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Can you understand how much it's hard to learn who we used to be ⊿ with Leo.

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MessageSujet: Can you understand how much it's hard to learn who we used to be ⊿ with Leo. Can you understand how much it's hard to learn who we used to be ⊿ with Leo. EmptyLun 20 Mai - 14:37

Léo & Ariel.
Revenir à Berkeley m'avait semblé être un choix sensé. Personne n'avait accueillit cette nouvelle avec un grand sourire encourageant. On avait essayé de me dissuader, de me convaincre d'attendre quelques mois encore avant de me plonger dans mon ancienne routine. C'était la perspective la plus confortable. Je n'étais pas trop bouleversé au sein de la maison familiale, mes parents me couvant et cherchant à m'aider, à rendre ma perte de mémoire plus supportable. Je leur en étais reconnaissant. Ce n'était pas facile pour moi de tout recommencer à zéro en suivant un portrait brossé de moi et qui ne m'inspirait pas beaucoup, mais ce n'était pas plus simple pour les autres non plus. Ce n'est pas facile d'avoir votre fils sur le canapé tout en sachant qu'il a encore du mal à retenir votre prénom et qu'il se sent étranger à sa propre famille tout simplement, car quelques mois plutôt, il ne la connaissait pas. J'étais une véritable épreuve pour les nerfs. J'avais fait des progrès : je parvenais à être plus démonstratif envers mes parents, à entretenir des conversations avec ma soeur et à mémoriser le nom du chien de la maison et que j'étais chargé de promener par le passé, du moins c'était ce qu'on m'avait raconté. En deux ans, je m'étais amélioré et j'avais bon espoir de continuer encore et encore, mais je restais malgré tout distant en quelque sorte et je peinais pas mal à accepter l'idée de sentir ce sentiment pesant en moi pour toujours à présent.

Reprendre les cours me permettait de mettre un peu de distance entre ma famille et moi et de me redécouvrir auprès des personnes que je fréquentais à l'université par le passé. Evidemment, j'étais bien incapable de les reconnaître, leurs visages ayant été effacés de ma mémoire. Par chance, je n'étais pas totalement dépourvu de repères. Le répertoire de mon téléphone regorgeait de prénoms ne me disant rien du tout, à l'exception de quelques-uns, pour la plupart ceux de membres de ma famille rencontrés depuis mon réveil à l'hôpital. Alors que je m'apprêtais à sortir un peu afin de prendre l'air, l'appareil vibra dans la poche de mon pantalon. Personne ne m'avait contacté depuis un moment via ce numéro, car la plupart des gens savaient que j'avais été victime un accident et que j'étais incapable depuis de me souvenir de quoi que ce soit à propos de ce qui l'avait précédé. Le numéro était couplé à un prénom : Léo. Evidemment, ce prénom ne me disait rien du tout. Je ne fus même pas déçu, je crois que je m'étais tout simplement habitué à ce genre de déceptions. Au début, je faisais en sorte de saisir toutes occasions de réveiller quelque chose en moi et à chaque fois, j'étais abattu par l'échec. Rien ne revenait et je commençais à me résoudre à l'idée de rester ainsi pour toujours. Il valait mieux que je m'y fasse, sinon je serais toujours malheureux et je ne pouvais pas vivre de cette façon.

Le message me demandait de me rendre sur le toit du bâtiment. J'hésitais durant une poignée de secondes avant de me décider à m'exécuter. Je n'avais rien de bien mieux à faire et puis, cela ne pouvait pas me faire du mal de rencontrer cette personne. Peut-être pourrait-elle même m'aider. J'eus besoin de demander mon chemin, car je n'avais pas réussi à encore à me familiariser totalement avec l'université. J'avais tant de choses à apprendre que cela en devenait déprimant. Ajustant le col de mon blouson sur mon cou découvert, je me retrouvais rapidement sur le toit, curieux de découvrir le visage de Léo. Le vent ne soufflait pas beaucoup, le ciel était bien bleu et je me détendis malgré la hauteur. Je n'avais jamais été très trouillard comme garçon, du moins c'est ce que j'avais appris de moi depuis mon réveil, je ne me sentais pas encore très expert de ma propre personne et je préférais affirmer ce genre de choses avec des pincettes. Comme toujours quand j'allais rencontrer quelqu'un depuis l'accident, je me sentais penaud, un peu anxieux. C'était un sentiment bien étrange que de faire face à des gens qui vous connaissent sans être capable d'affirmer une réciprocité à ce niveau. Cela avait quelque chose d'embarrassant et je détestais ce sentiment. J'aurais aimé m'en débarrasser, ne plus me sentir aussi stupide en général.

Après avoir balayé l'endroit du regard je distinguais une fille à quelques pas de moi. Comme je m'y attendais, son visage ne réveilla rien en moi et je restais planté là, dans une situation inconfortable et désormais terriblement courante. Salut lançais-je simplement, à défaut de savoir quoi dire. J'avais toujours mon portable dans ma main et je le serrais, à défaut de pouvoir m'accrocher à autre chose. Je n'avançais pas, ne sachant pas comment réagir. Quelle relation j'entretenais avec cette fille ? Je n'en savais rien et je ne pouvais pas encore me baser sur quoi que ce soit pour essayer de le deviner. Quelques secondes s'écoulèrent et je restais immobile, préférant la laisser faire le prochain pas vers moi.
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MessageSujet: Re: Can you understand how much it's hard to learn who we used to be ⊿ with Leo. Can you understand how much it's hard to learn who we used to be ⊿ with Leo. EmptyMar 21 Mai - 16:08

    Can you understand how much it's hard to learn who we used to be ⊿ with Leo. Mtsga0L'année se terminait et pour moi il était temps de revoir une personne qui comptait énormément pour moi. Ariel. Oui effectivement il fallait le dire que j'avais tout de suite été attiré par le jeune homme lorsque je l'avait rencontré aux portes ouvertes de Berkeley. Habitant encore en Angleterre je ne savais dans quelle université aller et pour moi il était sûre que j'allais rester en Angleterre et pourtant, les choses avaient faîtes que j'avais finalement préféré m'exiler plutôt que rester dans le pays où j'avais vécu toute mon adolescence. Et puis ma mère m'avait emmené à la semaine de la mode à New York puis un défilé avait eu lieu en Californie alors ça avait été l'occasion pour moi en flirtant dans les rues de la ville d'aller à Berkeley. J'avais entendu parler de cette université pour être l'une des plus prestigieuses des Etats-Unis et comme c'était les portes ouvertes j'en avais profité. J'étais alors tombée sur lui. Il avait une assurance que je ne pouvais niée et un très fort goût pour les jolies filles. J'eus la preuve lorsqu'il m'accosta immédiatement et me proposa de me faire faire le tour de l'université. On avait finalement passé l'après-midi ensemble à discuter de tout et de rien et ce fut comme un vrai coup de foudre amical. Et puis on a commencé à parlé par email et sms lorsque je quittais le pays. Je ne manquais pas de lui rendre visite à chaque que je revenais aux Etats-Unis c'est à dire presque une fois par mois du fait que je ne vivais qu'en tant qu'égérie pour ma mère et prenait les cours à domicile. Et puis il avait fallut que j'aille en internat et les visites s'étaient faits plus rares. Néanmoins, il était un ami très cher pour moi avec qui j'avais énormément accroché et qui s'avérait être l'un des rares hommes avec qui je m'entendais aussi bien que je n'avais pas mis dans mon lit ! Mais finalement en arrivant à Berkeley en cours d'année, j'avais eu du mal à le voir. Je ne recevais plus de nouvelles de lui, me demandais même s'il était encore à l'université et j'avais peur que ce soit encore une de ces amitiés qui s'en va au fur et à mesure du temps. Et puis j'avais mes propres histoires entre Mavis et Casey et puis ma meilleure amie qui venait de se marier bref, une année qui ne m'avait laissée aucun répit je devais le dire ! Du coup, il m'avait été difficile en plus de suivre les cours de savoir s'il était toujours présent. Je me disais qu'il avait sûrement dû essayer de m'oublier au même titre que je l'avais aidé lorsque sa meilleure amie était décédée. Cette période me fichue un frisson dans le dos. J'avais été là pour lui au même titre qu'il l'aurait été pour moi et même s'il fallait l'avouer que je ne l'avais jamais porter dans mon coeur, je ressentais la peine d'Ariel comme si elle était la mienne. Bien plus proche que de simples amis il fallait le dire que c'était peut-être aussi ça qui avait fait que nous nous étions éloignés. Chaque personne gère son deuil à sa manière et peut-être que la sienne était petit à petit de se séparer des personnes qui lui faisaient penser à cet épisode tragique de sa vie. Non, ce n'était pas ça. Je le commençais un minimum pour savoir que nous nous aimions trop pour envoyer valser l'un ou l'autre. C'est pourquoi aux alentours des couloirs, lorsque je le surpris, je ne pus m'empêcher de vouloir l'interpeler mais il était trop tard il avait disparu. Merde ! Alors comme ça il était toujours dans l'université et nous ne nous étions jamais croisés ? J'appris plus tard qu'il faisait partie des lambdas, les personnes n'étant pas dans des confréries et je comprenais alors qu'il était bien difficile d'être en relation avec des lambdas sachant que nous vivions h24 avec les gens des autres confréries. Prenant son numéro au secrétariat grâce à un sourire éclatant et un regard charmeur, j'avais décidé de lui donner rendez-vous sur le toît et j'étais persuadée qu'il ne louperait pas une occasion pour me revoir. Je me disais aussi qu'il serait très heureux d'apprendre qu'enfin nous allions nous retrouver dans la même université. Pourtant quand la porte s'ouvrit alors que j'étais assise sur le bord admirant les quelques étoiles qui brillaient dans le ciel, je le vis apparaître avec un "salut" qui semblait bien plus distant de ce qu'il m'avait montré auparavant. Je ne me démonta pas et me redressa alors posant pied sur la terre ferme et me dirigeant vers lui, j'eus un grand sourire. Tadam ! Et ni une ni deux, je me lovais dans ses bras comme je le faisais si souvent. C'était une de nos habitudes. Il ne pouvait se passer un moment quand on se voyait sans que je lui demande de me prendre dans ses bras. Je m'écarta enfin et vu l'expression de son visage, je parus bien déconcertée. Quoi ? Tu n'aimes pas mon nouveau parfum ?
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MessageSujet: Re: Can you understand how much it's hard to learn who we used to be ⊿ with Leo. Can you understand how much it's hard to learn who we used to be ⊿ with Leo. EmptyMar 21 Mai - 17:50

Le visage de la jeune femme, celui de Léo je me souvenais en songeant au message sur mon portable qui m'avait mené jusqu'ici, m'était inconnu. Rien de bien étonnant, je m'y attendais. Je croisais bien plus de visages inconnus que de visages connus et je commençais à me faire à ce sentiment. Elle s'avança vers moi, sourire aux lèvres et vint me serrer contre elle. J'étais mal à l'aise, n'osant pas bouger ce qu'elle devait trouver bizarre. Elle s'attendait à ce que je lui retourne son câlin, mais je n'en étais pas capable tant cela me semblait bizarre. Une autre personne que j'avais oublié et visiblement, j'en étais proche. Elle se recula, mettant une petite distance entre nous, pour mieux voir l'expression de mon visage. Elle trouvait étrange de me voir aussi peu démonstratif, ce que je n'étais pas d'ordinaire, cela se lisait sur son visage autant que l'égarement devait se lire sur le mien. J'en déduisais qu'elle ne devait pas être au courant et je ne me sentais pas de raconter cette histoire. Elle fit un petit commentaire pour souligner son désarroi et instinctivement, j'esquissais un sourire maladroit. Si, si, j'aime bien, ça sent bon c'était une réponse stupide mais c'était toujours mieux que de laisser s'installer un silence gênant. Je me sentais toujours aussi idiot. Je n'étais pas un garçon timide, loin de là, mais j'éprouvais un certain malaise à me tenir aussi près d'elle, car je devais faire une révélation qui allait lui être déconcertante évidemment, mais qui expliquerait ma réaction quand elle s'était collée à moi.

L'air hagard, je passais une main dans ma chevelure brune. J'allais me présenter dans un réflexe avant de réaliser combien c'était débile. Elle savait qui j'étais, l'ignorant ici, c'était moi. Excuse ma réaction, mais c'est un peu difficile commençais-je, un peu hésitant, ne sachant jamais trop quoi dire dans ce genre de situations. Si je pouvais m'habituer au fait d'être noyé dans une mer d'inconnus, je peinerais sans doute toujours à rester détendu dans des situations comme celle dans laquelle je me trouvais en ce moment. En présence de gens envers lesquels je n'éprouvais pas cette gêne oppressante, ma langue était d'ordinaire bien pendue. Les mots s'échappaient de ma bouche sans même que j'eu à y penser et parfois, ils dépassaient ma pensée, me fourrant dans des situations d'un autre genre, mais presque aussi inconfortables. En présence de gens comme Léo, des gens appartenant à mon passé, je ne savais pas quoi dire, soucieux de ne blesser personne en révélant que j'avais tout oublié et que je ne voyais que l'inconnu. Je la regardais dans les yeux, mais parfois, mon regard virevoltait, se posant partout, sauf sur elle. Quelques instants s'étaient écoulés avant que j'ouvre la bouche à nouveau pour poursuivre. J'ai eu un accident, plutôt grave, mes parents m'ont ramené de l'hôpital ensuite et je viens de reprendre les cours donc j'imagine que tu ne peux pas le savoir, j'étais trop mal pour m'en soucier, je suis désolé c'était un peu brouillon comme résumé et puis j'occultais le détail le plus important de l'histoire, à savoir que je n'étais pas ressorti de cet hôpital intacte. Je me mordis la lèvre. C'est peut-être pour ça que tu me trouves un peu bizarre, distant, enfin tu vois quoi, tu ne dois pas me reconnaître beaucoup là elle devait être complètement larguée, comment ne pas l'être en même temps face à ce genre d'explications hésitantes et interrompues.

Il fallait que je cesse de tourner autour du pot, il fallait que cela sorte. Pourquoi n'était-elle pas au courant ? Je détestais parler de l'accident et j'évitais soigneusement ce sujet de conversation. Quand j'en parlais, je me revoyais dans ce lit d'hôpital, totalement perdu, sans arrêt sur les nerfs et au bord des larmes. Les pires heures de toute ma vie. J'aurais adoré pouvoir les rayer de ma mémoire, mais il fallait que je vive avec et que je vive avec tous mes souvenirs perdus. La vie était bien mal faite. J'étais visiblement proche de Léo alors pourquoi je devais lui expliquer tout ça ? Je ne me souviens pas de toi m'entendis-je ajouter. J'avais l'air désolé et je posais mon regard sur son visage pour guetter sa réaction. Elle allait sûrement croire à une sorte de mauvaise blague, mais je doutais que le ton de ma voix et l'expression de mon visage traduisent le moindre amusement. Et ne le prends pas personnellement. A mon réveil à l'hôpital, je ne me souvenais de rien du tout, vingt ans de souvenirs rayés de ma mémoire et cela ne s'est pas arrangé depuis. Lui avouais-je avec un haussement d'épaules résolu. Sûrement que ça sonnait un peu dramatique dans ma bouche et ça l'était, tout oublier ainsi c'était plutôt horrible comme situation, mais j'étais désormais habitué. Je crois que malgré ses retrouvailles toujours aussi difficiles, j'apprenais à me satisfaire de ma situation. Je n'avais pas le choix, je ne pouvais pas m'arrêter de vivre.

Donc, d'après ta façon de me saluer, j'imagine qu'on est proches lançais-je, pour détendre un peu l'atmosphère quand bien même cela semblait un défi délicat et compliqué à présent. Je venais de plomber un peu l'ambiance. Je me forçais un peu à sourire, à employer un ton plein de légèreté alors que parler de l'accident avait suffi à me plomber un peu le moral surtout que j'imaginais qu'elle allait être curieuse à mon sujet, me poser de questions. Une conversation bien délicate qui démarrait et quand bien même je comprenais que les gens veulent en apprendre plus, cela restait désagréable pour moi.
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MessageSujet: Re: Can you understand how much it's hard to learn who we used to be ⊿ with Leo. Can you understand how much it's hard to learn who we used to be ⊿ with Leo. EmptyJeu 23 Mai - 15:36

    Can you understand how much it's hard to learn who we used to be ⊿ with Leo. Mtsga0IL avait l'air ailleurs. Et j'étais persuadée que ça ne venait même pas de moi. Il n'osait pas que regarder dans les yeux. Son regard faisait des va et vient entre des points que je n'arrivais à discerner. IL regardait tout et n'importe quoi tant qu'il pouvait ne pas croiser mon regard. Et bien je m'attendais à un peu plus d'attention de sa part et je ne comprenais pas ce qui clochait. Après tout, combien de fois lover dans ses bras on avait imaginé nos vies au sein de la même université ? Bien sur je lui avais toujours dit que si l'autre fille qui le collait pouvait dégager et nous laisser tous les deux ce serait bien mieux. Je ne croyais pas si bien dire... Mais aujourd'hui, alors que je le regardais essayant de capter son attention avec un sourire bienveillant, je ne comprenais pas pourquoi la chose n'était pas réciproque. J'essayai de détendre l'atmosphère en lui demandant si finalement ce n'était moi qui ne sentait pas la rose malheureusement j'étais sûre d'une réponse négative après tout, une bêta reste une bêta. J'aurais beau tout faire pour ne pas plaire aux gens, physiquement il n'y aurait rien à dire que ce soit par l'allure ou 'hygiène ! Ça réponse ne me fis même pas sourire. Je commençais de plus en plus à me demander qu'il m'en voulait pour quelque chose ou tout simplement qu'il avait tiré un trait sur notre amitié et ce qu'il y avait pu y avoir de bien plus. Après tout, il fallait le dire, pendant un long temps j'avais craqué sur lui mais jamais nous n'avions été dans ce sens là. Une amitié bien plus qu'ambigüe. Alors quoi ? Qu'est-ce qu'il attendait pour redevenir le Ariel que j'avais connu et qui était si heureux de me revoir à chaque fois que j'arrivais en Amérique , Qu'attendait-il pour caresser mon visage, dire que j'étais encore plus belle que la dernière fois et rattraper le temps perdu ? Car c'était ça nous deux. C'était une complicité qui n'avait jamais faillit. Jusqu'à aujourd'hui. Tout d'un coup je me sentais peureuse. Se pouvait-il que quelque chose se soit passé pour qu'il ne soit plus le même avec moi ? C'était la chose dont j'avais le plus peur. Que les personnes auxquelles je tenais ne m'aime plus, me déteste et surtout, qu'il découvre les côtés les plus sombres de moi-même. Mais pourtant je me disais que la dernière fois que nous nous étions vus, il allait parfaitement bien et nous n'avions jamais été aussi proche depuis qu'on se connaissait. Mais il avait fallut que j'aille en internat et il me fut alors impossible de lui rendre des visites aussi souvent qu'auparavant. Nous avions été coupés de tout contact. Pour moi les messages ne suffisait pas et puis un jour, plus rien. J'essayai de relancer plusieurs fois mais je n'eus jamais de réponse. Alors il était bien possible à ce moment-là qu'il est changé de numéro non ? J'étais bien naïve de croire que les gens ne pouvaient m'écarter de leur vie aussi facilement qu'on change de voiture. Apparemment, son absence dans ma vie était volontaire. La preuve, il semblait consternée par ma présence plus qu'heureux de me retrouver. Ok. Se pouvait-il que dès le début je n'ai pas compris un message ? Peut-être qu'il en avait marre de nous. Peut-être qu'il avait finalement décidé de sortir avec sa meilleure amie et qu'elle lui avait interdit de me revoir vu la relation que nous avions entretenues jusque là ? Non, ce n'était pas son genre de m'évincer ainsi. J'avais beau me retourner la situation dans la tête, je commençais de plus en plus à me dire que j'étais bien loin de la vérité et toutes les solutions que j’émettais dans ma tête ne me semblaient que de plus en plus improbables. Je n'arriva à suivre son charabia que difficilement. Un accident d'accord. Qu'il est repris les cours que peu, je pouvais comprendre et donc qu'il ne me donne quasiment plus de nouvelles. Après tout, au vu du ton qu'il employait, cet accident avait dû être assez grave. Je sentais comme un soulagement m'envahir de savoir que rien n'était de ma faute et pourtant je me demandais pourquoi cette raison était une excuse pour être aussi distant avec moi. Et j'eus ma réponse. Elle surgit de nulle part. Dans sa bouche qui semblait si peu sûre d'elle auparavant. Je resta figée. Je n'avais plus émis aucun son jusqu'alors mais à ce moment précis j'avais l'impression qu'un pilier de ma vie s'écroulait. Ce ne pouvait être possible. J'esquissais un sourire dans le but de montrer que je voyais qu'il se fichait de moi et que c'était encore une de ces fameuses blagues et pourtant, en vue de son regard grave, je déchanta rapidement et mon expression se changea en un regard angoissé. Après quelques secondes où j'essayai d'assimiler l'information j'ouvris enfin la bouche. Une bouche tremblante qui essayait de faire bonne figure. Ce n'est pas possible ... Des années d'amitié réduit au néant de son esprit. Je n'étais plus rien pour lui. Je pouvais repasser pour ces histoires d'amitié, d’ambiguïté, d'amour sans jamais en parler. Tout ça c'était finit. Dorénavant je n'étais plus rien pour lui. C'était encore plus dur lorsqu'il avait toujours été présent pour moi. Je me recula alors. Ce n'est pas possible... Je ... Tu ne peux pas m'avoir oublié ! Un frisson passa le long de mon dos et je dus me contenir pour ne pas céder à la panique et la détresse qui s'emparait de moi. J'avais perdu Ariel et pourtant il était devant moi. Il me questionna alors et je ravala l'angoisse qui s'était installée au creux de ma gorge pour essayer de paraître bien plus forte que j'en avais l'air à présent. Oui. On est ami depuis plusieurs années. Et encore, c'était peu pour ce que nous avions vraiment été l'un pour l'autre.
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MessageSujet: Re: Can you understand how much it's hard to learn who we used to be ⊿ with Leo. Can you understand how much it's hard to learn who we used to be ⊿ with Leo. EmptyJeu 23 Mai - 21:18

C'était là exactement le genre de situations qui me donnait envie de disparaitre dans la seconde. Je détestais parler de l'accident, mais pas seulement. Je détestais me remémorer ce que je savais déjà et ce qui occupait toutes mes pensées quand je me retrouvais seul ou en compagnie de personnes que j'aurais dû connaître : le fait que je m'étais perdu en chemin, que je n'étais plus moi-même d'une certaine façon, comme si j'étais un enfant de deux ans qui devait reprendre sa vie à zéro. C'était un sentiment crispant et insupportable. J'aurais tout donné pour que ma mémoire revienne, pour que je puisse me considérer enfin comme une personne à part entière : une personne avec un passé, avec des souvenirs, avec une histoire. Les pages du roman de ma vie avaient été noyées sous l'eau avant d'être arrachées, me laissant totalement perdu sans possibilité de revenir en arrière afin de reprendre ma lecture du début. J'étais coincé, incapable d'analyser les prochains chapitres. Justement j'étais en train d'en vivre un et je détestais la façon dont elle me regardait désormais. Durant quelques instants, elle eut l'air rieuse, comme si elle pensait que je déconnais, que je pouvais plaisanter à propos d'un tel sujet. Cela aurait été de franchement mauvais goût, mais je n'étais pas à une faute de goût prêt à ce niveau ainsi je ne me vexais pas de cette réaction qui témoignait simplement qu'elle me connaissait. Comme elle me connaissait, elle compris rapidement qu'il n'y avait pas de quoi sourire. Je n'essayais pas de la faire rire, simplement de lui annoncer une nouvelle très peu réjouissante. J'aurais préféré qu'elle continue de sourire ou même de me serrer contre elle plutôt que de lire dans ses yeux ce qu'ils me renvoyèrent ensuite. Elle fut prise de panique et quand bien même son visage ne réveillait pas de souvenirs chez moi, cette expression m'était familière, pour cause je la voyais très souvent depuis mon réveil. C'était angoissant, pour elle, pour moi mais, moi, j'avais eu le temps de me faire à l'idée, autant qu'on pouvait se faire à une telle idée un jour, alors que pour elle, c'était tout frais. Elle ne s'était sûrement pas attendue à une telle explication de ma part.

Comment le lui reprocher ? Je pense qu'elle aurait préféré autre chose. Tout était mieux que d'apprendre que je ne me souvenais même plus de qui j'étais et de ce que j'avais bien pu partager avec elle. Malgré moi, j'étais un peu égoïste dans mon ressentit. J'avais de la peine de la blesser ainsi, mais c'était totalement indépendant de la volonté. J'aurais préféré être elle dans cette situation, avoir encore mes souvenirs et de ne pas me sentir constamment dans le brouillard et donc susceptible d'enchaîner les pas de travers. Je n'étais sûr de rien et cette incertitude allait finir par me rendre barge. Je n'étais pas sûr de pouvoir faire confiance à qui que ce soit. Je ne pouvais plus compter sur moi, c'était pour dire si je n'avais vraiment plus personne. Vivre aux dépends de la bonne volonté des autres me rendait tellement vulnérable, cette pensée me faisait toujours grimacer. Si, je peux je pensais en silence sans être capable de le dire à voix haute. Il n'était pas franchement nécessaire de ma part de remuer le couteau dans la plaie. Je me contentais d'enfouir mes mains dans les poches de ma veste en baissant la tête, incapable de la regarder. Je ne la connaissais pas, mais j'étais malgré tout blessé, car quand bien même mes souvenirs ne pouvaient pas me rassurer et me permettre d'y voir clair, je ne pouvais pas douter sérieusement de la sincérité de Léo. Je voulais essayer de la réconforter, mais cela semblait si stupide de ma part. J'aurais été forcément maladroit. Je n'étais pas son Ariel, ou du moins il fallait tout recommencer. Je devais tout reprendre du début, à chaque fois et je détestais ça. Je n'aurais jamais pensé que revenir en arrière serait si douloureux. Je ne me souvenais pas l'avoir penser, mais je savais que les gens aimaient souvent penser à ce qu'ils pourraient faire s'ils avaient l'occasion de recommencer. Je fus pris de l'envie de frapper chacune de ses personnes, pour leur faire ressentir combien devoir reculer était douloureux et combien on pouvait se sentir impuissant face à cela, face à quelque chose qui vous dépasse.

Je décidais de faire une petite tentative pour détendre l'atmosphère quand bien même j'étais quasiment persuadé que mon effort serait vain. Quand bien même elle était bouleversée, elle pourrait sans doute me parler de nous, de moi. Je ne la connaissais pas et je ne pouvais pas affirmer pouvoir lui faire confiance mais à l'évidence, j'avais pu le faire, à une période de ma vie. En me voyant arriver, elle était immédiatement venue se blottir contre moi. Cela signifiait forcément quelque chose : que je pouvais me fier à elle, qu'elle n'avait peut-être pas envie de m'abandonner, quand bien même je n'étais plus le garçon dont elle était proche. Amis ? Je répète, relevant la tête pour essayer de la regarder à nouveau dans les yeux. Je me connais, autant que je peux m'être découvert en deux ans. Je fais partie de ces gens qui ne gardent pas tout en eux, qui essaient de s'affirmer par leurs actes. Je ne me cache pas et donc je ne devais pas cacher mes sentiments pour elle avant l'accident, l'affection que je lui portais. Quand bien même elle semblait me dire qu'il s'agissait d'amitié, je restais un peu dans le doute. Une amie très proche sûrement. Peut-être plus. C'est tout ? Soufflais-je en fronçant un peu les sourcils. Je devais la mettre dans une situation franchement inconfortable, voulant qu'elle me raconte ce que j'étais sensé savoir déjà aussi bien qu'elle. Un sourire se dessina sur mes lèvres, j'essayais de la pousser à la confidence et j'essayais de la mettre plus à l'aise. Je prenais sur moi. Ce n'était pas facile mais j'avais cessé de me résoudre à être malheureux. Cependant, il était sûrement trop tôt. Je comprendrais que tu ne veuilles pas me parler, donc si tu n'en as pas envie, ne te force pas. Ajoutais-je rapidement.

Je voulais qu'elle me parle car quand bien même renouer avec des personnes de mon passé était compliqué, j'y voyais là mes meilleures chances de réveiller des souvenirs en moi. Je voulais en apprendre plus sur moi et avant de rentrer à Berkeley, j'avais dû me contenter de portraits brossés par mes parents et ma soeur. Evidemment, c'était mieux que rien et je leur étais reconnaissant de faire tant d'efforts pour parvenir à me montrer qui j'étais avant l'accident, mais je ne pouvais pas cesser de penser qu'il y avait plus que ça. Ma famille ne connaissait pas tout, il y avait des choses que Léo devait savoir, des choses dont mes géniteurs ne se doutaient même pas et c'est ce genre d'informations dont j'avais besoin. Je ne pouvais pas me définir par la vision que mes parents avaient de moi, cela me semblait absurde même si je n'avais jamais osé le dire à voix haute.
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MessageSujet: Re: Can you understand how much it's hard to learn who we used to be ⊿ with Leo. Can you understand how much it's hard to learn who we used to be ⊿ with Leo. EmptyDim 26 Mai - 14:13

    Can you understand how much it's hard to learn who we used to be ⊿ with Leo. Mtsga0Oui je paniquais. Je ne comprenais visiblement pas qu'il ne plaisantait pas mais à en voir son expression je ne pouvais que comprendre qu'il avait dit effectivement la vérité. Pourtant, j'avais l'impression que la situation restait irréel. Que je ne la vivais pas vraiment et j'aurais alors voulu me pincer pour comprendre que tout était vrai et que je ne dormais pas. Je le regardais sans vraiment le faire. En apprenant qu'il m'avait oublié j'étais en train de réaliser que mon Ariel n'était plus là. Je ne savais pas si c'était la bonne réaction à avoir en tout cas mais c'était ce que je ressentais en ce moment même. Il pouvait lui ressembler en tout point, il n'était pas lui. Ce qui caractérisait une personne c'était ses souvenirs, les personnes qu'on aimait, les décisions qu'on avait pu prendre dans la vie. Lui, n'avait plus rien de tout ça. Il était comme une enveloppe vide où toutes ces caractéristiques avaient disparues, moi avec. Comment alors ne pas se dire que la personne que j'avais en face de moi n'était plus vraiment mon Ariel ? Il aurait pu le redevenir bien sûr. Après tout il fallait le dire qu'après un accident de cette ampleur, il avait vraiment besoin de se rappeler qui il était. Mais je n'arrivais pas à imaginer que, parce que les gens lui disaient qui il était et comment il se comportait qu'il pourrait redevenir cette personne. Il l'avait été grâce à ce qu'il avait connu. Comment alors ingurgiter une vie qu'il ne pouvait comprendre ? C'est pourquoi, il m'était bien difficile d'imaginer qu'il pourrait redevenir l'Ariel que j'avais connu. Maintenant qu'il n'avait plus tout ce qui lui avait permis de devenir qui il avait été, j'imaginais qu'il pouvait devenir toutes les personnalités qu'il voulait en fonction de ce qu'il vivrait après son coma. Tout sauf celui que j'avais connu. J'étais pétrifiée par cette prise de conscience qui ne m'aidait pas à reprendre mes esprits et essayer d'être la personne que mon Ariel aurait voulu que je sois dans ces cas là. Il paraissait prendre conscience que la nouvelle m'effrayait. C'était une peur tenace qui s'imisçait en moi et semblait se cramponner à mes nerfs. Il m'était impossible d'imaginer que je pouvais perdre un être cher et le pire était qu'il était présent devant moi mais que je l'avais tout de même perdu. C'était peut-être le plus horrible à dire. J'imaginais ses autres proches essayer de tout faire pour l'aider, pour lui montrer qu'il n'avait pas tout perdu et moi non. Je me disais déjà que tout était perdu. Comment pouvais-je penser ainsi ? Si il m'aurait vu il n'aurait pas été très heureux de ce que je montrais à présent. Il me demanda alors si nous étions amis et je me demandais comment répondre à sa question. C'était pourtant ce que je lui avais dit. Et puis vint le c'est tout. Dans ce moment là je ne savais quoi répondre. Qu'il y ait eu plus ou non c'était partit. Pourtant, je ne voulais pas lui mentir non-plus mais c'était comme me confier à un étranger. Encore une fois avec des réflexions comme celle-ci j'aurais pu le blesser de nombreuses fois c'est pourquoi je répondis franchement bien que je me demandais ce que le nouveau Ariel penserait e mes révélations. Disons qu'il y aurait pu avoir plus mais on habitait dans deux pays différents. L'amitié était préférable à autre chose ... Je n'étais pas précise pour un sous, je ne pouvais le nier mais comment définir une relation que je n'avais jamais définit avec lui ? C'était comme d'un commun accord, sans qu'on ait besoin d'ouvrir la bouche. On le savait nous nous aimions d'amitié et d'amour mais quoi qu'il arrive nous étions bien trop séparés d'une vie au moins pour que nous plongions dans des histoires sentimentales. Alors dès que l'on se voyait on en profitait. Il ne devait sûrement pas comprendre pourquoi alors nous étions si proches habitant dans deux pays distincts. Je lui fis signe qu'il valait mieux que je me pose pour la suite de la discussion. Adossée à présent à la balustrade du toît, je poursuivis. On s'est rencontré il y a de ça quelques années. Je voyageais pour un défilé à New York et j'avais décidé d'aller ensuite visiter la Californie. C'est là que je suis passée devant Berkeley. C'était les portes ouvertes. Il a suffit de quelques minutes pour que tu me trouves au milieu des jardins. On a passé la journée ensemble et puis je suis repartie. Depuis, ça, je passais tous les mois pour qu'on se retrouve ...
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MessageSujet: Re: Can you understand how much it's hard to learn who we used to be ⊿ with Leo. Can you understand how much it's hard to learn who we used to be ⊿ with Leo. EmptyLun 27 Mai - 13:38

Je ne suis pas débile et je peux lire dans son regard que la situation la blesse. Quoi de plus naturel, la personne qu'elle connaissait est partie, je suis parti sans être en mesure de me récupérer. Cette situation était vraiment étrange, farfelue, j'espèrais qu'elle comprenait que c'était aussi le cas pour moi. Elle ne vivait pas ce que je vivais et n'étais donc pas en mesure de comprendre combien il était crispant de savoir qu'on s'était perdu soit même. J'étais forcé de vivre selon les portraits de ma personne dressés par mes proches et tous les secrets que j'avais gardé, toute l'intimité que j'avais eue par le passé, tout ça c'était réduit à néant. Je pouvais avoir connaissance d'humiliantes anecdotes d'enfance grâce à mes parents, mais des sujets étaient restés non explorés, car trop personnels. Ma famille ne pouvait pas me parler de ce qu'elle ignorait à propos de moi, il n'y avait rien de plus logique. Je ne pouvais pas demander aux gens l'impossible. Je ne pensais pas demander aux gens plus que ce qu'ils étaient capables de me donner, mais je fut malgré moi irrité de sentir tant de déception dans le regard de Léo. Quand bien même je ne me souvenais pas d'elle, j'étais vexé qu'elle baisse les bras si vite, me pensant perdu. C'était particulièrement stupide : elle ne comptait pas pour moi et je ne la connaissais pas quelques instants plus tôt. Mais voilà, elle m'avait connu et elle estimait qu'aujourd'hui je ne valais plus quoi que ce soit. Peut-être que je jouais trop dans le mélodrame, il faut dire que j'étais devenu assez susceptible. Je savais qu'elle n'essayait pas de me blesser, elle n'aurait pas put en tirer la moindre satisfaction de toute façon, du moins, je l'espérais et j'étais en mesure de comprendre sa douleur d'avoir perdu un ami proche au profit d'un inconnu, identique physiquement parlant, mais qui était désormais bien vide, dépourvu de tout un passé. C'était compréhensible, vraiment compréhensible, mais blessant également. Je ne voulais pas dire cela à voix haute et ainsi dégagé de moi l'image d'un enfant plaintif, égocentrique. Je l'étais un peu pourtant, j'ignorais si c'était là une facette de l'Ariel de Léo, mais c'était bel et bien une des miennes.

Mon accident m'avait fait perdre beaucoup, des pertes que je n'étais pas encore parvenu à surmonter en deux ans, mais tout n'était pas totalement noir. J'avais encore la chance d'avoir des proches, un entourage qui ne m'avait pas laissé tomber quand bien même ils étaient blessés face à mon regard vide leur signifiant bien qu'ils n'étaient rien d'autres que des inconnus pour moi désormais. Je n'aimais pas être excessivement couvé et materné, mais fut un temps après l'accident, une fois les premières gênes passées, ou c'était tout ce que je désirais. Je voulais que les gens me laissent à nouveau un peu plus de liberté et je ne voulais pas non plus me sentir abandonné. Dans mes désirs, comme dans ma vie en général, j'étais perdu et j'avais besoin d'aide pour me défaire de ce sentiment rude. Je n'avais pas honte de réclamer un peu d'aide et c'est pour cela que j'insistais un peu auprès de Léo pour me renseigner sur elle, sur moi, sur nous deux et ce que nous avions bien pu partager par le passé. C'était sans doute douloureux pour elle de me parler de nous quand elle avait maintenant le sentiment que j'étais parti pour de bon. Cette pensée me fit grimacer. J'étais là, même si j'étais différent. Je me surprenais à ne surtout pas vouloir qu'elle me laisse tomber ou me repousse, qu'elle me blesse quand bien même ce n'était pas intentionnel, car je n'agissais pas exactement comme le garçon auquel elle s'était attachée. Je fus ainsi ravi de l'entendre me parler et instinctivement, un sourire commença à se dessiner sur mon visage, plus timide et voilé, mais non moins sincère pour autant. Je l'écoutais parler attentivement, tâchant d'assimiler toutes les informations qu'elle me révélait. J'avais l'habitude, je me livrais à ce genre de discussions depuis deux ans et elles étaient importantes pour moi, car elles me rapprochaient un peu plus de la vérité et de moi-même, d'une certaine façon.

S'interrompant, Léo alla s'installer plus confortablement afin de reprendre son récit. Je la suivi, n'osant pas m'asseoir à côté d'elle cependant. Elle avait l'air particulièrement irritée et je ne voulais pas la perturber en me montrant trop proche, trop démonstratif. Je me continuais donc de l'écouter parler en silence. Cela ne me ressemblait pas beaucoup tout ce silence et je doutais que l'Ariel que Léo soit connu ai un jour était aussi calme, mais c'était sans doute le plus raisonnable à faire. Pour être ainsi parvenus à entretenir une relation alors que la distance nous séparait, j'avais dû être particulièrement proche de Léo. Une amitié et clairement plus, je le sentais bien dans son regard. Je me sentais mis à l'écart d'une histoire qui me concernait pourtant : c'était moi, le garçon dont elle parlait. Je me serais senti tellement mieux si j'avais pu retrouver le moindre souvenir de nous deux, quelque chose qui m'assurerait que le garçon que j'étais été bien proche de Léo. Que toute cette histoire qu'elle me racontait avait du sens. Tout me paraissait dépourvu de sens. J'étais étranger à ma propre vie et cette pensée me fit trembler. Je ne savais pas si elle l'avait remarqué et m'efforçais de me calmer. J'avais encore ma fierté et je comptais bien la conserver. D'accord répondis-je simplement, ne sachant pas vraiment quoi dire. Je fis ensuite une petite tentative pour alléger l'atmosphère tout en sachant pertinemment que mes efforts risquaient fortement d'être vains. Désolé pour le silence de ces derniers mois en tout cas, tu as dut t'inquiéter, mais avec tout ce qui s'est passé, ma vie a été plutôt... Compliquée mon ton s'efforçait d'être léger. Je continuais de sourire, mais il y avait de la tristesse derrière tout ça, car cette situation n'était pas joyeuse du tout. Je poussais un petit soupire, mon sourire s'effaçant en quelques instants. Inutile de feindre que tout allait bien, je ne voulais pas jouer la comédie. Je peux comprendre que ce soit très dur tout ça et j'aimerais retrouver mes souvenirs plus que tout au monde, mais je n'ai pas le choix et même si rester comme ça, c'est vraiment pathétique, je ne vois pas ce que je pourrais bien faire pour arranger ça.

Je ne m'exprimais pas avec la moindre colère, seulement d'une voix lasse, fatiguée, car cette situation était éreintante. J'étais fatigué et je voulais retrouver ma vie d'avant, quand bien même je ne m'en souvenais pas. Elle ne pouvait pas être pire que ce sentiment constant de vide qui m'oppressait en permanence. Je n'aurais peut-être pas dut revenir ici, je me sens plutôt bien quand j'oublie que j'ai perdu vingt ans de ma vie, mais je ne pouvais pas me résoudre à ne pas rencontrer des gens importants pour moi. Ca semblait absurde de ne pas te rencontrer. Je l'imita, m'adossant comme elle contre la balustrade, n'ayant plus à la regarder dans les yeux désormais. Toi et tous les autres repris-je en laissant ma tête basculer en arrière, mon regard se noyant brièvement dans le bleu du ciel avant que je m'autorise un petit moment de répit en fermant les yeux.
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MessageSujet: Re: Can you understand how much it's hard to learn who we used to be ⊿ with Leo. Can you understand how much it's hard to learn who we used to be ⊿ with Leo. EmptyJeu 30 Mai - 23:16

    Can you understand how much it's hard to learn who we used to be ⊿ with Leo. Mtsga0J'avais besoin de me poser. De réfléchir à ce qu'il venait de m'apprendre. A tous ces moments que nous avions vécus ensemble et qui n'existaient plus que dans ma mémoire. Qui n'existerait plus du tout si moi-même de je l'ai perdais. Ils en devenaient encore plus précieux et c'est dans ces moments-là que je me rendais compte que je vivais ma vie par dessus la jambe alors que chaque moment était précieux. On me le répétait que trop souvent et je l'oubliais bien souvent pour me consacrer à des petits tracas inutiles et qui ne servaient vraiment à rien face à ce genre de moments. Des moments qui nous faisaient oublier tous ceux pour quoi on se prenait la tête. COmment pouvais-je être aussi bête et immature lorsque finalement, rien de tout ce à quoi je pensait était important ? Ariel était ma priorité à présent mais j'avais peur d'échouer dans ce qu'il attendait de moi. S'il attendait vraiment quelque chose de moi. J'étais une enfant après tout. J'avais grandit loin des lois de la jungle. Je n'avais intégré une école qu'au lycée ! Du coup il s'avérait que j'étais désespérement une vraie petite fille bien que je jouais à la femme forte et sûre de soit. Mon corps ne m'avait pas permis d'essayer d'évoluer à mes envies. Et j'étais une aguicheuse comme on joue à la poupée dans sa chambre. Tant pis pour l'enfance. Pourtant, là, j'aurais bien voulu refiler le rôle de l'amie éperdue et de la femme forte à quelqu'un d'autre. J'aurais voulu pouvoir me réfugier dans la maison de poupée de ma Barbie. Oh moins elle, elle pouvait s'enfermer à tout jamais sans que personne ne la remarque en vue de sa petite taille. Mais non. J'étais coincée dans le monde des grands et il me montrait qu'il pouvait m'effrayer autant que lorsque je me cachais derrière les longues jambes de ma mère lorsque quelqu'un me souriait en disant toujours les mêmes phrases. Mais après un long moment d'absence où je l'entendis me répondre, je compris que le destin n'étant pas de notre côté, je me devais de l'aider. Je ne pouvais pas faire volte face maintenant. je ne pouvais pas me permettre de fuir comme toutes ces filles qu'on voyait à la télé et qu'on haïssait pour avoir été si lâche. je n'étais pas lâche. J'étais une enfant apeurée certes, mais je n'étais pas lâche et sûrement pas envers la mémoire de mon cher et tendre Ariel avec lequel j'avais tant aimé imaginer nos vies plus tard, diplôme en poche, l'avenir nous souriant. On s'était bien trompé dis donc, l'avenir qu'on imaginait blottit l'un contre l'autre n'avait rien à voir avec ce que nous vivions à présent. Mon dieu. Alors même que j'arrivais à Berkeley. Alors même que j'avais fait le pas que nous attendions tous les deux depuis longtemps car notre amitié était si précieuse que ça en devenait un supplice ces longues semaines d'absence. Oui, les coups de foudre existaient même en amitié et moi j'avais trouvé Ariel. Je l'avais pourtant perdu en cours de route. Et là je me mis à culpabiliser. Ce noeud qui se plaçait entre vos entrailles et qui n'arrivaient à se délier complètement. Tous les mots possibles et inimaginables des gens autour de soit ou de nous même ne suffirait pas. J'avais donc une nouvelle angoisse ancrée au fond du ventre et c'était une sensation encore plus désagréable qu'elle s'additionnait aux autres qui étaient apparues au fur et à mesure que nous communiquions sur ce fameux problème qui nous avait délié en l'espace d'une simple soirée. J'aurais dû t'appeler avant. J'aurais vraiment dû. Mais j'ai été complètement prise par l'université en Angleterre et du coup je ... Je m'étais éloignée en me disant que quoi qu'il arrive, il serait toujours là dès que je débarquerais de nouveau; Et non. Ce n'était pas le cas. Je m'en voulais. Il se posa alors à côté de moi, comme s'il n'avait plus aucune envie de se battre contre tout ça. Je le sentais lassé. Embarrassé, sûrement aussi en colère contre ce qui lui arrivait et peut-être même contre lui pour faire vivre ça à des gens qu'il avait probablement aimé. Je ne pus que m'empêcher dans un hélan de passion pour lui tout en contemplant son visage de serrer sa main. Ce contact me rappela les innombrables que nous avions eu auparavant. Je comprends. C'est injuste. Mais maintenant que tu es là, je ne vais pas te laisser partir. Et puis 'ancien toi ... Enfin tu vois ce que je veux dire, m'aurais tué si je t'avais laissé ainsi. Du coup ... On va tout recommencer. Je me redressa alors, me plaça devant lui et le regarda avec un sourire malicieux mais qui n'était qu'une façade. Je n'arrivais pas à montrer l'assurance dont je faisais preuve chaque jour. Salut, moi c'est Léo-Alisson. Oui, prénom de garçon, s'il y a un problème, on peut le régler tout de suite ! Bon super, passer pour une psychopathe, très bonne tactique Léo, bravo !
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MessageSujet: Re: Can you understand how much it's hard to learn who we used to be ⊿ with Leo. Can you understand how much it's hard to learn who we used to be ⊿ with Leo. EmptyVen 31 Mai - 16:11

Ce n'était pas très joyeux comme situation et quand bien même nous étions en train de nous renvoyer des sourires, ils étaient penauds, gênés, timides, sans doute bien différents de ceux qu'on s'adressait par le passé. Il fallait sans doute que je cesse sérieusement de penser au passé. M'imaginer avant l'accident, dans des scénarios sortis de mon imagination à défaut de pouvoir me remémorer tous ceux que j'avais vécu durant les vingt-deux premières années de ma vie, ne faisait que me rendre encore plus malheureux. Je n'étais pas forcé de prendre les choses de cette façon. J'avais soit tout oublié, mais cela signifiait également qu'avaient été gommés de ma mémoire sans doute des dizaines de souvenirs que je voulais oublier. J'étais débarrassé d'un poids, quand bien même celui de la perte de mes souvenirs me semblait lourd, étouffant. J'évoluais avec un poids constant sur les épaules depuis deux ans tout en sachant très bien que je n'étais pas le garçon le plus triste du monde. Je respirais toujours, l'accident ne m'avait pas été fatal et même si j'étais un peu différent aujourd'hui, j'allais finir par me retrouver. J'étais toujours Ariel. Peut-être que je ne m'étais pas perdu tant que ça. Penser au passé me faisait me concentrer sur l'étendue de mes pertes, à la douleur engendrée en moi par ces dernières. Il fallait que je cesse de regarder en arrière pour me heurter à un mur. Cela semblait tout bonnement évident, mais c'était aussi difficile. Je ne recommençais pas ma vie. Il y avait tant de personnes, des gens que je ne pouvais pas ignorer, des gens que j'avais oubliés, mais qui n'en ont pas fait autant, des gens qui ont sans doute des attentes vis-à-vis de moi, quand bien même ils n'osent sans doute pas les formuler à voix haute pour ne pas m'effrayer. Je vivais également dans la peur de ne pas les satisfaire, de ne pas me hisser à ma propre hauteur. Que de peurs stupides et incompréhensibles pour la plupart des gens et c'était bien pour cela que je n'en aurais jamais parlé à voix haute.

Je me sentais déjà suffisamment déplacé y compris lorsque j'étais entouré de gens qui s'appliquaient à tout faire pour me mettre à l'aise, pour me rendre heureux, pour me rendre un peu de la confiance que je perdais bien trop facilement ces derniers. Il était fascinant de voir combien mon tempérament était influencé par la personne se tenant devant moi. Etrangement, je me sentais bien mieux en la présence d'étrangers et par là, je ne parlais pas des personnes qui m'étaient inconnues, car voilà qui englobait tout le monde il y a deux ans. Non, j'étais à l'aise en compagnie de gens qui ne me connaissaient pas avant l'accident. Une fois la peur de décevoir, de faire un pas de travers, écartée, je m'offrais le luxe de me détendre, de vivre ma vie sans me poser une multitude de questions dès que j'ouvrais la bouche pour parler. Je ne devrais sans doute pas ressentir cette difficulté à m'exprimer face aux gens qui me connaissaient, qui savaient plus ou moins bien anticiper mes réactions, mais c'était plus fort que moi. Léo commença à s'excuser de ne pas m'avoir contacté et je secouais la tête directement en l'entendant parler. Non, cela n'était pas sa faute, ce n'était celle de personne et s'il fallait désigner à tout prix un coupable, cela serait moi et l'inconscience dont j'avais fait preuve en conduisant une moto sans casque le soir de mon accident. Ne t'excuses surtout pas, même si tu m'avais contacté, j'étais vraiment mal après l'accident, donc ça n'aurait rien changé, je passais l'essentiel de mon temps avec ma famille. Je n'étais même pas sûr d'avoir utilisé un téléphone portable ou un ordinateur les premiers mois après mon réveil. J'étais complètement dévasté, sans arrêt fatigué, avec un mal de tête constant qui me donnait envie de crier. Il n'y avait pas eu grandes améliorations, mais je m'étais habitué en deux ans, j'apprenais à voir le côté positif des choses, un peu du moins. (J'avais encore des progrès à faire de ce côté-là) Il fallait bien le faire. J'espérais être parvenu à déculpabiliser Léo, je ne voulais vraiment pas qu'elle pense que cela aurait changé quoi que ce soit. Revenir à l'université, c'est déjà un grand pas pour moi, j'ai l'impression d'avoir passé deux ans dans ma chambre sans passer la tête dehors pour voir le soleil. Instinctivement, un sourire se dessina sur mon visage alors que je songeais à cette idée. Il fallait bien le dire : depuis l'accident, tout le monde autour de moi s'était mis à adopter un comportement particulièrement irritant, consistant à me traiter comme un gamin, un petit objet fragile susceptible de se briser. A Berkeley, j'étais livré à moi-même, enfin pas totalement, mais davantage que lorsque j'étais auprès de mes parents. J'avais besoin de ça. Il semblait évident que je ne pouvais pas être moi-même lorsque les gens s'acharnent à me traiter comme un enfant, ce que je ne suis plus depuis des années.

Alors que je me perdais dans mes pensées, je fus surpris de sentir le contact de ma main contre celle de Léo. Baissant mon regard, je constatais qu'elle venait de me prendre la main. Je n'aimais pas beaucoup être touché, même quand il s'agissait simplement d'être effleuré. Le contact était souvent désagréable, mais ce ne fut pas le cas. A vrais dire, j'étais même heureux que Léo m'ait attrapé la main. Cela suffisait qu'elle était prête à m'apporter son aide et levant le regard pour croiser le sien, je tachais de lui véhiculer en silence l'étendue de ma reconnaissance. Elle était en train de me regarder, puis elle se mit à parler et je restais là, immobile, l'écoutant. Je ne mettais pas fin au contact de nos mains l'une contre l'autre et restais ainsi, buvant ses paroles et me sentant un peu mieux, au fur et à mesure que les mots étaient prononcés. Plus de doute : si le fait qu'elle m'attrape la main et fasse preuve d'une certaine douceur envers moi n'avait pas suffit à me rassurer sur le fait qu'elle n'avait pas décidé de laisser le pauvre garçon perdu que j'étais devenu se débrouiller seul, les paroles qu'elle m'adressa venait de le confirmer. Elle vint ensuite se placer en face de moi et je la regardais faire, un sourire furtif reprenant sa place sur mon visage. Je laissais même échapper un léger éclat de rire, à peine perceptible, mais non moins sincère pour autant. J'appréciais vraiment ce qu'elle était en train de faire : c'était courageux de sa part et je lui étais reconnaissant de s'accrocher ainsi quand bien même la nouvelle de mon accident était très fraiche pour elle. Elle prenait sur elle pour m'aider et rendre la situation actuelle plus acceptable et je ne pouvais que lui en être reconnaissant. Joli prénom, moi c'est Ariel et je ne remercierais jamais suffisamment mes parents pour cela. Tes parents t'ont donné un prénom de garçon, les miens préfèrent piocher dans ceux donnés aux personnages de dessin animé, les personnages féminins en plus. Je fis une petite grimace.

Il fallait bien reconnaître que mes parents avaient fait fort. Il s'agissait d'un prénom masculin, mais plus connu pour avoir été celui d'une petite sirène rousse. Pas un prénom facile à porter, mais je n'avais jamais été très affecté par les petites moqueries. Un prénom original, c'était toujours plus sympathique, de mon point de vue et puis, m'appeler Ariel m'avait permis d'ouvrir la bouche à nouveau pour commencer avec Léo une discussion, une discussion plus légère et je crois qu'on avait tous les deux besoin de cela. L'ambiance sur le toit avait été plombée dès l'instant où je m'étais mis à parler de mon accident. Léo prenait sur elle, faisant un effort, acceptant de me redécouvrir alors qu'elle venait de perdre un ami, ou du moins d'une certaine façon et je voulais le lui rendre en lui facilitant la tâche.
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