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I don't know why but I don't like you ⊿ with Nina.

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MessageSujet: I don't know why but I don't like you ⊿ with Nina. I don't know why but I don't like you ⊿ with Nina. EmptyMar 28 Mai - 22:43

Nina & Ariel.
La journée me paraissait déjà bien longue alors que je n'avais pas encore entamé mon après-midi. D'ordinaire, quand j'étais occupé, les heures s'écoulaient assez rapidement, ne me laissant pas le temps de m'ennuyer. Je ne pouvais pas dire que j'étais en train de m'ennuyer, car c'était faux, je n'avais pas le temps de me tourner les pouces en laissant mes pensées vagabonder loin de tout le reste. D'habitude, la pause déjeuner avait le mérite de me détendre et de raccourcir un peu les journées de cours, parfois éreintantes. Evidemment, ce n'était pas toujours vrais. Il y avait des journées comme celle que je passais actuellement au cours desquelles il était meilleur pour moi de me retrouver enfermer dans une salle de cours alors que le soleil brillait à l'extérieur, à peaufiner mon oreille musicale, plutôt que d'être libre de faire ce que j'avais envie de faire. Durant mes cours, je ne recevais pas d'appels ou du moins, quand bien même cela pouvait bien évidemment arriver, je ne répondais pas. Voilà qui m'aurait presque donné des allures d'élève modèle si je n'avais pas tendance ces derniers temps à décrocher totalement dès que mon professeur entamait sa deuxième phrase de l'heure de cours. Je n'étais pas dissipé, désireux de me démarquer des autres en jouant les crétins énervés et incapables de rester assis durant plus d'une cinquantaine de minutes. Ce n'était pas moi, mais je ne parvenais pas non plus à être concentré. Je prenais sur moi, souvent ces derniers temps, pour rester plus ou moins attentif et donc capable de faire ce que mes professeurs attendaient de moi. J'avais déjà suffisamment de poids sur les épaules sans avoir à y rajouter des échecs sur le plan universitaire.

Je refusais totalement l'idée que l'on me fasse un reproche à ce sujet. J'étais en mesure de prouver aux autres que mon accident ne m'avait pas fait perdre tout ce qui comptait pour moi et qui pouvait me permettre d'avancer. J'étais capable de faire beaucoup de choses quand bien même les gens estimaient que j'étais simplement bon à obéir, comme un gentil garçon. Mes parents pensaient cela, quand bien même ils n'osaient évidemment pas me le dire à voix haute : j'étais devenu leur garçon de vingt-quatre ans, mais ne se rappelant que de deux années de sa vie et donc l'équivalent d'un bambin. C'était particulièrement humiliant et fatiguant. Ils ne me laissaient pas la liberté d'un enfant, même ça, ils m'en privaient. J'avais passé les dernières minutes à supporter une conversation au téléphone rendue complexe par la difficulté des deux personnes en pleine discussion s'efforçant de ne pas laisser percer dans leur voix le taux d'agacement que leur inspirait la situation actuelle. C'était un dialogue de sourd et j'avais parlé dans le vide, laissant exprimer mon refus de rentrer à la maison pour quelques heures afin de participer à une espèce de repas soigneusement organisé et qui était couplé à un but particulièrement rebutant. La famille de ma fiancée, comme adorait le dire ma mère, était invitée et techniquement, toujours selon ma mère, ma présence était logique et obligatoire. Ma mère ne l'avait pas dit ainsi mais je lui trouvais bien peu de subtilité. Elle n'y allait jamais par de nombreux chemins, préférant emprunter le plus court afin de ne pas perdre de temps. Avec moi, elle cherchait toujours à arrondir un peu les angles, de peur sans doute de me voir tomber au plus bas brusquement, insupporté par tout ce que je ne contrôlais pas dans ma vie en ce moment, à savoir tout. Je ne contrôlais rien et je m'étais déjà rendu à l'évidence : mes parents s'étaient nommés responsables de ma vie. Je n'étais pas prêt à leur laisser les rênes de cette dernière, totalement opposée à l'idée ce qui avait le mérite de compliquer cette situation déjà épuisante pour tout le monde.

Je n'avais pas cédé et avais poliment refusé de participer à ce repas qui ne m'inspirait rien de bon. La fin de la conversation avait été plutôt étrange : notre échange était calme, mais couplé à une tension constante et grandissante, comme si l'orage menaçait d'éclater, faisant tout voler en éclats sur son passage. Je ne voulais pas être fiancé à qui que ce soit, pas quand je peinais encore à comprendre qui j'étais avant l'accident et ce que cette personne soigneusement enfouie à l'intérieur de moi aurait voulu aujourd'hui. Je sentais qu'elle n'aurait pas voulu se rendre à un repas stupide, c'était déjà ça. Peut-être que j'avançais un peu, que je ne faisais pas que reculer. Cette perspective me rassurait, me poussant à tenir tête à mes parents quand bien même je me sentais souvent mangé par une culpabilité lourde. Mes parents n'étaient pas parfaits, mais ils étaient là pour moi et les repousser avec une force aussi visible pour eux me rendais franchement mal à l'aise. Enfin, je devais bien réagir d'une façon ou d'une autre et j'imaginais qu'ils étaient capables de le comprendre. Au moins, ils avaient ma soeur, leur petite Lucy si douce et obéissante pour les rassurer quand aux résultats de leur méthode d'éducation. J'aimais ma soeur, quand bien même je ne la connaissais que depuis deux ans, mais il ne m'avait pas fallu longtemps pour réaliser que nous avions grandis en étant foncièrement opposés sur tous les sujets. Je l'avais senti dès le début, notamment, car elle avait semblé étonnée de me voir gentil et hésitant à son égard lorsque je l'avais rencontré quelques jours après mon réveil effrayant à l'hôpital. Mon comportement l'avait étonnée, car il n'appartenait pas au grand frère qui était le sien. J'espérais être redevenu ce garçon, ne serais-ce qu'un tout petit peu. Il me fallait songer à le demander à ma soeur, afin de me rassurer un peu. En attendant, je me trouvais à Berkeley et je devais me concentrer histoire de ne pas perdre une nouvelle année. L'accident avait suffisamment ébranlé ma vie comme ça. Il me fallait désormais remonter la pente.

Les cours commençaient bientôt et je n'avais pas le temps de faire beaucoup de choses avant de devoir m'y rendre, mais, rendu nerveux par ma dernière conversation téléphone, je plongeais ma main dans la poche de mon pantalon. Mes doigts vinrent effleurer l'emballage de mon paquet de cigarettes et je me mordis la lèvre, pris d'un moment d'hésitation. Fumer était une sale habitude que j'avais repris quelques semaines après l'accident. Fumer ne me permettrais pas d'être plus concentré en cours, sûrement pas, mais cela me rendrait moins imbuvable, davantage apte à passer un après-midi potable. J'avais le temps et puis l'envie. L'envie commençait sérieusement à me ronger. Je fis un brusque demi-tour, me souvenant de la sortie la plus proche pour quitter le bâtiment, que, ne l'ayant moi-même pas anticipé, la personne debout derrière moi n'eut pas le temps de voir venir. Je me cognais à elle et enroula dans une sorte de réflexe un bras autour d'elle pour éviter qu'elle tombe à cause de moi. Désolé, je ne regardais pas où je m'interrompis en reconnaissant la personne qui venait de me rentrer dedans. Une grimace que je ne pris pas le soin de dissimuler se dessina sur mon visage à la vue de Nina. Désolé c'est un grand mot soufflais-je, avec une arrogance soudaine et qui m'avait toujours un peu caractérisé aux yeux des autres, quand bien même je n'étais pas en mesure de le savoir.
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MessageSujet: Re: I don't know why but I don't like you ⊿ with Nina. I don't know why but I don't like you ⊿ with Nina. EmptyVen 31 Mai - 19:36

I don't know why but I don't like you ⊿ with Nina. Tumblr_mjvv5uIkqe1s8ww4po1_500 Je me disais de plus en plus qu’il fallait que cette fin d’année passé vite car j’étais à bout. Comme tous les ans, j’avais beaucoup de mal à passer la période de l’année qui rassemblait le mois d’avril et le mois de mai. En effet, il y a de cela quatre ans c’est à cette période que j’avais pris la décision d’abandonner mon bébé après l’avoir mise au monde et aussi période à laquelle je lui avais donné naissance. C’était un dur souvenir pour moi parce qu’à l’heure actuelle je regrettais fortement de ne pas l’avoir gardé. Je savais à l’époque pourquoi s’était mieux pour elle que je la fasse adopter, mais maintenant je me disais que j’avais eu tort, que j’aurais pu m’en sortir et la période que je passais ne faisait que me faire avoir encore plus de regret. C’était assez fou de penser autant à un petit être qu’on avait vu une seule fois et encore ça avait été un coup de vent, juste le temps de prendre une petite photo d’elle pour ne pas que je m’y attache mais s’était tout de même mon bébé, un bébé que j’avais porté pendant neuf mois et qui avait grandi et bougé en moi. Tout cela n’était pas négligeable et j’avais bien du mal à passer outre d’autant plus que je n’en parlais que très peu, tout d’abord car peu de personne connaissait mon secret mais aussi parce que cela ne me faisait pas forcément du bien. Bref, la période était cependant la plus mauvaise pour déprimer ou ne pas avoir le moral au beau fixe sans pour autant être en pleure toutes les cinq minutes puisque c’était aussi le moment des partiels, des examens de fin d’année et tout le tralala. Je ne voulais surtout pas rater quelque chose dans ma vie professionnelle puisque je me sentais déjà bien assez coupable d’avoir raté ma vie familiale et privée alors bon… Je m’interdisais de penser à ma fille, m’interdisais de pleurer et passais mon temps à la bibliothèque lorsque je n’avais pas cours pour réviser. Aussi, je passais mes soirées à sortir et faire un peu n’importe quoi pour oublier, tout oublier, sauf les cours que j’avais passé des heures et des heures à apprendre. Noyer mon chagrin dans l’alcool ne marchait pas très bien, oublier mon chagrin dans les bras d’un homme ne marchait pas du tout, remplacer mon chagrin dans ma tête par des cours ce n’était pas non plus la solution miracle. Il n’y avait finalement pas de solution, la seule chose étant peut être de me dépêcher à finir pour rejoindre pour un temps mon père en France puis revenir ici pour participer à tout ce qui pouvait être organiser avant de recommencer une année universitaire et bosser comme une folle mais aussi travailler beaucoup pour avoir de plus en plus d’expérience et être capable de monter les échelons en pratique aussi vite qu’en théorie. Pour le moment tout se passait bien de ce côté car c’était bien le seul endroit où je ne pensais pas à ma fille, à ma vie et tout le reste, je n’avais tout simplement pas le temps d’y penser, j’avais bien trop à faire en m’occupant de tous les patients que j’avais. Et puis c’était différent de la théorie, j’avais clairement quelque chose de concret et c’était ça qui me permettait de souffler un peu dans cette engrenage de vie privée ratée. Enfin, j’étais une femme dans tous les cas, une vraie, je ne pouvais donc m’empêcher de penser à tout et à rien à tous les moments de la journée et toute cette réflexion venait juste d’émerger de ma tête alors que je n’étais qu’en train de marcher tranquillement dans un couloir pour rejoindre les toilettes. Tout se serait surement bien passé si tout le monde avait suivi le mouvement et surtout si la personne devant moi n’avais pas décidé de faire volte face pour changer de direction alors que je la suivais de près… Oui parce qu’étant dans mes pensées, j’étais capable de marcher dans le même sens que les autres mais pas réellement capable d’avoir les mêmes réflexes ou la même vitesse qu’eux pour les avoirs ces fameux reflexes. Je ne l’avais donc pas vu venir et je me l’étais pris en pleine face, manquant même de tomber, mais heureusement, lui, avait eu la présence d’esprit de me retenir pour m’éviter une chute et peut être des conséquences. Finalement il n’avait surement pas fait cela par bonté de cœur mais juste pour éviter d’avoir des problèmes si jamais je m’étais cassée quelque chose ou fait une quelconque égratignure… Ca s’était le fond de ma pensée avant même de voir qui était la personne qui m’était rentrée dedans, mais lorsque j’entendis sa voix et vis son visage, j’eus la confirmation que oui c’était bien pour lui et non pour moi qu’il m’avait un minimum retenu. Celui qui venait de me rentrer dedans n’était autre qu’Ariel, un jeune lambda que j’avais côtoyé pendant longtemps, avec qui il y avait même eu un peu d’ambiguïté, une ambigüité qui avait mis fin à notre amitié et depuis laquelle j’avais beaucoup de mal à le supporter. Visiblement, lui n’aimait pas les petites réflexions que je lui lançais pour son simple bien, pour le faire grandir, au vu de la réflexion qu’il venait de me faire en voyant que c’était moi qu’il avait bousculé. Même si je savais pertinemment qu’il détestait mes remarques je ne pus m’empêcher de lui en faire une nouvelle sachant qu’elle lui passerait au-dessus de la tête.« Oh tu as appris à te détacher de papa et maman ? Parce que oui papa et maman t’auraient dit de dire pardon à la dame que tu viens de bousculer mais ne t’aurais pas demandé d’ajouter le petit mot gentil après… Un petit mot que tu aurais pu garder pour toi hein, tu sais dans certaines situations c’est bien d’écouter papa et maman… » Même si il me détestait, il devait s’excuser, je n’en revenais pas qu’il soit assez immature pour douter de cela puis surtout avec tant d’arrogance. Il me sortait par les yeux. « Quant à ton arrogance tu peux la garder, tu n’étais si arrogant lorsqu’on se fréquentait, ma compagnie ne t’était pas si désagréable ! » Je lui faisais des petites remarques pour qu’il change, pour l’aider, parce que sur certains points je l’appréciais, mais il n’y avait rien de vraiment méchant là dedans, alors que lui était réellement méchant pour le coup ce qui m’étonnait tout de même car il n’avait jamais osé me répondre de la sorte. En effet, même si tout n’était plus comme avant, nous avions tout de même garder un peu de respect l’un pour l’autre, même si je savais que je pouvais être blessante dans mes remarques, des remarques utiles quand même.
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MessageSujet: Re: I don't know why but I don't like you ⊿ with Nina. I don't know why but I don't like you ⊿ with Nina. EmptyJeu 20 Juin - 16:43


Je ne me souvenais pas d'elle et elle n'avait guère à le prendre mal : je ne me souvenais de personne. Rencontrer des gens dont je ne parvenais pas à situer le visage me rendait toujours en général un peu irritable. Le malaise était grandissant, je me fermais comme une huître, moi qui détestais dégager une image de timidité ou un manque de confiance en ma propre personne. Ce n'était pas moi et je haïssais l'idée d'avoir l'air faible. L'avis des autres ne comptait pas tellement, mais il comptait quand même, quiconque affirmait le contraire se voilait un peu la face, j'en avais la conviction. Le regard des autres ne devait pas compter, mais il pesait malgré tout, quoi qu'on dise, quoi qu'on fasse. C'était toujours là. Par chance, il y avait des gens avec qui ce sentiment de malaise, sentiment irritant que je me traînais comme un boulet au pied depuis mon réveil à l'hôpital à la suite de l'accident, avait disparu. L'oeuvre du temps ? Non, pas forcément. Des mois s'étaient écoulés depuis l'accident et j'avais eu le temps et tout le loisir de pouvoir faire des constatations, à savoir que le malaise variait selon les réactions engendrées par les retrouvailles. On aurait pu penser que ces dernières seraient plus douces entre deux personnes s'étant appréciées sincèrement par le passé et pourtant, je ne trouvais pas toujours cela franchement évident, voir pratiquement jamais d'ailleurs. Je ne savais jamais sur quel pied danser. Je n'étais pas renfermé, mais je peinais à être démonstratif face à un inconnu, me prenant dans ses bras et multipliant les marques d'affection à mon égard alors que j'ignorais tout de la personne en question. C'était gênant, bizarre de mon point de vue. Le genre de situations qui me donnait envie de prendre mes jambes à mon cou et, car la vie était définitivement mal faite, elles étaient particulièrement nombreuses. Je ne le prononçais pas à voix haute, mais je doutais d'être un bon menteur. J'étais à peu près certain que, dans ce genre de situations, ma gêne se lisait à des kilomètres sur mon visage. Comme tout garçon, j'avais ma fierté et ainsi, je préférais d'autres retrouvailles à celles-ci. Les retrouvailles en question étaient moins nombreuses, bien plus rares et pourtant agréables.

N'allez pas croire que j'adore me disputer avec les autres, au contraire ça me fatigue et c'est particulièrement exaspérant de ne pas parvenir à se mettre d'accord sur quoi que ce soit avec quelqu'un, cependant, j'avais commencé à préférer cela aux situations décrites précédemment. Avec Nina, j'étais particulièrement servi. Cette fille avait un problème, je ne pouvais pas m'empêcher de le penser et je le pensais très fort, n'hésitant pas à le lui dire tout simplement. Je ne ressentais pas le besoin de faire preuve de gentillesse, de lui témoigner une sorte de respect ou de me montrer courtois et elle me le rendait bien. Je n'avais pas de raison de la détester et ce sentiment que je nourrissais avec plus ou moins d'intensité chaque jour était uniquement basé sur la haine qu'elle me portait de son côté. Je ne lui avais jamais demandé ce que j'avais bien pu lui faire pour récolter une attitude aussi teigneuse de sa part, tout bonnement car il m'apparaissait comme étant vraiment impossible d'avoir la moindre conversation avec cette fille. Tout semblait l'exaspérer venant de moi. J'ouvrais la bouche, elle répliquait, me mettant furieusement de mauvaise humeur. Au début, plongé dans l'incompréhension, cette situation me laissait carrément perplexe. Las de ne rien comprendre à ma vie, j'avais tout d'abord éviter totalement la confrontation, puis je m'étais résolu : je n'avais pas l'intention l'éviter, elle ou n'importe qui d'autre d'ailleurs. Bien vite, j'avais cessé de me prendre la tête au sujet de Nina. J'avais tant d'autres choses à penser et je ne voyais pas l'intérêt de perdre mon temps à chercher à comprendre ce qui pouvait bien aller de travers chez cette fille. Qu'elle me déteste si cela lui faisait plaisir, je me décidais bien vite à lui rendre ce ressentit à mon tour. Cela avait quelque chose de bon, d'apaisant, de déverser un peu de ma colère, de ma frustration, sur quelqu'un qui ne se gênait pas pour en faire autant. Malgré les mois, le poids de l'accident et de la perte de mémoire qu'il avait entraîné pesait toujours particulièrement lourd sur mes épaules et quand bien même je faisais de mon mieux pour me faire de cette douleur constante et fatiguante, elle restait là, assommante, inoubliable. Mes conversations volcaniques avec Nina me permettaient de lâcher tout, d'exploser un peu. J'en avais bien besoin. Ainsi, je m'étais mis à la provoquer ouvertement, entrant dans son jeu. Cette fois-ci cependant, je n'étais pas parti avec de réelles mauvaises intentions. Je ne l'avais pas bousculé intentionnellement et dans un élan d'immaturité, je pestais contre les couloirs bondés et les gens incapables de respecter une certaine distance de sécurité. Je pouvais être d'une mauvaise foi incroyable les trois quarts du temps et cet aspect détestable de mon caractère était accentué en présence de personne irritante. Nina entrait bien sûr dans cette catégorie.

Je la percutais de plein fouet et revint à la réalité. Il me fallut un moment pour la reconnaître. J'avais alors déjà commencé à sortir machinalement une excuse, bien que je doutais qu'elle soit particulièrement convaincante. La fille aurait elle aussi pu faire attention, je n'étais pas seul responsable et ma dernière conversation téléphonique m'avait suffisamment énervé pour me rendre tout bonnement imbuvable. La vue du visage de Nina me fit reprendre la parole. J'aspirais encore moins à m'excuser au sujet de quoi que ce soit en présence de cette dernière. J'avais voulu rattraper la personne que je venais de bousculer et en la reconnaissant, je retirais immédiatement mon bras, comme si le contact des vêtements contre ma peau m'avait brulé. Elle répliqua quelque chose qui, à mon sens, n'avait rien à voir avec la situation actuelle. Mon sourire radieux d'arrogance s'élargit, bien qu'il fût nettement plus crispé. Qu'est-ce qu'elle me racontait ? Je ne comprenais pas qu'elle me qualifie à tout bout de champ de fils à papa, soit j'en dégageais sûrement pas mal l'allure, mais depuis l'accident, je n'avais jamais été vu sur le campus en compagnie de ma famille. Je la connaissais peut-être d'avant, sans doute même, sa haine était forcément justifiée par un passé, mais je n'étais pas d'humeur à me pencher sur des histoires passées. Je voulais sortir et si elle était d'humeur à me balancer des vannes sans queue ni tête, elle pouvait tout autant le faire à l'extérieur, non ? Elle me raconta quelque chose à propos d'un passé dont je ne me souvenais pas et je pris un air faussement médusé. Tu as déjà été agréable en ma compagnie durant une époque ? Dire que j'ai raté ça lâchais-je sans réaliser que rien de ce que je ne disais n'allait faire sens pour elle. Peu importe, je n'étais pas en mesure de devenir ce qu'on ne me disait pas et elle m'attaquait, me provoquant ouvertement, je n'allais sûrement pas la laisser me marcher sur les pieds. Et pour ce qui est de ce que mes parents m'ont appris ou non, ils trouveraient risible que je m'excuse envers des gens trop rustres et limités, ce serait gaspiller ma salive, encore moins quand je ne devrais même pas avoir à m'excuser. Tu n'as qu'à regarder où tu mets tes pieds, qui plus est, je suis sûr que te tenir tout près de moi ne te déplais pas répliquais-je avec humeur sans me défaire de mon sourire.

J'avais entendu dire que les filles étaient toujours particulièrement méchantes avec les garçons qu'elles aiment, mais pour le coup, j'étais à peu près sûr qu'elle me détestait et tant mieux, je ne l'appréciais pas davantage. Heureusement d'ailleurs, cette relation me convenait telle qu'elle était, même si pour le coup, j'aspirais à aller me ressourcer un peu avant mes cours et une dispute m'inspirait moins. Je contournais donc Nina, sans croire pour autant sérieusement qu'elle allait garder la bouche fermée encore longtemps avant de rétorquer à son tour quelque chose.
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MessageSujet: Re: I don't know why but I don't like you ⊿ with Nina. I don't know why but I don't like you ⊿ with Nina. EmptyLun 15 Juil - 19:54

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