the great escape
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every you every me

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MessageSujet: every you every me every you every me EmptyLun 1 Juil - 14:43





Cheyenne vs Logan

without a family, man, alone in the world, trembles with the cold


Pas sûre qu'il parviendrait un jour à m'apprivoiser. A vraiment me forcer à rester assise et à juste... ne rien faire. Ce n'était pas mon genre de ne rien faire... Nan mais vraiment, pourquoi est-ce que je devrais rester coincée là pour la seule raison d'avoir l'air d'un véritable ballon ambulant, hein? Je pouvais les entendre, au loin, Caitlin qui poussait un cri aigu de surprise, Aidan qui gloussait et Logan.... bien, si je devais en juger par le bruit, je dirais que Logan s'amusait à pourchasser les enfants dans toutes les pièces de l'appartement dans un jeu auquel je n'étais malheureusement pas en mesure de participer. Il ne tarderait probablement pas à passer par ici. Me faire son regard sévère, ce à quoi j'en répondrais de même.. Je n'étais pas une gosse, malgré les apparences et j'étais parfaitement capable de me tenir debout une paire d'heures et de faire quelque chose. Je n'étais pas genre à rester immobile. J'avais trop d'énergie pour cela... Je n'étais certes pas prête à courir un marathon et mes chevilles me faisaient souffrir le martyr, mais au moins je ne restais pas apathique. Je m'étais mise au yoga pré-natal, chose pour laquelle Logan ne manquait jamais une occasion pour se foutre de moi (gentiment), au moins jusqu'à ce que je le menace de m'accompagner aux cours et de l'habiller en petit legging et autre vêtement confortable (bien qu'ils ne le seraient pour lui). Généralement, ça a rapidement tendance à taire ses taquineries; vous l'imaginez, ce grand balourd, dans un pantalon collant et aux couleurs pastels (parce que bien sûr, jamais je ne lui prendrais des tons neutres, la revanche est trop douce pour ça) ? Oui.. moi non plus. Et lui encore moins. Il se devait de se montrer encore et toujours "mâle", même si dans le fond je pense qu'il adorait m'accompagner aux cours prénataux. J'avais déjà des enfants, lui aussi (même si ça remontait), mais j'appréciais le fait de passer ces quelques heures en sa compagnie... Quelque part, ça lui donnait l'impression de ne pas être totalement inutile, et me permettait d'apprécier sa présence en qualité de future père (même si techniquement, bien qu'officieusement encore, les jumeaux étaient adoptés depuis longtemps). Être bichonnée. Une femme, enceinte ou non, ne peut jamais se plaindre d'être le centre de l'attention de son compagnon et si Logan s'est montré particulièrement jaloux dernièrement avec Clives qui ne cesse ses salves de séduction (en vain, mais il sait que Logan tique et ça l'encourage à continuer), l'ours mal léché s'est avéré dans le fond être tout ce que j'aurais pu espérer.

J'avais fini par m'habituer à devoir me débrouiller seule. Cela fait plaisir de ne pas avoir à le faire, pour une fois...

Une douleur lancinante porte ma main sur mon ventre, grimaçant de douleur et attirant le regard de Rayna qui me gardait jalousement à l'oeil. Contractions de Braxton-Hicks.. Ce n'était pas la première fois, et probablement pas la dernière; un bon bain allait me détendre. Des bruits d'avion improvisés se faisaient entendre dans la demeure, accompagné d'un galop soutenu de deux gosses de 4 ans poursuivis par un adulte. Que Rayna ne se soit pas encore prise au jeu me surprenait; elle adorait participer. Mais elle adorait me surveiller aussi, si bien que j'eus à peine passé le pas de la porte de la salle de bain qu'elle s'allongeait déjà dans l'embrasure sans me quitter des yeux... Pire que le Français, celle-là. Peur que je glisse, ma puce ? Pour toute réponse, elle m'adressa un jappement sec, mais timide, comme si elle me comprenait et cherchait à me faire comprendre que c'était pour mon bien. Quand est-ce que les habitants de cette maison allaient comprendre que je n'étais pas ni une enfant, ni en porcelaine, je ne le saurais jamais. HIIIIII ! Mamaaaan !!!! Et voilà que débarquait Caitlin dans la salle de bain, talonnée de près par Logan portant son frère sur les épaules, faisant apparemment mine de servir de monture à mon fils pour s'amuser à pourchasser ma fille. Oui. Bon. Si elle ne semblait pas totalement exaltée par la chasse, j'aurais pu dire de leur en vouloir, mais le jeu restait un jeu et je m'y prenais doucement à parti, la petite me tournant autour courant entre mes jambes, se cachant derrière moi alors qu'il ne suffit que d'une posture redressée et des bras croisés pour avoir les deux mâles en joue et me portant attention. Le bain était oublié, Rayna même se trouvait attentive et c'était maintenant une histoire de filles vs. garçons... même si j'étais loin d'être en mesure de pouvoir faire la course avec eux. Rien que pour cela, j'adorais avoir du pouvoir sur mes deux (petits) hommes: inutile de les courser pour faire valoir ma voix.... Observant Logan un instant, je plissais des yeux en observant les deux hommes qui semblaient attendre que je me mette à parler, Logan ne tenant pas plus en place que moi, et Aidan continuant à ricaner dans sa barbe. Tu n'as pas bientôt fini de faire hurler ta fille, dis ? Qu'est-ce que vous êtes cette fois ? Et pourquoi est-ce que vous pourchassez la princesse de l'histoire, hein? Les deux garçons prirent immédiatement une attitude complice qui ne me disait rien qui vaille.

Le moment fut choisi par Caitlin, qui bondit bondit d'entre mes jambes avant de se mettre à galoper, attirant Rayna à sa suite et Aidan plaignant pour pouvoir descendre des épaules de Logan et se mettre en chasse. Bientôt, il ne resta que mon compagnon et moi dans la pièce, l'écho des rires des enfants se répercutant jusqu'à mon oreille. L'été approchait, la naissance aussi, et en volant un baiser au grand gamin qui me faisait face je me disais que rien ne pouvait dire d'être mieux. Tu es incorr... igible. Une nouvelle contraction. Elles avaient toujours été pénibles et en temps ordinaire je pouvais dire de faire fi de la douleur grâce aux cours suivis mais là... La distraction offerte par le trio m'avait déconcentrée de tout. Ne restait que lui. Et notre différence de taille hallucinante, si bien que pour autant adulte que je soie, je ne semblais jamais plus frêle que lorsque je me tenais contre lui. La douleur fugace m'avait interrompue dans mon affirmation et d'un regard je le rassurais sur le côté "normal" de ces contractions là, mais l'embrasser dû mettre à mal tout grief qu'il aurait pu craindre attendre de moi suite à son attitude de gamin. J'étais heureuse, autant fallait-il que je me fasse un devoir de le lui rappeler à la moindre occasion. Sérieusement, par contre... Pourquoi vous coursiez Caitlin ??.



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MessageSujet: Re: every you every me every you every me EmptyJeu 4 Juil - 22:47

Every you every me
Cheyenne & Logan



- En selle, cowboy !

J’attrapais Aidan afin de le placer sur mes épaules. Il éclata de rire, avant de s’agripper à moi en gardant ses bras autour de mon cou. Oui, il était à quasiment deux mètres de hauteur, et il lui fallait toujours un petit temps d’adaptation pour comprendre qu’il restait en sécurité avec moi. Caitlin nous observa avec un air peu rassurée, comprenant qu’une fois de plus, les deux hommes de la maison allaient s’allier contre elle. Enfin, seulement dans les jeux, car lorsqu’il s’agissait de passer du temps calmement, entre nous, ma fille et moi étions parfaitement complices, voir fusionnels.

- C’est partiiiiiit !, cria Aidan en riant.

Là, je m’élançais vers la fillette de quatre ans qui tourna les talons pour s’enfuir en courant. En fait, le plus amusant dans l’histoire n’était pas de poursuivre Caitlin, mais bel et bien de l’entendre crier parce que dans le fond, elle semblait stressée à l’idée qu’on puisse la poursuivre. Mais ça ne restait qu’un jeu après tout, et elle en était consciente. Les cris montèrent dans l’appartement, au même rythme que les bruits de pas. Si l’endroit était grand, notre rapidité nous poussa à visiter toutes les pièces en quelques temps seulement. Je manquais d‘écraser la queue de Mahikan qui se reposait bien confortablement dans le salon, sur le sol, tandis que la télévision était allumée. Ses yeux suivaient parfois l’épisode de Lucky Luke, avant de se fermer afin de se plonger dans un profond sommeil. Si je passais beaucoup plus de temps dans l’appartement de Cheyenne qu’elle dans celui que j’avais, nous avions décidé que je rendrais le mien afin de m’installer une bonne fois pour toute ici. De ce fait, j’avais ramené mon chien-loup de Saarlos d’un an et demi. Très vite, Rayna et lui s’étaient habitués à la présence de l’autre. Quant aux enfants, ils étaient plus heureux que jamais d’avoir un second animal. Rien d’étonnant à cela, me direz-vous.

Caitlin nous entraîna jusque dans la salle de bain. Là où elle cherchait une certaine protection en retrouvant sa mère, je me voyais contraint de me stopper net dans mon élan afin de ne pas foncer sur cette crevette adorable qui portait mon fils en elle. Et si elle semblait vouloir prendre parti de la fillette afin qu’elle ne soit plus seule face à nous, les deux brutes, Aidan et moi nous observâmes avec un large sourire complice. Une certaine rivalité hommes/femmes qui laissaient le côté compétitif de chacun reprendre le dessus.

- C’est pas une princesse, mais une méchante ! Moi j’suis chasseur de prime ! Et lui, c’est mon Jolly Jumper !

Aidan esquissa un large sourire suite à ses paroles, tandis que j’acquiesçais d’un hochement de la tête. Finalement, une expression un peu plus sérieuse vint s’installer sur mon visage.

- Il y a Lucky Luke à la télé.

Finalement, Caitlin profita de l’attention que je portais à sa mère pour filer hors de la salle de bain. Pourtant, cela n’échappa pas à Aidan que je sentais gigoter sur mes épaules afin que je le repose par terre et qu’il puisse continuer à pourchasser sa sœur jumelle. D’un simple mouvement de bras, je le déposais sur le sol et nous nous retrouvâmes seuls, elle et moi, dans cette pièce qui avait souvent été témoin de notre amour. Un baiser sur les lèvres et voilà qu’elle me sermonnait. Enfin, à moitié seulement puisqu’une contraction la coupa dans son élan. Je l’observais avec une inquiétude soudaine alors qu’elle me rassurait d’un simple regard. Mon visage afficha une expression quelque peu sceptique, mais je préférais l’attirer contre moi, comme si, dans mes bras, tout son mal lui serait ôté.

- Je te l’ai dis. Aidan se prend pour Lucky Luke et pourchasse Caitlin qui elle, est censé avoir le rôle de Joe Dalton. Dans le fond, elle fait la même taille que lui, avec la moustache en moins.

Nouveau sourire au coin des lèvres. Le bout de mon nez vint effleurer celui de Cheyenne, dans un geste affectif et amoureux.

- Tu as des contractions ? Tu veux que je te fasse couler un bain ? Ca devrait te faire du bien.

Mes mains venaient de se déposer sur ce ventre arrondi, sous son haut, afin d’être en contact direct avec sa peau. J’avais posé mes yeux dessus, avant de les relever pour croiser le regard de Cheyenne.

- Tu es sûre que ça va aller ? T’as l’air bizarre…
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MessageSujet: Re: every you every me every you every me EmptyMar 9 Juil - 22:37





Cheyenne vs Logan

without a family, man, alone in the world, trembles with the cold


Logan ne manquerait jamais une occasion de se montrer inquiet, si bien que lorsqu'il sursauta légèrement, comme sur ressort prêt à passer à l'action, je lui décochais un regard ennuyé, sévère, le genre qui ne laisse pas d'équivoque sur mon point de vue. J'étais ennuyée pendant 3 secondes, avant de retrouver une attention douce et plus calme: je comprenais, je pense, pourquoi il agissait ainsi. Au final, il restait le plus posé de nous deux, le militaire discipliné, le futur père soucieux. J'étais bien trop électrisée et impulsive pour ralentir le pas, je ne m'arrêtais que lorsque mon dos ou mes chevilles me faisaient souffrir le martyr. Et là encore, il était là. Un compagnon sérieux. Un amant attentionné. C'était tellement mieux que de se sentir être un véritable objet, et lui me faisait vivre; me rendait moi... Même si je ne pouvais m'empêcher la taquinerie occasionnelle concernant Clives: cela ne me donnait qu'une raison de plus d'avoir à l'amadouer, me faire pardonner, lui rappeler par tous les moyens possibles que je n'étais jamais la femme que d'un seul homme. Nous n'étions pas le genre à passer devant le maire, pour autant, mais sans cette "officialisation", c'était tout comme. Mes jumeaux étaient ses enfants, le bébé à venir aussi. Nous étions une famille et je devais souvent me souvenir avoir à être moins farouche. Plus dépendante. Logan sembla accepter ce que je lui offrais mais le fait qu'il m'attira dans ses bras me fit douter de sa détermination. Il parla. Expliqua. Partagea la folie qui s'était emparée de la maisonnée et pinça des lèvres dans sa tentative pour justifier la soirée en cours. Aidan se prends pour Lucky Luke et pourchasse Caitlin qui elle, est censé avoir le rôle de Joe Dalton. Je n'entendais qu'à moitié le "avec la moustache en moins" alors que je serrais les dents et attendre que la contraction passe. Ce n'était pas la première, elles étaient relativement fréquentes ces derniers temps et malgré une première fausse alerte ayant causé une panique générale, tout avait finalement été diagnostiqué comme étant bénin: c'était normal, c'était fréquent, et il n'y avait absolument pas à s'en inquiéter. Mais allez faire comprendre ça au Français. Je restais sereine, il restait le soucieux inquiet et attentionné. Je ne me posais pas de questions, et lui semblait passer ses journées à l'affût du moindre mal.

Tu adores vraiment me voir dans la baignoire, toi, hein ?, je me nichais un peu plus proche de lui tout en entendant Aidan chantonner à vive voix (et terriblement faux) le générique du second épisode diffusé à la tv, ça c'est bien. Mais si je découvre Caitlin avec une moustache dessinée au feutre sur le visage demain matin, Aidan ne sera pas le seul grondé dans l'histoire... Il me lovait contre lui et je m'installais confortablement, ma petite stature contre sa silhouette massive. J'avais l'air si frêle à côté de lui, surtout maintenant que j'attendais un enfant, et s'il s'amusait bien fréquemment à me le rappeler, j'étais passée de celle qui était agacée à celle qui s'en amusait presque. J'avais grandi si vite avec la naissance des enfants, et il me permettait de rester relativement plus simple. Plus moi-même. Plus heureuse. Quand on pense que je passais mon temps à le rabattre moralement à défaut de pouvoir lui mettre la patée au sens figuré du terme. Il avait toujours été les muscles, j'étais plus intellectuelle, et lui rabattre le caquet en permanence avait offert une base unique à notre relation. Curieusement assez, au plus nous nous résistions l'un l'autre, au plus nous en remettions une couche. Au final, nous avions plus pu nous passer l'un de l'autre; lui ne me traitait pas comme une enfant et moi je m'avérais ne pas avoir peur de lui et de sa force brute. L'un soulevait un trait tant recherché dans l'autre, si bien que pour aussi atypique puissions-nous avoir l'air, je n'étais pas si surprise. Grand, fort, magnifique à sa manière; je n'osais imaginer à quoi allait ressembler l'enfant. Il gratta son nez contre le mien, posa ses mains là où elles ne semblaient jamais se lasser d'être, puis parla en m'arrachant un léger rire. Oui. Bien sûr... Normal ? Si on considère que mon petit ami se prends pour le cheval de mon fils et s'amuse à renâcler et hennir en gardant mon fils sur ses épaules tout en coursant notre fille, alors j'imagine que oui, ça va aller. Juste des contractions, comme d'habitude. Je détestais ça, en fait. Ce n'était pas suffisant d'avoir la promesse d'un labeur pénible, il fallait encore que mon corps me rappelle à la moindre occasion que j'étais enceinte et que c'en était bientôt fini. Je pouvais m'habituer au fait d'être immense, d'avoir mal au dos, aux pieds, avoir des drôles de faims soudaines et d'ordinaire peu ragoûtantes, être bichonnée par mon homme, profiter être en repos (enfin, officiellement); ça aurait pu être plaisant, mais non, il fallait que la douleur frappe et sois particulièrement désagréable. Il n'y a rien de nouveau, elles sont plus fréquentes, c'est tout.... et je t'interdis de paniquer pour rien ! Je me détachais de lui après avoir laissé mon avertissement, puis me détournais pour pouvoir dire de travailler sur les quelques linges qu'il me fallait encore ranger avant d'espérer me détendre. Tu peux lancer l'eau, si tu insistes vraiment..., la porte d'entrée s'ouvrit et claqua, ... et il semblerait que tu puisse envisager me rejoindre. Je lui tournais le dos, entendant les enfants s'exclamer au retour de la voisine (occasionnelle babysitter) qui venait m'aider lorsque Logan était sur le campus. Je m'affairais à préparer mes affaires, ouvrant ma chemise pour admirer ma silhouette ô combien arrondie par l'être que j'abritais jalousement alors que je préparais les produits que j'allais utiliser. J'étais fine, maintenant j'étais plus arrondie, autant au niveau des joues qu'au niveau (évidemment!) de l'abdomen. Les kilos pris affolaient toujours la femme en moi, même si en bon compagnon Logan glorifiait mon apparence. Un claquement se fit entendre, et dans un soupir je m'appuyais contre le lavabo, baissais la tête et fermais les yeux avant de les rouvrir et de me retourner vers Logan. Parfois, je me dis que tu fais exprès. Tu sais, pourtant, que je déteste quand tu fais ça... Le seul problème, c'est que Salaun ne semblait pas informé de ce que je lui reprochais. Pour moi, il avait encore une fois fait craqué ses doigts. Pour lui... rien n'était moins sûr. Logan ? La question se lisait sur mon visage, tout comme je savais qu'il comprendrait mon interrogation. Il approcha, et je me perdais contre lui; pourquoi, je n'étais pas sûre mais j'avais le coeur serré et le savoir tout contre moi me réconfortait. Je priais pour avoir tort, mais lorsque Rayna couina, et que Logan sembla se faire plus tendu, je savais que je ne m'étais pas trompée... Pourquoi est-ce qu'il faut toujours que cela arrive lorsque je ne m'y attends pas, hein ? Au moins, me disais-je en riant intérieurement, au moins je ne me trouvais pas en plein mariage de mon meilleur ami. Est-ce que tu sais appeler le médecin ? J'avais une chance sur deux de n'avoir pas à me hâter: il n'y avait généralement que dans les films que le travail et l'accouchement se déroulaient presqu'immédiatement. Je pouvais même ne pas avoir mal avant un moment, même si la fréquence des dernières contractions me laissait à penser que non. Je pris Logan dans les bras, passant ma main sur son épaule, agrippant son vêtement lorsqu'une crampe survint à nouveau. Si j'avais de la chance, il me restait quelques heures... mais je n'étais pas connue pour avoir de la veine.



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MessageSujet: Re: every you every me every you every me EmptyDim 14 Juil - 22:33

Every you every me
Cheyenne & Logan



J’aimais garder Cheyenne dans le creux de mes bras. La tenir là, contre moi, son ventre arrondi sous ma main, avec les petits qui jouaient dans le salon en courant et en criant sans s’arrêter. Un sourire se dessina sur mon visage. Voilà ce Paradis qui me faisait désormais face, alors que j’avais pensé être maudit pour le restant de mes jours. La vie me donnait une seconde chance. Oui, une seconde chance afin d’être heureux. Je n’oubliais cependant pas mon passé. Parfois, je me demandais ce qu’aurait été mon présent si Sasha n’était pas décédée. Probablement aurions-nous déménagé en Bretagne. Kilian continuerait ses études en France, au lieu d’être en plein tournage de film, à New York, et je continuerais de couler des jours heureux avec mon épouse. Peut-être aurions-nous eu d’autres enfants ? Mais ce qui semblait inévitable, c’est que sans le décès de Sasha, je n’aurais probablement jamais connu Cheyenne. Elle et ses enfants ne feraient pas partie de ma vie pour être de parfaits inconnus. Une étrange situation qui me laissait songeur. Pourtant, aujourd’hui, il m’était particulièrement difficile de passer une journée loin de cette crevette de presque trente ans. C’était étrange. Tellement étrange.

La grossesse de Cheyenne semblait avoir été contagieuse. Si je ne possédais pas le ventre arrondi qu’elle avait, je subissais quelques effets. Les médecins appelaient cela la « couvade », plutôt connue sous le nom de « grossesse nerveuse du père ». En d’autres termes, je possédais quelques symptômes. Comme Hutchinson, j’avais pris du poids. Rien de bien spectaculaire. Disons cinq bons kilos qui, de toute évidence, ne se voyaient pas réellement. Et pour cause, je passais le plus clair de mon temps à manger, tant j’étais inquiet de l’état de santé de la jeune femme. Parfois victimes de nausées ou bien de bouffées de chaleur, on expliquait ma situation avec plusieurs raisons. La grossesse m’inquiétait car je désirais réellement que tout se passe le mieux possible. Je portais un fort intérêt à ce bébé à venir ainsi qu’à mon rôle de père. Et, apparemment, c’était une façon pour moi de m’approprier la grossesse, au même titre que Cheyenne. Bref, ce que j’avais retenu, c’est que j’étais stressé, que je devais retrouver mon poids normal, et que j’étais certainement un peu fou depuis ces derniers mois.

- Seulement envisager ?

J’esquisse un sourire amusé qui en dit long sur mes attentions. Contrairement à certains couples, la grossesse de Cheyenne n’a absolument pas freiné notre vie sexuelle. Disons même que nous voyions cela comme une occasion de tester d’autres positions plus « confortables ». Quoi qu’il en soit, notre activité à ce niveau-là n’avait connu aucune baisse, bien au contraire. J’aurais pu accompagner mes paroles en lui mordillant l’oreille, mais je préférais m’activer afin de lui faire couler un bon bain qui serait capable de la détendre et de la soulager. Le robinet se met en route, ce qui m’empêche d’entendre ce qui se passe autour. Finalement c’est la voix de Cheyenne qui me sort de mes pensées. Je tourne la tête vers elle, les sourcils haussés sous mon interrogation.

- Qu’est-ce que j’ai fait de mal ?

Là, nos regards se croisent. Quelque chose cloche. Instinctivement, je ferme le robinet, me lève puis m’approche d’elle. Mes bras puissants entourent son corps lorsque je compris que j’étais en train de marcher dans ce qui semblait être une flaque. Mes yeux s’écarquillent tandis que je baisse la tête afin d’observer le sol. Et merde… Rayna couine avant de s’approcher.

- Ok, pas de panique… je gère la si… tuation…

Je prends une grande bouffée d’air et me voilà parti en courant, en direction de la chambre. Heureusement, Cheyenne et moi avions préparé une valise en cas d’urgence. D’une bonne utilité, donc. Il me fallu juste le temps pour l’attraper, pour confier les enfants à la voisine qui semblait aussi paniquée que moi et j’attrapais mes clefs de voiture pour rejoindre mon véhicule, jusqu’à ce que je comprenne que j’avais oublié d’emmener la future maman avec moi.

- Putain, j’suis vraiment trop con. Et elle est vraiment trop lente.

Quelques minutes plus tard…

Cheyenne sur la banquette arrière, je pilotais ma voiture en direction de l’hôpital. Oui, « piloter » était le bon verbe, en vue de la façon dont je conduisais le véhicule. Vitesse excessive, non respect du code de la route. Heureusement, j’avais assez d’expérience pour être capable de ne mettre aucune vie en danger. Disons seulement que je me permettais les mêmes droits que les policiers en mission.

- Bon, tu vas bouger, trou du cul ?! Le feu est vert, putain !

Je tapais ma main contre le klaxon à plusieurs reprises, comme un geek pourrait spammer la touche « Echap » de son clavier. Finalement, jugeant que le conducteur d’en face était trop long – deux secondes de trop –, je décidais de le doubler par la droite. Et là, ce fut des sirènes que j’entendis. Regard vers le rétroviseur arrière pour voir une voiture de police qui m’ordonnait de me garer.

- Ahhhhh ! Mais c’est pas possible !

Mon pied écrasa la pédale d’accélération et je continuais ma route jusqu’à l’hôpital. Comment ça, je suis un homme stressant et stressé ? Absolument pas ! Il me fallut peu de temps pour arriver jusqu’aux portes de l’hôpital. Et si je venais de me garer sur une place handicapée – What’s the fuck ? –, une infirmière prit rapidement Cheyenne en charge alors que je me faisais plaquer contre mon véhicule par deux policiers. Mission réussie Salaun, mais Game Over pour toi…

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MessageSujet: Re: every you every me every you every me EmptyLun 15 Juil - 10:26





Cheyenne & Logan

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Ok, pas de panique... je gère la si... tuation. Oooh, ça s'annonçait merveilleux d'emblée. Je n'avais pas le temps de rappeler à Logan qu'il était complètement inutile de presser les choses, que cette situation n'avait rien à l'urgence générale qu'avait été la fin de réception de l'union des O'Malley. Pas le temps, non. Il courait déjà vers notre chambre, et à entendre le fouilli général, il agrippait en toute hâte mon sac et galopait déjà pour me rejoindre; le médecin avait pourtant rappelé qu'il était inutile de se presser, que cela pouvait durer des heures avant que la ligne droite ne soit effectivement entamée. Mais Logan était nerveux comme ça, et je devais avouer qu'au plus vite il revenait vers moi, au mieux je m'en sentirais. Il courait... Courait. La babysitter laissa aller un cri de surprise (nul doute qu'il manqua de la choper au passage, et le rire des enfants me laissait penser qu'ils imaginaient la course affolée être un nouveau jeu du Français. Il se hâtait... et ce n'est jamais que lorsque j'ai compris que ses pas s'éloignaient de moi que je fis valoir ma voix, agrippant le bord de la baignoire pour passer sous silence une nouvelle contraction. Logan Salaun !! Mon cri n'en était pas vraiment un, la contradiction prenant son temps pour se dissoudre, mais ma voix avait porté assez pour qu'il m'entende. Ou au moins se souvienne de moi... Et elle est vraiment trop lente. Je fronçais les sourcils; si le français n'avait pas à avoir à porter je ne sais combien de kilos en plus de l'ordinaire, sans compter ma forme physique qui n'était plus tant au beau fixe, mes chevilles qui me faisaient mal, mon dos qui me torturait. Moi si ! Il ne s'attendait tout de même pas à ce que je pique un sprint, si ? Dans les films, le compagnon est là pour soutenir, aider à marcher si nécessaire, pas critiquer... J'ai entendu ça !!!

Oh, alors on recommençait à se chamailler ? Après tout, rien de plus normal pour nous et cela semblait soulager (un minimum) le taux de stress de Salaun. Se tracasser, paniquer, craindre le pire et vouloir le meilleur.. Merde, c'était moi qui allait donner la vie et j'avais plus la tête sur les épaules que lui ! Il m'installa derrière, et le fait de le persuader que je pouvais parfaitement rester assise et ne pas m'allonger pris encore quelques minutes pour le convaincre. Et je ne regrettais pas avoir résisté : il conduisait comme un fou furieux, si j'avais été allongée pour tout ça, je n'aurais certainement pas mis longtemps à rendre tout ce que j'avais pu avaler cette nuit. Oi !! Il venait de virer brusquement, apparemment pour doubler l'autre. Je tentais de lui dire qu'il n'y avait pas de raison de tenter de nous tuer avant d'arriver à l'hôpital, que les contractions ne semblaient pas du tout proches assez pour sous-entendre une naissance imminente.... mais Logan restait Logan. Il fit la sourde oreille; probablement enfermé dans son monde, persuadé de devoir me présenter à l'attention d'une équipe médicale entière juste pour s'assurer que tout irait bien. Des sirènes hurlèrent. Je n'avais pas besoin de me tordre le coup pour regarder en arrière pour remarquer l'éclat lumineux soudain se répercutant sur l'habitacle de la voiture... Super... J'imaginais que Logan allait ralentir. Peut-être voir raison et se garer sur le bas-côté pour laisser ces messieurs faire leur boulot. QUE NENNI, le Français accéléra même la cadence, si bien que lorsque les sirènes faillirent pendant un instant, elles revinrent à niveau auditif avec une véritable vengeance dans l'intonation. Ooh, merveilleux, n'avais-je pas dit. Claquant ma tête contre l'appui du siège, je le laissais manquer de nous tuer jusqu'à l'hôpital. Je.. Mais non... Attendez.. LOGAN ! J'étais hâtivement mais délicatement agrippée et menée à l'intérieur, alors qu'un "bong" se fit entendre derrière moi, ainsi que le bruit d'une paire de menottes qu'on met à quelqu'un. Arrêtez ! Non, il faut que je... Sérieusement, si l'un d'entre vous s'avise de me pousser encore une fois, des têtes vont tomber ! Le travail commençait, j'étais à cran, mon homme était dehors occupé à se faire ennuyer par ce duo de flics et le groupe médical se mettait dans tous ses états juste parce que je n'étais pas coopérative. Les enfoirés. Profitant d'une nouvelle contraction (et du fait que je n'étais pas exactement disposée à décapiter qui que ce soit lorsque j'avais si mal), ils m'amenèrent vers une salle qui était de toute évidence faite pour être une salle de travail. Vils manipulateurs... Les examens de base furent faits en hâte, et ils vérifièrent la dilatation avant même que je ne puisse envisager refermer les jambes pour dire de leur mettre des bâtons dans les roues et attendre le retour de Logan. Ecoutez, je suis loin de mettre ce bébé au monde, curieusement, le médecin ne semblait pas de cette avis, mais il n'y aura pas la moindre naissance prévue ce soir si l'un de vous ne se bouge pas et va me chercher mon mari.  Pourquoi je m'étais dit que l'idée d'un couple marié passerait mieux que de simples concubins, je n'en avais aucune idée et si l'un des infirmiers sembla hésiter un instant et désirer reprendre sa tâche, il ne lui fallu pas plus d'un regard noir pour l'envoyer paître, la queue entre les jambes, à la recherche de Logan qui -je l'imaginais- était toujours aux prises avec les deux officiers. LOGAAAAAN ! Je hurlais comme si j'étais en pleine poussée, si bien que le personnel autour de moi échangea des coups d'oeil affolé. Mais je m'imaginais déjà la scène, Logan débarquant totalement paniqué, et moi lui souriant d'un air qui aurait pu dire "relax, chéri, je voulais juste que tu reviennes plus vite". Les contractions se faisaient plus proches, mais pas trop, nous avions donc encore une petite marge qui, je l'espérais, n'allait pas signifier vivre ces instants seule. Ma famille tuerait probablement le militaire sans autre procès. Mais je me le jurait: si l'homme ne passait pas la porte dans les 30 secondes, j'allais aller faire la fête aux policier. Ils n'allaient certainement pas me gâcher ma soirée, même si Logan allait m'entendre pour avoir conduit si follement ! Trente secondes, j'ai dit. 29, 28, (...), 3, 2, ...... Je me levais déjà (ou tentais, en tout cas) lorsque la porte s'ouvrit en volée. Si l'infirmier était revenu sans mon homme, j'allais le tuer. Si c'était Logan... j'allais le tuer aussi, mais au moins il allait être près de moi.




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MessageSujet: Re: every you every me every you every me EmptyLun 15 Juil - 23:45

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Cheyenne & Logan



Le pire dans cette histoire, c’est que si j’avais eu le temps de déposer Cheyenne à l’hôpital afin qu’elle soit prise en charge par une équipe compétente, pour ma part, je risquais d’être en retard pour l’heureux évènement. J’imaginais déjà Hutchinson vouloir me tordre le cou pour avoir conduit aussi rapidement. Seulement, la différence entre elle et moi, c’est que pour ma part, j’étais bien trop stressé et soucieux de son état de santé ainsi que de celui du bébé, là où elle restait trop confiante en pensant que tout irait toujours pour le mieux. Cheyenne était typiquement le genre de femme à refuser d’aller chez le médecin sous le prétexte qu’elle connaît mieux son corps que n’importe qui. Cependant, elle n’avait pas toujours raison, comme j’avais parfois tord de trop m’inquiéter pour elle. Et si j’avais conduit brusquement, je restais assez vigilant et expérimenté pour ne commettre aucun accident. Mais allez expliquer cela à une femme prise de nombreuses contradictions, ainsi qu’à des policiers qui s’étaient précipités à me passer les menottes aux poignets.

- S’il vous plaît, on ne peut vraiment pas voir ça plus tard ? Ma femme va accoucher et ça m’embêterait de louper ça.
- Il fallait y réfléchir avant monsieur… Salaun.


Le policier qui avait prononcé mon nom de famille tenait dans sa main ma carte d’identité française. Je levais les yeux au ciel, visiblement impatient que tout ceci se termine. Et dans ma précipitation, j’avais la désagréable sensation qu’eux, de leur côté, restaient parfaitement lent. Bien que Cheyenne soit désormais entre de bonnes mains, je refusais catégoriquement de louper la naissance de mon fils. Ils pouvaient me mettre le montant de l’amende qu’ils souhaitaient, ce que je désirais, c’était être au côté de ma femme.

- Bon sérieusement, ça urge là. Elle ne va pas retenir le bébé éternellement le temps que vous me mettiez une amande pour avoir roulé un poil trop vite.

Comment ça je deviens arrogant ? Le policier lève les yeux vers moi afin de m’adresser un regard qui ne dit rien qui vaille. Finalement il passe outre ma réflexion et commence à lister mes « erreurs » de conduite. Comme il y en a plusieurs – ce qui rend le discours interminable –, je commence à jurer en français, sous l’énervement. Je suis pourtant parfaitement conscient que mon impatience ne va pas arranger les choses, bien au contraire.

- Calmez-vous monsieur, sinon nous serons dans l’obligation de vous emmenez au commissariat.
- Mais putain, puisque je vous dis que j’ai pas le temps ? Ecoutez, c’est notre premier enfant. Vous pouvez comprendre que je préfèrerais être à ses côtés plutôt qu’ici, non ? Et les règles de conduite ne devraient pas s’appliquer quand une femme perd les eaux sur la banquette arrière d’une voiture ! C’est fou, ça !


Le policier est sur le point de répliquer que ceci n’est pas une raison pour mettre la vie des autres conducteurs en jeu, mais il fut coupé dans son élan par un infirmier qui s’approcha de nous, quelque peu timide et craintif.

- Excusez-moi messieurs. Euh… le papa est attendu dans la salle de travail…
- Ah ! Vous voyez ! Et retirez-moi ces menottes s’il vous plaît, elles me font mal.


Le policier derrière moi s’exécute afin de les desserrer. Cependant, une fois déverrouillées, je m’élance en avant afin de les retirer par moi-même et m’enfuir à l’intérieur de l’hôpital. Je m’oriente comme je le peux dans le secteur maternité tandis que j’entends les pas des policiers non loin de moi. Soudain, je bifurque sur la droite et entre dans une pièce. Là, des internes tournent la tête vers moi, surpris, tandis qu’ils mangent tous un sandwich. J’esquisse un sourire quelque peu gêné, mais ma présence ici est nécessaire pour laisser les policiers continuent leur course dans la mauvaise direction.

- Excusez-moi, où se trouvent les salles de travail pour les femmes enceintes ?

Une jeune femme me répond finalement alors que tout le monde s’observe. Je la remercie avant de sortir de la pièce. La voix est libre. J’en profite pour partir à la recherche de Cheyenne. Après plusieurs mauvaises entrées, je finis par tomber sur elle, allongée, avec une équipe autour d’elle. J’esquisse un sourire en m’approchant d’elle. J’ignore totalement son envie de me tuer – largement visible d’ailleurs –, afin de venir déposer un baiser sur son front. C’est là que la porte s’ouvre à nouveau sur les deux policiers, toujours à ma recherche.

- Excusez-moi messieurs, mais seul le père est autorisé à assister à l’accouchement.
- Mais nous…
- Il n’y a pas de mais, vous attendez dehors.


La personne du corps médical qui vient de s’exprimer, petite, noire avec un caractère visiblement explosif, montre beaucoup plus d’autorité que les policiers eux-mêmes. Ces derniers m’observent avant de finalement prendre la porte, au risque d’être mis dehors avec un coup de pied dans le derrière. J’esquisse un sourire avant d’aller enfiler la tenue réservée aux futurs papas.
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MessageSujet: Re: every you every me every you every me EmptyMer 17 Juil - 11:09





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Un duo d'hommes débarqua, l'un que je reconnaissais et l'autre que j'étais soulagée de revoir; remerciant l'interne d'un coup d'oeil, Salaun n'allait pas mettre deux et deux ensemble pour comprendre ce par quoi le jeune homme était passé. Je savais être terrifiante quand je voulais.

Est-ce que le stress pouvait accélerer les choses ?? L'équipe ne semblait pas se hâter donc j'imaginais que non... Mais damn, ce que ça en donnait l'impression. Rien que pour l'état dans lequel il m'avait (presque involontairement) mise, je voyais quelques infirmières jeter un regard particulièrement noir à Logan, du genre "non mais franchement, c'est pas le genre de truc à faire vivre à sa femme". Personnellement, je restais couchée là, pas encore en sueur mais suffisamment inconfortable pour plus me concentrer sur le fait de faire passer la douleur plutôt qu'engueuler mon homme. Faire de l'excès de vitesse lors de la soirée réputée la plus chargée de la semaine ? Bien sûr que le risque de se voir coursé par des flics était immense. Il n'y avait aucune hâte, je n'avais fait que perdre les eaux, il n'y avait pas de quoi fouetter un chat. Mais Salaun était et serait toujours un grand nerveux lorsqu'il était question de cette grossesse, et si cela n'avait pas été des plus inattendu, je serais probablement entrée en clinique quelques jours plus tôt. Au moins pour m'éviter le stress qui rendait ce soir mon rythme cardiaque totalement affolé. Est-ce que le stress accélérait le processus ? Oui. Non. Peut-être. Non mais je rêve ?! J'étais de plus en plus essouflée, ma voix ne portait plus aussi bien et c'est dans un étranglement que mon exclamation m'échappe, soulevant la tête pour observer la scène avant de l'écraser à nouveau dans l'oreiller, de dépit. Non mais franchement, est-ce que je m'imposais à l'accouchement de leur femme, moi ? Je me retrouvais là, installée sur le lit, Dieu merci pas encore avec les jambes en étrier parce que d'après mon obgyn il restait encore de la marge d'attente pour atteindre les centimètres requis mais... merde quoi ! Je m'offusque, et l'infirmière (Joanne, d'après son badge) se fait un plaisir de remballer ces messieurs alors que le Français agissait comme s'il n'avait pas deux agents aux trousses. Je pensais que l'histoire était réglée ! Un regard assassin plus tard, je reprenais mes exercices de respiration. Logan, pour ne pas changer, fait tout et n'importe quoi comme il ne faut pas, et hormis un sourire pas si humble et un bisou sur le front profitant d'une nouvelle douleur pour ne pas à risquer mes coups, il disparut bien vite se changer.

Je pourrais te tuer ! Tête écrasée contre l'oreiller, soufflant à plein poumons en espérant faire passer l'inconfort, j'avais gardé le silence lorsque Logan était revenu vêtu d'une veste stérile. Non pas que son entrée en fanfare ait permis quoi que ce soit de stérile dans la pièce, mais soit... Le tuer. L'agacement de la femme en train d'accoucher se faisait savoir, je commençais à blâmer tout et n'importe quoi sur Logan, sur le fait que c'était à cause de lui si je me retrouvais ici, sur à quel point je n'allais plus jamais le laisser me toucher, ou sur à quel point cette naissance me paraissait déjà plus douloureuse que lorsque j'avais eu les jumeaux... L'équipe nous laisse, expliquant qu'il y aura au moins (au moins !) encore une heure ou deux avant que les choses avancent, jusque là cela ne sera jamais que des contractions intermittentes et à intervalles de plus en plus régulières. Nous sommes seuls; et pour seule réaction à ces bétises, je ne trouve pas la force de faire plus que lui faire une tape contre le bras, du plat de ma main. Je ne suis pas loin de mettre un nouveau Salaun au monde et monsieur ne trouve rien de mieux à faire... que se faire arrêter. Interrompue par une gêne, je glisse mon regard vers lui, papa poule avant même d'avoir l'enfant dans les bras. Nous ne sommes pas mariés, malgré ma ruse aux médecins pour forcer son retour, mais je voulais que l'enfant porte son nom à lui. Pour les jumeaux, c'était différent: le père biologique n'était jamais là, il était donc logique qu'ils héritent de mon patronyme. Logan, en revanche... Il était presque "trop" là, et à cette pensée je roulais des yeux de façon à risquer causer chez lui un trouble plus grand quant à ce que je pouvais bien penser en ce moment. Un Salaun. Il ne servait à rien de se marier, je voulais que l'enfant soit de lui de A à Z et non seulement à des fins génétiques. Peut-être que si tout se passait comme prévu, les jumeaux allaient changer de nom aussi.. Qui sait. Tu as déjà un prénom en tête, comme tu es là, non ? Faire de la conversation, parler de tout et de rien, mine de rien cela pouvait bien rapidement remplir du temps. Logan savait ce que nous allions avoir et si nous n'avions jamais vraiment arrêté notre choix sur un prénom masculin ou féminin spécifique, nous nous échangions des suggestions souvent assez pour que je ne soie pas étonnée si Logan avouait en avoir retenu un. Attentionné au moindre détail qu'il avait été, cela m'aurait surprise qu'il me réponde ne rien savoir...


Quelques temps plus tard...
Bien, mademoiselle, je pense qu'il est temps... ...de pousser. Le médecin était arrivé quelques instant après le départ de la dernière infirmière passée pour le checkup; ill ne l'avait pas dit, mais je l'avais entendu. J'avais fait l'erreur de ne pas vouloir de péridurale, et m'apprêtait à être déchirée en deux par l'être qui n'allait plus tarder à venir au monde. Tu paieras l'amende... Ma tête dodelinait sur le côté, sans force, alors que je plongeais le regard vers un Logan qui s'était approché de moi. J'ignorais si les deux balourds avaient fait le pied de grue pendant deux heures, voyant passer une équipe se relayant pour vérifier la situation (et mon état), ou bien s'ils avaient été malins assez et quitté les lieux sans retour. Que Logan reçoive un pruneau, c'était presque certain... Que ce soit moi qui le paie sous prétexte que j'étais celle qui accouchait ? Jamais ! Si tu sors une caméra, je t'étran-an-gle ! Les indications criées commençaient, et ce n'est jamais que lorsque j'agrippai la main de Logan, serrant en priant que cela me soulage, que je ne pouvais dire de véritablement échanger sur un plan culturel, social et scientifique. Ma petite main dans son immense poigne... peu importe, je m'y agrippais comme si ma vie en dépendait.




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MessageSujet: Re: every you every me every you every me EmptyMer 17 Juil - 13:09

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Je venais de revenir dans la salle de travail, vêtu d’une tenue stérile. Et voilà que les reproches commençaient à fuser. J’esquissais un sourire amusé en l’écoutant. Rien de bien étonnant à tout cela, quand une femme est sur le point d’accoucher, elle ne se fait que rarement prier pour rejeter la faute sur l’homme qui aura finalement eut le culot de lui faire l’amour. Dans  le fond, je m’y étais attendu, comme lorsque Sasha avait hurlé dans une contraction : « PLUS JAMAIS TU N’OUVRIRAS TON PANTALON EN MA PRESENCE ! ». Ca m’avait amusé. Au final, c’est comme une immense gueule de bois où l’on se répète que plus jamais on ne prendra une seule goutte d’alcool, jusqu’à ce sentir mieux et s’offrir une dernière rincette. Mon but restait cependant de rester présent pour elle, de tenter de la faire rire et surtout, de lui tenir la main afin de l’accompagner dans cette épreuve.

- Je sais que je n’ai pas une attitude irréprochable, que je suis trop stressé et nerveux quand il s’agit de ta grossesse. Mais ce que je sais aussi, c’est que si je suis comme ça, c’est parce que tu es la femme qui, en plus de donner la vie à notre enfant, a sauvé la mienne.

J’étais sincère. Cheyenne était réellement mon oxygène. Et sans aucun doute, si je devais revivre le calvaire avec elle, que j’avais pu vivre avec Sasha, jamais je n’arriverais à m’en relever. Elle était la seconde chance de ma vie, celle qui me permettait d’être de nouveau heureux. Je l’aimais à un point qu’elle ne se sera jamais douté. J’avais changé avec elle, pour devenir un homme bien. Et si je gardais certains de mes défauts, et que par moment, je restais énervant, impulsif et stupide, je restais celui qui ferait tout mon possible pour rendre sa vie plus belle, chaque jour.

- Si c’est une fille, j’aimerais bien qu’elle s’appelle Gwenaëlle. Et si c’est un p’tit mec, Liam, comme tu avais proposé.

Oui, même si je connaissais le sexe de l’enfant, j’avais accepté de garder le secret et de ne rien dévoiler à Cheyenne. Je respectais son désir d’avoir une surprise.

Quelques temps plus tard…

- Aaaaaaahh ! Ma main !

Si Cheyenne restait une crevette particulièrement petite et fine – d’où son surnom, donc –, elle gardait par moment une force qui m’étonnerait toujours. Elle serra ma main lorsqu’il fut question de pousser, me faisant partager la douleur qu’elle ressentait à cet instant. C’est ainsi que mes doigts furent brouillés sans aucun ménagement. God ! Ce qu’elle pouvait me faire mal. Heureusement, elle me laissa respirer quand elle-même dû reprendre son souffle. Si je n’avais pas réellement compris pourquoi elle avait refusé la péridurale, je m’étais contenté de la soutenir dans ses choix. Les femmes, j’ai arrêté de chercher à les comprendre depuis un bon moment déjà.

- Parce que tu crois que je vais filmer en plus ? J’ai envie de continuer à te faire l’amour vois-tu, donc je vais éviter de me coller un souvenir particulièrement flippant de ton entre-jambe… AAAAAHhhHhHHHh !

Contraction ou simple vengeance ? Quoi qu’il en soit, elle venait une fois de plus de me brouiller la main. Quand elle lâcha à nouveau prise, je reprenais mon souffle. Mon Dieu… Finalement je glissais mes doigts dans ses cheveux, afin de les replacer. Finalement je formais de petits cercles sur son front, geste qui l’apaisait souvent. Mes lèvres s’approchèrent de son oreille, tandis que je venais susurrer quelques mots.

- Je t’aime. Tu vas donner la vie à notre enfant. Pense à ce merveilleux bébé. Il va être canon avec des parents comme nous. Bon, pour ce qui est du caractère, là, je ne ferais pas des plans sur la comète hein…

C’est avec un sourire amusé que j’accompagnais Cheyenne. En vérité, si je tentais de faire l’idiot pour lui décrocher un sourire, au plus profond de moi, je n’ai presque jamais été aussi mal. La voir souffrir de la sorte sans que je ne puisse rien y faire me rendait malade. J’aurais donné n’importe quoi pour lui arracher cette souffrance, quitte à devoir me l’infliger. Mais cela restait impossible. Ce fut donc un énorme soulagement lorsque j’entendis les pleurs d’un nourrisson, signe que le travail était fait.

La sage femme récupéra l’enfant qui gigotait déjà en pleurant de toutes ses forces. Visiblement, les poumons marchaient bien. Très vite, je m’étais redressé pour découvrir ce bébé qui était le mien. Un être minuscule et magnifique que l’on déposa très vite sur Cheyenne.

- Je vous présente votre petit garçon.

Pour ma part, j’étais resté sous le choc, particulièrement ému. J’observais le bébé contre la poitrine de Cheyenne, réalisant que je venais à nouveau de devenir papa. Et si j’étais resté debout, mes mains glissèrent dans mes cheveux, avant de se joindre contre mon visage. Un simplement clignement des yeux suffit à ce que les larmes coulent sur mes joues, silencieusement. Mon Liam venait de se calmer, réconforter par la chaleur de sa mère. Je m’approchais timidement avant de m’abaisser à leur hauteur. Là je croisais le regard de mon fils et le temps s’arrêta.

- Salut mon amour…
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MessageSujet: Re: every you every me every you every me EmptyMar 23 Juil - 6:34





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Des larmes.

Je ne voyais plus rien tant la douleur me déchirait, m'arrachait des perles d'eau alors que la pression exercée alors que ce mkljklfds de médecin me faisait hurler et broyer la main de mon petit ami. Seigneur, le sentiment était merveilleux après coup, mais pour ce qui était d'y arriver... J'étais épuisée. Lorsque l'infirmière m'indiquait de cesser, de respirer, je me laissais retomber sur l'oreiller et respirait profondément, marmonnant mon incapacité à continuer alors que Logan me caressait les cheveux, faisait ce qu'il pouvait, tentait de m'encourager alors que tout ce que je trouvais la force de faire c'était secouer faiblement la tête et protester sa foi en ma capacité à actuellement parvenir à mettre cet enfant au monde. Quelqu'un passa une serviette imbibée d'eau froide sur mon front et je bénis silencieusement quiconque me permettait un tel soulagement, bien que momentané. Et Logan parlait... Encore et toujours, sa voix résonnait et par delà les élans de douleur, c'est elle qui m'ancrait le plus. Je t'aime. J'en pleurais d'autant plus, riant à la fois comme une idiote, à moitié délirante par l'effort et la peine à accomplir ce que j'avais à faire.. Pense à ce merveilleux bébé... Sérieusement, Logan ?! J'ai un être humain qui me sort d'entre les jambes et tu t'imagines un peu que j'ai le temps de songer à autre chose ? Mais ses dires invoquèrent une vision de lui s'amusant avec l'enfant, et pendant un instant je me sentais comme cette foutue elfe du seigneur des anneaux ayant une vision de son homme et son enfant à venir. Stupide, hein? Bon, pour le caractère... Entre nous, je craignais qu'il ou elle hérite du caractère de son père, puisqu'il n'y avait évidemment rien de mal avec le mien. Il faudrait probablement juste que Logan s'y habitue. Ce bébé tiendra de sa mère, j'ai déjà bien assez à faire avec t.. oi! Le moment de pousser était revenu et cette fois les médecins semblaient assez insistant sur le fait que je ne cesse pas; combien de temps est-ce que cela dura ? Une seconde? Une minute ? Pour moi, il me sembla qu'il s'agissait d'une heure. Je sentais faiblement la main de Logan sur mon cou, pour m'encourager au même titre que me soulager, mais l'action d'une poussée si intense me garda presqu'assise jusqu'au moment où le médecin m'indiqua d'arrêter de pousser et qu'une infirmière aida ma figure sans force à me rallonger sur le matelas.

L'équipe s'agita, et la pression disparu. Logan semblait distrait et j'étais épuisée assez pour ne percevoir que des figures informes se déplacer autour de moi. Salaun épongea mon front à son tour (ou bien était-ce lui, tout à l'heure ?) et fit ainsi jusqu'à être appelé, probablement pour couper le cordon. L'enfant pleura et fut bien rapidement amené à une table de soins pour que l'on s'assure de son bien-être.. Logan.... Mon murmure était si faible que je serais restée persuadée ne l'avoir appelé qu'en rêve s'il ne s'était pas tourné vers moi. Une infirmière revint avec un couffin dans les bras et ce n'est jamais après m'avoir adressé un sourire éclatant qu'elle déposa un nouveau-né contre mon coeur, attendant quelques secondes à peine pour que les pleurs ne meurent, l'enfant probablement calmé par le battement de mon coeur, quelque chose de familier auquel se rapprocher. Logan approcha, en pleurs, et je souris doucement en gardant à l'esprit que la dernière à lui avoir offert un instant pareil n'était plus là aujourd'hui. Une pensée pour Sasha. C'était curieux, mais je ne pouvais pas m'en empêcher: espérer qu'elle approuvait cette seconde chance que je nous permettait, que Logan s'offrait. Et là... Hey Liam... Vous savez, comme on peut pester et jurer et s'assurer pendant un temps maudire l'enfant qui vous fait vivre les 400 coups avant la naissance? Le sentiment fonds comme neige au soleil lorsque vous croisez pour la première fois le regard de votre enfant. Un amour inconditionnel. Une certitude de toujours vouloir tout faire pour lui. Un bonheur que rien ne pourra jamais vraiment égaler. Hello Papa. Un coup d'oeil à mon compagnon. Un sourire. Bien vite, l'enfant nous est repris pour vivre quelques examens plus approfondis et ça me brise le coeur d'avoir à le laisser aller. Mon compagnon m'agripe la main, comprenant peut-être mon dilemme. J'avais passé neuf mois en compagnie de ce petit être et je devais maintenant m'habituer au fait de le laisser aller, bien que temporairement; si c'était comme avec les jumeaux, une fois réveillée je le trouverais endormis dans un lit posé à mon côté, dans une chambre de l'hôpital. Encore un Salaun. Ce que je ne fais pas pour toi, Logan, je te jure... Je me veux taquine. Pseudo plaintive du fait d'avoir encore un homme Salaun à gérer. Pas totalement prête à admettre avoir immédiatement craqué pour ce petit être. Mais la fatigue a raison de moi et la phrase s'éteins doucement même si je bataille avec Morphée pour dire de rester éveillée et avec mon compagnon.



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