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Don't you say goodbye, love.

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MessageSujet: Re: Don't you say goodbye, love. Don't you say goodbye, love. - Page 4 EmptyMar 10 Sep - 9:40




CLARKFIELD.

the sky caves in, the devil cuts loose, you blow blow blow blow blow your fuse, when you've fallen in love


Nick ne répondit pas à sa question mais la retourna contre elle. Tel est pris qui croyait prendre. La question fonctionnait aussi dans l'autre sens Lucy. « Et tu ne crois pas qu’il est parfaitement ingrat de revenir vers moi après trois ans de silence si c’est pour finalement me dire que tu préfères rester à Londres ? » Un ton dur, cassant, que Nick n’avait que rarement employé avec Lucy, d’ailleurs les pupilles de la trentenaire s’écarquillèrent de surprise. Elle pensa lui rétorquer qu’elle ne pouvait pas savoir qu’il s’était engagé dans un autre pays. Dans un sens, les choses se seraient déroulées d’elle-même, chacun aurait repris sa place dans la vie de l’autre et ces trois années seraient devenues nulles et non avenues, si Nick était resté à Londres. Enfin on referait le monde avec des si… Les faits sont les faits et il faut faire avec. Ce n’était pas dans les habitudes de Lucy de ne pas faire avec ce qu’elle avait. D’ordinaire elle ne pleurnichait pas, ne regrettait pas, ne se plaignait pas… car elle savait tout cela inutile, une fois que les choses sont là, rien ne sert d’imaginer comment les choses se seraient passé autrement, il faut faire avec ce qu’on a. C’est comme cela qu’elle relativisait. Mais là elle ne relativisait plus du tout. Comment pouvait-elle remettre tout l’amour qu’elle disait porter à l’homme, qu’elle disait de sa vie, pour une simple question de géographie ? « Je ne sais plus quoi penser, Lucy, sérieusement. Un jour tu me dis que vivre ici te serait impossible et le lendemain tu m’annonces le contraire tout en te laissant une option. Je ne veux pas d’une option dans ma vie, d’accord ? Je veux quelque chose de permanent ! » Il avait raison. Il avait toujours raison de toutes manières. Lucy savait qu’elle se contredisait, mais elle savait aussi qu’elle voulait bien faire. A croire que cette semaine et demi de solitude ne lui avait pas suffit pour réfléchir, malgré ce qu’elle pensait. « Pourquoi n’ai-je pas refait ma vie, à ton avis ? Réfléchis Lucy. » La londonienne eu un choc, un nœud soudain au niveau de son ventre. Ses yeux se perdirent dans le vide, réfléchissant. Elle n’avait jamais vu les choses sous cet angle jusqu’à présent. En trois ans il aurait pu refaire sa vie, il en aurait même eu plus que le droit s’il la croyait morte. Pourtant il n’avait pas cédé, il n’avait faibli. Nick avait toujours été si attentionné, si prévenant avec elle. Il lui laissait faire beaucoup trop de choses, comme lui faire des remontrances par exemple. Il cédait à tous ses caprices de week-end et autres séjours en amoureux. Cela crevait les yeux et pourtant elle ne l’avait jamais vu, il l’aimait d’un amour inconditionnel. D’habitude les rôles sont inversés, c’est la femme qui est raide dingue et l’homme qui est beaucoup plus mesuré. « Lorsque nous serons à Londres, ta décision devra être définitive. Quelle qu’elle soit. Et si elle penche en ma défaveur, alors ce sera terminé. » Ses mots semblaient ressemblaient au sifflement d’un serpent tant il parlait les dents serrés. Terminé, Nick avait eu raison d’employer ce terme car il eu le don de faire réagir Lucy. Est-ce que c’est ce qu’elle voulait vraiment ? Que leur histoire se termine, elle qui avait fait le tout ce chemin pour venir et disait avoir eu la motivation pour se battre à l’hôpital grâce au souvenir de leur relation. « Je ne veux pas que cela se termine. » Alors tu sais ce qu'il te reste Lucy. C'était la vérité, c'était la dernière chose qu'elle ai envie sur cette planète, mais elle avait beau être une grande fille, elle se sentait trop redevable. Elle avait toujours entretenu de bonnes relations avec ses parents car elle avait toujours était une fille obéissante et leur avait toujours fait plaisir en étant la fille qu'ils voulaient qu'elle soit, elle n'avait jamais vraiment su s'imposer, sa crise d'adolescence elle ne l'avait pas eu. La britannique fronça les sourcils, la petite fille modèle allait-elle faire sa crise d'adolescence à trente-deux ans ? Lucy était face à un dilemme qui avait des airs d’ultimatum, si elle décidait qu’elle ne s’installerait pas à San Francisco, alors elle pourrait dire adieu à Nick, ce ne serait pas la peine de lui téléphoner, de l’écrire ou encore moins de lui rendre visite. Il ne voulait pas d’une relation à distance et il était hors de question qu’elle attende la fin de son contrat, qu’il retourne à Londres pour ses beaux yeux, elle ne pouvait pas y compter. Il faisait déjà suffisamment le pantin comme cela, à subir l’attente interminable de la décision de Lucy. Il lui avait clairement fait comprendre qu’il se plaisait ici, alors Lucy pressentait bien qu’il voudrait y rester même une fois libéré de ses engagements.

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MessageSujet: Re: Don't you say goodbye, love. Don't you say goodbye, love. - Page 4 EmptyMar 10 Sep - 10:41

You say goodbye in the pouring rain


My whole life waiting for the right time and to tell you how I feel. I know I try to tell you that I need you and here I am without you. I feel so lost but what can I do?
Nick ne s’était jusqu’à présent jamais senti aussi démuni face à une situation – même celles qu’il ne contrôlait pas. Toujours prévenant, il avait savait faire face aux obstacles sans crier au loup, mais simplement en attendant que les choses se fassent d’elles-mêmes, ce qui fonctionnait relativement toujours très bien. Mais aujourd’hui face à Lucy, Nick se sentait complètement désarmé, comme un soldat face à l’ennemi se sachant condamné parce que son arme est déchargée.  « Je ne veux pas que cela se termine. » Et ça, c’était la balle ultime. Celle qui vous traverse de part en part, en vous broyant délicatement, en prenant tout son temps pour être bien sûr et certain d’engendrer des dégâts dignes de ce nom. Et cette balle ici portait le doux nom de vérité. Une vérité qui, certes, semblait allait en faveur du criminologue mais que ce dernier savait comme étant bien plus compliquée qu’un simple « je t’aime, restons ici ensemble et aimons-nous ». Lucy n’était pas quelqu’un de facile. Elle essayait toujours de dominer la situation sans pour autant blesser la personne en face. Mais malheureusement là, la blessure était déjà vieille de trois ans. La plaie était de nouveau à vif.

Il se rapprocha alors de la brunette, lui faisant face, les yeux dans les yeux. « Alors tu sais ce qu’il te reste à faire. » Nick se rendait parfaitement compte que cela sonnait comme un ultimatum, mais il lui semblait ne pas pouvoir agir autrement. Quoiqu’elle décide de faire, ce serait difficile, bien qu’il soit évident que partir aux Etats-Unis ne lui ferait pas perdre ses parents et son petit frère. Alors que si elle décidait de faire machine arrière et de rentrer à Londres, alors Nick en aurait terminé avec elle – aussi douloureuse cette décision pouvait-elle être. Il ne voulait pas être celui qui lui forçait la main, ni celui qui lui dirait « mais reste, tes parents l’accepteront et t’aimeront toujours autant quoique tu fasses », oh non. Nick ne voulait pas chercher à la convaincre car c’était à elle, et à elle seule de prendre une décision. « Tu ne peux pas revenir vers moi après un mensonge pareil et me dire finalement que la distance t’effraie et que le futur t’effraie tout autant mais que tu m’aimes, Lucy. Je ne suis pas de ces idiots sentimentalistes mais si j’ai bien appris une chose au cours de ces dernières années, c’est que ce truc là… » Il pointa du doigt l’endroit où se trouvait son cœur. « …en liaison avec ça… » Il pointa cette fois son crâne et donc son cerveau. « …peut faire de véritables dégâts autant qu’il peut rendre les gens heureux. »

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MessageSujet: Re: Don't you say goodbye, love. Don't you say goodbye, love. - Page 4 EmptyMer 11 Sep - 7:05




CLARKFIELD.

the sky caves in, the devil cuts loose, you blow blow blow blow blow your fuse, when you've fallen in love


La britannique se porta ses mains à sa bouche, reprenant sa fâcheuse manie de s’arracher la peau des lèvres lorsqu’elle est stressée. Parce que Lucy avait son cœur enchaîné au sien, par le sien et pour le sien, Nick était toujours avec elle, nuit et jour, jour et nuit. Parce qu’ils avaient perdu le bon temps qu’ils avaient vécu ensemble, parce qu’ils avaient perdu l’innocence et le plaisir simple de s’aimer, les yeux de Nick étaient délicatement tristes. Parce que Lucy était toujours toute chose en sa présence, et parce qu’il lui faisait tourner la tête, elle avait toujours préféré qu’ils vivent séparés, pour ne pas montrer qu’elle était complètement raide dingue de lui. Parce qu’elle avait toujours considéré les sentiments comme une marque de faiblesse, elle voulait apparaître plus forte et indépendante qu’elle ne l’était. Parce que devant lui elle gardait son calme, se tenait bien, chez elle laissait exploser toutes ses émotions, comme une groupie qui se contiendrait devant son idole et éclaterait « en privé », aujourd’hui Nick semblait prêt à croire que toutes les effusions de Lucy ne relevaient que de la langue de bois. Pour son plus grand soulagement, le natif de Leeds combla le silence. Wakefield releva des yeux anxieux vers Clark qui la dominait de plus d’une tête, si ce n’était pas plus. Il résuma plutôt bien la situation, et tout d’un coup, dans sa bouche, elle semblait beaucoup plus simple que Lucy le ressentait. Et une fois de plus, il lui rappelait, bien qu’indirectement, les dégâts qu’elle avait déjà causé sur Nick par ses trois ans d’absence ou de mensonge comme dirait ce dernier. Nick avait besoin de certitudes, et c’était légitime. Il n’avait jamais joué avec ses sentiments. Même s’il ne lui avait pas toujours clairement dit dès le départ qu’il l’aimait, son comportement laissait l’entendre. Lucy était peut-être face à la décision la plus dure qu’elle eu à prendre dans sa vie mais Nick avait vécu trois années d’enfer, et puisqu’elle disait qu’elle avait voulut se faire soigner pour qu’ils aient un sursis ensemble, elle serait d’autant plus contradictoire de laisser tomber leur relation. Avec Nick elle avait trouvé une nouvelle raison de se lever le matin, une nouvelle motivation en plus de celle que lui procurait son travail. Il était véritablement sa nouvelle passion, pour laquelle elle souffrait et s’enivrait. Ce qu’il y avait de nouveau aussi depuis qu’elle fréquentait Nick, c’était son empressement à rentrer le soir chez elle. En fait elle partait le rejoindre chez lui, oh pas tous les soirs tout de même, mais certains. Ou son enthousiasme quand la semaine se terminait, le week-end, leurs retrouvailles étaient quasiment inévitables. Le cas contraire, c’était qu’ils avaient vraiment trop de travail ou d’autres impératifs, mais ils s’arrangeaient toujours pour se voir au moins une fois dans la semaine. Ils avaient bien essayé de travailler les deux dans l’appartement de l’un ou de l’autre, autant dire dans la même pièce, mais ils avaient toujours envie de partager quelque-chose avec l’autre alors ça ne fonctionnait pas. D’ordinaire, Lucy Wakefield n’était jamais pressée de quitter l’école et de retrouver son appartement vide, elle préférait passer le plus de temps possible avec les enfants et ne rechignait jamais à faire des heures supplémentaires quand il manquait du personnel. Mais Nick était apparu dans sa vie comme deux comètes en collision et avait totalement bouleversé les habitudes de la demoiselle comme autant de tornades. « Pourquoi m’as-tu demandé de t’épouser lorsque l’on a appris ma maladie ? » Ils n'avaient jamais reparlé de cette histoire, Nick avait débarqué un soir avec cette idée en tête, Lucy lui avait rétorqué qu'il était complètement taré, il avait claqué la porte, avait passé plusieurs heures dehors et quand il était rentré ils ne se regardaient plus qu'en chiens de faïence, aucun n'adressant la parole à l'autre. Leur première grande dispute. Elle l'aimait, ce n'était pas le problème, mais elle ne voyait pas ce qu'un mariage leur apporterait, il n'allait pas changer la situation et la guérir.

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MessageSujet: Re: Don't you say goodbye, love. Don't you say goodbye, love. - Page 4 EmptyMer 11 Sep - 11:58

My eyes are damp from the words you left


And if you're still breathing, you're the lucky ones. 'Cause most of us are heaving through corrupted lungs. Setting fire to our insides for fun, collecting names of the lovers that went wrong, the lovers that went wrong...
« Pourquoi m’as-tu demandé de t’épouser lorsque l’on a appris ma maladie ? » S’il y avait bien une question, une seule, à laquelle Nick ne s’était pas attendu de la part de la brunette après tant d’années, c’était bien celle de savoir pourquoi il lui avait fait cette demande en mariage. En connaissait-il seulement la raison lui-même ? Rien n’était moins sûr. En effet, lorsque le criminologue avait appris la condamnation soudaine de la femme qu’il aimait, il n’avait rien trouvé de mieux à faire que cette demande-là. Comme si un mariage pouvait la faire rester plus longtemps auprès de lui. « Sans doute parce que je pensais que ça te lierait à jamais à moi… » Avoua-t-il, à demi-mot, le souffle presque coupé de devoir faire une telle révélation. En temps normal, Nick aurait certainement cherché une manière détournée de changer brutalement de sujet, mais présentement, sachant qu’il était celui qui avait engagé la conversation là-dessus, il lui était impossible de faire demi-tour. Assumer restait actuellement sa seule option possible. Que cela lui plaise ou non d’ailleurs. Très gêné par la question posée, l’homme commença à faire les cent pas devant la jeune trentenaire tout en cherchant la meilleure façon de rester clair mais concis dans ses explications. « Tu venais de m’annoncer que j’allais te perdre, je… Je ne savais plus quoi penser. Tout ce que je savais à l’époque c’est que je ne voulais en aucun cas te voir partir loin de moi. Pas comme ça. Pas à cause d’une maladie. » La raison à cela était bien plus profonde que ce que pouvait penser Lucy. En effet, si Nick avait eu tant de mal à accepter la condamnation d’ordre purement médicale de la brunette, c’était dû à la mort précoce de sa mère lorsqu’il était à l’université. Son père l’avait appelé un beau matin – alors qu’ils n’avaient plus donné de nouvelles à l’autre depuis des années – pour lui annoncer que sa mère était partie, emportée par une crise cardiaque. Ce jour-là, le criminologue avait lâché les armes et s’était mis à pleurer toutes les larmes de son corps lorsqu’il eut été seul. Les funérailles avaient été une véritable épreuve pour Nick bien qu’il n’ait jamais laissé paraître quoique ce soit à quiconque. « C’était totalement irrationnel, je sais. Tu me l’as suffisamment fait remarquer ce soir-là, Lucy. » Et pas qu’un peu. Autant dire que l’homme avait reçu en pleine figure tous les noms possibles – certains qu’il n’avait d’ailleurs jamais entendu avant qu’elle ne les prononce. Sans compter les innombrables réflexions auxquelles il avait eu également le droit ce même soir, la brunette prise d’une soudaine haine profonde contre l’humanité toute entière, mais surtout contre lui apparemment. Et lui-même, ayant été parfaitement incapable de se taire face à tant de cruauté de sa part, avait riposté et le tout avait fini en véritable champ de bataille dans l’appartement du criminologue. S’il avait bonne mémoire, un verre s’était même retrouvé brisé en mille morceaux après une rencontre imprévue avec l’un des murs de l’appartement. Tout cela pour dire que la confrontation avait été très dure ce soir-là. « Pourquoi est-ce que tu me demandes ça trois ans après, Lucy ? »
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MessageSujet: Re: Don't you say goodbye, love. Don't you say goodbye, love. - Page 4 EmptyJeu 12 Sep - 10:42




CLARKFIELD.

the sky caves in, the devil cuts loose, you blow blow blow blow blow your fuse, when you've fallen in love


Lucy se souvenait de cette soirée là comme si elle avait eu lieu hier. Elle faisait partie des pires moments de sa vie, probablement avec celui ci, quand son médecin lui annonça son infection du myocarde. « Sans doute parce que je pensais que ça te lierait à jamais à moi… » La voix de Nick s'amenuisait à mesure que les mots sortaient. Il n'y en avait pas beaucoup des mots, mais c'était tout comme s'il venait à bout d'un long, très long discours sans pauses, sans virgules, sans gorgée d'eau pour se réhydrater la gorge. C'est que ces quelques mots étaient aussi lourds à porter, aussi exténuant à faire sortir qu'un monologue dramatique. Et c'était tant mieux, à trop s'aimer, à trop s'embrasser, à trop se l'avouer, les déclarations, les preuves d'amour se banalisent, moins grandes, plus insignifiantes. « Tu venais de m’annoncer que j’allais te perdre, je… Je ne savais plus quoi penser. Tout ce que je savais à l’époque c’est que je ne voulais en aucun cas te voir partir loin de moi. Pas comme ça. Pas à cause d’une maladie. » Et joignant le geste à son esprit complètement désemparé, Nick se mit à faire les cent pas. Sa manière de marcher n'avait rien de celle qu'il prenait pour l'aider à réfléchir, cette fois-ci c'était différent. Il tentait d'expliquer quelque-chose qui lui échapper, un trouble dont lui-même ne mesurait pas totalement toute l'ampleur. En un sens, Lucy était rassurée de voir qu'elle n'était pas la seule à être dépassée par ses sentiments, mais son coeur ne pouvait se délecter bien longtemps de voir celui qu'elle portait en son sein rongé par les introspections qu'elle lui faisait faire. « C’était totalement irrationnel, je sais. Tu me l’as suffisamment fait remarquer ce soir-là, Lucy. » Lucy baissa les yeux. C’était un souvenir assez douloureux. Elle avait terriblement honte. Leur première grande dispute, et c’est elle qui l’avait commencé. Décidément elle n’était pas une femme comme les autres. Tandis que la majorité de la gente féminine rêve de mariage, de grande cérémonie, de robes meringuées et de promesses d’amour éternel et fidèle, Lucy avait radicalement envoyé balader la demande de Nick. Oh elle ne l’avait pas refusé parce  qu’il n’avait pas mis un genoux à terre et n’avait pas au préalable demandé sa main à son père, loin de là. Elle ne lui avait même pas répondu par oui ou par non, elle l’avait juste assommé de tous les noms d’oiseaux possibles et imaginables. Et quand elle avait épuisé toutes ses ressources, elle inventé des noms encore plus innommables. Pourquoi un tel déversement de cruauté ? Nick ne le savait pas. Lucy ne le savait pas non plus. Personne ne le saura jamais. Le docteur Richardson dirait qu’elle avait besoin de se décharger de toute la rancœur qu’elle avait accumulé depuis qu’elle avait appris sa maladie, mais c’était peut-être un peu trop facile non ? « Pourquoi est-ce que tu me demandes ça trois ans après, Lucy ? » C’était à son tour de répondre, à son tour de faire les cent pas, mentalement. « J’ai pendant longtemps essayé de trouver une réponse à ma question. Je ne voulais pas remettre le sujet sur le tapis après le ravage que la fâcheuse question avait causé. Mais je n’y suis jamais parvenue. C’était tellement insensé et tu es tellement rationnel Nick… Ca ne te ressemblait vraiment pas. » A croire que mêmes les plus intelligents et semblant invulnérables d'entre nous se trouvent ébranlé par le rappel de leur mortalité et de celle de leurs proches. Les problèmes avaient commencé pour Nick dès l'instant où il avait cessé de ne penser qu'à lui et où il avait admis Lucy dans sa vie, ou le jour où Lucy lui était tombé dessus, s'il n'avait rien pu y faire. « Tu n'avais rien à me prouver tu sais ? » Peut-être l'avait-il demandé en mariage pour lui prouver à quel point il tenait à elle, à quel point il l'aimait et ne l'abandonnerait pas, même dans la maladie, même dans la mort. Mais ce n'était pas la peine, c'est Lucy qui allait l'abandonner. « Je ne te l’ai jamais dit mais je regrette d’avoir réagis ainsi, c’était totalement disproportionné. » Quelle scène de ménage lui avait-elle fait ce soir là. Et c’était bien elle et elle seule qui avait commencé la dispute.


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MessageSujet: Re: Don't you say goodbye, love. Don't you say goodbye, love. - Page 4 EmptyJeu 12 Sep - 11:02

I just need somebody to die for


I've got nothing left to live for, got no reason yet to die but when I'm standing in the gallows. I'll be staring at the sky because no matter where they take me, death I will survive and I will never be forgotten with you by my side.
Bien-sûr qu’il n’avait jamais rien eu à prouver à Lucy, malheureusement ce soir-là Nick avait ressenti les choses d’une toute autre manière. Il avait eu besoin de se rassurer, de se dire que si elle devenait sa femme alors plus rien ne pourrait les anéantir. Quelle bêtise ! Comme si signer un ridicule morceau de papier allait changer quoi que ce soit… Et dire qu’il avait toujours blâmé ceux agissant ainsi… Il s’était fait honte mais d’un autre côté, l’homme s’était dit qu’en devenant l’époux de la brunette, alors tout le monde serait obligé de reconnaître leur histoire et que lorsque l’heure sonnerait pour Lucy, tout le monde devrait se souvenir d’elle et de ce qu’elle représentait aux yeux du criminologue. Alors qu’en restant simplement sa petite-amie, le monde entier se serait dit qu’après quelques mois à souffrir, il aurait accepté et serait passer à autre chose avec plus de facilités que s’il avait s’agit de son épouse. Une bien drôle de manière de penser que Nick savait pourtant comme étant véridique.  « Je ne te l’ai jamais dit mais je regrette d’avoir réagis ainsi, c’était totalement disproportionné. » Ils avaient tous les deux complètement dépassé les bornes ce soir-là de toute façon, alors à quoi bon y revenir ? Le passé était le passé, ils devaient simplement accepter de passer à autre chose – rapidement si possible d’ailleurs. « C’était il y a trois ans, Lucy. C’est fini. » Autant dire qu’ils n’avaient clairement plus besoin de revenir sur ce qui avait été dit. Les mots avaient été lâchés comme des chiens de combat en rage. Ils s’étaient attaqués à coup de mots durs en croyant que la douleur de l’annonce quant à la santé de la brunette passerait mieux de cette manière. Foutaise. Rien n’était passé et cela les avait même conduits à vivre l’enfer. « Je veux juste que tu considères une chose ; je t’ai toujours suffisamment aimé pour te demander en mariage. Même si ça ne me ressemble pas. Sur le moment, c’était ma seule solution, aussi irrationnelle fut-elle. Crois-moi quand je te dis que j’aurai fait n’importe quoi pour toi, Lucy. Si j’avais pu échanger pour être celui condamné je l’aurai fait. » Le sentimentalisme naissant du criminologue était incompréhensible tant il était nouveau. « J’aurais TOUT fait. » Et croyez-le ou non, mais ce tout englobait bien des choses.
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MessageSujet: Re: Don't you say goodbye, love. Don't you say goodbye, love. - Page 4 EmptyJeu 12 Sep - 23:58




CLARKFIELD.

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Trois ans c’est long. C’est comme si leur amour était un enfant qui se serait endormi à l’âge de douze ans et se serait réveillé dans un corps de seize ans. Ni Nick, ni Lucy n’étaient entré dans le coma, mais pour leur amour, c’était tout comme. Le plus grand risque c’est qu’en trois ans on la le temps de mélanger les souvenirs, d’amplifier ou de rabaisser des détails, et au final de déformer la réalité. Alors si Lucy n'avait pas l’impression d’avoir à faire avec un Nick différent du dernier auquel elle avait eu à faire, les choses n’étaient pas aussi simples de son côté.  Comme il lui répéta qu’il aurait tout fait pour elle, en accentuant bien le « tout », Lucy sentit qu’elle avait besoin de le rassurer, ce qui était rarement le cas avec M. Clark. « Je te crois. » Non, Nick n’était pas la Cassandre des temps modernes. Bien qu’il se soit vite fait remarqué par ses pairs, il restait encore quelque-peu méconnu en dehors de ses pairs, mais cela ne venait pas de lui, cela venait de son département lui-même. Il subsistait encore beaucoup trop d’entêtés, opiniâtrement attachés à leurs idées préconçues selon lesquelles la criminologie n’est pas une science exacte, voire qu’elle n’est qu’interprétations fantasques. Alors oui, toutes les prédications de Nick n’étaient pas crues, mais fort heureusement il était respecté de ses confrères, voire jalousé. Quant à Lucy, elle n’avait jamais douté de ses paroles, et ce sur n’importe quel sujet que ce soit, sauf peut-être les soirs om ils avaient bu effectivement. Mais elle, qu’avait-elle fait pour lui ? Rien, pire, elle avait acté contre lui. Mais les faits sont les faits, personne n’y changera rien.  « Plus ça va et plus j’ai l’impression que je ne suis pas digne de tout ce que tu as fait et était prêt à faire pour moi. » Mais ce ne serait pas pour autant une justification de leur séparation. Il revenait à Nick seul de juger si elle était encore digne ou non de lui, et il avait déjà répondu par la positive en acceptant qu’elle revienne dans sa vie, mieux encore, en le souhaitant, même si cela devait se faire avec le désaccord de la famille Wakefield.

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MessageSujet: Re: Don't you say goodbye, love. Don't you say goodbye, love. - Page 4 EmptyVen 13 Sep - 0:15

I just need somebody to die for


I've got nothing left to live for, got no reason yet to die but when I'm standing in the gallows. I'll be staring at the sky because no matter where they take me, death I will survive and I will never be forgotten with you by my side.
Certains sentiments ne s’expliquent pas, et ceux que ressentait le faux brun faisaient actuellement partie de ceux-là.  Lucy avait été un véritable rayon de soleil quand elle était entrée dans sa vie. Il avait trouvé en elle une personne à l’écoute et digne d’intérêt, d’un très grand intérêt même. En effet, en sa présence, le criminologue avait toujours eu grand plaisir à discuter de différentes choses, que cela soit au sujet de la littérature ou de ses thèses que beaucoup considéraient comme étant foireuses. Lucy ne les avait jamais considéré de telle sorte. Bien au contraire, elle avait toujours cherché à comprendre les points de vue que l’homme avait sur telle ou telle affaire en cours. Mais au-delà du travail, Nick et Lucy partageaient bon nombre de moments ensemble que le trentenaire n’échangerait – même encore aujourd’hui – pour rien au monde. Ces soirées improvisées chez elle ou chez lui à regarder des films parfois totalement absurdes tout en buvant une bouteille de vin les amenant parfois à un état d’ivresse avancé selon la bouteille, ces petits regards qu’ils se lançaient lorsqu’ils étaient dans la rue mais se gardaient pourtant de toute démonstration trop romantique, ces fins d’après-midi où Lucy arrivait chez Nick et où un service à thé n’attendait plus qu’elle, toutes ces petites choses qui avaient fait de leur histoire une véritable magie de chaque instant.

« Plus ça va et plus j’ai l’impression que je ne suis pas digne de tout ce que tu as fait et était prêt à faire pour moi. » Nick ne put retenir un petit rire accompagné d’un petit sourire au coin des lèvres. C’était du grand Lucy Wakefield ça, se dévaloriser jusqu’à ce que mort s’en suive. Nick ne comptait d’ailleurs plus les fois où, par le passé, il avait dû lui répéter qu’elle était brillante et qu’elle était faite pour être institutrice. « Si tu savais ce que j’en ai à foutre de la dignité… » Se contenta-t-il de répondre avant de s’avancer une nouvelle fois vers la brunette et de déposer avec une vraie délicatesse ses lèvres contre les siennes. A croire qu’il n’était bon qu’à ça aujourd’hui ; la faire taire en l’embrassant. Cela allait finir par tenir de l’impolitesse s’il continuait de la sorte. « Je ne l’aurai fait pour aucune autre. » Murmura-t-il contre ses lèvres. « Ce n’est pas une question de dignité, mais une question d’amour ce qui – je te l’accorde – ne me décrit pas vraiment au premier abord. » Mais lorsqu’il s’agissait d’elle, tout était différent et il fallait être aveugle et idiot pour ne pas le remarquer. « Arrêtons de nous emporter pour un passé que ni toi ni moi ne pouvons changer, d’accord ? » La seule chose qu’ils pouvaient encore changer, c’était l’avenir.
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MessageSujet: Re: Don't you say goodbye, love. Don't you say goodbye, love. - Page 4 EmptyVen 13 Sep - 11:02




CLARKFIELD.

the sky caves in, the devil cuts loose, you blow blow blow blow blow your fuse, when you've fallen in love


Ce qui était bien, c’était que Lucy avait réussi à faire sourire Nick. Plus encore, à le faire rire. La tension entre les deux s’était adoucie, mais ce n’était qu’un répit, comme lorsque l’on rentre dans l’œil du cyclone. Elle ne serait définitivement apaisée qu’une fois la rencontre avec la famille Wakefield faite. Tout se serait tellement mieux passé si elle avait mis dès le départ sa famille au courant de sa relation avec le criminologue. Mais elle ne l’avait pas fait, et aujourd’hui ils étaient obligé de faire des pieds et des mains pour que légitimer leur relation. Sur le coup, cela allait faire un choc aux parents et au petit frère de Lucy, ce n’était pas comme si elle leur présentait son petit ami, elle devait leur prouver que leur relation avait assez de poids pour qu’ils approuvent le fait qu’elle s’installe avec lui, même au-delà de l’Atlantique. Et en même temps, sa famille serait inévitablement blessée de ne pas avoir été mise au courant plus tôt, si cette relation était si importante à ses yeux. On ne fait pas toujours les bons choix. Malheureusement on peut difficilement apprendre de ses erreurs avec une seule vie. Il lui disait se foutre éperdument de la dignité, il lui disait qu'il n'aurait fait ça pour aucune autre, lèvres contre lèvres. Ca la gênait, beaucoup plus qu'elle ne le laissait paraître. Ce qui lui plaisait dans sa relation avec Nick, c'était qu'ils s'aimaient sans se le dire, sans se le montrer, un peu comme deux vieux amis qui n'ont plus grand chose à se dire mais dont l'alchimie est toujours présente. Alors elle n'avait pas la preuve de ses sentiments, il n'y avait que dans sa tête où elle interprétait tel geste, tel regard, tel ton... comme relevant des sentiments du trentenaire. « Eh bien, puisqu’il faut parler du futur, il faut que je commence à réfléchir sur ma plaidoirie. » Mais surtout, ne pas trop s’entraîner à l’avance, au risque de donner l’impression de réciter un texte appris par cœur. De toutes manières, même si elle anticipait la conversation, rien ne se passerait comme elle l’imaginerait, ses réponses toutes prêtes à l’avance ne lui serviraient donc à rien. Et il valait mieux être spontané en ce concernait les sentiments. L’enjeu était tout de même primordial. « Il faut quand même dire que j’ai tout fait à l’envers, ils ne vont pas comprendre que je leur ai pas parlé de toi plus tôt et qu’aujourd’hui je leur annonce que je veux déménager pour te rejoindre. » Mais comme disait Nick, ni lui ni elle ne pouvaient changer le passé. Il faut dire avec ce qu’on a. Lucy n’avait pas les bonnes présentations faites entre Nick et ses parents, ni les dîners en famille, ni quoi que ce soit qui aurait pu jouer en faveur de Nick. Lucy n’avait qu’une seule chose, les sentiments qui l’habitaient. Une fois n’est pas coutume, elle allait devoir les extérioriser de manière à convaincre son public. Chose qu’elle ne faisait que rarement car cela ne lui plaisait que guère, à tel point qu’elle n’était pas très bonne à ce jeu là. Conséquence de mauvaise augure.

love.disaster
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