(zara + nael) ▬ why things don't always turn out as you planned, these are things that I don't understand.

jalousie me dévore, je suis son plat du jour. Les cheveux en bataille, une de ses mains tenant sa veste griffée, l'autre refermant silencieusement la porte d'un appartement, Nael Silvano Sala songeait qu'il avait grand besoin d'un bon café accompagné d'un bon croissant, histoire d'entamer cette journée du bon pied. Journée dont le début s'apparentait à la répétition d'un matin antérieur semblable, tant il n'était pas rare de voir le jeune homme quitter un bel appartement dont il ne connaissait de la propriétaire, que le prénom et … l'anatomie. Il s'était éclipsé alors que la jeune femme roupillait encore, et n'en ressentait aucune culpabilité ; après tout, il avait été on ne peut plus clair la veille quand à la suite de leur relation qui sonnait avec nada, néant, rien, bref, toute une série de petits mots qui soulignaient que bien sûr, tout ça ne dépasserait pas le stade de la première nuit. Et si la demoiselle miroitait encore malgré les sous-entendus qu'il avait glissé dans leur conversation, alors il avait couché avec une fille extrêmement stupide. Le cliché de la blonde complètement conne, Nael n'y était pas sensible, mais il savait néanmoins que s'il existait toujours, c'était bien parce qu'il y avait des personnes pour le faire perpétuer. Espérons que la fille qu'il venait de quitter ne faisait pas partie de cette catégorie, ça lui épargnerait d'avoir à gaspiller une boite de mouchoirs en papier parce que ce cruel Nael l'a quitté sans prévenir. Tel un paon, le jeune homme marchait d'un pas fier, se demandant ce qu'il allait bien pouvoir faire de son samedi. Peut-être irait-il voir Marni tiens ; cela faisait longtemps qu'il n'avait pas passé un moment avec la jeune femme, et même si son incapacité à la comprendre réellement l'exaspérait fortement, il aimait la compagnie de la belle blonde, notamment pour son humour qu'il jugeait féroce, mais décapant. De toute manière, qu'il aille voir Marni ou pas, Nael avait avant tout besoin de son café, et voir l'enseigne du starbucks coffee se rapprocher ne lui donnait fatalement, pas moins envie. Quelques pas de plus et le jeune homme fut sur la porte d'entrée du café où le bruit des conversations était déjà important, malgré le fait qu'il n'était pas bien tard. Pas étonnant songea-t-il, le starbucks coffee était devenu au fil des années un passage souvent obligatoire pour bien des san franciscains, et même si Nael lui-même, n'avait aucune racine américaine, il prenait plaisir à se rendre dans ce lieu où les cappuccinos et autres mocas étaient rois. L'étudiant était en train de commander et balayait la salle, cherchant du regard les places libres qui commençaient à se faire rare. Et soudain, il l’aperçut. Seule, sans café devant elle. « Vous rajouterez un cappuccino s'il vous plait » signala-t-il au serveur avant de reporter ses yeux sur Zara. Ah, la petite de Beauclaire. Il ne la connaissait que depuis peu de temps, et s'en était fou, à quel point il avait fini par s'attacher à cette petite brunette. Nael avait toujours été quelqu'un de très sociable, si bien qu'il avait fait la connaissance de nombreux étudiants dès son arrivée en Amérique, et aujourd'hui, il était quelqu'un de plutôt connu et apprécié dans le campus. Mais même pour lui, ceux qu'ils considéraient comme de vrais amis étaient assez rares, et la plupart du temps, les gens avaient vite fait de fuir en voyant à quel point les sautes d'humeur de Nael pouvaient être gênantes. Bah, ça faisait une sélection naturelle après tout: le jeune homme voulait qu'on l'accepte tel qu'il était, et même s'il reconnaissait être particulièrement exécrable lorsque la mauvaise humeur l'envahissait, ce trait de caractère faisait parti de lui, et ceux qui n'étaient pas capable de l'accepter pouvait dégager avec plaisir. Mais la petite Zara elle, avait passé avec succès cette barrière de la « sélection naturelle », et c'était avec une facilité déconcertante qu'elle s'était frayée un chemin dans le cœur du jeune français. Il l'avait d'abord considéré comme une future amante, sa silhouette gracieuse et ses grands yeux verts la rendant désirable, Nael avait cru pouvoir la mettre dans son pieu facilement. Mais l'étudiante l'avait gentiment recalé et, comprenant qu'il n'obtiendrait rien de cette fille, le jeune homme n'avait pas insisté. Au fil des mois, il avait cessé de la considérer comme sa future proie, et une amitié s'était finalement installée entre eux... Jusqu'à aujourd'hui. Aujourd'hui où leur relation était tendue, à cause d'une malheureuse dispute datant de maintenant quelques semaines. Nael avait du mal à comprendre la jeune femme ces derniers temps, et vice-versa, d'où leur colère qu'ils avaient exprimée par texto il y avait maintenant deux semaines. A ce moment-là, l'étudiant n'avait pas exprimé clairement à Zara ce qui le chiffonnait, et pour cause, il n'en savait rien lui même. Mais maintenant que le silence radio rythmait ses journées depuis ce fameux soir orageux, Nael avait eu tout loisir de réfléchir et de comprendre ce qui l'avait passablement agacé. Dès lors, il aurait pu s'expliquer avec la jeune femme, mais il préférait jouer la carte de la paix. Un nouveau conflit, non merci, Nael préférait mettre derrière eux leur dispute, et remettre sur table les bases d'une relation sans soucis, qu'ils chérissaient auparavant. « Salut Zara. » lança-t-il d'une voix neutre en s'approchant de la jeune femme, un mince sourire sur les lèvres. « Je t'ai apporté un café, étant donné que tu n'as pas encore commandé. » Tout en disant cela, le jeune homme poussa la tasse vers l'étudiante. Petit cadeau, compte tenu des propos qu'il lui avait tenu dernièrement, mais ça restait un acte gentil, et il espérait que Zara en tiendrait compte. « Comment vas-tu ? » Le jeune homme ne voulait pas reparler de leur dispute, juste avancer, et il espérait que son amie souhaiter de même. Levant les yeux pour balayer une nouvelle fois la salle, Nael se demanda si Zara attendait quelqu'un. Peut-être s'incrustait-il, mais qu'importe ; Nael faisait une bonne action ce matin en tentant d'enterrer la hache de guerre avec Zara, alors qu'on ne vienne pas l'emmerder.

Invité

Tu sais pas ce que t'es en train de faire. T'as l'air d'une imbécile. Même pire d'une imbécile solitaire. Tu sais pas si c'est lui qui te prend pour une conne, ou si c'est l'inverse. Après tout, t'as espéré, et t'espères encore qu'il se montre après que tu lui ai quasiment démontré que t'allais le quitter. Pourquoi perdrait-il son temps à écouter tes explications sans queue ni tête ? Tout ce que tu sais c'est que t'as la tête ailleurs depuis des jours, tu penses qu'à une chose, qu'à une personne. Et ça t'obsède. C'est presque maladif. Tu peux pas t'empêcher de regarder l'écran de ton cellulaire toutes les deux minutes pour vérifier que t'as pas loupé un message de lui. Et t'arrives plus à te concentrer sur les gens qui t'entourent. T'aurais pu prendre ton courage à deux mains, l'appeler, mettre les choses au clair, mais t'y parviens pas. Sans doute ta fierté qui te joue des tours. Ou alors cette mauvaise impression que tu n'y es strictement pour rien. Il est celui qui est devenu soudainement froid avec toi, tu n'as rien fait pour déclencher cette dispute, alors tu n'es certainement pas celle qui fera le premier pas.

T'attends là depuis bien trop longtemps à ton goût. Et pourtant, tu restes. Tu restes plantée là comme une potiche. Pour faire bonne mesure, t'as déjà commandé un café, t'as eu le temps de le finir et d'être débarrassée qu'il ne s'était pas encore montré. T'as l'impression d'être l'actrice principale d'une mauvaise blague. T'es trop gentille, trop naïve. Ton couple part en vrille, par ta faute qui plus est, et tu crois réellement que ton boyfriend va se montrer pour une explication, alors qu'il sait pertinemment ce qui l'attend au bout ? Tu rêves. T'es trop idéaliste, tu l'as toujours été. Ta dispute avec Nael te travaille, t'arrêtes pas d'y penser et tu n'accordes plus d'importance à ce qui pourtant devrait en avoir pour toi. Tu soupires, lassée. T'as envie de te barrer d'ici, de rentrer chez toi et faire la morte dans ton pieu. Pourtant, t'es là, déterminée. Tu baisses pas les bras. Il est peut-être en retard. Et c'est pour ça qu'il ne répond ni à tes appels, ni à tes messages. Faut que tu te réveilles, faut que t'arrêtes de vivre dans le monde des bisounours. Et alors que tu t'apprêtes à te lever, et à partir d'ici, t'entends une voix trop familière à ton goût. Voix associée à ce corps élancé, et à ce visage qui fait rater un battement à ton coeur. Il manquait plus que ça. « Salut Zara. Je t'ai apporté un café, étant donné que tu n'as pas encore commandé. » Toujours aussi charmant. Tu le regardes s'asseoir face à toi, et tu sens ton corps trépigner d'impatience de lui crier au visage tout ce que tu le détestes. Mais c'est faux, tu le sais. Tu te questionnes simplement sur ses paroles de la dernière fois, sur sa susceptibilité étonnante et dont tu n'as pas l'habitude. Tu te questionnes, mais tu ne le questionnes pas. En tout cas, pas jusqu'à aujourd'hui. Tu as préféré jouer la carte du silence, mais il est temps de mettre cartes sur table, et de demander les explications qui s'imposent. Pourtant, il se la joue détendu, serein. Ca t'exaspère déjà. Il fait comme si rien ne s'était passé, il a cette capacité à passer outre les choses. Capacité que tu n'as certainement pas. « Comment vas-tu ? » Ton regard se plonge dans ses yeux. Tu le fixes, intensément, sans relâcher la pression, sans te départir de cette mine renfrognée que tu lui réserves tout particulièrement. Tu ne sais pas faire semblant, ça n'a jamais été ton fort. Pourtant tu te contiens du mieux que tu peux, et il doit le constater car ton visage transparaît toujours clairement tes émotions et ressentis. A ton plus grand malheur. Les secondes s'égrènent doucement, et aucun mot n'est encore sorti de tes lèvres. Tu restes là, tu le jauges. Puis finalement tu t'éclaircis la voix, et dis d'un ton calme qui ne te ressemble que trop : « Ecoute très bien, je suis victime de ce qu'on appelle "s'être fait poser un lapin", mais bon les histoires d'une gamine ne doivent pas grandement t'intéresser. » Un sourire narquois se pose alors sur tes lèvres. Ce n'était pas prévu, c'est sorti tout seul, mais finalement ça te fait un bien fou. Et ce n'est que le début, s'il voulait enterrer la hache de guerre, il pouvait le faire seul, tu ne l'accompagnerais sans doute pas dans sa démarche. Pas tant qu'il ne t'expliquera pas son comportement si soudain. Il t'a exaspérée, même pire, il a réussi à te faire culpabiliser d'être sortie avec quelqu'un. Quelqu'un d'autre que lui, actually. T'as l'impression que t'as fait quelque chose de mal, que t'as trahi sa confiance. Et tu remémores ce soir où t'as posé tes lèvres sur les siennes, mas t'es persuadée qu'il dormait, ce qui achève de te persuader que tu n'es pas en tord dans cette histoire. Tu te creuses la cervelle à la recherche d'une erreur que t'aurais pu commettre, mais rien ne te vient pas. Il a juste joué au con avec toi, et il va falloir qu'il s'en excuse pour que tu daignes bien vouloir lui redonner l'importance qu'il avait à tes yeux. Finalement, tu te décides à le confronter, d'une voix dure et tranchante qui ne te ressemble absolument pas, tu finis par le questionner. « Il t'a pris quoi à jouer le gamin de cinq ans la dernière fois tu peux me dire ? C'est sorti d'où ? »

Spoiler:

jalousie me dévore, je suis son plat du jour. Les disputes, Nael ne pouvait se targuer de savoir les éviter avec talent. Lorsque son humeur n'était pas au beau fixe, il cherchait ce qu'on appelle communément la merde, et son côté parfois violent l'avait conduit à résoudre certains conflits de manière assez brutale. C'était un paradoxe assez amusant; d'un côté si sociable et si avenant avec le monde, mais de l'autre, capable de déclencher une troisième guerre mondiale avec l'ensemble de ses connaissances. Son côté fier l’empêchait également souvent de faire le premier pas dans l'optique d'une potentielle réconciliation: même s'il savait être en tord, Nael attendait généralement un signe de l'autre pour passer l'éponge -si l'envie d'oublier lui prenait, ce qui n'était pas instinctif chez lui-, et c'était bien pour cette raison qu'il n'avait pas donné signe de vie à Zara depuis deux semaines. Pour le coup, il considérait bel et bien la jeune femme comme celle qui était en faute, par conséquent, il était d'autant plus logique qu'elle vienne vers lui d'abord. Mais ce premier pas n'était pas venu, et même s'il avait tenté de jouer les indifférents, il devait bien avouer que l'absence de la petite française lui pesait. Il prenait donc sur lui, moment qui n'était arrivé qu'à de très rares occasions dans sa vie. On oublie tout, et on recommence à zéro, telles étaient les pensées de Nael qui était bien décidé à chasser leur dispute de sa tête. Problème, pour passer l'éponge sur un conflit qui oppose une personne à une autre, il faut que toutes deux soient consentantes. Or il semblait que Zara était d'humeur vindicative; sa réponse était calme, mais le sarcasme qui y perçait était loin d'être bien amical. « Je suis désolé. » Ou pas, aussi. Nael n'avait même pas fait l'effort de formuler une intonation de voix convaincante, comme il n'avait pas pris la peine de répondre à la seconde partie de phrase. Ses paroles sonnaient faux et pour cause, le jeune homme n'était absolument pas chagriné par ce lapin, et ressentir cela lui laissait un certain goût de culpabilité dans la bouche; l'étudiant aurait dû éprouver de la tristesse pour son amie, mais la satisfaction de la savoir célibataire était plus forte. Jalousie ? Peut-être, de quoi agacer prodigieusement Nael. Cela faisait deux fois en peu de temps qu'il succombait à cette émotion lorsqu'il était question des fréquentations de Zara. C'était deux fois de trop. Soupirant à cette pensée, il reporta son attention sur la jeune femme, et cligna des yeux lorsqu'il entendit la suite, surpris. Un ton dur et mal-aimable, des paroles cassantes. Well, tout pour plaire au jeune homme en somme. « Ok, je rêve là. » laissa-t-il échapper d'une voix grinçante, après quelques secondes de silence. Elle se foutait de lui, littéralement. Il venait la voir, se comportait en parfait gentleman, et tout ça pour ? Se faire envoyer bouler comme un malpropre. Nael était jusqu'à présent, bien décidé à faire des efforts pour réprimer son envie de signaler à son amie que son attitude ne lui plaisait pas. Mais l'étudiant n'avait jamais été très patient, et Zara, au bout de seulement deux minutes et quatre phrases, venait d'épuiser ses réserves. « J'crois que tu te rends pas compte des efforts que je fais pour passer au dessus de tout ça. Parce que sinon, t'oserais jamais me demander cela. Tu crois vraiment, encore et toujours, après deux semaines où tu as eu tout loisir de réfléchir à tes paroles, mais surtout à tes actes, que c'est moi qui suis en faute ? » C'était le monde à l'envers. Si parler d'une voix agressive et dure était plutôt inhabituel chez Zara, le ton mesuré et lent qu'avait pris le jeune homme l'était tout autant chez lui. « Je t'offre sur un plateau l'occasion de ne pas t'expliquer, de laisser ça derrière nous, mais non, tu préfères faire voler le plateau en éclats. T'es un peu bizarre, tu sais ? » Par le fait de ne pas s'expliquer, Nael voulait dire par là qu'il aurait pu fermer les yeux sur l'attitude qu'elle avait avec lui ces derniers temps: une amitié sincère et réelle, puis, comme ça tout d'un coup, un soir, un baiser. Oh certes, elle avait posé les lèvres sur les siennes lorsqu'il était, à priori, en train de dormir. Mais non, il s'avérait que Nael avait juste clôt les yeux pour pouvoir mieux réfléchir à divers sujets. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il sentit la pression de lèvres douces contre les siennes, une odeur légère et parfumée envahissant son espace vital. Il avait d'ailleurs eu toutes les peines du monde à ne pas ouvrir les yeux pour lui demander ce qu'elle faisait. L'étudiant avait préféré rester silencieux, feignant de dormir pour mieux songer à cet action soudaine, mais ses questions étaient restées sans réponse, et Nael avait attendu avec impatience le petit matin pour entendre une explication de la part de son amie. Explication qui n'était jamais venue. Peut-être était-il temps de la lui demander. « Mais ma chère Zara, si toi, tu t'interroge sur l'origine de mon côté gamin, ma foi, moi aussi j'ai envie de te poser une question. Il t'a pris quoi de m'embrasser l'autre nuit pour ensuite faire comme si de rien n'était ? C'est sorti d'où ? » Malgré l'ironie mordante qui vibrait dans sa voix lorsqu'il reprit les formules de phrase de Zara, le jeune français était on ne pouvait plus sérieux avec cette question. Il attendait qu'elle parle avec impatience, les yeux vrillés dans les siens dans l'espoir d'y voir des éléments de réponse; la jeune femme était un vrai livre ouvert, et chacune des émotions qui la traversait se peignait sur son visage. Il suffisait de la connaître un minimum pour savoir dans quel état se trouvait-elle. Soupirant de lassitude, l'étudiant porta la main à son café, et, avisant le second posé devant la petite De Beauclaire, fit d'une voix complètement neutre. « By the way, derien pour le café, surtout. »

corbeille

» JAY & DANIELA ▬ I wanna do bad things with you
» L'argent peut tout acheter sauf ce dont on a le plus envie, ce dont on a le plus besoin.
» Nous tenons de notre famille aussi bien les idées dont nous vivons que la maladie dont nous mourrons. {Elliot
» sometimes, you have to let things go away so that the best things can arrive in your life + ( jax )
» You know, we spent so much our lives, not saying the things we want to say, the things we should say.

(zara + nael) ▬ why things don't always turn out as you planned, these are things that I don't understand.

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