the great escape
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Don't you say goodbye, love.

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MessageSujet: Re: Don't you say goodbye, love. Don't you say goodbye, love. - Page 5 EmptyVen 13 Sep - 14:05

I just need somebody to die for


'Cause they say home is where your heart is set in stone, is where you go when you're alone, is where you go to rest your bones. As long as we're together, does it matter where we go?
Le problème avec les femmes quand vous êtes un homme, c’est qu’elles sont capables de vous bouffer tout crus sans même que vous vous en rendiez compte. L’amour rend aveugle, dit-on. Le proverbe ne s’est jamais voulu aussi vrai lorsqu’il s’agit d’un homme face à une femme. Peut-être que quelqu’un devrait ajouter à la citation que l’attirance rend sérieusement con aussi. Car c’était ainsi que se sentait le criminologue en ce moment. Le fait de pouvoir être en compagnie de la belle Wakefield lui faisait presque oublier ses règles de vie – particulièrement en matière de socialisation. Lui qui était d’un naturel détaché et soupçonneux de la moindre personne l’approchant devenait un véritable enfant perdu sans sa mère lorsqu’il s’agissait de la jeune professeure des écoles. Ridicule. Mieux valait-il qu’il essaie de se reprendre rapidement sans quoi Lucy allait finir par penser qu’il avait changé, ce qui n’était pourtant pas le cas. « Eh bien, puisqu’il faut parler du futur, il faut que je commence à réfléchir sur ma plaidoirie. » Et autant dire qu’elle allait devoir s’inventer une soudaine carrière juridique en béton pour faire face à ses parents ainsi qu’à son frère dont elle semblait redouter l’avis comme rien d’autre. Allaient-ils la déshériter si elle décidait de venir aux Etats-Unis avec le criminologue ? Allaient-ils la renier ? Etrangement et sans même savoir pourquoi, Nick était persuadé que cela était purement et simplement impossible. Aimer son enfant c’est également accepter ses choix de vie, non ? Donc les parents Wakefield n’avaient aucune raison valable pour empêcher leur aînée de partir à la conquête de l’Ouest américain où elle ferait sans doute des malheurs. Si on oubliait évidemment les milliers de kilomètres les séparant de leur progéniture tant aimée. « Il faut quand même dire que j’ai tout fait à l’envers, ils ne vont pas comprendre que je ne leur ai pas parlé de toi plus tôt et qu’aujourd’hui je leur annonce que je veux déménager pour te rejoindre. » Les derniers mots de Lucy eurent pour effet de tirer la sonnette d’alarme chez le criminologue qui comprit alors que la décision de la belle était prise. Elle désirait rester ici, aux Etats-Unis, avec lui. Tant d’informations en rapport avec les sentiments humains firent presque peur à Nick qui ne montra rien cependant. Sa carapace d’homme invulnérable était finalement en train de reprendre le dessus, pour le bien de tous mais surtout pour le sien. « Je suppose qu’ils accepteront cela s’ils t’aiment vraiment. » Oops. Autant dire que reprendre ses bonnes vieilles habitudes n’était peut-être pas la meilleure idée qu’il ait pu avoir actuellement. Mais d’un autre côté, Lucy le connaissait suffisamment pour savoir qu’il ne cherchait pas à être méchant mais plutôt sincère. Après tout, un parent quand il aime son enfant doit accepter de le voir voler de ses propres ailes…et Lucy avait quand même passé la trentaine ! Ce n’était pas non plus comme si elle ne comptait plus jamais revenir au pays auprès des siens. « Tu veux venir chez moi ? » C’est vrai ça, voilà un moment qu’ils trainaient au bord de la Marina alors que le ciel devenait de plus en plus sombre si bien que Nick pensa qu’il allait réellement pleuvoir. Voilà qui tenait presque de l’impossible en Californie ; de la pluie.
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MessageSujet: Re: Don't you say goodbye, love. Don't you say goodbye, love. - Page 5 EmptyVen 13 Sep - 22:29




CLARKFIELD.

the sky caves in, the devil cuts loose, you blow blow blow blow blow your fuse, when you've fallen in love


Son regard s’accrochait aux moindres détails du visage de Nick comme un grimpeur sur sa paroi. Elle savait qu’il avait changé, quelques rides étaient apparues de ci, de là. Elle avait du mal à imaginer qu’il s’était passé trois ans, qu’ils avaient passé trois ans sans se voir, qu’elle avait passé trois ans sans le voir. Et pourtant elle les avait ressentie ces trois ans, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils n’étaient pas passé comme la foudre avant l’éclair. Pour autant, la jeune femme n’avait pas passé ces trois années sans vouloir le voir, mais elle se bridait, elle était comme qui dirait maître en la matière. Son beau, son grand, son élégant jeune homme, elle en rêvait toutes les nuits, et le jour. Elle avait perdu la tête un moment. Il s’agissait des premiers jours, les médecins avait dit que cela allait durer les premières semaines, cela avait perduré les premiers mois. Probablement que les médicaments qu’on lui faisait ingérer n’arrangeait pas les choses, non pas que les médicaments soient mauvais, mais il fallait à l’organisme le temps de s’y habituer. Il y a toujours des effets indésirables. D’aucun disait qu’elle était folle, parce qu’ils l’entendaient parler toute seule dans sa chambre, comme s’il y avait quelqu’un. C’est qu’elle s’imaginait Nick. Au commencement, elle était parfaitement consciente que ce petit jeu n’était que le fruit de son imagination, et puis avec le temps et le traitement elle avait vraiment perdu le sens des réalités et s’était confortée dans ses rêves éveillés. Elle que Clark avait tant appris à être lucide, désenchantée, désillusionnée…  « Je suppose qu’ils accepteront cela s’ils t’aiment vraiment. » Le coup serait dur pour Lucy s’ils dénigraient son choix, mais cela vaudrait-il dire pour autant qu’ils ne l’aimaient pas vraiment. Assurément que non. Le non de s famille aurait probablement le même effet que le déménagement de leur fille ou de leur sœur, l’effet d’un couperet. Mais Lucy ne jouait pas là l’amour que sa famille lui portait. Ils avaient fait des pieds et des mains pour elle, épluché leurs carnets d’adresses, tiré sur leur portefeuille… Ils l’aimaient déjà vraiment. Et si jamais ils se positionneraient en désaccord mardi, ce ne serait que par instinct de protection. Il ne restait plus à Lucy qu’à les convaincre qu’elle faisait de respecter son choix et qu’elle faisait le bon choix. Ensuite, il était aussi question de leur attitude, se contenteraient-ils seulement de reprocher cette conduite ou l’empêcheraient-ils réellement de partir ? Inutile de leur parler du « pseudo ultimatum » que lui avait donné Nick, cela n’aurait pour effet que de radicaliser leur avis contre Clark. Mais la trentenaire ne tenu pas compte de cette erreur de formulation à Nick, ils n’avaient pas besoin d’un énième litige. Toutefois, c'était autant de détails qui révélaient à Lucy que Nick n'était plus l'homme objectif qu'elle avait eu si souvent devant les yeux, il était trop impliqué pour ne pas être biaisé dans cet affaire. Il savait pertinemment, tout comme elle, que les frais sa miraculeuse guérison était le résultat des frais d'hospitalisation de la famille, il n'y avait pas que cela, mais s'en était un facteur. Alors c'est qu'ils devaient forcément l'aimer. « Tu veux venir chez moi ? » Elle se rendit également comte qu’elle n’avait jamais invité Clark dans sa chambre d’hôtel. Enfin il s’agit d’une chambre d’hôtel, rien de plus, rien de moi, avec une valise et quelques affaires de la brune. « Oui. » De ces "oui" que l'on n'entend que trop peu souvent, vrai, intense, il n'avait pas besoin d'être hurlé pour être profond. Un environnement familier, e n'était pas chez elle mais qu'importe, au moins c'était chez quelqu'un. Dire que cela faisait trois ans qu'elle n'avait plus fréquenté de chez-soi. Chambre d'hôpital, chambre d'hôtel, transports en commun, espace public... C'était complètement débile, il y a des chez-soi bien moins confortables qu'un café ou qu'une chambre. Mais il manque la chaleur humaine. La décoration de la personne qui habite les lieux, son odeur, ses goûts parfois kitsch, parfois trop personnels, mais qui donnent une âme. Quelque-chose de vivant , pas une chambre stérilisée, pas un lieu insipide, pas un lieu appartenant à tout le monde et autant dire à personne.

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MessageSujet: Re: Don't you say goodbye, love. Don't you say goodbye, love. - Page 5 EmptyVen 13 Sep - 22:49

Count me in


Half of my love knee deep in, hooked on a dream that is reeling me in, oh is this how we begin? Flowers on fire in a black and white fence, curtains of rain all appear.
La réponse de Lucy avait été concise mais tout ce qu’il y avait de plus clair pour le criminologue qui l’avait donc par la suite dirigé vers son véhicule avec lequel il les emmena chez lui, dans une rue relativement tranquillement de la ville de San Francisco. Là-bas, Nick savait qu’ils seraient en paix et n’auraient pas à craindre une soudaine averse, celle-ci commençant à peine eurent-ils pénétré le hall de l’immeuble. « C’était moins une. » Murmura-t-il alors qu’il refermait la porte du hall après que la brunette y soit entrée. Il la guida jusqu’à son appartement qu’elle connaissait déjà un peu, cela étant dû à sa précédente visite, celle-ci remontant déjà à plusieurs jours maintenant. Il la déchargea poliment de son sac à main qu’il posa sur l’un des porte-manteaux fixé au mur, près de la porte d’entrée. « Est-ce que tu veux quelque chose à boire ? Un thé ou autre chose ? » Il ne cherchait pas à se montrer plus aux petits soins que d’habitude, en vérité, Nick s’était toujours comporté ainsi avec la Londonienne mais au-delà de cela, l’homme avait reçu une éducation de sa mère l’obligeant à respecter quelques consignes de bonne séance. « Fais comme chez toi. » Continua-t-il en lui indiquant le canapé si elle désirait s’y installer.

Qu’allaient-ils bien pouvoir faire ici maintenant qu’ils y étaient ? Nick se posa la question alors qu’il se trouvait dans sa kitchenette où il commença à se préparer quelque chose de frais à boire, et non pas un thé comme on aurait pourtant pu s’attendre de sa part, lui en bon Anglais qu’il était. Mais le thé aurait été une mauvaise idée actuellement tant il se trouvait déjà avoir chaud. Drôlement chaud d’ailleurs. Evidemment, quel idiot... Combien de temps avait-il pu croire qu’il allait tenir sans ressentir ce fameux nœud de tension dans la poitrine, ce nœud  trahissant la passion qu’il avait toujours ressenti pour cette femme ? Il se maudit en serrant les dents, se refusant à céder à de telles pulsions. Il n’était pas un vulgaire animal et Lucy valait tellement mieux que cela. Il se servit donc une citronnade dont il but un verre quasiment d’une seule traite, comme pour se remettre les idées en place. Il se faisait honte actuellement. Ça n’était vraiment pas le moment ! « J’ai des biscuits et de la citronnade, si tu veux. » Indiqua-t-il, en haussant un peu la voix pour être sûr qu’elle l’entende bien. Oh, mais quel haut niveau de discussion Nick, félicitations...



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MessageSujet: Re: Don't you say goodbye, love. Don't you say goodbye, love. - Page 5 EmptySam 14 Sep - 9:12




CLARKFIELD.

the sky caves in, the devil cuts loose, you blow blow blow blow blow your fuse, when you've fallen in love


Ils quittèrent la Marina sans se tenir la main. C’est un geste qu’ils ne faisaient que rarement. Personne n’aurait pu dire s’ils étaient un vieux ou un tout jeune couple, ils étaient les deux à la fois, ils n’étaient ni l’un ni l’autre. Wakefield ne put s’empêcher de sourire en revoyant la jaguar rouge électrique que s’était offerte son ancien compagnon. Ils se disaient de ne pas retourner le passé, mais en même temps ils ne pouvaient pas se projeter dans l’avenir. Si finalement Lucy n’était pas avec Nick dans l’avion du retour, ils auraient fait des plans sur la comète et tout ce futur rêvé à deux serait encore plus douloureux que s’ils ne l’avaient jamais anticipé. Alors vivre au présent, oui mais comment ? Parler de quoi ? De la pluie et du beau temps ? On pouvait voir de lourdes gouttes s’éclater contre les vitres de l’appartement. Le temps qu’ils atteignent son appartement, la pluie avait décuplé. Elle ressemblait en plusieurs points aux averses londoniennes, à la différence qu’au dehors il devait y avoir une fétide odeur, mélange d’humidité, d’air chaud et de bitume. Londres avait aussi de savants mélanges, l’humidité, la pollution et le béton. Il la déchargea de son sac à main et lui dit qu’elle pouvait comme chez elle. D’instinct, elle se dirigea vers la bibliothèque de Nick. Il n’y avait pas grand-chose qu’elle pouvait approcher de toutes manières, il avait toujours autant de papiers qui trainaient un peu partout, signe qu’il était en pleine action sur une enquête ou un nouveau cours pour ses étudiants. Car Nick n’était pas de ceux qui réutilisent leurs cours d’année en année. Ca va bien deux ans, mais au bout de dix ans les élèves commencent à se rendre compte que le discours a changé, que le style a changé lui aussi. Car le fond et la forme de toute chose se modifient sans cesse, c’est une éternelle recherche. Elle y chercha un de ses ouvrages préférés, un recueil de Dylan Thomas. Nick rangeait ses livres par ordre alphabétique selon leur auteur, alors il n’était pas très difficile de trouver l’emplacement où était ce livre, enfin où il aurait du être. Et puis Lucy se souvint, le recueil n’appartenait pas à Nick, mais à elle, et puis d’une manière ou d’une autre dont elle ne se souvenait plus, il s’était retrouvé dans la bibliothèque de M.Clark. Certainement qu’elle avait voulu le lui faire lire et qu’il l’avait rangé parmi les autres, par manque de temps et aussi par maniaquerie, car malgré toutes les feuilles que l’on pouvait voir « traîner » Clark était assez maniaque, il n’aimait pas les choses traînent et ses feuilles étaient très bien rangées. « De la citronnade c’est très bien. » Nul doute que Nick n’avait pas été le genre d’étudiant dont la mère venait régulièrement faire le ménage dans sa chambre ou son appartement. L’institutrice rejoignit le coin cuisine pour prendre le verre qui lui était tendu. « Merci mon petit. » Comme ils burent leur verre en même temps, la brune réprima un rire pour ne pas avaler de travers. Puis, reposant son verre sur le plan de travail, elle fit grimper ses doigts le long du bras de Nick. « Où sont les affaires que j’avais laissé chez toi maintenant ? » S’enquit-elle.
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MessageSujet: Re: Don't you say goodbye, love. Don't you say goodbye, love. - Page 5 EmptySam 14 Sep - 12:28

I have got a war in my mind


Singing blues has been getting old but you can be my full time baby, hot or cold. Don’t break me down, I been travelling too long. I been trying too hard, with one pretty song.
Les yeux portés sur la fenêtre de sa cuisine, Nick observait avec attention la pluie tomber violemment contre ses carreaux. Ce temps lui rappelait tellement Londres que c’en était effrayant. A croire que leurs vies à l’anglaise revenaient les hanter – si on pouvait seulement dire que ça les hantait cependant. C’est alors que des pas se firent entendre non loin de l’homme. Lucy. Il se retourna vers la brunette à qui il tendit un verre de citronnade qu’il venait tout juste de préparer – le verre, pas la citronnade, Nick n’était pas un grand fan de cuisine. « Merci mon petit. » La formule fit sourire le criminologue qui se retint de tout commentaire préférant boire encore un peu pour se remettre les idées au clair pour de bon. Dieu qu’elle peut être belle… Pensa-t-il en l’observant boire la fin de son verre. Elle avait toujours été d’une élégance incroyable, sans même qu’elle ait jamais cherché à le faire exprès. Fallait-il compter le nombre d’homme qui laissaient leur regard suivre sa démarche lorsqu’elle marchait dans la rue. Qu’elle soit simplement vêtue d’une veste ou d’un énorme manteau d’hiver, Lucy était toujours magnifique. Soudain, Nick sentit les doigts de la belle brune le long de son bras, le ramenant brutalement à la réalité. Arrête de rêver Clark, se dit-il intérieurement. « Où sont les affaires que j’avais laissé chez toi maintenant ? » Pitié, ôte tes doigts de mon bras avec qu’ils ne brûlent ma peau, Lucy, si tu as un tantinet de pitié pour l’homme que je suis, retire ta main – aurait-il dit s’il en avait eu le courage, mais bien évidemment c’est le silence qui remporta cette bataille. « Euh chez un…hmm…chez un collègue. » Nick toussota un peu contre son poing qu’il venait de ramener contre ses lèvres. Reprends-toi, Clark, bon sang ! « Je n’étais à l’aise avec l’idée de ramener des choses me faisant penser à toi, ici… » Il n’avait pas honte de l’avouer, bien que cela puisse peut-être être délicat à entendre pour Lucy. « La seule chose que j’ai de toi ici ce sont quelques livres et une photo. » La franchise, encore et toujours cette franchise qui finirait un jour par avoir raison de lui. ALors pourquoi ne pas avoir continué en lui disant que tout cela importait peu maintenant puisqu'il l'avait elle, en chair et en os, ici avec lui, dans cet appartement ? Trouillard ! Il posa ensuite son verre vide sur le plan de travail. « Attends-moi là une seconde. » Il alla dans le salon, se dirigeant plus précisément vers le meuble de télévision dont il ouvrit l’un des tiroirs pour en sortir la dite photographie de la jeune trentenaire. Revenant vers elle, il la lui tendit. « Tu te souviens de ce jour-là ? » Il s’agissait de la même photo qu’il avait montrée à Noah lorsqu’il lui avait révélé l’existence de la brunette. C’était à Nice, sur la Côte d’Azur en France où Lucy avait absolument voulu aller pour pouvoir dire qu’elle y était allée au moins une fois dans sa vie. Il avait fait un temps absolument splendide pendant ces quelques jours passés là-bas, tant que cela les avait presque choqué, eux n’étant pas réellement habitués à tant de jours de beau temps d’affilé. « Tu me tannais comme pas croyable pour que je prenne une photo de toi sur la côte pour que tu puisses prouver à tes collègues que ce séjour n’était pas des salades. » Il émit un petit sourire en coin avant de laisser Lucy se saisir pleinement de la photographie qui devait lui rappeler bon nombre de souvenirs.

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MessageSujet: Re: Don't you say goodbye, love. Don't you say goodbye, love. - Page 5 EmptyMar 17 Sep - 14:36




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Il s'éloigna quelques secondes, et quand il revient, c'était une photographie entre les doigts. Et comme il la lui tendait, elle la prit. Avec délicatesse, pour ne pas la marquer de ses doigts. « Tu n’as pas à te justifier. » Ce n’était pas bien grave, de toutes manières Lucy avait confiance en Nick alors si Nick avait eu confiance en ce collègue pour qu’il devienne le gardien des affaires de Lucy, elle devrait avoir confiance en lui aussi. Il avait bien fait de toutes manières. Elle ne le lui dit pas mais elle trouvait qu’il avait eu raison. D’ailleurs elle était étonnée qu’il ai gardé quelques affaires à elle. Ce n’était pas de cette manière qu’il allait pouvoir tourner la page… Enfin la question n’était plus d’actualité puisqu’elle était là désormais. « Je la trouvais horrible ! » Ce n’était pas souvent, mais là elle voulait une photo d’elle sur la Côte d’Azur. Nick était encore moins photo qu’elle, alors elle avait du le supplier tout le séjour pour qu’il daigne finalement l’immortaliser. Mais bien sûr Lucy ne s’était pas trouvé assez bien sur la photo. « Tu n’as jamais voulu qu’on la reprenne. » Des photos d’eux deux, ils n’en avaient pas non plus, oh peut-être une ou deux, tout au plus. Ils préféraient garder les souvenirs dans leur tête, et ne pas extérioriser une partie de leur mémoire. Et puis quand les gens ont un appareil photo dans la main ils s’amusent à prendre tout et n’importe quoi. On se retrouve avec deux-cent photo après et qu’est-ce qu’on en fait ? Elles prennent la poussière dans des albums qui ne sont jamais ouverts. Et quand bien même on les ouvre, c’est qu’on approche déjà de la fin, et c’est plutôt destructeur. On est nostalgique de nos belles années, on dit "c'était le bon temps", merci jeunesse. On pleure sur notre sort, nos douleurs, nos rides, nos années, la mort qu’on entend arriver, souffler derrière notre cou. Dire qu’elle l’avait tanné pour qu’ils aillent au soleil et qu’aujourd’hui elle n’était pas enchantée de poser ses valises là où il fait toujours chaud et beau, enfin presque. C’est que leur séjour à Nice ne durait que quelques jours, c’était entendu, tandis qu’à San Francisco c’était pour s’installer vraiment. Elle n'avait pas de photo de lui à lui montrer, rien qu'elle gardait contre son coeur lui appartenant ou faisait référence à lui, si ce n'est les souvenirs qu'elle conservait dans sa tête. « On était encore innocent en ce temps là, comme des enfants. » Leur amour était encore pur et innocent, il était encore beau. Aujourd'hui il était déjà tâché, adieu l'immaculée conception, leur amour n'était plus la Vierge Marie. Lucy l'avait souillé de son "mensonge", de sa tromperie. Il l'était aussi de ce débat autour de leur vie ensemble ou séparée, avec la géographie qui était venue pointer son nez la dedans. Mais ils s'en relèveraient. La vie est ainsi faite. Et c'est la rend plus drôle, plus intéressante à vivre. « On n'aura plus besoin de partir en vacances au soleil maintenant, on partira voir la pluie. » C'était un champ possible de leur nouvelle vie, mais c'était aussi une spéculation, comme à la bourse, on ne savait pas ce qu'il adviendrait mardi.

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MessageSujet: Re: Don't you say goodbye, love. Don't you say goodbye, love. - Page 5 EmptyMar 17 Sep - 20:59

I have got a war in my mind


Singing blues has been getting old but you can be my full time baby, hot or cold. Don’t break me down, I been travelling too long. I been trying too hard, with one pretty song.
Nick ne put s’empêcher d’émettre un petit rire amusé lorsque la brunette s’exclama vivement sur la photographie qu’il avait gardé d’elle durant toutes ces années. En vérité, Nick n’avait réfléchi le jour où l’avait prise plutôt qu’une autre. Tant qu’elle apparaissait dessus, le reste importait très peu au criminologue qui avait su se contenter de ce cliché certes pas forcément parfait de la brunette – mais la perfection de toute façon, pour ce que Nick pensait de cette idée…  Et puis à quoi bon reprendre cent fois la même photographie après tout ? Qu’importe la tête que fait la personne prise par l’appareil puisqu’après tout, cette dite personne restait la même.

C’est alors que la jeune trentenaire prit un ton bien plus solennel, presque déprimé en évoquant le fait qu’ils étaient encore « innocents » à l’époque. Innocents, innocents…pas tant que cela quand on y repensait correctement. « Tu t’avances peut-être un peu sur le terme ‘innocent’ Wakefield, non ? » Lui demanda-t-il, le regard taquin à son égard. Devait-il réellement lui rappeler comment s’était conclue leur toute première soirée ? Bien qu’ils se soient tournés autour pendant un petit moment, il n’avait fallu qu’un seul vrai rendez-vous pour que le beau séducteur qu’était Nick Clark joue de son charme et ne parvienne à ses fins avec la brunette. Parce que bien qu’il ait toujours été attiré par la brunette autrement que physiquement, cette partie-là du contrat entre guillemets ne leur avait pas échappée très longtemps. Un slow sur Mr&Mrs Jones, quelques verres de vin et le tour avait été joué en un rien de temps. Attention, il ne fallait pas croire que le criminologue avait cherché à faire boire la jeune Wakefield. Pas du tout. Ils avaient bu peut-être un peu plus que d’ordinaire certes, mais cela n’avait en rien eu de réelles conséquences sur les décisions prises ce soir-là, bien au contraire.

Nick décida de ne pas pointer du doigt ce qu’elle venait de dire vis-à-vis du soleil et du fait qu’ils chercheraient dorénavant la pluie pour leurs vacances. Lucy s’avançait alors que Nick préférait jouer la carte de la sécurité en l’imaginant rester à Londres alors que lui serait obligé de revenir ici, en Californie. Nul doute qu’il n’aurait jamais quitté son pays s’il avait su la jeune femme en vie, mais malheureusement, il en avait été autrement et les voilà dorénavant forcés de faire avec ce qu’on leur laissait – autant dire ; peu de possibilités à leur portée. Voilà pourquoi Nick se contenta de déposer un long baiser sur le front de la jeune femme avant de venir y coller le sien. Il serait resté des heures dans cette position s’il avait pu.


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MessageSujet: Re: Don't you say goodbye, love. Don't you say goodbye, love. - Page 5 EmptyMer 18 Sep - 12:15




CLARKFIELD.

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« Tu t’avances peut-être un peu sur le terme ‘innocent’ Wakefield, non ? » Nick arqua un sourcil, ce qui lui donna un air malicieux, ce à quoi Lucy répondit par un rire amusé. Il est vrai que leur relation n’avait pas été des plus chastes tous les jours. Dieu sait qu’elle s’en rappelait. Toutes ces soirées ennuyantes à l’université où Nick était invité et où ils terminaient en corps à corps dans un couloir sombre des lieux. Et puis il y avait aussi, bien sûr, eu le première véritable soirée, il aurait d'ailleurs fallu commencer par là non ? Première soirée qui s'était pour le moins terminée de manière quelque-peu bestiale n'est-il pas ? Parce que contrairement à tous les autres hommes qu’elle avait connus, chacune de ses nouvelles rencontres avec le criminologue n’avait fait que nourrir son attirance intellectuelle et physique pour le rouquin. Ils auraient pu devenir les meilleurs amis du monde, animés d’une connexion purement intellectuelle, un amour platonique, une fascination sans pareille pour la réflexion de l’autre, mais voilà que le corps et l’esprit étaient aussi harmonieusement liés pour plaire à la jeune femme. Parce qu’il ne fallait pas perdre espoir, parce qu’ils allaient pouvoir continuer leur histoire, parce qu’ils allaient la rendre belle, encore plus belle avec ces mensonges, ces tromperies, parce qu’ils auront eu le mérite de se battre pour elle, de lutter pour elle. Plus tard, Nick posa son front contre celui de Lucy. Il était si agréable de sentir la présence de l'autre sans avoir besoin de parler. C'est pourquoi se toucher était si important entre eux. S'assurer que l'autre était bel et bien là, qu'ils n'étaient pas encore en train de rêver car ils avaient du en vivre en rêve des retrouvailles comme celle-ci, et plus d'une. Que cette semaine et demi n'était pas une énième illusion issue des effluves d'alcool ou d'une dose trop importante de médicaments. Mais une chose pouvais les ramener à la réalité, c'était la complexité de la situation. Pour sûr ils avaient du rêver de leurs retrouvailles, mais à chaque fois elles avaient du se dérouler à merveilles, et pas avec l'indécision maladive de Lucy, qui était quasiment devenue un nouveau trait de caractère chez elle. Il allait très certainement être dur de réapprendre à se faire confiance mais ils y arriveraient, tout du moins ils essayeraient, ils se battraient, ils seraient combattants, méritants. Elle respira son odeur, il avait changé de parfum. « Je vais t’aider à préparer tes affaires. » Il y avait quelque-chose de fascinant pour la trentenaire, que de rentrer dans la chambre de son ancien compagnon et surtout d’ouvrir la porte de son dressing. Quelque-chose d’un peu mystique, d’un peu surréaliste. C’était un geste d’une banalité sans pareille, mais au bout de trois ans, il y avait quelque-chose d’émouvant là dedans, en tout cas pour elle, pour sa sensibilité de Lucy Edwige Wakefield. Il fallait que tous les détails soient réglés à la lettre, comme du papier à musique. L’entretien qu’ils allaient avoir avait une importance primordiale, alors rien ne devait être laissé au hasard. Il serait déjà difficile de faire bonne impression alors… Un peu comme un entretien d’embauche, ou plutôt de motivation.
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MessageSujet: Re: Don't you say goodbye, love. Don't you say goodbye, love. - Page 5 EmptyMer 18 Sep - 17:44

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Lucy fut des plus sérieuses lorsqu’elle lui proposa son aide quant à la préparation d’un rapide bagage pour les jours à venir qu’ils passeraient à Londres. Autant dire que cela avait fait sourire qui ne vit pas tellement l’intérêt de faire cela maintenant alors que la chose ne pressait pas particulièrement. Sans doute était-ce une manière pour Lucy se laisser ses marques dans un appartement légèrement plus petit que l’ancien et où elle n’avait encore jamais vécu. A savoir maintenant si elle allait y vivre un jour…c’était une toute autre histoire. Une histoire qui aurait son aboutissant sous peu, lorsqu’ils se trouveraient à Londres où tout se jouerait concernant un possible futur les réunissant pour de bon.

Alors, l’homme guida la jeune femme jusqu’à la pièce faisant office de chambre. Une pièce très éclairée – c’était un critère primordial dans la location d’un logement pour le Londonien – dont les couleurs claires et neutres laissaient une atmosphère très apaisante. Il fallait dire que le bleu grisé était une nuance de couleur correspondant presque trop parfaitement à l’homme qu’était Nick. Lui, le passif-agressif qui, d’ailleurs, fit une démonstration de sa personnalité en attrapant soudainement Lucy par la taille, la plaquant contre le mur jusqu’à côté de la porte d’entrée de sa chambre, et l’embrassant fougueusement. Il était évident que vu le manque de réflexe de la brunette sur l’instant, personne ne l’avait plus embrassé comme cela depuis un bon moment. Trois ans ? Puis, il la fit entrer dans sa chambre qu’elle découvrit avec émerveillement – on aurait dit un enfant qu’on emmenait chez Disneyland Resort. « On se réveille, Wakefield ! Nous avons une valise à préparer apparemment. » La rappela-t-il à la raison. Il ouvrit sa penderie des deux portes, laissant la possibilité à Lucy de voir ce qu’elle contenait. Rien de bien différent d’il y avait trois ans. Peut-être un peu plus de chemises unies, mais rien de plus. « Tu vois, je n’ai pas tant changé que ce que tu pouvais penser. » Il lui fit un clin d’œil avant de commencer à sortir quelques vêtements qu’il montra à Lucy dont deux ou trois vêtements loufoques qui eurent pour effet de faire rire la jeune femme que Nick taquina alors.

Un grand départ s’annonçait dans la perspective d’un retour sous pression..  


FIN



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