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silver&misael .Tu cesseras d'être déçu quand tu auras cessé d'espérer.

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MessageSujet: silver&misael .Tu cesseras d'être déçu quand tu auras cessé d'espérer. silver&misael .Tu cesseras d'être déçu quand tu auras cessé d'espérer. EmptyVen 9 Jan - 23:09

Tu cesseras d'être déçu quand tu auras cessé d'espérer .
Silver & Misael



J’arrive, j’arrive, il n’y a pas le feu ! Qu’elle disait en tentant de peaufiner les premiers détails de l’enregistrement vidéo qu’elle venait de faire. On la poussait, la tirait. Devant elle, au milieu du terre plein central de l’immense salle de théâtre, les metteurs en scène, comédiens et divers autres métiers du théâtre s’étouffaient dans des rires partagés, crevaient l’espace de leur enthousiasme et tonnaient la fin de leur première représentation durant laquelle, Silver avait été employée pour filmer. La jeune femme enchaînait les boulots et si elle avait recommencé le week-end, le métier de projectionniste au cinéma, elle avait été appelée à sa plus grande joie, par le théâtre pour qu’elle recommence occasionnellement, à travailler sur les dvd qui sortiraient après les présentations. La jeune femme se redressait enfin, enlevait délicatement les fils qui reliaient son ordinateur à sa caméra, et la rangeait soigneusement dans un grand sac qui lui était tout destiné. L’argent qu’elle s’était fait durant ces derniers mois, avait servi à lui procurer un matériel plus avancé et professionnel. Dorénavant, si elle travaillait c’était tout simplement par plaisir du métier, passionnée depuis toujours, par cette cacophonie culturelle enivrante. Son regard se redressait vers l’assistant du directeur de salle qui tapotait sa montre pour lui intimer qu’il n’était plus l’heure de rester travailler mais bien d’aller boire un verre pour fêter la fin d’une première. Levant les yeux au ciel, elle maugréait malgré le sourire qui lui barrait le visage. Heureuse depuis son retour, Silver savait enfin ce qu’elle désirait et c’était d’être avec les gens qu’elle aimait, tous réunis pour l’occasion, dans la même université. N’étant pas connue pour être une jeune femme stable et très affectueuse, elle n’avait jamais eu la réelle occasion de nouer des liens forts et familiers. C’était chose faite depuis qu’elle  avait intégré cette université et malgré un départ soudain et brusque, elle était persuadée que cette fois-ci, tout irait pour le mieux et qu’elle ne disparaitrait plus. Rangeant ses affaires, Silver s’empressait de se vider la tête et rejoindre la joyeuse équipe qui se dirigeait vers la sortir du théâtre pour aller fêter une grande pression retombée, autour d’un verre au Fairmont Hotel qui organisait une soirée. Très bien allons-y. Silver n’était pas persuadée que ce genre de lieu accepterait sa tenue trop peu présentable mais elle faisait partie de l’équipe. En quelque sorte. Du moins c’est ce que lui montraient les gens qui l’entouraient en lui accordant de grands sourires chaleureux et des poignées de main affectives. Les responsables de la salle et des représentations semblaient ravis de son retour malgré le peu de fois où elle leur avait rendu des services. Cela lui faisait chaud au cœur. Une fois à l’extérieur, elle resserrait son écharpe autour de son cou, d’une main distraite par la vue des rues désertes sous le froid qui étranglait ses lumières vacillantes éclairant le bitume froid d’un faible halo. Montant dans la voiture de l’assistant du directeur de salle avec qui elle s’entendait particulièrement bien, elle laissait le silence s’échapper au travers de la carrosserie quand elle le voyait, hurler de rire avec les passagers à l’arrière. De temps en temps, elle sentait son regard se tourner vers elle mais SIlver n’esquissait que quelques sourires pendant qu’elle semblait absorber par la beauté nocturne de la ville. Elle avait l’impression qu’il avait le béguin pour elle mais loin de l’ennuyer, cela lui faisait plaisir. Se mêlant enfin à la discussion allègre en laissant son inattention disparaître, la jeune femme n’avait jamais eu l’habitude d’être entourée et encore moins, de se sentir l’esprit communautaire. Voila pourquoi, tout semblait lui changer cette année. Arrivés devant l’immense hôtel trônant dans l’une des artères principales de la ville, la jeune femme sortait et passait avec le petit groupe par les grandes portes, protégés par deux vigiles surguindés. Une fois à l’intérieur, elle humait l’atmosphère cosy et observait avec attention les tableaux qui parcouraient les murs, encadrant une foule compacte réunie pour diverses occasions. Silver n’avait jamais pensé que l’hôtel pouvait organiser de tel évènement mais après tout, elle n’était restée qu’une année ici et s’était plus préoccupée d’Isay et de sa carrière que du reste. Attrapant les verres de vin qu’on lui tendait, elle n’osait dire qu’elle préférait une bonne vodka à défaut de passer pour l’alcoolique de service. Mais au fur et à mesure que la soirée s’éternisait, les visages s’enraillaient en grimaces chaotiques pendant que nombreux étaient ceux qui disparaissaient dans la nuit, pour rentrer chez eux. L’alcool faisait de l’effet, la soirée se prolongeait et Silver étant la plus jeune, elle savait qu’ils n’avaient sûrement pas l’habitude de s’éterniser longtemps dans ce genre de parade. L’assistant la dévisageait avec un sourire qui se voulait séducteur pour lui demander de venir. Le jaugeant, son verre à la main, assise au comptoir pour reposer ses pieds endoloris, elle répondait par la négative. Non c’est bon merci, je vais rester un peu. En réalité, Silver n’avait aucune envie de terminer sa soirée à lui faire comprendre dans la voiture qui la raccompagnerait, qu’elle n’était pas intéressée. Et puis, malgré le luxe qui l’encadrait, l’atmosphère des nombreux fêtards présents, la musique éclectiques et l’épaisseur des sourires qu’on lui tendait derrière le bar, elle avait l’envie de se fondre dans l’un des grands fauteuils prostrés un peu plus loin, pour ouvrir son ordinateur et travailler un peu sur son enregistrement. Silver aimait le bruit et se fondre dans la foule. Si elle travaillait bien seule, les diverses ambiances pouvaient rapidement l’inspirer. Partant, la mine penaude, Silver le laissait partir pour sauter de son tabouret où ses pieds ballants chassaient le vide, pour s’installer vers le petit salon classieux qui s’imposait dorénavant. Se fondant dans le cuir bruni, elle ouvrait son mac et portait de nouveau son verre à ses lèvres. Plongée depuis plus d’un quart d’heure dans son travail, elle n’apercevait pas, à travers les danseurs et effusion de joie, une silhouette se profiler vers le bar pour quémander un verre. Elle ne portait pas non-plus son attention sur elle, lorsqu’elle s’avançait pour s’installer dans le fauteuil, caché derrière son écran subjuguant. Jusqu’à ce qu’elle relève son regard alors qu’elle prenait une gorgée. Elle s’étouffait alors, avalait de travers et toussait joyeusement sous la surprise et l’émoi qui la percutait de plein fouet. Face à elle était installé Misael. Non non non non non pitié tout sauf ça. Silver aurait hurlé mais pour les convenances, elle se taisait, le dévisageant comme si elle venait d’entrevoir Jésus et toute sa clique. Lui, la regardait décontenancé. Silver ne remarquait pas qu’à le scruter de la sorte, les yeux ronds, les lèvres entrouvertes, il allait sûrement la prendre pour une folle. Si l’annonce de l’arrivée de Misael en ville, avait été brièvement abordée par Cora, l’ancienne sigma avait désiré mettre entre parenthèse cette révélation effrayante pour se concentrer sur elle-même. Mais rien ne changeait, il faisait battre son cœur trop rapidement, accentuait son souffle et la faisait peiner à reprendre ses esprits lorsque son regard se posait sur lui. Il avait changé. Il ne lui adressait pas ce petit sourire amusé qu’il lui lançait lorsqu’elle était prise sur le fait. Rien de tout ça. Il la contemplait comme une inconnue.


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MessageSujet: Re: silver&misael .Tu cesseras d'être déçu quand tu auras cessé d'espérer. silver&misael .Tu cesseras d'être déçu quand tu auras cessé d'espérer. EmptyVen 16 Jan - 22:07

“On ne détruit pas la personne qu’on aime. .”
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Misael est allongé depuis de longues minutes sur le canapé du salon. Ecouteurs sur les oreilles, il s'enferme dans un monde qui est le sien. Yeux clos, bras derrière la nuque, le jeune homme est friand de ces moments de solitude. Il en profite pour ne penser à rien, se recentrer sur lui, se repose aussi. Depuis son accident de voiture, il a subi de longues heures de rééducation après son réveil et cela a eu tendance à beaucoup l'épuiser. Encore aujourd'hui, il doit se rendre à l'hôpital au moins une fois par semaine, histoire de faire un check-up complet et travailler sa mémoire qui lui fait toujours affreusement défaut. Ces séances intensives qu'il s'inflige tous les jours afin de stimuler sa mémoire le plus possible le fatigue énormément. Il désespère de jour en jour de ne constater aucune amélioration. Misael a toujours été du genre pessimiste dans la vie et son amnésie ne l'aide pas à positiver et à retrouver l'espoir qu'il lui manque. Si devant sa sœur et ses parents, il feint l'homme fort et plein d'espoir qu'il pense pouvoir être, lorsqu'il se retrouve avec lui-même, un sentiment d'abattement s'empare de lui. Celui de ne pas arriver à retrouver cette foutue mémoire, celui d'avoir été la cause de son accident de voiture avec sa sœur, celui de ne pas avoir été le grand frère protecteur qu'il aurait du être. Il n'a pas su la protéger et a été irresponsable pendant ce trajet qui a failli leur coûté la vie. Et jamais il ne se pardonnera d'avoir flanché ainsi. S'il avait perdu sa petite sœur... well il ne préfèrait même pas y penser. Son moment de plénitude est alors interrompu par la sonnerie de son cellulaire. Misael lâche un soupir d'agacement et s'apprête à ne pas répondre. Mais la curiosité de connaître l'opportuniste le démange et il ne peut s'empêcher de mettre un nom sur celui – ou celle – qui ose le déranger allègrement. Dad. Si au départ, Misael souhaitait ignorer l'appel, il n'a plus d'autres choix que de le prendre. Il coupe sa musique et décroche. La voix de son père résonne dans son oreille. « Misael c'est papa. J'ai une bonne nouvelle pour toi. Le Fairmont Hotel a contacté la galerie, ils veulent acheter quelques unes de tes toiles. Tu as rendez-vous avec eux ce soir. Mets une chemise, ils organisent une fête. Bonne journée fiston ». Après des remerciements de vigueur, Misael raccroche. Il se lève et se rend dans sa chambre, trier les toiles qu'il va apporter ce soir au Fairmont Hotel. Au départ, il ne voulait pas montrer ses toiles ni les exposer. Il peignait pour le plaisir, pour lui, pour exprimer ses sentiments, lui si incompétent à le faire avec des mots. Et puis un jour son père l'a convaincu de faire un vernissage dans leur galerie familiale. Qui a eu un franc succès. Et cette euphorie qui l'avait emparé suite à cette foule si enthousiaste à regarder ses toiles ne l'avait plus quitté. Des toiles avaient été acheté ce soir-là. Misael s'était senti si fier de pouvoir partager son art qu'il n'avait plus exposé de réticence à montrer ses toiles. Quelques heures plus tard, chemise portée, cheveux quelque peu peignés au gel, Misael arrive au Fairmont Hotel. La soirée bat déjà son plein. Tous sont endimanchés et se soûlent au champagne. Il se fraye un chemin parmi la foule et parvient à se présenter au responsable de l'hôtel. L'entrevue ne dure pas plus de trente minutes. Les toiles que Misael a photographié quelques heures plus tôt sont montrées et décidées et l'américain a promis de les ramener dans la semaine, pour qu'elles puissent être affichées. Pour sceller ce rendez-vous, le responsable offre à Misael une coupe de champagne, avant de s'excuser. Il doit allé voir d'autres clients, d'autres invités etc. Misael le remercie et décide d'aller s'asseoir un peu à l'écart, pour savourer sa petite victoire d'aujourd'hui. Il se laisse tomber dans un fauteuil, en face d'une jeune femme qui semble occupée sur son ordinateur portable. Misael la contemple quelques instants et finit par se concentrer sur son téléphone. Il envoie un message à son père, relatant son rendez-vous réussi. Il lève à nouveau les yeux vers cette jolie brune qui ne le quitte pas des yeux. Il fronce des sourcils, rebaissant son regard. Il le relève à nouveau quelques secondes plus tard. « Excuse moi de te déranger mais... est-ce qu'on se connait ? » ne peut-il s'empêcher de questionner. Il remarque bien que la jeune femme semble être mal à l'aise par sa présence en face d'elle. Et qu'elle le regarde étrangement. Comme si elle venait de voir... un mort. « Ma question doit te paraître étrange, surtout que je ne suis pas quelqu'un d'avenant d'ordinaire.. ». Misael a toujours été quelqu'un de très solitaire, voir froid envers les gens qu'il ne connait pas et qu'il n'a pas envie de cotoyer. Il met toujours de la distance entre lui et les autres. « Mais disons que depuis que j'ai perdu la mémoire, les choses ont changé. Et je ne sais pas, la façon dont tu me regardes depuis tout à l'heure m'a peut-être fait penser que... qu'on aurait pu se rencontrer avant ». Avant l'accident s'entend. Lorsqu'il était encore étudiant à Berkeley. Il sait qu'il avait plusieurs amis à cette époque-là, qui se sont présentés spontanément pour la plupart à lui lorsqu'il est revenu à Berkeley. Mais il se doute que tous n'ont pas fait cette démarche. Et le comportement de cette jeune femme lui semble bien étrange pour qu'elle ne soit pas quelqu'un qu'il ait connu.
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MessageSujet: Re: silver&misael .Tu cesseras d'être déçu quand tu auras cessé d'espérer. silver&misael .Tu cesseras d'être déçu quand tu auras cessé d'espérer. EmptyJeu 22 Jan - 20:42

Tu cesseras d'être déçu quand tu auras cessé d'espérer .
Silver & Misael



Il est là devant elle et dans son élan de surprise elle en oublie de respirer. Si son regard cherche le sien, elle n’y décèle pas l’étincelle qui y brillait lorsqu’il déposait son magnifique minois sur elle. Deux jours auparavant, Cora l’invitait à prendre un café au moment de sa pause. Si Silver avait étonnée de son ton inquiet et presque méfiant, elle s’était ravisée en s’asseyant dans le moellonage accueillant des canapés de l’enseigne. Silver était revenue heureuse et plus épanouie que jamais. Il n’y avait aucune raison alors, qu’à peine son retour fait, que quelque chose lui tombe dessus hormis le malaise qui planait chaque fois qu’elle se rendait chez Alexander Astoria pour nourrir ses chats. Soit, elle aurait dû réfléchir bien plus avant d’émettre cette niaiseuse conviction. Cora l’avait regardé longuement comme si elle tentait de voir dans quelle grâce se trouvait Silver. De là, l’ancienne sigma était persuadée que quelque chose se passait de grave et que tout ce tapage silencieux qu’elle lui offrait dans sa mine défaite, était l’esquisse d’une annonce qui l’a concernerait de prêt. Et évidement, au fond d’elle, l’étudiante savait pertinemment que le prénom Misaël allait refaire surface quand il avait été bannit à jamais de son vocabulaire. Si certaines fois, Silver prenait des nouvelles d’une manière évasive, elle changeait vite de sujet afin de ne pas imaginer ce que sa vie aurait pu être si elle était restée avec lui, sans cet accident de voiture les séparant à jamais. Dorénavant, seule sa mémoire était le trésor de leur relation. Une seule mémoire qui ne devait pas connaître de faille sinon tout s’éparpillerait à jamais dans le néant et elle se devait de conserver chaque souvenir car ils avaient été les plus beaux qu’elle avait connus auprès d’un homme. Hormis avec Isay mais le dit meilleur ami était hors catégorie. Alors lorsqu’elle avait appris que son frère se trouvait à Berkeley et venait à peine d’arrivée, elle était tombée des nues. Fuir ? Plus jamais. Alors elle devrait faire avec. Le choc avait été rude mais tant qu’elle ne tombait pas sur lui, elle pouvait toujours se dire que l’éviter serait facile. Après tout, elle ne restait que rarement à l’université travaillant souvent dans la salle de projection du cinéma et le nombre d’étudiants impressionnants qui arpentaient les couloirs lui permettait au moins le loisir de ne pas apercevoir souvent de nombreux visages familiers au travers de la foule. Et pourtant Misaël se trouvait en ce moment même face à son regard perdu et son cœur chancelant. Si elle aurait voulu plonger sa main dans son sac pour prendre ses cachets, elle hésitait afin de ne pas le voir froncer les sourcils comme il le faisait déjà à l’époque lorsqu’elle se mettait à les ingurgiter devant lui. Des vitamines qu’elle lui disait, pour le stress, la fatigue. C’était légèrement crédible. Après tout, la jeune femme était loin d’être de tout repos et travaillait jusqu’à tard dans la nuit pour son plaisir personnel, pour atteindre ses buts ultimes, par passion. C’était aussi ça que l’homme avait aimé le plus chez elle et qu’il aime son travail ne l’avait que plus enjoué. Les souvenirs ressurgissaient encore et encore, tournoyant dans sa tête en une spirale défaite qu’elle devait faire cesser à tout prix. Silver souffrait d’une douleur qu’elle ne connaissait pas encore. Il était là, devant son caméscope, à agiter les mains pour qu’elle arrête de le filmer puis il finissait par se jeter sur elle, l’enlacer, l’embrasser, et elle immortalisait le moment, de sa main braquée vers le ciel, l’objectif les dévisageant avec aimance tout comme elle jouissait dans ses bras de sentiments nouveaux et inexplorés. Je euuh… Sa question la laissait stoïque et complètement surprise. Ses expressions l’avaient sûrement trahi bien plus qu’elle ne l’avait estimé jusqu’à présent. Silver devait reprendre contenance, se maudissait d’avance et se hurlait d’enfiler n’importe quel rôle qu’elle avait en poche. Si elle ne faisait pas fureur derrière la caméra, elle pourrait toujours se reconvertir en actrice mais ce genre de masque, elle ne l’utilisait que lorsqu’elle était troublée, perdue et ne pouvait pas se comporter naturellement c'est-à-dire, avec émotion et crainte que tous les pores de sa peau n’expriment le plus profond de sa pensée. Non, on ne se connait pas. Voila qu’elle mentait audacieusement quand elle aurait voulu se jeter dans ses bras et se blottir au creux de son cou. La jeune femme fermait les yeux deux secondes, comme si ce simple geste pourrait le faire disparaitre et éviter la douce sensation de vide qui s’abattait de nouveau au creux de sa poitrine. Elle cessait instantanément de le dévisager comme un ovni et essayait de paraître à l’aise en s’adossant de nouveau contre le fauteuil. S’enfoncer dans le cuir, si engouffrer, s’y vautrer, se cacher. Si Silver avait pu devenir un animal, ça aurait été le caméléon. C’est de cette manière là que tu accostes les filles ? Misaël un grand séducteur ? Non sûrement pas et pourtant, Silver s’efforçait de se comporter avec lui comme n’importe quel inconnu. Qu’est-ce qu’elle ferait si un parfait inconnu était venu lui parler de cette façon ? Très difficile ainsi d’être parfaitement spontanée lorsqu’elle réfléchissait à cent à l’heure sur ses actions et sa manière d’agir. Il ne partait pourtant pas, ne montrait aucun signe de fuite devant la jeune femme et même si elle tentait de continuer à travailler sur son ordinateur comme si de rien n’était, elle sentait son regard brûler son visage ce qui la fit virer au rose poudré. Heureusement que la lumière était tamisée et que la musique vibrait bien plus fort que les tambourinements de son cœur. Se sentant observée, ses yeux se levaient instinctivement vers Misaël. De toute manière elle ne pouvait plus l’éviter dorénavant. Etait-ce le karma ? Elle l’avait laissé alors elle se devait d’être… Gentille ? Se rattraper ? C’était quoi cette machination à vouloir que les gens réparent leurs erreurs un jour ou l’autre ? A vrai dire, Silver ne regrettait pas. Seulement leur relation écorchée vive. Pour le reste, c’était la bonne décision. Elle devait avancer, serait restée pour lui expliquer et lui recouvrer la mémoire pour ensuite quoi ? Jamais elle n’aurait sauté sur les opportunités qu’on lui offrait et la jeune femme savait pertinemment que le Misaël qu’elle avait connu l’aurait poussé à continuer sur sa voie plutôt qu’à être à ses soins en espérant un jour, qu’en mettant sur pause ses rêves et désirs, que sa mémoire se réveil de son état amorphe. Tu comptes m’observer longtemps comme ça ? Silver montrait de l’animosité dorénavant. Excédée par la situation, elle perdait patience mais cela cachait la peine qui lui creusait la gorge. Tu es tout seul ? Qu’elle demandait observant tout d’un coup les convives présents dans l’immense hall doré. Il manquerait plus qu’il soit venu avec une fille, partit se repoudrer. La jalousie l’envahissait en une seconde et elle plongeait alors sa main dans son sac pour ingurgiter deux pilules et les faire passer par la dernière gorgée qui sévissait au fond de son verre. Tant pis, il ne l’a connaissait pas, elle avait le droit de prendre ses médicaments sans qu’il en fasse une affaire d’état.


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MessageSujet: Re: silver&misael .Tu cesseras d'être déçu quand tu auras cessé d'espérer. silver&misael .Tu cesseras d'être déçu quand tu auras cessé d'espérer. EmptyLun 26 Jan - 18:39

“- Pourquoi tu me regarde ?
- Parce que tu es belle.”
~~~~~~~~~~~~~~~~
Son instinct ne le trompe jamais. Ou du moins ne le trompait jamais avant. En un regard, il sait déceler le mensonge. Il n'a pas besoin d'un détecteur ou d'une autre connerie de ce genre. Il suffit de regarder, d'observer. La plupart des menteurs ne savent pas le faire. Il y a toujours un petit truc qui les trahit. Un haussement de cil, un tic du visage, un regard trop appuyé ou à l'inverse trop fuyant. Il n'est pas possible de mentir durant toute une conversation. Et Misael, il possède un véritable radar à mensonges. Depuis de très longues années. Et malgré son accident et son amnésie, cette faculté ne l'a pas quittée. Et aujourd'hui, il le sent. Cette jeune femme lui ment. Il ne sait pas pourquoi mais il détecte quelque chose de pas normal. Sa manière de lui affirmer, d'une façon trop précipitée et presque autoritaire qu'ils ne se connaissent pas lui immisce un véritable doute. Et puis, il ne saurait expliqué ce qu'il ressent mais sans reconnaître ce visage, il a vraiment ce sentiment de l'avoir déjà connu avant. Avant son accident. Vous savez, c'est comme quand on a souvent cette impression de connaître les gens à peine les a t-on rencontré. Comme si on se fréquentait depuis des années. C'est ce qu'il perçoit avec cette jeune femme assise en face de lui. Sa manière de le détailler et de le fuir lui font penser que peut-être, ils se seraient côtoyés avant que Misael ne soit amnésique. Mais si c'était le cas, pourquoi lui mentirait-elle ? Pourquoi nierait-elle tout lien avec lui ? Cette histoire n'a aucun sens pense-t-il. C'est elle qui a surement raison. Ils se ne connaissent pas. Elle n'a pas perdu la mémoire elle, alors il doit la croire. Même si. Même si ce doute persiste. « Ah. Désolé de t'avoir dérangée alors » répond-il, ponctuant ses paroles d'un haussement d'épaules. Il baisse son regard et sort son téléphone de sa poche. Puisqu'elle ne semble pas discuter avec lui – et que du coup, la froideur de la jeune femme l'a saisi – autant qu'il s'occupe à jouer à des jeux débiles avant de quitter les lieux et de récupérer Cora à la sortie de son travail. Il est inquiet pour sa sœur en ce moment et préfère qu'ils rentrent tous les deux plutôt qu'elle se fasse encore agressée à vouloir se débrouiller toute seule. Il ne parvient pas à se concentrer parce qu'elle le perturbe plus qu'elle ne le devrait. Cette jolie brune en face de lui. Sa voix fêline s'élève à nouveau dans l'habitacle. « Je n'accoste jamais les filles généralement. Ni les mecs. Enfin j'accoste pas quoi. ». Sa justification est un peu brouillon et il bafouille un peu. Parce que c'est Misael. Grand solitaire, il déteste faire la conversation à des gens qu'il ne connait pas. Et draguer, n'en parlons même pas. Plus empoté qu'un vieux garçon de quarante ans, il ne fait jamais le premier pas. Si une fille lui plait, il lui faudra des semaines pour se décider à aller lui parler parce qu'il ne sait pas faire la cour aux jeunes femmes. Et au fond, ça ne l'intéresse pas. Loin d'être un homme à femme et un grand séducteur, l'amour de vie réside en la peinture. Artiste aguéri, il n'a besoin que de ses toiles pour être heureux. Et rien de plus. La conversation retombe et tous deux vaquent à leur occupation. Enfin presque. Tous les deux secondes, Misael ne peut s'empêcher de lever les yeux vers cette fille. Elle semble irritée. Voir excédée par le fait qu'il soit là. Et ça l'intrigue. Alors il n'arrive pas à l'ignorer. Et tant pis si elle le prend pour un demeuré. Pleins de gens le pensent de toute façon. Alors une de plus ou une de moins. « C'est toi qui a commencé je te signale. ». Et toc. A charge de revanche ma vieille. Misael n'élève pas la voix. Il reste calme, posé. Contrairement à son interlocutrice. Elle hausse la voix, soupire, s'agace. Et il a envie d'en sourire. Mais ça aggraverait surement la situation. Alors il se contente d'arquer un sourcil. « Mais très bien j'arrête de penser qu'on s'est déjà vu quelque part » ajoute-t-il, histoire d'en remettre une couche. Prêcher le faux pour savoir le vrai. Et puis ne sait-on jamais, si elle lui ment réellement, elle finira par craquer sous la pression ou commettre un impair. Et il sera là pour la détecter, cette faute. De son œil avisé. « Oui. ». Il est venu seul. Il n'a pas envie de justifier ce propos parce qu'il estime que ça ne la regarde pas. C'est une question personnelle. Mais il a envie de savoir qui est cette fille. Et si il rompt la discussion, il ne le saura sans doute jamais. Alors il prend sur lui. « J'avais un rendez-vous professionnel. Enfin si on peut appeler ça ainsi ». Comme si elle en avait quelque chose à foutre Robinson. Franchement. Mais si elle ne souhaitait vraiment pas lui parler, elle aurait pris la poudre d'escampette. Misael laisse un silence s'installer, en profitant pour envoyer un texto à sa sœur. « Et toi ? ». Il n'a pas levé son regard de son téléphone pendant sa question. Il attend encore quelques secondes avant de lever à nouveau les yeux vers elle. Celle qui le trouble depuis de longues minutes. Plus que le troubler, elle l'intrigue.
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MessageSujet: Re: silver&misael .Tu cesseras d'être déçu quand tu auras cessé d'espérer. silver&misael .Tu cesseras d'être déçu quand tu auras cessé d'espérer. EmptyDim 1 Fév - 16:31

Tu cesseras d'être déçu quand tu auras cessé d'espérer .
Silver & Misael



[flashback on]Silver levait les yeux vers la paroi de béton recouverte de lierre. Son souffle chaud se transformait en nuage de vapeur en s’échappant de ses lèvres et, le nez rougit par le froid, elle enfonçait encore plus son bonnet sur sa tête avant d’avancer vers la gouttière. Longeant la façade verdoyante, Silver entreprenait une escalade lente et sécuritaire en s’agrippant au tuyau grisâtre qui pouvait céder sous son poids à tout instant. Qu’importe, il était rare qu’elle se démène pour un homme mais quand elle avait désespérément le besoin de le faire, Silver ne passait pas par quatre chemins. La nuit s’était éternisée sur la voie lactée mais Silver n’avait pas encore fermé les yeux pour diminuer la fatigue accumulée. Elle avait vogué de places en places pour filmer quelques plans pour son prochain court métrage et avait été appelé plusieurs fois pour l’organisation des futures golden globes et donc, la remise des prix en faveur du Loup De Wall Street. Tout devait être impeccablement préparé et son job consistait à observer mais aussi prendre des initiatives et dieu seul sait le nombre qu’elle avait pris depuis qu’elle travaillait aux côtés de Scorsese. Elle était passée d’observatrice à serveuse de cafés et autres mets par assistante personnelle du réalisateur qui lui permettait de le seconder à chaque endroit où il allait et chaque réunion à laquelle il assistait. Et bien évidement, plus le temps passait plus elle s’était permise, d’un regard par-dessus son épaule pour analyser son travail, quelques remarques. Au début elles s’étaient formées en questions sarcastiques. Puis plus le temps était passé plus l’agacement de l’homme avait laissé place à un sourire amusé qui permettait alors à Silver de s’exprimer. Regard vif, brillant et inventif, elle avait vite fait sa place au sein de l’équipe. Mais de ce fait, la jeune femme accumulait les postes au sein de ce petit monde dans lequel elle était rentrée auparavant comme un insecte avec piston. Mais dans ses temps libres, elle avait finit par tomber sur une différence majeure au sein de sa vie. Si la jeune femme avait de temps en temps des nouvelles d’Isay et de Garett, elle n’avait aucune autre attache et ne comptait pas s’enticher d’une personne supplémentaire. Indépendante, solitaire, Silver ne s’attardait jamais sur les visages qui s’accumulaient dans sa vie. Oui pour une soirée, pour quelques jours. Pas pour qu’elle y pense chaque jour. Pour elle, c’était le travail avant tout, le cinéma pour toujours. Mais elle avait rencontré Misaël et elle avait eu le coup de cœur et comme tout coup de cœur de sa part, elle devenait inconsciente, débordante de pensées contraires, métamorphosée jusqu’à la moelle. Alors ce soir, il n’était pas venu à la soirée organisée pour la fin du tournage. Pourtant elle lui avait précisé que la maison serait immense, trois piscines incluses et vu sur Hollywood. Mais non. Il était fatigué, avait décidé de rester là où il créchait pour quelques temps et, levant les yeux au ciel avait décidé de le rejoindre tout de même car il ne comptait pas rester encore longtemps en ville. Pour Silver, il était inconcevable qu’il s’en aille ainsi. Elle avait joué, refoulé tout, n’avait jamais fait le premier pas mais ce soir elle avait décidé de lui dire. Lui dire quoi ? Qu’il allait lui manquer, qu’elle s’était attachée à lui, qu’elle ne voulait pas qu’il parte bref ce genre d’incohérences. Peut-être même qu’elle parte avec lui… Aucune idée, sans accroche, Silver pouvait tout se permettre. Repoussant le battant de la fenêtre entre-ouverte, la jeune femme se faufilait dans la pénombre de la chambre pour observer une silhouette allongée dans le lit. Sourire en coin, elle s’approchait et finissait à quatre pattes sur le matelas, avançait comme un animal sauvage pour dévorer l’homme qui séjournait dans la ville qui abritait la jeune femme depuis de nombreux mois. S’allongeant à ses côtés, elle faisait courir ses doigts le long de sa joue lorsque ses paupières se redressaient enfin pour l’observer. S’il était surpris il n’en montrait rien. Le temps avançait, sa main venait se lier à la sienne. Il ouvrait la bouche pour lui dire quelques mots et elle répondait de la même manière, son souffle à demi-court, son corps presque tendu dorénavant. La méfiance revenait, la peur de l’homme, de l’inconnu. Mais avec Misaël elle savait que c’était différent. Alors lorsqu’il l’embrassait enfin et venait rabattre ses bras contre elle, Silver savait qu’elle avait eu raison, de venir là, pour s’endormir dans ses bras, lui montrer de cette manière, qu’elle tenait à lui, vraiment.[flashback off] Elle l’observait longuement, brusquée dans ses émotions, manipuler par cette explosion d’immoralité qui battait le long de son cœur. Le bruit était incessant à ses oreilles tout comme les saveurs qui s’ébruitaient contre son visage. Elle aurait pu presque sentir son parfum si familier d’ici. Oh… C’est rare. Qu’elle dit perplexe. Si la dernière chose qui pouvait lui permettre de faire face à sa venue était l’idée qu’il ait changé du tout au tout, elle devait avouer que le Misaël qu’elle voyait à présent ressemblait d’avantage à celui d’avant qu’à l’image du connard qu’elle aurait préféré qu’il devienne. Ne l’épargnant donc pas, Silver se retrouvait face au sosie du fantôme de ses rêves, qui avait pris possession de son cœur mais qui n’avait plus aucun souvenir d’elle. En soit, le Misaël d’avant son entrée dans sa vie. C’est pas vrai. Si Silver devenait la reine des gamines, elle lui aurait bien tiré la langue à ce moment précis. Voila, fais donc car c’est très étrange. Allez, honnêteté à demi dévoilée, elle pouvait au moins dire ce qui était vrai. Que le jeune homme avait le don de mettre mal à l’aise les gens en exposant sans jeux de mot, qu’il avait perdu la mémoire et qu’il comptait recoller les morceaux. Car après tout, si ce n’était pas le cas, pourquoi se serait-il permit de lui demander s’ils se connaissaient ? T’es venu faire quoi ? Garçon de chambre ? Sarcastique, elle en oublie sa politesse et noie sa retenue dans le fond de son verre. Mais il finit par retenir son attention sur son téléphone et elle se sentait prise de court. Si elle ne désirait pas entamer la conversation et lui parler, elle n’avait qu’une envie, qu’il l’abreuve de paroles. Drôle d’euphémisme. Ses grands yeux bruns venaient de nouveau soudoyer les siens. On venait fêter la première représentation d’une troupe, au théâtre de la ville. Fin tu sais… Non il ne savait pas. Ces derniers mots lui avaient échappé et elle reprenait comme si de rien n’était pour cacher son trouble. Non il ne savait plus, il ne saurait plus jamais. Tu sais, le genre de petits boulots où on t’appelle de temps en temps. Si elle ne disait pas clairement ce qu’elle faisait, elle lui répondait tout de même, avide de la suite. Finalement peut-être qu’elle l’ennuyait déjà. Qu’elle n’était plus la jeune femme qui pouvait l’attirer. Mais de toute manière cela aurait dû lui faire ni chaud ni froid… Tu sais si tu veux un job ici, tu devrais demander au mec du bar. Il a plus de filon en poche que tu ne peux imaginer… Le mec du bar. Bravo, maintenant il allait sûrement la prendre pour une alcoolique c’était sûr. Mais peut-être qu’au final, s’il apercevait sa caméra et sa descente impressionnante de shooters vodka, il aurait une illumination ! Non, elle n’avait sûrement pas besoin de ça. Lui tenir compagnie pour apaiser son manque et sa culpabilité serait déjà bien…


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MessageSujet: Re: silver&misael .Tu cesseras d'être déçu quand tu auras cessé d'espérer. silver&misael .Tu cesseras d'être déçu quand tu auras cessé d'espérer. EmptyLun 16 Fév - 18:06

“ - Et qu’est ce qui se passe si tu tombes amoureuse ?
- Oh... Me dis pas que tu crois à ces trucs là.
- J’te parle d’amour là, pas du Père Noël. ”
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Que fait-il encore assis, face à cette femme qui lui aboie dessus ? Misael n'en sait rien. Pourtant, il n'a jamais rien eu de masochiste chez lui. Mais il ne veut pas partir. Pire, il ne peut pas partir. Quelque chose le retient. Le maintient assis, face à elle, la détaillant des pieds à la tête. Son instinct lui affirme, lui confirme qu'il faut qu'il en sache plus. Sur elle. Sur lui. Le regard fuyant de cette bouille angélique la trompe. Elle n'ose pas le regarder, n'arrive pas à soutenir le regard de Misael. Ce n'est pas normal. Elle remet systématique ses cheveux en place, semble terriblement mal à l'aise depuis que le sigma s'est vautré sur ce canapé, en face du sien. Il ne sait pas pourquoi elle se comporte ainsi mais il a envie de le découvrir. C'est plus fort que lui. Depuis qu'il a perdu la mémoire, il crève de n'avoir plus aucuns souvenirs. Les souvenirs font l'identité et en perdant cela, Misael a l'impression qu'il s'est quelque peu perdu lui-même. Alors dès qu'il entrevoit une façon de se remémorer, il fonce. Il est prêt à faire n'importe pour se rappeler. Edison, son meilleur ami, lui a déjà fais visiter toute l'université de fond en comble, lui narrant chacun de leurs souvenirs. Cora a pratiqué le même exercice, mais dans la ville de San Francisco, pour aider Misael à recouvrir la mémoire. Et même si cela n'a pas porté ses fruits, il ne perd pas espoir. Pas pour le moment. « Non c'est pas rare. C'est juste que tu ne tombes jamais sur les bonnes personnes c'est tout ». Sous-entendu fais gaffe aux gens que tu fréquentes. Parce qu'il l'a capté, cette étincelle de fragilité gisant au fond de sa rétine. Fragilité dont certains peuvent aisément déceler et en abuser. Il remarque qu'elle tente de masquer cette poussière de fragilité par une assurance aiguisée, un sens de la répartie affûtée. Mais le regard, on ne peut pas le camoufler. Ce n'est pas possible. Et Misael s'en ai emparé, de cette faiblesse de la jeune femme. Mais il n'est pas quelqu'un de manipulateur, ni de méchant. Ce n'est pas parce qu'il l'a décelée qu'il va en profiter. Il n'est pas comme tous les autres. C'est ce qu'on lui a souvent répété. « Qu'est-ce qui est très étrange ? » quémande-t-il, connaissant déjà la réponse. Il doit surement passer pour un fou, un névrosé ou un débile profond. Mais c'est plus fort que lui. Il a vraiment l'impression qu'ils se sont déjà croisés avant l'accident, même si elle soutient que non, qu'ils ne se connaissent pas. Foutaises. C'est elle qui est étrange à tenter de l'éloigner d'elle, à être si mal à l'aise. Mais il ne lui fait pas la remarque. Des fois qu'elle prendrait la mouche et s'envolerait comme un petit oiseau. Il n'aurait alors jamais sa réponse. Et Misael peut s'avérer être quelqu'un d'extrêmement têtu. A ne jamais lâcher l'affaire. « Ca te regarde ce que je suis venu faire ici ? ». Le ton est sec, limite froid. Il n'a pas voulu lui cingler ces mots mais il faut dire qu'elle ne le ménage pas depuis qu'ils ont entamé un semblant de dialogue. Et la patience de l'américain a ses limites. « Moi je ne te demande pas ce que tu fabriques avec ton ordinateur » ajoute-t-il, un mouvement d'épaule nonchalant ponctuant ses paroles. Un silence s'installe durant lequel Misael ne décolle pas ses yeux de son téléphone. Il ne sait pas pour qui elle se prend à lui parler ainsi mais il est loin d'être un pauvre agneau sans défense. Bien au contraire. Il a toujours eu du caractère et ne s'est jamais laissé emmerder, par qui que ce soit. Surtout pas par quelqu'un qu'il ne connait. Ou n'est pas censé connaître. « Oui je vois » répond-t-il simplement, calmement, sans même lever un sourcil vers elle. Misael est quelque peu agacé par le comportement de la jeune femme mais il tente de ne pas le montrer. Il prend une petite inspiration avant de ranger son cellulaire dans sa poche. « Je n'ai pas besoin du mec du bar pour me trouver un travail ici ». C'est bien vrai. Puisque techniquement il en a déjà un. Même si pour beaucoup de gens être peintre n'est pas un métier, seulement une passion. Voir même un simple passe-temps pour les plus médisants. Mais on peut réellement vivre de la peinture. Bon il faut avoir un minimum de talent et il est vrai qu'avant de se faire un nom dans ce domaine, il faut du temps, mais c'est un vrai métier. Comme danseur professionnel, comme couturière, comme tous les métiers issus de l'art. « Tu le connais personnellement pour savoir qu'il a des filons ? Parce que si c'est le cas, accompagne moi le voir qu'il nous paie deux verres ». Est-ce qu'il l'invite à boire un verre, rien que tous les deux ? C'est tout à fait ça. Misael tente le tout pour le tout. Il ne lâchera rien. Il veut savoir. Il en a besoin.
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MessageSujet: Re: silver&misael .Tu cesseras d'être déçu quand tu auras cessé d'espérer. silver&misael .Tu cesseras d'être déçu quand tu auras cessé d'espérer. EmptyVen 20 Mar - 23:43

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