en fous. Tu fais ce que tu veux, t'as rien promis, j'ai rien promis, si tu veux coucher avec ta cible du soir, je t'en prie, ne te gêne absolument pas pour moi. De toute façon, je ne compte pas m'attarder ici. » Surtout pas pour le voir avec une autre. Elle s'en fout, elle s'en fout... pas à ce point, tout de même. « Maintenant, si tu tiens à ce point à me voir allumer un autre mec sous tes yeux, tu n'as qu'un mot à dire. »
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MessageSujet: Re: when a fire starts to burn. (cecexis) when a fire starts to burn. (cecexis) EmptyMar 31 Mar - 12:20

Y’a un fossé entre Cece et moi. Un fossé impressionnant. On s’en est rendu compte, depuis le temps. Mais on le franchit dès que l’envie nous en prend. C’est vrai que c’est moi qui fais le premier pas généralement. Je saute dans un avion pour passer d’un bout à l’autre de notre fossé, et je frappe à sa porte. Ce soir, c’est un peu différent. Elle a atterri de mon côté un peu à l’improviste. Sans doute n’aurait-elle pas été là si elle avait su que je m’y trouvais. Pourtant nous y sommes, en équilibre sur notre fil instable. Et lorsque Cece roule des yeux, c’est une bourrasque de vent qui s’en prend à notre si fragile équilibre. « J'en veux pas, de ton champagne. » Bien sûr, elle est froide. Mais moi ça me fait sourire. Ça me fait sourire de voir qu’elle a pris de l’assurance. « Excuse-moi, je ne suis qu'une pauvre serveuse dans un pauvre bar, on ne peut pas non plus espérer que je verse dans le raffinement. » Mon sourire ne fait que s’étirer. Décidément, elle est en forme ce soir. J’attrape alors la coupe qu’elle pousse dans ma direction, et la pose en face de moi en haussant les épaules. « Je ne voulais pas t’offenser, autant pour moi. » Ou peut-être que si finalement. Peut-être que je voulais la provoquer un peu. Réveiller l’ouragan, bousculer notre équilibre. Parce qu’il est si plaisant de constater qu’au final, il ne fait que valser avec le vide, sans jamais y plonger. Je ne sais pas à quoi on ressemblera dans plusieurs années, ne serait-ce que dans quelques mois. Peut-être que Cece sera tombée amoureuse d’un mec bien. D’un mec avec qui elle puisse partager plus que de simples draps. J’imagine que c’est ce que je lui souhaite. Un mec bien. Même si ça veut dire que j’aurais plus ma place dans son lit. « Désolée, je suis pas assez intelligente pour les métaphores poétiques. » Tant mieux, je ne tenais pas à m’attarder sur cette métaphore. Je ne veux pas lui parler de ma vie, lui parler de ma perte. Je veux rester tel qu’elle me voit. Infaillible. Inébranlable. Voilà ce que je suis avec elle. Voilà comment je me sens. Avec les autres aussi, mais avec Cece c’est plus intense. Mais il vaut mieux qu’elle l’ignore. Je préfère lui laisser penser qu’elle ne vaut pas mieux que toutes les autres. « Les hommes mentent souvent. (…) Je vais pas m'excuser d'espérer que je puisse suffire à un homme. Même si visiblement, je te suffis pas à toi. » Je préfère lui laisser penser qu’elle n’est qu’une fille parmi tant d’autres. Je préfère couper court à ses semblants d’espoirs. Comme ça, il sera plus facile pour elle de trouver un mec bien et d’en tomber amoureuse. Alors je m’arme de mon sourire séducteur, comme si ses paroles me comblaient de joie et qu’elles ne m’atteignaient pas. « Au moins, je ne t’ai jamais menti. » Je lui lance un clin d’oeil provocateur, avant de boire un peu de mon si précieux champagne. Je n’ai jamais voulu lui offrir d’espoirs. Je n’en offre à personne, pas même à moi-même. Je ne connais plus l’espoir. Je préfère largement l’éphémérité du plaisir. « Contrairement à toi, je n'éprouve pas de plaisir à enchaîner les conquêtes. » Les femmes sont trop peu nombreuses à éprouver ce plaisir. Peut-être ont-elles plus de conscience que nous. Même si je pense qu’elles passent à côté de quelque chose. Je ne réponds rien, me contentant d’hausser les épaules une nouvelle fois tout en la dévorant des yeux d’un air malicieux, attendant patiemment sa prochaine réplique. Elle regarde finalement la foule derrière nous, à la recherche de mecs potables. « Oui, il y en a à mon goût. Et maintenant que veux-tu que je fasse, exactement ? Que j'aille me jeter sur l'un d'eux ? Ca te rassurerait, t'aurais l'impression d'être un peu moins salaud ? Mais je m'en fous, Alexis, je m'en fous. Tu fais ce que tu veux, t'as rien promis, j'ai rien promis, si tu veux coucher avec ta cible du soir, je t'en prie, ne te gêne absolument pas pour moi. De toute façon, je ne compte pas m'attarder ici. » Je laisse échapper un léger rire. Je ne me suis jamais senti salaud. « Maintenant, si tu tiens à ce point à me voir allumer un autre mec sous tes yeux, tu n'as qu'un mot à dire. » Je finis ma coupe de champagne d’une seule traite, sans même le savourer. Et je me tais plusieurs secondes, avant de lui répondre. « Je n’ai pas l’impression d’être un salaud Cece. » Je finis par m’approcher d’elle. « Et oui, je veux te voir séduire un autre mec. Fais-toi plaisir. » Mon index appuie brièvement sur le bout de son nez, et je me retourne finalement en la laissant seule au bar. J’attrape la seconde coupe de champagne au vol, et retrouve Allie qui n’a pas bougé depuis que je l’ai quittée. Je m’excuse savamment, lui offrant le champagne refusé par Cece, et m’installe à ses côtés. Je lui ai fait croire que la Wildworth n’était autre qu’une cousine éloignée que je n’avais pas vue depuis des années, expliquant ainsi ma surprise et le manque d’explications. Alors je pose ma main au creux de ses reins, tout en guettant Cece du coin de l’oeil. À ton tour Cece. À ton tour de me provoquer.
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MessageSujet: Re: when a fire starts to burn. (cecexis) when a fire starts to burn. (cecexis) EmptyMar 31 Mar - 22:33

« C'est peut-être ça le pire » qu'elle répond calmement. Il ne cherchait même pas à l'offenser, c'est sorti tout seul, il n'a sans doute pas réalisé que c'était un préjugé ridicule. Alors quoi, les serveuses dans les bars n'ont pas le droit de s'offrir le plus basique des cocktails, qui a en plus le mérite de compter parmi les moins chers ? Il faudrait qu'elles choisissent systématiquement les trucs compliqués pour qu'on les pense raffinées ? Cece s'en fout, dans le fond. Le raffinement, tout ça, ça ne la touche pas, ça ne la concerne pas. Mais elle a un peu de mal avec les clichés de base, surtout sortis de sa bouche à lui. Parce que ça la fait se sentir insignifiante, comme si elle ne devait être réduite qu'à ça, sans personnalité propre. A travers lui, elle n'est qu'une clone : une serveuse parmi tant d'autres, une fille parmi tant d'autres, un plan cul parmi tant d'autres. Elle n'est rien. Parfois, il lui donne l'impression qu'elle est un peu plus que ce rien, mais ça ne dure jamais assez longtemps pour lui permettre d'y croire vraiment. Elle continue de boire son verre, se demande s'il compte s'attarder longtemps en sa compagnie ou s'il va daigner gratifier sa potentielle conquête d'un retour en fanfare. Ce serait sans doute mieux. Dans ce contexte-ci, elle se sent désarmée. Elle est à New York, en terrain qui n'a plus rien de conquis pour elle, dans un bar qui n'est pas celui dans lequel elle travaille, et la barrière professionnelle n'est plus là pour forcer un échange au moins cordial. Cece doit improviser, et Alexis ne lui facilite pas la tâche. Alors le plus simple serait sans doute d'en rester là pour ce soir. Il retourne avec cette fille, elle finit son verre et rentre chez elle. Il lui dit qu'il ne lui a jamais menti, ça la fait sourire, d'un sourire un peu factice qui manque cruellement de sincérité. Bien sûr, il ne lui a jamais menti. Quel homme noble ! Il ne lui a jamais menti, comprenez, c'est donc un type bien, dans le fond. Et ça justifie tout le reste : il ne lui a rien promis, à elle de prendre ce qu'elle a envie de prendre, sans jamais attendre autre chose de lui, parce qu'il n'a rien à lui offrir. « Formidable » raille-t-elle en levant à nouveau les yeux au ciel. « Je suis contente de savoir que tu fais preuve d'honnêteté avec moi depuis le départ. Mais non Cece, je veux juste te baiser Cece, dans le fond toi ou une autre, c'est un peu pareil. Ah, l'honnêteté... » Nouveau sourire faux. Parfois, il vaut mieux mentir. Ca fait un peu moins mal, surtout quand l'autre a la nette tendance à s'enflammer d'un tout et d'un rien. Parce qu'alors, qui peut-elle blâmer, si elle s'emballe alors qu'il était clair dès le départ ? Elle ne peut pas lui reprocher d'être un salaud et d'avoir joué avec elle, et il ne lui reste plus qu'à se morfondre et s'en vouloir elle-même d'avoir espéré un peu plus, même sans savoir de quoi ce un peu plus est fait. « Peut-être pas. Mais ça te ferait plaisir de savoir que j'ai la même conception que toi de ce qui se passe entre nous. Ca serait plus facile, pour toi » lâche-t-elle, laconique. Elle sait qu'elle est dans le vrai. Que c'est pour ça qu'il la provoque, en lui demandant d'aller voir un autre type juste sous ses yeux, pendant qu'il retournera batifoler avec la brune un peu plus loin. Comme ça, il pourra toujours se dire que tout est clair, entre eux, les lignes sont toujours aussi soigneusement délimitées. Mais elles le sont pas, et elle lui fera pas ce plaisir. Elle le lui a dit, Cece, elle n'a pas envie d'enchaîner les conquêtes. Elle n'est pas une croqueuse d'hommes, et ne le deviendra pas pour lui (est-ce qu'il réalise à quel point ce serait malsain?). Elle garde le silence tandis qu'il se lève et part. Pas besoin de tourner la tête pour savoir qu'il est parti retrouver l'autre fille. Grand bien lui fasse. Elle, elle s'en tient à son plan de soirée : finir son verre et partir. Mais Cece ressasse. Elle ressasse, et c'est mauvais, parce que son esprit commence à divaguer et des idées un peu dingues s'ébauchent dans son esprit, comme à chaque fois qu'on réfléchit trop intensément. C'est comme de prononcer un mot tellement de fois d'affilée qu'il finit par ne plus avoir de sens intelligible pour l'esprit. Alors elle se lève, machinalement, fait ce qu'il lui a demandé à la façon d'un automate. Séduire un type, peu importe lequel, peu importe qu'il lui plaise ou pas. De toute façon, l'issue sera la même : elle rentrera, et elle rentrera seule. Parce qu'elle n'a rien à lui prouver, à Alexis. Il l'aura vue capable de séduire le premier mec qu'elle croisera, se confortera dans l'idée que tout est clair entre eux, même quand ça ne l'est pas, parce qu'une relation qui s'étend dans la durée n'a rien de claire. Son regard en accroche un. Grand, brun, mâchoire bien dessinée et ombrée d'une barbe de trois jours. « Je suis Cece » déclare-t-elle, sans se montrer particulièrement avenante. Il hoche la tête, sourit. « Et ? » Et... elle n'en sait rien. « Un type avec lequel je couche régulièrement veut me voir séduire un autre mec sous ses yeux, alors c'est exactement ce que je fais. » Il se met à rire. « C'est un peu tordu, non ? » Oui, c'est même complètement tordu. « C'est vrai. Surtout que je suis pas vraiment ce genre de fille. » Il se penche vers elle. « T'es quel genre de fille, alors ? » Ca c'est une question pertinente. Et vaste. « Je sais pas trop. J'ai passé l'âge de vouloir rendre un type jaloux, surtout que dans le fond, vu que c'est lui qui l'a demandé, ça perd un peu de son intérêt... ça n'a pas de sens. » Cece plisse les yeux, se dit que ça devient vraiment trop compliqué dans sa tête. Trop de réflexion d'un coup, elle ne suit plus. « Mais ça te ferait plaisir de le rendre jaloux quand même... » Il a au moins le don d'être perspicace. « Peut-être ? J'en sais rien, en fait. Je ne suis pas comme ça, et ça me fait bizarre de faire quelque chose qui ne me ressemble pas. » Il rit à nouveau. « Tu veux mon avis ? Tu te prends un peu trop la tête avec ce type. Si c'est pas simple, alors laisse tomber. » Il n'a pas tort. Les relations sont censées être simples, parce que Cece est une fille simple elle-même, alors c'est logique, non ? Mais pas tant que ça, puisqu'elle en est réduite à parler à un inconnu parce qu'Alexis attend d'elle de la voir se transformer en allumeuse. Ce qu'elle n'est pas. Mais qu'elle essaie d'être quand même. Le type, dont elle ne connait toujours pas le nom, a l'air de compatir. Et d'être un peu paumé, probablement parce qu'une fille vient l'aborder pour s'excuser de le draguer. De ne pas le draguer. Elle ne sait plus trop. Lui non plus, d'ailleurs. « Tu sais quoi ? Tu m'as l'air sympa. Je te paie un verre, je sens que t'as besoin de parler. » Cece sourit et acquiesce, le remercie d'un air gêné. « Et si en plus ça sert ta cause, alors c'est tout bénéf. » Calmement, jouant le jeu, il pose sa main en bas de son dos pour la faire avancer vers le comptoir. Et Cece évite le regard d'Alexis, qu'elle sent pourtant posé sur elle. Tant pis pour lui. Parce que l'autre type est sympa, et qu'elle fera peut-être même pas semblant de se rapprocher de lui. Et qu'elle pensera peut-être même plus à Alexis.  
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MessageSujet: Re: when a fire starts to burn. (cecexis) when a fire starts to burn. (cecexis) EmptyJeu 2 Avr - 23:12

« Peut-être pas. Mais ça te ferait plaisir de savoir que j'ai la même conception que toi de ce qui se passe entre nous. Ca serait plus facile, pour toi. » Ce sont les dernières paroles de Cece avant que je ne la laisse seule au bar. Ses dernières paroles avant que je ne retrouve Allie. Et je dois avouer qu’elle a sans doute raison. Peut-être bien que ça me plairait de voir qu’on est sur la même longueur d’ondes. De voir que tout est clair, et qu’il n’y a rien de plus entre nous qu’une histoire de sexe. Qu’une histoire sans attache ni promesses. Peut-être que j’attends seulement qu’elle me rassure. Qu’elle séduise un mec qui la fasse sourire, puis rire. Un mec avec qui elle puisse se sentir bien. Alors je la regarde du coin de l’oeil. Je la regarde immobile, et je la sens hésitante. Je me dis même qu’elle va finir par se lever et partir. Mais Cece me surprendra toujours. Et elle finit par se lever oui, mais ce n’est pas vers la sortie qu’elle se dirige. Elle en a choisi un. Brun, assez grand. Franchement pas terrible. Elle aurait pu choisir mieux. Je la vois lui glisser quelques mots, puis se mettre à rire. Et le mec se penche vers elle. C’est à ce moment-là que mes yeux se posent sur Allie. Je ne veux pas voir ce qui viendra ensuite. Je préfère me concentrer sur la jolie fille à mes côtés plutôt que sur celle que j’ai envoyé draguer le premier venu. « Où en étions-nous ? » Je lui souris d’un air séducteur, essayant d’oublier ce qui se passe dans mon dos. Essayant d’oublier que la seule avec qui je voudrais finir ma nuit se trouve à quelques mètres, et qu’elle se fait gentiment draguer par un imbécile. Mais je n’y arrive pas. Mon esprit est focalisé sur Cece. À tel point que je n’entends même pas la réponse de celle qui devait être ma cible du soir. Alors à nouveau, mon regard se pose sur la belle Wildworth. Cette fois-ci, c’est son acolyte qui se met à rire. Puis ses lèvres articulent plusieurs phrases. À l’expression de son visage, je devine que ce sont des questions. Je vous offre un verre ? On va chez moi ou chez vous ? Vous êtes belle, vous le savez ? J’imagine le pire, sans doute. Ou peut-être que c’est ce que cet imbécile est vraiment en train de lui dire. « Alexis ? » Mon regard est rappelé à l’ordre par Allie. « Excuse-moi, j’étais en train de penser à un truc important pour la réunion de demain. » J’utilise cette excuse bien trop souvent. « Une réunion avec des clients étrangers. » Les femmes aiment le pouvoir. Elles aiment l’argent. Les clients étrangers, ça apporte un peu plus d’importance à mon excuse. « Je disais qu’… » Sa voix disparait à nouveau. Je ne l’écoute pas. Elle m’importe si peu. En revanche, c’est le grand brun qui m’importe. Le grand brun et sa main qu’il glisse dans le dos de Cece. Je sens alors la colère me monter aux joues. C’est ridicule, mais c’est plus fort que moi. Mes poings se serrent par réflexe, et je tente tant bien que mal de rester immobile. De rester là, avec Allie (toujours en train de parler de je ne sais quoi par ailleurs). La Wildworth semble complètement transportée. Comme si ce pauvre mec l’avait déjà invitée sur son fidèle destrier blanc. Lui et ses allures de prince charmant. Je n’existe plus. En vérité, plus rien ne semble exister. Cece écoute attentivement son imbécile, comme captivée par son regard envouteur. « Allie, excuse-moi de te couper, mais la vérité c’est que je ne t’écoute pas du tout. » Je pose mon regard sur elle, avant de reprendre. « Je mens rarement aux femmes. Je ne leur promets jamais rien. Parce que je n’ai rien à leur promettre. Rien à leur offrir. Mais à toi, je t’ai menti. » Je lui fais signe de regarder Cece. « Tu vois cette fille, là-bas ? Celle pour qui je t’ai quittée tout à l’heure ? » J’attends qu’elle la regarde. « Elle, elle sort du lot. Ce n’est pas ma cousine, et c’est là que je t’ai menti. Parce que je t’ai laissé croire que ça pouvait être toi. Toi et pas elle. Mais à partir du moment où elle est entrée dans ce bar, tout a basculé. » Elle me gifle. Classique. C’est ma première gifle. Mais je l’ai méritée. J’ai souvent entendu dire qu’il ne fallait pas blesser une femme dans son égo. Maintenant, je sais pourquoi. De loin, je prends le temps d’observer le grand brun quelques secondes supplémentaires. Cece lui plait, ça se voit. Mais à moi, ça ne me plait pas. Alors je m’approche d’eux, et une fois arrivé à leur hauteur, j’attrape le bras du mec pour le retirer du dos de la Wildworth. « Je vous conseille de l’oublier. » C’est à lui que je parle. Et c’est de Cece dont je parle. Qu’il l’oublie. Qu’il l’oublie parce que je l’emmène avec moi. Sans lui demander quoi que ce soit, ma main attrape celle de Cece et je l’emporte jusqu’à l’extérieur du bar. Une fois dehors, je finis par la relâcher. Je me poste entre elle et la porte, comme pour l’empêcher d’y retourner. « Je t’ai vue séduire un mec, c’est bon. Maintenant tu peux rentrer chez toi. »
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MessageSujet: Re: when a fire starts to burn. (cecexis) when a fire starts to burn. (cecexis) EmptyVen 3 Avr - 23:20

Alexis est parti retrouver sa nouvelle conquête (victime?) et Cece reste seule au bar, emplie d'un intense sentiment de stupidité. Elle est seule, lui profite de la compagnie de quelqu'un d'autre, sa soirée est gâchée parce que, quoi qu'elle fasse, elle n'aura de cesse de penser à lui jusqu'à ce que le sommeil vienne enfin la délivrer et lui permette de le chasser de son esprit. Momentanément. Jusqu'à la prochaine fois. C'est toujours pareil, avec lui. Chaque fois qu'elle se dit qu'elle passera à autre chose, que c'était la dernière fois, promis, c'était juste la fois de l'au-revoir, et même de l'adieu, Alexis revient. Comme le reflux de l'océan, il revient. Se rappelle à son bon souvenir. Reprend là où ils en sont restés. Le pire, c'est que ça doit lui sembler naturel pour lui, il ne se pose pas la question. C'est la force de l'habitude qui l'amène jusqu'au bar où travaille Cece, la force de l'habitude qui l'amène directement jusqu'à elle, puis jusqu'à ses draps, c'est l'éternelle routine qui recommence, encore et encore. Mais pas ce soir. Parce que ce soir, il n'est pas venu à elle, pas plus qu'elle n'est venue à lui. Et encore moins pour lui. Ce soir, c'est la nouveauté qui vient briser la routine le temps de quelques heures, avant que tout revienne à sa place. Nouvelle-Orléans, elle derrière son bar, lui devant, elle qui hésite parce que ça devient trop récurrent, lui qui sait comment l'avoir à chaque fois. Pour le moment, c'est un nouveau rythme, un qu'elle ne maîtrise pas encore et qui la laisse perplexe. Elle s'est levée pour aller voir un type au hasard, pas par envie, pas même par défiance. Elle l'a fait sans savoir pourquoi, guidée par une impulsion soudaine. Il aurait pu lui plaire, s'il n'y avait pas eu Alexis, ni dans sa tête, ni dans son champ de vision. Tout aurait été différent si elle l'avait vu dans un autre bar. Mais de qui se moque-t-elle, elle ne lui aurait pas accordé la moindre attention, dans un autre bar. Elle aurait commandé son verre, l'aurait bu, serait partie aussi discrètement qu'elle serait entrée, et personne ne lui aurait adressé ne serait-ce qu'un regard. Mais il est là, bien là, la fixant de toute sa hauteur. Il gagne en charme quand il sourit. Elle remarque une fossette qui creuse juste ce qu'il faut sa joue, quand il le fait. Cece se prend de fascination pour des détails insignifiants, c'est une manie chez elle, probablement parce qu'elle passe son temps à observer ses clients, à l'abri derrière son comptoir. La discussion avance, et sa réticence diminue de seconde en seconde. Elle ne le drague pas. Elle ne flirte pas avec lui. Elle lui parle comme on parle à quelqu'un dont on vient de faire la connaissance, sans arrière-pensée. Curieusement, c'est rafraîchissant, un souffle bienvenu dans l'atmosphère étouffante de l'endroit où elle sent ses faits et gestes épiés par Alexis. Elle ne le regarde pas, pourtant, mais son regard pèse sur elle, et elle n'a pas besoin de tourner la tête pour le vérifier. Cece ignore, continue sa discussion avec... Comment s'appelle-t-il ? Il ne lui a pas dit. Tant pis, elle décide qu'il s'appellera Gabriel. Parce que c'est un prénom qui lui plaît, et qu'il lui va bien. Elle ne le reverra pas, ce n'est pas comme si son prénom avait vraiment de l'importance. Gabriel a la discussion facile, la répartie plus facile encore et il n'a aucun mal à la distraire. Sans lui demander son avis, il lui commande un whisky-coca, parce que c'est ce qu'il prend, lui aussi. Visiblement, tout le monde ne cherche pas le raffinement, et ses pensées la ramènent automatiquement à Alexis, qu'elle ignore toujours scrupuleusement. Ce n'est pas lui, ce n'est pas à propos de lui, ce n'est pas pour lui. Elle parle à Gabriel parce qu'il est sympa, et qu'il a la décence de ne pas la regarder comme on regarde un morceau de viande. C'est agréable, d'être regardée comme un être humain. C'est rare. Surtout pour elle, dont le travail consiste principalement à être jolie et faire envie aux clients. Cece est un objet dans une belle vitrine que l'on expose : on peut regarder, désirer, mais pas toucher. Gabriel ne fait rien de tout ça, et elle se prend facilement au jeu. A chaque mot, elle relance, réplique, se moque. C'est badin et divertissant, plus qu'elle ne l'aurait cru. Pourtant, Cece n'aime pas ça, parler aux inconnus. La peur de ne jamais savoir sur qui elle peut tomber l'étreint et fait monter l'angoisse. Elle perd ses moyens, ses joues rosissent, sa tête se baisse, c'est plutôt pathétique, quand on y pense. Mais ce soir, Cece tient bon. Pour elle. Mais ça ne dure pas longtemps, parce qu'Alexis se ramène comme une fleur, l'air de rien. Elle sent la main de Gabriel quitter son dos, comprend que c'est parce qu'il la lui a enlevée et elle fronce les sourcils quand il lui demande, non, conseille, de l'oublier. De nouveau, Cece se sent chose, plutôt que femme, un vulgaire jouet que l'on trimballe selon son bon vouloir et qui ne possède ni existence propre, ni avis, ni capacité à penser ni agir par elle-même. Alexis glisse sa main dans la sienne pour l'obliger à le suivre, jusqu'à l'extérieur du bar où le vent new-yorkais lui arrache un frisson. Les quelques mots ricochent contre son esprit et elle ouvre deux grandes billes bleues, incrédule. « Pardon ? » Il se la joue autoritaire, comme si Cece était à son entière disposition, le genre qui ne fonctionne pas avec elle. « Non. Va te faire foutre. » Ca sort tout seul, et pourtant ça ne lui ressemble pas. Cece ne dit jamais des choses comme ça. Sauf qu'avec lui, ça vient plus facilement. Elle ne prend d'ordre de personne, ne l'a jamais fait et ne compte pas commencer maintenant. « Alors maintenant tu décides de ce que je peux et ne peux pas faire ? Je rentre chez moi si j'ai envie de le faire. Quand j'ai envie de le faire. Pas avant ni après, et encore moins parce que tu me l'ordonnes. » Elle darde un regard noir sur lui. « Tu crois que je suis allée le voir pour le séduire, comme tu me l'as demandé ? Tu te plantes. Je suis allée le voir pour pas rester seule comme une abrutie pendant que tu m'observes tout en draguant une autre fille. T'es comme un gosse en fait, tu lâches ton jouet parce que tu t'en fous, mais quand quelqu'un d'autre s'y intéresse, tu deviens possessif parce que ton égo est piqué. Bah non. Ca marche pas comme ça avec moi. Alors si dans ta grande générosité tu me le permets, je vais rentrer et reprendre ma discussion où je l'ai laissée, en m'excusant platement pour ton attitude de crétin. »  
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MessageSujet: Re: when a fire starts to burn. (cecexis) when a fire starts to burn. (cecexis) EmptyLun 6 Avr - 0:36

Une pulsion. Peut-être. Quelque chose d’incontrôlable. Je ne sais pas. Je ne sais pas vraiment pourquoi j’ai fait ça. Ou peut-être que je préfère ne pas savoir. Ne pas me poser de questions. Ignorer. Oui, voilà, c’est tout à fait ça. Je ne voulais pas que ce type aille plus loin avec Cece. Mes raisons ne sont pas importantes. Peut-être même ne sont-elles pas suffisantes. Qu’importe. Je me suis interposé. J’ai tout arrêté. Sans demander, sans m’excuser. À quoi bon ? Rien n’aurait pu m’arrêter. Absolument rien. « Pardon ? » Cece écarquille les yeux. Elle ne me supporte pas. Elle ne me supporte plus. Je sais que je suis un con. Surtout avec elle. « Non. Va te faire foutre. » Tiens Alexis, prends ça dans les dents. C’est mérité, après tout. Je pourrais sourire, comme à mon habitude. La provoquer davantage. Mais je décide de calmer le jeu. Je suis peut-être allé un peu trop loin. « Alors maintenant tu décides de ce que je peux et ne peux pas faire ? Je rentre chez moi si j'ai envie de le faire. Quand j'ai envie de le faire. Pas avant ni après, et encore moins parce que tu me l'ordonnes. » Le regard de Cece est empli de colère. Je jurerais qu’elle pourrait tuer avec ses yeux. « Tu crois que je suis allée le voir pour le séduire, comme tu me l'as demandé ? Tu te plantes. Je suis allée le voir pour pas rester seule comme une abrutie pendant que tu m'observes tout en draguant une autre fille. T'es comme un gosse en fait, tu lâches ton jouet parce que tu t'en fous, mais quand quelqu'un d'autre s'y intéresse, tu deviens possessif parce que ton égo est piqué. Bah non. Ca marche pas comme ça avec moi. Alors si dans ta grande générosité tu me le permets, je vais rentrer et reprendre ma discussion où je l'ai laissée, en m'excusant platement pour ton attitude de crétin. » J’ai toujours trouvé ça attirant, que Cece ne se laisse pas faire. Qu’elle se renforce, au fil du temps. Car c’est ce qu’elle fait. Cece est un volcan. Elle est calme, douce et paisible. Mais lorsqu’elle s’éveille, elle explose. Alors je me retrouve assez surpris, comme assommé par ses paroles. Machinalement, j’attrape mon paquet de clopes, en place une entre mes lèvres et l’allume. « Je crois que je t’ai énervée. » Le tabac m’aide à me ressaisir. À retrouver mon assurance. Pour être honnête, je ne fume que très rarement. Le plus souvent, c’est à cause du boulot. Ce boulot qui ne me plait qu’à moitié. Ce boulot qui s’impose à moi comme s’il s’agissait d’une évidence. On se dispute assez souvent à ce sujet avec Cece d’ailleurs. Mais ce soir, la dispute est différente. Ce soir, tout est différent. Notre équilibre est bouleversé. Si j’avais su, j’aurais évité cet endroit. Cela m’aurait permis de ne jamais me trouver dans une pareille situation. Draguer une fille, et refuser que Cece se fasse draguer par un mec. Comment suis-je sensé expliquer ça ? Même si finalement, elle ne se faisait pas vraiment draguer. Quoi que. Il faut se méfier des mecs. J’en suis la preuve. Je tire sur ma clope, avant de reprendre. « Comment ça marche, avec toi Cece ? » Je la regarde d’un air interrogatif. « Il faut des fleurs, des poèmes, et des bougies ? C’est ça que tu veux ? » Je savais faire ça, avec Leïla. Je savais être romantique. J’étais pas parfait, mais je faisais de mon mieux. Sauf qu’elle est morte, et on m’a amputé de tout ça le jour où on l’a mise sous terre. Alors maintenant, il ne me reste plus rien. Plus de romantisme, plus d’amour à donner. Alors Cece récolte les miettes. Le sexe, les remarques déplacées, les attitudes de crétin. Comme elle dit. Je crache mon nuage de fumée en tournant la tête, ça je peux le lui épargner. Je finis par me décaler de manière à la laisser retourner dans le bar si elle le souhaite. « Tu peux y aller oui, si tu veux le retrouver. » Je m’assieds sur le rebord du trottoir, ma clope toujours entre mes lèvres. « Je finis ma cigarette et je m’en vais. » Je regarde le vide droit devant moi, tout en continuant de m’adresser à Cece. « J’ai fini de t’ordonner des choses, tu vois. T’as le choix. Si t’es là avant que je parte, je veux bien faire ce que tu voudras. » Et je ne parle pas de sexe, pour une fois. Ce soir, je veux bien tenter de faire des efforts. Pas trop longtemps. Juste le temps d’une soirée. Je serai pas non plus un modèle de vertu, et encore moins l’homme idéal. Mais je tenterai d’être moins con. C’est le mieux qu’elle puisse espérer. Mais elle peut très bien refuser. Elle peut très bien s’en foutre de mes efforts. Elle aurait le droit. Seulement, je ne suis pas sûr qu’une telle occasion se représente de si tôt. « Oh, et t’es pas un jouet. » Puis je m’en fous pas de toi Cece. C’est même tout le contraire tu vois. Sauf que je peux pas te le dire. Et même si je le pouvais, je saurais pas faire.
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