T.C

Je savais parfaitement que d'aller à ce genre de soirée était une mauvaise idée. Je ne savais même pas si Emy sera là-bas, après qu'elle m'aille avouée qu'elle ne désirait pas y être. Mais c'était trop tard, je ne pouvais plus reculer. Ajustant mes habits, en passant mes phalanges sur mon costard en m'observant longuement dans la glace. Je relâchais un fin soupire en glissant un vague " merde " qui s'échappait sans réellement le voir. Le pire ? C'était que je n'avais aucune cavalière, je n'avais pas eu le temps nécessaire pour inviter n'importe qui, et sincèrement. Mise à part Emy, je ne désirai être accompagné de personne. Bordel, pourquoi ai-je accepté d'y aller ? Je pris mon courage à deux mains en m'activant dans ma présentation, tout en glissant mon paquet de cigarettes dans l'une des poches de mon pantalon. J'avais l'habitude de porter cela, mais ce n'était pas franchement un super aise. Marchant après quelques minutes dans les couloirs, je vins à enfin sortir du bâtiment, tout en ressentant une sensation de fraîcheur glisser sur mon faciès. Une clope, j'ai besoin de ma clope. Machinalement, je vins retirer un bâton de nicotine que je bloquais entre mes chaires, et que je brûlais le bout afin d'extraire la fumée blanchâtre et toxique qui s'évaporait en moi, tout en la recrachant calmement. Il ne me fallait pas longtemps pour apercevoir le lieu du rendez-vous. Parfaitement décoré, élégant. Je me demandais bien qui pourrait être là-bas. Et la question se détournait rapidement à Emy, bon sang. Notre relation secrète était aussi complexe que je ne sais comment j'allais retenir le fait de la voir avec un autre homme, danser. Je devrai garder mon calme, peut-être que j'irai la rejoindre, ou tout simplement lui jeter quelques regards afin qu'elle comprenne à quel point cette situation n'est de loin agréable. Cessons de penser, de quelques pas rythmés, j'arrivais à la porte où je laissais retomber mon bâton de nicotine que j'écrasais comme de rien du bout de ma chaussure. < Courage. > Me dis-je lorsque mon corps pénétrait le lieu. Je fus surpris de voir un homme se placer face à moi, en me tendant une enveloppant. C'est quoi ça ? Les sourcils froncés, je vins retirer le carte à l'intérieur où le nom de ma cavalière figurait dessus. Charlotte. Je restais figée dessus, avant de secouer la tête de gauche à droite en me rappelant nos folies dans les toilettes de l'université. On était resté du bon terme, même si je dois l'avouer ne pas savoir comment Charlotte me voit désormais. M'avançant aveuglément dans la foule, j'apercevais quelques personnes que je saluais d'un geste de visage. Avant de détourner le regard et d'encrer ce dernier sur le visage d'Emy. Je pense être resté ainsi durant quelques longues secondes. Elle était sublime, cette femme... Cette femme si exemplaire, si élégante, si douce. Et... À moi. Je lui jetais un fin sourire, alors que je me tournais en direction de la porte d'entrer en espérant voir Charlotte au plus vite. Le fait d'être ainsi seul, au milieu des gens, ce n'était pas vraiment le genre de situation où tu pourrais te sentir à l'aise. Mon masque sur les yeux, je m'avançais vers un comptoir, où je pris aussitôt un verre, qu'importe quel liquide se trouvait à l'intérieur. Je restais ainsi, alors que mon regard ne cessait de rechercher la douce Emy, tout comme Charlotte.

crackle bones

Ce qu'il porte:

Spoiler:

Spoiler:

Rayan espérait. Il espérait que son secret dévoilé par la Seven Society il y a peu, n'allait en rien venir entacher cette soirée. C'était risquait, il le savait mieux que quiconque et cette fille pouvait très bien s'avérer être l'une de ceux et celles qui pourraient facilement le repousser parce qu'il avait eu une aventure avec un autre homme. Une peur qui l'animait sans arrêt, la raison qui le poussait à ne partager avec nul autre ce secret presque pesant. Bien que ces derniers temps, ce n'est sans doute pas le pire qu'il tenait à dissimuler aux yeux des autres. Puis plus le Delta passait son temps avec Pavel, plus il semblait oublier que leur relation si spéciale et toutes les conséquences qui en découleraient devaient rester enfouies. Mais pour ce soir, le président de confrérie avait décidé de faire abstraction de tous ses ressentis, d'oublier l'espace d'un instant jusqu'à qui il était. Donnons une chance à ce petit de redorer son blason et surtout de faire comme si rien ne s'était passé. Sauf qu'alors qu'il écoutait Tessa, une main un peu trop baladeuse le toucha et il ne put s'empêcher de se retourner vous chercher le coupable du regard. Non, ce n'était pas celui qu'il attendait. Celui-ci prenait la fuite. Pavel, lui, se serait, sans aucun doute, planté entre les deux. Lucas. Il reconnaîtrait sa démarche entre mille. Non, il ne pouvait penser plus loin, il devait chasser toutes ces pensées de sa tête et se focaliser sur sa cavalière. L'étudiant en littérature ne pouvait d'ailleurs cesser d'arborer ce sourire si parfait et si arrogant à la fois face à cette dernière, sourire qui lui collait constamment à la peau lorsqu'il se trouvait en charmante compagnie. Tessa ne faisait pas exception à la règle, bien qu'il ne pouvait découvrir entièrement son visage. Elle était tout simplement adorable, ses joues se teintant d'une légère pointe de rouge alors que leurs regards ne semblaient plus vouloir se lâcher. Pour l'heure, Rayan ne voyait rien de plus qu'une proie potentielle et surtout facile. L'Alpha presque coincée dans toute sa splendeur. L'étudiant bombe d'ailleurs quelque peu le torse. Venez flatter l'égo du Rayan et vous l'aurez dans peu de temps dans la poche. « Je n'aurais sans doute pu imaginer mieux comme compagnie pour cette soirée, sois-en certaine. » Il aurait pu, certes. Il devait y avoir des dizaines et des dizaines de filles bien plus intéressantes et moins timides que ne semblaient l'être Tessa, mais son instinct lui disait qu'il était très clairement tombé sur une sorte de perle rare. Peut-être qu'il avait besoin de ça, d'un peu de calme et de sérénité pour calmer le côté sombre et violant qu'il dissimulait en lui. « Je ne l'ai pas encore officiellement souligné, bien que je n'en pense pas moins... Tu es vraiment ravissante. Bien plus que toutes les autres étudiantes présentes dans cette pièce. » Et c'est parti, game on, sweety. Combien de temps résisteras-tu au charme de ce beau-parleur ? Rayan se moque royalement s'il peut la mettre mal à l'aise ou si au contraire, elle est complètement attendri par ses paroles. Le Delta veut que cette soirée se déroule sans la moindre entrave puisqu'il a assez donné dans ce genre de choses ces derniers temps. Jour après jour, il avait perdu le contrôle du monde et de toutes ces choses qui venaient à l'entourer et ce soir, il se devait de se remettre, en quelque sorte, en confiance. Cela faisait plus de six mois qu'il ramait comme un véritable galérien, véritable esclave du destin qui venait à le prendre par surprise. Pour une fois, il allait changer la donne et arrêter d'être le soumis qu'il avait l'impression d'être devenu. « Tu sais quoi ? », lança-t-il du tac au tac alors qu'il s'emparait à nouveau d'une main de la jeune Alpha avec délicatesse. « Rester sur place et bavarder n'a jamais été mon point fort. » Bavarder, certes, mais tenir debout, les deux pieds plantés dans le sol, jamais. Sa main tenant avec délicatesse celle de sa cavalière, Rayan l'entraîna avec lui jusqu'à la piste qui était déjà prise d'assaut par quelques couples. « Alors pourquoi ne pas danser pendant que tu me parles un peu de toi. Je suis sûr que derrière ce masque, derrière cette pointe de timidité qui semble t'animer, il y a une femme tout à fait remarquable. » Et il ne dit pas uniquement cela pour tenter de la séduire. La main qui tenait jusqu'à présent celle de Tessa se leva dans les airs tandis que l'autre, libre, vint à se glisser sur la hanche de la jeune femme, l'attirant au plus près de lui, si bien que leurs visages n'étaient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Son regard à nouveau rivé dans le sien, son sourire toujours aussi charmeur, tout semblait être parfait. Cela devait le rester.

       

       

❝Lubja x Jorden

       

   ♡ TOPIC COMMUN ▶ PROM' YEAR 2014

       Même en étant professeure à Berkeley, j’avais réussi à assister au bal. Je voulais y assister, pour passer le nouvel an avec mes amis. Car oui, la plupart de mes amis sont encore des étudiants à l’université. J’avais eu l’autorisation par le doyen, en prétextant que ça serait une bonne occasion pour surveiller les jeunes. Mon cul ouais. Je vais autant m’amuser qu’eux. Bien que s’il arrive quelque chose, ça risque de me retomber dessus. Peu importe. Je voulais juste passer une bonne soirée. Et j’étais du coup sous le même régime que les étudiants. Je ne savais pas qui était mon cavalier jusqu’à ce que celui-ci vienne à moi. Pour l’occasion j’avais sorti de nouveau mon beau masque. Un masque que j’avais déjà utilisé pour une autre soirée, il y a de cela quelques années. Je l’aimais beaucoup ce masque noir, avec ses belles plumes noires. Il mettait en valeur mes beaux yeux couleur noisette. (…) en plein milieu de la salle des fêtes, j’attendais qu’on vienne m’accoster. Je tournais un peu sur moi-même pour regarder autour de moi. Lorsqu’enfin un jeune homme vint vers moi. De ce que je pouvais apercevoir, il me semblait pas mal. Et rien que pour cela, j’étais heureuse du choix fait. « C’est moi. » Même s’il semblait être déjà certain qu’il s’agissait de moi. Il se présenta à son tour. Son prénom ne me dit rien, mais son nom oui. Rosenbach. Comme Zadig ? Je devais en être sûr. « Un lien avec Zadig Rosenbach ? » Je l’appréciais déjà fort, car après tout Zadig est très important à mes yeux. Je souris lorsqu’il me baisa la main, mais le sourire disparut lorsqu’il m’annonça qu’il était l’un de mes élèves. Sérieusement ? Pourquoi ça me dit rien alors Jorden Rosenbach ? « Élève ? Tu es sur que tu es mon élève ? » Si ça se trouve il s’imaginait être mon élève, juste à cause de mon physique et de tout ce que l’on peut dire à mon sujet : une très bonne professeure. Non ça va, je ne me lance pas trop des fleurs. Enfin bon, pourquoi m’arrêtais-je sur ce point ? Il fallait bien que ça puisse arriver. Il aurait fallu que j’y pense avant de vouloir participer à ce bal. J’oubliais donc ce petit détail, avant qu’il ne me propose du punch… sans alcool. « Arrange ça alors ! Mais rien que pour nous deux alors… » Lui répondis-je en le lui murmurant à l’oreille. Quelle professeure je fais. Bien que j’ai envie de dire que je ne suis pas présente en tant que professeure ce soir, mais en tant que Lubja. Même si mes supérieurs comptent sur moi pour que je surveille un peu. C’est ça ouais, dans leurs rêves. « Mais oui tu peux. Oublies un peu que je suis professeure. Je suis juste Lubja ce soir. » Au moins c’était dit maintenant. Il n’y aurait aucune ambiguïté par la suite.

       

❝ Ne t'inquiète pas pour moi mon amour, s'il y a bien une chose pour laquelle je suis doué, c'est survivre. ❞

made by MISS AMAZING.

"J'lui rends service, à votre costume, alors arrêtez un peu de chialer ou je crame le reste du magasin…" soupirai-je en jetant la housse sur mon épaule avec un air profondément ennuyé. Face à moi, un caissier terrorisé qui se cache derrière le comptoir de sa boutique en tentant vainement d'éteindre le mégot de la cigarette que j'ai "malencontreusement" jeté sur le sol. En moquette. Dans une boutique Hugo Boss. Pas de bol… C'est donc d'un pas presque guilleret que je sors de l'établissement avec un costume à plusieurs milliers de dollars négligemment posé sur mon épaule, que je viens de m'octroyer gratuitement. Payer pour être habillé comme un pingouin ? Et puis quoi, encore… Au départ, j'avais prévu de ne pas aller à ce bal. Je ne comprenais toujours pas pourquoi les gens se bornaient à fêter la fin de l'année… Quitte à être bourré, autant l'être les 364 autres jours, c'est plus amusant. En réalité, la première raison qui m'a poussé à m'inscrire se trouvait chez les Delta : Rayan. Quand j'ai vu l'Israélien s'y inscrire, sous le regard d'une foule d'envieuses, mon sang n'a fait qu'un tour. Même s'il n'y aura rien d'officiel entre nous jusqu'à nouvel ordre et que je n'exige pas qu'il abandonne son célibat pour moi, il est hors de question que je me tourne les pouces en sachant pertinemment que ce grand blond va pavaner comme Ken dans une foire de Barbies. Lui pourrir sa soirée – et accessoirement la potiche qui lui servira de passe-temps – c'est une excellente raison de me saper comme un prince. Après un passage par la case douche, je m'habille rapidement. Des boucles brunes brillantes, une barbe entretenue, un sourire à faire fondre un radiateur et juste ce qu'il faut de malice destructrice dans le regard… L'un des derniers héritiers de la dynastie Romanov se doit d'être parfait, et il l'est bien assez ce soir. Un paquet de clopes et une flasque de bourbon dans les poches intérieures de ma veste, je me rends jusqu'au bal où l'on m'informe de la personne avec qui j'allais me retrouver. Ah oui, j'avais juste zappé ce détail… alors, regardons ce carton… J'arque un sourcil. "C'est une blague, j'espère ?" Ebony. Je vais finir par croire qu'elle a une incidence sur le destin et qu'elle en fait exprès. Je chiffonne le papier et le lance par-dessus mon épaule avant d'attraper un masque pour me le coller sur le visage. A qui appartient-il ? J'en sais rien, il trainait sur une table… tant pis pour le guignol qui se retrouvera sans. Après avoir jeté un œil autour de moi, une silhouette de diablesse entra dans mon champ de vision. J'approche doucement et contourne le type avec qui elle se trouve pour venir entourer sa taille de mon bras. Mes lèvres gagnent sa nuque pour respirer son parfum sucré avant d'aller flirter avec son oreille. "Tout doux, mocheté… ce soir, tu es à moi." Même sans masque et les yeux fermés, Ebony m'aurait reconnu sans mal. Peu de personnes osent ce genre de familiarité avec ce monstre en habits de lumière. Provocatrice et séduisante à souhait, je détaille ses formes sans gêne aucune. Après tout, ce n'est pas comme si j'avais déjà eu l'occasion d'aller voir ce qu'il y avait en dessous… "Et dire que j'avais expressément demandé à ne pas me retrouver avec un boudin… j'ai l'impression d'en avoir deux pour le prix d'un. Ceci dit, t'es pas la pire." Lançai-je en détaillant une étudiante qui passait, rougissant en m'entendant parler. Dans mon langage, je viens de complimenter Ebony sur sa tenue. "Tu crois vraiment que c'est une bonne idée de nous avoir collé ensemble pour la soirée ? Ils tiennent clairement à ce qu'il y ait des larmes et du sang sur les murs ?" Mettre deux des pires éléments de Berkeley ensemble, c'est courir droit dans le mur. Tandis que je discute avec la doyenne de confrérie, j'aperçois au loin Rayan. Avec une dinde dont je ne veux même pas connaître le nom. Et déjà, ma prise se referme sur la hanche d'Ebony. Ce soir, chérie, on va faire trembler les manants… et j'ai ma cible numéro 1 juste en face.