J’aimais m’en prendre à Kirby. Les petites réflexions implicites que seule elle et quelques autres personnes pouvaient comprendre restaient ma tasse de thé. Et sans grande surprise, elle fut incapable de garder son calme, allant même jusqu’à me menacer de m’envoyer son poing en pleine figure. Là, un large sourire se dessina sur mes lèvres, réunissant toute l’arrogance que je pouvais posséder. Elle venait de se trahir elle-même en s’énervant de la sorte. La pousser à bout restait particulièrement facile. Et puis sincèrement, qui aurait peur de son poing ? Je croise le regard noir que me lance Noah. Oh c’est bon, si on ne peut même plus s’amuser.
Finalement je m’en étais pris à Constance. Rien à faire, je n’aime ni sa personnalité, ni l’image qu’elle renvoi. Sans grande surprise, elle m’envoie quelques remarques cinglantes qui m’amusent beaucoup. Pour commencer, le fait qu’elle parle d’elle-même à la troisième personne est tellement pathétique que je ne peux m’empêcher d’esquisser un large sourire afin de ne pas rire. Orgueil ou dédoublement de personnalité ? Quoi qu’il en soit, ceux qui utilisent « il » au lieu de « je » sont parfois les tueurs. Mais je doutais fort qu’une Paris Hilton comme elle soit capable d’un tel acte. Lorsqu’elle fait référence à James Bond, je me mordille la lèvre inférieure. Si elle savait.
- Amusant venant de la part de quelqu’un qui se prend pour Alain Delon.
Une façon de faire référence à sa culture française. Finalement, l’un des policiers demande à mon frère de le suivre. Je plisse les yeux en les suivant du regard. Ce n’est que quelques temps plus tard qu’un cri se fait entendre. Un cri strident et féminin. Rapidement, je tourne la tête et croise les yeux bleus de Joe. Il n’en faut pas plus pour que nous nous élancions vers l’extérieur. Shark est le premier à arriver sur place. Là, une étudiante entre dans mon champ de vision, souffrante, hurlant sa douleur alors que ses jambes ensanglantées ont été victimes de coups puissants. Joe envoie une étudiante chercher Noah. Pour ma part, je laisse mes yeux bleus balayer les alentours du regard. J’aperçois au loin une silhouette. Et sans attendre, je m’élance vers la personne à une vitesse étonnante, signe que je suis rapide et endurant. On mettra cela sur ma carrière militaire, probablement. Cependant, la silhouette se trouve bien trop loin désormais. Et si j’arrive à réduire la distance qui me sépare d’elle, cela reste peine perdue. Surtout que cette personne s’est vite rendu compte qu’elle avait quelqu’un à ses trousses afin de s’enfuir. J’aperçois néanmoins ce qui semble être une batte de baseball dans la main. Et si je réduis toujours un peu plus la distance qui nous sépare, la silhouette finit par se fondre dans l’obscurité. Je fronce les sourcils en arrivant sur les lieux et tourne sur moi-même, à l’affût du moindre mouvement ou bruit. Mais plus rien. Il vient de m’échapper.
Il tournait autour de la confrérie. Tout le monde était bel et bien concentré sur Roxane. Il pouvait donc admiré le fruit de son travail. Quelques heures plutôt il avait aussi poussé le vice plus loin. Prendre Kenzo en otage, vous me direz à quoi cela servirait ? Pas à grand chose en faite. Il voulait s’amuser, et Kenzo lui servirait bien. Mais là, maintenant, il a une tout autre cible en tête et pas n’importe laquelle. Madame la doyenne des iotas, Constance La Tour Dubois première du nom. Pourquoi ? Tout simplement parce que depuis bientôt une demi-heure la doyenne iota est à la recherche de l’agresseur. Elle rôde autour de son pavillon, étant sur que l’agresseur est toujours présent et pour une fois, elle a bien raison. Il l’attendait. Il sortait de sa poche un chiffon imbibé de chloroforme. Il entendit un bruit sur le côté, et il le savait. Ça ne pouvait être qu’elle puisque tous les autres étaient trop occupés à questionner et soigner Roxane. Très vite après avoir vue sur le derrière de sa tête, il courrait vers elle et lui passa le chiffon sur son visage. En seulement quelques minutes, tout doucement, ses membres se laissaient tomber. Il devait à présent l’emmener le plus discrètement possible dans sa voiture caché derrière le pavillon. Après vingt minutes de travail, il réussit enfin à partir. Il allait l’emmener dans une salle verrouillée et jamais utilisée par les élèves, sur le campus. Cette salle était un sous sol mais, elle avait des fenêtres en haut des murs, donnant directement vue sur la cour de l’université.
Bientôt deux heures du matin, à cette heure-ci, plus personne ne traînait dans ce coin là.. Il put tranquillement descendre dans cette salle Constance et Kenzo. And let the show begin.
PS : Vous pouvez toujours poster le sujet sera clôturé dimanche qui arrive, mais surtout ne dite pas que vous trouvez les deux membres kidnappés ☺
Je venais tout juste de m’asseoir sur mon siège, lorsqu’un cri résonna à travers le couloir de la faculté, me glaçant immédiatement le sang. Naturellement, tous les policiers présents ont couru dans la direction, ainsi que des étudiants et les professeurs présents. Pour ma part, encore choqué par ce que je venais d’entendre, je fus le dernier à sortir de la salle, avant qu’un jeune homme ne vienne à ma rencontre, m’apprenant qu’une élève avait été gravement blessée. Je me mis aussitôt à courir avec lui jusqu’au lieu-dit. A peine je fus aux côtés de Roxane, que je fronçais les sourcils devant l’étendue des dégâts. Des ecchymoses marquaient ses jambes, et au vu des marques rouges et violacées qui surplombaient certaines parties, je dirais même qu’il y avait des os de brisés. « Ecartez-vous, s’il vous plait. » énonçai-je aux étudiants qui me barraient la route jusqu’à la jeune femme, étendue sur le sol. Un regard vers Joe, pour qu’il comprenne qu’elle avait besoin de soins en urgence, et ma main se posa sur son poignet, son front, et effleura en dernier lieu ses diverses blessures au bas du corps. « Reculez s’il vous plait, elle a besoin d’air ! » m’exclamai-je ensuite à l’adresse du groupe qui se formait peu à peu autour de nous. Plus d’air, je ne voulais pas qu’elle stresse encore plus alors que son cerveau et tous ses sens étaient en état de choc. « Roxane…Roxane, écoutez-moi…vous ne devez surtout pas vous endormir, vous entendez ? » La souffrance avait parfois tellement d’ampleur sur une personne, qu’elle l’empêchait tout bonnement de réfléchir. De faire la différence du vrai du faux. Le réel de l’imaginaire. Or, après avoir tâté brièvement pour ne pas la faire souffrir davantage, le bas de ses jambes, j’avais pu constater que plusieurs fractures étaient à déplorer, et certainement une hémorragie interne. Or, le sang manquant dans certaines parties du corps nous fait parfois délirer, au point d’en devenir somnolent dans la plupart des cas. En règle générale, on demandait pour cette même raison au patient de se lever et de faire quelques pas pour que le sang afflue à nouveau dans ses veines et que l’air ne vienne pas à manquer dans le cortex cérébral. Sauf que dans le cas de Roxane, c’était impossible, puisqu’elle ne pouvait pas marcher. Le pourrait-elle seulement encore un jour ? Rien n’était moins sûr. Et les secours qui ne sont toujours pas là … « Quelqu’un pourrait aller me chercher ma trousse de secours, au pôle médical ? Allez-y à deux, c’est plus prudent. Et j’ai besoin que deux autres personnes me ramènent un bout de tissu trempé dans de l’eau tiède. Dépêchez-vous ! » De l’eau pour laver ses blessures, et lui permettre de garder une température constante. Parce que les victimes d’agression voient souvent leur température corporelle descendre très vite, en raison du choc dû à cette même agression. Pour le reste, en attendant les ambulanciers, je devais m’assurer qu’elle reste consciente, et peut-être, après l’avoir interrogé sur les allergies qu’elle avait ou non, lui injecter un peu de morphine pour calmer la douleur.
« .Si vous n'avez pas de comparaison moins fade à sortir, vous pouvez disposer. » suggère-t-elle au professeur d'histoire, l'air impérial et s'octroyant même le droit de lui balancer sa longue chevelure au visage lorsqu'elle fait volte-face et s'acquitte de sa présence. Elle le congédie comme s'il s'agissait là d'un vulgaire domestique, un serveur de bas étage. Alain Delon, un dieu du narcissisme. Monsieur '' je me prend pour inspecteur gadget '' ne le sait pas encore, mais la doyenne des Iotas prend la comparaison pour un véritable compliment. Après tout, Alain Delon est une gravure, un mythe. Constance, ça lui va. Peu désireuse d'accorder un mot de plus à la petite gens, elle se décide à rejoindre sa présidente de confrérie lorsque des cris extérieur alerte l'ensemble du pavillon qui se précipite. Constance, dans sa grande nonchalance et peu intéressée par les déboires de ses camarades prend son temps pour sortir. Elle se rend au centre de l'attroupement extérieur à petites enjambées et découvre alors un spectacle dont elle aurait préféré se passer. Le bras droit de sa confrérie, Roxane, dans une forme paralympique et dont l'état des jambes portent à croire qu'elle s'est brisée en deux en tombant d'un arbre. C'est macabre. Bientôt, elle jure apercevoir un os sortir grossièrement de son genoux. Pourtant, cela ne l'incite pas à détourner le regard. Constance, elle a vu largement pire et n'étant pas une petite nature, elle se contente d'afficher un énervement grandissant, prospérant sur l'ensemble de son visage. Une Iota et plus encore, Roxane son bras droit, s'est faite volontairement agressée et visiblement, son assaillant s'est fait plaisir en martelant de coups un endroit stratégique pour une cheerleader. Son regard intransigeant croise celui d'une Roxane apeurée et, sans tenir compte de l'engouement alentour, Constance se retrouve à pousser quiconque se dresse sur son passage. Elle se penche vers la pauvre victime, dépose sa paume sur son front dans le seul but de la calmer et au lieu de s'enjoindre au reste du groupe qui lui assure que tout va bien se passer, Constance lui fait une promesse. « .Ne t'inquiète pas Roxane, j'en fais une affaire personnelle. » Elle se charge de gratifier son agresseur d'une punition monumentale. Une vie exécrable chargée de tourmentes perpétuelles dont elle serait l'éternelle commanditaire. Personne ne s'attaque à sa confrérie impunément. Le prix à payer pour l'attaque de Roxane est fixé à hauteur des exigences d'une Constance La Tour Dubois consternée. Et Constance, elle aime les choses dispendieuses. Le coupable ne perdait rien pour attendre et la Doyenne prendrait un malin plaisir à se charger personnellement de cette racaille. Se redressant et laissant Roxane aux bons soins du médecin de garde, elle accoste la troupe de Iotas entassés autour d'eux d'un regard peu commode. « .Regroupez-vous. Direction le pavillon Hildebrand. Le premier qui en sort en dépit de mes directives rejoindra les Lambda dès demain. C'est clair ?. » Y a intérêt que ce soit clair. Automatiquement, chacun prend du recul et se dirige vers le pavillon maître, l'air hagard. « .Restez avec elle, je vais jeter un coup d’œil au pavillon. » souligne-t-elle à l'adresse de Kirby et évidemment, de l'estimée Aislynn. Ses talons claquent sur les pavés qui sillonnent la grande allée entre son point de départ et le pavillon Iota. Elle jette un regard méticuleux alentour, à la recherche d'une ombre qui n’apparaîtra peut-être jamais, ou bien qui est déjà là et qu'elle n'arrive pas à percevoir dans cette pénombre oppressante. Un réflexe judicieux incite la Doyenne à s'emparer de son téléphone, jusque là resté dans la poche de son jean, attendant avec impatience que sa propriétaire ne daigne lire les X messages de son colocataire impatient et impétueux. Elle ne prend évidemment pas la peine de lire les messages, son doigt flirte avec son écran et rapidement, elle compose son numéro par cœur (plutôt que de s'enquiquiner à aller le chercher dans le répertoire). Ça sonne, une fois. Elle monte les marches. Deux fois. Elle décide de contourner la maison et d'aller jeter un coup d’œil au dancing queen. Trois fois, elle s'engage dans l'allée cachée entre deux haies menant à la salle de danse et pousse la porte curieusement déjà ouverte du bout des doigts. « .Réponds l'italien, réponds. » s'impatiente-t-elle, malgré le fait qu'elle se soit permis le luxe de le faire poireauter toute la soirée. La quatrième s'avère être la bonne, le miracle fut lorsqu'elle entendit le souffle rauque d'Augusto au bout du fil. Comme il est prodigieusement énervé, par son manque de coopération pense-t-elle, Augusto ne prend même pas la peine d'entonner l'habituel '' Allo ''. Elle l'entend soupirer d'énervement. Grâce à quoi elle s'apprête à débuter l'intermède de son sempiternel ton sarcastique, si seulement ses mots ne se retrouvèrent pas étouffés dans un coton imbibé de chloroforme. Ses lèvres s'imprègnent d'une saveur infect et l'odeur a vite fait de faire descendre la vivacité de la doyenne en flèche. Pourtant elle se débat, autant que possible. Ses talons viennent écraser ce qu'elle pense être le tibia de son agresseur et son coude droit, dans un réflexe prodigieux, vient lui asséner un coup magistral dans les côtes. Un simple flash de lucidité lui permet de balancer son téléphone dans l’entrebâillement de la porte du Dancing Queen, sans couper la conversation téléphonique avec l'italien qui, à l'heure qu'il est, doit probablement mettre le grabuge clairement audible sur le compte d'une mauvaise manipulation. Néanmoins, l'altercation ne dure que trop peu et la substance s'infiltre trop rapidement dans son nez, sa bouche. Elle vient paralyser ses sens et un sommeil de plomb vient définitivement clore la journée déjà catastrophique de Constance. Elle sombre sans même s'en rendre compte, avec si peu de chance de pouvoir se débattre et se laisse glisser dans l'étreinte d'un tueur. Encore un.
Jake Fitzgerald
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› prénom, pseudo : elo, lodiie › date d'inscription : 22/10/2009 › nombre de messages : 37026 › avatar : sam claflin
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