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| Sujet: Un accident? Je jure que ce n'est pas moi! :o [Roxane] Mar 19 Fév - 9:05 | |
| Aujourd'hui était une journée des plus agréable qui faisait prendre conscience à Olivia des joies de l'Amérique. Et oui, il ne lui fallait pas plus qu'un beau soleil en plein mois de février pour lui faire oublier Londres et son temps apocalyptique. Comme quoi, il suffit parfois de peu pour être heureux. Les jours à Berkeley se passait tranquillement entre les cours, la découverte du campus et de la ville, les nouvelles connaissances bonnes comme mauvaises. A vrai dire il n'y avait qu'une ombre au tableau actuellement; le fait que la British ait trouvé le moyen de coucher avec un de ses professeurs. Oui la timide et réservé Olivia avait fait cela. Cela n'avait été guère prémédité d'ailleurs. Elle avait rencontré son professeur d'histoire par hasard dans un bar et il semblait ne pas être dans son assiette. La belle avait prit le pli de lui tenir compagnie puis de le raccompagner pour pas qu'il ne lui arrive d'ennuis avec ce qu'il avait bu. Et c'est là que tout avait dérapé. L'Anglaise ne savait même pas pourquoi elle avait fait ça. Ce n'est pas que le moment avait été désagréable, loin de là... Mais c'était u nde ses professeurs bon sang! Qu'allait-on penser d'elle si jamais ça s'apprenait? Et depuis ce jour là, Olivia n'allait plus en cours d'histoire. Hors de question de le croiser, d'être confronté à lui et de parler de ce qu'il c'était passé... Jusqu'à maintenant. Cet après midi la jeune femme avait prit la décision de retourner en cours d'histoire. Elle devait prendre son courage à deux mains, après tous les examens approchaient et si elle séchait une matière entière cela aurait forcément des répercussions. Alors elle irait en cours, se positionnerai dans le fond de la salle et s'éclipserait dès que la sonnerie retentirait. Comme ça il ne pourrait pas lui parler. Oui son plan semblait sans faille. Son téléphone se mit à sonner, interrompant sa stratégie d'attaque. Le nom indiquait Roxane, une Iota qui avait aidé Olivia à trouver une de ses salles lors de ces premiers jours et avec qui elle avait finit par sympathiser. La belle la considérait même comme une amie sans savoir si cela était réciproque. Sans doute puisque cette dernière prenait l'initiative de l'appeller, c'est que sa compagnie ne la dérangeait pas. " Allo?... Bien et toi? Dans une demie heure? C'est que j'ai cours..."Et voilà que le destin s'acharnait sur elle. Alors qu'Olivia avait enfin prit une bonne résolution voilà que Roxane lui demandait si elle ne voulait pas la rejoindre au Starbucks Coffe d'ici une demie heure. L'excuse rêvée pour ne pas aller en Histoire. Si cela avait concerné un autre cours la belle aurait refusé c'était certain mais là... Oh et puis zut, la British était faible c'était ainsi. "... D'accord j'arrive d'ici une demie heure. Si je ne me suis pas perdue d'ici là."Conclut-elle en plaisantant qu'à moitié. En effet la ville était énorme. Bie névidemment Olivia avait l'habitude pour avoir grandit à Londres mais quand on ne connaissait rien dans la ville en question cela devenait plus compliqué... Pourtant Olivia s'en sorti à merveille et fit presque un perfect puisqu'elle arriva avec seulement dix minutes de retard. Marchant rapidement elle ne tarda pas à repérer la chevelure blonde de Roxane qui l'attendait en faisant je ne sais quoi avec son portable. " Salut, excuse moi pour le retard je ne t'ai pas trop fait attendre j'espère?"La jolie brune fit la bise à son amie avant de prendre place face à elle, se passant une main dans les cheveux pour se recoiffer. C'est qu'elle avait presque l'impression d'avoir traversé un champ de bataille pour arriver jusqu'ici. " Les Américains roulent toujours aussi mal? Et puis sincèrement c'est quoi cette manie de conduire à gauche?"Ah ça c'était certain Olivia ne s'y ferait jamais. Le nombre de fois qu'elle c'était retrouvée du côté passager alors qu'elle voulait conduire. L'habitude... " Alors comment vas tu?"
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| Sujet: Re: Un accident? Je jure que ce n'est pas moi! :o [Roxane] Mar 19 Fév - 16:05 | |
| Il y a quelques temps, la rumeur courrait dans les couloirs de l’université sur un échange universitaire entre Oxford & Berkeley. Certains semblaient tout excités à la venu des anglais coincés, d’autres ne désiraient qu’une seule chose : qu’ils repartent chez eux. La rumeur s’avérait être vraie et le Doyen Fredericksen semblait bien déterminé à montrer quelle université était la meilleure. Berkeley bien évidemment, et les Anglais donnaient le nom d’Oxford. Logique. Il y avait un air de guerre sans merci dans son annonce officielle. Pauvre Fredericksen. Je me fichais complètement de la venue des élèves d’Angleterre. J’avais d’autres démons à affronter : moi-même. Quelques semaines plus tard, les étudiants d’Oxford débarquaient sur le campus. Et bon sang, je ne m’attendais pas à autant d’élèves d’un coup. Puis j’ai fais la connaissance d’une anglaise qui semblait bien sympathique… et perdue aussi. J’avais pitié à ce moment-là. Il y a quatre ans, j’étais dans la même situation qu’elle : venant d’Angleterre, arrivant sur ce campus immense. Il fallait un certain temps avant de prendre ses marques, et j’avais une bonne intention en allant l’aider. Je l’accompagnais dans une salle et lui expliquais le fonctionnement des cours, qui était sympathique ou pas, si les profs étaient des tyrans. Bref, tout ce qu’il fallait savoir sur la vie étudiante à Berkeley. Qui sait, peut-être à la fin, Olivia n’allait plus partir et rester à Berkeley. A vrai dire, c’était le scénario typique. Certains étudiants de la Sorbonne étaient restés à Berkeley, d’autres étaient rentrés au bercail. J’allais tout faire pour qu’Olivia s’adapte à cette nouvelle vie qui s’offrait à elle. Je m’improvisais alors « guide touristique ». J’avais besoin de prendre l’air aujourd’hui, et de voir autre chose que les murs de ma chambre. Depuis ma dernière crise, j’étais affaiblie psychologiquement. Après une consultation chez un médecin, il me conseillait de sortir prendre l’air et penser à autre chose. Pour lui, c’était tellement facile. Pour moi, oublier l’abandon me semblait plus compliqué que prévu. Plus le temps passait, plus j’y pensais. Je pensais à ces longs kilomètres qui me séparaient de celui que j’aimais, et qui m’avait laissé tomber. Je n’avais jamais aimé comme ça, du moins à Berkeley. La séparation m’était difficile, mais visiblement selon Dmitri c’était mieux comme ça. Non ce n’était pas mieux comme ça. Avec tous ces abandons, j’avais pété les plombs et replongé. Aujourd’hui, je n’avais pas touché à un verre depuis trois jours. Un exploit pour moi. Je sortais de plus en plus, évitant surtout de rester seule. Aujourd’hui n’allait pas trahir à cette nouvelle règle que je m’imposais pour m’en sortir. J’attrapais mon iPhone, pour contacter Olivia. J’avais bizarrement envie de passer du temps avec elle et d’en apprendre un peu plus sur sa vie. Elle m’inspirait confiance, chose que j’avais du mal à accorder en temps normal. « Allo ? » Ouf, elle décrochait. J’étais rassurée. Je ne me voyais pas partir toute seule au Starbucks Coffee. « Salut ma belle, ça va ? » disais-je, en souriant. « Bien et toi ? » La conversation était lancée, à moi de la convaincre. « Ca va. Dis moi, ça te dit de me rejoindre au Starbucks Coffee disons dans… une demi-heure ? » Ok, niveau timing ce n’était pas le top je l’avouais. Mais moi j’étais déjà sur place alors. Il ne me manquait plus qu’à l’attendre. « Dans une demi-heure ? C’est que j’ai cours… » Oh non, mon plan tombait à l’eau. Tant pis, j’allais devoir faire ma voix de chat potté. Si si, ça existe. Elle ne pouvait pas voir mes yeux alors. « Allez viens ma belle, je te ferai découvrir en plus San Francisco ! Et puis sécher un après-midi, ce n’est pas un drame… » dixit l’Iota qui séchait aussi un cours de mathématiques. Au moins, j’avais de bonnes raisons de quitter l’université le temps d’un après-midi. Ma santé, avant tout. « D'accord j'arrive d'ici une demie heure. Si je ne me suis pas perdue d'ici là. » Je riais. « Tu ne le regretteras pas, je te le promets. A toute à l’heure. » Je raccrochais, satisfaite de l’avoir convaincue. Je n’avais plus grand monde sur qui compter après tous ces départs. Me refaire une vie sociale était primordiale, moi qui était tout le temps entourée de personnes. Je n’aimais pas la solitude, je ne voulais pas être seule. Je commandais mon premier café de la journée, en attendant qu’Olivia pointe le bout de son nez. Je patientais pendant ce temps, en jouant sur mon smartphone. Oui, les jeux aidaient bien pour patienter. Sauf qu’Olivia commençait à être en retard et je commençais à m’inquiéter. Je n’avais pas envie de savoir qu’une anglaise était perdue dans San Francisco. Je m’apprêtais à lui envoyer un SMS, lorsque j’entendis le son de sa voix. Relevant la tête, je l’a remarquais arriver à toute vitesse. Bon, elle n’avait que dix minutes de retard. Puis elle était débrouillarde, puisqu’elle était arrivée jusqu’au Starbucks sans encombre. « Non ne t’en fais pas Olivia ! J’ai eu de quoi m’occuper ! » disais-je, en montrant mon smartphone allumé sur un jeu. Maintenant qu’elle était là, notre après-midi découverte de San Francisco pouvait commencer. J’étais toute excitée. J’allais lui refaire le même itinéraire que j’avais choisi à mon arrivée à San Francisco. Je l’a regardais se recoiffer, en riant. « Et encore, tu n’as rien vu. En heure de pointe, c’est encore pire que ça. » Je me rappelais aussi de cette gêne du volant, qui était à gauche aux Etats-Unis. J’avais besoin d’un certain temps d’adaptation, avant d’arriver à conduire convenablement. « J’ai eu énormément de mal à m’habituer aussi… Mais avec le temps, tu verras tu t’y feras ! Enfin, évite de provoquer un accident quand même ! » Prononcer le mot accident me provoquait toujours le même effet. Je partais ailleurs, dans mes pensées en repensant à cette fameuse nuit en 1997. L’accident qui avait changé ma vie, en quelque sorte. Si cet accident n’avait pas eu lieu, je n’aurai probablement pas eu tous ces problèmes. Et Laurane serai probablement avec moi à Berkeley. Mais le destin en avait décidé autrement. Je sortais de mes pensées, perturbée par sa question. Si j’allais bien ? Je répondais toujours les mêmes choses à vrai dire. Je n’avais pas envie de mêler les autres à mes problèmes du moment. « Oui, ça va ! Avec ce magnifique soleil, ça ne peut aller que mieux ! » disais-je, en faisant glisser mes lunettes de soleil sur mon nez. Je me forçais à sourire, pour éviter d’éveiller les soupçons. « Alors, raconte-moi tes premiers jours ! Comment trouves-tu Berkeley ? » disais-je, curieuse. Je m’enfonçais dans mon siège, prête à écouter son récit. Elle me remontait quatre années en arrière, lors de mes premiers pas aux Etats-Unis. Pour rien au monde, je ne regrettais ça. |
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| Sujet: Re: Un accident? Je jure que ce n'est pas moi! :o [Roxane] | |
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