the great escape
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revenge is a dish best served cold ; eden&tessa&matthias

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MessageSujet: revenge is a dish best served cold ; eden&tessa&matthias revenge is a dish best served cold ; eden&tessa&matthias EmptyMer 10 Juil - 22:40


Depuis l’incident du bal de promo, tout allait de travers. D’abord, nous avions été sommés, tous autant que nous étions, de ne pas quitter San Francisco. Professeurs, étudiants et personnel en tout genre de Berkeley – personne n’avait pu se soustraire aux règles imposées par la police, et encore moins celles imposées par le doyen. Je ruminais intérieurement, maudissant l’assassin d’avoir commis un acte à ce moment précis de l’année ; n’avait-il donc pas songé à s’y prendre plus tôt dans l’année ? Ça m’aurait évité d’appeler mon frère, la mort dans l’âme, pour lui annoncer que notre séjour à Paris était sérieusement compromis. Moi qui me faisais une joie de le retrouver pour ces vacances… Nous avions beaucoup de choses à nous dire, et du temps à rattraper. Notre relation avait été mise à mal ces derniers mois ; j’aurais aimé que l’été de l’année 2013 soit l’été de la réconciliation. Malheureusement pour moi, il me faudrait me montrer patient. Ce qui, cela allait sans dire, n’était franchement pas mon fort. M’enfin… Je me consolais en me disant que nous étions tous logés à la même enseigne ; les privés de vacances arpentaient les couloirs déserts et silencieux de l’université en maugréant, lézardaient sur les plages de la baie de San Francisco, ou discutaient à l’ombre d’un vieil arbre dans le parc du campus. Chacun s’occupait, et rendait l’attente la moins difficile possible. Cependant, l’enquête en cours patinait – à vrai dire, il aurait été plus exact de dire qu’elle n’avançait pas du tout. La police faisait régulièrement des descentes à l’université, ou convoquaient quelques élèves (notamment les anciens d’Oxford) pour des interrogatoires plus poussés. Mais jusqu’à maintenant, aucun nom n’avait été mentionné avec insistance. Pas de garde à vue prolongée, pas de mise en examens, pas de suspect idéal, donc. Mais ce n’était pas faute d’y travailler ; les étudiants, cloîtrés en Californie pour l’été, avaient été sommés de faire leurs propres recherches, en parallèle de celles menées par la police. Qui fréquentait la victime, ou, pourquoi, dans quelles circonstances… Mais rien ne ressortait. Nous avions beau chercher, rien ne ressortait. Rien ne collait. C’était à n’y rien comprendre. Il y avait donc deux options, qui me paraissaient plutôt envisageables : la première, le tueur (ou les tueurs, puisqu’il fallait aussi déterminer le nombre d’agresseurs) était soit expérimenté, soit très organisé. Pousser un élève sans se faire repérer, se fondre dans la masse des étudiants lors de la découverte macabre (à moins que l’assassin n’eut fui une fois son acte commis ?), et ne laisser aucune trace de son passage relevait presque de l’exploit. Les experts pourraient débarquer qu’ils ne trouveraient rien à y redire, et repartiraient bredouilles. La seconde option qui me paraissait plausible était la thèse de l’incident qui avait mal tourné. On parle, on se dispute, on se chamaille, et le drame survient. Affaire classée, drame tristement banal, et on pourrait passer à autre chose. J’ai soupiré ; me triturer l’esprit à propos de cette affaire ne me réussissait guère. Ne pas trouver la solution m’agaçait prodigieusement ; habituellement, j’avais toujours réponse à tout. J’ai froncé les sourcils en entendant le bruit étouffé d’une dispute, provenant de l’extérieur. Nos nerfs étaient mis à rude épreuve, avec toute cette histoire. J’ai légèrement secoué la tête, avant de m’emparer de mon portable, qui traînait sur mon lit. J’avais besoin de me changer les idées, et j’imaginais que je n’étais pas le seul dans ce cas. Je rédigeais donc un sms relativement bref, à l’intention de Tessa. « Prépare-toi, on va faire un tour. » Rapide, mais efficace. La Bêta était habituée à mon manque flagrant de communication – j’allais toujours au plus vite, et au plus simple. Blablater inutilement pour ne rien dire, ce n’était définitivement pas mon genre. Un instant plus tard, j’eus la confirmation que le sms avait bien été reçu mais, chose étrange, il resta sans réponse. J’ai froncé les sourcils, un brin contrarié. Normalement, Tessa était supposée être présente et disponible – c’était en tout cas ce qu’elle m’avait affirmé la veille. Je suis resté suspicieux pendant quelques instants, avant de finalement hausser les épaules. Connaissant la Bêta, elle était capable de s’être laissée entraîner dans une escapade shopping, ou un après-midi vernis, ou je ne sais quoi encore. Je n’avais qu’une seule chose à faire : aller vérifier, par moi-même, si elle était présente ou non. Sans attendre donc, je me suis levé, et j’ai pris la direction du pavillon de confrérie des Bêta / Delta. Personne ne serait surpris de me voir traîner par là-bas ; on m’y croisait d’ailleurs régulièrement, depuis presque un an. Je suis rapidement arrivé dans l’entrée, et il me fallut une fraction de seconde pour comprendre que Tessa ne serait pas disponible – en tout cas, pas dans l’immédiat. Visiblement, les roses et bleus étaient en grande conversation avec les mauves, pour cette histoire d’enquête. « Que de la connerie. » Songeais-je avant de rebrousser chemin. Je suis sorti du pavillon, et j’ai envoyé un autre sms à ma blonde préférée. « Je t’attends dehors. » En espérant que toute cette mascarade prenne bientôt fin.  Et pour une fois, mon souhait fut exhaussé ; moins d’un quart d’heures plus tard, les Epsilon commencèrent à quitter le pavillon des Bêta / Delta. J’ai avancé en direction de Tessa, qui venait tout juste de franchir le seuil. « Tu vas bien ? » Demandais-je, après avoir déposé un rapide baiser sur ses lèvres. « Vous avez démasqué notre assassin ? » Questionnais-je en levant les yeux au ciel, convaincu qu’elle allait me répondre par la négative. Tessa savait pertinemment ce que je pensais de toute cette affaire. « Qu’importe, de toute façon. » Dis-je en haussant les épaules, déjà lassé par cette histoire sordide. J’en avais vu d’autre, et j’en verrai d’autre. J’en étais persuadé. « J’avais envie de bouger. A trop rester ici, on va finir par devenir parano. » Grommelais-je, tiquant à la vue des fils et filles à papa qui sortaient du pavillon des roses et bleus. Pourquoi fallait-il toujours qu’ils affichent un air arrogant et supérieur ? « Tu voulais faire quelque chose en particulier ? » Demandais-je, reportant mon attention sur la Bêta. Mais la voix sèche et autoritaire d’une Epsilon, que je ne connaissais que trop bien, me fit froncer les sourcils. J’ai posé un regard assassin sur Eden Hastings-Matveïv qui, une fois de plus, s’illustrait avec son ton et sa gestuelle théâtrale. A la recherche de son Epsilon de petit-ami, pour ne pas changer. La voir courir après lui comme un chien court après son maître me faisait doucement ricaner. « Regarde-la moi, celle-là. » Dis-je sur un ton dédaigneux. Dire que je n’appréciais pas les fantômes de mon passé relevait de l’euphémisme. Mais en ce qui concernait la Russe, elle, elle avait directement la palme. Elle faisait partie de la catégorie de gens que j’aurais ne jamais voulu recroiser. Dommage. « Toujours là à faire la belle et à se croire supérieure aux autres. » Sifflais-je, exaspéré. Princesse Hastings-Matveïv. Ouais, mon œil. Reine des chieuses et des connasses, plutôt. « Elle est pourtant loin d’être irréprochable. Apparemment, elle a vite oublié ses erreurs. Je pourrais détruire sa réputation en un quart de seconde, mais ça, elle a l’air de l’avoir complètement oublié. »  Ajoutais-je, plus pour moi-même que pour Tessa. De toute façon, je n’irai pas plus loin dans les confidences – j’estimais, à juste titre, que mon passé parisien ne regardait personne. Tessa n’avait pas besoin d’être mise au courant ; tout cela était passé, enfoui, et sagement gardé. Eden n’était pas innocente, je ne l’étais pas non plutôt. Un partout, balle au centre. Nous avions tous fait des choses dont nous n’étions pas fiers, moi y compris. Et cette erreur là, je préférais la ranger dans un coin de ma tête, et l’oublier pour l’éternité.  
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MessageSujet: Re: revenge is a dish best served cold ; eden&tessa&matthias revenge is a dish best served cold ; eden&tessa&matthias EmptySam 13 Juil - 21:21

Tout était allée si vite que ma mémoire avait encore du mal à faire la tri entre ce que j'avait réellement vu et le reste. Malheureusement, plus les jours passaient et moins ça allait surtout qu'avec la brillante idée du Doyen Fredericksen, je me retrouvais enfermé à l'université, sans aucune chance de quitter ces lieux porteur de mauvais souvenirs. Comme si mes propres démons ne me suffisaient pas, il avait fallu que ce meurtre s'ajoute au palmarès. Pire que tout, nous nous retrouvions à côtoyer les autres confréries et à jouer à Sherlock Holmes sans que cela n'aboutisse à quoi que ce soit de concret. L'auteur de ce meurtre avait intérêt de bien se cacher car je ne donnais pas cher de sa vie si nos chemins venaient à se croiser. Je n'étais pas suicidaire, loin de là, j'étais seulement à bout de nerfs. Mes cauchemars se faisaient de plus en plus présent, troublant mon sommeil, m'interdisant une paix d'esprit pourtant indispensable et tout cela m'affectait au plus haut point. Riley n'était pas le premier mort que j'avais croisé dans ma modeste vie, j'en avais vu d'autre mais, cet incident avait réveillé des souvenirs que j'aurais préféré ne jamais plus revivre. Je laissais un soupir s'échapper de mes lèvres tandis que j'écoutais, d'une oreille distraite, mes camarades qui tentaient par tous les moyens de rassembler les morceaux du puzzle et de comprendre le fin mot de l'histoire. En vain. C'était peine perdue. Si le meurtrier était bien parmi nous, il ne se laisserait jamais prendre aussi facilement. Berkeley était l'une des plus prestigieuses universités du monde, choisissant minutieusement chacun de ses étudiants, de son personnel mais, aujourd'hui, cette réputation risquait d'être mise en question. Entre le massacre de la saint-valentin, l'an dernier et le meurtre d'un omicron cette année, ça en devenait un vrai ghetto et non pas une respectueuse université. La cicatrice au-dessus de mon cœur m'élança, me rappelant que tout comme aujourd'hui, j'avais assisté à un autre massacre et j'avais aussi dû répondre à des questions à ne plus en finir. Comme si cela allait changer quelque chose. Tous nous enfermer dans un seul endroit avec un potentiel tueur parmi nous n'était pas une brillante idée, de mon point de vue. D'autres cadavres pouvaient faire leur apparition avant que le coupable ne soit neutralisé. La mort, les armes, tout cela me rendait nerveuse et affreusement pessimiste et je doutais que la présence de la police parmi nous allait arranger ce sentiment. Mon téléphone vibra dans ma poche m'annonçant l'arrivée d'un sms. Un sourire apparut sur mes lèvres tandis que je parcourais des yeux le sms de Matthias. Fidèle à lui-même, le Iota n'allait qu'à l'essentiel. C'était bien mieux ainsi. La voix de l'un de mes camarades de confrérie me fit lever les yeux de mon téléphone et la réponse au sms fût vite oubliée. Du moins, pour le moment. Je mourrais d'envie de quitter cet endroit. Aller n'importe où me semblait plus attrayant que de rester cloitrer avec des pseudo détectives. Malheureusement, je n'avais guère le choix. Mon téléphone vibra une seconde fois. Le même sourire qui était apparu plus tôt sur mon visage refit son apparition. J'espérais seulement que cette réunion allait vite prendre fin pour que je puisse enfin passer à autre chose et oublier toute cette mésaventure qui ne nous quittait plus depuis la nuit du bal de fin d'année. Un quart d'heure plus tard, je rejoignais l'extérieur pour y retrouver Matthias qui m'avait patiemment attendu. « J'ai vu mieux comme journée! » Lançais-je sincèrement. D'habitude, loin d'apprécier dévoiler ce que j'avais sur le cœur, je ne me sentais pas la force de le cacher. Pas aujourd'hui. Pas au Iota. « Pas vraiment et en plus de n'avoir rien pu découvrir, ils ont réussis à nous faire avoir un mal de crâne atroce. » Non pas que je doutais des compétences de détective de mes congénères mais, à dire vrai, j'aurais préféré oublier toute cette histoire et me retrouver dans mon appartement, loin de tous ces interrogatoires et ces questions. Devenir paranoïaque était bien ce qui allait finir par arriver si l'enquête n'aboutissait pas au plus vite. Et le pire était que nous n'y pouvions rien. Posant ma main sur mon Iota préféré, je lui offris mon plus beau sourire tandis que je m'avançais légèrement vers lui. « Tout ce qui pourrait nous faire oublier cet enfer serait le bienvenue…. Et du moment que ça ne comporte ni la police, ni les meurtres, ni rien du genre, je suis preneuse… » A peine ma réponse terminée que mon regard suivit celui de mon petit ami. Eden Hastings-Matveïv. Il ne manquait plus qu'elle pour parfaire ma journée. La dernière fois que nos chemins s'étaient croisés, nous nous somme quittées en mauvais terme et pour cause. Son altesse Eden avait su jouer à la perfection son rôle de garce et elle m'avait laissé en plan, payant pour une chose qui n'était pas ma responsabilité. Et aujourd'hui, voilà qu'elle se pavanait comme si le monde lui appartenait. Balivernes. « Elle n'est pas blanche comme neige mais, ça n'a pas l'air de l'empêcher de dormir. » L'Epsilon semblait avoir bien des secrets, que ce soit avec moi ou encore avec le beau blond qui me faisait face. Seulement, je doutais que tout cela ne l'affecte vraiment. Elle n'était pas vraiment du genre à s'encombrer avec ce genre de détails. Malgré tout, je me demandais ce qui avait pu se passer entre Mattias et la Hastings-Matveïv pour que le Iota la dénigre ainsi. Mais le connaissant, il n'irait pas plus loin dans ses explications et je ne pouvais guère lui en vouloir. Tout comme lui, j'avais un passé que je préférais taire surtout celui qui concernait la brunette. « Laisse tomber Matthias, elle n'en vaut pas la peine. » Je l'entrainais par le bras, dans l'espoir de nous éloigner d'Eden. J'étais du genre rancunière et vu la journée que je venais de passer, je n'étais pas certaine de pouvoir me contenir assez longtemps en face d'elle.
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MessageSujet: Re: revenge is a dish best served cold ; eden&tessa&matthias revenge is a dish best served cold ; eden&tessa&matthias EmptyMer 17 Juil - 19:21


On dit que les amis de nos amis sont nos amis. Il en va de même pour les ennemis de nos amis. Mais qu'en est-t-il des enfants adoptifs des amis de vos parents adoptifs ?  Sur ce point là, Eden était catégorique, la règle ne s'appliquait pas. Voilà comment elle avait décrétée à juste titre être dans son bon droit le plus total en détestant Tessa S. Yasikov-Bowman, la Bêta. D'ailleurs, ce choix de confrérie avait toujours fait rire Eden. Pas au point de se rouler par terre, elle n'était pas des plus démonstratives, mais elle avait toujours trouvé cela plutôt comique. Franchement vous avez vu sa tête ? Ses extensions discount et ses yeux globuleux faisaient peine à voir. Pas étonnant qu'elle n'ai trouvé mieux que de s'enticher de Matthias le Iota pas plus bavard que sympathique. A vrai dire avant leur 15 ans, les filles ne se vouaient pas cette haine sans égal. Avant ses 15 ans, Eden ne détestait d'ailleurs personne. Elle était encore l'adorable petite fille sans histoires venue tout droit de Russie et plongée dans un monde dont elle ne connaissait ni les manières, ni les codes. Elle avait fait rire plus d'une fois ses femmes qu'elle trouvait autrefois sans intérêt en prenant la mauvaise fourchette pour manger sa viande ou en mettant un coude sur un coin de table. Avant ses 15 printemps, sa mère adoptive commençait tout juste à la trainer dans ses soirées mondaines, à vouloir faire d'elle une petite star en puissance, et cette véritable tornade explosive n'avait pas encore déteint sur l'adorable petite princesse si aimante venue tout droit de Russie. Seulement, c'est lors d'une soirée malsaine organisée à Londres et ayant mal tourné que cette haine viscérale avait débuté. La soirée en question, bien sous tout rapport, s'est révélé être un véritable plan foireux. Les garçons, tous héritiers plein aux as, avaient pour projets de faire boire des jeunes femmes afin d'abuser d'elle. Quand Eden se rendit compte de la supercherie, elle était déjà enfermée dans la chambre d'un jeune homme aux attentions aussi claires que répugnantes. C'est d'ailleurs sa nouvelle camarade Iota Posy qui l'avait sorti de là, non pas sans drame. Un coup de feu tiré et la vie des deux jeunes femmes avait basculé, rythmée par l'angoisse de voir le jeune homme plongé dans le coma ne jamais se réveiller. Cette angoisse, ne s'était cependant pas dissipée quand ce dernier avait fini par sortir de sa léthargie, bien au contraire. Un horrible chantage avait alors débuté. Et Tessa dans tout cela ? Devant le corps qu'elles croyaient sans vie de l'agresseur, Posy et Eden avait  tout simplement pris la fuite. Petite erreur pourtant impardonnable aux yeux de Tessa. Petit à petit, Eden avait changé, et celle qui autrefois se serait mise à genoux pour supplier la blonde de lui pardonner l'avait tout bonnement rayé de sa vie et sans aucun scrupule. Eden avait également un passé avec son concubin torturé, et était donc certaine de ne pas être conviée au mariage, si mariage il y avait. En même temps, ils avaient tout intérêt à rester ensemble, car personne ne serait assez fou pour se mettre en couple avec l'un ou l'autre. Eden et Matthias s'était une histoire ancienne. Une histoire de coucherie. Une histoire de trahison. Même tarif qu'avec Tessa, Eden avait tout simplement fait disparaitre l'insignifiant Matthias de sa vie et ne s'en portait pas plus mal. Il faut dire que quand on a la chance de coucher avec la déesse Hastings-Matveïv, on la remercie mieux qu'en faisant courir des bruits sur cette dernière et en rejetant la faute sur elle. Ses pensées en tête, la tornade russe quitta le Pavillon qui venait de lui servir de vulgaire sale d'interrogatoire, une petite moue boudeuse sur le visage. Comme si le fait d'être privé injustement de vacances pour la mort d'un mort type de bas peuple qu'elle ne connaissait si d'Eve ni d'Adam, elle avait du supporter les jérémiades de Lily-Rose pendant de bonnes heures. C'est horrible à dire mais pendant un court instant, elle enviait presque le défunt lambda en question dont elle ne se rappelait même plus le nom, lui au moins, bouffait tranquillement les pissenlits par la racine et n'avait pas a supporter cela. Elle releva les cheveux qu'elle avait ondulé le matin même en chignon tout en continuant sa route quand une voix l'interpela. Quand on parle des rats, ils sortent de leur cachette et c'était le couple ridicule en question qui était en train de beugler des choses complètement insensées à son sujet. Elle secoua la tête et laissa échapper un petit rire avant de les rejoindre. « Vous n'avez pas besoin de me rhabiller pour l'hiver vous savez, j'ai bien assez d'argent pour ça. » lâcha-t-elle avec arrogance en affichant un sourire clairement forcé sur la visage. L'arrogance. Voilà la principale arme dont se servait Eden quand elle se sentait attaquer. Elle ne savait sans doute que faire cela mais elle avait bien été obligé de se construire une carapace, de se créer un petit quelque chose en plus, d'apprendre à avoir un peu de réparti dans ce foyer pour enfant où elle avait été placé à la mort de ses parents. Elle était fine et frêle et ne pouvait donc se battre, filer un bon vieux coup de poing à ses détracteurs, terroriser les plus petits en les regardant de haut et en les plaquant contre un mur. Non, c'était elle la plus petite et c'est donc avec les mots qu'elle avait appris à combattre. Par la réflexion de Matthias, elle remarqua que ce dernier n'avait absolument pas muri ne serait ce qu'un petit peu depuis qu'il avait essayé de faire croire à Nasty que c'était Eden qui avait tenté de le séduire. C'est ça, vilaine Eden, gentil Matthias. L'une est noire comme l'ébène, l'autre blanc comme neige.  A d'autre. « Bon les Thénardier, aujourd'hui il semble que c'est la journée où l'on pointe du doigts les coupables et où on lâche tout ce qu'on a sur le coeur.  » notifia-t-elle en référence à la journée surement mouvementée que chacun d'eux venaient de passer en raison des interrogatoires s'étant déroulés au sein de chaque confrérie. «  Comme je suis extrêmement généreuse je veux bien vous accorder un peu de si mon précieux temps. Alors qui veut commencer ? » demanda-t-elle en arquant le sourcil. Elle déposa ses deux mains sur ses hanches et attendit patiemment. Elle avait fort à parier qu'ils ne se feraient par prier. En temps normal, ils prenaient déjà un malin plaisir à occuper leurs misérables vies en cassant du sucre sur son dos - sucre qui lui passait très largement au dessus de la tête - alors maintenant qu'elle leur permettait carrément de s'adonner à leur activité favorite, ils allaient très probablement sauter sur l'occasion. Que la bataille commence.
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MessageSujet: Re: revenge is a dish best served cold ; eden&tessa&matthias revenge is a dish best served cold ; eden&tessa&matthias EmptyDim 21 Juil - 23:10

« Tu veux qu’on en parle ? » Demandais-je à Tessa, alors qu’elle m’avouait que sa journée n’avait pas été de tout repos. Je ne pouvais que la comprendre ; il en allait de même pour moi. La patience n’était pas mon fort, et depuis quelques temps, c’était devenu une évidence. Le bal de promo avait été un fiasco total, et l’enquête qui en découlait ne relevait pas le niveau. Pire, elle pataugeait carrément. L’atmosphère, sur le campus de l’université, avait changé. Elle était presque malsaine. Les nerfs de chacun étaient à vifs, et tout le monde soupçonnait tout le monde. « Je vois le genre. » Maugréais-je, toujours aussi sceptique quant aux méthodes ridicules déployées par la police et par notre doyen. S’ils pensaient que le meurtrier allait bêtement se dénoncer au détour d’une banale conversation, ils se mettaient le doigt dans l’œil. « Vous avez déjà été interrogés ? » Demandais-je  en fronçant légèrement les sourcils. Je gardais un souvenir amer de mon propre interrogatoire ; l’agent m’avait regardé d’un air suspicieux qui ne m’avait définitivement pas plus, et avait frénétiquement pris des notes. J’avais rapidement compris qu’il me considérait comme un suspect potentiel, voire probable. Néanmoins, je ne m’en étais pas formalisé : depuis que j’avais intégré Berkeley, j’avais eu l’habitude d’être pointé du doigt, d’être la bête curieuse. Le rescapé de l’armée, dont on ne sait rien, si ce n’est qu’il a une sœur jumelle et un frère jumeau auxquels il tient plus qu’à sa propre vie. Aucun passé connu, aucun projet d’avenir clairement défini – le mystère qui m’entourait restait entier, et je le cultivais jalousement. Pas question que des parasites viennent fouiner. « C’est ton jour de chance : je suis libre pour le restant de la journée. » Mon bras gauche glissa dans son cou, et mes lèvres se posèrent délicatement sur son front. Mon premier instant paisible de la journée. J’ai froncé les sourcils en voyant la silhouette se dessiner à quelques mètres de nous – la Hastings-Matveïv se la jouait grande princesse parfaite, ce qui avait le don de m’exaspérer. Elle n’était pas innocente, et elle le savait. C’était ça, qui me sortait par les yeux. Faire semblant, prétendre que l’on est quelqu’un d’autre.  « Tant qu’elle ne vient pas foutre sa merde, ça me convient. » Déclarais-je, sans pour autant être complètement confiant. Le secret qui me liait à l’Epsilon était trop gros, trop juteux, trop… Il était trop, voilà tout. De temps à autre, il m’arrivait de me demander ce que je détestais le plus, dans ce secret. Etait-ce d’avoir menti ? Etait-ce d’avoir trompé Nasty, mon premier amour ? Ou était-ce d’avoir pris du plaisir au cours de cette fameuse nuit ? Cette dernière option me paraissait être la plus probable. Je regrettais d’avoir oublié tout ce qui m’entourait, je regrettais ma faiblesse. « Tu veux qu’on… » Commençais-je, avant d’être coupé dans mon élan par l’insupportable Epsilon. Je l’ai regardée froidement, déjà prêt à me détourner d’elle et de ses provocations. « T’as raison. Elle n’en vaut vraiment pas la peine. » Acquiesçais-je, sans pour autant lâcher Eden des yeux. Comment ça, je la provoque et je suis arrogant ? Certainement pas ; je suis simplement franc et honnête. L’Epsilon ne me fait pas peur – nous avons tout deux quelque chose à cacher. « Ta petite personne n’intéresse pas tout le monde. Fais-toi une raison. » Déclarais-je platement, en faisant référence à son habitude de se prendre pour le centre du monde. Le couple qu’elle formait avec Adriel devait battre des records de narcissisme et d’égocentrisme. « Parler de toi, ce serait t’accorder une importance que tu ne mérites vraiment pas. » Dis-je en haussant les épaules, totalement indifférent au sort de la brune qui me faisait face. Si l’Epsilon avait  été aussi aimable qu’elle signait de chèques, on pourrait sans conteste la rebaptiser mère Theresa. Malheureusement pour l’ensemble de l’humanité, l’Epsilon était une vraie plaie, dont il était impossible de se défaire. Telle une mauvaise herbe, elle surgissait de nulle part aux moments les plus inopportuns, et s’installait pour un temps indéfini (mais toujours trop long) dans les parages. Avec regret, je songeais aux derniers mois qui venaient de s’écouler. Des mois paisibles, où je n’avais pas eu à croiser ma plus grosse faute au détour d’un couloir. J’en avais presque soupiré de soulagement – cette garce avait enfin débarrassé le plancher. Merci Adriel, tu as rendu un grand service à la communauté en la faisant déguerpir. Cependant, telle une sangsue, l’Epsilon s’accrochait – ce qui la rendait encore plus insupportable qu’elle ne l’était déjà. Elle était donc revenue, fière, la tête haute, se prenant toujours pour une princesse. Pour le plus grand désespoir du campus. Ne pouvait-elle pas à nouveau disparaître du jour au lendemain, comme elle l’avait fait précédemment ? J’étais convaincu que les trois-quarts de l’université s’en porteraient mieux. « Tu ne veux pas aller voir ailleurs si on y est ? » Sifflais-je, glacial, alors qu’elle était toujours face à nous. Ma journée avait été suffisamment merdique comme ça ; pas la peine qu’Eden vienne y mettre son grain de sel.  
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MessageSujet: Re: revenge is a dish best served cold ; eden&tessa&matthias revenge is a dish best served cold ; eden&tessa&matthias EmptyMar 20 Aoû - 10:00

Matthias et Tessa, les deux rigolos dans leur splendeur la plus éclatante. Si Eden ne s'était pas assez régalée du spectacle plutôt comique qu'avait offert Lily-Rose - la palme revenait néanmoins à ce cher Augusto l'ayant fait taire en la gavant comme une oie - elle pouvait désormais avoir la joie de découvrir en avant première un remake absolument désastreux des malheurs de Sophie. Elle allait finir par avoir une otite tant Matthias et sa greluche lui faisaient siffler les oreilles en abordant à tout va sa céleste personne, mais non, c'est elle qui se faisait des films. Arrêtez, comme si Eden n'avait pas l'habitude d'être au centre de toutes les convoitises, de tous les commérages. "Eden est Paris, j'ai vu sa photo dans le Vanity Fair français - Mais non elle est à Rome." ou encore "Mais si, elle est avec Adriel, je l'ai lu sur Twitter." Certes, elle aurait préféré entendre résonner son délicieux nom dans des bouches différentes que celles des deux Thénardiers, mais soit. Elle ne pu que se désoler devant ce lamentable spectacle. Une Tessa devenue muette confrontée à une Eden remontée à bloc par l'après-midi interminable passée à écouter les jérémiades de Lily-Rose et un Matthias se prenant pour un courageux chevalier. Ce spectacle la désolait au plus au point. Elle passait si peu de temps en compagnie du bas peuple qu'elle en oubliait presque à quel point leur compagnie était irritante.  Le tueur ne pouvait-t-il pas mieux choisir ces cibles et débarrasser le monde de ces deux plaies ? « Ouh, mais dis moi, t'as l'air sacrément remonté contre moi pour quelqu'un qui prétend ne pas m'accorder la moindre importance. » répondit-t-elle avec dédain, un sourire victorieux largement affiché. Touché. Coulé. Et de un. Plus qu'a régler son cas à la peste blonde et elle n'aura pas complètement perdu sa journée. Le preux chevalier qui lui servait de petit ami, se prenant l'âme d'un vaillant conquérant ne laissa cependant pas à Eden le temps de finir ce travail si bien commencé. "Va voir là-bas si j'y suis." En d'autre terme : Bonjour, je m'appelle Matthias De Calendre et je viens d'entrer en maternelle. Finalement, ce garçon cumulait les tares et non satisfait d'être un coup lamentable, il avait également une répartie proche de celle de la mouche. Et pas la plus futée des moules.  « Écoute, je ne préfère pas vérifier vois-tu, cela signifierait que les paysans se reproduisent plus vite que je ne le pensais si je vois vos clones là-bas. » déclara-t-elle avec mépris avant de se jurer à elle-même qu'après en avoir terminé avec ce couple en carton, et elle l'espérait très vite, son précieux temps avait déjà largement été gâché, elle trouverait des adversaires à sa taille, car les répliques à deux francs cinquante sortie tout droit des cours de maternelles, elle avait passé l'âge. Ce n'était pas faute d'avoir pris pour une fois deux adversaires plutôt qu'un. Une réalité aussi joyeuse que triste lui apparu. Personne ne lui arrivait à la cheville. Elle était certes, délestée de toute probable concurrence, mais également condamnée à l'ennuie. Elle en viendrait presque à prier Manon de revenir, quelle vie. Il ne manquait plus que Tessa sorte enfin de son mutisme tant apprécié par Eden pour sortir une connerie comme "C'est les bébés qui le disent" et on touchait le fond.  « Et puis, pendant que je suis là, autant aborder tout de suite les sujets qui fâchent, je ne compte pas vous faire l'immense honneur de caresser à nouveau l'espoir de passer du temps en ma douce compagnie.  commença-t-elle en s'envoyant au passage quelques fleurs bien méritées. Au moins, ils étaient prévenus, ce n'était pas non plus la fête au village tous les jours et son altesse n'avait aucunement envie d'avoir des têtes à têtes régulières avec des personnalités aussi fades que les leurs. Comment vas Nasty ?  » demanda-t-elle avec insolence. Un léger sourire malicieux se glissa sur les commissures de ses lèvres. Matthias se rappellera à l'avenir qu'il ne vaut mieux pas trop la chercher. Il pouvait la détester. Il pouvait la haïr de toutes ses forces aussi longtemps qu'il le souhaitait, ça lui était complètement égal et les sentiments de Matthias à son égard lui étant autant insignifiants que la fonte des glaces. Oui, il pouvait lui en vouloir plus que de raison, ce n'était pas à elle qu'il en voulait le plus mais à lui-même. En plus d'avoir passé la pire nuit de sa vie dans les bras du Iota, elle récoltait également les pots cassés de sa stupide amourette avec Nasty. C'était bien cher payer pour cette nuit qui n'avait absolument rien du rêve. Un soupire lui échappa. « Bon, comme vous le savez surement, dialoguer avec le bas peuple ne fait pas franchement parti de mes loisirs favoris, donc si vous n'avez rien de plus constructifs à ajouter, je vais vous laisser retourner à votre ennui chronique. Ma légendaire patience a été largement mise à l'épreuve aujourd'hui. » déclara-t-elle, dédaigneuse à souhait. Elle tourna les talons, prête à voguer vers d'autres horizons. Délaissée par sa céleste personne, elle les abandonnait à un quotidien désormais bien fade.
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MessageSujet: Re: revenge is a dish best served cold ; eden&tessa&matthias revenge is a dish best served cold ; eden&tessa&matthias EmptyMar 27 Aoû - 4:30


En posant mes bagages en Californie, et plus précisément à San Francisco, je n'avais pas imaginé que la vie universitaire puisse être aussi mouvementée. Pour être tout à fait honnête, j'avais choisi cet endroit pour deux raisons : la première, parce que j'avais passé toutes mes vacances ici, dans la mesure où ma mère était originaire de la ville. La seconde, c'est que je savais pertinemment que la ville était connue pour être calme et paisible. Malheureusement pour moi, Berkeley semblait être l'exception confirmant la règle. Je n'avais rien demandé, et pourtant, je me retrouvais mêlé malgré moi à une histoire de meurtre. Et comme si cette connerie ne suffisait pas, je devais m'abaisser au niveau des étudiants lambda, et donc inintéressants – comme cette garde d'Epsilon. Ces querelles interminables et ces échanges verbaux ridicules me donnaient l'impression d'être retourné bien des années en arrière, lorsque j'étais en maternelle. Mais telles étaient les règles insipides de la vie estudiantine ; je m'y pliais donc, bon gré mal gré. Après tout, n'étais-je pas l'unique responsable de ma situation actuelle ? Si je n'avais pas déconné, rien de tout cela n'aurait eu lieu. « La simple idée de te savoir sur le campus m'horripile au plus haut point, à vrai dire. » Répondis-je, sans me laisser démonter par les propos de l'Epsilon. D'ordinaire, je n'étais pas quelqu'un de foncièrement méchant ; à vrai dire, tant qu'on me laissait vivre ma vie tranquillement, il n'y avait rien à craindre. Cependant, dès l'instant où une tierce personne se permettait de faire des interférences indélicates – voire carrément insupportables – je devais tout de suite plus agressif. « C'était tellemeeeeeeeent bien, quand tu pointais aux abonnés absents. » Fis-je remarquer en haussant les épaules, alors qu'elle usait et abusait de répliques vaches, insipides, mais qui ne m'atteignaient en aucun cas. Je cherchais à me montrer le plus neutre et indifférent possible, mais je devais reconnaître que ce n'était pas chose facile ; l'Epsilon semblait avoir un talent inné pour me faire sortir de mes gonds en deux temps trois mouvements. À moins peut-être que sa présence me rende méfiant, ce qui n'est pas une hypothèse à exclure, au vu de notre passé. « Tu sais, tu peux dégager sans problème. » Déclarais-je platement en haussant les épaules. Pendant une fraction de seconde, je me suis demandé où était passée la Eden que j'avais autrefois connue. Celle qui s'était montrée avec moi, le temps d'une soirée, sensible et compatissante. Celle dont Nastassia me vantait sans cesse les  mérites. J'ai secoué la tête, avant d'ajouter : « Personne ne t'en voudra, je t'assure. » Et d'ailleurs si tu pouvais déguerpir jusque dans des contrées profondes – pour ne jamais en revenir, cela va ans dire – je te promets de sabrer le champagne en ton honneur. Mais la garce qu'elle était ne semblait pas l'entendre de cette oreille ; au contraire, elle osa même évoquer un sujet que j'aurais aimé éviter : Nastassia. La simple mention de son prénom me replongea des années en arrière. Nasty jolie, ma russe préférée, mon premier amour. Le bon temps, en somme. « Nasty ? » Répétais-je en fronçant les sourcils. Mes lèvres se pincèrent d'agacement, et mon regard se fit noir. Eden venait de franchir la limite autorisée – elle n'allait pas être déçue du voyage. Pendant une fraction de seconde, je fus tenté de m'approcher d'elle et de lui arracher la langue avant qu'elle ne se mette à trop baver, mais je me suis contenu : être arrêté pour torture ne faisait pas parti de mes plans. Évidemment, j'aurais pu plaider le service rendu à la communauté auprès du juge, mais je n'étais pas certain qu'il se montre compréhensif ou ouvert d'esprit. « Tu es vraiment sure de vouloir parler de Nasty ? » Demandais-je froidement. Sans même m'en rendre compte, j'étais automatiquement repassé en français. Ces souvenirs appartenaient au passé, et je ne souhaitais pas les partager – pas même avec ma petite amie. J'estimais, à juste titre, que cela faisait parti d'une période bénie, mais révolue : j'évitais donc de remuer le couteau dans la plaie. Malheureusement, certaines personnes avaient le chic pour me rappeler les erreurs passées. « Parce que très franchement, je ne sais pas qui de toi ou moi à le plus à perdre à évoquer ces vieilles histoires. » Vrai, absolument vrai. Je n'étais pas un saint, c'était évident. J'avais beau regretter ce dérapage, et avoir des circonstances atténuantes, ça n'excusait en rien mon geste. Néanmoins, l'Epsilon n'était pas non plus blanche comme neige dans cette histoire. Quoiqu'elle puisse en dire, d'ailleurs. Aux dernières nouvelles, il fallait être deux pour s'envoyer en l'air. Nous n'étions à l'époque que deux âmes esseulés, qui avaient fait l'erreur de partager leur chagrin et leur peine. Notre rapprochement éphémère était d'une tristesse à pleurer, quand j'y pensais. Mais depuis ce temps, beaucoup d'eau avait coulé sous les ponts ; Eden avait finalement retrouvé sa jumelle, et j'étais parti en mission suicidaire – d'où j'étais miraculeusement revenu. Profonde injustice. « Alors ? Tu es toujours sure de vouloir laver ton linge sale en public ? Ta réputation qui est, soit dit en passant, déjà très mauvaise, risque encore d'en prendre un coup. » Fis-je remarquer. Mais l'Epsilon ne semblait pas être le genre de personne à prêter le moindre crédit aux bruits qui couraient sur elle. « Allez, fais ton choix chérie. » Soupirais-je,  allant même jusqu'à me moquer de l'Epsilon, qui nous faisait toujours face. Mais quelque soit sa décision, le spectacle promettait d'être à la fois grandiose, et phénoménal. Par chance, la chieuse de service opta pour une issue pacifiste ; Tessa et moi allions enfin pouvoir profiter de notre journée. « Bon débarras. » Maugréais-je, suffisamment fort pour qu'Eden l'entende, alors qu'elle tournait les talons. Mais le problème avec ce genre d'insecte, c'est qu'on ne s'en débarrasse jamais complètement. Je m'apprêtais à m'éloigner avec Tessa, mais déjà l'Epsilon revenait à la charge. Et cette fois-ci, ça promettait d'être sanglant.
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